Voice-less
Notes de l'auteure:
_ Senpai: aîné (niveau scolaire)
_ Kohai: benjamin (lvl scolaire)
_ L'histoire se déroule au Japon, d'où la rentrée pendant le printemps et les activités extra-scolaires après 16h
_ Voyez ça comme le roman d'un anime, et non comme une histoire réaliste
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Me voilà au lycée. J'avais toujours appréhendé ce cycle scolaire car les étudiants de première année sortent tout juste de la dernière année de collège, où ils se prenaient pour les rois, et se croyaient toujours puissants. De plus, les dernières années, autant la seconde que la troisième, en profite bien. Enfin, c'est ce que je pensais... jusqu'à ce que je fasse la rencontre de senpai...
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Je me réveillai en retard alors je détalai dans toute la maison afin de me préparer le plus vite possible. Sans même avaler mon repas, je me précipitais dehors et courut en direction du lycée. Cependant, ma malchance continue de tourner : je me fis renverser par un vélo qui roulait à vive allure. Je tombai sur les fesses, heureusement que ce n'est pas autre part.
« Hey ! Tout va bien ? »
Je lèvai les yeux vers mon interlocuteur et je croisai son regard vert si profond que je crois voir une lumière de printemps rebondir sur la rosée fraîche qui perle sur les feuilles et l'herbe grasse. Puis quelques mèches tombent sur eux : ses cheveux étaient semblables aux reflet des champs de céréales aux brins rebelles qui baignent sous les rayons du soleil estival. Le tout contraste avec sa peau hâlée par de nombreuses heures sous la lampe de l'univers. Son corps large d'athlète cachait mon corps gringalet du soleil si bien que c'est son être entier qui m'éblouit. Je repris mes esprits. Je voulus lui répondre mais il m'en empêcha.
« Je suis vraiment désolé ! » s'excuse-t-il en m'aidant à me relever.
Voyant l'heure sur son portable, il m'attrapa par le poignet et m'installa sur l'arrière de son vélo.
« Tu es blessé alors je t'emmène. Accroche toi bien »
Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il se mettait déjà à pédaler comme un malade. De peur, j'entourai mes bras autours de sa taille et me collai à son dos musclé. C'est la première fois que j'étais aussi proche de quelqu'un pour que je sente mon cœur battre la chamade. J'espèrai qu'il ne percute pas...
10 minutes plus tard, nous étions en face du portail qui se fermait progressivement alors il accéléra. Nous allions à une telle vitesse que je me sentais tomber. Il parvint à passer dans la mince feinte qui annonçait la rentrée des étudiants. Une fois passée, il fit déraper son vélo. Heureusement que je me tenais fermement à lui sinon j'aurais été par terre sur le champ.
« Juste à temps !
_ Hiroshi, tu comptes arriver en retard à chaque rentrée ? »
Je tournai la tête et vis le surveillant qui semblait très bien le connaitre. À ces mots, je concluais que Hiroshi était plus vieux, donc les chances pour le recroiser risquaient d'être minces. Je descendis de son vélo une fois remis de mes émotions, le remerciai et me dirigeai vers le gymnase dans lequel tous les élèves sont rassemblés pour le discours de présentation habituel ainsi que l'attribution des classes.
La cérémonie se termina. Ma classe se situait au premier étage dans la salle 1. En général, le numéro de ta classe indique ton niveau scolaire, des plus doués à ceux en difficultés. Alors que je m'en allais vers ma salle, une voix derrière mon dos m'interpella:
« Eh ! Le garçon de ce matin ! »
Je pivotai sur ma jambe et aperçus le dénommé Hiroshi. Il avait l'air de venir de mon couloir, pourtant il était mon senpai. Il arriva à mon niveau.
« Hiroshi ! Retourne dans ta salle ! » s'exclama mon professeur qui me fit rentrer.
Avant de n'avoir put protester, la porte claqua devant l'étudiant comme figé, incapable de terminer sa phrase.
Pendant l'appel, à la citation de mon nom, contrairement aux autres je lève la main, ce qui en surprend plus d'un. Je détourne le regard pour ne pas croiser celui des autres. De toute façon ils ne comprendraient pas même si je leur expliquai... enfin comment l'expliquer si l'on ne peut même plus parler ?
