Chapitre 5
« Le Soleil extérieur a soif du Soleil intérieur »
Jakob Böhme
Ça y est...
Je suis devant le terrain de l'armée...
Madeleine est juste à côté de moi et essaie apparemment de se cacher de ses collègues.
- Madeleine, pourquoi tu te caches ? demanda Kassandra d'une voix forte, sûrement pour l'embêter.
- Tais-toi ! Sale gamine... je me cache pare que je suis partie de l'armée sans donner ni d'explications ni d'adresse pour me contacter.
Les grilles s'ouvrèrent et une voix nous demanda d'entrer calmement et de suivre les soldats jusqu'à la grande salle.
- La grande salle est une sorte de salle de conférence, ils vont sûrement faire un discours barbant en vous traitant de faibles, me murmura Madeleine à l'oreille.
- Pourquoi ? demandai-je
- Pour commencer à tester votre mental. Ils vont faire ça pendant tout le camp. Mais je ne suis pas sensée te dire ça...
Une voix que je ne connaissais pas interpella Madeleine
- Mad' ça faisait longtemps !
Je vis Madeleine se figer sur place et murmurer « oh, merde... ».
Elle se retourna vers la voix et fit un sourire crispé.
La personne qui l'avait appelée était un homme d'environ 30 ans, brun aux yeux verts.
- Ça fait longtemps, Mad', dit-il avec le sourire
J'imagine que c'est un de ses anciens collègues. Je regardai Kassandra, elle se retenait d'exploser de rire en se mordant l'intérieur des joues.
- Salut, Marc, dit Madeleine d'une voix incertaine.
- Pourquoi t'es partie sans rien dire ?
- Euh... eh bien... dit-elle gênée. Je... je suis partie pour... m'occuper de mes filles !
Elle nous désigna, Kassandra et moi. Kassandra avait les yeux grand comme des soucoupes et n'avait apparemment plus l'envie de rire...
- Oh... et elles s'appellent comment ?
- Elles s'appellent Kassandra et Zya.
- Un « -z » et un « -k »...
- Euh... eh bien... c'est parce que je suis contre cette histoire de prénom, donc je les ai appelé comme je voulais.
- C'est super ! Et alors, laquelle entre à l'armée ? Ou bien elles entrent toutes les deux ?
- C'est Zya qui va faire le camp d'entraînement, dit-elle en me désignant du menton.
- Je veillerai sur elle alors ! Bon, je pense que vous devriez y aller...
Nous nous dirigeâmes vers la salle de conférence.
La salle était très simple : une simple grande pièce rectangulaire, de simple chaises pliables, une simple scène avec un simple micro.
Bref, tout était simplement simple.
Une personne s'approcha du micro. Il était vêtu d'un uniforme de l'armée, simple, noir.
- Heum... je suis le lieutenant Kamir, et je serai celui qui décidera qui, à la fin du camp, qui aura l'honneur de faire parti de l'armée. Je demande maintenant aux entraineurs de venir se présenter.
Cinq personnes vinrent sur le devant de la scène. L'une d'entre elles étaient Marc. Il semblait chercher quelqu'un des yeux. Il me vit et me fit un grand sourire et un petit coucou de la main.
- Bonjour à tous, je m'appelle Régis et je suis spécialisé dans le parcoure.
- Je suis Rédouane et je suis le professeur de tout ce qui est de viser une cible.
- Salut ! Je suis Marc et je suis spécialiste de l'étude du dehors.
- B'jour. J'vais vous entrainer du point de vu de la musculature. Je veux pas de fragile dans mon cour. Et appelez moi Maxime.
- Bonjour, je suis Morgane et ma spécialité c'est les combats.
Je sais pas pourquoi...
Mais j'ai l'impression que je vais en baver avec eux comme profs...
- Je vous invite maintenant à vous diriger vers les tables placées sur les côtés de la salle pour qu'on vous donne votre numéro de chambre, ainsi qu'une valise avec vos affaires.
Tout le monde se dirigea vers les tables. On était environ une centaine. Et on sera beaucoup moins à la fin du camp d'entraînement.
- Eh bien... c'est là qu'on se quitte, dit Madeleine avec une pointe de tristesse, ce qui m'étonna, dans la voix.
- Nan mais on va pouvoir la voir une fois par mois, Mad'... pas la peine de chialer, dit Kassandra en se moquant.
- Bon bah... à bientôt, dis-je en leur faisant un signe de la main.
Je me dirigeai vers les tables. Vu la foule qu'il y avait, je devrais attendre environ une demi-heure.
Je regardai avec un peu plus d'attention la salle. Je vis Marc discuter avec... Morgane je crois... Bref, je vis Marc discuter avec Morgane en me regardant. Il devait sûrement lui dire que j'étais la fille de Madeleine. Je leur fis un petit sourire timide. Morgane me fit un petit coucou en souriant niaisement.
Puis il me fit un doigt d'honneur...
J'avais l'impression que ces yeux disaient « eh ouais, ici c'est pas chez les Bisounours ».
- Salut...
Je me retournai vers la voix que j'avais entendue. C'était un garçon. Dès qu'il remarqua que je le regardais, il rougit.
Est-ce que je fais peur...
-Euh... j-je suis désolé... je... je ne voulais pas te... te déranger.
- Tu ne me déranges pas... tu t'appelles comment ?
- K-Kendall... et toi ?
- Zya.
- Zya ?! C'est...
- Oui, je suis une pauvre.
- Mademoiselle, c'est à vous, dit la vois du soldat assit derrière la table.
Je me dirige vers la table.
- Votre nom.
- Zya.
- Votre âge.
- 14 ans.
Il lève un sourcil, étonné.
- Seulement 14 ans ?
- Oui.
- Pourquoi vouloir rentrer à l'armée si tôt ?
- Pour survivre... j'imagine...
- Pour survivre ?
- Je suis une pauvre.
- D'accord. Ce sera tout. Vous êtes dans la chambre 21, voici votre valise. Veuillez vous changer rapidement. Les femmes de ménages vont venir récupérer vos vêtements pour aller les brûler.
- D'a-d'accord...
- Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
Je saisis la valise qu'il m'avait indiqué et sortis de la salle pour me diriger vers les chambres.
Je déambulai dans les couloirs pendant au moins un quart d'heure avant de trouver la chambre.
La chambre était simple, une petite fenêtre était placée entre deux lits de camps. Sous ses lits, il y avait une sorte de tiroir, sûrement pour ranger nos affaires.
Je me laissai tomber sur mon lit, épuisée.
- Tu dors déjà alors qu'on n'a pas commencé l'entraînement ? demanda une voix moqueuse.
Je me redressai et vis un jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux... verts ? Marrons ? Euh... verrons, il me semble.
- Moi c'est Jonas, et toi ?
- Zya.
- Zya... eh bah t'es pas dans la merde...
Il me tend une bouteille remplie d'un liquide gris.
- C'est quoi ?
- De l'alcool. Bois.
- J'en boirais pas.
- Ah... tu tiens pas à l'alcool ?
- Si, c'est juste que je ne te fais pas confiance.
- Eh bah il va falloir que tu me fasses confiance parce que je suis ton camarade de chambre. Ce qui veut dire qu'on va être en paire pendant tout le camp.
Il s'assit à côté de moi sur mon lit, prit la bouteille d'alcool et en but une grande gorgée.
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