Chapitre 17
Je relâche mon père et retourne m'assoir. C'est terrible que mes grands-parents maternels pensent que mon père et moi sommes responsables de la mort de ma mère. Enfin, je ne peux pas appeler ça des grands-parents. Mon père ne m'a jamais parlé d'eux. Il m'a juste dit qu'ils étaient en froid.
– Tu sais que je m'en veux. Avoué-je.
– De quoi ?
– Je me dis que si je n'étais pas là, maman serait encore en vie et toi, heureux.
– Je suis heureux avec toi. Ça fait vingt ans que je l'ai perdu mais ça va mieux maintenant. J'aimerais toujours ta mère et elle aura toujours sa place dans mon cœur, dans ma vie. Si tu n'étais pas là, je n'aurais pas un fils aussi génial que toi. J'aurais peut-être des enfants mais personne ne t'arrive à la cheville. Ou peut-être que ta mère aurait fait une fausse couche ou que tu n'aurais pas survécu à l'accouchement du coup je n'aurais pas d'enfants. On ne peut rien prévoir Charlie alors ne penses pas que c'est de ta faute car ce n'est pas le cas. Me rassure-t-il.
– Oui mais si je n'étais pas là, maman serait en vie.
– Pas forcément. Ça aurait pu se passer pour un autre accouchement.
– Hum... Mais je me dis que si je n'étais pas ici, je n'aurais pas rencontré Gaby. Je ne t'aurais pas comme père. Dis-je.
– Il faut que tu arrêtes de te torturer comme ça. La vie a décidé que ça devait se passer ainsi alors ne te mets pas dans tes états pareils.
– Tu as raison.
– Comme toujours. Déclare-t-il.
– Ça, ça reste à prouver. Me moqué-je.
– Sale jeune. Au fait, ce soir, il y a tes oncles, ta tante et ta grand-mère qui viennent manger. M'informe-t-il.
– Génial ! Ça va être trop bien !
– Tu vas passer un interrogatoire. Ils ne savent pas que tu as quelqu'un mais ils se doutent.
– Oui, Andrea est au courant. Avoué-je.
– Bon bah dans ce cas, tout le monde est au courant maintenant.
– Je pense aussi.
On se met à rire avant qu'on parle de sujets plus légers. Il l'aimera toujours, ça se voit. Mais une partie de moi se demande s'il n'aimait pas une autre fille.
– Tu as revu Helen ? Demandé-je.
– Oui. On s'est encore vu hier. Je ne lui ai pas dit que tu étais gay mais je lui ai parlé de toi. Elle aimerait te rencontrer et te présenter sa fille, Mina. Elle a seize ans.
– Ça serait avec plaisir mais je suppose que ça ne se fera pas ce week-end.
– Non malheureusement mais la prochaine fois. M'informe-t-il.
– Ça me va. Je peux te poser une question un peu délicate ? Demandé-je, peu sûr de moi.
– Rien ne peut être aussi délicat que le sujet dont on a parlé.
– Hum... Je sais que tu as aimé et que tu aimes encore maman mais une partie de moi se demande si tu n'as pas aimé une autre fille en même temps. Comme Helen. Elle est partie du jour au lendemain. Déclaré-je.
– Je ne vais pas te mentir. Oui, j'ai aimé Helen et je l'aime toujours mais ça ne sera jamais aussi fort qu'avec ta mère. Elle m'avait demandé de choisir entre elle et ta mère. Helen est restée mais elle est partie quand je lui ai annoncé que ta mère était enceinte. Elle ne pouvait pas vivre en me voyant avec ma petite famille alors elle est partie. Elle a rencontré ensuite Andrew avec qui elle a eu Mina mais il est devenu violent donc ils ont divorcé en deux mille quatorze et elle n'a plus entendu parler de lui. Explique mon père.
– D'accord et elle t'aime encore ?
– Oui, elle me l'a dit mais je ne lui ai pas avoué que c'était réciproque. J'ai l'impression de trahir et tromper ta mère. Ce n'est pas pareil qu'avec mes autres compagnes. Là, ta mère connaissait Helen.