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La première semaine se passa sans encombres et les jours avaient suivi un schéma classique: entrée en classe, cours, repas, cours, cours du soir et retour.
Le lundi suivant, alors que je sortais de ma salle, je fus surpris de voir Hiroshi attendre adossé au mur, je me demandai qui il attendait.
Je fis mine de ne pas le remarquer et continua ma route.
« Yamamoto ! » s'écrit-il
Je sursautai à l'entente de mon prénom. Je me tournai vers lui et le dévisageai avec incompréhension. Il se sourit et me demanda :
« Je te ramène chez toi ? »
J'étais vraiment surpris de sa proposition. Derrière moi j'entendis les gens qui murmuraient des remarques. Voir le petit nouveau muet avec un mec populaire ne semblait pas être au goût de tout le monde. Je lui répondis alors non de la tête puis partis vers chez moi.
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Le lendemain, ma mère me signala qu'un ami m'attendais. Je la dévisageai, choqué puis vis, à travers la fenêtre du salon, Hiroshi, à pieds cette fois. Ma mère semblait heureuse que je me sois fait un ami aussi charmant en si peu de temps. Je soupirai. Ce n'est pas que je ne l'aimais pas, au contraire, mais je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam, et je ne voulais pas de problèmes. Je terminai de me préparer et pris les sucreries que ma mère me tendait.
Une fois dehors, je le saluai de la main, bonjour qu'il me rendit avec un large sourire. Nous commencions à marcher puis décidai de lui tendre une friandise dont son ventre semblait désireux.
"Gratzie Mille !!!" S'exclama Hiroshi dans un italien catastophique.
Sa joie m'a faisait rire. Il était pareil à un chien heureux que sont maître le félicite. Il m'ébouriffa les cheveux pour mon montrer son mécontentement vis-à-vis de ma réaction, mais dans le rire. Le trajet que je trouvais ennuyant les premiers jours devint rapide, trop rapide peut-être, et la monotomie fit place à la joie et la bonne humeur.
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Il était dur pour moi de m'exprimer en cours sans voix, j'avais beau essayer, aucun son ne sortait. Je n'étais pas muet de naissance pourtant.
Le midi, je préfèrai alors me mettre à l'écart. De plus, je ne n'osais pas aller vers mon nouvel ami car j'ignorai ce qu'il en était. Cependant, il fit irruption dans ma classe. J'avais beau essayer de refuser, il insistait longuement si bien qu'il m'avait embarqué sur le toit du lycée. À bout de force, j'avais abandonné l'idée de résister, il était du genre borné ce blond. Je sortis alors mon bentô et les différents médicaments qui constituaient mon traitement. Me voyant avec autant de médocs, il fit les gros yeux. Difficile de lui expliquer les raisons mais il décida d'attendre pour les explications. Cependant mon repas à l'air de lui plaire. Je lui tend quelques unes des différentes préparations. Avec ses baguettes, il prit une petite saucisse taillée en poulpe et un onigiri. Ses joues virèrent au rouge dès qu'il tomba sur une zone avec beaucoup de wasabi. Je ne pus me retenir de rire car voir le voir s'agiter pour me fit grandement rire.
"Tu ne t'en tireras pas comme ça !"
Il se jeta sur moi, me poussant contre le sol. L'instant où ma tête rentra en résonance avec le béton me procura quelque que peu de la douleur. En rouvrant les yeux, je le vis par dessus moi. Son corps me fait de l'ombre, si bien les rayons du soleil soulignaient les courbes de son corps à travers sa chemise. Ayant conscience de la position dans laquelle nous nous trouvions, j'eus une pointe de rougissement en remarquant que cette scène étaient presque tirée d'un shojô. Hiroshi s'excusa mille fois, complètement paniqué par mon instant de semi-inconscience. Je lui fis comprendre que malgré ma corpulence, je ne étais pas en sucre et que tout allait bien. Il m'aida à me relever une fois lui même debout. Néanmoins, sa force tellement inégale à la mienne me fit basculer vers l'avant, sur lui. Ayant de très bon appuis, ma chute ne le fit pas bouger d'un millimètre. Mes mains se s'étaient posées juste sur son torse, je sentis alors ses pectoraux sous mes doigts fins. Je reculai en vitesse, baissant la tête pour qu'il ne s'apperçoive pas de mon visage. Je me courbai pour le remercier puis décidea de partir. L'air qui s'incrustait au travers de l'embouchure de la porte menant aux étages inférieurs, un air froid parcourut mon échine et me fit frissonner. Je savais bien que mon corps avait monté en température en plus de la chaleur agréable d'un début de printemps.
