Chapitre 7 - Vitae

Au cœur d'un paysage presque désertique, composé de roches sédimentaires et volcaniques, dans un des nombreux fossés où il y a de la verdure et des mini-chutes d'eau, deux corps, sans vie, se trouvent à terre, baignant dans leur propre sang. Plus profondément, dans le fossé le plus proche de ses corps, une femme, de dos, en tenue traditionnelle amérindiens pour les cueillettes, semble morte. À 50 mètres de la surface, couverte, elle aussi, de son sang, dans un silence absolu, cette femme, finalement, respire et se révèle être Imala, qui ouvre grandement ses yeux étant bleu et marron en même temps, alors que, de base, elle a les yeux marron foncé.

I

Toujours avec son même regard, dans la demi-sphère mentale de Tyrone, Imala ne cesse de se soucier de lui, qui est très irrité, après avoir appris que le mot « Vitae » signifie ce qu'il est devenu et qu'Imala en a été une aussi. Entourée de tous ses esprits, sauf de Quelot et d'Anne, qui sont là pour tempérer Tyrone, préférant venir en discuter dans ce lieu pour ne pas crier à voix haute, qui aurait, par conséquence, réveillé son grand-père. Imala tend ses mains, histoire de l'apaiser :

- Tyrone, tu te mets dans des états pas possibles pour rien !

- Pour rien ? Imala, je déteste qu'on me mente et tu le sais très bien. Pourtant, c'est exactement ce que vous avez fait.

- On ne t'a pas menti, Tyrone. Rectifie Imala, toujours d'un ton calme.

On ne t'a juste pas informé d'un détail.

- Wah ! Et quel détail ? Surjoue Tyrone, face à Imala, l'un devant l'autre, en faisant des manières, avant de hausser le ton, une nouvelle fois.

Pourquoi vous ne m'aviez pas dit que tu étais comme moi avant, que tu étais une Vitae ?

- Ce n'était pas important Imala !

- Si ça ne l'était pas, tu me l'aurais dit, Imala ! Aperçoit-il Zachary, accompagné des autres esprits, derrière Imala, qui hausse les sourcils pour affirmer que les propos de Tyrone sont justes.

Ah même, Zachary est d'accord avec moi. Merci !

Imala se tourne, sans hésitation, face à Zachary, avec ses mains sur les hanches et elle se met à le dévisager, mais celui-ci ne la soutient pas dans son acte :

- Imala, tu peux rester fixé sur moi comme ça, mais le petit n'a pas menti, j'aurais eu sa réaction.

- C'est l'agent de la CIA qui cachait des informations à ses proches qui va me juger sur la vérité. Réplique Imala à Zachary, en s'avançant doucement vers le reste des esprits et lui, qui sont attentif à cette engueulade.

- Moi, au moins, je n'ai pas menti à Tyrone.

- Bref... Je m'en fous de vos problèmes. Je veux savoir, pourquoi on m'a caché ça ? Intervient Tyrone, qui s'énerve de plus en plus.

Aucun d'entre eux ne lui répond, soit en l'ignorant ou en observant le sol, surtout Imala, qui est la première concernée. Tous se sont même jeté des petits regards aléatoirement pour savoir quoi faire, néanmoins, après une bonne minute, c'est Ryuku qui décide de prendre la parole fièrement :

- Imala l'a fait pour que tu puisses comprendre de toi-même, comment fonctionne tes capacités. Pas qu'on... Enfin, qu'elle ne te forme pas comme un entraîneur et son élève. En gros, elle ne voulait pas que tu te reposes sur son expérience, mais que tu crées la tienne.

- Ryuku ? Hausse la voix Imala, en se pivotant vers lui, mais cette fois-ci, avec un regard sombre.

- Ben... Il va le comprendre et le savoir, il n'est pas bête ! Et puis je n'aime pas mentir à Tyrone aussi. Dit, avec une petite voix, Ryuku qui semble gênée.

- Merci Ryuku, vraiment... Au moins, il y a quelqu'un d'honnête... Dire que même Anne m'a menti là-dessus !

- Anne n'était pas au courant de ça ! Révèle Randi à Tyrone, d'un ton calme, avec une attitude reposée.

- Alors j'ai rien compris, c'est vraiment spéciaux vos partages de souvenirs et vos connexions.

- On va dire ça, beau gosse.

- Bon, revenons à l'essentiel... Aborde Tyrone, qui est à bout de cette situation et ne préfère pas s'éparpiller sur d'autres détails.

Dites-moi, comment ça se fait que ce mot a presque traversé un millénaire et que personne n'en parle sur le net et dans la vraie vie parce que maintenant, je sais que vous avez cette réponse ?

- Moi à ta place, je ne me poserais pas cette question, mais plutôt pourquoi ton grand-père a un livre nommé « Vitae » et comment ça se fait qu'il est en possession d'un livre qui parle de ce qu'on est ? S'immisce Magnus, installé sur le sol, de manière très décontracté.

- J'aurais ma réponse à ça, mais moi, je veux la réponse à ma précédente question.

- Ecoute Tyrone, décide de répondre Imala pour l'apaiser, en revenant vers lui et en essayant de prendre ses mains.

On m'a relevé ce mot quand j'étais aux portes de la mort. Avant ça, je ne savais pas comment on s'appelait ce que j'étais et encore moins qui j'étais.

- Mouais, en tous cas, vous êtes une belle bande d'hypocrites ! Repousse-t-il le geste d'affection d'Imala, avant de pointer son doigt contre eux tous.

Bref, moi, j'ai de la lecture à faire. Au moins, je suis sûr que ce livre peut m'apporter plus de réponse que vous. Je vous laisse faire votre magouille entre vous. Disparait furieusement Tyrone, en leur tournant le dos, avec l'intention de lire ce bouquin intitulé « Vitae ».

- Je t'avais dit de lui dire Imala, mais vu que je suis le psychopathe de la bande, on ne m'écoute jamais. Emet tout à coup Magnus, qui se redresse de sa position.

- Magnus ! Ce que tu voulais, c'était de lui montrer ces capacités pour commettre des meurtres et des vols. Riposte Imala, sans se mettre en colère, vu la fatigue que lui a procuré sa dispute avec Tyrone.

- Oui, c'est vrai... Acquiesce Magnus, en montrant son tort, toute en restant fidèle à lui-même.

Mais moi, au moins, je n'avais aucune intention de lui mentir.

- Dans le fond, Magnus a raison... Soutient Randi qui se dresse, de manière très chic, avec sa longue robe mauve.

Le beau gosse méritait de tous savoir, mais il y a tellement secret de notre part qu'on en ferait le tour du monde ! N'est-ce pas ?

- Quoi ? Vous voulez me rejeter la faute ? On a tous décidé, je vous rappelle ! S'irrite Imala, contre eux tous.

- Moi, je ne suis pas dedans : Vous ne m'aviez pas informé. Se destitue Zachary, en levant faiblement les mains.

- Normale, tu étais le nouveau, tu ne pouvais pas comprendre la situation, déjà. Affirme Imala, sur un ton agacé, à Zachary.

- Ouais, on s'en fou du nouveau... Revient à la charge Magnus, en s'avançant fièrement vers Imala.

Randi et moi avions raison, le gosse devait savoir cette vérité. Quelot, Ryuku et toi aviez fait le mauvais choix, en ne voulant pas lui dire la vérité et maintenant, on en est là.

- Je reste convaincu que c'était la bonne solution.

- Même ceux qui ont voté pour ton choix, doutent maintenant. Hein Ryuku ? Précise rhétoriquement Magnus à Imala, en posant sa main sur la tête de Ryuku, qui décide de l'ignorer, mais exprime toujours sur son faciès de la déception.

Tu vois, regardes son visage.

- Il a raison Imala ; Appuie Randi, en soutenant moyennement Magnus.

Mais, après, je ne parle pas au nom de Quelot, c'est le seul qui s'en fout de notre avis !

- C'est surtout le bon petit toutou d'Imala !

- Je t'emmerde Magnus ! Lui crie Quelot, au loin, dans son espace privé, sans rentrer dans le conflit.

Si tu as un problème avec moi, on le règle en face.

- Ah mon pote, tu me connais, je rigole ! Mais Magnus fait une grimace à eux tous, pour signifier qu'il se moque de lui, en faisant le tour de la pièce du regard puis, là, il se met à s'interroger.

Sinon, elle est où, en fait, la folle dingue ? Ça m'étonne qu'elle ne soit pas là pour les discussions avec Tyrone.

- Elle est dans sa pièce intimide en train de remobiliser ses connaissances médicales pour Tyrone et lui faire plaisir. Informe Imala, en ayant le regard perdu, sensible encore à la réaction de Tyrone face à son mensonge.

D'un côté, tant mieux qu'elle soit là-bas, elle aurait pu péter son câble et on n'a pas besoin de...

- Stop ! Se lève Zachary, exaspéré par la situation, et le montre en ayant les poings serrés.

Vous êtes sérieux avec Anne et Quelot ? On a Tyrone qui est en train de lire ce livre qu'on ne connaît pas et qui aborde ce qu'on est. Ça pourrait nous apporter des réponses existentielle, mais vous préférez savoir où est une folle. Reprend-il sa respiration, en revenant vers Imala, toujours avec un ton hargneux.

Imala, tu as décidé de mentir à Tyrone sur ce qu'il est, ce n'est pas honnête alors que tu es passé par ce qu'il a vécu... Mais le mal est fait ! Lui évoque-t-il pour la rassurer à sa façon, avant de s'adresser au groupe.

