Bonjour à tous !

Rien de spécial à dire, aujourd'hui, mais une petite question : est-ce que ça vous plairait que je fasse un système de questions ? Ça marcherait : un chapitre, une question, chaque fois sur un thème différent. Dites-moi dans les comm si vous aimeriez que j'instaure ça !

Bonne lecture ;)

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Malgré mon regain d'énergie, l'opération a été reportée de deux semaines. Cela signifiait aussi qu'Ethan allait se faire opérer avant moi. Le jour J, j'étais aussi stressée que si c'était mon tour. J'étais à côté d'Ethan quand il se fit anesthésier. Le voir ainsi m'a chamboulée. Je frissonnai et embrassai mon Ethan comme si ce devait être notre dernier baiser, puis retournai dans ma chambre. J'essayai de me changer les idées en surfant sur Le Monde et autres sites d'information, mais voir « Attentat gna gna gna », « Avion crashé bla bla bla », « Assassinat de truc », me plomba encore plus le moral. On m'avait interdit ne serait-ce que de mettre le nez dehors, je ne pouvais donc pas aller sur le toit.

Je me rongeai les ongles, tournant en rond dans ma chambre. Chantal vint dans ma chambre pour m'annoncer une mauvaise nouvelle :

- Il y a des complications. Les chirurgiens font tout ce qu'ils peuvent.

- Quel genre de complications ? demandai-je d'une voix chevrotante.

Chantal a toujours été directe avec moi. Elle le fut à nouveau :

- Du genre qui peut le faire mourir.

J'éclatai en sanglots. L'infirmière en chef me prit dans ses bras, chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Surprise, je me raidis, puis fini par me laisser aller. Elle répétait : « Ça va aller, Emma. Ça va aller. » Ethan avait prononcé les mêmes mots lorsque je voulais aller me réconcilier avec ma soeur, je pleurai donc encore plus.

Quand je pense au jour où Marie essayait de me convaincre d'accepter Ethan dans ma chambre... Elle m'avait promis que je ne le verrais pas mourir. Dissimulant une colère froide, je me calmai et respirai l'odeur chaleureuse de Chantal. Elle vit que je n'avais plus besoin d'elle et chuchota :

- Je vais aller demander des nouvelles.

- D'accord. Je vous attends.

Elle hocha la tête et se leva. Je vérifiai qu'elle était bien partie, et sortis sur le toit. Je n'en pouvais plus. J'avais besoin d'air. Je me couchai dans la même position que le soir où Ethan et moi avions regardé les étoiles. Bercée par le ronron des voitures en-dessous de moi, je m'endormis.

Lorsque je me réveillai, j'étais à nouveau sur mon lit d'hôpital, entourée de Marie et Chantal. Un autre visage également, celui de Capucine.

Je bondis pour la prendre dans mes bras, mais retombais aussitôt sur mon lit, prise d'un vertige... vertigineux. Chantal me cala sur des oreillers, me maintenant ainsi assise. Elle était d'un grand calme, ce qui ne lui ressemblait pas. Mais alors, pas du tout. Je sentais une grosse engueulade à l'horizon...

- Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Aller sur le toit au mois de novembre, alors que tu te remettais tout juste de la grippe qui a failli te coûter la vie !

Qu'est-ce que je disais.

- Je suis désolée, Chantal. Mais j'avais besoin d'air, et je me suis endormie.

Je la coupai dans son élan (pour continuer à me gronder...) et me levai difficilement. Je regardai Capucine, qui n'avait pas décroché un mot depuis mon réveil. Je marchai doucement vers elle et la pris dans mes bras. J'avais attendu ce moment depuis si longtemps. Nous restâmes un long moment comme ça. Lorsque nous nous séparâmes, tout le monde pleurait, même Chantal, pourtant d'habitude si terre-à-terre.

Cependant, une personne manquait à l'appel. Ma mère.

- Où est Maman ?

- Encore au travail. On n'a pas voulu lui faire peur, me répondit Marie.

Oh. Mon. Dieu. Ethan. Je sursautai et m'exclamai :

- Et Ethan ? L'opération s'est passée comment ? Il va bien ?

Marie soupira :

- L'opération n'est pas terminée, Emma. Les chirurgiens se battent depuis 18 heures pour le sauver.

- Mais... j'ai dormi combien de temps ?

- 16 heures. On t'a cherchée pendant deux heures avant de te trouver sur le toit.

Je m'en voulus aussitôt. Ethan était entre la vie et la mort, et moi, je dormais comme une bienheureuse. Je bredouillai d'une voix blanche :

- Je pensais que je n'aurais pas à lui dire au revoir. J'ai eu tort. Je ne vais pas pouvoir le lui dire.

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Voilà, j'espère que cela vous a plu, je sais que ce chapitre est un peu plus court, mais je voulais vraiment le finir par la réplique d'Emma : "- Je pensais que je n'aurais pas à lui dire au revoir. J'ai eu tort. Je ne vais pas pouvoir le lui dire."

Bisous à tous et à demain pour un nouveau chapitre !

Bye ^^

• Chanson : Summertime Sadness, Lana del Rey