Alison ♡
Coup de cœur de l'auteur (oui oui, je mets des coups de cœur sur mes propres écrits)
NDA: la chanson utilisé ici est la deuxième version (parce que les paroles conviennent mieux) mais je vous recommande la version du film qui est un peu différente au niveau des paroles mais dont l'air est mieux. Bonne lecture <3
Quand on se perd dans ses songes comme ça fait mal...
J'y ai cru. J'y ai vraiment cru. Cette lueur dans ses yeux, ce sourire qu'elle ne faisait qu'à moi...
Pourquoi le monde est-il si injuste ? Pourquoi les gens sont-ils si superficiels ? Si fourbes ?
On s'en rend compte au petit jour.
En une journée, tout avait basculé. Tout. Je n'avais rien vu venir. Rien sentit. Rien deviné. J'étais aveugle.
Mais maintenant je les vois : le mensonge, la haine, la mesquinerie, la folie qu'abrite ce monde. Je les vois dans chaque geste, dans chaque regard échangé, dans chaque mot prononcé. Ils sont autour de nous, polluant l'air que nous respirons, s'imposant en nous dès la naissance et ne nous quittant plus.
Ils règnent sur ce monde, profitant de notre aveuglement pour mieux nous asservir
Et si demain reste enfermé dans une cage...
Nous n'avons pas d'avenir. Aucune lumière n'éclaire de chemin vers la liberté, ou même vers le bonheur. Nous sommes aveugles, prisonniers d'une grande cage formée de nos rancœurs et de notre perfidie.
Comme un écrin de velours.
Si aveugles que nous ne voyons même pas dans quel situation nous nous sommes mis nous-même. Si aveugles que nos yeux myopes ne décèlent pas la crasse sous sa couche de vernis rutilant. Si aveugles que nous nous laissons prendre par les rouages diaboliques de ce monde.
À quoi bon les chagrins, à quoi les regrets ?
Je ne peux rien faire. Rien faire d'autre qu'observer ce que les autres ne voient pas, rien faire d'autre que souffrir en silence pour ceux qui aiment.
J'ai le cœur fendu, fendu dans ma poitrine. Je ne pense pas avoir déjà autant souffert qu'en ce jour. Les larmes qui ont baigné mes joues sans se tarir pendant de nombreuses heures en sont la preuve.
J'écris des mots en vain, des mots démodés.
J'ai voulu la faire changer d'avis, j'ai voulu lui ouvrir les yeux mais elle ne m'écoutait pas. Je n'avais pas le courage de lui dire en face, je lui ai écrit des dizaines de fois. Les rares feuilles qui lui sont parvenues – celles que je n'ai pas jetées au feu – n'ont probablement jamais été lues.
À quoi bon les matins, terrasses et cafés ?
Tout ce temps que nous avons passé ensemble, tous ces moments que nous avons échangés, ce n'était donc rien pour elle ? Un jeu, peut-être ?
J'ai beau essayer de m'en défaire, ses traits restent gravés sur mes rétines. La nuit, son visage souriant hante mes rêves, ses yeux d'un bleu si pur semblent constamment se dissimuler dans un coin de mon esprit.
On verra bien si c'était vrai.
Je me lève du banc où j'étais assise. Je marche, les mains dans les poches et le nez en l'air. La ville bourdonne autour de moi, comme une ruche gigantesque où s'affairent des milliers d'abeilles.
Je suis une fourmi rouge parmi les noires. Celle qui ne se plie pas aux normes. Celle qui hésite quand les autres savent. Celle qui cherche encore alors qu'elle a tout perdu.
La mer se profile au loin. J'avance vers elle, appelée par un chant inaudible, un chant qui promet la délivrance éternelle. Une haute falaise s'ouvre sous mes pieds. La mer rugit, si forte, si belle.
Si libre.
J'ai des rêves qui m'appellent...
Ce moment où tu es au bord du vide et que tu imagines à quel point la chute doit être merveilleuse.
J'ai des océans de pensées...
L'eau, quelques dizaines de mètres plus bas. Le vent salé qui me fouette. Mon cœur qui bat faiblement entre mes côtes. Ce même cœur, brisé par la vie. Par l'amour.
Des milliers de pages blanches...
J'ai toute la vie devant moi. Toute une vie à remplir, tant de pages à compléter.
Mais ce n'est pas dans ce monde que je trouverai de quoi les remplir.
☆
Mais la mort qui nous guette
Pourquoi l'ai-je aimée, déjà ? Pourquoi ce cruel sentiment s'est-il emparé de moi ?
Pas la peine, peine, peine...
- Alison ?
La vie t'arrachera à moi
- Oui ?
Au pire on s'aime
- Ce n'est pas possible. Je veux dire, entre nous.
Au mieux on n'se connaît pas.
- Quoi ?
Je sème, sème, sème...
- Tu es une fille.
Ce qu'on ne récolte pas
- Oui...
Autant d'espérances...
- Moi aussi.
Que de souffrances.
- Ce n'est pas possible.
Pas la peine, peine, peine...
- Mais...
La vie t'arrachera à moi
- Adieu, Alison.
Au pire on s'aime
- Non ! Emma !
Au mieux on n'se connaît pas.
- Je suis désolée.
Je sème, sème, sème...
- Emma !
Ce qu'on ne récolte pas
- Emma...
Autant d'espérances...
- Alison...
Que de souffrances
- Je ne t'aime plus. Si du moins je t'ai déjà aimée.
☆
On se tue à chercher le bon, chercher le Graal
Le soleil décline lentement vers l'horizon. Les larmes ont recommencé à couler sur mes joues. J'avais trouvé en elle ce que je cherchais, ce que je désirais le plus au monde.