Une fois de retour dans ma classe, je vis les regards fuser dans ma direction et un profond sentiment de malaise s'empara de mon corps.
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Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que des rumeurs circulent à mon sujet, créant une atmosphère de plus en plus tendue dès qu'Hiroshi et moi étions ensemble, et pendant mes cours. Je décida de ne plus m'approcher d'Hiroshi et chercha à l'éviter au mieux, trouvant des excuses, restant à l'infirmerie ect ect... Je sentais des pincements au cœur quand je voyais son visage marqué par l'incompréhension et la tristesse. C'était mieux ainsi.
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Voilà maintenant deux semaines que je l'évite. Il n'essayait même plus, il restait à l'écart, et trainait avec une fille qui l'envoyait vadrouiller un peu partout. Respectait-il mon choix ? M'avait-il oublié ? Ou ne représentai-je plus rien à ses yeux ? J'ignorai la réponse mais à chaque fois que je le croisai avec cette fille -c'est vrai qu'elle est mignonne en plus d'être très populaire- je sentis une douleur me serrer au fond de moi, et une voix me répéter que j'avais fait un très mauvais choix. Plus de retour en arrière possible.
Cinquième heure, cours d'EPS, avec 3x500m. Le mois de mai approchant se faisait ressentir. Une fois changé, je suivis l'échauffement avec les autres, bien que mon rythme soit bien inférieur aux leurs. Je sentis la respiration me manquer rapidement et mes muscles se raidirent.
"1er groupe en place !" S'exclama le prof
J'avançai vers la ligne de départ. Je sentis ma tête me faire défaut. Je m'installai malgré tout. La course fréquencée n'étais définitivement pas pour moi.
Le siflet retentît. Je m'élançai au plus vite que ma consistance me le permettait, tentant de garder un rythme constant. Le souffle court, je continuais de me dire que toute douleur n'était que psychologique. Je ressentis quelque chose en moi résonner, rebondir sur chacune des parois de ma boîte crânienne, de plus en plus rapidement. Concentré sur ma tête, j'en oubliai de respirer. Le second coup de sifflet retentit. Le son rejoins les tambourinements et leur fit échos. Je ralentis ma course, puis marchai. Je me sentis chanceler, passer mon poids vulgairement d'une jambe à l'autre, avançant sans trajectoire fixe. Troisième coup de sifflet. Je ne bougeai point. Je perçus vaguement la voix du professeur me hurler dessus. Mais je ne me déplaçai pas pour autant. Chaque coureur me percutai lorsque je me trouvais sur sa trajectoire. Mes jambes fléchirent sous mon propre poids et mon esprit se vida.
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La sonnerie retentit. J'ouvris les yeux et vis les tissus blancs délimitants un espace pour chacun des lits. La lumière traversant les vitres rebondit sur l'environnement mésical et m'obligea à garder les paupières semi-closes.
"Tu es réveillé ?"
Je tentai de re ouvrir les yeux afin de voir mon interlocuteur. Je me rendis compte alors de qui était-ce...
PDV Hiroshi
Ma première rencontre avec Yamamoto remontai bientôt à quelques semaines. Je lui étais rentré dedans par mégarde. Depuis ce jour, je cherchai à le revoir, bien que nous ne soyons pas du même niveau. De nombreuses rumeurs à son sujet circulaient. Distinguer le vrai du faux n'est pas chose facile. Il paraît tellement fragile que ça me donnais envie de le protéger et de le prendre sous mons aile, c'est aussi ça le rôle d'un senpai. J'avais bien compris qu'il ne pouvait pas parler, cependant ses expressions faciales parlaient pour lui. Néanmoins, ces derniers jours il m'évitait. Je ne comprenais pas réellement le pourquoi du comment alors que nous passions de bons moments ensemble. J'avouai avoir cru l'assomer en lui tombant dessus sur le toit, alors j'espèrai qu'il ne m'en voulait pas pour ça...
