Chapitre 4

Je me réveille à sept heures. J'ai mon premier jour aujourd'hui. Je vais poser et me faire prendre en photo. J'avoue que ça me fait un peu peur mais je vais essayer de me détendre et de prendre sur moi. J'espère que Georges ne va pas me demander de me mettre en caleçon dès la première séance car ça ne va pas trop le faire. Je me dirige vers ma cuisine pour pouvoir me préparer un bon petit déjeuner. J'opte pour un bol de lait ainsi qu'une pomme et deux tartines de Nutella. Je mange tout en pensant à Gabriel. J'ai adoré la soirée d'hier en compagnie des jumeaux. J'avoue que je me sens plus à l'aise avec eux qu'avec mes collègues mais c'est que le début. On ne se connait pas même si je doute qu'ils sauront un jour qui je suis vraiment. Par contre, je compte bien dire à Tania et Gabriel qui est mon père mais pas pour le moment. J'ai besoin de les connaitre d'avantage et de savoir que je peux avoir confiance en eux. Je dois être sûr qu'ils sont là pour moi et non pour mon nom.

Une fois que j'ai fini de manger, je débarrasse et nettoie tout avant d'aller dans ma salle de bains. Je me brosse les dents avant de prendre une douche vite fait, de m'habiller, de me parfumer et de me coiffer. Quand je suis prêt, je me regarde une derrière fois dans le miroir pour voir si je n'ai rien sur la tronche et sors de mon appartement. Je prends le bus jusqu'à l'agence. Je visse mes écouteurs dans mes oreilles et regarde le paysage défiler sous mes yeux. Une fois à l'arrêt de bus, je descends et me dirige vers mon lieu de travail. J'entre à l'intérieure et croise Anastasia.


– Bonjour Charlie.

– Bonjour Anastasia.

– Georges et monsieur Dumel t'attendent dans la pièce du fond. M'informe-t-elle.

– D'accord. Merci.


Je souris à l'assistante et je me dirige vers la pièce où se déroule les shootings. Je salue les deux hommes avant que Georges ne m'explique qu'est-ce qui va se passer pour moi aujourd'hui.


– Alors, ce matin, on va rester ici. Tu vas mettre différents vêtements et tu vas poser. On va faire cela jusqu'à onze heures environ. Tu reviendras à quatorze heures et là, on ira dehors et tu poseras avec Chloé et Maxime. M'explique le photographe.

– Très bien. Ça me va.

– D'accord alors tu vas passer entre les mains de Victoire, notre maquilleuse, ainsi que Lola qui te donnera les vêtements.

– Pas de problèmes.


Je souris aux deux hommes et Lola vient me chercher pour me montrer les différents vêtements. J'avoue qu'ils sont de très bonne qualité. Ils ne sont pas moches donc ça va. Faut dire que des fois, c'est horrible ce que les gens font porter aux mannequins. J'espère que si je fais un défilé, je ne vais pas devoir porter des horreurs car ça ne va pas le faire. Une fois que j'ai la première tenue sur moi, je vais me faire maquiller par Victoire. Ensuite, je rejoins le photographe.


– Parfait. Dit-il. Bon on va commencer simple. Tu vas simplement te mettre au milieu et regarder l'objectif en baissant la tête. Ton regard doit bien regarder l'objectif.


Je ne dis rien et m'exécute. Je dois ensuite me mettre de profil, une main dans la poche de mon jeans et regarde le sol en baissant la tête. Je fais la même mais en regardant l'objectif. Je me mets ensuite de face et passe ma main dans mes cheveux en regardant devant moi. Je change ensuite de vêtement et j'ai un pantalon noir ainsi qu'une chemise.


– Déboutonne ta chemise jusqu'en bas.


Je ne conteste pas et déboutonne la fameuse chemise. Je dois un peu écarter le tissu pour qu'on voit mes abdos. J'avoue que je suis un peu stressé et je ne suis pas très à l'aise mais apparemment, ça ne se voit pas car ni Georges ni Laurent me disent quelque chose. Je fais plusieurs photos avec plusieurs vêtements. Debout, assis, contre le mur et j'en passe. J'ai dû faire au moins deux cent photos mais je sais qu'il y en a plein qui vont se retrouver supprimées.


– C'est tellement facile de travailler avec toi ! S'écrie Georges.

