Chapitre 2

Le matin était frais, mais mon esprit était bien plus agité que la météo. L'interrogatoire d'Alexis la veille m'avait laissée avec plus de questions que de réponses. Je n'arrivais pas à me débarrasser de cette sensation persistante que j'avais effleuré une vérité sans parvenir à en saisir l'essence. Pourquoi Alexis insistait-il tant sur ce fameux dîner au Ritz ? Et pourquoi un simple collaborateur comme lui, semblait-il si impliqué dans l'affaire ? Ce détail dans sa déclaration m'avait frappée : son assurance, comme s'il maîtrisait l'histoire mieux que quiconque. Était-ce de la confiance ou un stratagème bien plus calculé ?

Je savais que j'avais besoin de plus d'informations, et je savais exactement où les trouver : l'entreprise d'Alexis. Ce lieu où les rumeurs, les non-dits et les relations professionnelles pourraient dissimuler des secrets bien enfouis. Le siège de sa société était un bâtiment moderne, taillé dans le marbre et le verre, un manifeste de rigueur et de succès. Mais derrière cette façade impeccable, je n'étais pas naïve. Je savais que des tensions se cachaient dans l'ombre.

Lorsque la réceptionniste m'avait conduite au bureau d'Olivier Deschamps, l'un des collègues les plus proches d'Alexis, j'avais ressenti un frisson. Olivier. Un nom qui revenait sans cesse, mais que je n'avais jamais totalement compris. Il était mentionné dans les archives, mais jamais assez pour en saisir toute la profondeur. Olivier avait été l'un des partenaires commerciaux de Madeleine avant de disparaître mystérieusement de la scène. Et c'est là que mes pensées avaient fait un bond. Pourquoi était-il si important pour cette enquête ?

Le bureau d'Olivier était aussi sobre que froid, une vitrine de son pragmatisme. Pas un objet personnel, rien qui ne trahisse la moindre émotion. Seul un vieux dossier traînait sur le bureau, éclairé par la lumière d'un angle particulier. Sans même devoir l'ouvrir, j'avais reconnu le type de document : un rapport sur un projet immobilier. Un projet dans lequel Madeleine était impliquée. Cette révélation m'avait laissée perplexe. Si ce dossier datait d'un partenariat passé, il aurait dû être archivé depuis des années, non ?

Je n'avais pas eu le temps d'analyser davantage la situation que j'avais entendu une voix familière me surprendre.

— Vous cherchez Olivier, n'est-ce pas ?

Marc, un autre collègue, m'avait fait sursauter. Il était apparu de nulle part, un sourire en coin qui trahissait une sorte de plaisir malicieux.

— Vous savez, il n'est pas vraiment là aujourd'hui. Mais vous pouvez toujours attendre.

Je n'avais pas eu besoin de lui poser plus de questions pour savoir qu'il savait quelque chose. L'air qu'il affichait, cette légèreté étrange, me disait qu'il était plus au courant qu'il ne voulait le laisser entendre.

— Je peux attendre. Mais vous semblez en savoir plus que vous ne le dites, non ? avais-je répondu calmement, mes yeux se plongeant dans les siens, cherchant à percer ce que ses gestes dissimulaient.

Marc hésita, ses yeux dérivant une fraction de seconde avant qu'il ne prenne une inspiration et se laisse aller.

— Olivier... Il a toujours été proche de Madeleine, une sorte de partenaire dans l'ombre, vous voyez ? Mais, bon, les relations d'affaires, ça se termine souvent mal. Vous croyez vraiment qu'il aurait accepté de laisser tomber un projet qu'il avait monté avec elle ? Il marque une pause avant d'ajouter avec une lueur d'ironie : Vous savez, il a perdu beaucoup d'argent là-dedans.

Là, j'étais accrochée. Ce projet immobilier, à nouveau. Un échec monumental qui semblait faire écho à tout ce que j'avais entendu sur Madeleine. Mais si ce projet avait échoué à cause d'elle, était-ce un simple accident ou bien un coup monté ? Olivier, cet homme pragmatique et secret, avait-il des raisons personnelles de vouloir voir Madeleine tomber ?