Je m'étais mis à m'imaginer à sa place et m'étais demandé comment l'aider à communiquer avec les autres. Les livres de la bibliothèque concernant le langage des signes étaient tous devenus miens et je commençai alors à apprendre les bases. Pendant deux semaines, je m'entraînai à effectuer les différents gestes pour les phrases les plus courantes.
"Quelle chaleur !"
J'étais installé juste à côté de la fenêtre située à l'est, alors autant dire que les rayons finissaient de cramer ma peau en traversant le verre. L'avantage cependant était que je pouvais voir tous les extérieurs. Ainsi j'observais le cours de sport de la classe de Yamamoto. Je tournai de temps en temps la tête vers lui. Il semblait bizarre aujourd'hui... Il ne courait pas droit. Je regardai le tableau histoire de suivre un minimum le cours, cependant dès que je zyeutai de nouveau, je le vis tomber sur le sol. J'avais failli me lever de ma chaise pour aller l'aider mais mes jambes ne m'en avaient pas laissé l'occasion. Je patientai alors jusqu'à la fin du cours et me précipitai à l'infirmerie à la pause. J'expliquai à l'infirmier les raisons de ma venue et il me laissa rester à son chevet le temps de la pause. La sonnerie retentit peu de temps après. Je dus me résoudre à le laisser ici et à retourner en cours.
16h15, les cours se terminaient enfin afin de laisser place aux activités extrascolaires. Je prévins le capitaine de mon club de tennis que je m'absenterais pour le début et retournis voir Yamamoto. Je constatai qu'il n'avait pas bougé depuis une heure. Je m'installai alors à côté et surveillai les mouvements lents de sa cage thoracique, sa respiration tranquille. Le voir aussi serein me donnais des frissons: soit il était endormi paisiblement, soit il ne se reveillerait jamais... Cette pensée me fit comme un pincement de cœur. Pourquoi est ce que je ressentais ça ? On ne se connaisait à peine... Je me rapprochai de lui et avançai mon visage au dessus du sien, sentant son souffle léger soulever mes mèches attirées par la gravité. Je finis par me rasseoir sur ma chaise, guettant son réveil.
PDV omniscient
"Hiroshi !"
Il voulut se lever mais sa tête l'arrêta net.
"Tu devrais rester allonger, se relever aussi rapidement après avoir fait une anémie n'est jamais très bon..."
Les larges mains du blond le rallongea dans ses draps. Le brun posa un bras sur ses yeux pour limiter le trop plein de lumière qui était renvoyée par le blanc omniprésent et pour cacher sa honte. Il sentait des larmes perler le long de ses joues: il ne voulait causer de tord à personne et n'être le boulet de personne. Sa propore faiblesse le répugnait. Voyant cette réaction, Hiroshi réfléchit à un moyen de lui remonter le moral. Il toucha son épaule pour lui demander de regarder. Le brun répondit à sa demande et décortiqua les signes qui lui faisaient:
"Ne t'inquiète pas, tu iras.... Content ?"
Yamamoto cligna des yeux puis explosa de rire. Hiroshi se rendit compte qu'un de ses signes était faux. Une pointe de rougissement monta, embarrassé par sa faute. Cependant le brun se sentait beaucoup mieux et lui sourit en lui disant merci avec ses mains. Content de lui, le plus grand lui rendit le plus chaleureux des sourires, puis il redevint plus inquiet et expliqua:
"Tu sais... J'ai eu peur que tu ne te réveilles jamais... Je ne sais pas comment expliquer mais te voir si tranquille pendant ton sommeil -il posa sa main sur la joue du plus jeune- me laissait penser à un coma... Ta respiration si faible -il posa son pouce sur ses lèvres puis se rapprocha- était à peine percevable qu'il faillait s'approcher comme ça pour espérer sentir de l'air..."
La douceur de ses gestes et de sa voix surprirent Yamamoto qui ne reconnaissait en rien Hiroshi, même le regard, d'habitude remplit de chaleur et de joie, avait laissé place à des prunelles plus sombres, perçantes, profonds et inquiètes. Il le sentit se rapprocher d'avantage, leurs lèvres se frolants presque, leur souffle se mêlant. Il ferma les yeux. Qu'attendait-il ? Il ne savait pas trop si son cœur tambourinait par peur ou pour autre chose, mais son visage avait viré à l'écarlate si bien que le blond le remarqua et s'arrêta net.
