Chapitre 9 - La veille de la vérité
Chapitre 9 – La veille de la vérité
En 1983, dans l'un des nombreux villages de l'Ouganda, à l'intérieur d'une case, assez bordélique et avec un désordre inexplicable, une famille, composé d'un homme et d'une femme, qui tient un bébé, de bas âge, ayant à peine 4 mois, avec une marque de naissance, en forme de spirale, sur son épaule. Cet homme et cette femme semblent être pris de court, courant partout dans leur habitat. Eux deux s'empressent de remplir des sacs. La femme, tenant le bébé, cherche activement, dans les pièces de cette case, quelques choses, mais trouvant rien, elle demande expressément à l'homme, de manière inquiète :
- Mais où est Djelfa ?
- J'en sais rien, mais tant mieux si elle n'est pas là parce qu'...
Soudainement, ils entendent les retentissements de moteur de plusieurs voitures qui se rapprochent. L'homme, après s'être interrompu à cause de ce bruit, se dépêche d'aller voir vers sa fenêtre sans vitre, et aperçoit deux pick-ups, où il y a des hommes noirs, munis de fusils d'assaut. L'homme devient encore plus inquiet, en regardant sa femme, avec tristesse, pendant que les hommes armés encerclent cette case, en pointant leur fusil sur la maison. Ce père de famille décide de sortir, les mains en l'air. Tandis qu'un homme noir, qui se démarque, corpulent, avec des cicatrices sur le visage et l'ensemble de son corps, ayant un regard sombre, se montre après qu'il soit sorti de la voiture. Celui-ci, qui se présente comme le dirigeant de ces hommes, se place face à ce père de famille et demande à l'homme :
- Alors, tu as mes diamants ?
- Ecoute Nasiche, je ne l'ai pas... Parle-t-il, dans un ton très lent, les mains en avant, de manière à l'apaiser.
Je n'en ai pas trouvé ce mois-ci. Mais je promets que le mois prochain...
- LA FERME ! Crie directement Nasiche, le chef de ces hommes.
Tu m'avais fait ce coup, il y a 6 mois. Et je t'ai laissé une chance, et tu n'as toujours pas fini de me rembourser.
- Tu me connais...
- Oh oui, et malheureusement, je vais devoir te montrer qu'est ce qui se passe quand on ne me paye pas, mon vieil ami.
- NOOON ! Intervient la femme de ce père de famille, avec le bébé dans ses bras.
- Bonjour jeune femme ! Voilà le bébé ! Et quel beau bébé ! Où est ta fille sinon ? Nasiche admire la femme et le bébé, avec un sourire narquois, mais l'homme et la femme restent silencieux, par peur, tout en veillant sur les hommes armés autour d'eux. Puis il poursuit, en ordonnant à ses hommes.
On la retrouvera, de toute façon. Tuez-les tous !
- S'il vous plaît ! Ne faites pas ça ? Hurle la mère, en serrant fort son enfant et détournant le regard de ses hommes armés.
- Quoi ma belle ? Tu veux me rembourser ? Comment, vu que tu n'as pas mes diamants ? Dévisage-t-il la femme, d'un regard assez oppressant.
Enfaite, tu as le corps qu'il faut pour nous rembourser finalement.
- JAMAIS ! Refuse le père de famille, naturellement, en haussant la voix, mais il remarque son acte et décide de baisser la tête directement.
- Jamais ? Secoue-t-il la tête faiblement, après avoir entendu sa réponse.
Alors vous allez mourir ! Tirez !
- NOOOO...
Et tous les hommes, qui encerclent cette case, alors que la femme crie, tirent sur ce couple avec le bébé, les tuant dans la minute et détruisant, par le coup, leur habitat. Après cette fusillade, Nasiche se rapproche du corps du père de famille pour vérifier s'il est mort, en s'abaissant vers lui puis se tourne pour faire pareil avec les autres, mais, en contrôlant cela, il remarque que le bébé a été protégé par sa mère. Voyant qu'il est vivant, il prend l'enfant, qui pleure à flots, dans ses bras et sourit, en sachant cela. Il se rapproche de la voiture, va vers une femme, qui est assis sur le siège passager, et lui déclare :
- Tu vois cette enfant ? Tu vas l'élever comme-ci, c'était ton fils, mais sans lui montrer une dose d'amour. Je veux qu'il devienne un soldat, avant l'âge de la puberté. Tu comprends ? Tend-il l'enfant vers elle, puis celle-ci le prend, de manière apeuré.
Tu le nourris, tu le fais dormir, tu lui donnes à boire et c'est tout !
- Oui mon beau !
- Bien ! Puis il s'oriente vers ses hommes, qui sont allés fouiller à l'intérieur, et leur ordonne.
Les hommes, on y va !
- Et leur fille ? On ne la trouve pas ?
- On s'en fou. Répond Nasiche à un de ses hommes, en haussant la voix pour qu'ils entendent tous.
Ce sont les parents qui avaient une dette et ce jeune, dans la voiture, va être notre dette.
Tous s'en vont, en remontant dans le pick-up pour fuir ce lieu, tandis qu'au fin fond, derrière la case, une jeune fille, d'à peu près 10 ans, cachée, qui a observé l'ensemble de la scène, pleure à chaud de larme, en ne lâchant pas du regard, le bébé partir avec eux.
I
- OU EST KANTE ? Demande le général Larson, sur un ton furieux, à Monsieur Octobre qui poursuit son travail, de bon matin, à l'intérieur du QG, où il se montre à cran.
Ça fait plus d'une journée et demi qu'il est parti, je ne sais pas où, alors qu'on est en crise et que bientôt, le piratage sera finalisé, au minimum on a jusqu'à demain.
- Général, le prêtre m'a chargé du commandement durant son absence.
- Toi ? Rigole le général, de manière moqueuse, avec ses mains sur ses hanches, regardant Monsieur Octobre, qui se détourne de son travail.
Tu n'es pas à la hauteur pour diriger une telle organisation, même une petite heure.
- Ce n'est pas l'organisation d'un seul et même peuple ? Demande rhétoriquement Monsieur Octobre, en ne rentrant pas dans le jeu du général Larson.
- Oh oui, d'un peuple de criminelle... Et tu n'as pas ce niveau. Hausse-t-il sa voix, en pointant son index sur lui.
- Mais toi ? Tu l'as...
- Octobre, je n'en ai rien à foutre de ton avis. Je veux savoir où est Kanté ? Insiste le général Larson, qui perd son sang-froid.
Et au pire, ce n'est pas mon problème... J'ai une piste pour attraper Tyrone, donc si je ne peux pas en informer Kanté, j'en informerais que Législatif.
- A tes risques et périls. Tu connais les conséquences d'un échec, après ton fiasco avec le bus ? Reprend-il ses activités sur l'ordinateur, tournant le dos au général.
- Quand j'aurais réussi, vous serez totalement reconnaissant.
- Bonjour la Constitution ! Débarque Marco, le chef des mercenaires, avec une tablette électronique dans ses mains. Remarquant une tension entre les deux hommes, un moment, il poursuit avec légèreté.
Le peuple semble énerver, on dirait ? On ressent une tension palpable, ici, Olalala !
Papa n'est pas là, donc vous jouez à qui doit être le chef ? C'est ça ?
- Marco, que viens-tu faire ? Lui demande le général, en gardant la même posture.
- Je suis venu en sauveur, mes agneaux.
- Marco, s'il vous plaît, informez-nous ou dégagez ! Ordonne Monsieur Octobre, en s'intéressant au prochain propos de celui-ci.
- Oui Monsieur Octobre, voilà ! Explique Marco, en fermant la porte du QG pour venir vers eux.
Estéban a cherché si d'autres identités fantômes a été perçu sur les vidéos de surveillance. Et on en a pisté une.
- Tyrone ? Demande directement le général à Marco.
- Non, je ne pense pas, cette identité existe depuis bien longtemps.
- Longtemps ? C'est-a-dire ? Cherche à se renseigner Monsieur Octobre.
- Depuis le jour où Tyrone a su la vérité. Révèle Marco.
- Donc cette identité fantôme est celle de Savannah Tush ? Voir sa mère ?
- Et le champion est le Général Larson ! Plaisante un instant Marco qui ne fait pas rire Monsieur Octobre et le général.
- Ok, Marco quand une de ses 2 identités fantôme réapparaissent, demande à ton informaticien...
- De m'avertir, moi ! C'est compris, Marco ? Le général Larson, brutalement, interrompt Monsieur Octobre, en se comportant comme le leader, où celui-ci se trouve perturbé par son intervention.
- Il semble que le peuple ne soit pas d'accord sur l'exécutif !
Je vous avertirais tous les deux, et même le prêtre. Je vous laisse dans votre bataille d'égo. Puis dites à Papa de revenir très vite, la maison est déjà en feu, mais je pense qu'on peut encore sauver les meubles. Sort-il de la pièce, avec un grand sourire.
- Tu oublies qu'on fonctionne en équipe ici. Se réinstalle Monsieur Octobre face à son ordinateur.
Mais ce n'est pas ton problème, hein ? Comme je l'ai déjà dit, tu connais les conséquences de tes actes.
- Merci tonton ! Se dirige le général Larson, lui aussi, vers la porte de la sortie, sur un ton condescendant.
Et, vu que le prêtre répond qu'à tes messages, dis-lui de revenir diriger son bateau parce que son second est en train de le faire couler. Rappelle-lui également que c'est le matelot désinvolte qui va sauver le paquebot, parce qu'il a un plan de sauvetage qui va mettre en place.
Laissant Monsieur Octobre, seul, dans le centre d'opération, celui-ci écrit un message, expliquant la situation, et l'envoie au Père Kanté.
Au même instant, alors que le soleil tape sur l'abbaye de Lérins, Le prêtre Kanté, dans sa chambre individuelle, qui est aménagé, de manière rustique, est debout face à la fenêtre. En train de lire un avertissement et un compte-rendu de la part de Monsieur Octobre qu'il vient de recevoir, il se dit à lui-même, d'un ton lassé.
- L'imbécile !
Puis le prêtre Kanté, décide de lui répondre et continue à rester sur son téléphone jusqu'au moment, où le Cardinal ouvre sa porte, avec son grand sourire narquois, en observant méticuleusement sa chambre, avant de le saluer :
- Bonjour mon père Kanté ! Bien dormi ? Prêt pour cette journée ?
- Et vous ? Se tourne-t-il vers lui, en rangeant son téléphone.
- J'ai dormi comme un bébé, en attendant cette journée et vos confessions. Frotte-t-il ses mains face au prêtre Kanté.
- Oh Cardinal, cette journée, je la sens mal... Très mal !
- Il n'y a pas de mal dans les maisons de Dieu, mon père. Déclare-t-il sereinement, en ayant sa main sur la poignée extérieure.
Sur ceux, on vous attend, ça serait bête de commencer sans vous.
Fermant la porte, le prêtre Kanté se rapproche du porte manteau, enlève son peignoir, celui-ci se trouve torse-nu pour mettre sa tunique. Pendant qu'il l'enfile, il laisse transparaître une marque de naissance sur son épaule, en forme de spirale.
II
En 1999, ce bambin, avec cette cicatrice, qui se révèle être le prêtre Kanté, a grandi et se trouve avoir 16 ans. Celui-ci, à cet âge, est dans un vieux pick-up, torse-nu, installé dans la remorque, avec un fusil d'assaut, entouré par des enfants soldats de tout âge. Restant concentré, alors que Nasiche, qui l'a enlevé, après avoir tué sa famille, et qui conduit, leur demande :
- Vous avez compris ce que vous avez à faire ?
- On tire et on tue ! Disent tous les enfants à l'unisson, même Kanté adolescent, avec un regard déterminé.
Nasiche, satisfait, poursuit sa route pour arriver devant un petit édifice, destiné à un usage spécial. Les enfants soldats, dont Kanté adolescent, sautent du pick-up et rentrent dedans, en tirant dans tous les côtés, sans montrer une once d'hésitation. Kanté, de son côté, en tirant sur de nombreux hommes et femmes qui sont devant lui, parcourt des couloirs, où le sang des victimes a repeint les murs. Celui-ci tue des femmes et des hommes par dizaine, en n'éprouvant aucun remord dans son regard, mais en prenant aucun plaisir également. Devant une porte où il y a écrit « Directrice », il l'ouvre violemment, en tirant sur la poignée, et aperçoit une femme qui est en détresse. Celle-ci, essayant de passer à travers la fenêtre, contemple Kanté, avec son arme, puis revient au plus vite vers lui pour l'implorer.
- S'il vous plaît, ne me tuez pas, ici, on fait de bonne chose pour...
Mais Kanté lui tire dessus en pleine tête, sans même la regarder s'écrouler par terre. Il retrouve, après, tous les enfants qui lui font comprendre qu'ils ont tué tout le monde, avant de revenir vers le pick-up.
Tous à l'arrière du pick-up qui a repris la route, les 6 enfants soldats ont posé leur arme sur le tapis de la remord. Kanté, qui a les yeux fermés, parait très tendus, après le massacre, puis il ouvre ses yeux, en entendant Nasiche qui leur ordonne :
- Je vais vous déposer ici, vous partez par deux et on se retrouve à la grange.
Après les avoir déposés sur une route presque désertique de véhicule, où la flore est en abondance, le jeune Kanté est avec un enfant soldat, assez chétif, à l'attitude triste. Cet enfant, en même temps, qui est effrayé par la présence de Kanté, marche, avec lui, sur cette route, qui les amène à l'entrée d'un village.
- Je me demande pourquoi on a tué ces gens ? Ils n'avaient pas l'air d'être des criminelles ces gens-là. Ils ressemblaient plutôt à des médecins ou des gens qui soignent.
L'enfant soldat de 9 ans regarde Kanté, qui reste silencieux, avec les sourcils froncés, en poursuivant sa marche. Apeuré par son silence, il préfère insister, mais en baissant le volume de sa voix :
Tu ne te demandes pas ça ?
- Je m'en fiche, on avait une mission et on l'a accompli.
- Tu es d'une froideur ! Admire-t-il Kanté, avec beaucoup de frayeur dans son regard.
Ça me fait...
- Tais-toi Oto et arrête de me parler ! Respecte les règles, à part si tu veux faire de longue marche sous le soleil ou te faire torturer, voire pire ?
- Non monsieur ! Abaisse-t-il la tête face à l'autorité que prône le jeune Kanté
Pendant qu'ils se parlent, une femme d'une vingtaine d'années, remarque Kanté qui est torse-nu et se focalise sur sa marque de naissance. Cette femme, qui ressemble à l'enfant qui a été spectateur du massacre de la famille de Kanté, décide de se rapprocher de lui, naturellement, à petit pas, en disant :
- Et ? Et ?
Mais les deux enfants soldats sont trop concentrés dans leur discussion pour entendre la femme. Celle-ci, malgré ça, les rattrape, en plein milieu d'un trottoir, vide de monde, en posant sa main sur l'épaule de Kanté et s'exprime joyeusement :
- Kantô !
