J-20

Les jours passent tellement vite en compagnie de Kéo. J'ai l'impression qu'avec lui les heures sont des secondes. 

On n'a pas le temps de s'ennuyer avec lui tel l'être exceptionnel qu'il est déborde d'énergie. Même dans les jours où on ne fait rien, juste rester chez lui à parler ensemble, il y a toujours quelque chose qui fait que cette journée est différente de celle demain. 

Je suis si comblée de l'avoir croisé sur mon chemin. C'est plus que de l'oxygène, c'est un nouveau cœur que m'apporte ce jeune homme au quotidien.

 Je n'exagère en rien mes propos car sa gentillesse et sa bienveillance permanente envers moi me font le plus grand bien. Elles me donnent un nouveau souffle. 

C'est comme si je vivais une nouvelle vie avec lui, comme si je découvrais réellement le monde telle qui l'est. 

Il me fait dépasser les limites que je mettais fixer, il les brise pour me laisser passer et enfin respirer. 

Je ne comprends pas comment il a su que nous deux ça allait marcher. Peut-être une intuition, je ne sais pas. Mais moi j'y croyais pas. 

Lui en revanche était persuadé à cent pour cent que nous étions des ''âme-sœurs'' si ce terme existe vraiment. Pour moi cela semble trop surréaliste cette idée d' âme-sœurs. 

J'y ai jamais cru et je pensais ne jamais revenir sur ma décision. 

Mais le métisse est l'exception à la règle. Il a réussi à me prouver que j'avais tord et quelque que ce soit cette attirance si puissante qu'il y a entre nous, elle est bien réelle. Et si c'est ça que l'on appelle " âme-sœur" alors maintenant je suis convaincue que ce terme existe.

 Aujourd'hui, nous avons prévu de passer toute la journée dans un parc d'attractions, depuis le temps que j'attends d'y aller. 

Je suis amoureuse des manèges depuis petite. Les sensations que l'on éprouve, le cœur qui bat à la chamade, l'impression qu'il va cesser de battre quand on descend à toute vitesse sur les rails.

 C'est pour toutes ces émotions que je suis si fan des parcs d'attractions. 

De plus, la bonne humeur qui règne dans cet endroit, les couleurs, la musique, les gens heureux... 

C'est magnifique de voir toute cette positivité, tout cet émerveillement en un seul lieu. 

Cela te permet au cours d'un instant d'oublier tes soucis et de ne te soucier qu'au moment présent : à l'amusement. 

Pendant quelques heures, tu mets ta vie de côté et tu profites à fond.

Enfant, quand ma mère était encore parmi nous, on allait en famille une à deux fois par an dans des parcs d'attractions. 

Elle détestait les manèges, elle avait le vertige. Mais pour nous, elle laissait sa peur de côté pour que l'on puisse s'amuser et prendre du bon temps. 

Mon père en revanche était comme un petit fou, il voulait faire toutes les attractions. Dans ces moments là, on avait plus l'impression que c'était plus lui l'enfant que l'adulte. 

Cet endroit me rappelle l'époque où notre famille ne connaissait pas la tristesse, où tout était beau dans le meilleur des mondes. Où tout ce qui nous préoccupait c'était de croquer la vie à pleine dent et d'être ensemble, être présent les uns pour les autres.

 Même si je suis un peu nostalgique de cette époque révolue, cela ne m'empêche pas de m'éclater avec Kéo. 

Nous nous amusons dans les auto-tamponneuses, les wagons qui font des loopings à nous faire perdre la tête ou bien les maisons hantés qui nous effraient pas vraiment mais que l'on fait pour le kiffe. 

Sans oublier la dégustation obligatoire de barbe à papa et de granités à volonté.

 Je passe un merveilleux moment avec lui, comme tout ce que je fais avec lui depuis que je le connais. 

Après cette journée mouvementé en émotions, nous rentrons chez à son appartement et nous affalons sur le canapé, exténués. 

L'homme à mes côtés plonge ses yeux dans les miens et me murmure d'une voix douce à mon oreille :

" Tu sais que t'es la meilleure ? Hein ?

- Pourquoi tu me dis ça ? Je le questionne perplexe.

- Parce que tu me rends heureux Ambre. Répond t-il aussi simplement en m'adressant un de ses sourires si sincère qu'il me transperce mon cœur instantanément.

Je réplique en le pensant de tout mon cœur :

- C'est moi la chanceuse dans l'histoire de t'avoir rencontrée Kéo.

- Nous sommes tous les deux gagnants dans cette histoire Ambre parce que c'est la nôtre. M'annonce le beau brun d'une voix sérieuse qu'il n'utilise que très rarement mais toujours pour dévoiler ses sentiments à mon égard.

- Qu'est-ce qu'il se serait passer à ton avis si j'avais pris l'avion 2 heures avant toi ou que je changeais de destination ou que je ne m'étais pas disputé avec mon père ? Je lui demande curieuse de savoir sa réponse.

- On ne se serait pas rencontré à ce moment-là mais je reste persuadé que l'on se serait recroisé à un autre moment dans notre vie, c'est évident. Déclare t-il d'une voix pleine d'entrain en m'adressant un sourire charmeur.

- Donc toi tu crois au destin !

- J'y ait toujours cru, toutes les choses qui nous arrivent dans la vie sont là pour nous faire avancer mais aussi pour nous renforcer et nous faire faire des rencontres !

- Je ne l'ai jamais vu sous cet angle, mais de la manière dont tu le dis, je suis presque convaincue. Je réponds en plaisantant.

- J'arriverai à te convaincre mademoiselle, je t'en fait la promesse. "Dit-il hilare.

Voyant sa tête de débile, je ne peux m'empêcher de rire et ce dernier se joint à moi jusqu'à ce que j'ai des crampes au ventre. 

Il s'approche dangereusement de moi et alors que je pensais qu'il allait m'enlacer, ce dernier me fait des chatouilles. Il sait que c'est mon point faible, quel traître ! 

Je me mets en boule pour me défendre mais le jeune homme me soulève comme si j'étais une plume et continue sa lancée. 

A un moment donné, j'arrive à m'échapper de ses bras et je cours dans tout l'appartement pour éviter qu'il m'attrape. Mon copain, plus rapide que moi arrive tout de même à me stopper et il me donne sa main en signe de trêve. 

Je l'accepte et pour le punir de cette rébellion, j'annonce :

" C'est moi qui choisi le film ce soir !

- Oh non, tu vas encore mettre une comédie romantique où il ne se passe rien ! Râle Kéo.

- C'est ta sentence pour m'avoir fait des guilis alors que tu sais que c'est mon maillon faible ! Je riposte amusée.

- Ok, j'accepte. Mais est-ce que je pourrais avoir un bisou pour me consoler ? " Tente t-il en faisant sa mine de chien abattu.

Je marche dans sa direction et lui dépose un baiser sur ses lèvres pour lui faire plaisir.

 Ce dernier ravi, me serre dans ses bras et nous nous installons sur le canapé pour regarder tranquillement la télé...

***

Voilà le 20ème chapitre !

Olala plus que 4 chapitres et c'est la fin...

Enfin bref, j'espère de tout coeur que le chapitre vous a plu ! Si c'est le cas, n'hésitez pas à voter et commenter, cela fait toujours plaisir :)