Chapitre 31
Je suis en train de me préparer pour aller au Milo's. Comme mon copain est déjà lavé et habillé, il est avec moi dans ma chambre. Je suis déjà lavé mais je cherche des vêtements dans mon placard. J'avoue que je fais un peu exprès de prendre mon temps pour que mon brun puisse mater. Ça me fait rire car il ne se cache pas du tout. Je commence à m'habiller tout en parlant avec mon copain.
– Tu sais qu'après qu'on m'est pris pour un con, je voulais changer de mec toutes les nuits ? Avoué-je à mon brun.
– Sérieux ?! Demande-t-il surpris.
– Oui. Je ne voulais pas que ça arrive à Dublin car je sortais quand même pas mal. Je voyais souvent les mêmes gens dans les bars alors je ne voulais pas prendre le risque de croiser l'une de mes conquêtes. Quand j'ai su que je venais ici, je me suis dit que c'était le bon endroit pour me taper un mec différent chaque soir. Expliqué-je.
– Pourquoi tu ne l'as pas fait ?
– Parce que mon regard a croisé celui de mon voisin. C'est là que je me suis dit que si je pouvais avoir ce petit gars alors les coups d'un soir ne servaient à rien, ils n'en valaient pas la peine. Même si j'ai quand même douté car je ne savais pas que tu étais gay. Quand je l'ai su, je me suis dit que j'avais peut-être une chance.
– Et tu as fini par m'avoir. Ajoute-t-il.
– Pour mon plus grand bonheur.
Gaby me sourit avant que je ne l'embrasse tendrement. Je termine de m'habiller avant de me parfumer. On sort ensuite de ma chambre et de l'appartement. Tania arrive quelques secondes plus tard. On prend l'ascenseur avant de marcher pour arriver à destination. On arrive après Simon. Ce dernier embrasse sa copine et on entre dans l'établissement. Melissa et Louis ne devraient pas tarder. On s'installe. Gaby est à côté de moi et j'ai Simon en face donc Tania est en face de son jumeau. On passe commande au bar et on attend, à notre table, nos deux autres amis. Ils arrivent assez rapidement et vont se chercher à boire avant de nous rejoindre et de s'installer.
– Tania nous a dit qu'on fêtait un truc mais elle ne nous a pas dit quoi. Intervient Louis.
– Ça va te plaire Simon. Lui dit mon copain.
– J'ai hâte de savoir alors. Répond Simon.
– Bon on va arrêter de tourner autour du pot. S'agace un peu Melissa.
– J'ai reçu un message de mon père qui me disait qu'il partait, avec son groupe, en tournée à partir de mi-avril. Et ils cherchent une première partie donc si on arrive à sortir un album d'ici le moins prochain, on part en tournée avec eux. Avoué-je finalement.
– Mais c'est trop bien ! Félicitations ! S'écrie Melissa.
– Je suis fier de vous. Bravo les gars. Nous félicite Louis.
– Tu es sérieux ? S'étonne Simon.
– Très sérieux.
– Dans ce cas les gars, on va passer notre samedi à bosser ! Déclare le meilleur ami de mon copain.
– Vous avez déjà des chansons ? Demande Louis.
– On en a enregistré cinq presque six. Après, on a des textes et des mélodies en tête mais il faut sortir un truc bien. Pas quelque chose qui semble bâclé. Répond Tania.
– Vous pensez faire combien de chansons ? Questionne Melissa.
– Je pense que douze ça serait bien. Dis-je.
– Je pensais à un truc. Intervient Gaby.
– Quoi comme truc ? L'interrogé-je.
– Et si on faisait un album avec six titres en anglais et six titres en français ? Ça peut être cool non ?
– Ah mais oui ! Je suis grave chaud ! S'exclame Simon.
– Mais tu n'as pas l'air aussi débile que tu ne le laisses paraître. Se moque Tania.
– La ferme !
– J'approuve l'idée. Ça peut vraiment être bien je trouve. Déclaré-je finalement.
On se met donc d'accord pour faire cela. On a pas mal de travail à faire pendant un mois donc on n'a pas intérêt à trainer et sortir des chansons bien. Même si ça ne peut pas être parfait. D'un seul coup, je pense à quelque chose de très important.