Mais Kanté, surpris, lui attrape la main, de manière défensive, la lui tord et la met à terre directe, en lui faisant une balayette. Couché au sol, en essayant de repousser le jeune Kanté, la femme, apeurée, crie :
- Lâchez-moi, vous me faites mal !
- Pourquoi vous m'avez touché ? Sert-il plus fort sa main, alors qu'Oto, l'autre enfant soldat, à côté de lui, ne saisit pas la situation et se montre toujours aussi apeurés.
- Je te connais ! Parle fortement la femme, à cause de la douleur, avant de hurler.
AIIIIIEEEE !
Kanté la lâche et s'écarte d'elle, pour qu'elle se sente en confiance. Celle-ci se relève, en se caressant son poignet tordu, qui lui fait encore mal. Kanté, avec un regard interrogatif, demande à la femme :
- Comment tu me connais ?
- Tu t'appelles Kantô ! Répond la femme, en ne cessant de caresser son poignet douloureux.
- Je m'appelle Swaibu ! Rectifie fièrement Kanté.
- Oh non ? Je t'assure Kantô.
- Et Swaibu, il faut qu'on y aille où Papa ne sera pas content. Lui rappelle Oto, d'un ton timide.
- Pars, je te rejoins. Lui ordonne Kanté, sans le regarder, en restant fixé sur elle.
- Euh...
- C'est quoi que tu ne comprends pas ? Crie Kanté sur le jeune enfant soldat.
- Oui Swaibu ! Celui-ci part pour ne pas contrarier le jeune Kanté, tandis que lui, l'observe partir.
- Alors, tu es un enfant soldat ? Dévisage-t-elle Kanté, en arrêtant de se caresser le poignet, alors que Kanté ne lâche pas Oto du regard.
Papa et maman seraient déçus.
- Qui es-tu, toi ? Parce que tu commences à me fatiguer et je n'aime pas trop qu'on me fatigue.
- Djelfa, je suis ta grande sœur. Lui répond-elle, en ayant un pas en arrière.
- Si tu es ma sœur, pourquoi je ne t'ai jamais vu ? Demande Kanté, en se montrant encore plus interrogatif.
- Parce quand on a tué nos parents, on a été séparé.
- Alors tu te trompes, on n'est pas frère et sœur vu que mes deux parents sont en vie. Affirme Kanté, avec l'assurance, avant de s'enfuir, lassé par cette conversation.
Tu te trompes de personnes, Au revoir et oublies-moi.
- Tes deux parents sont morts, et je peux te le prouver.
- Où ? S'arrête-t-il de marcher, en se retournant, après la phrase de Djelfa.
- Juste là ! Pointe-t-elle du doigt, le lieu, d'où elle vient, avec une croix de Jésus, installé sur la façade.
- Ok, je te suis... Revient-il vers Djelfa avant de la menacer.
Et si tu m'as menti, je te tue.
- On essayera d'éviter ça, hein...
Ensemble, ils vont dans ce local, alors que Djelfa garde toute même des réserves, en sa présence. A l'intérieur, où il y a de nombreux articles religieux, posés sur des tables ou des bibliothèques, celle-ci prend un tableau dans un cadre et lui montre le portrait d'une famille, avec 2 enfants, dont un bébé.
- Voilà la preuve ! Tu vois que c'est toi, le bébé, avec cette marque de naissance.
- Qui te dit que c'est moi ? N'accepte-t-il pas, en ayant une respiration insistante et en se montrant admiratif également.
Ça peut être n'importe qui ? Ce n'est pas une preuve.
- Non, je ne pense pas parce que le jour du meurtre de nos parents, j'ai vu Nasiche te prendre et je suis sûr que tu penses que c'est lui ton père.
- Tu connais Nasiche ? Se montre surpris Kanté.
- Je le déteste... A un point... Il a tué mes... Enfin nos parents et t'a kidnappé. Eprouve-t-elle directement de la rage et en même temps de la tristesse, en évoquant cela.
- Et toi... Examine-t-il les alentours, en sentant que sa sœur est triste.
Tu es devenu quoi après ?
- Je suis une sœur pour l'église de ce village. J'ai été recueilli par des nonnes, les jours qui ont suivi le meurtre de nos parents et, maintenant, je t'ai retrouvé, après 16 ans. Déclare-t-elle, pendant que Kanté s'est concentré, à nouveau, sur la photo de sa famille, en ne lui répondant pas, presqu'admiratif.
Donc, j'ai raison Kantô ?
- Où tu as eu ce tableau ? Change-t-il de sujet.
- Chez nous, après la fusillade. Je les gardais près de moi comme mon seul bijou !
- Ok... Ok... Secoue-t-il la tête naïvement, en déposant le tableau, là où il a été.
J'ai plein d'autres questions, mais bon, je n'ai pas le temps, il faut que je rentre.
- Alors reviens quand tu veux, je t'accepterais tous les jours, petit frère !
- Hum... Se dirige-t-il vers la porte de sortie, avec un air renfrogné.
Je ne pense pas, au revoir Djelfa !
Sa sœur observe Kanté, partir d'un pas déterminé et se montre inquiète, en croisant les bras, avant d'admirer, une nouvelle fois, le tableau de sa famille, en versant une larme.
Deux ans plus tard, Kanté, ayant presque la majorité, est installé sur un banc, en train de lire la bible, avec une attitude très sage. Appliqué dans sa lecture, sa sœur, Djelfa, en tenue de nonne, débarque à ses côtés, dans ce lieu de culte.
- Je vois que ça te plaît de plus en plus de lire la bible.
- C'est très poétique ce qui est raconté dans ces ouvrages. Je viens de finir le Nouveau Testament.
- Pourquoi crois-tu que je suis devenu une sœur ?
- Parce que tu as été élevé par des sœurs, sans doute. Charrie-t-il sa sœur, en exprimant un sourire qui n'est jamais apparu sur son visage, auparavant.
- Tu souris... Tu as tellement changé, ça fait 2 ans qu'on se voit toutes les semaines, voir tous les jours... Se met-elle à verser une larme, heureuse de cette situation.
Nos parents seraient fiers.
- Si tu le dis, mais ça n'empêche pas que j'aie raison sur le fait que tu es devenu sœur, pas par rapport à la religion, mais parce que tu as été élevé par eux. Réplique le jeune Kanté, en redevenant sérieux.
- Tu détournes bien le sujet pourtant, ce n'est pas faux. S'assoit-elle près de son frère.
Mais toi, tu as vu toute la beauté de cette religion qui m'a confirmé que c'est de la bienveillance.
- Je suis d'accord, ça m'a montré que je suis un homme mauvais... Que je ne mérite aucun pardon.
- Ne dis pas cela petit frère, ça fait deux ans que tu viens me voir, j'ai pu voir que malgré le manque d'amour que tu n'as pas reçu au cours de ton enfance, tu as toute la bonté et l'humanité de nos parents. Ce n'est pas parce que ceux qu'ils t'ont élevés sont des criminelles, qu'ils utilisent péjorativement la religion chrétienne pour accomplir des crimes, que tu dois devenir comme eux.
- Tu ne me connais pas ! Se lève Kanté, en serrant les dents et les poings, n'acceptant pas cette vérité.
Tu ne sais pas ce que j'ai fait...
- C'est ton passé, là, on parle de ton avenir et surtout de ton présent. Se redresse-t-elle, à son tour, pour lui expliquer son point de vue.
Tu es peut-être un enfant soldat là, mais demain tu peux être autre chose, quelqu'un de bien mon petit Kanté. Tu peux même changer le monde !
- Arrête de m'appeler comme ça. Je t'ai déjà dit que je n'aime pas ce nom.
- Tu n'aimes pas ton vrai nom et le surnom que j'adorais... Remarque-t-elle que son frère est gêné.
Enfin, que j'adorais te donner. Donc comment je dois t'appeler alors ?
- Par mon prénom !
- Celui que ce salopard qui a tué nos parents t'a donné ? Pose-t-elle la question, en croisant les bras pour lui montrer cette absurdité.
- Oui...
- Pourquoi tu es toujours avec lui alors que tu sais la vérité ?
- Parce que c'est ma seule...
- Ta seule quoi ? Insiste Djelfa, en haussant la voix.
- MA SEULE FAMILLE ! Crie en retour Kanté sur sa grande sœur.
- Mais je suis ta famille ! Lui rappelle sa sœur.
- Si tu es vraiment de ma famille, et que l'Armée de résistance du Seigneur l'apprend, tu vas mourir ! Et si je le quitte pour toi, tu mourras aussi. C'est ça que tu veux ? C'EST ÇA QUE TU VEUX ?
- Je veux juste que tu arrêtes de tuer des gens Kantô... Réplique-t-elle à sœur, en versant une larme, avant de se détourner de lui pour l'essuyer.
C'est tout !
- Oublie ça ! C'est ma vie, je ne veux pas décevoir ton père et subir sa colère !
- Tu veux que je te dise... Se met-elle à s'énerver, en lui tapotant le torse.
Si c'est vraiment ton père, que tu tues ou pas pour lui, il sera toujours fier de toi. Comme...
- Comme dans la bible ? La vie, ce n'est pas une histoire, Djelfa. Regarde-t-il sa sœur, qui le pousse faiblement, avec un mauvais œil.
- Ce n'est pas qu'une histoire, mais c'est le sens de la vie ! Tu le comprendras quand tu grandiras.
- Tu ne le seras jamais vu que tu me verras plus grandir. S'éloigne-t-il d'elle, avant de sortir.
Le Jeune Kanté, ainsi, fuit sa sœur, en la laissant dans cet état de tristesse. Alors qu'il repart en direction du camp de son père d'adoption, en train de cogiter sur sa discussion avec sa sœur, Nasiche, lui, avec la femme qui a pris Kanté bébé, sont dans une grande propriété, où le luxe est doublement mis en avant. Celui-ci vient vers elle, qui est allongé, sur un double lit en soie, pour lui demander :
- Où est Swaibu ?
- Je ne sais pas ! Je dois déjà m'occuper des autres enfants. Je ne peux pas surveiller les plus grands.
- Tout le temps, il est dehors celui-là... Ça fait des mois qu'il sort comme ça, il fout quoi dehors ? Mais la femme secoue la tête négativement, ne pouvant lui répondre.
Arh... Il me fatigue, en ce moment.
- Je suis là ! Débarque Kanté, avec une posture droite, à l'entrée de cette chambre.
- Enfin, où étais tu ? C'est quoi ton problème, tu veux subir une punition, toi qui es le plus assidu.
- Je me baladais, père ! Répond calmement, sans vriller de l'œil, le jeune Kanté.
- Tu te balades souvent, en ce moment ? Se rapproche Nasiche, en dévisageant Kanté qui reste stoïque.
- Oui, c'est vrai... Réfléchit-il, avant de faire une requête.
Père, on peut se parler avec mère ?
- Qu'est-ce qu'il y a Swaibu ? Se lève, de son lit, sa mère adoptive.
- Je peux prendre la parole, père ? Celui-ci, qui semble vexé, lui accorde ce droit et le jeune Kanté leur annonce, avec fermeté.
Je veux arrêter d'être un soldat ! Tout de suite !
- Ah bon ? Pourquoi ? S'intéresse-t-il aux raisons de Kanté, alors que la femme le rejoint.
- Je n'ai plus envie de tuer. Ainsi, Nasiche se met à rire, à plein poumons, mais Kanté ne saisit pas son rire et persiste, tout en gardant sa posture.
Quoi ? Tu ne veux pas ?
- Mais si, pourquoi pas... Bien sûr que je veux, et après, tu veux aussi une belle maison et un mariage. Se moque-t-il ouvertement de Kanté, en regardant la mère qui ne partage pas son humour.
C'est donc ça que tu fais dehors, regardez la vie des gens et croire que tu vas avoir une vie différente.
- Non, je ne suis pas fait pour être un soldat... C'est tout !
- Tu es fait pour quoi ? TU ES NE POUR TUER MON PETIT ! Se met-il à hurler contre Kanté, qui reste figée face à lui, comme un bon soldat.
Alors reprend ton arme et tue pour nous, parce que sinon, j'ai des missions pour toi qui sont moins amusantes, avec une chaise et un fouet contre toi.
- Et si j'ai plus envie ? Insiste-t-il d'un ton calme, alors que Nasiche est dans une furieuse noire.
- Je peux te donner alors ta retraite, avant de te torturer et te faire subir des choses que tu as déjà pratiqués sur tes frères morts, petit morveux... Sort-il son arme contre Kanté, qui ne montre aucune frayeur.
- Alors, c'est comme ça ? Se montre-t-il déçu par la réponse de Nasiche.
- Et oui ! Je ne t'ai pas élevé pour être un simple enfant. Tu es là pour devenir un soldat et un tueur sans âme. Pousse-t-il Kanté, avec le cran de son arme sur son front.
Tu comprends ou tu veux que je te fasse comprendre ?
- Donc elle avait raison...
- Qui avait raison ? S'interroge Nasiche, en voyant Kanté, les fesses sur le sol et les yeux baissés, après l'avoir poussé.
- Est-ce que c'est vrai que tu as tué ma famille ? Que tu as tué mon père et ma mère... Alors que ma mère me tenait dans leur bras ?
- Qui t'as révélé ça ?
- Alors c'est vrai ! Passe-t-il d'un regard attristé à un regard déterminé.
- Oui, c'est vrai ! Et alors ? Tu es à moi et tu ne peux rien faire. Se vante Nasiche, en rangeant son arme.
- Faux... Je peux te tuer ! Puis à terre, il sort un pistolet et tire, sans hésitation, sur lui, dans l'abdomen.
Sa mère adoptive, témoin de cela, hurle naturellement, en voyant à terre Nasiche, puis perd connaissance, d'un seul coup, en tombant sur le lit. Kanté va d'abord vers sa mère adoptive, vérifie si elle est en vie. Après avoir vu qu'elle respire, il s'avance vers le corps de Nasiche et le voit griser sur le sol, respirant difficilement, à cause du sang qui s'infiltre dans ses poumons. S'agenouillant avec son arme sur la tête de son père adoptif, il lui déclare :
Sache que je n'ai pas fait ça parce que tu as tué mes parents ou par haine de ce que je suis, à cause de toi. Je l'accepte, c'est mon passé, mais aujourd'hui, je veux un présent où je serais fier de moi, et si tu es là, mon avenir n'est pas certain... C'est juste pour vivre que je fais cela... Alors sans rancune.
Puis il lui tire, à nouveau, en pleine tête. Admirant, sans gaieté, le corps de Nasiche, il entend un petit bruit. Il remarque, ainsi, sa mère adoptive, qui s'est réveillée et qui est paniquée, donc il la rassure, en baissant son arme :
Je ne tuerais pas, et je ne tuerais personne ici sauf si je le dois. Je veux juste vivre ma vie. Puis il s'approche d'elle, alors qu'elle cherche à s'éloigner de lui, par peur, en posant sa main sur son épaule.