Moi, je vais aller lire ce que Tyrone lit parce que demain, il va entamer une discussion avec son grand-père et je pense que ça va être explosif en termes de révélation. Et connaissant Quelot, qui reste toujours en arrière, mais qui est les yeux partout, je suis sûr qu'il pense comme moi et qu'il est déjà en train de lire cet ouvrage, à travers les yeux de Tyrone... Alors à toute !

Tous regardent Zachary qui s'en va, sur une démarche déterminé, alors qu'Imala, vraiment affecté par la situation, reste silencieuse, mais Randi, toujours avec sa grande franchise, lui réplique de manière douce, en se levant :

- Je vais t'avouer quelques choses Imala. Déjà que Tyrone avait peu confiance en nous... Là, maintenant, on va devoir se surpasser. J'espère que tu es prête.

Tournant le dos au reste des esprits, Imala ne lui répond pas, et se replonge naturellement dans son passé qui la tourmente.

II

Quelques heures, avant de s'être retrouvé dans un fossé, en pleine journée, Imala, âgée d'une trentaine d'années, est entourée de plusieurs hommes et de peu de femmes. Posés dans un paysage désertique riche en plantes adaptées aux milieux secs, avec son climat tropical, à bord d'un feu de camp, eux tous sont assis par terre autour d'un homme, grand, costaud, à la chevelure longue et lissé qui leur parle, tel un chef de tribu :

- Dès demain, nous reprenons chemin vers l'horizon pour un meilleur espoir. Sur ces terres, notre destin est lié à la mort et je veux que mon peuple survive.

- Mes enfants sont fatigués grand kojo, ils n'assumeront pas un autre voyage. Assure une des femmes, présentes lors de ce conseil, à leur chef.

- C'est vrai, on n'a perdu tant de personne... Tant de proches au cours de notre quête pour la tribu. Appuie un autre membre de la tribu, sur un ton mélancolique.

- Ne jamais faire de nos actions, une affaire personnelle. Débite leur grand Kojo, afin de les apaiser.

On a bâti ensemble des moyens de survivre, on est un grand peuple, mais si le peuple part négatif, on perdra.

- Nous le savons au grand kojo, mais c'est dur. Précise cette même femme, sur une voix affligée.

- Je le comprends, mais on ne peut rester ici.

- Alors pourquoi on ne s'établit pas sur des terres cultivables près des points d'eaux comme je vous l'avais proposé ? Intervient enfin Imala, sur un ton condescendant, avec une attitude franche.

Ça permettra qu'on se prouve à nous-même qu'on est des bâtisseurs et, en plus de ça, on ne tuera plus, on se sera une tribu d'un nouveau genre.

- Imala, nous en avons déjà parlé ? Notre tribu ne survivra pas à ton plan. Nous ne sommes pas faits pour cela.

- Parce que votre plan, oh grand kojo, nous mène à la survie ? Se renseigne Imala rhétoriquement, posé toujours par terre, avec le même ton de voix et un regard appuyé.

- Tu veux remettre, une nouvelle fois, en contradiction mon autorité, Imala ? Répond-il par une question, en s'avançant vers elle, de manière intolérante.

- Oh non ! Grand Kojo... Se lève-t-elle face à son chef, avec de l'audace dans son attitude.

Je veux juste partir avant que vous mouriez tous. Les cible-t-elle tous du doigt, avant de s'enfuir, sans regret.

- C'est fou la hargne que possède cette femme. Précise une autre femme, en ce lieu, qui observe avec fierté Imala partir, en ayant tenu tête à leur chef.

- Elle a la force de sa mère, sans la retenue. Murmure son voisin, avec cette même fierté, mais plus dosé, pour pas que leurs peuples les entendent.

Depuis que sa mère est morte, elle ne fait que s'intéresser à l'avenir de la tribu.

- Je vous demande de stopper toute conversation, ce conseil est fini. Préparez-vous, demain à l'aube, on part, que ça soit avec ou sans Imala. Observe-t-il, avec de l'orgueil et sans rancune sa tribu, avant de fixer Imala qui fuit leur campement, pour rejoindre seule les terres vastes afin de se ressourcer, après avoir été lynché par son chef de tribu.

Imala, ainsi, poursuit son chemin avec un petit sac, cousu et tissue main, pour quitter le campement et laisse sa tribu, en partant avec un faciès vexé et un regard haineux, en direction des montagnes.

III

A 7 heures du matin, affiché sur le tableau de bord de sa voiture, près de la région parisienne, sur une aire d'autoroute, placé autour d'une forêt, Miranda s'y gare. Alors que le soleil brille faiblement, face à une station-service avec des tables de pique-nique en bois, Miranda détache sa ceinture de sécurité, alors que Savannah se réveille de son sommeil. Intrigué, en forçant du regard, cherchant à savoir où elle est, Savannah interroge Miranda :

- Mais on fait quoi encore sur une aire de repos ? Ça fait trois fois qu'on s'arrête alors qu'on aurait pu arriver à Paris, il y a 2 heures déjà.

- D'abord, ce n'est pas vous qui conduisez madame Tush puis le projet Chasse à l'homme fait que je ne peux pas circuler comme je veux vu que l'armée et la police contrôlent les routes. Lui souligne successivement Miranda, sans complaisance.

- Bon, ce n'est pas faux.

- Ouais, se fiche-t-elle de son avis, en ouvrant sa portière pour se dégourdir les jambes.

Allez-vous reposer ou faire vos besoins, on a 30 minutes avant de reprendre la route.

Savannah, partie à l'intérieur de la station-service pour se rendre aux toilettes, Miranda, elle, remet sa veste pour aller s'asseoir sur une des tables pique-nique à l'extérieur. Installé, en surveillant soigneusement les alentours, à chaque seconde, elle prend son téléphone, en allant dans une application de navigation. Cherchant un renseignement dessus, sans jamais relâcher sa vigilance sur les voyageurs venus se détendre, elle aperçoit Savannah revenir vers elle.

- Alors, il était bon ce pipi Madame Tush ?

- Euh... Ouais... Trouve-t-elle étrange la question de Miranda, mais elle décide de s'asseoir, en abordant un sujet plus important pour elle.

Vous avez prévu quoi pour moi, sinon, Maman de Tyrone ?

- Mon plan, c'est que vous dégagez ! Répond Miranda, sans bégayer, et en ayant les yeux fixés sur son téléphone.

- Quoi ?

- Oui, vous avez bien entendu Madame Tush. Accentue Miranda, qui garde la même attitude, en pointant son doigt vers le parking.

Vous voyez la voiture grise là-bas, c'est la mienne et vous allez la prendre.

- Mais qu'est-ce que vous racontez ? Vous avez besoin de moi ! Se trouve-t-elle perturbé à l'annonce de Miranda.

- J'avais besoin de vous pour récupérer mon fils, je l'ai et il est en sécurité. Je n'ai donc plus besoin de vous. Là, vous allez me prouver que vous n'êtes pas une traite et vous partirez avec cette voiture. Dedans, il y a des papiers d'identité à vos noms. Sur le GPS, vous aurez des indications pour vous rendre au Havre où vous pourrez prendre un bateau et rejoindre n'importe quel pays où il n'y a pas d'extradition. Là-bas, vous appellerez un numéro que j'ai laissé et vous aurez 3 millions d'euros pour l'aide que vous m'avez apporté et pour votre aide pendant ces jours avec Tyrone...

- Mais vous me racontez quoi ? Chope-t-elle Miranda, violemment, par le col de son sweat, en se levant, alors qu'elle n'a pas cessé de lui parler, en ayant les yeux rivés sur son téléphone.

- En gros, si vous restez, je vais penser que vous espionnez Tyrone parce qu'il y a aucune raison que vous restiez maintenant qu'il est en sécurité et que je suis là pour le défendre. Poursuit-elle, en posant son téléphone, puis Miranda penche son regard sur les mains de Savannah qui agrippe son haut.

Maintenant, lâchez-moi, s'il vous plaît. Savannah le lâche, par dépit, dégoûté par Miranda.

Vous avez bien fait, maintenant dégagez de ma vue et bonne continuation Madame Tush.

- Je vous emmerde ! Se lève Savannah, en l'insultant.

- Ouais, moi aussi, je vous aime et le code pour rentrer dans la voiture, c'est 3306. Aurevoir.

Savannah s'en va furieusement, en direction de ce véhicule, en lui faisant un doigt d'honneur, tandis que Miranda l'ignore et se concentre, à nouveau, sur son portable.

Un instant après, seul, après que Savannah soit partie, Miranda entend, dans son dos, une femme qui hurle faiblement. Elle se retourne rapidement et découvre une femme qui se fait traîner par un homme. Miranda, de nature protectrice, remet son téléphone dans sa poche et va au sauvetage de cette femme. Suivant une bonne minute la trace de cette femme, qui se fait emmener et qui ne cesse de crier, Miranda, son arme à la main, se retrouve face à un homme qui tient en joue son fusil contre cette femme. Cet homme, à l'allure imposant, avec sa coupe de cheveux militaire et ses yeux bleue, lève délicatement sa tête contre Miranda qui débarque, devant eux. Celle-ci semble connaître le kidnappeur, en abaissant faiblement son arme, de manière naturelle, mais elle le garde toujours en joue et s'interroge :

- Léonid ?

- Je savais que tu allais venir sauver cette jeune femme. Tu es toujours quelqu'un de bien. Prend-il un sourire narquois, en observant Miranda.

Je suis heureux de te revoir Katerina, il faut qu'on parle du passé.