– Et vos études ? Demandé-je.
– Quoi nos études ? Questionne Simon.
– Bah vous n'allez pas arrêter comme ça, si ?
– On peut voir avec nos écoles respectives mais s'ils ne veulent pas qu'on fasse des cours par correspondance, je m'en fous complètement et je viens en tournée. Explique le copain de ma meilleure amie.
– Je pense que je peux faire des cours par correspondance. Je verrai lundi. Avoue Tania.
– Perso, je ne pense pas que ça va être possible pour moi. Le directeur m'a déjà bien engueulé sur le fait que je sois resté assez longtemps en Irlande alors me laisser partir en tournée. C'est mort mais bon je préfère aller faire des concerts et vivre ma passion que de rester en cours. Poursuit Gaby.
– Je me sens mal car j'ai l'impression que je vous prive de votre avenir... Murmuré-je.
– Tu es sérieux de dire ça ? Charlie, on est plus qu'heureux de faire ça avec toi. C'est un truc de malade ce qu'on va pouvoir faire alors arrêtes de culpabiliser. M'engueule, limite, Simon.
– Il a raison. Approuve Tania.
– Tu ne nous prives de rien car on a choisi d'être dans l'aventure avec toi. Me rassure mon copain.
– Vous avez raison. Avoué-je finalement.
Mes compagnons d'aventure me sourient et mon brun prend mon visage entre ses mains avant de poser ses lèvres sur les miennes. Le baiser est doux et amoureux. On se sépare en se souriant. Je l'embrasse chastement avant de profiter de ma soirée avec mes amis. C'est vrai qu'on va vivre une sacrée aventure. J'espère sincèrement qu'on va tout déchirer et que l'album va bien se vendre. J'ai l'espoir que la tournée nous aide.
Le lendemain, on se retrouve tous les quatre dans le sous-sol des parents de mon copain. On n'a pas vraiment de temps à perdre si on veut aller en tournée. On s'est mis d'accord pour ajouter « The » avec « Angels » pour faire The Angels. On trouve que ça sonne mieux. Simon nous a fait un beau logo. Il y a des ailes d'ange avec marqué entre les deux, le nom du groupe. Il y a une aile blanche et une noire. Le nom du groupe se trouve donc entre les deux et le fond est également noir et blanc. C'est vraiment pas mal. C'est sûr, qu'un jour, on va l'améliorer mais c'est bien pour un début. On est actuellement en train d'enregistrer. C'est Tania qui fait la batterie. On enregistre Fabuleuse Destruction qui parle d'une rupture, un amour toxique. Il y a un contraste entre le début de relation fabuleux et la fin destructrice.
– C'est vraiment pas mal Tania. L'informé-je.
– Cool parce que je ne peux pas faire mieux. Rit-elle.
– On a bientôt fini donc courage.
C'est vrai que Tania va pouvoir souffler car on a bientôt fini sa partie. On a déjà fait les guitares donc il restera plus que le chant. On termine la partie de Tania quand Becky arrive avec un plateau composé de boissons et de bonnes choses à manger.
– Je pensais que vous auriez faim. Dit la mère des jumeaux.
– Merci. On a bien besoin d'une pause. Réponds-je avec le sourire.
– Je vous pose ça sur la table.
Becky nous pose le plateau sur la petite table qui se trouve derrière nous et on se lève pour aller manger et boire.
– Vous avancez ? Nous demande-t-elle.
– Oui, il y aura plus que le chant et on a fini la chanson. Informe Gaby.
– Ça avance bien alors. Vous aurez fini à temps ?
– On pense. On avait déjà pas mal de textes et des mélodies en tête donc ça devrait le faire. Répond Tania.
– C'est génial alors. Je vais vous laisser travailler mais avant, j'aimerais vous demander si vous restez manger ce soir ? Je parle de vous quatre. Et vous pouvez rester dormir. Propose gentiment la mère de famille.
– Il faut voir avec Simon car nous on reste volontiers. Déclare mon copain.
– Et si je ne veux pas ? Si je veux rester seul chez moi ? Le taquiné-je.
– Mais bien sûr ! On va tous te croire ! Se moque ma meilleure amie. Tu n'es pas crédible Charlie.
– C'est vrai. Ris-je.