Merci pour tout, je ne l'oublierais jamais... Mère !
Entendant la porte s'ouvrir, une armada d'homme armé débarque, prêt à se battre. Celui-ci, se lève pour les observer, mais, eux, hommes et enfants soldat, sont tous choqué de la mort de leur chef, encore plus, en comprenant que c'est Kanté qui l'a tué. Même s'ils voient Kanté, avec l'arme qui l'a tué, ils ne font rien, surprenant Kanté qui semble être prêt à se battre. Comprenant qu'ils vont le laisser partir sans résistance, Kanté passe, alors, au milieu de ses hommes sans qu'ils ne le fassent rien et sort de la propriété en chemin vers sa nouvelle vie, sans regarder en arrière.
III
Dans le sublime appartement qui sert de planque à Miranda, Savannah et Tyrone, alors que le soleil vient à peine de se lever sur le double lit de la chambre de Savannah. Celle-ci, se réveille en admirant Tyrone à ses côtés, avec un léger sourire malicieux pour montrer sa satisfaction d'avoir passé une nuit tendre et intime avec lui. Assez bien éclairée par la lumière du soleil, Savannah s'étire, par la suite, en se mettant assis. Soudainement, elle se montre intimider, les bras en l'air, pris de peur. Ne bougeant à peine, elle bouscule Tyrone, avec son pied, plusieurs fois jusqu'à qu'il se réveille. Celui-ci, encore endormi, déclare :
- Oh, tu peux me laisser dormir encore un peu ? Mais celle-ci continue de le bousculer, de manière intensive, alors il se réveille brutalement, en se mettant en décubitus dorsal.
Mais tu vas arrêter, putain de... Puis quand il aperçoit ce qu'il y a devant lui, il comprend les agissements de Savannah et se fige :
Maman ?
La raison de leur peur se révèle être Miranda, qui les surprend, dans ce lit après leurs ébats sexuels. Celle-ci, debout, secoue sa tête, péjorativement, en montrant une certaine déception. Voyant sa mère qui sort de la chambre dans cet état, Tyrone cherche, à tout prix, à s'habiller, en expliquant à sa mère, qui est en dehors de la pièce :
- ATTENDS, MAMAN ! CE N'EST PAS... Mais celle-ci est déjà descendue dans la cuisine, donc Tyrone s'interrompt, en s'habillant et en comprenant que sa mère ne peut plus l'entendre. Portant, alors, un regard gêné avec Savannah, il s'apprête à sortir de la chambre, en disant :
On est mal barré !
- Je vois ça. Répond Savannah, qui recouvre son corps avec la couette, encore installé dans le lit.
- Dépêche-toi de t'habiller, Savannah !
Torse nu avec un simple short de basket, Tyrone sort de la chambre pour rejoindre vite sa mère, mais dès sa sortie, il aperçoit Imala qui le dévisage. Le freinant dans sa démarche, elle lui reproche :
- Alors content de ta petite nuit ?
- Je n'ai pas envie de parler de ça. Répond Tyrone, dans sa tête, en allant vers l'escalier.
- Quoi ? Tu n'as pas envie de nous raconter ta nuit ? Intervient Magnus, face à lui, en haussant les sourcils.
C'était torride, tu peux partager avec nous.
- Moi, je veux savoir, c'était comment quand elle t'a... S'immisce Randi, en faisant des rotations de haute en bas, avec sa main.
Hein ? Tu vois ? Quand tu l'as étranglé là... J'aurais tellement aimé le faire avec quelqu'un, en particulier.
- Stop ! Prend-il les escaliers, en accélérant, exaspéré par ses esprits.
D'abord, je n'ai aucune envie de vous raconter comment je me sens, en sortant de mes ébats. Puis Randi, tu me fatigues à toujours penser à James quand il s'agit de... Randi et Magnus, descendant les escaliers à reculons, face à Tyrone, se jettent un regard où ils se comprennent directement. Tyrone, voyant ça, conclut :
Bref, tu m'as compris.
- Moi, j'ai une question ! Débarque Ryuku, de manière innocente, sur les dernières marches.
Ça te procure quoi quand tu descends ta langue jusqu'en...
- Olalala ! S'arrête-t-il face aux escaliers pour tous les regarder, en leur mettant au clair.
Bon, ce n'est pas le moment pour nos discussions quotidiennes. Je dois voir ma mère et régler ce problème... Déjà qu'elle n'aime pas Savannah. Et Ryuku, tu es trop jeune pour que je te réponde.
- Tu parles, je te rappelle qu'il a plus de mille ans d'existence, il est juste mort à 12 ans. Lui rappelle Magnus.
- Tu as qu'à lui répondre pour moi, alors. Repart-il, en direction de la cuisine, en lui répondant.
- C'est à toi qu'il a posé la question ! Crie Magnus à Tyrone qui marche très vite, alors qu'Imala, Ryuku, Randi et Magnus restent devant les escaliers. Puis Magnus s'adresse à Ryuku, en lui caressant le crâne.
Je suis désolé pour toi petit, ne compte pas sur Tyrone. Nous, on va t'expliquer. C'est vrai que tu ressens nos sensations sans savoir pourquoi.
- Il n'a pas tort, tu aurais dû nous demander avant, bonhomme. Emet Randi à Ryuku, en lui faisant un clin d'œil.
Avec un petit sourire, Ryuku les remercie tout même, en regardant aussi Imala, mais celle-ci lui réplique :
- Me regarde pas, je ne suis pas là-dedans et je ne fais pas ce genre d'initiation.
Tandis qu'à l'instant, Miranda, qui boit un café, en silence, pour s'apaiser, étant à la limite de l'implosion, découvre Tyrone qui s'amène, presqu'essoufflé, en déclarant :
- Maman, écoute, ce qui s'est passé, c'est rien... Mais celle-ci boit son café, en l'ignorant complètement.
Olala, maman, quoi ? Ça te choque tant que ça que ton fils ait des relations sexuelles.
- Tu peux dire baiser ! Parce que c'est ça que tu as fait avec cette pétasse.
- Maman, je ne te permets pas...
Puis Savannah débarque avec son peignoir, d'un pas très timide, et interrompt Tyrone. Installant un court silence, Miranda, qui la dévisage dans sa tenue, rajoute :
- Tiens, la traînée !
- MAMAN ! Insiste Tyrone pour que sa mère cesse, mais Miranda ne lui porte aucune intention.
- Je sais me défendre, Tyrone. S'avance-t-elle vers eux, qui sont l'un devant l'autre.
Et je ne m'occupe pas d'une maman espionne qui croit tout savoir, mais qui est à la ramasse.
- Maintenant qu'elle a couché avec toi, elle se permet d'être insolente, toute en restant un minimum poli. Applaudit-elle sarcastiquement Savannah, qui se place assez proche de Tyrone, avant d'enchainer.
C'était ça votre plan depuis le début, Madame Tush ? Coucher avec lui et dans quel but ? Avoir un enfant de lui ? Prétendre au viol pour pouvoir vous couvrir, après l'avoir suivi depuis le début, en disant qu'il vous a enlevé ? Ou pouvoir se faire de l'argent derrière son dos. J'ai mieux, un mariage...
- MAMAN !
- Et toi alors ? Se met-elle à élever la voix contre Tyrone, en posant fortement sa tasse contre la table, qui les rend assidus, d'un seul coup.
Tu sors de chez ton grand-père pour une putain de partie de jambes en l'air. Tu trouves que c'est le moment ? J'aimerais savoir POURQUOI tu ne m'écoutes pas Tyrone quand j'essaye de te sauver la vie ?
- Parce que je devais vérifier... Si... Si j'étais un couillon ou pas. Bégaye facilement Tyrone face à sa mère, qui se montre irrité par le comportement de son fils.
- Oh pas besoin de vérifier quoi que ce soit, pour confirmer que tu l'es déjà, mon fils. Se lève-t-elle, en bougeant la tête négativement, pour mettre sa tasse au lavabo, en poursuivant.
J'espère que cette nuit a été bonne parce que, pendant que vous étiez au 7eme ciel, ton père, lui, s'est encore fait arrêter, parce qu'on cherche à te sortir de ton propre merdier.
- Quoi ? Papa est arrêté ? Se lève aussi Tyrone, consterné par la nouvelle, pour se rapprocher de sa mère.
- Oh, je ne te l'ai pas dit ? Désolé ! J'étais trop désaxé après avoir vu mon fils dans un lit avec une sale traînée.
- On a compris que c'était une sale traînée... Enfin, désolé Savannah ! S'excuse-t-il directement.
Mais regarde-moi maman... Posté derrière elle, il pose sa main sur le bras de sa mère pour qu'elle se retourne, alors qu'elle n'a pas fini de nettoyer sa tasse.
Je veux savoir pourquoi papa a été arrêté, s'il te plaît ? Je veux tous savoir.
IV
Dans le poste de la B.A.C, Christopher est, comme la dernière fois, installée dans la même salle d'interrogatoire. Attendant, avec patience, les mains jointes, alors que sa montre affiche « 9h10 », l'agent De Marnes débarque sans le surprendre :
- Il faut qu'on parle, Monsieur Hirst.
- Il faut qu'on parle de quoi ? Je vous ai tous raconté, je vous ai dit que j'ai trouvé la planque de... De ma femme. Surjoue-t-il le fait qu'il est déçu d'avoir une femme, qui est une traite à la nation.
Je suis allé là-bas pour voir, c'était quoi ce lieu et, arrivé là-bas, je suis tombé sur elle qui faisait, je ne sais quoi, et qui m'a frappé à la tête, avant de m'attacher au poteau auquel vous m'avez trouvé.
- Oui, mais il y a énormément de trou dans votre histoire... S'installe l'agent De Marnes, face à lui.
Et mes collègues et moi, on n'arrive pas à les combler.
- Alors dites-moi ce que vous ne comprenez pas ? Je suis là pour vous aider Agent De Marnes.
- D'accord ! D'accord ! Cogite-t-il faiblement, avant de l'interroger, en présentant un téléphone.
Où avez-vous trouvé le téléphone secret de votre femme ? Parce que vous n'avez toujours pas accès à votre appartement pour trouver des affaires à votre femme.
- Il était dans ma voiture, à l'intérieur de la boite à gants, dans un compartiment secret. Lui répond simplement Christopher, sans pression.
- Et pourquoi n'êtes-vous pas venu nous le donner ? Demande-t-il, en se mettant à l'aise, face à Christopher.
- Parce que je suis tiraillé entre sauver mon fils ou dénoncer la mère de mon enfant qui le protège.
- Le protéger de nous ? Je vous rappelle que votre fils est...
- Il ne l'est pas... Reformule Christopher, en mettant l'accent.
Vous n'avez aucune preuve et je connais mon fils, je suis sûr qu'il est innocent.
- Donc c'est pour ça que vous avez rien dit ? Joint-il ses mains, en les posant contre la table, avec un regard attentif.
- Oui, Agent De Marnes ! Affirme Christopher, avec une attitude déterminée.
Je vous aurais donné toutes les preuves contre sa mère, mais aussi j'aurais tout fait pour chercher les preuves qui innocentent mon fils. Donc j'avais besoin de vérifier par moi-même ce lieu pour cela.
- Bonjour Messieurs ! Déboule, comme-ci de rien n'était, l'avocat Franck Berlandes dans la salle d'interrogatoire, en s'avançant vers l'agent.
On se voit souvent en ce moment, Agent De Marnes.
- Vous ? Encore ? Mais vous faites quoi ici ? Se retrouve-t-il interloqué par la venue de l'avocat.
- Je suis là pour mon client ! Pointe-t-il du doigt Christopher, tandis qu'à travers la vitre sans tain, le Consultant Jonathan Mitch se réjouit d'observer cela et décide de sortir de cette petite pièce.
Je suis là pour faire sortir Monsieur Hirst à part si vous l'inculpez. Déclare-t-il, en posant une feuille pour l'agent De Marnes.
- Euh...
- Voilà, j'ai un papier qui me permet alors de faire sortir mon client donc... S'approche-t-il de Christopher, en lui faisant signe avec la main de se lever.
Monsieur Hirst, on y va !
- Excusez-moi de vous déranger, j'ai une question Monsieur Hirst, avant que vous partiez... Surgit à son tour, le Consultant, en marchant, de manière sympathique, vers Christopher, pour lui serrer la main.
Pour vous, on est d'accord que Le Commissaire Général Larson fait partie de la Constitution ? C'est bien celui qu'on appelle Judiciaire ?
- Monsieur Mitch ? S'énerve l'Agent De Marnes, en posant les poings sur la table.
- Je veux juste savoir, Agent. Tempère-t-il la situation, avec Jérôme De Marnes, d'une voix calme.
- Euh...
- Ne répondez pas à la question, Monsieur Hirst. S'interpose l'avocat Frank Berlandes, de manière autoritaire, en mettant sa main contre le torse de Christopher.
- En fait, c'est bon ! Renonce le consultant, très poliment, avec un sourire sincère.
Pas de besoin de répondre, votre avocat a raison. Bonne journée Monsieur Hirst !
- Bien ! Au revoir messieurs. Fait-il ses salutations, aux deux membres des forces, en raccompagnant Christopher.
Après que Christopher et l'avocat Frank Berlandes soient sortis de la salle d'interrogatoire, l'agent De Marnes, accompagné du consultant, se montre agacé par ce nouvel échec, en plaçant ses mains contre sa tête, et s'en prend à lui ensuite :
- C'est quoi ce plan, le Consultant ? MERDE !
- J'avais besoin de savoir... Explique le consultant, en cogitant, avant de sortir de la salle pour laisser, l'agent De Marnes, seul.
Et maintenant, je sais quand Monsieur Hirst ment. Merci Agent De Marnes.
Tandis que l'avocat et Christopher, en dehors du bâtiment de la B.A.C, marchent dans le parking pour arriver devant la voiture, l'avocat lui propose :
- Je vous raccompagne, Monsieur Hirst ?
- Avant ça, reste Christopher, les bras croisés, derrière la voiture, alors que l'avocat pose sa grande sacoche dans le coffre.
Dites-moi, qui vous a appelé pour me libérer ?
- Vous n'avez pas besoin de savoir cela, je suis votre ange gardien... Mais voyant le regard interrogatif de Christopher, l'avocat décide de radoter.
Disons qu'un anonyme m'a payé d'avance.
- C'était pareil pour la libération de James Mana ? S'intéresse Christopher.
- Je ne peux pas partager des informations sur mes clients et mes sources, Monsieur Hirst.
- Vous venez de me dire qu'il est votre client. Sourit Christopher, en voyant l'avocat qui va vers la portière avant.
Normalement, vous n'avez pas le droit de défendre deux mêmes clients sur les mêmes affaires.