IV

A l'intérieur de la maison de Serge, à 8 heures sur son horloge digital, celui-ci finit de préparer du café et du lait, en voyant, au loin, son petit-fils dormir sur le fauteuil. Posant les tasses sur sa table à manger, il décide, ensuite, de se rapprocher de lui. Il constate que Tyrone dort, en tenant dans ses mains le livre « Vitae », donc il lui prend et le range à sa place, en se disant :

- C'est ça de lire un livre trop complexe pour son âge, ça t'endors facilement. Mais en parlant, ça réveille doucement Tyrone. Après avoir remarqué que son petit-fils ouvre petit à petit ses yeux, il lui déclare vivement :

Alors grand-père Simpson, bien dormi ?

- Tu es un comique grand-père ! Sort-il de son sommeil, en prenant conscience de là où il est, après avoir aperçu brièvement son grand-père rangé le livre qu'il a lu.

- Allez coco, viens manger !

Mais Tyrone se rappelle de tout et ouvre grandement ses yeux, en ayant conscience que son grand-père a un livre qui peut lui apporter des réponses sur ce qu'il est. Donc il se lève brusquement pour rejoindre son grand-père qui se sert du café et lui demande directement :

- Grand-père, dis-moi ce livre que je viens de lire ? Il vient d'où ?

- D'une bibliothèque... S'arrête-t-il de servir son café, ne comprenant pas.

C'est quoi cette question ?

- Oui, mais d'où ? Insiste Tyrone, en ayant repris le livre dans ses mains.

J'ai regardé où on peut trouver cet ouvrage sur le net, et il y a aucune information dessus. Ce livre n'existe pas.

- Tant mieux, parce que ce livre est un ramassis de connerie... Et je n'ai pas envie d'en parler.

- Moi, grand-père, j'ai envie d'en parler. Pose-t-il fermement ce livre sur la table à manger.

- Ce n'est pas mon problème. Je n'en parlerais pas, c'est tout ! Répète Serge à Tyrone, avec conviction.

- Hum... Je comprends mieux pourquoi papa ne veut plus avoir de contact avec toi.

- Zafè à gran moun, pa ka gadé ti moun. Alors que je ne te reprenne pas à me parler de ça.

- J'ai rien compris parce que je NE COMPRENDS PAS LE CREOLE. Crie Tyrone, irrité par son manque de communication de la part de son grand-père, qui décide de s'asseoir après sa phrase.

Mais vu ce que tu as dit à la fin, je pense que tu n'es pas toujours pas d'accord pour me le révéler.

- La jeunesse d'aujourd'hui ! Boit-il son café, pour ne pas s'emporter comme son petit-fils.

Mais pourquoi ça t'intéresse ?

- Disons que c'est un peu compliqué.

- Je t'écoute, j'ai tout mon temps et j'ai mon café, donc je suis prêt. Lui confie Serge, en s'installant convenablement sur sa chaise.

- Ben... Disons, qu'après mon coma, je me suis mis à voir un esprit où j'avais l'impression que j'avais ses connaissances et ses qualités. Raconte Tyrone, en reprenant son calme et en décidant de s'asseoir face à son grand-père.

Maintenant je ne ressens plus ça, mais quand je le ressentais, j'ai toujours voulu savoir ce que c'était. Donc je me suis renseigné et j'ai trouvé ce mot « Vitae » sans une définition dans mes recherches.

- Comment tu as pu trouver ce mot alors qu'il n'est nulle part dans les bases de recherches ? Il est dissimulé par le mot « curriculum vitae ». Emprunte-t-il une posture à l'écoute, face à Tyrone, en buvant régulièrement son café.

- Grace au darkweb, mais vu comment tu me réponds, tu as l'air de t'y connaître aussi. Donc dis-moi, pourquoi il y a ce livre ici ?

- C'est ta grand-mère qui l'a acheté ! Révèle Serge à Tyrone, en posant délicatement sa tasse sur la table.

- Elle l'a trouvé où ? Se bascule-t-il vers l'avant, intéressé par la réponse que son grand-père va lui donner.

- Ta grand-mère a acheté ce livre dans un grand complexe, très huppé et sur liste privée qui lui a coûté plus d'un million d'euros.

- Quoi ? Grand-mère était aussi riche.

- On était riche, c'est un grand mot. Mais tu peux parler, c'est vrai que tu es pauvre, toi. Réplique Serge, en dévisageant presque son petit-fils.

- Ce sont mes parents qui sont « riches »... Accentue-t-il plus sur le mot riche, en mimant des guillemets.

Moi, je ne le suis pas.

- J'aime bien ta mentalité, très adulte.

- Merci, mais j'ai surtout une question avant d'engager une question sur le livre en lui-même. Revient-il à l'essentiel avec son grand-père.

- Dis toujours ! Lui autorise Serge, en reprenant une gorgée de son café.

- Dans quel but grand-mère a acheté ce livre ?

- Parce que ta grand-mère, comparée à toi, croyait sincèrement qu'elle était une Vitae. Répond sereinement Serge, en reprenant une autre gorgée, alors que Tyrone est terriblement choqué par cette nouvelle.

V

Dans la forêt, près de l'air d'autoroute, ce russe, est en train de menacer, avec son pistolet létal, une jeune femme brune, au corps sportif, face à Miranda, pour la piéger. Bras tendus avec son arme en main, Miranda analyse du regard les deux, dont la femme qui est apeurée et qui panique, en criant :

- Aidez-moi, s'il vous plaît !

- La ferme, je souhaite parler avec mon ancien ami, s'il vous plaît. Donc si vous parlez, je vous tue.

Miranda poursuit son exploration de haut en bas de la situation, et même de l'environnement, en ayant son arme pointée contre son ancien ami. Mais arrivant à se concentrer sur plusieurs actions, elle l'entend dire :

Katerina, comment tu vas ?

- Je n'ai pas envie de te répondre, Leonid. Répond Miranda, en restant à une dizaine de mètres de lui.

- Tu as raison ! A bas les formalités. Katerina, enfin Miranda, je n'aime pas trop ton nouveau prénom, mais bon... Tu vas rentrer en Russie avec moi, tout de suite.

- Mais oui, et tu ne veux pas une partie de jambes en l'air en plus ? Propose-t-elle ironiquement, en veillant à la sécurité de la jeune femme, qui est complètement tétanisé.

- Tu es trop vieille, maintenant ! Ça sera sans moi, je veux juste accomplir ma mission Katerina.

- L'âge ne te gênait pas tant que ça à l'ancienne. Cherche-t-elle à remémorer des bons souvenirs avec Léonid, en avançant très lentement pour pas qu'il le remarque.

- J'ai grandi depuis Pékin.

- Faut dire que tu n'étais pas le meilleur des espions, heureusement que je t'ai sauvé plusieurs fois les fesses.

- Hum... Arrêtons les souvenirs parce que toi... Retrouve-t-il son sérieux, en appuyant le canon sur la tempe de la femme, qui respire de plus en plus fort, sentant la mort arrivé.

Katerina, la célèbre nevidimyy, aka la femme invisible, celle qui a travaillé de 16 ans à 24 ans pour le FSB et le KGB, celle qui a fait plus pour son pays que Poutine et Staline grâce à ses actions... Dis-toi que Poutine a peur de toi, alors qu'il ne t'a jamais vu.

- Et alors ? Lui et toute la Russie ont qu'à me laisser tranquille si j'ai été aussi important pour le pays. Se fige-t-elle, en gardant en cible Léonid.

- Ce n'est pas la politique. Chez nous, il n'y a pas de retraite. Tu le sais bien !

- Et chez moi, pas de reddition ! Sans intermédiaire, Miranda tire rapidement sur son ami à l'épaule et réussit à dégager l'emprise qu'il a sur l'otage. Elle se rapproche d'elle, posément et elle lui ordonne :

Allez-vous-en ! C'est fini mademoiselle ! Après l'avoir remercié avec un signe de tête, elle se met à courir pour fuir, pendant que Miranda pointe son arme sur Léonid, alors qu'il appuie sur sa plaie.

Tu as osé venir m'attaquer comme un débutant, pourtant, tu crois être meilleur que moi. Apprends que si la Russie ne m'a jamais retrouvé depuis 25 ans, c'est pour une bonne raison.

- Parce que tu as eu le meilleur entraînement. Dit-il difficilement, avec sa main contre sa blessure.

- On a eu le même entraînement, je suis juste plus doué de nature et plus soucieuse. Mais le problème, c'est que toi aussi, tu l'es, alors je ne comprends pas pourquoi tu es venu seul ?

- Qui t'a dit que je suis venu seul ? Soudainement, l'otage revient et pointe son glock contre le crâne de Miranda.

Désolé Katerina, l'otage était aussi le piège, depuis le tout début. Alors qui est le meilleur ?

- Je te retrouve enfin. Sourit Miranda, alors qu'elle relâche son arme contre Léonid.

VI

- Comment ça Mamie croyait être une Vitae ? Demande Tyrone à son grand-père, qui poursuit leur conversation, en prenant, en même temps, leur petit-déjeuner, assis l'un devant l'autre sur les chaises de la table à manger.

- Ce n'est pas une histoire que tu as besoin de savoir et c'est assez long.

- Tout comme toi, grand-père, j'ai toute ma journée, donc je t'écoute. Lui affirme Tyrone, sûr de lui, en s'appuyant sur sa chaise, son croissant à la main.

- Ok coco, tu veux entendre une histoire comme on ne t'en a jamais raconté. Commençons ! Se lève son grand-père, en prenant un sandwich complet pour le manger, près du réchaud, pendant qu'il lui parle.