– Ça fait vingt ans papa. Il est temps que tu ailles avec la deuxième femme que tu as dans ton cœur.
– Oui mais toi ?
– Quoi moi ? Demandé-je.
– Tu ne vas pas mal le prendre que je remplace ta mère ?
– Maman ne sera jamais remplacée et tu le sais. Tu as le droit de refaire ta vie. Ça serait même cool. Le rassuré-je.
– Dans ce cas, je vais voir ce que je peux faire la semaine prochaine.
– Génial ! M'écrié-je.
Il a le droit au bonheur. Je sais qu'il a aimé les femmes avec qui il est sorti mais peut-être pas autant qu'Helen et encore moins que ma mère. Elle restera à jamais la numéro une dans son cœur mais il a le droit d'aller vers la femme qu'il aime. Et en plus, elle connait ma mère donc elle pourra peut-être me parler aussi d'elle. J'ai hâte de la rencontrer.
On décide ensuite d'aller en ville incognito. Je vais acheter des cadeaux de Noël pour les parents de Gaby donc j'ai besoin de mon père pour choisir. Il va mettre son bonnet, une écharpe pour cacher le bas de son visage et avec son grand mentaux, il va passer inaperçu. Je vais voir si je peux trouver un petit souvenir pour Gaby et peut-être aussi pour Tania. Il faut que je me fasse pardonner auprès de ma meilleure amie. Ça va être compliqué mais j'y crois. J'ai vraiment peur de la réaction de Gaby. Mais il vaut mieux qu'il l'apprenne par moi que pas sa sœur ou un connard d'internet. La pilule passera mieux je pense.
Une fois qu'on est tous les deux prêts, on file en ville pour faire ma recherche de cadeaux. Je ne sais vraiment pas quoi prendre alors j'espère que mon père va pouvoir m'aider. On arrive sur place et on fait plusieurs magasins mais je ne trouve rien.
– Son père boit ? Demande mon père.
– Papa ! Son père n'est pas alcoolique ! M'écrié-je.
– Mais je ne parle pas de ça idiot ! Je voulais savoir si ça lui arrivait de boire une bière ou autre de temps en temps. M'explique-t-il.
– Ah d'accord ! Exprime-toi mieux aussi.
– C'est toi qui ne comprends rien. Bon alors ?
– Gaby m'a dit que c'était un amateur de bière. L'informé-je.
– Voilà qui est réglé.
Mon père m'entraine donc dans une brasserie. On regarde les différentes propositions qui s'offrent à nous et j'opte pour la classique. La bière typique d'Irlande, la Guinness. Je choisis un beau petit coffret avec deux verres. Je paie et on sort.
– J'ai une idée pour sa mère ! M'écrié-je.
– Je t'écoute.
– Elle adore cuisiner et découvrir de nouvelles choses alors je vais prendre un ou deux livres de recettes Irlandaises. Je suis sûr qu'elle sera ravie. Déclaré-je.
– Ça peut être un beau cadeau. Tu as déjà quelque chose pour Gabriel ? Me demande-t-il.
– Non... Je n'arrive pas à trouver un truc génial... Je vais faire les boutiques en rentrant. J'espère trouver un truc.
– J'ai une idée mais on en parlera dans la voiture. M'explique mon père.
– D'accord.
Je ne pose pas plus de questions et on va acheter le livre pour la mère de mon brun. Enfin, j'en ai acheté trois. Un sur des entrées, l'autre sur les plats et le dernier sur les desserts. Avec ça, je suis sûr qu'elle va être contente. J'ai déjà le cadeau pour Tania. C'est un collier avec en pendentif, la lettre T. Mais je lui ai acheté un bracelet qui rappelle l'Irlande pour lui faire un petit cadeau et me faire un peu pardonner. Pour mon brun, j'ai acheté un sweat. Il adore en mettre le dimanche devant un bon film ou une série. Il est noir avec marqué dessus « Irish » et un trèfle. Une fois tous mes achats faits, on rentre à la maison. Sur le trajet, mon père me parle de son idée de cadeau.
– Tu m'as dit que Gabriel aimait le groupe.
– Oui et ?
– Il a des albums de nous ? Demande-t-il.