Elle a brisé ce vase délicat qu'était mon bonheur, elle l'a laissé se fracasser au sol sans la moindre pitié.
Pour que cognent fort les tambours
Je croyais pouvoir faire résonner l'orchestre de mon amour et de ma joie, mais elle a abattu sans une once de compassion l'étoile de mon espérance.
Les histoires d'A, les histoires d'A en général
Les histoires d'amour finissent toujours mal, non ? C'est une règle absolue et inviolable. Nous sommes destinés à finir notre existence dans l'ombre sinistre du désespoir.
Finissent mal de nos jours.
J'aurais dû m'en douter. J'aurais dû savoir que ça ne marcherait pas. Mais j'ai été aveuglée par l'amour, comme d'autres le sont par la haine...
C'est comme un clap, clap, clap de fin
Mon cœur bat au même rythme que les vagues qui se fracassent contre les rochers. Mon souffle est saccadé, je ne sais même pas pourquoi.
Qui résonne dans ma tête
Ses mots poignardants... Son regard indifférent... Ses traits fermés... Son sourire qui n'en était plus un...
À chaque, chaque, chaque fois
Je souffre, je souffre de tout mon être, je souffre comme je n'ai jamais souffert.
Je prie que ça s'arrête
Par pitié, par pitié, délivrez-moi ! Si la douleur ne s'arrête je vais en mourir !
Un clap, clap, clap de fin
Je tombe à terre, me prend la tête entre les mains.
Qui résonne dans ma tête
Ce martèlement maudit ne s'arrêtera-t-il donc jamais ?
À chaque, chaque, chaque fois
"Ce n'est pas possible.
Ce n'est pas possible.
Cen'estpaspossible.
Adieu, Alison.
Adieu...
Adieu...
Adieu..."
Je prie que ça s'arrête.
- Emma !!! Reviens !!!
Ma gorge se déchire sous l'effet du désespoir, de la douleur, cette douleur atroce qui me transperce, qui me saigne à blanc.
- Emmaaaaaaa !!!
Mes larmes sont un océan, je suis paralysée, mon cœur enserré dans un étau si serré qu'il n'a plus la force que battre.
J'ai des rêves qui m'appellent
- Viens... Viens me rejoindre, chchuote la mer qui s'étend sous mes yeux. Viens avec moi, je te guérirai. Avec moi, tu n'auras plus jamais mal...
J'ai des océans de pensées
Je vais céder. Je ne peux résister à un appel si fort, si vibrant, si suppliant.
Des milliers de pages blanches
Les pages suivantes de ma vie se teinteront de bleu, bleu comme la mer, bleu comme le ciel.
Des pages qui ne seront jamais couvertes d'autre chose qu'un bleu profond, immense, infini. Le bleu du bonheur.
☆
Mais la mort qui nous guette
Je lâche prise. Adieu, vie cruelle et impitoyable.
Pas la peine, peine, peine
Tu ne vaux pas la peine... Pas la peine d'être vécue.
La vie t'arrachera à moi
On ne change pas son destin comme bon nous semble. Il était écrit dans les étoiles que la mienne finirait tôt.
Au pire on s'aime
Si tu n'avais pas été là, tout aurait été plus simple.
Au mieux on n'se connaît pas
Il aurait mieux fallu que l'on ne se rencontre jamais.
Je sème, sème, sème
Je tombe, je sème dans mon sillage la peur et la douleur, la tristesse et la peine, la déception et l'amertume, le regret et l'humiliation qui m'ont habitée ces derniers temps. Je les laisse à la surface, là où elles ne pourront jamais me retrouver.
Ce qu'on ne récolte pas
Le vent fait tourbillonner mes cheveux, plaque mes vêtements sur mon corps frêle. Jamais je n'ai ressenti une telle allégresse que pendant cette chute.
Autant d'espérances...
Je vais enfin trouver la paix et la tranquillité. Enfin être loin des préjugés, des on-dits, des faux-semblants. Je vais enfin être libre.
Que de souffrances.
Mon corps percute l'eau avec un bruit sourd.
Là-haut, je crois entendre une voix féminine qui hurle mon nom. Sa voix.
Pas la peine, peine, peine
C'est trop tard, Emma.
La vie t'arrachera à moi
Tu dois comprendre que le mal qui a été fait ne peut être réparé.
Au pire on s'aime
Nous aurions pu être heureuses, si tu l'avais voulu.
Au mieux on n'se connaît pas
Mais tu en as décidé autrement. Sans doute est-ce mieux ainsi.
Je sème, sème, sème
L'eau s'engouffre dans mes poumons, je coule lentement.
Ce qu'on ne récolte pas
La mer est si belle... Si apaisante.
Autant d'espérances
Je vis, enfin !
Que de souffrances
Pour mourir aussitôt.
Je ne regrette rien.
☆
J'ai des rêves qui m'appellent
J'ai été...
J'ai des océans de pensées
Je ne suis plus...
Des milliers de pages blanches
D'autres seront.
Mais...
~ 1557 mots ~
Chanson : Pas la peine, de TESSÆ
☆☆☆
Voilà ! Que pensez-vous de ce chapitre ?
Personnellement je l'aime beaucoup, d'autant plus que cette chanson reflétait vraiment mon état d'esprit à un moment donné et que je pense lui avoir attribué une histoire proche de la mienne, bien que très différente.
D'ailleurs je gaspille ma 4G pour le poster à minuit XD
Bisous 😘
Et n'allez pas vous jeter dans la mer par chagrin d'amour, s'il vous plaît.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top