"Euh... Pardon, je ne sais pas ce qui me prend..."
Il baissa les yeux et détourna le regard. Hiroshi toucha son poignet. Il releva les yeux et vit le mouvement de tête de Yamamoto qui affirmait que ce n'était pas grave et que tout irait bien. Si il avait été sous l'effet des hormones, le plus grand aurait littéralement sauté sur le petit. Mais ce n'était point le cas et il ne voulait surtout pas l'effrayer.
Le plus âgé se releva puis demanda au plus jeune:
"Je te raccompagne ? Tu as dormi tout l'aprem"
Il rit. Yamamoto moins car il a dû dormir au moins 3/4h, et ses parents vont s'inquiéter car il n'était toujours pas rentré. Sachant qu'Hiroshi avait son vélo, il accepta afin de rentrer au plus vite.
Sur le chemin du retour, il s'agrippa tant bien que mal à la taille d'Hiroshi, le raccourci était une succession de virages et de routes descendantes. Sur le chemin enfin plat, il se tourna afin de s'adosser à son conducteur, laissant le vent frôler son visage. Si il avait pu, il aurait crier pour exprimer son sentiment de liberté mais toujours les mots restaient bloqués au fond sa gorge...
Lorsque sa mère sortit de chez elle, soulagée, Yamamoto s'attendait à ce qu'elle lui fasse la morale, mais elle se contenta d'exprimer sa joie de le revoir un seul morceau. Hiroshi expliqua alors la situation et la mère comprit puis remercia mille fois ce dernier qui répétait que ce n'était pas grand chose.
Yamamoto se contenta de ne rien dire, trop préoccupé par ce qu'il s'était passé plus tôt: il ne savait pas quoi en penser, sachant qu'il était très compliqué pour lui de s'exprimer et parler de quelque chose d'aussi délicat car tout était voué à l'échec...
Une fois les deux lycéens dans leur chambre respective, ils pensèrent à ce qu'il s'était passé et se posèrent mille et une question sur comment se passerait les prochains jours...
PDV externe
"Ces deux là sont toujours fourrés ensemble ! S'exclama une lycéenne
_Ils sont peut-être amis qui sait, répondit une autre plus calme
_Ami avec ce type ? Personne ne sait ce qu'il pense ! Et puis t'as vu ? Dès que Hiroshi-sama le regarde, il rougit comme une fillette ! Il est amoureux ou quoi ??
_Calme toi, ça ne sert à rien de t'énerver
_Mais personne n'a droit de me voler Hiroshi-sama
_Arrête avec ton -sama, tu l'idolâtre trop
_Normal ! Il est parfait, et son sourire me fait fondre...."
Sa camarade soupira. Puis :
"Que comptes tu faire alors ?
_Il a l'air d'aimer les mecs, alors je vais lui faire regretter ce choix
_Ne me dis pas que...
_Si -un sourire digne d'une yandere éclaira son visage- mais d'abord, je vais devoir mettre tout en place..."
Elle rit. Celle qui l'accompagnait ne dit rien, mais on pouvait voir sur son visage qu'elle envisageait le pire...
PDV omniscient
Comme tous les matins depuis quelques jours maintenant, Hiroshi allait chercher Yamamoto chez lui. Chaque matin, le même scénario se répétait : sentiment de malaise mais joie de revoir l'autre. Ce matin là, une première année, tout en marchant, dévisagea Yamamoto. Lorsque qu'ils se croisèrent, elle s'arrêta pour remettre son sac sur son épaule puis lui chuchota:
"Ne reste pas trop avec Hiroshi-kun, c'est un conseil si tu ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose"
Elle repartit. Le seconde année ne comprit pas cette conversation, et surtout ne savait pas si il devait la prendre au sérieux. Il se dirigea vers sa salle et la journée de cours n'en termina pas.
16h30. Il s'empressa de sortir et croisa Hiroshi en chemin. Alors qu'il allait le saluer, il vit une blonde trainer autours de lui. Il sentit son coeur se serrer. Il s'apprêtait à le dépasser sans rien dire, mais le blond réagit avant:
"Yamamoto-kun ! Salua ce dernier. Tu veux passer à l'entrainement ?"
