Chapitre 5 : Désespoir
Dévastée, je me laisse glisser contre un mur alors que les autres restent silencieux, personne n'ose parler, après la déception que nous venons de nous prendre, plus personne n'est capable de penser à autre chose. Je reste contre le mur et cache ma tête dans mes bras qui sont posés sur mes genoux, une rage immense en moi, j'essaye tant bien que mal à trouver une autre idée pour contacter les secours, mais nous ne pouvons rien faire, les appels et les messages ont surement été coupés par le gouvernement, mais je ne sais pas pourquoi.
Alors dans un élan de folie, je me lève et me dirige vers la sortie de la boulangerie sans un mot, observée par les autres, je sors de la boulangerie et m'en vais sur la route, en plein milieu, il n'y a plus aucune voiture qui roule, seulement quelques unes à l'arrêt dans lesquelles se trouvent des gens immobiles, visiblement mort eux aussi. Sans prêter attention à ce qu'il ce passe à côté de moi, je marche sur le bitume, regardant droit devant moi, dans l'espoir de voir un survivant arriver. Mais personne, au bout d'une minutes, mes camarades viennent enfin avec moi. À présent sept sur la route, on marche sans s'arrêter à une allure plutôt pressée.
"J'en ai marre, j'ai envie de mourir ! Comment on fait sans téléphone !" s'écria soudain Erin, commençant à pleurer.
Mais, sentant que son cri allait produire quelque chose de terrible, je tira le groupe de personne qui se trouvent avec moi vers le sol, de manière à être baissés. Puis, dans un bruit sourd, une grosse branche d'un arbre se met à bouger, elle s'étire et fonce vers Erin à toute vitesse. Sous le coup de la panique, la jeune fille n'est pas capable de bouger, et reste figée sur place, sachant qu'elle vas y passer.
"Erin !" essaya de crier Eliot alors que je l'en empêcha en lui plongeant la tête dans ses vêtements.
La branche à présent à quelques centimètres de la pauvre fille, je ferme les yeux et prie pour ne rien entendre, mais malheureusement, j'entends un impact. Quelque chose se brise et j'entends qu'Erin se fait projeter quelque mètres plus loin, dans un cri de douleur abominable.
"Erin !" ressaya Eliot avant qu'une fois de plus, je ne l'empêche de crier, mais en mettant plus de force pour lui faire comprendre de fermer sa bouche.
Les cris d'agonie d'Erin étaient les seuls sons qu'ont entendait quand la branche de l'arbre ne s'abattait pas sur son corps tout aplatit. Ne bougeant plus à fur et à mesure que la branche feuillue s'acharnait sur elle, la jeune fille devint bientôt un corps immobile. Quand l'arbre eut compris que tout signe de vie l'avait quittée, il fit rétrécir sa branche et s'arrêta de bouger, pour redevenir un arbre parfaitement normal.
Lâchant enfin Eliot qui se précipita sur ce qui restait d'Erin, je m'écorça de ne pas regarder l'horrible spectacle, une flaque de sang se libérait du corps aplatit alors qu'Eliot pleurait sa bien aimée sans aucun bruit, ayant compris que le simple fait de crier était une raison pour mourir.
Revenant vers nous d'un pas nonchalant, le jeune garçon avait des larmes aux yeux, les joues trempées et ses yeux étaient rouges tant il pleurait. Lucian, Aaron et Ethan contemplaient le corps avec peur tandis que Quendryck, Malo et Mathéo détournaient le regard, traumatisés.
Les membres engourdis, je constata que ma jambe allait lâcher, alors je pris appui sur l'épaule d'un de mes camarades et fit bouger ma jambe, pour la forcer à me soutenir plus longtemps, j'avais besoin de pouvoir me mettre en mouvement à tout les moments, comme on ne savait rien à ce qu'il se passait.
Quelques secondes plus tard, quand je fus de nouveau en état de marcher, on repris la route, toujours à marcher sur le bitume qui servait avant aux voitures, nous étions comme une bande de survivants inexpérimentés, mais qui avaient tout de même de la chance et un assez de logique pour survivre.
"Bon, récapitulons les choses que nous savons que nous devons pas faire. déclara soudain Lucian, en faisant attention à modérer la tonalité de sa voix.
-Déjà, l'air de dehors n'est pas pur, les arbres n'aiment pas les cris et tout les humains qui étaient dehors sont morts, disant qu'il y avait un truc dans leur tête." fit Aaron, sous les regards surpris.
Personne -même moi-, ne savait qu'il avait aussi bonne mémoire, je pensais qu'il allait être le pitre de notre petite bande mais non, il était tout le contraire à cet instant. Sérieux, appliqué et écoutant les conversations avec attention, le Aaron qui marchait à quatre pattes et miaulait dans le couloir du collège semblait avoir disparu. Ce qui n'était pas plus mal à vrai dire.
"C'est bien, merci. Bon maintenant, reste à savoir ou on vas. continua Mathéo.
-Je vais retrouver ma famille. fis-je, sans prêter attention à toutes les protestations de mes camarades.
-Non, pourquoi on irait voir tes parents en premier ?
-Et moi !"
Je me retourna soudain, l'ai plus furieux que jamais.
"Je ne vous ai pas demander de me suivre il me semble. S'était une idée débile de se déplacer en groupe, a tous un objectif différent ! dis-je la voix légèrement forte, alors qu'une branche d'arbre s'agita mais ne me fit rien.
-On reste ensembles, tu nous avais promis que tu ferai un effort.. répliqua Aaron.
-Si elle veut partir, qu'elle le fasse.. on a pas besoin d'elle." fit une voix que je connaissais que trop bien.
Eliot venait de parler, il venait de dire qu'il s'en foutait de mon sors, de toutes façons, je ne sais pas pourquoi pendant deux secondes, j'ai eu mal au cœur, je sais très bien qu'il n'en a rien à faire de moi, même si je me croyait ami avec lui, Erin est morte et j'imagine que c'est sur moi qu'il vas passer ses nerfs.
"Comment tu peut oser dire ça ? s'indigna Ethan, qui semblait être en colère.
-Elle fait la cheffe depuis le début, elle se prends trop pour celle qui doit tout décider. C'est elle qui est sortie, et de sa faute, on est sortis aussi, et Erin est morte. C'est de ta faute si Erin est morte !"
Il marqua une pause pour reprendre son souffle avant de dire ;
"Tout est de ta faute !"
Oubliant pendant un instant ce qui était arriver à Erin quand elle avait crier, j'hurla une réponse à Eliot, alors que des larmes coulaient le long de mon visage.
"Mais je ne suis qu'une humaine ! Je ne suis qu'une pauvre humaine après tout ! Je fais ce que je peux merde ! Ne me blâmes pas ! Ce n'est pas de ma faute, alors ne me blâmes pas !
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