Je n'étais pas du genre à croire aux coïncidences, et ce que me disait Marc ne faisait qu'attiser mes soupçons.

— Et vous, vous croyez que Madeleine a agi seule dans cette histoire ? avais-je demandé, mon regard insistant, cherchant à en savoir plus.

Marc esquissa un sourire, mais celui-ci n'atteignit pas ses yeux.

— Je ne sais pas, je ne suis pas dans sa tête. Mais elle n'était pas du genre à regarder en arrière. Si un projet échoue, elle passe à autre chose. Mais Olivier... lui, il a eu du mal à s'en remettre.

Cela m'avait frappée. « Il a eu du mal à s'en remettre... » Cette phrase résonnait dans ma tête. Ce n'était pas seulement une question d'argent ou de pertes commerciales. Il y avait autre chose, quelque chose de personnel, de bien plus intime. Et je sentais que Marc n'avait pas révélé toute la vérité. Peut-être que les « démons » dont il parlait n'étaient pas seulement des regrets financiers, mais quelque chose de plus obscur.

Avant que je n'aie pu poser une autre question, Marc s'était déjà détourné, comme pour clore la conversation.

— Enfin, ça n'a pas d'importance. Olivier ne traîne plus ici depuis un moment. Trop de vieux démons.

Il m'avait laissé là, seule, en proie à une pensée qui ne cessait de me hanter : si Olivier avait disparu de la scène, ce n'était sûrement pas par hasard. Et tout cela, cela avait à voir avec Madeleine.

En quittant le bureau, je me dirigeai vers la sortie, mais quelque chose attira mon regard. Une photo, posée négligemment sur une étagère près de la porte. Madeleine et Olivier. Tous deux souriants, aux bras l'un de l'autre, lors d'un événement d'entreprise, des années auparavant. Une image plus ancienne que je ne l'avais imaginé. Et pourtant, Madeleine, sur cette photo, ne ressemblait pas à celle que je connaissais. Elle était plus jeune, différente. La complicité qui émanait de cette image me déstabilisa. Comme si l'atmosphère de cette photo, d'une époque révolue, ouvrait une toute nouvelle perspective sur cette relation, sur ces deux personnes.

Je quittai les bureaux, un sentiment étrange me rongeant. Les pièces du puzzle commençaient à se mettre en place, mais une certitude grandissait en moi : si je m'aventurais trop loin, je risquais de réveiller bien plus de secrets que je n'aurais voulu.

Mon prochain arrêt : le Ritz. Si quelqu'un pouvait me donner des réponses, c'était bien Olivier. Et je comptais bien le confronter. Parce que tout ce qui se cachait derrière cette histoire, je devais le découvrir.

Je m'assis dans ma voiture, le moteur ronronnant doucement. Le temps semblait suspendu, comme si l'air autour de moi était devenu plus dense, plus lourd. Je scrutais les environs, tentant de rassembler mes pensées, mais l'ombre du passé de Madeleine, et la silhouette d'Olivier qui se profilait de plus en plus, planait sur moi. Je savais que je ne pourrais plus faire marche arrière. Mes recherches m'avaient mené dans un terrain miné, où chaque nouveau détail enfonçait davantage le clou du mystère.

Le Ritz n'était qu'à quelques minutes en voiture, mais la distance me semblait interminable. Je me revois dans l'ombre de cette photo, celle de Madeleine et Olivier, complices dans un autre temps. Quel secret s'étaient-ils partagé à ce moment-là ? Quel type de partenariat avait pu être si important pour les lier à ce point-là ?

Arrivée devant l'imposant hôtel, un bâtiment majestueux au luxe intemporel, je sentis mon cœur s'accélérer. C'était ici que l'histoire avait pris un tournant. D'un geste, je me haussais de mes pensées pour me concentrer sur la tâche qui m'attendait.