Le concerné sentit un certain malaise, bien que non apparant, lorsqu'il parlait. Il lui répondit par un sourire, sourire qui s'arrêta lorsqu'il vit le regard malveillant que lui lançait la fille. Son corps frissona de peur. Le conseil de la senpai de ce matin était à prendre au sérieux... Il refusa alors l'invitation et se remit à l'éviter le lendemain. Le voyant agir comme ça à nouveau, Hiroshi se remit plusieurs fois en questions mais ne comprit pas le comportement de Yamamoto cette fois-ci. Surtout que Hikari, une seconde année de sa classe, était sans cesse accrochée à lui, ne le laissant pas respirer une seconde. C'est ça être populaire... Se contentait-il de se dire...
Le soir, alors que le brun s'apprêtait à rentrer chez lui, Hiroshi sortit du court de tennis en plien affrontement en courant afin de l'attraper. Mais le plus jeune s'enfuit en courant. Cependant son corps de non sportif eut raison de lui et le blond n'eut pas de mal à le rattraper :
"Pourquoi m'évites-tu ?"
Un silence règna entre les deux adolescents. Mais Hiroshi voulut une réponse:
"C'est un cause de ce qu'il s'est passé à l'infirmerie...?
_ Nan pas du tout ! "
Le premier année secoua la tête pour lui dire que non.
"Alors je ne comprends pas..."
Yamamoto sentit l'emprise d'Hiroshi se défaire progressivement, mais il ne s'enfuit pas pour autant. Il sortit son portable et commença à rédiger une note. Le seconde année le regarda faire puis lit le message:
"Laisse moi... Pourquoi ça !? Explique toi ! Yamamoto !"
Hors de lui, le grand le prit par les épaules et le secoua. En temps normal il n'aurait jamais fait ça mais là l'incompréhension le hantait et le désir de comprendre le rendait fou. Yamamoto quant à lui était prit entre le désir de tout lui dire mais la peur de l'autre l'effrayait. Et voir ce comprortement inhabituel de son ami le tétanisait. Il serra les poings, se savant impuissant dans tous les cas. Il repoussa violemment le blond, les larmes aux yeux. Ces dernières agirent comme un défibrillateur sur Hiroshi. Les yeux gros, il se sentit trembler.
"Pardon... Yamamoto... Pardonne moi s'il te plait..."
Il s'approcha du brun mais celui-ci eut un mouvement de recul.
"C'est moi le problème c'est ça... ?
_ Non ! Enfin... Oui dans un sens"
Il se contenta d'acquiser puis s'enfuit pour de bon, laissant l'autre planté comme un arbre mort. Ce dernier s'effondra sur ses genoux, abruti par ce qu'il venait de se passer.
****
"Keita ! Tu vas être en retard !" S'écria une voix venant de la cage d'escalier
Le concerné leva la tête de dessous son oreillet et se frotta les yeux. Une légère intertice laissa rentrer la lumière matinale dans la pièce. L'adolescent lâcha un soupir et se leva pour ouvrir les volets et la fenêtre. L'air humide s'empara de la pièce. Il avait sûrement plut le soir précédent. Une fois habitué à la luminosité, il se dirigea vers son armoir près de laquelle était étendu un uniforme scolaire. Il s'en saisit pour l'épouster, puis chercha une chemise ainsi qu'un sous-vêtement propres. Il enfila le tout. Il referma la porte de son armoir, dont le miroir refletait un étudiant aux cheveux noirs tirés à quatre épingles, des yeux marrons cernés de noir et rougis par les frottements, le tout sur un temps morbide. Yamamoto, d'abord, ne reconnut pas la personne qui lui faisait face pour ensuite se rendre compte que son état n'avait jamais été autant un désastre. Le brun tenta d'arranger les mèches devenues rebelles, mais elles persistèrent, si bien qu'il abandonna à leur faire la leçon. Après avoir fait un bref tour de ses affaires, il descendit et partit, sans rien dire ni manger.
"Yo Yamamoto"
Il se tourna vers la voix. Il reconnut la silhouette d'Hiroshi qui finit par disparaitre dans le vent. Le première année prit la direction de l'école. Le chemin est long... très long...
Il repensait à la vieille: leur dispute si on peut la qualifier ainsi, son retour chez lui et l'horrible nuit qu'il avait passé. Lorsqu'il était rentré, il se souvint glisser le long de sa porte, adossé contre le bois venis, les larmes lui montant aux yeux et ressortant par ses orifices sans hâlte, avec la sensation d'avoir un pieux s'enfoncer au plus profond de lui; le bruit des coups tambourinant dans son esprit, mêlé à des phrases inaudibles articulées par le blond, et cela toute la nuit durant.
