On est le onze Avril. Ce qui veut dire qu'on commence notre tournée aujourd'hui. On se produit à Girón en Espagne. C'est pourquoi, on est dans l'avion à six heures du matin. Il nous amène directement sur place. On va loger dans un tour bus. Je suis sûr que cette expérience va être enrichissante. Comme prévu, on a sorti notre album à temps. On en a vendu cinq cent exemplaires pour le moment. On est quand même fiers. J'espère, qu'avec la tournée, on va pouvoir en vendre beaucoup plus. Je vais passer mon anniversaire à Berlin. On aura aussi une pause le douze Mai où on aura quartier libre. Je compte en profiter avec mon copain. On a aussi des jours où l'on n'a pas de concerts mais on passera une bonne partie de notre temps sur la route donc ce n'est pas une vraie pause.

La tournée s'achève le premier Juillet et c'est à Dublin. C'est génial de finir une tournée dans sa ville. On sera à Bordeaux le cinq Mai. Les parents de mon copain ont déjà reversé leurs billets. Je suis un peu stressé de devoir jouer ce soir mais je pense que cela va passer quand on sera sur scène. On atterrit à Girón vers huit heures. Le vol était vraiment long. On prend nos bagages et on sort de l'aéroport. On retrouve mon père et son groupe près d'un bus, un peu à l'abri des regards. On les rejoint et je prends mon paternel dans mes bras.

– Ça a été le vol ? Demande-t-il.

– Long mais ça va. Réponds-je. Et le vôtre ?

– Pareil mais on a l'habitude. On monte dans le bus ? Ajoute mon père.

– On vous suit. Poursuis-je.

Ce n'est pas la première fois que je monte dans un tour bus car j'accompagnais The Script avant que je ne vienne en France. L'allée est assez étroite puisque les sièges prennent plus de place que pour un bus normal. Au fond, il y a les couchettes ainsi que la mini salle de bains et les toilettes. On se dirige directement vers les couchettes. On n'aura pas beaucoup de place et on est tous ensemble. Heureusement que notre dernière nuit à Bordeaux était chaude. On a passé notre nuit à faire l'amour. Je ne sais pas quand on pourra le refaire. On n'aura même pas la possibilité de nous caresser sensuellement. C'est un peu la merde pour le coup.

– Il y a six couchettes. Trois pour nous, deux pour vous et la dernière pour le chauffeur. Nous informe Mark.

– C'est vachement petit quand même mais on fera avec. Répond Tania.

– Tu ne prends pas de place donc ça va. Ajoute son copain.

– Oui bah ce n'est pas vous qui allez dormir avec un mec grand d'un mètre quatre-vingt-cinq et qui est quand même imposant niveau musculature. Se plaint gentiment mon brun.

– Tu l'as voulu alors ne te plains pas. Se moque sa jumelle.

– Tu râles mais en temps normal, tu dors toujours à moitié sur moi. Répliqué-je.

– C'est vrai mais là, c'est petit. Reprend-il.

– C'est pareil Gaby. Ne cherche pas à te justifier pour rien. Dis-je.

Mon petit brun fait semblant de bouder. Quel gamin des fois mais c'est aussi pour ça que je l'aime. Je lui embrasse la joue et il se met à sourire. On choisit notre couchette et on part s'assoir autour d'une table. Mon beau brun vient se caler sur mes genoux. Je l'entoure de mes bras et lui caresse le ventre par dessous son pull. Je vois mon père sourire face à ce geste. Je le lui rends et on discute.

– Ça te dérange si tu fais les photos lors de nos concerts ? Me demande Glen.

– Pas de problèmes mais quelqu'un nous prendra en photo ? Rétorqué-je.

– Oui, ça sera moi. Je suis plus discret que ton père ou ton parrain. Se moque le batteur.

– Ça, c'est sûr. Réponds-je en rigolant.