- La loi française est manipulable, profitons s'en... Lève-t-il les mains, de façon innocente.
Dites-moi, que cachez-vous à la police ? Pour pas que je sois surpris en tant qu'avocat, histoire d'être un minimum professionnel.
- Rien d'autre que vous savez déjà par les infos. Je suis pris dans les magouilles de ma femme.
- Heureusement, je n'ai jamais connu ce côté-là d'elle, je vous assure. Dit l'avocat, de façon timide.
- Bien ! Du coup, j'accepte que vous me raccompagniez. Se rapproche Christopher du siège passager.
- Parfait ! On aura le temps de discuter et se connaître.
- C'est plutôt à vous de discuter, je veux tout savoir sur ma femme durant votre ancienne relation. Réplique Christopher, en montant dans la voiture, en même temps que l'avocat.
- Je ne sais pas si ça sera prolifique pour vous. Met-il le contact de la voiture.
- Je suis à l'écoute ! Enfile-t-il la ceinture de sécurité, alors que l'avocat démarre pour le ramener.
V
Le général Larson, avec les hommes de mains de la Constitution, portant tous une cagoule pour dissimuler leur identité, rentrent dans des locaux industriels, en plein ville. Fracassant leur accès en béton armé, tous découvrent que ce lieu recueille des stockages de milliers de parpaings. Le général Larson, qui semble surpris, se montre déçu sur son faciès.
- Et vous faites quoi ici, nom de Dieu ? Se présente un agent de sûreté.
- Vous ? Pointe-t-il son fusil d'assaut, en direction du vigile, qui fait directement un pas en arrière.
JE VEUX SAVOIR, OU EST TYRONE HIRST ? Je ne le répèterais pas.
- Il n'y a pas de Tyrone ici... S'il vous plaît, ne me tirez pas dessus ! Tremble-t-il, en lui répondant.
- Vous tous, fouillez ses locaux avec les scans ! Ordonne-t-il à ses hommes qu'ils obéissent illico, pendant que le Général Larson se rapproche de l'agent, en continuant à le menacer.
A vous, je sais que Tyrone est ici ! Alors dites-lui, que Judiciaire est ici.
- Mais je ne sais pas de qui vous parlez monsieur ?
- Je parle de ce petit enfoiré que vous défendez et qui a réussi à mettre ma CONSTITUTION DANS LA MERDE ! Plante-t-il son canon sur le crâne de l'agent de la sureté.
- JE VOUS REPETE... Je ne connais pas ce type ! Je ne sais même pas de quoi vous me parlez.
- D'accord, tu me cherches... Enlève-t-il le cran de sûreté, montrant sa détermination face à l'agent.
J'ai une source fiable qui m'a dit que Tyrone est ici et si tu me dis où il est, je te garantis la vie sauve.
- Hum... Mais... Monsieur, je... Le vigile se met à pleurer de peur, au milieu de ses parpaings.
- Judiciaire, interrompt un de ses hommes, en venant vers lui.
On a scanné et fouillé l'endroit ! R.A.S, il n'y a rien ici et Tyrone Hirst n'est pas présent.
- Comment ça ? Vous en êtes sûr ? Retire-t-il son arme, de façon inconscience.
- Oui, très sûr, Judiciaire.
- QUOI ? S'énerve le général Larson, en poussant le vigile jusqu'à le faire tomber sur ses fesses.
Mais ce n'est pas possible ! Vous... Cible-t-il, à nouveau, l'agent de sûreté avec son Famas.
Est ce qu'il y a eu des gens qui squattaient ici ?
- Personne ! Personnes ! Personnes ! PUTAIN ! Répète ce jeune vigile, terrifié par l'arme du général.
- Et comment vous pouvez me le prouver ?
- Toute la zone dehors est sous surveillance vidéo et ce local n'a pas de sous-sol donc impossible de rentrer sans être pris par les caméras de surveillance.
- Appelez Monsieur Octobre et vérifiez ça. Exige le général Larson à son homme présent, tandis que tous les autres hommes sortent du bâtiment pour obéir. Le général Larson, lui, met de côté son fusil d'assaut, tend sa main vers l'agent de sûreté, pour l'aider à se redresser, et lui dévoile :
Et vous, monsieur, désolé de vous avoir agressé. Je suis le Commissaire Général Larson, je travaille pour la brigade anti criminelle. Je suis venu en intervention sous couverture pour vérifier si le suspect, que je cherche, est ici. J'étais obligé de savoir s'il était ici, avec cette attitude, et je vous conseille de n'informer personne de cela, pour la sécurité de notre pays, parce que je peux savoir tous sur vous à la minute. Compris ?
- Oui, compris ! Reste-t-il effrayé par l'attitude brutale du général, qui tient toujours sa main.
- Parfait ! Lâche-t-il la main du vigile, pour sortir du local, en voyant un message de Monsieur Octobre où il y a écrit « R.A.S pour le lieu ». Donc, dehors, afin de rejoindre ses hommes, il leur secoue la tête négativement, vexé par son offensive qui n'a mené à rien.
Mais sur le plafond de ce lieu de stockage est placée des caméras de surveillance, bien dissimulé, qui a filmé l'ensemble de la scène. A travers cette caméra, les vidéos sont retransmises sur l'écran d'un ordinateur où un informaticien visionne cela, avec méfiance :
- C'est bon pour toi ?
- Parfaitement ! Se présente Katia, derrière cet informaticien.
Et dis-moi, tu es sûr que tu as aussi le son dans la vidéo ?
- Tu me prends pour qui, tout y est.
- J'adore ! Se frotte-t-elle les mains, en se mordant les lèvres.
Met la dans ma clé USB, s'il te plaît, et je me débrouillerais pour le reste.
VI
Dans l'appartement, où se cachent Miranda, Savannah et Tyrone, après avoir tapé le code pour entrer dedans, avec son sac à dos, James avance doucement, sans se faire percevoir, jusqu'à la cuisine, en entendant des engueulades entre eux trois :
- Mais tu n'es pas sérieuse Maman ? Tu t'attardes sur des sujets peu importants, alors que Papa est en garde à vue.
- Tyrone, ton père sait se débrouiller mais toi... C'est pour ça que je veux vraiment savoir pourquoi cette traînée est ici ? Maintenant qu'elle a couché avec toi, c'est quoi son objectif ?
- La traînée vous emmerde, voilà ! C'est ça que vous vouliez ? Que je vous insulte, et ben, c'est fait ! James, qui entend, de plus en plus, cette dispute, se fie à cela pour les rejoindre progressivement.
- Si je ne vous plais pas, vous pouvez dégager de chez moi.
- Maman ! Arrête, tout de suite, elle a fait que me défendre et tu serais prêt à la jeter au loup pour qu'elle soit notre ennemie. Tu ne trouves pas qu'on en a assez ?
- Cette garce n'est pas ton alliée.
- Mais allez-vous faire foutre Madame Hirst... Enfin Miranda ! Arrive-t-il enfin dans la cuisine, où il observe l'engueulade et découvre Savannah qui insulte Miranda, avec un grand sourire narquois.
- Le visage du diable se montre ! Croise-t-elle les bras, satisfaite de voir ce côté agressif de Savannah.
- TAISEZ-VOUS ! On est dans le même côté, je ne sais même pas pourquoi on en vient à se disputer ? Crie Tyrone sur les deux femmes, exaspéré par la situation.
- Euh... Bonjour à tous ! Prend-il enfin la parole, en interrompant leur altercation.
- James ? Se montre surprise Savannah, en demandant cela, alors que tous sont devenus silencieux, comme Tyrone, en le découvrant.
- Et oui ! Sourit James, avec les mains en l'air et son meilleur sourire, comme-ci il attend une ovation.
Je suis vivant tout comme toi, Savannah... Ce qui est assez surprenant. Se met-il à la regarder, satisfait de la revoir, avant de lui faire un câlin.
- Mais il fout quoi, ICI, Maman ?
- WAW ! Quel accueil, dis donc ! Ne se sent-il pas désiré par son ami, qui est énervé par sa présence.
- Incroyable ! Intervient Magnus, qui observe attentivement, au loin, la venue de James, et ses conséquences, après avoir lâché Savannah, sans se faire entendre par Tyrone.
Vraiment les aventures de Tyrone depuis quelque temps, c'est de l'art !
- Je confirme. S'accorde Randi, qui est à côté de Magnus, en train d'apprécier ce petit spectacle.
Tu en penses quoi ? Savannah vs Miranda ? Tu paries pour qui ?
- Miranda ! Jaillit Quelot, qui étonne Randi et Magnus, pour prendre position dans leur débat.
- Oh ! Quelot que fais-tu là ? Toi qui es casanier dans tes quartiers ?
- Comme tu l'as dit Magnus, le spectacle en vaut le coup, c'est pour ça que je suis là !
- Tu as bien raison, faut dire que les choses s'intensifient. Affirme Magnus à Quelot, qui est venu regarder de plus près leur altercation.
- Pas faux. Rajoute Randi, en posant un regard absorbé envers James.
L'arrivé de mon James rend ce chapitre très intéressant !
- Tout à fait d'accord ! Soutient Quelot, en prenant sa posture habituelle.
Et vous alors sinon ? Savannah vs Miranda ?
- MIRANDA, BIEN SUR ! Emettent, en même temps, Magnus et Randi à Quelot.
Alors que les trois esprits discutent ensemble sur cette situation, Miranda répond à la précédente question de son fils, qui est bouleversé par la présence de James.
- D'abord, c'est lui qui m'a appelé pour m'annoncer que ton père est sorti de garde à vue. Annonce Miranda à son fils.
- Amen, souffle Tyrone, satisfait, en se caressant le visage, mais revient dans la réalité, en insistant.
Mais tu as dit d'abord ? Ça veut dire qu'il t'a appelé pour autres choses ?
- James a un plan très sérieux et, vu la hauteur de son plan, il se doit de venir ici.
- Euh... Maman, tu oublies que ces dernières informations étaient erronées, donc pourquoi le faire venir sans preuve que son plan sera efficace ?
- Comment ça ? Ne saisit-il pas ce que son ami dit sur lui et ses dernières informations.
- Le général est le beau-père de Katia mais c'est juste ça, lui murmure Savannah, d'une voix douce pour pas qu'il se sente coupable.
Elle ne sait rien de Tyrone, de nous, etc. Pareil pour le général Larson qui ne sait rien de Katia et de sa relation avec Tyrone.
- Et Daisy Nive n'est pas de Législatif. Elle est juste une bonne secrétaire. Ajoute Tyrone, contrarié, qui lui emploie une voix plus agressive.
- Mince, je suis désolé ! Vous avez pris des risques bêtement sur de mauvaises informations. Déplore James.
- Pas de soucis, le mal est fait, écoute... Mais tu n'aurais pas dû venir. Se calme Tyrone, percevant son ami touché par le fait qu'il s'est mal renseigné, avant de s'adresser à sa mère, sur un ton direct.
Et toi, Maman, tu me reproches plein de choses, mais emmener James, ici, ne te semble pas être une mauvaise idée. On sait que la Constitution et les flics nous surveillent constamment par nos proches.
- Alors mon lapin, je te rappelle qu'entre toi et moi, j'ai plus d'expérience que toi dans ce métier. Décide Miranda de se rasseoir, face à son fils, pour cette discussion.
Alors je n'aurais jamais risqué que James soit en danger. Puis, maintenant, que tu t'es calmé... Pointe-t-elle son doigt contre le visage de son fils, qui le refroidit immédiatement.
Tu as plus intérêt à me parler comme ça et surtout la prochaine fois que tu m'ordonnes de me taire, je te mets une fessée parce que je te rappelle que je suis encore ta mère, petit ! Pousse-t-elle son fils, en lui faisant une tape sur le front.
- Ahahah ! Rigole James, en voyant l'acte dévalorisant de Miranda sur Tyrone, puis il décide de se rapprocher de Miranda et Tyrone, en posant son sac sur la table où ils sont.
Bon, premièrement, ta mère m'a donné un vrai plan à suivre, je l'ai suivie et je suis arrivé là sans me faire prendre et tout, donc t'inquiète. En plus, j'ai le bracelet qui donne des identités fantômes.
- Je ne m'inquiète pas... Se gratte-t-il le front, là où sa mère l'a poussé, avant d'exiger avec une voix de bambin, sans le faire exprès.
Et maman, arrête de faire ça, s'il te plaît. Puis il porte son attention sur James, après un moment de réflexion.
Mais bref, pourquoi tu es là alors James ?
- Je suis là parce qu'on est à la Veille de la Vérité, mon gars.
- Sérieux ? Manifeste Tyrone, une certaine satisfaction, en entendant cela.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? S'intéresse Savannah, qui se fait mitrailler du regard par Miranda.
- C'est l'expression que Tyrone et James disent quand ils sont proches d'un évènement joyeux.
- Le piratage du téléphone cloné ? Persiste Savannah, après la réponse froide que lui a donnée Miranda.
- Totalement, Madame Tush !
- Mais mec, s'interroge Tyrone, en s'asseyant à son tour.
On ne peut pas retourner dans la planque, c'est impossible pour nous. Je ne prendrais pas le risque de me faire repérer et qu'on la trouve, alors que c'est l'endroit le plus important dans notre plan.
- C'est pour ça que j'ai pris ça ? Sort-il, trois bouteilles en plastique, entourées d'un ruban adhésif noir de son sac.
- C'est quoi, James ? Lui demande Miranda, en pointant du doigt cela, pour savoir leurs fonctions.
- A l'intérieur de ses bouteilles, il y a des mini-antennes relais.
- Pourquoi tu as besoin de mini-antenne ? L'interroge Miranda alors que Savannah, elle, décide de rapprocher d'eux, après que Tyrone lui ait fait un signe de main pour venir.
- Pour casser partiellement la cage de faraday !
- Excuse-moi, mais ce n'est pas possible ça ! S'immisce Savannah, poliment, dans l'explication du plan de James.
C'est toi qui nous avais dit cela, en plus.
- C'est vrai, mais tu peux le faire que si tu connais la position exacte de la cage.
- Explique-toi ! Réclame Tyrone, en plaçant ses mains, devant sa bouche, concentrée sur ces propos.
- Ok ! Prend-il deux des trois bouteilles pour les éclairer sur l'objectif de son plan.
Ces antennes, à l'intérieur des bouteilles, que vous ne voyez pas, grâce au scotch noir, vont cibler la cage de faraday et pourront couper son système de brouillage pour accéder à la tablette, placé à l'intérieur. Et bien sûr, il n'y a que celui qui a les codes sources de ses antennes qui pourront avoir accès aux données à l'intérieur de la cage, c'est-à-dire : Moi.
- Ça semble trop facile, dis comme ça. Ajoute Miranda, qui semble sceptique.
- Au contraire Miranda, ce n'est pas si facile, mais heureusement vous êtes là tous les 3.