– Oh euh merci pourtant je n'étais pas à l'aise. Avoué-je.

– Tu le caches bien car on n'a rien vu. M'informe Laurent.

– Tu veux voir quelques photos ? Me demande Georges.

– Je veux bien.


Le photographe me dit de m'approcher et c'est ce que je fais. Je regarde son appareil photo et je me trouve bien dessus. Il m'en montre plusieurs et je les approuve toutes. Une fois qu'on en a vu une bonne partie, Laurent m'informe.


– On va en garder plusieurs pour les mettre sur notre site et nos réseaux sociaux.

– Ça me va. Réponds-je.

– Je te ferai un album avec pratiquement toutes les photos et ça pour chaque séance. Ça fait un souvenir aux mannequins. Poursuit Georges.

– C'est gentil. Je vais pouvoir le montrer à ma famille.

– C'est cela et c'est mieux de les avoir avec soi que sur internet. Ajoute le photographe.

– Alors cet après-midi, tu viens ici et vous partirez tous ensemble sur les lieux de la séance. Annonce Laurent.

– Parfait.

– Tu peux partir si tu le souhaites. Dit mon patron.

– D'accord. À tout à l'heure.

– Salut Charlie. Me répond Georges.


Je souris aux deux hommes et sors de l'agence pour prendre le bus et rentrer chez moi. Une fois pas loin de mon immeuble, je rentre dedans et me retrouve dans l'ascenseur avec Gabriel. Je le salue et je me mets à fredonner la chanson de Calogero.


– Je vois que tu déteins sur ma sœur.

– Oui mais faut dire que cette chanson est géniale.

– C'est vrai. Je me demandais si tu voudrais venir à l'appartement ce soir. Me propose-t-il.

– Ça serait avec plaisir. Il y aura Tania ? Demandé-je.

– Oui et deux amis à nous, Simon et Wendy. Tu verras, ils sont super sympas.

– Je n'en doute pas. Je serai ravi de venir. L'informé-je.

– Génial ! Tu manges tout seul à midi ?

– Oui et je dois repartir à l'agence pour quatorze heures. Dis-je.

– Ça te dit de manger avec moi ? Me questionne-t-il.

– Avec plaisir.

– Cool et en plus, j'ai enfin ma voiture alors je pourrai te ramener à l'agence. C'est sur le chemin de mon école. Argumente-t-il.

– Je ne veux pas te déranger.

– Si je te propose c'est que ça me fait plaisir.

– Dans ce cas, j'accepte.

– Génial !


On se sourit et on entre dans son appartement. Il n'est pas agencé de la même manière que le mien. Il a une petite entrée. La pièce de séjour est très grande avec la cuisine sur la gauche et son un bar qui la sépare avec la table qui fait office de salle à manger. Dans le prolongement, on y trouve le salon et une baie-vitrée qui donne sur une petite terrasse. Elle est plus petite que la mienne mais elle est chouette.


– Dans la partie là du bâtiment, les terrasses sont moins grandes. Et l'appartement est aussi un peu plus petit. Déclare le beau brun.

– C'est vrai mais j'aime beaucoup. C'est chaleureux et on s'y sent bien.

– C'est gentil.


On se sourit avant que nos regards ne s'accrochent. Pourquoi je le trouve encore plus mignon depuis que je sais qu'il est gay ? On reste dans le silence tout en se fixant comme des psychopathes. Au bout de cinq bonnes minutes, Gabriel se reprend.


– On de-devrait man... Manger car sinon on... On sera en retard. Dit-il en bégayant.

– Oh euh oui...


Je suis le brun jusqu'à la table et on s'installe. Je l'informe que je vais chercher mon manger dans mon appartement et que je reviens. Putain il ne faut pas que je tombe dans le piège. Je ne dois pas rentrer sur ce terrain dangereux. Je me connais et si je commence à le regarder dans les yeux sans dire un mot et sans bouger, c'est que je vais de plus en plus le regarder et trouver un truc qui me fera tomber pour lui et ça, je ne veux pas. Pas que je ne le trouve pas attirant c'est juste que je sais que je vais devoir rentrer en Irlande un jour car mon pays va me manquer et je ne veux pas d'une relation à distance. C'est bien trop compliqué. En plus, je ne suis pas prêt pour me lancer dans une relation quelconque. Une fois que j'ai mon repas, je retourne chez Gabriel. On mange en tête à tête.