– Alors Simon ? Réitère Becky en rigolant.
– Il faut juste que je prévienne ma mère.
La mère de famille sourit et remonte. On a écrit une chanson qu'on enregistre après. Elle s'appelle Enfance Perdue. Elle parle des enfants battus que ce soit par l'un de leur parent ou un autre membre de leur entourage. Elle fait écho à ce qu'a vécu Simon avec son père. Il le battait pendant son enfance. Il ne disait rien à personne. Sa mère l'a découvert lorsqu'il avait douze ans. C'est là qu'elle a compris qu'il se faisait battre par son père. Simon a ensuite tout avoué. On mettra plus de temps pour l'enregistrer car on n'est pas vraiment d'accord sur le rythme qu'on veut donner. Je serais plus partant pour un truc pas trop déprimant alors que les autres veulent un truc qui fasse limite pleurer. On a déjà ce genre de mélodie pour Dear Mother alors on ne va pas faire tout un album sur un rythme de déprime.
Le nombre de vues sur notre clip augmente de plus en plus et nos abonnés sur les réseaux sociaux également. On poste des vidéos de l'enregistrement et de nos moments qu'on passe en groupe. C'est bien de partager cela avec nos fans même s'ils ne sont pas beaucoup. On en a deux milles sur Instagram, deux mille trois cent sur youtube et mille huit cent vingt sur notre page Facebook. Mais c'est déjà ça. On reçoit aussi des messages. On y répond sauf aux personnes qui cherchent juste à parler de mon père. Je sais que c'est méchant d'ignorer mais on est sur les réseaux pour notre groupe pas pour mon père. C'est sûr que les gens vont critiquer car on aura, peut-être, du succès grâce à lui puisqu'on va faire leur première partie mais c'est juste un tremplin. En aucun cas on a en tête de profiter d'eux. On veut y arriver par nos propres moyens, par notre musique. The Script est là juste pour nous aider au début mais rien de plus. Je sens que je vais souvent devoir parler de ça si on fait des interviews.
Je vais ensuite en cabine pour enregistrer le chant. Je fais de mon mieux pour passer toutes les émotions dans ma voix. Il faut dire que j'ai eu un très bon prof donc ça va. Je me débrouille plutôt bien. Je n'ai pas à me plaindre pour le coup. Je pense que le groupe de mon père va beaucoup nous aider dans l'apprentissage de notre nouveau métier.
Le soir venu, on remonte au rez-de-chaussée. Gaby part à la douche et j'irai ensuite. J'ai un peu de vêtements ici. Je ne viens pas souvent mais quand même un peu depuis noël donc j'ai ramené des vêtements que je ne mets pas souvent. Je suis seul avec Becky dans la cuisine.
– Merci pour ce que tu fais. Me dit-elle.
– Je ne fais rien de spécial.
– Au contraire. Tu donnes la possibilité à mes enfants de vivre leur rêve. Je suis convaincue que ça peut marcher, que vous aurez un grand succès. Alors merci pour cela. J'aimerais aussi te remercier de rendre heureux mon garçon. Il est plus épanoui depuis que vous êtes ensemble. Ça se voit qu'il est éperdument amoureux, la preuve, tu es le seul à pouvoir l'appeler Gaby. Personne d'autre n'a le droit. Continue de le rendre aussi heureux. Déclare-t-elle.
– Ne vous en faites pas. Je continuerai à rendre Gabriel heureux jusqu'à que je ne sois plus de ce monde. J'aime énormément votre fils et même s'il est parfois chiant, je ne peux pas rêver mieux comme personne pour partager ma vie. C'est peut-être cliché et niais de dire cela mais je sais, au fond de moi, que Gaby n'est pas un gars de passage. Je suis convaincu que c'est celui qu'il me fallait, celui avec qui je finirai mes jours.
Becky me sourit tendrement avant de me prendre dans ses bras. Je suis bien intégré dans cette famille pour mon plus grand bonheur. Je suis certain que Gaby est l'homme de ma vie.
Hey ! Voici le chapitre trente-et-un de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^
- Que pensez-vous du chapitre ?
- La soirée au Milo's ?
- Nos amoureux ?
- L'enregistrement ?
- La mère des jumeaux ?
- La discussion que Charlie a avec elle ?
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