Chapitre 12

Je suis réveillé par la sonnerie d'une alarme de portable. Je grogne avant d'ouvrir les yeux et de voir mon copain se relever et éteindre sa sonnerie de malheur. Je regarde l'heure et vois qu'il est sept heures sur matin. Je tourne le regard vers mon brun qui a les yeux fixés sur moi.


– Désolé. Je ne me souvenais plus que mon portable aillait sonner. Je sais que tu vas à l'agence pas avant neuf heures. S'excuse mon copain.

– Ce n'est rien. De toute façon je n'allais pas rester ici sans toi.

– Tania prend les cours à dix heures donc tu ne seras pas seul. M'informe-t-il.

– Oui mais je préfère me réveiller et que tu sois encore à mes côtés que de me retrouver seul dans ton lit.


Mon brun me sourit avant de s'approcher et de m'embrasser tendrement. Je décide de me lever et on va tous les deux en direction de sa cuisine pour prendre notre petit déjeuner. Je prends un chocolat chaud avec des tartines de Nutella et un fruit.


– Tu fais quoi comme shooting aujourd'hui ? Me demande-t-il.

– Je ne sais pas encore. Je crois que c'est pour des chemises et des pantalons mais je ne suis pas sûr.

– Je pourrais assister à l'un de tes shootings ?

– Il faudra que je voie avec Laurent mais il ne devrait pas y avoir de problèmes. Lui réponds-je.

– Génial !

– Tu veux que je te dépose à ton école ? Lui proposé-je.

– Je ne vais pas te demander de m'y emmener et de revenir ici après. C'est un peu abusé.

– Si je te propose c'est que ça ne me dérange pas. En plus, je ne sais pas quoi faire en attendant d'aller à l'agence. Et ce soir, j'irai te chercher et ensuite on ira au ciné après avoir mangé dans un petit restaurant. L'informé-je.

– Ça me va. Mais cette fois, c'est moi qui paie le restau.

– Gaby...

– J'insiste. Me répond-il. Tu m'as appelé comment ?

– Gaby. Pourquoi ? Tu n'aimes pas ? Lui demandé-je un peu paniqué.

– Au contraire, j'adore. Personne ne m'appelle comme ça. C'est tout le temps Gab.

– Dans ce cas, je serai le seul à pouvoir t'appeler de la sorte.

– Ça me va. Dit-il en souriant.


Je lui souris en retour avant de m'avancer vers lui et de l'embrasser. Il part ensuite se préparer et je vais chez moi pour faire de-même. Une fois que je suis prêt, je retourne dans l'appartement de mon copain. Il est également prêt. On va se poser dans le canapé, dans les bras l'un de l'autre. On regarde en même temps une chaîne de chansons. Le temps passe et il est l'heure d'amener mon copain à son école. On monte en voiture et je m'engage sur la route.


– J'adore ta voiture. Je pourrais la conduire ce soir ? Me demande-t-il.

– Merci. Oui bien sûr. Je te la prête sans problèmes. Réponds-je en souriant.

– Génial ! Merci ! S'écrie-t-il avec joie.


Je souris en le voyant comme ça. Il est trop mignon quand il s'écrie de la sorte. Je pose ma main sur sa cuisse et sa main vient sur la mienne. Il me caresse doucement. J'aime ses petites attentions. Le trajet se fait assez rapidement. Je me gare sur le parking et coupe le contact. Gabriel se déplace un peu pour se mettre de façon à mieux me voir. Je fais de-même. Nos mains se rejoignent.


– J'ai envie de rester avec toi. Râle-t-il.

– Moi aussi je veux rester avec toi mais tu dois aller en cours et moi à l'agence.

– Fait chier. Au fait, tu viendras me voir un jour lors d'un de mes entrainements de hand ? Me demande-t-il.

– Ça sera avec plaisir même si je ne connais pas vraiment ce sport.

– C'est vrai que vous, les Irlandais, vous êtes des fous de rugby. Se moque-t-il.


Je rigole face à sa phrase avant de me pencher vers lui et de l'embrasser tendrement. On s'embrasse à plusieurs reprises avant qu'il ne doive partir. J'attends qu'il entre dans le bâtiment avant de remettre le contact et de partir pour chez moi. Une fois sur place, je remarque que j'ai encore le temps alors je décide de faire un Skype avec mon père. Je dois quand même lui raconter les évènements passés. Il décroche pratiquement aussitôt.