– C'est quoi tes passions ? Demandé-je pour briser le silence.

– J'adore écouter de la musique. Je joue aussi de la guitare.

– Sérieux ?! C'est génial ! M'écrié-je.

– Ouais j'adore en faire mais j'évite pour ne pas déranger les gens de l'immeuble. M'informe-t-il.

– Je comprends. Tu as que ça comme passion ?

– Non, j'adore regarder le sport. Enfin pas tout le sport mais je regarde le foot, le handball et le rugby. Et je ne loupe jamais les Jeux Olympiques d'été car j'aime regarder l'athlétisme. Je pratique aussi du handball. M'explique-t-il.

– Le rugby c'est le sport de mon pays. Donc je suis l'équipe d'Irlande et j'avoue que votre équipe de France est plutôt bonne avec vos jeunes joueurs qui ont un talent fou.

– C'est vrai que ça change de ses dernières années.

– Mais pour revenir à mes passions, j'adore le chant. Je chante depuis longtemps et j'ai appris à jouer de la guitare. Avoué-je.

– Un point commun. Tu chanteras un jour pour que j'entende ta voix ?

– Avec plaisir mais pas aujourd'hui.

– Ça me va. C'est quoi ton plus grand rêve ? Demande-t-il.

– Depuis tout petit, je veux monter mon groupe de rock mais je n'ai jamais eu d'amis. Enfin si mais pour certaines raisons, ce n'était pas de vrais amis. Pour faire court, ils étaient là par intérêt donc voilà. Ça fait que je n'ai jamais monté mon groupe. Expliqué-je simplement.

– C'est triste. Moi, j'aurais voulu devenir un handballeur professionnel mais suite à une blessure, je ne pourrai jamais en pratiquer en professionnel.

– Ah bon ? C'est dommage.

– Oui mais c'est comme ça. Je peux jouer sans problèmes mais seulement trente minutes et pas à fond sinon je risque de me péter le genou. M'avoue le beau brun.

– C'est déjà bien que tu puisses pratiquer même si c'est en amateur.

– Oui je n'ai pas à me plaindre. Me sourit-il.


Je lui souris en retour et on continue à parler. Je remarque qu'il est gaucher. Ça le rend encore plus unique. Il me parle de ses parents, sa mère, Becky, qui est infirmière à l'hôpital. Et son père, Victor, qui est ingénieur dans l'aéronautique. Il a toujours habité ici, à Bordeaux. Je lui parle de ma famille. Le fait que j'ai quatre oncles et une tante du côté de mon père. Je lui parle que j'ai perdu mon grand-père le quatorze février deux mille huit. Mais je ne lui parle pas de ma mère ni de sa famille à elle que je n'ai jamais connu. Je reste vague sur mon père enfin je lui parle de lui en disant comment il avec moi. Je ne mens pas. Je ne dis juste pas qui il est vraiment mais sinon toutes les choses que je lui avoue sur mon paternel sont vraies. Il me parle de musique et son groupe préféré est celui de mon père. Il est fan depuis son plus jeune âge même si à l'époque, il ne comprenait pas le sens des chansons. Il n'est pas un fan des premières heures puisque le groupe s'est créé en deux mille un et le brun est né en deux mille trois.

Il a connu le groupe quand il avait neuf ans. Sa mère avait offert à son père l'album #3 sorti en deux mille douze. Il y a ma chanson préférée sur cet album. If You Could See Me Now. Elle parle de mon grand-père. J'avais sept ans quand il est décédé mais j'étais très proche de lui alors c'est normal que j'aime cette chanson. Une fois qu'on a fini de manger, il m'amène à l'agence et c'est là qu'on se sépare. Je mets mes mains dans les poches de ma veste et sens un bout de papier. Je le prends et lis ce qu'il y a de noté dessus.


« Si l'envie te prend de me connaitre encore plus. Gabriel. »


Il est accompagné de son numéro de portable. Je crois que ce petit gars va avoir un putain d'impact dans ma vie.

Hey ! Voici le chapitre quatre de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^

- Que pensez-vous du chapitre ?

- Le premier jour de travail de Charlie ?

- Charlie et Gabriel qui mangent ensemble ?

- Gabriel qui l'invite à l'appartement le soir ?

- Ce qu'on apprend sur les personnages ? 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top