Tout a commencé en 2002, l'année où ta grand-mère a fait un coma en Guadeloupe, lors d'une randonnée.

- Ce n'est pas l'année de mariage des parents ?

- Mais tu peux me laisser parler ou sinon j'arrête de m'expliquer. Tyrone tend les mains, vers l'avant, pour s'excuser et laisse son grand-père reprendre, alors qu'il revient devant lui.

Merci ! Donc oui ta grand-mère a eu ce coma le lendemain du mariage de tes parents. En perdant connaissance, à cause de son diabète, elle s'est cognée violemment la tête par terre et cela a provoqué sa mort... Oui, pendant au moins une trentaine de seconde, elle était morte à cause d'une fracture à la tête. Mais, par miracle, elle s'est réveillée le lendemain de son coma.

- C'est moi ou cette histoire, c'est du déjà-vu. Intervient Zachary pour faire le lien entre Tyrone et sa grand-mère.

Mais Tyrone reste concentré sur l'histoire de son grand-père, en ignorant Zachary, présent dans son champ de vision, qui écoute activement Serge, soucieux de l'histoire qu'il narre.

- Après son réveil, ta grand-mère a commencé à voir des hallucinations et se croyait être un genre de miraculé parce qu'elle a guéri vite. Sans parler du fait qu'au début, son diabète a disparu...

- Ce n'est pas possible ça... Ne conçoit pas Tyrone, en arrêtant de manger son croissant.

Si mamie a fait un coma hypoglycémique, c'est qu'elle avait un diabète de type 1 et ce diabète-là est incurable ?

- Intéressante, cette histoire. S'immisce également Quelot, à la gauche de Tyrone, posé contre le mur, avec sa posture bien à lui.

Alors, cesse de couper ton grand-père, gamin. Il y en a qui souhaite savoir la suite.

- Tu es doué Coco, qui t'a appris ça ? Demande successivement son grand-père, en s'asseyant sur la table, pour être en hauteur, par rapport à son petit-fils et ne laissant pas une seconde à Tyrone pour répondre à Quelot.

- Disons que j'ai une bonne amie qui est infirmière, mais, s'il te plaît, continue grand-père.

- Oui, tu as raison, mais, en gros, c'était ça le problème. Remet en clair son grand-père, après avoir été interrompu.

Parce qu'un mois après, ta grand-mère a recommencé à avoir du diabète, sans explication. Le plus important, également, c'est qu'elle continuait quand même à avoir des hallucinations et croyait toujours être une miraculée. Alors, elle a cherché à savoir quel genre d'être miraculé elle est. Cette quête l'a mené à ce livre, mais elle en est morte avant même d'avoir cette réponse.

- Ok grand-père... Se trouvent-ils silencieux pensant à la défunte grand-mère de Tyrone. Celui-ci, voyant que ça affecte tristement son grand-père, il décide de changer de sujet.

Dis-moi ce livre, elle l'a eu où, du coup ?

- Très bonne question, je n'en ai aucune idée. Par contre, ce que je sais, c'est que c'était dans une enchère privée, très sélectif.

- Bien... Et tu sais quoi de ce livre ? Aborde Tyrone à son grand-père, en éveillant la curiosité de Quelot et Zachary, présent à cet instant.

- Tu ne l'as pas lu ? Répond Serge par une autre question, en fronçant les sourcils.

- Disons que je sais...

- J'ai lu avec toi, et j'assure que tu as rien compris ce livre. Soumet Quelot, fier de lui, d'un ton moqueur.

- Bon, ok... Je corrige, ce manuscrit est farfelu pour ne pas dire incompréhensible, donc je l'ai lu sans rien comprendre grand-père.

- Merci d'admettre la vérité. Remercie faussement Quelot, en croisant les bras, alors que Tyrone ne lui répond pas directement.

- Je te rassure, je l'ai lu trois fois avant de le comprendre. Se gratte-t-il la tête, avec sa main gauche, pendant que son autre main dépose son sandwich sur la table, pour prendre son café. Et avant de prendre une gorgée, Serge lui pose une question.

Coco, je vais débuter par les prémices de livre. Tu sais qui est l'auteur de ce livre ?

- J'ai vu Charles D, mais je ne le connais pas.

- Si tu avais lu jusqu'à la fin, tu aurais vu CRD et ça t'aurait donné une piste. Appuie Serge, en tenant délicatement sa tasse.

- Charles Darwin !

- Quelot ! Waw ! Tu es rempli de surprise quand tu veux. Mais Quelot ignore Tyrone, qui est stupéfié par ces connaissances, en lui disant cela dans sa tête. Mais comme à son habitude, Quelot décide de garder le silence en préférant suivre les explications du grand-père. Ainsi, Tyrone cite cela, à voix haute, à son grand-père.

C'est Charles Robert Darwin !

- Exactement, beaucoup ne le savent pas, mais Charles Darwin, qui est connu pour la théorie de l'évolution, ne l'a pas vraiment inventé. Il s'est référé à plusieurs concepts et savoirs d'ancien savant qui ont abordé ce sujet et il en a fait des liens pour déduire une semi-théorie qu'il n'a pas réussi à finaliser. Malgré ça, « l'origine des espèces » de ce cher monsieur Darwin, qui était pleinement controversée à sa sortie par le peuple parce qu'elle bafouillait tous les principes religieux qu'a instruits l'église dans la société depuis des années, est devenue un des ouvrages les plus reconnus au monde.

- Grand-père... Semble perdu Tyrone, qui se gratte le front avec son pouce, alors que Zachary et Quelot sont plongé dans les explications de Serge.

Je ne comprends pas pourquoi tu me fais un cours d'histoire sur Charles Darwin ? Ce n'est pas que ça m'intéresse pas ou déplaît pas de voir l'ensemble de tes connaissances, en tant qu'ancien archéologue et prof d'histoire retraité, mais je veux aller à l'essentiel.

- Coco, je ne peux pas aller à l'essentiel si tu n'as pas les prémices ! Le remet-il à sa place, de manière soutenu.

- J'adore ton grand-père Gamin ! Sourit Quelot, en croisant les bras, satisfait d'être présent.

- Toi quand il s'agit de parler pour m'attaquer, tu es toujours présent. Zachary sourit aussi à la remarque de Tyrone sur Quelot, pendant que celui-ci, lui, continue à sourire faiblement, pourtant Tyrone s'excuse auprès de son grand-père.

Tu as raison, j'arrête de contredire grand père.

- Te connaissant, tu ne vas pas arrêter, néanmoins, ce n'est pas important. Explique-t-il avec sa voix qui porte, mais qui reste lent.

Si je t'ai raconté ça, c'est que Darwin, en dehors du fait qu'il ait écrit les origines des espèces comme antithèse de l'ouvrage de son rival, il l'a écrit pour avoir des fondements et pouvoir être véritablement à l'origine de la vrai théorie qu'il a inventé. Pointe-t-il du doigt le livre « Vitae » que Tyrone a posé sur la table antérieurement.

- Vitae ? Cite Tyrone, d'un air incompris.

- Totalement, Darwin avait une idée : que l'homme n'a pas fini son évolution et qu'elle ne la finira jamais. Comme tu le sais, d'après la science de base, on était que des cellules comme la nature et les animaux. Aujourd'hui, on a évolué et nous, voici-là ! Inspire-t-il avant de reprendre, en détournant le regard de Tyrone pour continuer son argumentation, de manière analytique.

On est passé d'homme des cavernes qui ne connaissait pas le feu à des hommes qui peuvent survivre à des températures négatives sans vêtements alors qu'avant il mourrait facilement, ou des hommes peuvent courir le 100 mètre en moins de 9 secondes. Les animaux, aussi, certains se sont adaptés pour survivre comme certains poissons face à la pollution ou la nature avec les plantes qui essaye de s'adapter au climat irrégulier. Pour résumé, pour Darwin, toute espèce évolue et la prochaine étape de l'homme, c'est de devenir un Vitae. C'est pour cela que tout le monde a voulu le lyncher.

- Déjà que l'origine des espèces a causé des hystéries, Vitae aurait causé la panique. Rajoute Tyrone, qui est pleinement appliqué au renseignement que lui fournit son grand-père.

- Tu as tout compris. Se remet-il à lui développer, en le regardant, à nouveau, dans les yeux.

Dans ce livre, il explique que l'homme se transmet génétiquement des connaissances intellectuelles, des connaissances physique, des apprentissages, et beaucoup plus à ses progénitures. Que l'homme est passé des tirs à l'arc aux armes à feu ou de nomade à sédentaire, parce qu'ils ont évolué grâce à la connaissance interne de leurs ancêtres. Voir plus... Il voulait démontrer que le cerveau peut augmenter ses capacités avec le temps.

- Mais ça, j'en ai entendu parler quand j'ai cru être un Vitae avec les théories du Docteur Lanza.

- Tu crois qu'il a péché ça où ? Pose-t-il cette question à Tyrone, avec un sourire narquois.

- Maintenant que tu le dis... Se remémore Tyrone, en se rongeant les ongles, alors que Zachary et Quelot sont toujours présents, à l'écoute du grand-père.

Mais il y a toujours ce problème que si c'était vrai, on aurait vu des petits informations là-dessus, scientifiquement parlant, sur ces personnes qui sont hors du commun et qui peuvent dépasser l'entendement.

- D'après Darwin, on le fait, mais on considère ça comme un record ou des exceptions à la règle et pas comme un miracle. Comme Mandela, John Fitzgerald Kennedy, Bolt, Armstrong, Christophe Colomb, Platon, Michael Jordan, Einstein, Oppenheimer, Hitler...

