Neige
Donc! Quelques trucs a précisé! Premièrement, cet OS a été créer pour le concours d'OS de --may-- ! Le sujet était neige, d'où le titre très rechercher...
Deuxièmement, l'histoire se passe dans l'ancien Japon... Kyoto est donc le nom d'une ville...
Bonne lecture!
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«-Hatsu... Sais-tu pourquoi la neige est blanche?
-Non, je ne sais pas...
-Parce qu'elle a oublié de quelle couleur elle était...
-Tu m'énerves... Fiche-moi la paix...
-Hatsu! Attend!»
Depuis l'âge de raison, j'étais toujours frustré contre elle. Pourquoi n'était-elle pas avec mon père? Pourquoi les deux ne s'étaient-ils pas marié? Pourquoi laissait-elle les hommes la traité comme si elle était un objet? Pourquoi, pourquoi?
Je l'avoue. Je l'avais presque frappé plusieurs fois. Levant très haut la main, prêt à sévir. Mais je ne l'avais jamais fait. Étais-ce à cause de ce teint si pâle qui semblait la rendre si fragile? Ou tout simplement, parce qu'en fait... Je l'aimais...?
Mais cette journée-là, elle m'avait remis une lettre.
"De ton père..." M'avait-elle dit.
Je m'étais alors isolé du monastère où je prenais mes cours. J'avais hésité longuement. Est-ce que je devais déchirer cette lettre...? Finalement, je m'étais décidé à l'ouvrir... Et l'histoire que j'y avais découvert m'avais stupéfié...
«À toi.
Toi, qui maintenant doit la rendre de bonheur... Je vais te compter une histoire... J'aimerais bien la commencer à la façon des contes. J'aimerais commencer par dire "il était une fois, une magnifique jeune fille, aux cheveux blancs comme la neige, qui avait volé le cœur d'un pauvre artiste honnête..." Mais tu ne me prendrais pas au sérieux. Alors, je vais commencé par le commencement. Comment cette histoire a véritablement commencé.
Je m'étais perdu dans les montagnes alors que je cherchais à atteindre Kyoto. J'avais promis de remettre à un honnête homme, un portrait de sa femme. Mais la nuit avait fini par tomber et en même temps, une épouvantable tempête de neige. Plus je marchais, plus mes pieds s'enfonçaient. Si bien que je croyais que tout était perdu. Soudain, à mon plus grand soulagement, je finis par voir une mince lueur au loin. Ce n'était sûrement pas Kyoto, mais toute source de chaleur me paraissait alors comme le paradis. Toutes les portes étaient fermés dans ce village et personne ne semblait vouloir les ouvrir. Toutes sauf une. J'ai bien vite compris, à l'atmosphère de ce lieu, que c'était un bordel. L'endroit empestait la luxure et les parfums bons marchés tandis que des gloussements féminins se faisaient entendre à mesure que mon guide me guidait à travers les pièces. Toutes les filles que j'apercevais semblaient me considérer comme une proie alléchante. Après tout, avec mon pendentif en argent et mon kimono de soie, je semblais être plutôt riche. Mais en réalité, ces deux objets n'étaient rien d'autre que des présents clients généreux qui avaient aimé mon travail. En ces temps de guerre, les temps sont plutôt dur. Même si je le voudrais, je ne pourrais pas donner ne serais-ce qu'un peu d'argent à toute ses filles. Toutes semblaient attendre quelque chose de ma part. Toutes, sauf une. Je n'ai jamais compris pourquoi, mais elle, elle était à l'écart. Elle ne participait pas au babillage incessant. Elle, avec ses cheveux blancs et purs.
Lorsque je me suis dirigé vers elle, elle s'est mise sur ses gardes. Je me suis demandé ce qu'elle faisait ici. Elle était si belle et si douce que l'on aurait dit un ange. Je me suis assis à ses côtés, et j'ai discuté avec elle. Elle m'a semblé surprise, mais m'a sourit et m'a répondu gentiment, de sa douce voix. Elle m'a dit que l'on l'appelait Yuki. Yuki, comme la neige. Plus nous parlions, plus j'étais heureux à ses côtés. Nous avons tellement parlé que la nuit m'a semblé passer claquement de doigt. Elle m'a expliqué que ses parents l'avaient vendu alors qu'elle était toute petite. Je n'étais pas surpris. Les paysans faisaient ce qu'ils pouvaient pour survivre. Mais pourtant, malgré tout, elle souriait. Sans jamais une seule ombre, elle souriait. La seule fois où j'ai vu son sourire faillir, c'est quand je lui aie annoncé que je partais à l'aube. Il ne fallait pas que je sois en retard.
