~ ΉЦITIΣMΣ PΛЯTIΣ

Bonjour à tous !

Le week-end ! Enfin ! Je suis une lève-tôt, je me suis réveillée vers 7h00 du matin, et je me suis levée vers 8h00. Moi, folle ? Non. C'est juste que j'ai pris le rythme de me lever à sept heures moins vingt du matin en semaine !

Allez, j'arrête mon blabla et je vous mets la 8e partie.

Bonne lecture ;) !

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Ethan était dans le coma depuis 10 jours. Il a fait une allergie au produit anesthésiant. Je passais mes journées à côté de lui, à lui parler en lui tenant la main. Ma mère et ma soeur venaient dès qu'elles pouvaient. Je ne laissais jamais Ethan sans surveillance, même pour aller aux toilettes. Je vérifiais toujours qu'il y avait un aide-soignant dans le coin. Je dormais dans un lit de camp installé à côté du sien. Je ne réussissais généralement pas à m'endormir, ressassant des pensées que je connaissais désormais par coeur. Ruminer contre Marie, me maudire d'avoir accepté qu'Ethan vienne dans ma chambre, ruminer contre Marie, me maudire d'avoir accepté qu'Ethan vienne dans ma chambre, et de temps en temps, pleurer. La main d'Ethan était lourde et sans vie. Mais je m'obligeais cependant à la garder dans ma main, car les médecins me répétaient sans cesse que lui parler et lui montrer ma présence aidait beaucoup ; je restais sceptique, Ethan n'ayant pas bougé d'un poil depuis l'opération.

- Ethan, je t'en prie, réveille-toi. Réveille-toi. J'ai besoin de toi.

La mère d'Ethan et la mienne étaient devenues amies. En effet, cette situation m'avait permis de rencontrer sa veuve de génitrice. En fait, je n'en sais rien, peut-être qu'elle s'est remariée. Enfin bref. A peu près du même âge que Maman, elle était douce et calme. Elles étaient complémentaires, vu le caractère de ma chère petite maman, toujours sur les nerfs. Mon père : aucune nouvelle. Encore au bout du monde, sans doute. J'ai dit à mère qu'il devrait me soutenir dans un moment comme celui-ci. Elle a soupiré et m'a pris dans ses bras, me promettant d'être toujours là pour moi. Je me suis laissée faire. Ça faisait du bien, j'avais l'impression de retomber en enfance. Je m'accrochais à elle comme une naufragée à sa bouée. Je l'ai lâchée, en recommençant à chuchoter en coeur avec la mère d'Ethan, qui lui tenait sa main droite.

Au fil des jours, je connus par coeur la main gauche d'Ethan. La spirale de son pouce, les lignes en fourche sur sa paume, ses ongles courts et droits... Je m'occupais en le dessinant souriant, comme à notre rencontre. Avant le cancer, je rêvais de devenir illustratrice, peintre, graphiste, ou un truc du genre. Je reproduisais ensuite les dessins sur mon ordinateur, en les retouchant sur PhotoFiltre. Je continuais à regarder mes séries débiles sur mon ordinateur, en commentant les films pour Ethan. Je me rendis compte que je le connaissais mal. Je ne savais pas quel sport il pratiquait, quel genre de musique il écoutait, quels vêtements il portait... J'avais l'impression d'essayer de réveiller un inconnu. Je secouais la tête, chassant mes idées noires : Ethan allait se réveiller. Ethan devait se réveiller.

Ma petite soeur pointa le bout de son nez, et vint se coller à moi. Elle m'ordonna alors, sans dire bonjour où quoi que ce soit d'autre :

- Mange.

- Je n'ai pas faim.

- Je te demande pas ton avis. Tu as maigri et tu es crevée. Il me semblait avoir entendu un promesse de ta part : que tu ne mourrais pas. Si tu continues comme ça, c'est d'épuisement que tu vas mourir, pas du cancer. Donc, tu manges.

Capucine sonna Marie, qui accourut. Je pris le repas en évitant son regard. Je mangeai ensuite du bout des lèvres, sous la surveillance étroite de ma cadette. Elle rapporta ensuite le plateau aux cuisines. Marie ne s'attardait pas, c'était Capu qui s'occupait désormais de me nourrir. Elle m'annonça :

- Maman arrivera bientôt, elle avait rendez-vous avec un parent d'élève.

- Ok.

Je gardai les yeux fixés sur Ethan, guettant le moindre geste volontaire de sa part. Mais à part le va-et-vient de sa respiration, il ne bougeait pas un cil. Les larmes me montèrent aux yeux. Malgré la présence réconfortante de ma soeur, je recommençai l'inévitable cycle : ruminer contre Marie, me maudire d'avoir accepté qu'Ethan vienne dans ma chambre. Ma soeur me prit dans ses bras. Attentive aux moindres de mes besoins, elle avait compris que j'étais perdue. Son odeur rassurante, mélange de jasmin (c'est l'odeur de son parfum, nos grands-parents lui ont offert pour son anniversaire) et de maison, m'emplit les narines.

Je rêvai à nouveau de retourner en enfance, où mes parents s'aimaient et mon père m'apprenait les étoiles. Mes larmes avait un goût de nostalgie.

- Si seulement... Mais, comme dirait Maman, avec des si on mettrait Paris en bouteille. Je souris.

Je me dégageai des bras de ma soeur, la remerciant :

- Merci, Capu. Je me demande bien ce que je deviendrais si tu n'étais pas là.

- Je me le demande aussi ! me répondit-elle en essayant de me faire rire.

Réussi, d'ailleurs : je lâchai un son mi-sanglot, mi-rire. Je me retournai alors vers mon malade et embrassai le front lisse de toute ride d'Ethan. Je descendis ensuite vers ses lèvres, qui étaient amères comme le café que j'aime tant. Cette saveur me rappelait les bistrots du bord de Scène, où j'aimais aller, lorsque je me baladais seule, l'aube.

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Voilà ! J'espère que ça vous a plu !

Mis à part ça, les paroles habituelles, j'inaugure le système d'une question par chapitre avec ceci :

- Comment avez-vous eu l'idée de vous inscrire sur Wattpad ?

Bisous à tous et merci beaucoup d'avoir pris la peine de lire !

Bon week-end et à bientôt !

Bye ^^

• Chanson : Born to Die, Lana del Rey

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