- Hitler ?

- Oui, malgré que c'est le plus grand connard de l'humanité, il représente aussi l'évolution, même si c'est du mauvais côté. Il a fait ce que personne n'a réussi à faire, convertir l'ensemble d'un pays parce qu'il avait une idée en tête. Mais également, en ce qui concerne ce cher Darwin, être un vitae, c'est la prochaine d'étape de l'homme : être plus rapide, plus intelligent, plus fort, meilleur vue, meilleur odorat, connaissance accrue, et même connaissance inné que ça soit langage, scientifique, histoire, etc...

- Oui, mais dans l'ensemble grand-père, personne n'a tout ça en même temps, ils ont tous partiellement une de ses capacités, mais pas tout en même temps ?

- Très bien réfléchis, souligne Serge, en reprenant sa tasse tranquillement.

Mais je n'ai pas fini, Darwin conclut que quand l'évolution de l'homme sera atteinte, il aura toutes ses capacités, en même temps. Mais il évoque également que l'homme aura du mal à atteindre le stade de Vitae parce qu'avec les créations humaines et ces conceptions pour survivre, elle contrecarre sa propre évolution.

- Je veux bien des explications alors ? Parce que je ne comprends pas du tout. Croise les bras Tyrone, en tournant le regard brièvement vers Zachary et Quelot, qui sont aussi dubitatif que lui.

- Tu as déjà entendu parler de la légende de l'homme qui a vécu sous terre, dans le noir complet, 24 heures sur 24 ?

- Euh... Oui partiellement. Dit Tyrone à son grand-père, sans conviction.

- Si on prend en compte la théorie de Darwin, cet homme, comparé à nous, s'est adapté naturellement à voir dans le noir parce que son corps a évolué pour palier à ce problème. De cette manière, génétiquement, il peut transmettre ça à ses enfants et ses petits-enfants. Comprend un peu mieux Tyrone, en hochant faiblement la tête, pendant que son grand-père poursuit son explication.

Mais les hommes, qui ne se laissent pas guérir naturellement ou qui ne cherchent pas à ce que la nature leur permette d'évoluer sur tous les points, crée des solutions qui freinent l'évolution. Par exemple, les lunettes ou les appareils auditifs, d'après Darwin, même si ça n'existait pas à son époque, ça empêche l'homme de franchir son cap dans l'évolution. Du coup, à la place d'hériter d'une évolution positive, au niveau génétique, on donne plutôt un handicap génétique à sa progéniture.

- Grand-père... Semble-t-il troublé par la révélation de son grand-père, avant de reformuler.

Tu essayes de dire que les Hommes en général, avec les pratiques qu'on met en place pour survivre ou guérir, n'ont fait que freiner l'évolution, c'est pour ça qu'on n'a pas évolué depuis et que les Vitaes sont presqu'inexistant.

- Parfaitement, c'est même pour ça qu'on devient de plus en plus dépendant de la technologie, etc. Affirme son grand-père, avec une certaine joie, voyant que Tyrone ait compris ses argumentations.

Darwin, par conséquence, explique que les hommes des cavernes avant ont subi une évolution instantanée qui a duré très peu de temps comparé à nous qui stagnent depuis des milliers d'années. Donc toute espèce évolue sauf nous...

- Tu as l'air d'y croire ? Plie-t-il les yeux pour concentrer son regard sur Serge.

- A force de lire ça, on peut croire, mais ce n'est pas mon genre. J'essaye de te transmettre ce qu'il a voulu dire et que tu le comprennes, de manière objective.

- D'accord, mais si tu n'y crois pas, pourquoi tu l'as lu autant de fois ? Se renseigne Tyrone, en se replaçant bien sur sa chaise.

- Pour savoir si ta grande mère était folle ou pas.

- Et verdict, grand-père ?

- Ce livre ne m'a pas donné la réponse...

- Mais il a trouvé d'autres réponses quelque part. Intervient Zachary, qui a remarqué un détail.

- Quoi ? Lui demande mentalement Tyrone.

- Tu n'as pas vu son expression, il...

- Il en a trouvé d'autre. Reprend Tyrone, avec une petite voix, la phrase de Zachary qu'il a interrompu.

- Tu as dit quoi ? Lui demande Serge, en n'ayant pas entendu.

- J'ai dit que ce livre ne t'a peut-être pas donné des réponses, mais tu en as trouvé d'autres, par toi-même.

- Je reconnais là que tu es bien mon petit-fils. Se lève de la table son grand-père, en allant cherchant sa canne pour marcher.

Laisse-moi vingt minutes, le temps que je me lave et que je fume mon cigare en paix.

- Pourquoi je te laisserais du temps pour ça ? Observe-t-il, de façon interrogative, son grand-père.

- Pour te raconter la seconde partie.

Impatient, en voyant son grand-père partir à l'extérieur pour fumer, il se retrouve seul dans la salle à finir son lait avec Zachary et Quelot. Puis il décide de faire un récapitulatif :

- Vous en pensez quoi ?

- C'était intéressant.

- S'il te plaît, Quelot, argumente plus. Requiert Tyrone, après avoir fini son lait.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise, gamin. Lui manifeste Quelot, en restant le dos contre le mur.

Ta grand-mère était une folle qui a guérit partiellement du diabète, mais est redevenu malade. Et les Vitaes ? Ben... C'est l'idée d'un homme.

- Donc tu n'es pas d'accord... Ok. Puis Tyrone s'adresse à Zachary, en pivotant sur sa chaise.

Et toi, Zachary ?

- Je ne sais pas, je réfléchis, il faudrait que j'écoute tout le raisonnement de ton grand-père, mais si c'est vrai... L'être humain est fluctuant comme le climat d'aujourd'hui.

- C'est-à-dire ? Cherche-t-il à avoir un développement sur sa phrase, alors que Zachary semble en pleine réflexion.

- Ben... Tu vois que le climat d'aujourd'hui n'a pas vraiment d'été et d'hiver, qu'en gros, on peut passer du très chaud au très froid sans avoir de printemps ou d'automne, quoi. Démontre Zachary, en parlant avec le regard ailleurs.

Les humains, maintenant, c'est un peu pareil. Il y a peu d'homme « moyen », juste des gens qui sont au plus bas de la génétique et qui redeviennent des êtres humains, au niveau des premiers hommes, mais il arrive à stabiliser leur survie grâce à la technologie. Et il y a les hommes comme toi qui sont rares ? Mais qui se sont adapté et sont devenus plus que des hommes... Des Vitaes.

- Ouais ça donne mal à la tête tout ça, même si c'est intéressant. Cogite Tyrone, en ayant décelé un détail important.

Mais où est Imala ? C'est la première concernée et j'aurais bien aimé la voir.

- Elle s'en fout peut-être. Répond Quelot, avec sa grosse voix.

- Toi et moi, Quelot, on sait qu'elle ne s'en fout pas.

- Alors laisse là faire la discrète. Lui conseille Quelot, pendant que Tyrone se lève pour mettre sa tasse au lavabo.

- Hum... Débite Tyrone, qui se montre contrarié, en décidant de partir et d'attendre le retour de son grand-père.

VII

Imala, dans sa vie antérieure, avec sa tenue pour la cueillette et la chasse, munie d'une hache et plusieurs armes blanches, après avoir fui le conseil de sa tribu, marche tranquillement vers des vallées désertiques. Réfléchissant à sa vie, elle repense à son peuple et au meurtre de la petite fille d'un village qu'elle a connu jadis, au cours de son adolescence. Tourmenté par cela et son envie de changer les choses, elle admire cette vallée désertique, très silencieuse, puis, soudainement, un homme et une femme la rejoignent sans lui faire peur :

- Qu'est-ce que vous faites là ?

- On s'est inquiété pour toi et tu sais que l'endroit est dangereux depuis que des pumas rodent autour.

- Ouais, mais je sais me défendre. Répond Imala à la femme, très calmement, mais avec de la conviction.

- On sait tous se défendre, mais mieux vaut être plusieurs que seul face à des pumas. Lui déclare l'homme, avant de lui poser la question.

Comment tu vas ?

- Comment tu veux que j'aille bien ? On perd notre peuple et notre culture parce que personne ne voit l'importance de construire des habitats fixes. Met-elle en évidence cela aux membres de sa tribu.

- Tu sais qu'on est des bâtisseurs, mais pas ce genre de bâtisseurs.

- Et ça apportera quoi de continuer ainsi ? Demande Imala à l'homme, en s'approchant de lui, comme-ci elle cherche l'affrontement.

Notre peuple s'agrandit et on ne peut pas continuer ainsi, avec des enfants en bas-âge.

- Donc ta solution, c'est de rester sur place et de vivre de quoi ? Demande-t-elle sincèrement à Imala.

- Des fruits poussent de la terre et des arbres puis les animaux se reproduisent. On peut créer de la nourriture à flot si on ne s'éparpille pas.

- Tu es folle. On ne fait pas ça. Affirme l'homme à Imala, de manière rudimentaire.

- Tant pis ! Vous pouvez rentrer alors, moi, je reste ici. Leur tourne-t-elle le dos, en regardant furieusement le fossé devant elle.

- Tu as raison, aurevoir. Décident-ils de s'en aller.

Mais Imala ressent qu'ils sont toujours là, alors sans se retourner elle leur demande, sans empathie :

- Vous attendez quoi pour partir ?

