J- 3

" J'y crois pas ! On va vraiment le faire ? "Je demande à Kéo toute excitée en regardant la terre qui est si éloignée de nous.

" Bien sûr que oui on va le faire ! C'est pas ce dont tu as toujours rêvé ? Dit-il enthousiaste.

- Si ça a toujours été mon rêve de faire un saut en parachute, mais je pensais que ça n'allait jamais se réaliser !

- Tu vois comme quoi il ne faut jamais dire jamais ! Répond le métisse taquin.

- Je me rends pas compte qu'on est actuellement dans le ciel ! C'est fou ! Je fais la remarque en contemplant le paysage à travers le hublot.

- Ouais on est si loin de la terre ferme, cela fait tellement bizarre !

- Tu es sûr que tout va bien se passer ? Je le questionne nerveuse.

- Oui, à cent pour cent ! Ce sont des pros ces gens, c'est leurs métiers ne t'en fait pas ! Tente de me rassurer mon copain.

- Oui tu as raison, il n'y a aucun danger... Je dis en essayant de me convaincre qu'on va s'en sortir vivant de cette expérience.

- Ambre ? M'interpelle Kéo d'une voix douce voyant que je suis contrariée.

- Oui ?

- Je t'aime, ne l'oublie pas ! Affirme t-il en me prenant par la main.

- Moi aussi Kéo. "

A l'entente de réponse, il sourit et rétorque blagueur :

" Aller c'est à notre tour ! Prêt pour l'expérience la plus folle de toute ta vie ?

- Avec toi je suis prête à tout ! Je réponds honnête. "

Nous nous observons un instant et nous interrogeons les moniteurs qui s'occupent de nous.

Ils nous affirment qu'ils sont prêts et mon petit ami enlace sa main dans la mienne. Ils ouvrent la porte de l'avion et nous comptons jusqu'à trois. 

Puis nous nous jetons dans le vide. Je hurle de toute mes forces tellement la peur et l'excitation se mêle en moi à cet instant magique. 

Je me rends pas compte que là actuellement je vole dans les nuages carrément ! Kéo est à des mètres de moi et il est autant surexcité que moi. 

Je contemple la vue que j'ai d'ici, c'est sublime la terre ferme vu de là-haut.

Une fois dans les airs, je me retrouve dans un espace de jeu illimité : le ciel. Le spectacle vu d'en haut est incomparable, la beauté du paysage m'assaille et je ressens alors une sensation de liberté incomparable.

La poussée d'adrénaline ressentie est inimaginable. J'ai l'impression de voler comme un oiseau, le ciel m' appartient. Cette sensation de légèreté m'apporte énormément de bien, je suis comme sur un nuage.

Le moniteur ouvre le parachute à environ 1500 m d'altitude après 45 secondes de chute libre. On se retrouve alors en position verticale, sous voile, avec l'impression de remonter brusquement (mais ce n'est qu'une impression) entouré d'un calme olympien en comparaison avec la phase précédente. 

Il est alors possible de se parler car la vitesse de chute n'est plus que de 14 km/h et il faut encore cinq bonnes minutes avant de toucher à nouveau le sol.

Le moniteur dirige le parachute en actionnant deux poignées de commandes qui lui permettent d'effectuer une manœuvre d'arrondi et de ne pas s'éloigner du lieu prévu pour l'atterrissage. Ce dernier se déroule en douceur. Tout le monde reste debout en faisant quelques pas pour accompagner le contact avec le sol.

 Puis à la fin de ce moment si exaltant, je retrouve Kéo, toute tourmentée par l'expérience de malade que je viens de vivre. Ces sensations fortes resteront à jamais à graver dans ma mémoire.

 C'était incroyable, remarquable, fantastique ! J'étais dans un rêve éveillé ! C'est la meilleure chose que j'ai fait de toute ma vie !

 Nous rejoignons la voiture, encore dans nos pensées en se ressassant ce moment inoubliable. Nous rentrons à l'appartement de Kéo et nous nous échouons dans le canapé, des images pleins la tête...

 Nous n'allumons pas la télé, non nous laissons le silence apaisant s'installer. Et chacun dans ses pensées, nous nous reposons sans nous soucier de l'heure qui l'est. 

Ou bien de ce que nous allons manger ce soir, ou ce que nous allons faire demain. Non, nous nous focalisons sur le moment présent et nous profitons pour nous relaxer tous les deux et souffler.

 Nous nous prenons pas la tête, nous sommes justes allongés l'un à côté de l'autre, les yeux fermés.

 Au bout d'un moment, je romps cet instant de calme en questionnant Kéo, curieuse :

" Tu penses à quoi ?

- À pleins de choses ... Dit-il mystérieux.

- Et j'en fait partie ? Je demande en plaisantant.

- Oui, mais pas que. Affirme le beau brun en rigolant.

- Et il y a quoi d'autre ? J'insiste intriguée en plongeant mes yeux dans les siens.

- Je pensais au fait que j'ai de la chance que mes parents s'aiment toujours autant. Et je me demandais si c'est ça qui nous attendait.. me révèle t-il en ne lâchant pas une seconde mon regard.

- Ça seul l'avenir nous le dira ! Je réplique rieuse.

- Mes parents se sont rencontrés sur la plage un été. Ils s'étaient aperçus mais aucun des deux n'avaient oser faire le premier pas. Pendant toute la journée, ils s'étaient lancés des regards en coin sans jamais s'aborder. Ils ne se sont pas revus de tout l'été, et c'est un beau jour dans une boulangerie que leurs chemins se sont recroisés. Ils se sont de suite reconnus. Mon père a sauté sur l'occasion en pensant que c'était le destin et lui a proposé un rencard. Il pensait qu'elle allait refusé mais au contraire, elle a accepté. Depuis ils ne se sont plus jamais lâchés ! Me raconte mon copain, en plein dans ses souvenirs.

- C'est fou comme le destin fait bien les choses ! Je murmure pour moi-même.

- Et oui, regarde où est-ce qu'il m'a amené ! Tout auprès de toi, si c'est pas magnifique ça ! " Rétorque t-il tout souriant en m'embrassant sur la joue.
Je réponds en rendant son baiser sur ses lèvres.

Et ce dernier, me dévisage avec un regard si doux qui me fait succomber à son charme irrésistible.

J'enlace sa main dans la mienne et nous restons collés l'un à l'autre tel deux moitiés de cœurs qui en forment un complet.

 Tel une serrure qui a trouvé sa clé. 

Tel deux âmes qui se sont retrouvés et qui ne sont pas prêtes de se séparer...

***

Voilà le 23ème chapitre !

Qu'en pensez-vous ?

Vous avez-aimé ?

Omg plus qu'un chapitre et c'est la fin ! A mon avis, vous allez être surpris, je dis ça, je dis rien haha ;)