Chapitre 24.

Je n'arrivai pas à distinguer correctement à qui appartenait cette voix. Ce dont j'étais sûre, c'était qu'il s'agissait d'une femme. Et cette voix m'était familière. Mais impossible de mettre la main dessus.

La silhouette s'avança d'un pas, laissant les rayons du clair de lune dévoiler son visage. J'observai ces traits avec stupéfaction. Elle se tenait là, juste devant moi. Mais comment avait-elle pu ? Mon corps entier était tétanisé. Habituellement, je lui aurais rit au nez, mais aujourd'hui et, depuis la révélation de Thomas, la rousse me faisait peur. Je ne savais pas de quoi elle était capable.

« La sainte ni touche aurait-elle perdu sa langue ? » me demanda-t-elle en lâchant un sourire des plus hypocrite.

Elle continua sa traversée, faisait glisser ses ongles sur le plan de travail, laissant s'échapper un bruit aiguë. Elle balaya ses cheveux d'un revers de main et me lança un regard malsain, plein de mauvaises attention. Je n'avais pas réagit à son surnom, la seule qui me préoccupait était pourquoi elle était à cet instant.

« Isabella, ravie de te voir !, lançais-je de mon plus beau sourire, quelle est la raison de ta venue ? »

Il y avait forcément une raison à sa venue. D'ailleurs comment savait-elle qu'on était ici ? Elle devait sûrement connaître l'endroit. Rien qu'à l'idée que Thomas ait pu faire des choses ici avec Isabelle me donna la nausée.

« Je suis venue t'offrir un petit cadeau. »

Elle sortie une enveloppe de son sac à main, et s'approcha une nouvelle fois de moi, sauf que cette fois-ci je repris le contrôle de mon corps et me mis à reculer de quelques mètres seulement, car mon dos rencontra violemment le mur, me laissant siffler de douleur.

« Tu n'as rien à faire ici ! » crachais-je amèrement.

Elle se mit à rire, rire qui vibrait das les tympans et me procura un début de migraine. Même mon corps ne pouvait pas la supporter.

« Crois-moi chérie, ici je suis autant chez moi que chez toi. Tu n'es pas la première minette que Thomas emmène ici. »

Mon cœur rata un battement. Je savais que je n'étais pas la première. Cependant, la phrase d'Isabella laissait à croire que Thomas avait déjà emmené plusieurs filles avant moi ici. Et ça, ça me fit comme un coup de couteau dans le cœur. Voyant mon état, elle se mit à sourire. Elle était entrain de jouer avec moi, mes sentiments, elle était entrain de gagner la partie.

« Si tu es venu ici juste pour me balancer sa à la figure, c'est pitoyable. Vu que tu connais l'endroit, tu sais où se trouve la porte, bon retour. »

Je n'allais pas me laisser marcher sur les pieds par la rousse. Visiblement, elle n'avait pas envie de quitter les lieux, ce qui me fit lâcher un soupir.

« Non. Si je suis venue, c'était pour te dire que Thomas n'est pas celui que tu crois. »

Je riais amèrement. Thomas était un énigme pour moi, et ça, je l'avais bien remarqué lors de mon séjour après le crash. Il m'avait blessé à mainte reprise et j'étais pas prête à subir un autre choc, une autre trahison.

« Qu'est-ce que tu veux dire Isabella ? »

Je la fixai, attendant une réponse de sa part. Pendant l'espace d'une seconde, j'ai aperçu de la tristesse das son regard, et cela permis à la panique de s'emparer de moi. Peu importe ce qu'elle allait dire, je savais que cela allait me blesser. Je me mis subitement à regretter ma question.

« Je te laisse découvrir par toi-même. Lis-ça. »

Elle me tendit la fameuse enveloppe, que je scrutais du regard, avant m'approcher pour la prendre. Au même instant, un Thomas sauvage apparut dans la cuisine, les yeux mi-clos.

« Cassia, qu'est-ce qu tu fais dans a cuisine à cette heure là ? »

Je le dévisagea, visiblement il n'avait toujours pas capter la présence de la rousse. Je soupirai et poussant légèrement Thomas en avant. Il releva la tête, visiblement surpris par mon geste, puis après un raclement de gorge d'Isabella, il se tourna vers elle.

« Isabella ? Mais... mais, je comprends pas. »

C'était toute à fait normal. Il venait de son réveillé, son cerveau n'était pas vraiment en état de marche, et voir sa future mariée, si je puis dire ici, dans la cuisine, c'était totalement improbable pour lui. Et pour moi aussi, par la même occasion.