Se retournant, comme ils restent encore présents, Imala découvre une heurte de quatre pumas autour d'eux, qui attendent de sauter sur leurs proies. Ses amis, ne bougeant à peine, rapprochent doucement leurs mains de leur hache posée sur leur ceinture, prêt à se défendre. Imala, également, commence à prendre ses armes blanches, tandis que les pumas se jettent sur eux. L'homme, pendant qu'il blesse un des pumas, constate qu'un autre puma lui saute dessus. Mordant le cou de son ami, la femme, surpris par ce puma qui tue l'homme, se laisse, malheureusement, attraper par le puma blessé par l'homme. Mais Imala ne se laisse pas faire et frappe à coups de hache ces pumas. Tuant 2 pumas sur les 4, un des deux, qui restent, réussit à lui mordre sa jambe. Par réflexe, elle lui donne un coup de hache sur le dos de la bête qu'elle tue lentement, mais le dernier puma saute sur elle. Résistant difficilement avec ses mains contre sa mâchoire, elle relâche vaguement son attention et le puma réussit à la mordre dans les côtes. Se vidant vivement de son sang, elle trouve un second souffle et enfonce une hache, qui est par terre, dans son cou, le transperçant et le tuant immédiatement. Se levant difficilement après ce combat contre 4 pumas, Imala essaye de reprendre sa respiration, mais finalement, elle s'écroule et tombe dans le fossé, derrière elle.

VIII

Miranda, pris en tenaille par l'otage qui est finalement la complice de Léonid, son ancien ami qui a cherché à la piéger. Celui-ci se lève avec sa main contre sa plaie par balle que Miranda lui a faite, antérieurement, et remarque qu'il a un orifice de sortie. Il sourit, en la voyant se faire menacer par son ancien otage, puis se dit :

- Au moins, la balle est sortie.

- Tu ne tiendras pas longtemps comme ça, tu vas perdre beaucoup de sang. Déclare Miranda, après avoir jeté son glock 17, se montrant tendue par la menace d'une arme.

- Ne t'inquiète pas pour moi Katerina, mais plutôt sur le fusil pointé sur ta tête.

- Tu veux quoi Léonid ? Lui demande Miranda, en fronçant les sourcils face à Léonid.

- Enfin la bonne question, je veux que tu viennes avec moi en Russie comme je t'ai dit. Répète Léonid à Miranda, en la regardant droit dans les yeux.

- Moi, je t'ai dit que je ne viendrais pas. Alors, dis-moi, c'est quoi la démarche que tu vas entreprendre ?

- Je vais t'emmener de force avec moi et je vais te montrer, jour après jour, ta famille en train de se prendre une balle à chaque partielle de leurs corps. Lui expose Léonid, avec un regard insistant.

- Ah, d'accord ! Répond calmement Miranda, alors qu'elle est toujours sous la menace d'une arme.

- Alors tu nous suis ? J'adore. S'extasie Léonid, avec un petit sourire.

- Non !

- Quoi ? Est choqué Léonid, qui ravale sa salive et relâche la compression de sa plaie.

Mais à quoi tu joues, Katerina ?

- Déjà, Léonid, arrête de m'appeler Katerina, mon prénom, c'est Miranda. Le remet-elle en place, alors qu'elle est toujours menacée par l'ancien otage qui semble déstabilisé par son attitude sereine.

Tu ne me fais pas peur, tu ne m'as jamais fait peur, et ce n'est pas ici que tu vas me faire peur.

- Tu continues toujours à me sous-estimer. Reprend-il son côté sérieux face à l'attitude condescendant de Miranda.

- Oh non, au contraire, je savais que ton ami, qui menace en ce moment même, n'était pas ton otage parce que je t'ai vu me suivre depuis la bibliothèque avec elle... Tu es vraiment nul en filature.

- Si tu savais que je te suivais, pourquoi tu es ici avec moi ? Exprime-t-il un faciès interrogatif.

- Pour cesser cette filature et régler ce problème...

Soudainement, ils entendent le bruit du retentissement d'une arme à feu et la complice de Leonid reçoit une balle dans la main. Ceux-ci causent le lâchement de son arme et Miranda la récupère illico. Choqués par la situation, Léonid et sa complice ne saisissent pas, bien que Miranda profite de cela pour reprendre son arme aussi. Un fusil dans chaque main, elle les pointe sur chacun d'entre eux :

Léonid, tu vois, c'est toi qui m'as sous-estimé là !

- Mais comment ? Ne me dis pas que c'est...

Directement, Miranda sourit, en ayant son regard sadique dans son dos, où elle se représente le tracé du tir commis par le tireur, qui se révèle être Savannah, avec un fusil de sniper. Celle-ci surveille attentivement cette confrontation, sur un arbre perché, couché sur une longue et large branche, bien isolé.

- Oui Léonid, tu as bien compris.

- La garce, vous m'avez piégé...

- Pas du tout... Lui explique Miranda, en regardant tour à tour, Léonid et sa complice, qui saignent abondamment par leur plaie par balle.

Je voulais vraiment qu'elle dégage, mais je la connaissais, je savais qu'elle n'allait pas le faire.

- Quoi ? Maintenant, tu vas me tuer ? Tu sais que la Russie va envoyer ses meilleurs espions et soldats pour t'attraper maintenant qu'ils savent où tu es. Se montre irrité Léonid face à l'arme de Miranda.

- C'est pour ça que je te laisse en vie, pour que tu leur transmettes un message. S'écarte-t-elle progressivement d'eux deux, en baissant faiblement ses armes.

- Lequel ? Est intrigué Léonid.

- Laissez-moi tranquille et je les laisserais tranquille.

- Ils ne marchent pas comme ça, tu le sais très bien Katerina.

- A toi d'arranger la vérité et de les convaincre. Bonne continuation Léonid ! Balance-t-elle son arme au sol, en gardant l'arme de sa complice vers Leonid.

Leonid, blessé, observe Miranda, s'enfuir tranquillement, qui les menace avec sa seule arme, sans qu'il puisse rien faire. Mais sa complice lui demande, d'un air furieux, avec sa main qui lui fait atrocement mal :

- Pourquoi on la laisse partir comme ça ? Le KGB sera furieux.

- Ils en seront rien ! Répond sèchement Léonid, en ayant le regard porté vers le chemin qu'a pris Miranda.

- Comment...

Mais, avant même, qu'elle finisse sa phrase, elle reçoit une balle entre les deux yeux. Leonid, qui a tiré sur sa complice, en ayant pris l'arme que Miranda a balancée, l'observe en train de s'écrouler par terre. Puis il sort son téléphone pour appeler un numéro inconnu :

- Major, ici, Léonid, échec de la mission, aucune information recueillis sur Miranda. Résultat de la mission, Miranda n'est pas sur le territoire français. Je demande une extraction vite et des secours, je suis blessé à l'épaule et la dusheprikazchitsa est morte par une agent des forces de l'ordre.

Durant ce temps alors que Léonid va se faire évacuer, Miranda rejoint Savannah, qui s'est redressé, en ayant rangée l'arme dans son sac. Celle-ci, qui attend Miranda, lui déclare quand elle l'a rejoint :

- Alors, pas besoin de moi ?

- Non, j'aurais pu m'en sortir. Soumet Miranda à Savannah, en arrivant très détendu face à elle.

- Mais de rien, Miranda. Essaye-t-elle de faire comprendre à Miranda qu'elle doit la remercier, en reprenant la marche en direction de l'air de repos.

- Je ne vous ai rien demandé, Madame Tush.

- Oui, mais heureusement que j'ai su vous pister.

- Grace à ça. Sort-elle une puce localisatrice de sa poche pendant qu'elles marchent tranquillement.

- Vous le saviez ? Se montre surpris Savannah, avec un léger sourire.

- Depuis le début, quand vous m'aviez attrapé le tee-shirt. Se remémore-t-elle, le moment où Savannah l'a menacé pour lui glisser la puce dans sa poche, avant de reprendre.

Et oui, Madame Tush, la prochaine fois que vous me retouchez, je vous tue.

- Vous me fascinez Madame Hirst !

- Je sais, c'est l'effet que je fais à tout le monde.

Savannah et Miranda se mettent, pour la première fois, à rigoler sobrement ensemble, en sortant de la forêt, de manière très sereine.

IX

Tyrone, dans la maison de son grand-père, tourne en rond, après s'être lavé et avoir changé de vêtements. Agacé d'attendre, il se retrouve seul avec lui-même, en plein milieu du salon.

- Il n'est toujours pas revenu punaise.

- J'ai entendu le bruit de la voiture, il a dû partir. Débarque Magnus, alors que Tyrone le découvre allonger sur le canapé.

- Le salopard, il s'est enfui alors qu'il a des choses à me raconter. Parle-t-il de son grand-père, impatient de savoir la suite de ses explications.

- Son histoire est déjà assez marquante, faut dire. Exprime Magnus, en se détendant de plus en plus.

- Tu as écouté aussi ? S'arrête-t-il de tourner en rond pour voir l'expression faciale de Magnus, lors de sa réponse.

- On a tous écouté !

- Ah ouais ? Même la traite ?

- Tu parles d'Imala ? Ahahah ! Rigole Magnus, à pleine joie, vis-à-vis des propos de Tyrone.

Je t'adore quand tu es comme ça.

- Bien sûr que je parle d'elle. Putain...

- Tu crois vraiment ce que ton grand-père t'a raconté ? Aborde-t-il un nouveau sujet alors que Tyrone décide de s'asseoir à ses côtés.

- Ben... Un peu, en fait, je ne sais pas quoi penser, en vrai et toi ?

- Faut dire, qu'il y a des trucs vrais. Se remémore Magnus, sur un ton euphorique.