Son arrivé au lycée suivit un schéma qui se répéta des jours durant: Yamamoto et Hiroshi se croisaient mais n'échangeaient ni mots ni regards, puis chacun faisait sa vie. Le seconde année semblait se faire à ce nouveau quotidien, cependant, on ne pouvait en dire pareil pour le plus jeune. Ses évanouissements dus à un manque de sommeil se faisaient plus fréquents. Il ne voulait pas attirer l'attention, sa faiblesse le répugnant au plus au point mais son corps fragile ne supportait pas cette situation.
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"Tu n'as plus à faire ça Hikari-chan, tu vois bien qu'ils ne s'adresse plus la parole
_ La dernière fois que ça s'est passé ainsi, ils se sont réconscilliés dans la foulée
_ Cette fois est différente ! Ils se sont disputés réellement
_ Alors je vais le dissuader de revenir malgré tout. Et puis ils sont tous impatients de tester leur nouveau jouet"
La pauvre adolescente avait beau essayer de donner tord à son amie, cette dernière n'abandonna pas son plan diabolique. Exaspérée, elle l'abandonna et courut dans l'enceinte de l'école à la recherche de son camarade de classe.
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Combien de fois cela faisait-il cette semaine que Yamamoto se réveillait dans les draps aseptisés de l'infirmerie ? Facilement cinq fois. Il sentit un sentiment de ras-le-bol le prendre. Alors qu'il allait se relever, la porte s'ouvrit dans un léger grincement. L'infirmier était sûrement revenu. Cependant, il ne reconnut pas la voix de ce dernier. Un cliquetis résonna contre les parois de la salle silencieuse jusque là. Les rideaux qui enfermait Yamamoto dans une bulle s'ouvrirent avec violence et firent apparaître un groupe de trois dernière année, un rictus déformant leur visage. Figé par la peur, le plus jeune ne bougea pas mais une fois prisonnier de leur emprise, il se débatit de toutes ses forces. Mais groupe n'eut pas de mal à le maîtriser. Un tenait ses bras vers l'arrière, laissant le champs libre à un autre pour s'attaquer au torse de l'hôtage. Le dernier était assis sur les jambes de celui-ci. Yamamoto sentit les grandes mains de l'élève à lunettes soulever sa chemise et remonter jusqu'à son cou:
"Avec un corps pareil, on croirait une fille -il lui prit le visage, écrasant les joues du concerné entre ses doigts- alors tu feras très bien l'affaire pour calmer mes pulsions"
Sur ces mots, il ouvrit la bouche de sa victime et s'empressa d'y enfoncer ses doigts, le faisant baver. Il s'empressa de plaquer ses lèvres sur les siennes et fourrant sa langues avant qu'il ne ferme sa bouche. Commença alors une lutte farouche entre les deux jumelles, accompagné par des baisers et morsures le long de son cou et des mains baldeuses à tout va. Le corps de Yamamoto frissonnait aux différents contacts, des légers sons s'articulaient au milieu de sa respiration effreinée et des larmes qui perlaient sur son visage rosé et son buste mit à nu. Les trois semblaient prendre leur pied, mais ce n'était pas réciproque et la victime sentait ses sens l'abandonner. Les morceaux de sa chemise tombaient sur les draps jetés à terre.
Las de se contenter du haut, le plus grand se leva et déboucla sa ceinture, puis déboutonna le bouton de son pantalon d'un geste maîtrisé. Le glisseur rentit sur les mailles métalliques. Le senpai qui le tenait par derrière fit de même avec le plus jeune avant de le faire s'aplatir sur le ventre. À ce geste, Yamamoto sentit son pouls s'accélérer. Il tenta de se débattre à nouveau mais son insuffisance musculaire lui empêcha de se débarasser de ses assaillants. La poignet de la porte résonna, les faisant s'arrêter un instant. Une voix inquiète traversa la porte:
"Yamamoto ! T'es là ?"
Le groupe rit. Ils savaient que l'interpellé ne pouvait parler alors la violence qu'Hiroshi exercait sur la porte ne les effrayait pas et en l'espace d'une seconde, le jeune sentit l'air devenu lourd frotter son fessier.