Je pénétrai dans le hall du Ritz, où l'élégance côtoie la discrétion. Les employés se déplaçaient comme des ombres, absorbés dans leurs tâches respectives, mais derrière leurs sourires impeccables, je devinais que des discussions avaient lieu sous la surface. C'était un endroit où les affaires se faisaient à la fois en pleine lumière et dans l'ombre des arrière-salles. Un décor parfait pour dissimuler des secrets.

À la réception, la jeune hôtesse m'accueillit avec un sourire professionnel, mais sans vraiment me prêter attention. Je me présentai et précisai que je venais pour rencontrer un certain Olivier Deschamps. La réceptionniste me regarda un instant, un peu perplexe, mais après un petit moment de réflexion, elle m'annonça que M. Deschamps m'attendait déjà dans une salle privée. Je sentis une poussée d'adrénaline. La confrontation était proche.

On me guida dans un salon feutré, décoré avec un goût irréprochable, mais l'atmosphère y était tendue. Olivier se leva à mon entrée, un sourire faible mais sincère sur les lèvres. Il paraissait moins détendu qu'au bureau, comme si les lieux eux-mêmes n'étaient pas propices à l'indifférence.

— Vous avez enfin décidé de me rendre visite , dit-il d'un ton calme, mais légèrement ironique. Il me désigna pour que je prenne place en face de lui.

Je m'assis, mon regard scrutant son visage, cherchant à y déceler une émotion, un indice. Mais il restait impassible, ou du moins, il faisait de son mieux pour donner cette impression.

— Je suis ici parce qu'il semble que vous ayez des informations qui pourraient m'aider à comprendre l'histoire de Madeleine et de vous , commençai-je, sans détour. Il y a des choses que vous n'avez pas dites, et je commence à avoir l'impression que vous cachez quelque chose.

Il me fixa longuement, son regard devenant soudainement plus intense.

— Ce n'est pas le genre d'endroit où on parle de ça, Astrid , répondit-il calmement, avant de se pencher légèrement en avant. Et je doute que vous soyez vraiment prête à entendre la vérité.

Le défi dans sa voix me piqua au vif. Je savais que ce qu'il sous-entendait était bien plus que des mots. Une vérité enfouie.

—  Je suis prête , répondis-je avec fermeté, bien que je ne sois pas tout à fait sûre de ce que je cherchais réellement.

Olivier soupira, semblant peser le pour et le contre.

— Vous savez, Madeleine n'était pas une personne simple. Vous l'avez connue à un autre moment, mais moi... j'ai vu sa face cachée. Vous croyez qu'elle était une victime, mais parfois, c'était elle qui tirait les ficelles.

Je le fixai intensément, le cœur battant.

— De quoi parlez-vous exactement ?

Il se redressa dans son fauteuil et croisa les bras.

— Le projet immobilier, c'était juste la partie visible de l'iceberg. Le vrai problème venait de ce qu'elle avait fait pour arriver là. Les gens qu'elle a laissés derrière elle, ceux qu'elle a trahis. Et ceux qui ont payé le prix de ses ambitions.

Le silence qui suivit pesait lourd. Je sentais que les pièces du puzzle se mettaient lentement en place, mais chaque élément qu'il me donnait n'était qu'une partie d'un plus grand tableau.

—  Qu'est-ce que vous essayez de me dire exactement ?  demandai-je, en cherchant à comprendre où il voulait en venir.

— Madeleine n'a jamais été quelqu'un à se soucier des dégâts qu'elle causait en cours de route. Elle était prête à écraser tout ce qui se trouvait sur son chemin pour arriver là où elle voulait. » Il marque une pause, avant de me lancer un regard perçant. Et elle l'a fait avec des gens qui lui étaient proches. Alexis, par exemple.

Je sentis un frisson parcourir ma nuque. Alexis. Le nom résonnait dans ma tête avec une intensité nouvelle. Qu'était-il arrivé pour que les relations entre Madeleine et lui se soient si brusquement détériorées ?