Un jour, j'ai vu un type qui a vécu sur une île pendant 3 mois, où il n'y avait pas de nourriture et d'eau pour vivre. L'ironie du comble, c'est qu'il était entouré d'eau... Bref... Sur cette île, il y avait que des cocos à manger et ces cocos étaient sur des palmiers hyper hauts. Ben... Il a dû réussir à escalader des cocotiers à mains nues.

- Magnus, ce n'est pas un truc de fou ! Affirme Tyrone, qui semble déçu par la chute de son histoire.

- C'est un truc de fou si le type en question est un noble qui n'a jamais coupé son morceau de viande pour le manger.

- Bon, dis comme ça... Place-t-il un silence, qui dure moins de dix secondes, en ayant le regard perdu en direction du parquet.

- Mais il y a tellement de controverse. On ne peut pas laisser des hommes malvoyant le rester pour se prouver qu'ils verront peut-être et voir s'ils développeront une évolution au niveau des yeux.

- Ben en soit, Timothy, ce sont les lois de la nature et la sélection naturelle, En gros, les plus forts survivent. L'homme, en général, cherche toujours à combattre la nature avec ses inventions, mais on n'empêche pas l'évolution, même si littéralement, c'est qu'ils font.

- Hum... Je n'aurais jamais cru que toi, Magnus, tu résoudrais une des nombreuses énigmes de cette révélation. Et Magnus... S'apprête à crier Tyrone.

Mon nom, c'est TYRONE.

- Tu n'en as pas marre de te répéter. Ça ne marchera pas de me le dire à chaque fois.

- J'ai remarqué qu'il ne faut pas trop compter sur vous, toute façon. Reprend-il ses attaques, envers ses esprits, depuis le mensonge d'Imala.

- Ahah ! Se marre véritablement Magnus.

Ça, c'est de l'attaque. Je plains la personne à qui tu t'adresses.

- Cette personne est là ! Surgit Imala, qui parait très vexé.

- Madame assume ! ENFIN !

- Magnus, fous le camp, je veux parler avec Tyrone, sans te voir. Ignore-t-elle les propos de Tyrone sur elle, en ordonnant cela à Magnus.

- Mais Imala, tu sais que je vais écouter, quand même, comme tous les autres.

- MAGNUS ! Crie Imala pour lui faire comprendre de s'en aller.

- J'y vais, à toute ! Mais avant de disparaître du champ de vision de Tyrone, celui-ci lui montre son soutien.

Tyrone, on est ensemble contre la chef menteuse.

- Quel imbécile !

- Il n'a pas tort, faut dire. Soutient Tyrone à Imala, à son tour, les dires de Magnus.

- Tyrone, ce n'est pas ce que tu crois. Se place-t-elle devant lui, en s'abaissant faiblement pour être à sa hauteur.

- Tu m'as menti, et ce n'est même pas de la croyance, c'est de la certitude.

- Ecoute, si je t'avais dit que j'étais comme toi dans ma vie antérieure et que je sais qu'on est des Vitae. Est-ce que tu aurais cherché à connaître ce que tu es par toi-même ou tu te serais reposé sur mon expérience ?

- Qu'est-ce que j'en sais ? Tu ne m'as pas laissé ce choix. Répond-il, avec énormément de hargne dans sa voix.

- On sait très bien que tu te serais reposé sur moi. Tout le monde le fait que ça soit professionnellement ou personnellement. Justifie-t-elle ses actes, avec une touche mélancolique dans sa voix.

Moi, je voulais que tu te découvres et sache de quoi tu es capable.

- Hum, mais c'est toute même un mensonge, alors comment veux-tu que j'aie confiance en vous ?

- Ecoute Tyrone, si tu veux tout savoir, je savais, seulement, les capacités que tu as et le nom de ce qu'on est. Tout ce que ton grand-père vient de te relever, je l'ai appris en même temps que toi.

- Et qu'est-ce que j'en sais ? Tu m'as peut-être caché autres choses ? Ou un des autres esprits ? Je suis sûr que Quelot me cache des choses. Déjà que je ne connais pas son vrai prénom...

- Personne ne te cache quelque chose. Enfin, tout le monde a des secrets, mais que des secrets par rapport à eux et pas rapport à toi. Appuie-t-elle, en posant sa main tendrement sur son genou.

- Hum... Donc plus aucun secret ? Regarde-t-il, avec réticence, Imala qui a posé sa main sur son genou.

- Si tu veux savoir, Ryuku et Quelot ont voté avec moi pour ne pas te relever que j'étais une Vitae.

- Connaissant Quelot, ça ne m'étonne pas, mais Ryuku...

- Disons que Ryuku pensait comme nous, avant de te connaître. Le défend-elle du mieux possible.

- Mouais, mais en soit vous auriez dû me le relever vu qu'ils sont 4 à être contre vous.

- En fait... Décide Imala de lui expliquer la situation très particulière.

Anne et Zachary n'ont pas participé au vote. Anne est trop bipolaire pour pouvoir participer à ça et Zachary était nouveau. Il avait d'autres choses à découvrir en tant qu'esprit avant de participer à un vote sur ce qu'on est.

- Anh... J'aurais plus cru que Magnus voterait non à la place de Ryuku. Reste-t-il fixé sur ces votes entre eux.

- Toujours, on me sous-estime ! Vraiment, on ne me mérite pas. Réapparait Magnus, en revenant s'asseoir sur le canapé.

- Désolé Magnus... Ne cesse-t-il pas de cogiter longuement, en se levant du canapé.

Mais bref, je veux savoir ce que mon grand-père a à me raconter. Et ça fait 3 heures que je l'attends. J'ai eu le temps de me laver et de reprendre un autre petit déj. Lui, il est... Rentre enfin son grand-père, en ouvrant la porte d'entrée fortement avec des sacs dans les mains.

Enfin, tu es là grand-père ! Mais tu étais où ? Je t'attendais.

- Tu es trop impatient comme gamin. Je suis allé prendre à manger dans un Fast Food. Tu ne veux pas un naan kebab ?

- Dis que tu en veux. Intervient Ryuku, sorti de nulle de part.

- Quoi ? Tu aimes ça Ryuku ? Lui demande-t-il mentalement, en le voyant à sa droite

- Ben, oui, c'est trop bon. Je te rappelle qu'on ressent les goûts de tes repas que tu manges, enfin, on ressent tous les sens que tu éprouves.

- Ouais, c'est vrai, mais j'ai appris que tu m'as trahi et ça, je ne vais pas l'oublier. Se montre-t-il rancunier subitement envers Ryuku. Mais il prend conscience qu'il est dans les nuages et qu'il délaisse Serge, donc il décide de l'aider à prendre le reste des courses.

Ah, excuse-moi grand-père, oui, je veux bien, mais je veux surtout que tu me racontes la fin sur tes recherches sur les vitae ?

- Oui, on peut faire ça en mangeant ? Non ?

- Bien sûr.

Servant brièvement la table du salon comme il est midi, chacun prend leur plat respectif. Tyrone commence à manger avec plaisir alors que Serge, qui a pris une salade, lui souhaite :

- Bon appétit ! Il lui secoue la tête, en guise de remerciement, comme il est en train de mâcher son sandwich puis son grand-père enchaîne :

Comme tu attends que ça, je vais t'expliquer la suite de mes recherches. Après la mort de ta grand-mère, j'avais plus beaucoup de but, donc j'ai commencé à avoir un nouveau but de ma vie. Savoir si ta grand-mère était vraiment folle ou pas.

- Donc c'est pour ça que tu fais le tour du monde, des années après la mort de mamie. Je comprends mieux pourquoi tu m'as lâché.

- D'abord, je ne t'ai pas lâché, et deuxièmement, les neuf ans suivant la mort de ta grand-mère, j'ai lu ce livre qui m'a apporté toutes les réponses que je souhaitais. Mais j'ai vraiment voulu découvrir les vérités autour des Vitaes. Donc j'ai décidé d'aller chercher mes réponses à la source même. Tu te souviens des hommes d'exceptions que je t'avais cités ?

- Euh... Oui... Parle Tyrone avec la bouche, pleine de nourriture.

Bolt, Einstein etc...

- Ne parle pas la bouche pleine, c'est impoli, Coco. Le corrige son grand-père, en préparant sa prochaine bouchée.

Sinon, c'est exact, mais ces hommes d'exceptionnel l'étaient que sur un domaine. Dès qu'il était exceptionnel sur un domaine, il restait sur leur acquis ou progressait peu, mais l'âge n'arrangeait rien.

- Alors qu'un vrai Vitae est exceptionnel en tout point, c'est ça ?

- Tu comprends vite. Finit-il d'ingurgiter sa salade dans la bouche.

Donc j'ai voyagé dans le but de voir ce qu'Internet ne m'a pas révélé.

- Et bien ? Ça a donné quoi ces 7 ans de voyages ?

- Trois résultats ; Énumère-t-il à son petit fils qui continue à manger ses frites, avec de l'attention.

Le premier était assez flou. C'était dans l'Amazonie, un homme de 45 ans, aveugle, au sens très développé, vit seul, reclus dans la forêt et personne ne l'a jamais vu. Cet homme a une réputation de gardien de la forêt, personne ne pénètre dans ses périmètres. Il peut survivre dans la jungle avec des animaux dangereux, vivre dans des températures extrêmes et être aussi fort que des animaux. Mais au final, après 1 an de recherches dans la forêt, je ne l'ai jamais vu et je suis reparti sur une autre quête. Reprend-il son souffle, en mangeant un peu.