De nouveau, des mains parcourèrent son bassin jusqu'à être plus intime. L'un deux colla son membre durcit contre lui. Cette action eut l'effet d'un électrochoc pour le brun qui aspira l'air à plein poumons et s'écria pour la première depuis trois ans:
"Hiroshi !"
Les trois restèrent ahuri lorsque la voix pure leur parvint. Pris d'un élan de panique, le plus proche termina de faire tomber son bas et son dessous pour en finir avec le petit sans préparations. Dans un fracas assourdissant, le groupe sursauta et une immense silhouette leur fit face. On pouvait voir la transpiration humidifer la peau d'Hiroshi et entendre le bruit de sa respiration hâletante. La colère assombrit des yeux lorsqu'il réalisa la scène figée. Sans un mot, il aggripa la chemise par les épaules de celui qui était derrière son ami et l'envoya rouler plus loin. Les deux autres engagèrent la lutte alors que Yamamoto se réfugiait dans ses bras et ses genoux. Mais ils ne firent pas long feu contre la rage du tennis-man. Il attrapa le dernier conscient par le col et le souleva à son niveau:
"Approchez encore de lui, et c'est par la fenêtre que vous passerez"
Il le lâcha. Le groupe détala comme des lapins alors que le blond se rapprocha de Yamamoto. Il toucha son épaule. Le brun sursauta avant de relever sa tête et rencontrer les yeux de son sauveur.
"Pardonne moi du retard"
À ces mots, le plus jeune éclata en sanglots et se refugia dans les bras du plus vieux qui l'accueilla. Le brun se sentit appaisé par la présence du blond et par ses bras qui se refermaient délicatement contre son corps dévêtu et tremblant.
Une fois calmé, il sortit de son emprise et le regarda dans les yeux:
"Désolé... vraiment... je, tenta d'articuler le plus petit
_ Ne dis rien, je sais" le coupa-t-il en lui souriant
Il accompagna cela en carressant les cheveux du brun pour le rassurer. Sans réellement se rendre compte, sa main parvint aux joues de son kohai. Celui-ci sentit alors une douce chaleur s'emparer de lui. Ils se fixèrent, leurs parlant pour eux. Alors Hiroshi s'approcha de Yamamoto pour être front contre front, puis laissa ses lèvres se poser avec douceur sur celles de son destinataire, qui ne bougea pas et accepta le cadeau. C'était tout l'opposer de précédement, et l'amour s'empara des deux adolescents. Ils ne comptaient pas approfondir le baiser mais la sensation de bien-être et de connection leur suffir
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Yamamoto était curieux de savoir comme Hiroshi avait su. Ce dernier lui expliqua qu'une des filles de sa classe lui avait dit qu'Hikari plannifiait quelque chose. Et le trouver avait été un jeu d'enfant. Bien qu'il faisait mine de l'ignorer, le blond surveillait le brun, ainsi il savait où il se trouvait à tout moment de la journée. Heureux d'entendre qu'il avait continué à veiller sur lui, le plus jeune serra davantage la main de son senpai qu'il tenait depuis qu'il avait quitté l'infirmerie. Celui-ci lui avait prêté sa veste de sport afin de remplacer la chemise maintenant en lambaux. Le grand posa à son tour une question, concernant la voix de Yamamoto. Après un long silence, il lui expliqua qu'au collège, il faisait parti d'un groupe d'amis. Cependant ces derniers étaient tombés dans la délinquance. En pensant faire bien, l'étudiant l'avait rapporté au corps enseignant. Lorsqu'ils l'apprirent, ils s'étaient rassemblés pour le battre à mort, en lui criant qu'il aurait mieix fait de se taire. Les coups lui avaient causé non seulement des ématômes mais aussi un traumatisme cranien et une amnésie temporaire. Une fois les souvenirs revenus, cette altercation est devenu un traumatisme qui lui fit perdre la parole. Même les psychologues n'avaient pu résoudre ce blockage psychologique.
The end
Ayama_Shinu1935
Je pense arrêter ici, avec possibilité de continuer un peu et faire des extras, dites moi ce qui vous convient ! ^^
Merci d'avoir lu cette fiction, j'espère qu'elle vous aura plu :)
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