- C'est-à-dire ?
- Ben... J'ai besoin que vous trois, les cible James, du doigt, pour répondre à Tyrone.
Vous devez les poser, en même temps, autour de l'ambassade des USA et faut savoir s'ils sont bien positionnés et fonctionnelle pour que je fasse le téléchargement.
- Pourquoi tu ne peux pas le faire, toi-même ? Ne comprends pas Tyrone.
Je te rappelle que toi, tu n'es pas recherché par la police, donc tu peux le faire.
- Tu n'as pas écouté ce que j'ai dit ou quoi ? Lui reformule James, en haussant faiblement la voix.
Le positionnement, c'est le plus important pour caser le brouilleur interne de la cage de faraday donc tout seul ce n'est pas possible. Je dois rester devant mon ordi pour savoir si c'est bien fonctionnel.
- Ok, on fait ça quand ?
- Aujourd'hui ! Répond James directement à son ami.
- Je n'aime pas ça du tout ! Mais pas du tout ! Angoisse légèrement Tyrone, en passant ses mains sur son crâne lisse.
- Pourquoi ? Demande rhétoriquement Miranda, en ciblant du regard Savannah, qui est debout, avec une posture paisible.
Parce que toi aussi, tu n'as pas confiance en cette traînée si on doit faire une mission à 3 !
- Bon la Mama... Perd-elle directement son calme, après la énième attaque de Miranda contre sa personne.
Je ne vous ai rien fait là, mais vu que vous me cherchez, on va régler ça tout de suite ! J'ai été assez calme avec vous pour vous casser la gueule maintenant.
- J'ai hâte, mais je commence à te dire que toi et moi, on n'est pas dans la même catégorie. Continue-t-elle à la provoquer, en ne lui portant aucune estime. Tyrone, ainsi, se dresse pour empêcher physiquement Savannah d'avancer vers sa mère, tandis que James est encore ébahi par cette nouvelle querelle.
Toute manière, tu préfères être une garce qu'un soldat.
- C'est bon, ok ! Repousse-t-elle violemment Tyrone, pour frapper Miranda qui se lève afin de pouvoir répliquer.
- STOP ! STOP ! STOP ! Hurle James, qui semble à bout, par leur échange houleux, et qui les freine dans leur action, qui va mener à un affrontement.
Je ne sais absolument pas pourquoi il y a cette tension entre vous et avec tout le respect que je vous dois... C'est idiot ! Je connais partiellement votre plan grâce à Christopher et...
- Il parle beaucoup trop...
- S'il te plaît, Miranda... James, qui lui coupe la parole, d'un ton sec et vif, avec un regard résolu envers elle, qui arrive à rendre silencieuse Miranda.
J'ai beaucoup de respect pour toi, tu le sais très bien, mais, là, tu ne comportes pas comme la grande femme que je respecte. S'arrête-t-il le temps de prendre sa respiration, en restant irrité par leur comportement, avant de continuer, en hochant la tête péjorativement.
Bref, vous êtes là... Vous trois contre une organisation... Vous cherchez à les briser de l'intérieur, mais c'est vous que vous détruisez. Miranda, tu as une dent contre Savannah alors qu'elle m'a sauvé la vie le jour où Tyrone a appris que le prêtre était de la Constitution. Ensuite, elle a sauvé la vie de ton fils, des dizaines de fois, puis je suis sûr qu'elle t'a aussi sauvé, tout comme tu lui as déjà sauvé la vie et que Tyrone lui a également sauvé la vie. Tous se sentent stupides, en entendant le discours de James et se laissent toucher par ses paroles, sauf Miranda, qui continue à avoir une expression du visage agacé.
En gros, vous vous faites du bien et vous ne le remarquez même pas... Savannah, toi, tu es une femme maline. Ne rentre pas dans le jeu de Miranda, parce que cette chère maman, quand on s'approche de son fils, se met à menacer tout le monde, naturellement. Je parle en connaissance de cause parce qu'elle a menacé mon frère et moi de nous faire emprisonner, si on venait à parler à son fils... Se met-il à avoir un court sourire innocent.
Maintenant, regarde au final, elle me considère comme son fils, donc soit patient et prend sur toi. Pour finir Tyrone, on sait que un problème entre 2 femmes ne sont pas tes problèmes, parce qu'au final...
- Ouais, je m'en souviens, le Festival AE ! Se souvient Tyrone, en ayant une expression rieuse.
- Ouais le festival AE... Lui fait-il un clin d'œil, avant de poser la question ultime.
Donc nous pouvons commencer à planifier le plan ou vous voulez vous battre entre vous ?
- Tu as raison frérot, je te suis !
- Moi aussi, je suis d'accord avec toi, faut pas qu'on se divise. Avoue Savannah, en s'éloignant de Miranda et en soutenant les propos de James.
- Merci et toi Miranda ? S'intéresse James, en se tournant vers sa direction.
- Hum... D'abord, je te rappelle que si je t'ai menacé, c'est parce que je ne voulais pas que tu influences négativement mon fils et que la Russie puisse nous localiser à travers les activités illégales de ton frère. Argumente Miranda, toujours excédé, en ne répondant surtout pas à James, puis elle part à la fin de sa phrase dans une autre pièce, en les laissant seuls.
- En faisant le lien, je comprends mieux, maintenant, pourquoi tu ne voulais pas que je le fréquente, mais tu ne réponds pas à ma question, MIRANDA ? Crie-t-il pour qu'elle l'entende, alors qu'elle vient de fermer la porte derrière elle.
- Laisse tomber, elle accepte. Interfère Tyrone, qui se lasse du comportement de sa mère.
Juste elle n'aime pas avouer quand quelqu'un a raison et surtout quand elle a tort.
- Bien ! Laisse couler James, avant de faire une requête à Tyrone.
Et il faut que je te parle, avant d'élaborer ce plan.
- Euh... Et moi, je fais quoi ? Parce que ta mère est partie se réfugier et vous deux, vous allez discuter. Se demande Savannah, qui se sent un peu isolée.
- Tu peux manger ? Lui propose Tyrone, en haussant les épaules.
- Bon plan ! Avoue Savannah, en se dirigeant vers le frigidaire.
Mais faites pas des messes basses sur moi, j'ai les oreilles sensibles et qui sifflent facilement.
Tyrone, lui lève son pouce, en se déplaçant avec James vers le salon, pour parler tranquillement, mais Randi, avec Magnus et Quelot, rappliquent derrière Tyrone, en les suivant.
- Quand je dis que mon chouchou est le meilleur.
- On a compris que tu aimes James. Prononce Magnus, qui semble exaspéré, par les mots de Randi.
- Tu es jaloux Magnus ? Tu ne veux pas admettre que James est courageux. Regarde l'audace qu'il a eue face à Miranda, toi-même, tu n'aurais pas eu cette audace. Lui démontre Randi, mais Magnus observe Quelot, dans le but d'avoir du soutien.
- Arrête de me regarder comme ça, elle n'a pas tort. Même moi, je n'aurais pas osé.
- Et vous trois, s'adresse Tyrone mentalement à Quelot, Randi et Magnus.
Vous n'en avez pas marre de parler depuis tout à l'heure ?
- Tu nous entendais ?
- Oui, mais je faisais abstraction de vos bêtises, Magnus. Lui dévoile Tyrone, avant de lui faire une réclamation.
Est-ce que je peux avoir plutôt Zachary, parce que j'ai aucune envie de vous voir les Gossip Girl.
- Je t'emmerde, petit con ! L'insulte Magnus, avant de s'adresser à Magnus et Randi.
Et vous, vous ne dites rien ?
- Je ne porte pas d'importance à ce gamin. Bonne journée ! Se tire Quelot, subtilement, accompagné de Randi, qui part aussi, en lui faisant un haussement d'épaules.
- Hum... Lui fait-il un coucou de la main, avec un sourire hypocrite, qui force Magnus à partir et Tyrone, ensuite, répète dans sa tête.
Zachary ?
- Oui ! Apparait, ensuite, Zachary, à ses côtés.
- Enfin, dis-moi, tu penses quoi du plan de James ?
- En théorie ça peut fonctionner, mais c'est une théorie et je ne l'ai jamais pratiqué, donc...
- Tu penses qu'on a combien de chance de réussir ce plan ? S'obstine Tyrone avec Zachary.
- Disons 30%, car une cage de faraday est faite pour protéger la nuisance électrique qui se disperse à l'extérieur...
- Oui, oui, je sais les effets d'une cage de faraday... Merci !
- Et tu m'écoutes ? James dérange, soudainement, Tyrone dans ses pensées avec Zachary.
- Désolé, rejoint-il James qui est déjà posé sur le canapé, alors qu'il est debout pour parler à son esprit.
Je parlais avec Zachary de ton plan ?
- Ah oui, j'ai oublié encore tes esprits... Se gratte-t-il les yeux, ayant toujours du mal, avec le fait que son ami cohabite avec des esprits.
Ok, et il en pense quoi, ton Zachary ?
- On est foutu !
- A ce point ? Ouvre-t-il grandement les yeux quand Tyrone lui avoue cela.
- Oui, mais disons, que c'est mieux que rien ! Il m'a dit 30% de réussite. Mais voyant que son ami commence à douter, il revient sur la raison de pourquoi ils sont allés dans le salon, pour discuter seul à seul.
Sinon, à toi, de quoi tu veux me parler ?
- Ah oui ! Sort-il son téléphone de sa poche.
Regarde ! Lui montre-t-il quelque chose à travers l'écran de son smartphone.
- Tu me montres quoi ?
- C'est ça, le plus intéressant, laisse-moi t'expliquer frérot ! Hoche la tête Tyrone, en écoutant James qui lui explique ce qu'il lui a montré.
VII
A l'abbaye, le prêtre Kanté attend, avec une attitude embarrassante, placé dans la salle où tous les membres du clergé ont été convoqués, la veille. Dedans, où ils sont tous installés dans un silence studieux, ils entendent le cardinal, ayant repris sa place sur le support élevé, pour leur évoquer :
- Maintenant que vous êtes tous présents, qui veut commencer sa confession ? Mais personne ne lui répond pas, tous silencieux, en cherchant du regard qui veut parler le premier. Seul le prêtre Kanté n'agit pas comme eux.
Ah bon ? Personne ne veut parler ! Bien, c'est donc comme à l'école, je vais désigner quelqu'un au hasard... Puis le cardinal, dans toute sa splendeur, porte son regard directement sur Kanté, qui est placé au milieu de l'assemblée.
Disons le prêtre Kanté !
- Je laisse ma place à d'autres, Cardinal Denz.
- Vous faites le timide, mon père Kanté ?
- Moi, je veux bien commencer ! Se lève timidement, un vieil homme.
- Dommage, j'aurais bien voulu commencer par vous mon père Kanté... Se montre déçu le Cardinal.
Mais bon, évêque Michel, à vous l'honneur.
- Bon... Alors... j'avoue, il y a 3 ans, j'ai rencontré un enfant dans ma paroisse, qui se sentait tourmenté par les violences que procurer son père sur sa mère... Donc on en a parlé pendant des mois. Puis un jour, il m'a touché le genou... Et... J'ai commencé à ressentir quelque chose de bon... J'ai été tellement gêné donc j'ai changé tout de suite de région. Mais je suis retombé sur un autre enfant et là, ça a été...
- STOP ! Se lève le prêtre Kanté, furieux, en ordonnant à cet évêque, avec son doigt pointé sur lui.
STOP, vraiment !
- Qu'est-ce qu'il y a mon père Kanté ? Vous êtes gêné par la situation ? Pourtant...
- STOP ! J'ai dit ! Répète-t-il, mais en s'adressant cette fois-ci au cardinal, avec la même fureur.
- Vous êtes sûr que vous voulez en arriver là ? A en subir les conséquences ? Demande le cardinal, qui amène l'évêque Michel, à se rasseoir, gêné d'être interrompu par le prêtre Kanté.
- Vu les têtes de certains des prêtres ici, oui, je suis sûr. Mais je vous propose mieux Cardinal ?
- Ah bon ? Quoi de mieux ? Est intéressé le Cardinal Denz, en croisant ses jambes et en joignant ses mains.
- Mon histoire... Dans sa globalité ! Lui propose le prêtre Kanté, au milieu de tout le monde.
- J'accepte... On vous écoute tous, mon père.
VIII
Dans une petite ville de l'Ouganda, où sont construits de nombreuses maisons rurales typiques, faites de briques de boue, fabriquées à la main, composé d'argile locale et de sable, avec des cultures agricoles autour, se tient une église, en plein milieu de ce village de la savane. Célébrant la fin d'une cérémonie religieuse, tous les paroissiens y sortent, en saluant le prêtre de cette église, qui se révèle être Kanté. Celui-ci, 10 ans après avoir tué Nasiche, son père adoptif, afin d'être libre et de devenir prêtre, à présent. Fier, face à l'entrée de l'église, il admire ses fidèles, satisfait de lui-même.
- Alors petit frère, content de ta messe ? Débarque sa grande sœur, à sa gauche, en le regardant de haut en bas.
- Clairement, je me sens tellement bien, Djelfa. Je ne te remercierais jamais assez d'avoir été aussi patiente avec moi et d'être devenu ce que je suis.
- Je t'avais dit que ton passé ne te définissait pas.
- Tu avais raison. Hoche-t-il faiblement la tête, en accord avec sa sœur.
Ça fait 5 ans que je suis prêtre et j'adore ma vie.
- Je sais. Acclame Djelfa, avec un léger sourire.
- Bonjour, mon père ! Se manifeste un simple homme, habillé de manière décontracté, avec une balafre, au niveau de la joue droite.
Excusez-moi de vous déranger, puis-je vous parler ?
- Bien sûr, on se voit après ma sœur. Délaisse-t-il sa sœur, pour s'entretenir avec l'homme balafré.
Venez à l'intérieur, mon fils.
- Je vois que tu ne te souviens pas de moi ? Mon frère. L'interroge l'homme balafré, alors qu'ils entrent à l'intérieur de l'église pour s'asseoir.
- Euh... Excusez-moi, mais non. L'analyse-t-il du regard, en s'asseyant sur l'un des nombreux bancs.
- Donc tu pars dix ans et tu reconnais plus tes frères.
- Oto ? Semble-t-il le reconnaître, celui, avec qui il a été enfant soldat dans sa jeunesse, au sein du groupe de Nasiche.
- Ta mémoire n'est pas mauvaise alors Swaibu... Enfin, Prêtre Kantô.
- Mais tu m'as retrouvé comment ? Aborde-t-il, face à Oto, un comportement défensif.
- Par hasard, je t'ai vu, il y a cinq jours, et je voulais confirmer si c'était bien mon ancien frère soldat qui est devenu prêtre.
- Et oui, le changement m'a complètement épanoui, comme tu peux le voir. Lui montre-t-il, autour de lui, l'ensemble du chœur de l'église.