Salut papa.

Salut mon grand. Tu vas bien ? Demande-t-il.

Super et toi ?

De même.

Quoi de neuf ? Questionné-je.

J'ai vu Helen il y a deux semaines et je l'ai revu hier. Me fait-il part.


Helen, c'était son ancienne meilleure amie mais elle est partie avant ma naissance donc je ne la connais pas.


C'est cool ça et ça s'est passé comment ?

On a discuté et on est venu à la conclusion qu'on aller se revoir pour rattraper le temps perdu. M'explique-t-il.

C'est bien alors.

Et toi mon grand ? Tu as quoi de beau à me raconter ?

Comme tu le sais, je suis allé au restaurant avant-hier avec Gabriel. Et je l'ai embrassé avant de rentrer chez moi.

Sérieux ?! Je ne pensais pas que tu pouvais faire un truc du genre.

Je ne le pensais pas non plus. Avoué-je.

Et du coup, il s'est passé quoi ensuite ?

Le lendemain, Tania est venue me voir pour me pousser à aller vers son frère et j'ai accepté. Du coup, on est ensemble depuis hier soir. L'informé-je.

Je suis hyper content pour toi.

Merci papa.


Mon père me sourit et on continue de parler de tout et de rien même si le sujet principal reste Gabriel et moi. Ça ne me déplait pas, loin de là. Je finis par raccrocher et il est l'heure pour moi de partir pour l'agence. Normalement, je ne vois pas les deux autres cons. Heureusement qu'ils ne savent pas qui est mon père car je suis sûr qu'ils l'auraient dit à tout le monde. Une fois sur place, je croise, malheureusement, les deux autres débiles. Laurent et Georges sont dans le hall également. Chloé et Maxime me regardent avant que ce dernier ne dise.


– Le voilà le pédé ?


Je ne réponds rien mais le regarde mal. Il rigole et part avec sa connasse de copine. Je vais le tuer ce connard ! Je sens le regard de mon patron et du photographe sur moi. Ils ne sont pas au courant pour mon homosexualité.


– C'est vrai ce qu'il vient de dire ? Demande Laurent.

– Oui mais si je n'ai rien dit, c'est parce que je ne veux pas que les gens le sachent et qu'ils m'aiment pour le fait que je sois gay.

– Comme pour ton père ? Ajoute-t-il.

– Exactement.

– On ne dira rien dans ce cas. Poursuit Georges.

– Merci.


Je leur souris timidement avant que je n'aille me changer pour commencer le shooting. J'espère que Georges ou même Laurent n'auront pas l'idée de me faire poser avec un homme ou même devoir avouer mon homosexualité plus tard. Je n'ai pas honte d'être gay comme je n'ai pas honte de mon père mais c'est juste deux sujets que je veux garder pour moi de peur de me faire critiquer ou bien que les gens viennent par intérêt. J'ai assez donné. Mais je sais très bien que je vais devoir dire à Gaby pour mon père. Il faut juste que je trouve le bon moment et les bons mots.

Après avoir fait mes séances photos, je décide de rentrer chez moi. En même temps que voulez-vous que je fasse ? Je ne connais presque personne et les gens que je connais ne sont pas disponibles. Enfin il y a peut-être Wendy ou Simon mais je ne les vois pas en dehors des sorties qu'on fait avec les jumeaux. Je suis assez à l'aise avec eux mais ils ne m'ont jamais proposé de passer du temps ensemble. Remarque, je ne leur ai jamais proposé non plus. Une fois devant l'immeuble, j'entre, prends mon courrier et monte les escaliers. Je n'ai pas envie de prendre l'ascenseur. Ça fait du sport. J'arrive à mon étage et je vois Simon attendre devant la porte des jumeaux.


– Tu peux toujours attendre. Gaby quitte à dix-huit heures et Tania à seize heures. Lui dis-je.

– Charlie, tu m'as fait peur.

– Désolé. M'excusé-je.

– Ce n'est rien. Je voulais voir Tania mais il est que quinze heures trente. Souffle-t-il.

– Elle rentre vers seize heures quinze alors si tu veux, tu peux attendre avec moi. Lui proposé-je.

– Je ne veux pas te déranger.

– Tu ne me déranges pas si je te le propose. Lui réponds-je.