Mon père et Mark font semblant d'être vexés. Je lève les yeux au ciel avant qu'ils ne rient avec nous. Je sens que l'ambiance de cette tournée va être grandiose. On ne risque pas de s'ennuyer. J'embrasse de temps en temps le cou de mon copain ce qui le fait sourire et frissonner. J'adore lui faire cet effet. Je sais qu'on me regarde faire mais je m'en fous. Je suis avec des personnes que je connais et qui savent que je suis gay et en couple avec Gaby. Pourquoi ne pas montrer des gestes d'affection ?

On parle de comment va se dérouler le concert, à quelle heure on doit être sur scène. On doit être à la salle vers seize heures pour avoir le temps de tout mettre en place et de faire nos répétitions. La salle est hyper grande d'après les dires du groupe de mon père. J'ai vu plusieurs grandes salles mais pas celle d'ici. On verra bien comment elle est. J'espère juste qu'on ne va pas stresser comme des malades quand on verra le nombre de personnes dans la salle. Bon il n'y aura peut-être pas tout le monde car il y a des gens qui s'en foutent des premières parties. Et les portes s'ouvrent à dix-neuf heures. Nous, on joue de vingt heures à vingt-et-une heures. On est la seule première partie.

Quand il est quinze heures trente, on arrive à la salle. On est en avance. Avant de venir, on a visité la ville et comme, pour le moment, personne ne nous reconnait, on peut se balader sans problèmes. C'est sûr que la notoriété me fait un peu peur mais je pense qu'avec le temps, on s'y habitue. Mon père vit très bien avec et ça ne l'empêche pas de sortir même s'il doit quand même se camoufler. Quand il se fait reconnaitre, les gens n'osent pas forcément venir vers lui par peur de déranger. Donc je suppose que si on est connu, ça sera pareil pour nous.

Le gérant de la salle nous explique plusieurs trucs qui, techniquement, ne servent à rien. Je pourrais m'endormir mais ça ne se fait pas. Une fois qu'il a fini son baratin, on peut aller en loge. On en a une pour nous et il y en a une autre pour le groupe de mon père. C'est trop classe de voir une affiche avec le nom de son groupe sur une porte. Ça nous rend fier. On entre dans la pièce. Elle est simple mais plutôt sympa. On pose nos affaires dans un coin.

– J'ai hâte de voir la salle. Intervient Simon. On n'a pas eu trop le temps de la découvrir.

– Moi aussi. J'espère juste que je ne vais pas stresser comme un débile devant tous ces gens. Répond mon copain.

– Ne cherchez pas, on va tous stresser comme des cons. Se moque Tania.

– Non, pas Charlie. Ajoute son copain.

– Ne croyez pas que je ne vais pas être en stress total. Je ne vais peut-être pas le montrer aussi facilement que vous mais ça va me stresser. Ce n'est pas parce que je suis déjà venu dans ce genre d'endroits que je ne vais pas stresser. Je ne jouais pas donc ce n'est pas la même chose. Expliqué-je.

– Il a raison. Approuve mon brun.

– Mais ne vous en faites pas, on va vite déstresser quand on sera sur scène et qu'on jouera. En espérant que les gens seront réceptifs. Déclaré-je.

– On verra ce soir. On ne peut pas le deviner. Réplique me meilleure amie.

J'approuve de la tête et on explore un peu la loge avant que mon père ne vienne nous chercher pour aller dans la salle. Je ne sais pas pourquoi mais je stresse un peu de voir l'étendue de la salle. Je vais directement imaginer les gens devant la scène et ça va me stresser. On arrive sur scène et ma mâchoire se décroche. La salle est juste sublime et hyper grande ! Je suis impressionné et il n'y a pas que moi. Mon copain me regarde avec des yeux qui brillent. Il est émerveillé.

– C'est juste magnifique ! S'écrie Tania.

– Je suis bien d'accord. Ça va être génial de jouer dans cette salle. Ajoute Simon.

– Les salles seront toutes un peu près pareilles. Les places et les grandeurs vont se jouer à quelques mètres. Annonce mon père.

– C'est trop génial ! S'exclame mon beau brun.

– L'ambiance est incroyable ici. Poursuit Glen.

– Dans toutes les salles, où l'on va jouer, ont toutes une ambiance de malade. Ajoute Mark.

– Impressionnant. M'extase-je.