- Je le vois, je le vois bien... Sourit-il, en regardant l'intérieur de l'église.
- Et toi alors ? Tu as l'air d'être bien ? Tu es devenu quoi ? S'intéresse Kanté, avant de comprendre.
Attends, ne me dis pas que tu es toujours...
- Non, je suis plus un enfant soldat vu que je suis un adulte... Blague-t-il, avant d'être sérieux.
Mais grâce à toi, j'ai pu prendre le commandement de nos troupes et je gère les nouveaux enfants soldats. Kanté, apprenant cela, s'irrite presqu'en serrant du poing.
Toujours ce regard sombre, qui n'a peur de rien. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'attaquer.
- Alors tu es venue faire quoi ici Oto ?
- Tu sais, se met à narrer Oto, en détendant ses jambes, comme-ci de rien n'était.
Tu es devenu une légende, le seul homme qui n'a pas eu peur de tuer de son chef et de se libérer. Avant, et même aujourd'hui, personne n'avait osé faire ça. En tout cas, sans se retrouver en vie, l'heure qui suivait la mort de son chef. Mais toi, tu y es arrivé, en faisant une innovation et en échappant à tous les hommes du LRA.
- Que veux-tu Oto ? Ou je te fais dégager. Se lève-t-il, avec de mauvaises intentions.
- Quand tu es parti, les amis de notre père t'ont cherché sans te trouver et tu as réussi à te cacher jusqu'à t'oublier. Mais si je leur dis que tu es là, ils te tueront.
- Tu me menaces, c'est ça ? Fronce-t-il les sourcils, en l'observant.
- Non, je veux te proposer un deal... Reste-t-il sans effet, face à l'énervement que met en avant Kanté.
Vu que tu es prête, je sais que les vols d'avion, que l'église planifie, ne sont pas contrôlés par la douane et je veux que tu prennes mes cargaisons pour les envoyer dans l'Europe.
- Comment tu sais ça ?
- Ce n'est pas la question Swaibu, vas-tu le faire pour moi ?
- Je m'appelle Kantô et pourquoi, je ferais ça ? Lui demande Kanté, intrigué par sa proposition.
Ton moyen de transport ne te rapporte plus...
- Disons que je préfère la certitude à la qualité. Déclare Oto, en se levant, avec un court sourire machiavélique.
- Et ben... Tu peux aller te faire voir, parce que je ne vais jamais accepter ça.
- Tu es sûr de toi ? Assumeras-tu les conséquences ? Répète-t-il à Kanté, en lui montrant son église.
- C'est vraiment à moi que tu portes des menaces ? Attrape-t-il le col d'Oto, violemment.
- Je n'aurais jamais cru que tu m'attaquerais dans une église... Repousse-t-il les mains de Kanté.
Mais oui, c'est une menace et prépare-toi, parce que tu regretteras de ne pas avoir aidé ton ancien frère. Surtout que c'est le seul service que je te demande et que je te demanderais.
- Menace-moi et tu reverras le démon que tu as connu. Puis Kanté pointe la porte, avec son index.
Tu peux partir maintenant, je te conseille de m'oublier et moi, je te pardonnerais pour tes propos injurieux, au sein de la maison de Dieu.
Puis son ami part, en se moquant presque de lui, avec la main levée pour signifier son départ, mais le prêtre Kanté le fixe, avec une haine profonde. Quand Oto est parti, Kanté se tourne vers la croix, en s'agenouillant :
- Seigneur, ne me faites pas retomber dans mes démons, je vis pour vous, je ne peux plus et je ne veux plus tuer des gens, après avoir eu votre bénédiction et votre pardon... Alors, aidez-moi, protégez mon entourage. Oh, s'il vous plaît, mon dieu, protégez moi... Prie fortement Kanté, en lâchant une larme, et fermant les yeux une bonne minute.
Le lendemain, toujours à l'église de ce village, après la fin d'une nouvelle messe, Kanté veille sur le départ de ses paroissiens, avec de l'inquiétude dû à la menace d'Oto. N'étant pas serein sur son faciès, sa grande sœur, qui le remarque, vient vers lui et se renseigne :
- Tu étais dispersé lors de ta messe ?
- Un peu... Désolé. Répond-il, sans trop regarder sa sœur, préférant surveiller les routes.
- Après ton entrevue avec l'homme d'hier, tu étais que dans tes pensées ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Les fantômes du passé, mais... Puis il se concentre et remarque, face à lui, deux pick-ups qui font énormément de bruit, en réalisant des tirs de sommation. Avec un regard obscur, il lui ordonne :
Rentre dans l'église et cache-toi ma sœur. Mais entendant la panique dans la voix de son frère, elle se fige, alors il lui répète, en hurlant.
TOUT DE SUITE DJELFA !
Alors qu'elle se presse pour rentrer dans l'église, les pick-ups arrivent devant l'église avec des hommes et des enfants munis d'armes d'assaut. Son ancien ami, Oto, sort par la portière avant, du côté passager, pendant que toutes les personnes armées, dont les enfants, l'encerclent.
- Alors mon père, tu as bien dormi ? Salue-t-il Kanté, d'un ton sournois.
- Que fais-tu ici, Oto ? S'approche Kanté de lui, pour lui faire face.
- Tu le sais !
Je veux ma réponse ! DONC ? Se regardent-ils droit dans les yeux, mais Oto, remarquant qu'il n'a pas changé d'avis, lui émet.
Bien, j'en suis désolé pour toi.
- Tu vas...
- Non, mon ami, je ne te tuerai pas ! Ne bouge pas et admire. Pose-t-il ses mains sur l'épaule de Kanté, en ordonnant à ses hommes.
Tirez !
- Quoi ?
Et pendant qu'ils commettent ces tirs contre l'église, Kanté, paniquant pour sa grande sœur qui est à l'intérieur, se dégage de l'emprise d'Oto et se jette sur eux pour les empêcher de tirer, mais il reçoit un coup de cross, de la part d'Oto, derrière le crâne, qui l'évanouit immédiatement.
Se réveillant brusquement, quelques secondes après, Kanté se souvient immédiatement des tirs commis par Oto et ses hommes. Se levant expressément, il découvre son église, qui est en flamme, puis il entend Oto, qui fuit le lieu avec son équipe :
- Voilà les conséquences de ton refus, je reviendrais mon père !
Mais Kanté n'en prend pas compte et se préoccupe que de sa sœur, à l'intérieur. Fonçant dans l'église en feu, après avoir fracassé, avec son pied, la porte, il place sa main sur sa bouche, en entrant dedans, et avance, avec soin, en criant :
- DJELFA ? DJELFA ?
Réponds-moi, s'il te plaît ! S'IL TE PLAÎT... Subitement, il la trouve, par terre, empli de balle, saignant abondamment. Celle-ci essaye d'appuyer sur ses plaies par balle avec ses mains, mais elle a trop d'hémorragie et de blessure. Respirant à peine, elle tente de parler, mais n'y arrive pas. Kanté, entre la haine et la tristesse, émet ces quelques mots :
Non, pas toi !
- Ecoute-moi...
- Je t'écoute ! Se met-il à genoux pour l'écouter, alors que le feu ne cesse de grandir dans l'Église et commence à rendre difficile sa respiration.
- Reste toi-même... Change... Le monde...
Juste, après ces derniers mots, Djelfa ferme les yeux et se laisse emporter par la mort. Provoquant un choc, Kanté se met à pleurer avec des yeux, empli de rage, avant de se reprendre vite dans cette fumée, après avoir décidé de prendre sa sœur pour la sortir pour ne pas être asphyxiée.
Deux jours après, lors de l'enterrement de la sœur de Kanté, dans un cimetière, celui-ci, debout, avec des lunettes de soleil, en tenue ecclésiastique, face à son cercueil, écoute le prêtre qui parle pour elle durant sa cérémonie :
- Djelfa Kingto, notre sœur bien-aimée est partie trop tôt à cause de la haine de notre peuple et c'est notre innocente sœur qui en a subi les conséquences. Pose-t-il ses mains sur le cercueil de Djelfa.
Aujourd'hui, on nous demande de ne pas agir, de laisser ces monstres agir, sans sanction. Je vous le dis, j'ai de la rancœur, j'ai envie que ces meurtres et ces actes s'arrêtent, mais les voix du seigneur sont impénétrables. Et comme a dit Luc, « Dieu ne sera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit et tardera-t-il à leur égard ? ». Se met-il à hausser la voix, pour mieux se faire entendre.
Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Alors soyez patient parce que tôt ou tard, ils récolteront ce qu'ils ont semé et comme l'a dit Deutéronome : « A moi la vengeance et la rétribution, quand leur pied chancellera, car le jour de leur malheur est proche et ce qui les attend ne tardera pas. »
Kanté, totalement subjugué par son discours, enlève ses lunettes de soleil pour essuyer ses yeux et passe d'un regard attristé à un regard acharné. Après la cérémonie et le corps de sa sœur sous terre, Kanté se retrouve seul face à la pierre tombale, avec une larme qui coule, à nouveau, mais avec ce même regard sombre. Alors qu'il constate qu'elle est enterrée près de leurs parents, soudainement le prêtre, qui a célébré l'enterrement de Djelfa, arrive derrière lui et lui déclare :
- Comment allez-vous mon frère Kantô ?
- Pas aussi bien qu'on le voudrait.
- C'est normal, la mort d'un proche ne rend jamais joyeux. Pose-t-il sa main sur son épaule, en guise de geste attendrissant.
- Comment on a pu en arriver là ? S'énerve Kanté, en ayant un regard de plus en plus furieux, face aux tombes de sa famille.
Elle ne méritait pas ça... Ils ne méritaient pas ça... J'ai...
- Ce n'est pas votre faute, vous savez mon frère, le monde est ce qu'il est, malheureusement. On y vit dedans, mais on doit accepter ce qu'il est. Dieu l'a créé avec ses qualités et ses défauts, il nous demande de suivre des règles, mais tous ne décident pas de les respecter.
- Alors que faire ?
- Nous ne pouvons qu'attendre et laisser, l'avenir nous le dire. Suppose le prêtre à Kanté.
- Je vais vous dire quelque chose, mon frère... Retire-t-il la main du prêtre pour s'agenouiller et toucher la pierre tombale de sa sœur.
Ma sœur est morte parce que j'ai décidé de reposer mon avenir sur un Dieu qui ne fait que m'écouter. J'espère que là, il m'écoute parce que je vais rendre honneur à ma sœur à travers lui.
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
- Mon frère... Comme vous l'avez dit, les voix du seigneur sont impénétrables. S'en va-t-il, avec cette détermination dans son regard, en laissant sceptique le prêtre.
IX
- En position ? Demande James, posté devant son ordinateur, à l'intérieur de la planque de Miranda, avec une oreillette sans fil.
- En position ! Déclare Tyrone dans un bâtiment, avec la bouteille en plastique, contenant la mini-antenne, près de la place de la concorde, juste à quelques mètres de l'ambassade des USA.
- En position ! Répond Miranda, habillé en tenue sombre, avec une capuche, tenant elle aussi la bouteille, positionnée sur un trottoir.
- En position ! Dit également Savannah, près d'un petit parc sur l'avenue Gabriel, dans les mêmes conditions qu'eux.
- Bien, c'est le moment. Les trois mousquetaires, c'est à vous !
Miranda, Savannah et Tyrone, posent en même temps, la bouteille en plastique, par terre. James, qui vérifie sur son logiciel si les antennes fonctionnent, entre les paramètres sur l'ordinateur et déclare :
- Tyrone, j'ai besoin que tu décales la bouteille sur la droite... Tapote-t-il sur son clavier, avant d'enchainer.
Savannah, rehausse là et Miranda, je veux juste que tu me le fixes, il bouge trop.
- Ce n'est pas facile, précise Miranda, qui doit se mettre à genoux, par terre pour l'empêcher de bouger.
Je te rappelle que je suis sur le trottoir et que tout le monde me voit, je peux me faire repérer à cause de toi.
- Alors fait vite ! Lui conseille James, qui entre, à nouveau, des codes sur son ordinateur.
- Tu oublies à qui tu parles toi ?
- Maman, écoute-le et fais-le. Intervient Tyrone, qui a fini d'exécuter l'ordre que lui a donné James.
On sait que tu es une grande femme.
- Arh ! Les jeunes de nos jours... Enonce Miranda, en finissant, qui provoque un léger rire chez Savannah, sans qu'on le perçoive. Malgré tout, Miranda lui fait cette reproche :
Je vous ai entendu Mademoiselle Tush.
- Ah bon ? Surjoue Savannah, pour se moquer d'elle, pendant qu'elle hausse la bouteille, mais subitement, elle se retourne, en entendant un bruit étrange...
Euh... James ? Je crois que je suis suivi, je sens une présence depuis.
- Non... Change-t-il d'onglet sur son ordinateur, pour savoir si elle est prise en chasse.
Je ne remarque rien, mais je peux revérifier.
- Oui, s'il te plaît... Merci James
- Et après, regarde si c'est bien positionné, s'il te plaît. Survient Tyrone après Savannah, intrigué par le rez de chaussé de ce bâtiment, qui est fastueux et très élégant.
Je n'aime pas ce bâtiment, c'est un peu trop chic pour moi.
- Moi aussi, tu peux regarder ? Parce que j'ai l'impression que je suis la plus exposé et je sais que je suis forte, mais je ne suis pas invincible. Ajoute Miranda, tendus d'être là-bas, comme cible à abattre.
- Oui, oui et oui... James, oppressé, travaille vite sur leur positionnement pour les libérer, au plus vite.
Vous êtes tous en position, sauf toi Savannah. Redescends-le un peu, s'il te plaît. Et, tu n'es pas suivi Savannah donc tu peux te reconcentrer, s'il te plaît ?
- Bien répondu, petit ! Soutient Miranda, les propos qu'a dits sur Savannah.
- James, tu prends un trop tes aises avec moi, je trouve. Emet Savannah, en enlevant une légère palette qui l'a permis de l'élever.
- Désolé ! Je suis un peu stressé.
- Dixit le mec qui est installé dans une maison calme.
- Ce n'est pas toi qui ne voulais pas que je sois sur le terrain pour ma sécurité. Réplique James à Tyrone, pour le contre-attaquer.
- Bien répondu ! Admet Tyrone, en ne touchant plus à sa bouteille.
- Bon James, j'ai bien mis ton truc ? A la place de faire la pipelette. Se renseigne Savannah, en plein milieu de ce parc, qui attise un peu le regard des passants, vu qu'elle est à genoux, près d'un buisson.
- Attends... Dit-il, en travaillant cela sur son ordinateur.
- Il ose nous dire ça, alors qu'on est dehors... Inspire Miranda, de façon péjorative, contre James, debout contre un mur, en évitant le regard des passants pour ne pas se faire repérer.
Ce jeune homme arrive à m'exténuer juste en parlant.