– C'est gentil. J'accepte.


Simon me sourit avant que je n'ouvre la porte de mon appartement. Il le scrute avant de me dire qu'il le trouve vraiment pas mal. Je le remercie avant de lui proposer quelque chose à boire. Il prend un café et on s'installe sur mon canapé. J'avoue que c'est un peu bizarre d'être rien qu'avec Simon mais il est grave cool comme mec.


– Pourquoi tu voulais voir Tania ? Enfin si ce n'est pas indiscret. Demandé-je.

– Je veux lui dire qu'elle me plait toujours et que mes sentiments sont encore présents.

– J'espère que c'est toujours le cas de son côté mais d'après mes observations, tu n'as rien à craindre. Lui avoué-je.

– Tu le penses vraiment ?

– Évidemment.

– Je peux t'avouer quelque chose ? Questionne-t-il.

– Je t'écoute.

– Au moment de notre rencontre, je pensais que tu avais flashé sur Tania. Sur le coup, je t'ai détesté. Je pensais aussi que Tania avait des vues sur toi. Ça m'a foutu les boules mais je ne laissais rien paraître. Dans la même soirée, j'ai su que tu étais gay alors j'étais directement soulagé. M'explique-t-il.

– Tu sais bien cacher ce que tu ressens et penses. Je n'ai rien vu venir.

– Je suis désolé pour avoir pensé cela.

– Ce n'est rien. Je te comprends. Si ça m'arrivait, je penserais comme toi. Le rassuré-je.

– Hum... Sinon, ça va avec Gabriel ? Demande-t-il avec le sourire.

– Ça va nickel. On est au début de notre relation mais ça se passe bien donc je ne vais pas me plaindre.

– Tu comptes repartir en Irlande ? Je veux dire, définitivement ? Questionne-t-il sur un ton dur.

– Pour tout te dire, je n'en sais rien. Pour le moment la question ne se pose même pas. Je suis bien ici. Je n'ai pas de raisons pour partir. Lui dis-je sincèrement.

– Très bien.


On continue de parler et il part dans l'appartement d'à côté vers dix-sept heures. Le temps passe et je sors de chez moi pour aller chercher mon copain. J'arrive assez rapidement et me gare sur le parking. Je sors de mon Audi et attends, adossé contre la carrosserie. C'est mon brun qui va conduire alors je laisse la place côté conducteur. Je vois des étudiants sortir du bâtiment et mon brun arrive en compagnie d'un gars. Je ne peux pas m'empêché d'être jaloux. Il salue l'individu avant de me rejoindre avec un énorme sourire. Je le lui rends malgré ma jalousie et plaque mes lèvres sur les siennes. Il répond directement à mon baiser. On s'est mis d'accord de ne pas nous cacher. On monte ensuite dans la voiture et on rentre. Gabriel reste avec moi, chez moi.


– Je ne sais pas si Simon est encore chez vous.

– Simon est là ? Pour quoi faire ? Demande-t-il surpris.

– Je l'ai trouvé devant votre porte en rentrant de l'agence. Il voulait voir ta sœur pour lui parler de ses sentiments. Du coup, il est resté ici le temps qu'elle rentre. Mais je ne sais pas s'il est encore là. Lui expliqué-je.

– Ah d'accord ! Je verrai bien quand je rentrerai tout à l'heure.

– Tu ne restes pas dormir ?

– Je n'ai pas envie de délaisser ma sœur. Répond-il.

– Je comprends. On va instaurer un planning. Que dirais-tu si je dors chez toi le mardi et le samedi. Et tu viens ici le jeudi et le dimanche ou le lundi ? Ça te va ?

– Ça me va mais j'ajoute le vendredi ici et je prends le lundi. Comme ça je réserve mes soirées du mercredi et du dimanche à ma sœur. Propose-t-il.

– Je suis partant.


On se sourit avant que nos lèvres se retrouvent. Je suis tellement bien avec lui. J'espère que ça va durer entre nous, même si je dois repartir dans mon pays un jour. Pour la première fois de ma vie, je me sens hyper bien avec un homme. Je ne dois pas changer pour plaire.

Hey ! Voici le chapitre douze de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^

- Que pensez-vous du chapitre ?

- Le couple ?

- Le père de Charlie ?

- Chloé et Maxime ?

- Georges et Laurent ?

- Simon ? 

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