Je restai là, les bras croisés, une question brûlant mes lèvres.

— Vous parlez d'Alexis comme si... il avait une dette envers Madeleine. 

— Vous pourriez dire ça , répondit-il avec un sourire qui n'atteignait pas ses yeux. Mais il y a bien plus. Une histoire bien plus sombre. 

J'ai pris une grande inspiration et ressentis la tension monter dans mes veines. Olivier ne savait pas à qui il avait affaire. À force de voir des criminels se dérober dans l'ombre, j'avais appris à ne jamais m'arrêter au premier obstacle. Je n'étais pas là pour jouer, je n'étais pas là pour écouter des demi-vérités. J'étais là pour déterrer la vérité, coûte que coûte.

— Vous voulez jouer à ce jeu, Olivier ? lançai-je d'un ton glacial, mes yeux braqués sur lui, implacables. C'est une erreur. Croyez-moi, je ne suis pas venue ici pour me laisser manipuler par vos silences. Vous allez tout me dire.

Il sembla hésiter un instant, puis se détourna de moi, comme s'il cherchait un instant de répit. Trop tard. Le doute dans son regard, je l'avais vu. Il avait peur. Peu importait son masque de calme ; je savais déjà qu'il avait quelque chose à cacher.

— Je ne joue à rien, Astrid, dit-il, sa voix tremblait légèrement, mais il tente de se reprendre. Vous êtes sur une mauvaise piste, croyez-moi.

Je haussai les sourcils, mes lèvres se tendent en un sourire fin. Aucune pitié. Chaque mot qu'il prononçait, je l'absorbe comme une éponge prête à éclater.

— Non, vous ne me faites pas peur, Olivier. Je me suis approché de lui, mes pas résonnent dans la pièce avec une assurance glaciale. Et vous savez pourquoi ? Parce que moi, je suis celle qui pose les questions. Et vous, vous allez répondre. Parce que dans mon univers, c'est moi qui tire les ficelles. Pas vous.

Il se leva d'un coup, visiblement agacé, mais l'intensité de mon regard ne faiblit pas.

— Vous croyez vraiment que vous pouvez tout contrôler, Astrid ? dit-il avec un sourire amer. Vous pensez que vous allez tout savoir juste en fouillant dans des papiers ?

Je le fixai, implacable, chaque muscle de mon corps tendu comme un ressort.

— Oui, je crois que je vais tout savoir. Et vous savez pourquoi ? Parce que j'ai fait ma carrière à déterrer des mensonges, à démanteler des systèmes. Vous n'êtes rien d'autre qu'une pièce d'un puzzle bien plus grand. Alors, ne tentez pas de m'intimider.

Il eut un ricanement nerveux, mais je n'étais pas prête à lui accorder cette diversion. D'un geste rapide, je saisis le dossier qu'il avait laissé traîner, le feuilleter rapidement. C'était un dossier sur un projet immobilier. Un projet qui n'avait pas l'air d'être terminé – et dont le nom m'était étrangement familier. Un détail, une inscription qu'il n'avait pas prévu de me montrer. Une date. Une signature. Cela n'avait pas de sens.

— Vous m'avez caché ça, Olivier ? Ma voix claqua, dure, tranchante comme un couteau. Ce document est la clé, n'est-ce pas ? Ce projet... Il est lié à Madeleine. Mais pas comme vous voulez le faire croire. »

Il se mordit la lèvre inférieure, visiblement piégé. Je savais que j'avais touché un nerf sensible. Il n'était plus aussi sûr de lui.

— Vous ne comprenez pas, Astrid, dit-il, sa voix plus basse, presque implorante. Vous allez finir par comprendre, mais à un prix. Vous ne pouvez pas continuer cette enquête sans en payer le prix.

Je m'approchai encore de lui, mes yeux brillant d'une détermination féroce.