« On a fini, elle était juste venue prendre de nos nouvelles. »

Thomas fis volte-face et me regarda de ses yeux sombres. J'haussai les épaules, n'ayant rien d'autre à dire. Thomas pointa du doigts l'enveloppe que j'avais entre les mains.

« Et c'est quoi à ça ? »

Je regardai du coin de l'œil Isabella qui secouait la tête dans tout les sens, comme pour me signaler de rien dire à Thomas. Plutôt étrange comme réaction. Je me demandai vraiment ce que contenait cette lettre.

« Oh ça, c'est rien. C'est une vieille lettre que j'ai trouvé dans mon sac. J'allais la lire avant de m'apercevoir qu'il y avait un intrus dans la cuisine. » soupirais-je.

Isabella s'approcha de Thomas et déposa un baiser sur sa joue. Thomas eu un soubresaut, ne s'attendant sûrement pas à un tel geste d'affection de la part de la rousse.

« T'es toujours partout toi, crachait violemment Thomas envers la fille, tu devrais partir. Maintenant ! »

Isabella lui souria faussement avant de partir en direction de la porte. C'est pas trop tôt. J'allais enfin pouvoir reprendre mes esprits. Mais juste avant d'ouvrir la porte, elle se retourna vers nous, un sourire malicieux scotché sur les lèvres.

« On se revoit au mariage de toute façon. »

Puis elle tourna les talons et franchit le seuil de la porte. Pendant les cinq minutes après le départ d'Isabella, aucune de nous deux avaient prononcés un seul mot. C'était Thomas qui avait commencé la discussion.

« Elle t'a fait du mal ? Ou dit quelque chose ? Enfin quoique ce soit qui puisse justifier sa présence ? »

Il avait l'air plutôt inquiet, même si le regard qu'il projetait sur moi était d'un noir intense. Plus le temps passait et plus je me demandais si Thomas ne me cachait pas quelque chose.

« Non. Je te l'ai dis Thomas. Elle venait juste prendre de nos nouvelles. Histoire de voir si tu étais encore vivant pour votre mariage. » lançais-je amèrement.

Il lâcha un soupir avant de venir vers moi et de me prendre dans ses bras. Bizarrement, je n'étais pas d'humeur à lui faire une étreinte et il le remarqua. Alors il posa ses mains sur mes épaules et me regarda fixement :

« Peut-être importe ce qu'elle t'a dit, cette fille est une vrai tornade. Elle sème la terreur partout où elle met les pieds. Tu ne dois pas la croire. »

Il claqua un baiser sur mon front et remis en place une mèche de mes cheveux qui pendouillait devant moi.

« Bonne nuit. »

Je le regardai partir, en murmurant un bonne nuit également. J'allai m'asseoir sur le canapé, en allumant la petite lampe de chevet sur le côté. Je fixai l'enveloppe, sans vraiment savoir si je devais l'ouvrir ou pas. J'avais peur de son contenu, peur de ce que je pouvais découvrir. J'avais peur de faire le mauvais choix.

Pourtant, quelque chose en moi disait de l'ouvrir. Je pris mon courage à deux mains, et j'ouvris cette fameuse enveloppe. Je regardai son contenue, il y avait un mot, et une autre feuille pliée en deux.

Je regardai d'abord le mot, qui était écrit au stylo, cela venait sûrement d'Isabella :

Je te l'ai toujours dit chérie, Thomas te cacheras toujours des choses.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Pas de doute, c'était bien elle. En lisant le mot, je m'aperçus que j'allais vraiment regretter ce que j'allai voir dans quelques instants. J'attrapai la feuille de papier, et la déplia.

J'haussai les sourcils, ne comprenant pas vraiment l'intérêt de cette feuille, ni pourquoi elle était là.

C'était une copie de l'acte de naissance d'Aaron.

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Hola guys, voici un nouveau chapitre! Petite question, ça vous dirait une nouvelle histoire sur Thomas? J'ai déjà trouvée l'idée principale, le début, la fin tout ça tout ça, donc dîtes-moi! Et je viens de poster le nouveau prologue de vol 223, vous en pensez quoi?

Sinon, que pensez-vous de ce chapitre? Beaucoup avait trouvé la réponse, c'était bien Isabella. Et à votre avis, pourquoi l'acte de naissance d'Aaron? 

Gros bisous à vous!


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