~ DΣЦXIΣMΣ PΛЯTIΣ

Coucou tout le monde !


"Vivre, un métier difficile" étant déjà terminé et dans mon bureau, je ne peux pas m'empêcher de poster la deuxième partie 😅

Bonne lecture (*^▽^)/

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Je le savais parfaitement, que je n'aurais pas dû fumer autant. Mais une fois qu'on est accro... Enfin, je l'aurai payé cher. Si je m'en sors. Je sais exactement ce que me dirait ma mère, si elle m'entendait penser : « Ne dis pas des choses pareilles, enfin ! Qu'est-ce que je ferais sans toi ? »

Je souris en y pensant. Sacrée Maman.

Trois petits coups à la porte me sortent de mes pensées. Je crie « Entrez ! », en espérant que ce soit ma mère, - justement -, qui vienne me chercher pour voir ma petite soeur ; mais c'est Marie, l'infirmière chargée de vérifier si je ne me laisse pas mourir de faim, qui passe la tête par la porte :

- J'apporte le repas de Sa Majesté.

Je ris un peu :

- Merci Marie.

« Sa Majesté » est une private joke, lorsque le premier jour où je suis venue j'ai pris sa barrette pour un diadème d'enfant. Marie est une femme d'âge mûr, mais son esprit est celui d'une adolescente en pleine crise. Elle arrive toujours à me faire rire. Mais, il ne faut pas croire : c'est une vraie mule, elle ne bougera pas d'ici tant que je n'aurais pas fini de picorer mes pommes de terre et mes haricots.

Je lui demandai :

- Des nouveaux patients aujourd'hui ?

- Oui, un garçon de ton âge atteint d'une tumeur au cerveau, me répondit-elle, l'air mal à l'aise.

Je fronçai les sourcils :

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Marie détourna le regard et débita d'un coup :

- On n'a plus aucune chambre de libre, donc il va dormir ici.

- Quoi ? Mais on avait justement demandé une chambre individuelle ! m'exclamai-je, indignée.

- Je sais, je sais, mais on n'a plus de place nulle part, plaida-t-elle, et tu pourras discuter avec quelqu'un comme ça !

- Marie ! Les personnes de ce service risquent de mourir ! Je ne veux pas me faire d'amis, parce que je ne veux pas les voir mourir ensuite ! Trouvez quelqu'un d'autre, je préfère être asociale qu'endeuillée.

L'infirmière soupira, et essaya de me convaincre :

- Je comprends, Emma. Vraiment, je comprends. Mais Ethan doit venir ici. Toutes les chambre sont prises, et cette chambre est la seule où il y a assez de place pour mettre un deuxième lit. Ecoute, je te promets que tu ne devras pas lui dire au revoir. Sa tumeur n'est pas très grande, et facile à opérer.

Je soupirai, résignée :

- Très bien. Il peut venir. Il doit arriver quand ?

- Cet après-midi. Merci, Emma, me répondit-elle en me faisant un petit signe de tête.

- C'est bon, c'est bon. Il est beau gosse, au moins ? ajoutai-je malicieusement.

Marie éclata de rire et me chuchota d'un air complice :

- Il est à tomber, avec son regard marron hypnotisant, et ses muscles parfaitement proportionnés. Si je le pouvais, je le croquerais pour mon goûter !

- Vous me faites envie...

Je finissais rapidement mon repas, pour avoir la paix et envoyer un message à maman. Elle me dit qu'elle reviendrait m'apporter le repas du soir, et s'en alla.

Je tapotai sur mon iPhone 6S (un cadeau de la part du vendeur : « J'ai un cancer » est une formule imparable pour avoir des billets VIP pour un concert, les baskets à la mode ou la technologie dernier cri), prévenant Maman que je venais de finir de manger et qu'un nouveau venu allait être mon coloc. Je lui demandais également si Capucine avait accepté de me voir.

Je fis un petit somme, le cancer me faisait dormir tout le temps. Ah, si seulement je n'avais pas autant fumé... J'ai commencé à 14 ans, pour faire comme mon petit ami de l'époque. Il avait 16 ans, et j'étais sur un petit nuage qu'il m'ait choisie. Je pense qui s'il m'avait demandé de sauter en parachute, je l'aurais fait sans hésitation. A la place, j'ai essayé la cigarette, et je n'ai jamais pu arrêter. Capucine le savait, et elle détestait ça. C'est pour ça qu'elle ne veut pas me voir, pas parce qu'elle déteste les hôpitaux. Ça, c'est juste l'excuse qu'elle a servie à ma mère. Ma mère, elle, l'a découvert quand on m'a diagnostiquée mon cancer.

Une heure plus tard, je me réveillai et sursautai lorsque je vis le beau visage masculin penché sur moi. Le jeune homme se présenta, d'une voix grave et mélodieuse :

-  Salut. Moi c'est Ethan. Désolée de t'avoir fait peur, je viens juste d'arriver. J'attends qu'on amène mon lit.

- T'inquiète pas pour moi. Je m'appelle Emma, répondis-je calmement, on m'a prévenue que tu viendrais ici. Tu dois te faire opérer quand ?

- Dans un mois. Tu as quoi ?

- Un cancer du poumon, soupirai-je. Je dois me faire opérer dans trois semaines.

Il inclina la tête d'un air malicieux, et me fit un sourire étincelant :

- Tu me fais visiter ?

Je ne succombai pas à son charme, et acquiesçai, amusée :

- Si tu veux.

Je me levai, mais il m'arrêta :

- Pas maintenant. La nuit, c'est plus intéressant.

- C'est un rendez-vous ?

- Je ne sais pas...

Il me faisait rire avec son numéro de charme. Je n'étais cependant pas folle, et je me jurais de ne pas tomber amoureuse. Hors de question de tomber amoureuse d'un gars qui pourrait mourir d'une semaine à l'autre.

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Voilà, j'espère qu'elle vous plaira !

Bisouuuus <

• Chanson : Can't stop the feeling, Justin Timberlake

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