9 Janvier 2015 (suite)
Je me souviens m'être réveillée à cause de bruits ressemblant à des voix humaines. Il faut dire que j'avais la tête dans le gaz en plus d'une migraine qui était étrangement survenue à ce moment précis.
J'ai quand même ouvert les yeux non sans difficulté et j'avais tout de suite remarqué que les domestiques faisaient sans cesse des allers-retours entre l'arrière et l'avant du jet privé. De plus, ils avaient l'air effrayés et nerveux.
Après avoir repris mes esprits, j'avais tenté de demander des explications en vain, les personnes à proximité étant un poil paniqués pour faire attention à moi.
J'ai donc pris l'initiative de jeter un coup d'œil par le hublot, juste par reflexe, et découvrit la source de la frayeur générale qui s'intensifiait de plus en plus aux alentour.
Pratiquement toute l'aile droite de l'avion avait prit feu à cause d'un moteur défectueux, surement, et celui-ci commençait déjà à lécher l'extérieur de la fenêtre se situant trois places devant moi.
Malgré cette vision de cauchemar, la paralysie ne m'avait pas envahie comme je m'y serais attendue donc dans le plus grand des calmes, je me suis levée de mon siège et me suis dirigée vers le cockpit tout en prenant bien soin de ne pas regarder sur ma droite.
J'ai alors atteint l'avant. Le pilote et son co-équipier, ne m'ayant pas encore remarquée, tentaient désespérément de joindre une potentielle tour de contrôle.
Une fois de plus, je suis restée calme quand le conducteur de l'appareil s'était tourné vers moi quelques instants plus tard, ayant notifié ma présence au passage, et m'avait dit avec une lueur de détresse dans les yeux suivi d'une voix pas très rassurée:
- Personne ne me répond et il n'y a pas de terre ferme actuellement en dessous de nous, ce qui nous laisse une seule solution: Amerrir de toute urgence.
Je me rappelle que dès cette annonce et que je me suis rendue compte que la situation où je me trouvais était bien pire que je ne le pensais, l'adrénaline avait parcourue mon corps à une vitesse hallucinante.
J'avais lentement acquiescé de la tête, sentant mon visage se vider de ses couleurs et j'étais retournée à ma place, les jambes flageolantes, transpirant à grosse gouttes ( peut-être était-ce la chaleur montante qui faisait cet effet) et avec la peur de m'évanouir à tout moment.
Un grésillement s'était fait soudainement entendre puis avait fait place à la voix du capitaine de bord qui récapitulait la marche à suivre en cas de crash.
Je me suis mise immédiatement en position de sécurité et j'avais fermé les yeux, priant pour que cet épisode chaotique se finisse au plus vite mais préférant tout de même de m'écraser dans l'eau et ayant une chance de m'en sortir sans trop de blessures que de bruler vivante dans un four aérien ambulant.
Brusquement, le cocon de métal s'était incliné, me sortant de mes pensées lugubres et amorçant sa descente vers le noir d'encre de l'eau en contrebas. Le bruit assourdissant des moteurs s'éteignit ensuite progressivement.
Le chaos ambiant et les cris perçant du personnel fit alors place à un silence de plomb pendant plusieurs minutes qui semblaient être des heures puis toutes les lumières se coupèrent et l'impact tant redouté vint brutalement, plongeant le tout dans l'obscurité.
Plus tard
Je me souviens vaguement avoir entrouvert les yeux plusieurs fois et avoir aperçu les débris fumants de l'engin volant puis emportée par la fatigue et la douleur, j'ai laissé le courant m'emmener là ou il le voulait.
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