— Vous ne me faites pas peur, Olivier. Vous ne connaissez rien de moi. Mes mots frappaient comme des coups de poing. Si vous voulez jouer à ce petit jeu de menace, sachez qu'il est trop tard. Vous m'avez lancée dans cette affaire, et maintenant, je vais faire la lumière sur chaque coin sombre de ce putain de mystère.

Il se redressa, le visage marqué par un mélange de défi et de crainte. Il me regarda, presque gêné par ma détermination. Le silence dans la pièce devient lourd, insupportable.

— Vous croyez que vous êtes prête à découvrir ce qui se cache derrière tout ça ? Il n'avait plus l'air aussi sûr de lui, comme s'il avait enfin réalisé que je n'étais pas là pour m'arrêter aux apparences.

— Je suis prête. L'assurance dans ma voix n'avait rien de douteux. Parce que, contrairement à vous, Olivier, je n'ai jamais eu peur de découvrir la vérité. Et croyez-moi, je vais vous faire cracher tout ce que vous cachez.

Je me dirigeai alors vers la porte, le dossier en main, prête à mettre en lumière tout ce qu'il avait tenté de dissimuler. Avant de franchir le seuil, je me retournai une dernière fois, mes yeux plantés dans les siens.

— Vous avez encore le choix, Olivier. Vous pouvez me dire tout ce que vous savez, ou vous pouvez continuer à jouer au jeu de la peur. Mais sachez une chose : je vais finir par savoir. Et quand ce sera le cas, vous regretterez d'avoir essayé de me faire perdre du temps.

Je franchis la porte, mes pas résonnent dans le couloir, le dossier serré dans ma main. Tout cela n'était que le début. Je le savais. Et Olivier, qu'il le veuille ou non, allait finir par comprendre qu'il n'était pas le seul à contrôler l'issue de cette histoire. La vérité finirait par éclater, et personne, ni lui, ni Madeleine, ni quiconque, ne pourrait m'arrêter.

J'ai pris la direction de l'appartement d'Olivier. Le nom de Madeleine résonnait dans ma tête. Il était évident qu'elle avait joué un rôle majeur dans ce projet, mais quel rôle ? Pourquoi ce silence autour d'elle ? Pourquoi l'avoir laissée dans l'ombre ?

Arrivée dans le hall d'immeuble, je me suis garée près de l'entrée, observant les alentours avec attention. La rue semblait déserte, l'atmosphère lourde de secrets enfouis. Je monte les marches trois par trois, ma détermination s'aiguise à chaque pas. Ce soir, je n'allais pas repartir sans réponses.

Je frappai à la porte, mais cette fois, je n'allais pas me contenter d'un silence. Je voulais des informations. Je voulais qu'il se confesse, qu'il me donne tout. Chaque minute perdue me rapprochait un peu plus de l'impasse, et je n'étais pas prête à me laisser enfermer.

La porte s'ouvrit brusquement. Il se tenait là, hésitant. Ses yeux me fixaient, et dans ce regard, je voyais à la fois de la peur et une défiance muette. Mais il savait, tout comme moi, qu'il n'échappera pas à la vérité.

— Vous pensiez vraiment pouvoir me tromper encore, Olivier ? mes mots claquèrent dans l'air comme un fouet. Vous avez intérêt à me parler. Maintenant.

Un frisson d'angoisse traversa son visage, mais il résista, une ultime tentative pour garder le contrôle.

— Vous ne comprenez pas ce que vous faites, Astrid, murmura-t-il d'une voix basse, presque suppliante. Vous vous attaquez à des forces que vous ne pouvez pas comprendre.

Je le toisait, impitoyable. Il voulait jouer à ça ? Qu'il vienne. Je connaissais ce jeu par cœur.

— Je vous laisse le choix. Mon regard se fit acéré, mes lèvres crispées dans une ligne droite. Dites-moi ce que vous savez, ou je serai obligée de tout faire sauter. Croyez-moi, vous n'en ressortirez pas indemne.

Il baissa la tête. Il savait que la partie était finie.

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