- C'est bon ! Il est en place... Ils sont tous en place ! GENIAL ! Se réjouit James, en sautant.
- Est-ce que tu es sûr ? Demande Tyrone à James, après qu'un habitant de l'immeuble passe devant lui, en le regardant vaguement.
- Oui, j'ai la localisation de la tablette et j'ai réussi à caser la cage de faraday. C'est sûr, il n'y a que moi qui peux y avoir accès.
- Non, je te parle de la certitude que tes antennes resteront en place jusqu'à demain minimum ? Reformule Tyrone, saturé de ce lieu.
- Maintenant que j'ai obtenu la synchronisation et la localisation sur la cage, si une des antennes est en place, j'y aurais accès quoi qu'il arrive, donc vous pouvez rentrer.
- Parfait parce que je me sens observer, ici ! Formule Tyrone, en sortant du bâtiment.
- Moi aussi, je veux rentrer. Exprime Savannah, en ayant l'impression qu'on la surveille encore.
- Bien ! Se déplace Miranda de ce trottoir, en direction du métro de la Concorde, avec un pas serein.
Suivez bien vos itinéraires, pendant que moi, je vais aller nous créer un nouvel avantage, mais surtout fais attention à toi, mon lapin. Même toi, la garce.
- Hum... Soupire Savannah après le mauvais surnom que lui a donné Miranda.
- Vois les bons côtés, elle pense aussi à toi. C'est un progrès. Accentue James, en souriant, après avoir mangé un petit biscuit.
- Merci alors ! Remercie, presque de force, Savannah, en sortant du parc.
- Bon, faites gaffe, sérieux ! Répète, d'un ton sérieux, Miranda.
- T'inquiètes ! Lui déclare Tyrone, qui sort du périmètre de l'ambassade des USA.
X
- Voilà mon histoire, raconte le prêtre Kanté à toutes les personnes présentes lors de la séance confessions, qu'a instauré le Cardinal Denz, pour savoir si les membres du clergé français ont commis des délits et des crimes, au sein de l'abbaye de Lérins.
Contrairement, à beaucoup d'entre vous, je suis né dans la réelle pauvreté et dans la misère. Je suis né sur une terre de richesse, où 80% de la population sont tous pauvres. Mais je ne suis pas que né dans la pauvreté, mais aussi dans le sang meurtri de mes parents... Attire-t-il, l'écoute et l'attention des membres présents dans ce lieu, même celui du Cardinal Denz.
Ensuite, j'ai été élevé, sans le savoir, par le tueur de mes parents. Cet homme et sa femme m'ont élevé de la pire des façons, sans amour, ni sympathie, mais avec des coups, des brûlures et des meurtres. Toute mon enfance reposait sur cela : tuer des gens pour mon soi-disant père... Exprime-t-il de la tristesse dans sa voix, toute en plaçant un silence autour de sa narration.
Jusqu'au jour où j'ai rencontré ma sœur qui m'a reconnu grâce à ma marque de naissance. Sourit-il, en repensant à elle.
Elle m'a montré la voix du seigneur, elle m'a fait connaître la paix et la bienveillance, en me forçant à me libérer de mon faux père. Après ça, je suis devenu prêtre, c'était le meilleur moment de ma vie... J'ai procuré tellement de bonheur avec des mariages, des baptêmes, contrairement à ma jeunesse où j'ai donné la mort à des gens innocents. Mais un jour, j'ai revu un ancien « ami » quand j'étais enfant soldat... Joue-t-il avec sa voix, en accentuant sur le mot ami.
Celui-ci est venu pour que je retourne dans mes démons. J'ai refusé, bien évidemment, mais là-bas, quand tu refuses, ils ne partent pas, en acquiesçant. Alors il l'a décidé de brûler et détruire mon église sans savoir que ma sœur était dedans...
- Et alors ? Mon père, c'est quoi le plus croustillant dans cette histoire ? Souhaite savoir le cardinal.
- Avant de continuer, demande impérativement le prêtre Kanté, en ciblant quelques prêtres.
Je vais déjà demander au père Simon, au père Bayle, à lui là-bas, à vous et à vous de sortir d'ici.
- Et... Et... Pourquoi ils ne vous écouteraient pas mon père ? Se lève le cardinal, inopinément, en entendant la requête du prêtre Kanté.
- Parce que je l'ai décidé. Regardez votre téléphone, mon cher cardinal. Lui propose le prêtre Kanté, calmement, sans se montrer hautain.
- Comment ça ?
- Je vous en prie, sortez-le et admirez ! Articule le prêtre Kanté, avec une voix plus rigide.
Le cardinal, ainsi, sort son téléphone, inquiet, par l'exigence du prêtre Kanté. Son visage se décompose, face au téléphone, en regardant de plus en plus l'écran. Les expressions de son visage se resserrent et il lui demande naturellement, en serrant les poings :
- Comment avez-vous pu ?
- Je vous raconterais mes secrets après, mais laissez ces 5 prêtres que j'ai cité de sortir, s'il vous plaît Cardinal ? Répète le prêtre Kanté, alors que tous les autres membres, présent, se trouvent perdus par la situation.
- Euh... Sortez, messieurs. Tous se jettent des coups d'œil, avec des airs inquiets, puis le cardinal établit par son regard, qu'ils ne bougent pas, alors il se met à crier sur eux.
VOUS N'AVEZ PAS COMPRIS QU'IL FAUT QUE VOUS SORTIEZ ? ESPECE DE...
- Vous êtes tendus Cardinal. Dis donc ? Prend acte le prêtre Kanté, pendant que les prêtres, qu'il a cité, sortent de cette pièce.
- Je vous emmerde !
- Avant qu'on en arrive là Cardinal, je vais finir mon histoire. Emet-il, après que les prêtres soient partis et que les portes soient bien fermées par les hommes du Cardinal, présent.
De retour à l'Ouganda, après la cérémonie en mémoire de Djelfa, dans un des camps du LRA, ce groupe fanatique composé d'enfant de soldats, deux hommes, armés de lourd fusil d'assaut, en pleine nuit, surveillent le périmètre et discutent ensemble :
- Je commence à en avoir marre de ces conneries.
- Tu es qu'au début et tu te plains.
- Je viens juste pour subvenir à mes besoins.
- Et ben prépare-toi à... Soudainement, un des deux hommes décèle un bruit qui semble étrange.
Mais c'est quoi ça ?
- Tu crois que c'est... Aiguille-t-il son regard dans l'obscurité pour découvrir d'où provient ce bruit.
- Prépare ton arme ! Lui ordonne son partenaire.
Puis ils découvrent que c'est une voiture qui fonce sur eux, mais ils esquivent à temps. Cette voiture, qui atterrit sur la clôture, pousse les deux hommes à aller voir à l'intérieur et ils n'y voient personne. Etonné, ils se regardent, de manière interrogative, mais reçoivent soudainement des balles en pleine tête. Kanté sort de l'ombre, subtilement, vérifie si le premier homme est bien mort, puis remarque qu'un des hommes agonise dans son sang. Celui-ci, avec le peu de force qu'il a, le supplie, en levant les mains, mais Kanté lui tire dessus, en pleine tête. Il prend, ainsi, leur arme sur lui et se met à courir.
Sortant des grenades neutralisantes, face à une grange, il les balance dedans par une fenêtre où il y a plus d'une trentaine d'enfants qui dorme. Entendant le bruit des grenades qui sort des fumigènes, les plus vif des enfants se dirigent, consécutivement, vers la sortie, mais Kanté a bloqué leur sortie en ayant mis une barre de fer sur les poignées. Tous évanouis, à cause du gaz, des hommes armés viennent surveiller et découvrir ce qu'il a fait. Après avoir laissé la fumée se dissipait, ces 4 hommes vérifient si les enfants vont bien, mais un autre homme débarque et les avertit :
- Monsieur, on a attaqué nos hommes qui surveillaient cette grange.
- Comment ç...
Mais avant qu'ils finissent sa phrase, les balles retentissent et touchent d'abord l'homme qui vient d'arriver. Par la suite, les 4 autres hommes, qui sont à l'intérieur de la grange, se font tirer dessus, sauf celui qu'il semble être le chef. Surgissant derrière lui, avec le peu de fumée qui reste pour le dissimuler, Kanté pointe son arme sur lui, alors qu'il est à terre, avec une balle dans la jambe, et il lui déclare :
- Tu te souviens de moi ?
- Swaibu ? Reconnait-il sa voix, en voyant partiellement son visage.
- Tu as bonne mémoire !
- J'ai cru que tu étais mort ? Se met-il à éprouver de la peur.
Tu ne vas pas me tuer ?
- Non, je ne suis pas mort et je suis toujours vivant, mais toi, je vais te tuer.
Lui tirant dessus entre les yeux, sans hésitation, il se dirige, ensuite, dans la propriété centrale du camp où tous les hommes, armés, sont prêt à recevoir Kanté. Dans un couloir où ils sont tous en ligne, ils reçoivent une grenade explosive, sorti de nulle part, qui s'active directement en touchant le sol.
Cela cause ainsi un souffle qui crée une onde de choc et les propulse contre le mur, ainsi Kanté déboule par la grande porte et se bat avec ce qui reste. Associant, technique de combat à main nue et tire de fusil d'assaut, il évince deux hommes, mais Kanté se fait aussi tirer dessus. Une à la jambe et une à l'épaule, cela ne lui procure aucune douleur et il tue facilement le reste des hommes. Arrivant dans l'endroit, où se cache Oto, celui-ci tire sans regarder contre la porte, parce qu'il l'a vu s'entrouvrir, alors qu'il est accompagné de deux femmes, apeuré sous la couverture. N'ayant plus de balle, il tente de recharger son arme, mais il reçoit une balle, inopinément, dans le genou, tombant à terre. Kanté, arrivant majestueusement, dans sa chambre, tue les femmes présentes, en leur tirant en pleine tête, avant de retirer dans le bras d'Oto. Par terre, criant de douleur, Kanté se rapproche de lui, en éloignant le fusil d'Oto.
- Aiiiiiiiiiiiiiiiiie Salopard ! Tu as réussi à tuer tous mes hommes ? BRAVO ! Gémit-il, en disant ça.
- Tu n'as pas mon niveau, je peux et j'ai tué tout le monde.
- Et tu crois que ça va changer quelque chose ? Gémit fortement Oto, à terre, en appuyant sur sa blessure au bras.
Le monde, dans lequel on vit, repose sur nos actes. Demain un autre prendra ma place et si tu le tues, un autre le reprendra. Il y aura toujours quelqu'un pour prendre la succession de nos actes.
- Ce ne sont pas les autres qui m'intéressent. Ce sont, plutôt, tes hommes et toi.
- Ah ouais ? Laisse-moi te raconter une histoire, raconte-t-il, en ayant du mal à parler, à cause de la douleur et l'arme pointée contre lui.
Quand tu es parti, des hommes, plus dangereux, que Nasiche ont pris la succession du camp... C'était bien pire qu'avec lui. On a subi des tortures, nous les enfants, si on ne marchait pas droit et ta mère... Ta super mère que tu as laissée en vie, aussi... Ben, vu que tu l'as laissé en vie, elle a été torturée, violée, séquestré, tous les jours pour t'avoir laissé partir et elle est morte de cela.
- Je ne suis pas responsable des actes d'autrui. Affirme Kanté, en apprenant que sa mère adoptive a subi cela.
- Au sens propre, oui, mais tu as une dette pour les morts que tu as causés par ton acte égoïste... Et maintenant, tu veux m'en vouloir... POURQUOI ? Hausse-t-il la voix, alors que la douleur lui semble insurmontable.
Pour une putain d'église !
- TU AS TUE MA SŒUR DANS CETTE EGLISE ! Lui tire-t-il à nouveau dans le même genou où il est blessé.
- AIIIIIE ! Hurle Oto, de douleur.
Espèce d'enfoiré ! Mais ensuite, il observe Kanté, qui est à la fois, furieux, blessé, sanglant faiblement, mais aussi triste.
Tu avais une...
- C'est le seul truc à quoi, tu penses ? Se baisse-t-il pour mettre le canon de son arme contre son cœur.
- Attends... Attends... Attends... Regarde dans la cargaison là-bas ? Pointe-t-il du doigt.
- Et pourquoi je regarderais dedans ? Perçoit Kanté une caisse en bois.
- Il y a de l'argent et des armes par centaine dedans, je te donne tout pour me faire pardonner, mais ne me tue pas. Le supplie-t-il, en versant une larme.
En plus, tu ne sembles pas triste que notre mère soit morte, comme-ci tu le savais.
- Je le savais, et je lui ai rendu hommage en étant prêtre. Et pour tout te dire, tu mérites pire que la mort, mais qui suis-je pour en juger mon ami. Je te dirais juste... Appuie-t-il sur la détente de l'arme pour le tuer définitivement.
Vas en enfer, Oto !
Regardant le corps d'Oto s'éteindre, Kanté n'éprouve aucune peine à le voir dans cet état. Décidant d'aller voir la cargaison que lui a montrée Oto, il l'ouvre, en ayant un regard interrogatif quand il découvre son contenu.
- En résumé... Le prêtre Kanté, de retour à la réalité, ayant raconté son histoire à tous les membres du clergé, présent, en se souvenant de ce souvenir douloureux.
J'ai tué tout le monde parce qu'ils ont tué ma sœur. Mais sa mort et les morts que j'ai provoqués m'ont ouvert l'esprit, surtout par rapport à la phrase qu'il a dite.
- Que si vous le tuez, quelqu'un le remplacera ? Demande le prêtre, qui n'a pas fini de raconter son délit avant que Kanté l'interrompe.
- Exactement, vous méritez une récompense, mon père. Puis il lui tire dessus avec une arme qu'il a dissimulée dans son dos.
Tout le monde, effrayé, se met à courir ainsi vers la sortie, mais la porte s'ouvre avec une dizaine d'hommes d'armée et, subitement, des prêtres imposteurs enlèvent leur soutane pour sortir des armes contre les autres membres du clergé. Obligé d'aller se rasseoir, par la menace des hommes de Kanté, celui-ci poursuit.
Désolé, mais vous allez tous rester ici... Je n'ai pas fini de raconter mon histoire. Je reprends, à ce moment-là où j'ai pris conscience que le mal allait toujours être présent dans ce monde et que jamais il allait disparaître. Dieu, lui-même, a compris ça après Noé... Détruire le mal ne crée pas la paix !
Parle-t-il, en baissant le ton de sa voix, pour apporter de la mélancolie.
Donc j'ai décidé autre chose... J'ai décidé de contrôler le mal, parce que quand on y réfléchit bien, quand le bien contrôle le mal, il peut que le réduire. Mais l'homme a besoin de faire du mal et de ne pas respecter le bien. Alors j'ai créé la Constitution et, grâce à moi, depuis deux ans la Constitution a pu mettre ses plans en place pour réduire la violence et les crimes de 80% en France. C'était un long travail qui a duré 10 ans, mais j'ai réussi...