Elle m'a demandé, avec hésitation, si j'allais revenir. Je lui aie répondu sans aucune hésitation que oui. Alors son sourire est redevenu resplendissant et nous avons continué de parler. La nuit avait semblé passer en un clin d'œil et par la même occasion, rapprochant les séparations. C'est donc le coeur lourd que je suis parti jusqu'à Kyoto pour aller donner ma toile.
Quelques jours plus tard, j'étais de retour dans cet endroit. Elle sembla ravie de me revoir et encore une fois, nous avons parlé pendant de longues heures comme si le temps semblait s'être arrêté. Nous avons parlé de mille et une choses et avons même réinventé le monde. Chaque jours, je revenais et nous parlions encore et encore. Malgré tout, il fallait que nous nous confrontions à la terrible vérité. Elle était une enfant vendue et moi, un vulgaire artiste errant.
Pourtant, même si nous savions la vérité, nous sommes tout les deux tombés follement amoureux l'un de l'autre. Et c'est avec honte, ou plutôt fierté, que je peux affirmer que cette nuit que nous avons passé ensemble était loin d'être une erreur... Elle était d'ailleurs magique...
Mais, ce n'est que quelques mois plus tard que nous nous sommes aperçu du problème... Mais êtes-ce vraiment un problème? Dans tout les cas, c'est là je tout c'est accéléré.
La vie grandissait en elle.
Nous étions certains que c'était mon enfant puisque personne, sauf moi, ne l'avais touché. Ainsi, c'est de cette façon que nous nous sommes décidé à fuir cet endroit. Jamais notre enfant, quel qu'il soit, ne sera heureux en grandissant dans ce lieu. Nous avons préparé nos affaires et nous avons fui dans la nuit. Je ne sais même pas jusqu'où nous avions couru... Mais je sais que nous avions couru longtemps. Très longtemps. Mais la neige tombait sur le chemin. La neige tombait tout doucement. Et, c'est moi qu'elle a atteinte. Je ne mangeais pas beaucoup et ne buvais pas beaucoup, laissant tout à ma merveilleuse compagne. Mais malheureusement, en faisant ceci, je devenais la cible parfaite pour la maladie... Et c'est ainsi que je tombai gravement malade. Je savais très bien que je ne guérirais pas...
Donc maintenant, si j'écris cette lettre, c'est pour que tu saches. Toi. L'enfant qu'elle a enfanté... Je veux que tu saches que ta mère et moi nous t'aimons... Même si je suis plus de ce monde maintenant...
Et n'en veux pas à ta mère... C'est moi qui lui a demandé de ne pas te remettre cette lettre avant qu'elle ne soit au seuil de nos retrouvailles...
Ton père qui t'aime.»
Je pliai lentement la lettre avant que les mots se transmettent correctement à mon esprit. Au seuil de leurs retrouvailles...? Donc.. Au seuil de la mort...
Je me levai d'un coup et couru jusqu'à la maison. Je couru le plus vite que je pouvais. Mais c'était trop tard. Lorsque je fu arrivé, elle étais déjà partie. Pourtant, elle souriait toujours... Peut-être pensait-elle à leurs retrouvailles? Je ne sais pas... Tout ce que je sais, c'est que ce jour-là, il neigeait.
Il neigeait.
Le jour de leur rencontre il neigeait, le jour de leur séparation il neigeait... tout comme le jour de leurs retrouvailles.
La douce neige tombait tout doucement comme un souvenir de sa chevelure pure...
Pourquoi la neige était-elle blanche? Puisqu'elle avait oublié sa véritable couleur... Mais moi, je n'oublierai jamais ce souvenir... Et je le garderai enfoui dans ma mémoire... Jusqu'à ce que je puisse les rejoindre... Un jour de neige.
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