Je crois qu'on n'a pas fini d'être émerveillés. On n'est pas au bout de nos surprises. On prend le temps de regarder la salle avant de voir comment on va se disposer sur scène. Il ne faut pas qu'on soit trop près l'un de l'autre mais pas trop loin non plus. On a de la chance que mon père et ses deux amis nous aident à y voir plus clair. Ils ont l'habitude et leur placement est automatique maintenant.

On passe ensuite aux répétitions. Le temps passe tellement vite qu'on doit entrer en loge car les fans ne vont pas tarder à arriver. On se retrouve donc en loge et je sens le stress monter petit à petit. J'essaie de me rassurer mais c'est assez compliqué. Simon essaie de passer son stress en jouant avec une balle. Tania est sur son portable, Gaby fait les cent pas et moi, je suis sur le canapé en train de bouger la jambe. J'attire mon copain sur mes genoux quand il passe devant moi. Il s'assoie sur moi et je l'entoure de mes bras en le serrant fort. Je lui embrasse la joue avant de passer à son cou. Je le sens se détendre. Il soupire de plaisir alors je ne m'arrête pas. Ça me calme aussi.

On nous annonce, ensuite, que ça va être à nous. On se lève et on se met en cercle. On passe tous nos bras sur les épaules de celui qui est à côté de nous pour qu'on forme un cercle. On a le regard fixé sur le sol. Je souffle un bon coup avant de prendre la parole.

– Ce soir, c'est notre premier concert. C'est normal qu'on stresse et qu'on ne sache pas comment faire mais ça va aller. Je crois en vous, en nous. Il n'y a aucune raison pour qu'on n'y arrive pas. Alors, on va donner le meilleur de nous-même et tout déchirer. On va gagner des fans ce soir, j'en suis certain. Alors, donnez-vous à fond. Je ne veux pas qu'on ait des regrets ce soir. On va les faire kiffer.

On met nos mains au centre avant de les lever en l'air tout en criant. On sort, ensuite, de la loge pour nous diriger sur le côté de la scène. Malgré mon discours, je stresse mais c'est normal. Je crois que celui qui stresse le plus, c'est mon copain. Le groupe de mon père est avec nous pour nous regarder. Avant qu'on ne monte sur scène, je retiens mon copain et colle mon front au sien avant de l'embrasser tendrement.

– Ça va bien se passer. Lui soufflé-je.

Pour réponse, il hoche la tête avant de m'embrasser à son tour. Je le lâche et c'est le moment. On monte sur scène assez timidement mais les fans nous acclament même si pour certains, on est des inconnus. Malgré le stress du début, on se donne à fond. On pourrait croire qu'on a fait ça toute notre vie. On se déchaine pour faire aimer notre musique. Je ne pensais pas qu'on allait autant se lâcher pour un premier concert mais je suis fier de nous. Notre heure s'achève et son se fait applaudir par toute la salle. Ça fait chaud au cœur. J'annonce notre nom pour ceux qui n'ont pas retenu et je n'oublie pas de leur dire que notre album est dispo sur notre site internet. On salue la foule et on disparait. On se fait féliciter par The Script et mon brun vient me sauter dans les bras et m'embrasser avec fougue. Je souris dans le baiser et on se sépare à bout de souffle. Je le repose au sol et je le garde dans mes bras malgré la mauvaise odeur qu'on dégage tous les deux. C'était incroyable ce concert. J'ai hâte de recommencer demain.

Hey ! Voici le chapitre trente-deux de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^

- Que pensez-vous du chapitre ?

- Le fait qu'ils font la tournée en tour bus ?

- Charlie qui rassure son groupe avant de monter sur scène ?

- Leur premier concert ?

Je vous informe qu'il n'y aura pas énormément de chapitres sur la tournée. Peut-être trois ou quatre car je ne trouve pas ça très intéressant de faire dix chapitres sur une tournée alors qu'il se passe la même chose. Enfin, les chapitres que je prévois sur la tournée sont différents des uns des autres mais sinon, dans l'ensemble, ça se ressemblerait et c'est ennuyant à lire. Merci ^^