Mais vous Cardinal, vous voulez que je renonce à ça pour obéir à vos amies et à vous ? Non, je n'y crois pas... Pourquoi ? Parce que je suis quelqu'un d'influent, aussi influent que vous... Se rapproche-t-il du Cardinal, en lui tapotant l'épaule.
Vous allez tous mourir ! Les prêtres, évêques, et même vous, Cardinal... Regarde-t-il le cardinal, droit dans les yeux.
Pour une simple et bonne raison, car je suis un criminel qui déteste les violeurs, les pédophiles, mais surtout, je déteste ceux qui soutiennent ces monstres-là !
- D'accord ! Ravale-t-il sa salive, ayant peur de ce qui va se passer, avec le prêtre Kanté.
Mais pourquoi êtes venus en France ? Et ne pas rester dans votre pays pour faire votre mission.
- Ah donc, tu cherches à faire ami-ami avec moi, maintenant ?
- Oui... Affirme le Cardinal, en suant énormément, face au prêtre qui reste calme dans son attitude.
Parce que mon père Kanté, j'ai les moyens d'élever votre Constitution au niveau mondial.
- Vous ne le savez pas, mais c'est déjà fait et je n'ai pas besoin de vos amies parce que je vais vous dire... Lui chuchote-t-il à l'oreille, d'une voix douce, qui lui donne des frissons.
Ils m'avaient déjà contacté et j'ai refusé leur proposition.
- Ce n'est pas possible, on ne peut pas leur... Mais soudainement, deux prêtres crient de douleur et s'évanouissent.
- Et pourtant... Leur précise-t-il, en se frottant les mains, avec une voix imposante.
Maintenant, voilà, ce qui va se passer, vous allez tous mourir dans la souffrance parce que je vous ai empoissonné depuis ce matin avec la nourriture que vous avez mangée... Porte-t-il ainsi son regard sur les deux prêtres qui sont à terre.
Et à ce que je vois, la toxine fait effet.
Tous, à l'instant, se sentent mal ou émettent des cris de douleur provenant de l'abdomen, n'arrivant pas à parler et sentant que la mort est à leurs portes. Tous, par instinct de survie, tentent de s'échapper, mais les hommes de Kanté, les empêchent, en faisant des tirs de sommations. Par contre, Kanté tient, par gorge, le cardinal et l'admire, en train de mourir de son empoisonnement.
Le Cardinal, mort, par ce poison, Kanté lâche vulgairement son corps par terre. Décidant de sortir de cette pièce, il laisse les autres membres du clergé, mourir, surveillés par ses hommes.
Dans les couloirs de l'abbaye, Kanté, marchant sans trop de satisfaction, passe un appel téléphonique :
- Exécutif ? Tout s'est passé comme prévu ? Se trouve Monsieur Octobre, à l'autre bout du fil.
- Oui, ils sont et vont tous mourir ces enflures, sur ceux, je vous écoute Monsieur Octobre.
- J'ai des nouvelles, ils peuvent être bons ou mauvais, à vous de voir, mais ça va nous amenait des gros problèmes et on se doit de préparer notre abdication.
- Je n'aime pas ça, prononce le prêtre Kanté, en sortant de l'abbaye, pour se rendre dans une voiture avec chauffeur.
Préparez-vous, papa revient à la maison !
XI
Aux alentours de Paris, proche d'une cité en décombres, le prêtre Kanté se retrouve là-bas, au milieu de l'année 2010, moins d'un an, après avoir tué son ancien partenaire, Oto. Observant attentivement cette cité, en plissant les yeux, il entend alors qu'il est concentré :
- Prêtre Kanté ?
- Oui, c'est moi ! Se retourne-t-il, en voyant un homme, en costume, qui l'aborde.
- Bienvenue en France, mon père ! Le remercie le prêtre Kanté, en lui serrant la main.
Je me demande pourquoi m'avoir emmené ici pour notre rencontre spirituelle, afin que vous soyez le prêtre du diocèse que j'occupe.
- Disons qu'on est des enfants de Dieu... Se reconcentre-t-il sur cette cité qui le perturbe.
Voir cette cité délabrée alors qu'il y a des SDF et des gens sans habitat... Ben... Ça me motive dans ma vocation au sein de l'église. J'ai envie que la religion chrétienne ne soit pas qu'une simple religion.
- J'aime beaucoup votre mentalité, mon père.
- Merci !
- Dernière question avant de commencer l'entretien, se renseigne son confrère.
Pourquoi avoir quitté votre pays pour venir prêcher ici ?
- Disons que je pense que tout a commencé France et que tout peut prospérer ici, en l'honneur de ma sœur.
Son confrère acquiesce et lui propose de le suivre pour aller discuter.
Ainsi, le prêtre Kanté se souvient du jour où il a tué Oto, et de ce qu'il a vu dans les cargaisons. En ouvrant cette caisse, il y trouve des armes, de la drogue et de l'argent où au-dessus de la boite il y a inscrit « From France ». Tenant le couvert, avec les inscriptions, son visage s'embellit et saisit l'ampleur de la situation.
XII
L'agent de Marnes, qui sort du bâtiment de la Brigade Anticriminelle, avec une simple posture, arrive devant sa voiture, qui se trouve dans le parking sous terrain. Celui-ci, installé sur le siège avant, face à son volant, met d'abord la musique, mais au moment d'insérer la clé sur le contact, il reste figé, en levant ses yeux. Interrogatif, il se met à dire :
- Faut avoir une sacrée paire de couilles pour s'en prendre à un flic, dans sa voiture, en dessous d'un poste de police.
- Je me suis toujours demandé quand c'est une femme, on devrait dire quoi à la place de « Faut avoir une sacrée paire de couilles pour faire ceci ou cela » ?
- Miranda Hirst ! Reconnait-il la voix de la mère de Tyrone.
- Touché !
- Vous voulez mourir ? Se retourne-t-il en découvrant Miranda, posé sur les places arrière, sans arme contre lui.
Et, en plus, vous n'êtes pas armés.
- Je suis venu afin de créer une alliance aujourd'hui, Agent De Marnes. Déclare Miranda, en le surprenant, en train de prendre son arme dans son étui.
Mais je vous conseille de ne pas sortir votre arme pour qu'on soit sur le même piédestal. Vous connaissez mon pédigrée et vous savez comment ça peut se terminer entre vous et moi.
- Euh ok... Retire-t-il ses mains, de son étui, pour les mettre sur le tableau de bord, afin qu'ils soient visible.
Toute façon, ce n'est pas le meilleur moyen de faire des négociations.
- Parfois, c'est comme un gage de sécurité, Agent De Marnes. Faut comprendre.
- Moi, je ne vous comprends pas, Madame Hirst.
- Alors laissez-moi vous faire comprendre. Compte expliquer Miranda à l'agent De Marnes, afin qu'il comprenne pourquoi elle se présente face à lui.
XIII
Katia, dans une tenue très soft, marchant délicatement, dans un bâtiment où sont les studios des chaînes télévisées d'information, se rapproche vers le comptoir de l'accueil. Posant son sac à main, où elle sort une clé USB et son ordinateur, elle se présente à la réceptionniste, sur un ton imposant :
- Bonjour, je me présente Katia McGregor, j'ai des informations pertinentes dans mon PC et sur ma Clé USB qui feront de votre journal... Comment dire ça ? Être en top tendance pendant une semaine, mais je veux rencontrer votre journaliste la plus renommé.
- Ce n'est pas aussi simple madame... Déclare-t-elle, pendant Katia préfère allumer son ordinateur pour lui montrer quelque chose.
On doit...
- Oui madame ! Rend-elle la réceptionniste stupéfait, en poursuivant.
Donc vous avez 5 secondes ou un autre journal aura cette information.
- J'appelle notre rédacteur en chef, patientez quelques secondes mademoiselle, s'il vous plaît. Se lève expressément la réceptionniste pour voir, en personne, son supérieur.
- Merci beaucoup ! Remercie Katia, en rangeant son ordinateur, avant de sourire, en la voyant courir.
XIV
De retour dans la planque, Tyrone, qui semble à bout de souffle, rejoint James dans l'appartement secondaire de Miranda. Seul, il ouvre la porte, après avoir tapé le code. Passant devant l'horloge qui affiche « 13h27 », il retrouve James, qui fait les cent pas, étant heureux de le voir :
- Enfin, tu es rentré !
- Pourquoi ? Je suis le premier.
- Oui, tu étais où depuis ? Se montre-t-il soulagé, en parlant avec Tyrone.
- J'ai cru que j'étais suivi, donc j'ai ralenti la cadence et j'ai dû improviser un nouvel itinéraire. Enlève-t-il ses affaires, après avoir déposé son sac à dos.
- On peut remercier qui dans ta tête pour avoir improviser un plan ? Se moque James, à propos de Tyrone et ses esprits, en se posant sur les fauteuils.
- Pourquoi ça ne se serait pas grâce à moi ?
- Je ne préfère pas répondre. Fait-il la grimace, ne croyant pas que Tyrone puisse y arriver seul.
Sinon, c'est grâce à celle qui a une meilleure mémoire photographique que toi ? Imala ?
- Il est fort ! Surgit Imala, en hochant la tête.
- On a compris, James est fort. Répète Tyrone, de manière sarcastique, lassé d'entendre cela.
- Donc c'était ça ? C'est bien Imala ?
- Oui, oui... Décide Tyrone d'aborder un autre sujet avec James, après lui avoir répondu.
Sinon elles sont où ? Savannah et ma mère ?
- Souviens-toi, intervient, à son tour, Anne, en train de lui répondre, pendant qu'elle scrute le salon, telle une maniaque.
Ta mère a dit qu'elle a quelque chose à faire.
- Ah oui, c'est vrai, tu as raison Anne.
- De quoi ? Demande James, en entendant Tyrone qui parle à voix haute, seul.
- Anne m'a rappelé que ma mère a dit qu'elle a quelque chose à faire, avant de rentrer.
- Mince, c'est vrai, j'avais complètement oublié ! Et Anne, c'est la folle qui t'a rappelé ça ?
- C'est de moi qu'il parle celui-là ? Il est malade ? S'arrête-t-elle de scruter le salon, dans le champ de vision de Tyrone, après avoir entendu les propos de James.
À côté de Tyrone qui rigole de sa réaction, Anne se rapproche, de manière violente, vers James alors qu'elle sait qu'elle ne pourra rien lui faire. Tandis que Tyrone, naturellement, a tendu sa main pour l'empêcher d'y aller, mais James ne saisit pas son geste et lui demande :
- Pourquoi tu fais ça ?
- Parce que je crois que j'ai enfin un allié dans ma tête qui ne t'aime pas ? C'est ça de traiter les gens de fou !
- Ah Anne ? Elle ne m'aime pas... Continue-t-il de se moquer de Tyrone et d'Anne.
La folie, c'est quelque chose.
- Moi, je le déteste, Tyty.
- C'est réciproque, Anne ! Rassure-t-il Anne, qui lui permet de retrouver sa joie.
- Elle a dit quoi ? Demande James, curieux de savoir pourquoi Tyrone a dit cela.
- Rien d'important ! Bon, pour en revenir à un point important, on est vraiment à la veille de la vérité ? Change-t-il de sujet, curieux de savoir, si l'action, qu'ils ont menée, n'est pas sans effet.
- Totalement mec ! Regarde !
James se lève pour chercher sa tablette électronique et lui montre alors l'écran où il y a un téléchargement. Tyrone, tenant la tablette, écoute ce que James lui raconte.
Le téléphone a presque fini le téléchargement, je n'ai pas le temps exact, ça peut être 1 minute comme 1 heure ou 1 journée, mais... Mec, on est à un pas du trésor de la constitution.
- Tu vois Tyrone, tu gagnes enfin. Il suffisait juste, d'un peu de temps. Proclame Imala, fier de lui.
- J'adore ! On mène enfin la danse ! Merci à toi James et à vous aussi les esprits. Tyrone, versant une larme de joie, se l'essuie et semble ne plus ressentir ce couteau que lui a mis la constitution sous la gorge.
- Je te remercie en leur nom. Emet Imala.
- Et moi, Bounty, elle n'a pas besoin de me le dire, je suis là. Rajoute Anne, qui a repris ses épisodes maniaques.
Tyrone sourit bêtement au propos d'Anne, ne prenant pas en compte qu'elle l'a appelé Bounty, et hoche la tête, de manière fière, en regardant James qui est heureux pour lui.
Immédiatement, il ressent une vibration à la jambe, remarque que c'est un appel téléphonique de Savannah et décroche, avec enthousiasme :
- Savannah, enfin ! Tu es où depuis le temps ?
- Savannah est indisponible, mais je suis content de t'avoir Tyrone.
- Général Larson ?
OU EST SAVANNAH ? Déclare-t-il, en se mortifiant et perdant, à la fois, ce sourire qu'il a eu un court instant, pendant que le Général Larson est dans un lieu obscur.
- Tyrone ? Ne comprends pas James ce qui se passe, en dressant pour aller vers lui.
Mais Tyrone, trop dépourvu par l'appel, ne l'écoute pas et reste concentré sur son appel. Alors Imala, prend possession de la main de Tyrone, pour écrire via la tablette électronique « Localise l'appel ». James s'exécute, en reprenant sa tablette, tandis que le général Larson déclare à Tyrone :
- Et la politesse alors ?
- Je vous emmerde avec votre politesse ! Je veux savoir pourquoi vous avez le téléphone de Savannah ?
- Parce que je l'ai kidnappé ! Prononce-t-il, en jubilant, face à Savannah qui est bâillonné et attaché à une chaise, surveillé par Marco et ses hommes autour d'elle.
- Fils de...
- Tyrone, je m'en fous de tes insultes... Détourne-t-il son regard d'elle, pour lui émettre un ultimatum.
Je te propose quelque chose de simple, je veux le téléphone cloné dans deux heures où sinon ton ami meurt. Donc je te laisse un choix simple, Savannah ou le téléphone ? Tu as deux heures ? Je t'enverrais le lieu dans une dizaine de secondes.
Tyrone, voyant qu'il a raccroché, se décompose, à la réception de cet appel. Respirant fortement, en serrant le poing, avec un regard enragé, James lui déclare doucement, voyant qu'il est énervé :
- Frère, je n'ai pas trouvé la localisation... Mais laisse-moi un...
Cogitant à la proposition du général et ignorant complétement James, il entrevoit Ryuku, devant lui, qui lui demande :
- Je suis désolé pour toi, mon pote, tu viens de passer de la joie à la tristesse. Mais on n'a pas le temps de réfléchir et faut qu'on agisse pour sauver Savannah. Donc c'est quoi ton plan ?
- On va sauver Savannah ! Voilà mon plan ! Manifeste Tyrone, de façon indiscutable.
Famas : Fusil de précision
LRA : l'Armée de résistance du Seigneur
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