– Il a #3 et Freedom Child. Les autres, il n'a pas pu se les acheter.
– Parfait alors.
– Pourquoi ? Le questionné-je, curieux.
– Il nous reste toujours des albums et on n'en fait rien alors je pensais qu'on pouvait les dédicacer mais à condition que tu lui dises que je suis ton père. M'avoue-t-il.
– Ça serait trop génial ! Il serait tellement heureux ! Je compte lui dire demain en rentrant. Je ne peux plus attendre.
– Dans ce cas, on va dédicacer notre premier album éponyme, ensuite, Science And Faith, No Sound Without Silence et Sunset & Full Moons. Et il doit rester des EP Acoustic Sessions.
– Tous les albums qu'il n'a pas. Dis-je.
– C'est cela.
– Ça aurait été plus vite si tu avais dit directement ça. Me moqué-je.
– Arrête de te moquer. Tu as peur de lui dire ? Interroge-t-il.
– Vraiment peur. Tania a très mal réagi. Gabriel est pareil qu'elle et je sais qu'on va s'engueuler. Je ne sais pas à quel point on va s'engueuler mais je sais qu'il va mal prendre le fait que je n'ai pas dit toute la vérité. Soufflé-je.
– S'il t'aime, il te pardonnera. C'est sûr qu'il faudra lui laisse du temps pour s'en remettre et accepter mais ça ira. Ne t'en fait pas. Me rassure-t-il.
– J'espère que tu as raison.
Mon père pose sa main sur mon genou pour montrer que je peux avoir son soutien. J'espère de tout cœur que ça se passera bien avec mon copain car sinon, je ne sais pas qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire. On arrive chez mon père et je monte mettre mes cadeaux dans un sac. Gabriel est capable de débarquer quand je range mes affaires alors je ne veux pas prendre de risques en les mettant dans ma valise. Une fois que c'est fait, je rejoins mon père dans la cuisine.
– Je sens que je vais regretter ma question mais je voulais savoir si Gabriel et toi aviez... Enfin tu vois ? Demande-t-il, gêné.
– Oh...
– Laisse tomber. Si tu réponds, je vais avoir des images. Se précipite-t-il à dire.
– Non. Non, on n'a jamais couché ensemble.
– Rien de rien ?
– Je pensais que tu ne voulais pas savoir. Me moqué-je.
– Oui enfin non. Oh tu me fais chier !
J'éclate de rire face à ce qu'il vient de dire. Nous n'avons jamais couchés ensemble mais ça n'a pas empêché qu'on fasse autre chose. On s'est masturbé mutuellement, on s'est frotté l'un contre l'autre et on s'est fait des fellations mais c'est tout. Et je peux dire qu'il est putain de doué ! Il fait mieux que personne !
– Si ça arrive, protégez-vous. Je sais que tu l'as déjà fait et...
– Papa, je sais ce que j'ai à faire. Et même, j'ai passé des tests et je n'ai rien. Tout va bien et c'est pareil pour Gaby. Tu n'as pas à t'en faire. Le rassuré-je.
– Tant mieux alors.
Je souris à mon père pour encore plus le rassurer et je l'aide à préparer le repas pour ce soir. Je sais que je peux parler de tout avec lui, même si c'est quelques fois gênant. Je sais qu'il ne me jugera pas et qu'il sera de bon conseil. J'ai de la chance de l'avoir. Il a eu le rôle de père et de mère à la fois. Il a su gérer malgré ses vingt-deux ans. Ça ne devait pas être facile d'être seul à élever un bébé à cet âge. Je sais qu'il a pu compter sur mes grands-parents ainsi que mes oncles et ma tante mais il a tenu à se débrouiller vraiment seul. C'est seulement en cas de problèmes qu'il aller voir sa famille. Il est un père formidable et je sais que je peux compter sur lui quoi qu'il arrive. Je ne serai jamais seul et ça me rassure.
Hey ! Voici le chapitre dix-sept de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^
- Que pensez-vous du chapitre ?
- Le père de Charlie ?
- Les idées cadeaux ?
- Comment ça va se passer entre Gabriel et Charlie ?
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