Deuxième résultat : c'est une histoire d'un village africain qui date de l'époque de l'esclavage. Une femme, prête à être envoyée sur les iles caribéennes pour être esclave, se réveille alors qu'on l'a blessé fortement à la tête, avec des capacités de combat surhumain. Elle a neutralisé à elle-seul ses marchands d'esclaves, avant même de quitter l'Afrique, et a créé un village qu'elle a protégé jusqu'à ses 130 ans.

- 130 ans ? Mais...

- Oui, j'ai eu la même réaction... Sourit légèrement son grand-père, en voyant la réaction de son petit-fils qui lui rappelle la tienne, jadis.

En gros, j'ai compris qu'être un ou une Vitae fait que tu rallonges ton espérance de vie et ses capacités jusqu'à plus de 120 ans.

- C'est cool ça ? Tu vas vivre jusqu'à 150 ans peut être mon pote. S'extasie Ryuku, qui n'a pas disparu de son champ de vision depuis.

- Tu as l'air choqué, mais Imala a vécu jusqu'à quel âge ? Mais Ryuku lui accorde comme réponse un haussement d'épaules, comme-ci il ne le sait pas. Puis il décide de s'adresser, très rapidement, à Quelot dans sa tête, voyant que ça ne mène à rien sa discussion avec Ryuku.

Quelot, tu as déjà entendu parler de cette histoire ?

- Oui, j'en avais entendu parler, c'était un moyen d'espérer pour nous. Surgit doucement Quelot, derrière lui.

Cette femme vivait près du Nigéria ou du Niger.

- Cette femme, grand-père, vient de Nigéria. C'est ça ? Cherche Tyrone à avoir la confirmation.

- Oh non ! Centrafrique, mon coco.

- Ben quoi ? Je ne pouvais pas être sûr. C'était des histoires racontées par d'autres esclaves avec moi. Se défend Quelot, sans chercher à argumenter, puisque Tyrone lui a lancé un regard foudroyant.

- Hum... Sinon grand-père, c'est quoi le dernier résultat ? Préfère-t-il ignorer la mauvaise réponse de Quelot.

- C'est le plus intéressant, c'était au Tibet. Tyrone, ainsi, hoche la tête, absorbée par le récit de Serge.

Je suis allé dans un temple bouddhiste, ils m'ont parlé d'un moine récemment mort à l'Age de 115 ans. Mais à ses 115 ans, il soulevait des poids de 100 kg comme si c'était une plume. Ce moine avait une vision large, une ouïe exceptionnel, il se déplaçait aussi vite que des athlètes, avait l'intelligence de grand savant, qu'il n'avait jamais étudié. Il a révolutionné son temple au final.

- D'accord grand-père... Se gratte la tête Tyrone, laissant son sandwich pour lui exprimer son ressenti.

Ce n'est pas que tes histoires ne sont pas inintéressantes. Au contraire, mais là tout ça se repose des histoires racontés. Tu n'as rencontré aucun Vitae ?

- Parce qu'il n'existe pas ! Emet avec de la conviction son grand-père pendant qu'il finit sa salade.

- Quoi ? Est surpris Tyrone, qui allait presque manger de travers son sandwich.

- J'ai fait toutes ses recherches pour savoir si ma femme était folle ou si c'est moi qui suis fou. Je peux confirmer après un tour du monde de 7 ans et avoir entendu de nombreuses histoires, toutes différentes les unes des autres pendant 15 ans, que je n'ai rien vu et entendu de concret. Donc, oui, je pense que les Vitae n'existent pas.

- D'accord ? Donc tout ça pour ça ? Demande Tyrone, en laissant son repas.

- J'aurai pu continuer mon tour du monde, mais avec le monde d'aujourd'hui, comment cachait de telles personnes ? Si ce n'est qu'elles se cachent bien.

- Pas faux ! Cogite-t-il sur ces dernières paroles.

- C'est tout comme question ? Se renseigne Serge, en finissant sa salade.

- Donc mamie était juste folle ? Et ces personnes, qui te racontaient ces histoires, étaient folles ? Souhaite savoir Tyrone, avec une faible voix.

- Je dirais plutôt que leur cerveau cherchait un moyen de se rassurer. Avec ces histoires, c'était leur seul moyen d'accepter la vérité.

- Ma psychiatre m'avait dit pareil quand j'ai été atteint d'hallucination après avoir survécu à la mort. Se rappelle Tyrone, en ayant un visage pensif.

- Les grands esprits ne se rencontrent pas souvent, coco.

- J'ai une autre question, grand-père. Insiste Tyrone.

- Je t'écoute.

Mais soudainement, le téléphone, que possède Tyrone se met à retentir. Il le sort de sa poche, en interrompant sa discussion avec son grand-père, se lève pour discuter vers la bibliothèque et remarque que c'est James. Il décide d'appuyer sur le bouton « répondre » sans émettre un mot, par peur que ça ne soit pas lui qui réponde, mais James, dans sa chambre, prend la parole :

- C'est James ! Tu peux répondre !

- James, faut arrêter de m'appeler. La dernière fois, tu as fini en détention. Lui relate Tyrone directement, sans prendre le temps d'être courtois avec lui.

Ma mère m'a raconté comment elle a pu te sortir d'ici, mais on n'aura pas autant de chance la prochaine fois et on a déjà établi un plan contre législatif.

- Super, je suis content pour vous et que tu ne me demandes pas comment je vais ? Exprime James, sans montrer d'intérêt sur ce que viens de dire Tyrone.

Mais j'ai un autre truc à te dire et je pense que tu as envie de le savoir.

- Mec, je ne reviens pas sur Paris pour te revoir et risquer ta sécurité.

- Tu n'es pas obligé de venir me voir pour que je te le révèle parce que ça va aller très vite. J'ai espionné le général et j'ai découvert qui est la taupe... Celui qui a pu faire que la constitution soit aussi bien informée sur toi. Lui annonce James, de manière appliqué, face à la fenêtre de sa chambre.

- Qui donc ? Est captivé Tyrone par son annonce.

- Katia !

- Comment ? Est heurté subitement Tyrone dû à la révélation de James.

- Katia est la belle fille du général ! Répète Tyrone à son grand-père, avec plus d'approfondissement.

Ils vivent sous le même toit.

- Putain de...

- J'ai pensé la même chose, cette garce s'est rapproché de moi pour ça et...

- Non, ce n'est pas ta faute mon gars, se montre songeur Tyrone, avec de la rage dans les yeux.

Je raccroche, on se tient au courant. Merci pour l'information, coupe le téléphone, moi, je vais jeter le mien. A toutes ! Tyrone, raccrochant, range son téléphone dans sa poche, à la suite, en plaçant ses mains sur son visage, l'air furieux.

- Coco, c'est qui qui t'a appelé ? Et pourquoi tu as un téléphone même ? Se rapproche Serge, en marchant, sans trop faire de bruit, avec sa canne.

Mais Tyrone reste énervé, en ne répondant pas à sa question, tourmenté par l'idée de s'être fait piéger par le général et Katia. Imala, cherchant à le rassurant, lui déclare, alors, d'une voix apaisante :

- Non Tyrone, ta mère t'a dit...

- LA FERME ! AHHHHHH...

- Et sur qui tu cries ? Hausse-t-il le ton contre son petit-fils, qui s'est mis à crier.

- Désolé grand-père, je viens d'apprendre quelque chose qui me met dans tous mes états.

- Je vois ça, mais que je te reprenne pas à me parler comme ça, espèce de morveux... Sinon tu veux que je t'apporte quelque chose ? Se montre-t-il compatissant, après avoir vu l'irritabilité de Tyrone.

- Non, mais je veux que tu me dises si tu as une voiture grand-père ?

- Redis-moi ça ?

- Grand-père, je vais aller sur Paris, toute de suite ! Lui éclaircit Tyrone, en se tournant vers lui, avec les larmes à l'œil.

- Et ta question ? Tu ne veux pas la réponse ? Change-t-il de sujet discrètement pour calmer Tyrone.

- Grand-père, je m'en fiche des Vitaes, là ! Je viens d'apprendre, que la fille que j'ai dragué, est de la Constitution donc, soit tu m'aides, soit je fous le camp tout seul. Réplique brutalement Tyrone à son grand-père.

- Tiens ! Lui balance-t-il des clés directement.

C'est une moto, tu as un casque dessus. C'est la moto à ta mère, c'est le seul véhicule que je peux te donner. Mais est-ce que tu sais conduire ça ?

- On va dire que c'était des choses que je savais faire dans mes vies antérieures. Répond furtivement Tyrone à son grand-père, en réceptionnant les clés.

- Ok ! Alors va coco et fait attention à toi.

- J'ai toujours le bracelet de James, reformaté par ma mère, qui fait que pour leur caméra, je serais de nouveau invincible, donc ne t'inquiète pas.

- Je ne m'inquiète pas, c'est ton problème. Je disais juste ça poliment. Lui proclame-t-il, en sortant de la pièce, pour rejoindre la terrasse.

- Merci grand-père quand même ! Hurle Tyrone vu que Serge s'est enfui vite, malgré qu'il marche avec une canne.

Tyrone, qui va en direction du garage vers la moto, est interrompu dans ses démarches par Imala, qui déclare alors qu'il prépare la moto :

- On ne devrait pas faire ça ?

- Imala, ce n'est pas mon problème de ton avis. Met-il son véhicule à chauffer, vu qu'elle a pris la poussière.

Là maintenant, je veux juste savoir si tu veux qu'on continue à se cacher des choses ou si tu m'aides pour aller voir cette traîtresse de Katia.

- Euh... Je préfère t'aider. Avoue Imala à Tyrone.

- Super ! On reprendra cette discussion pour les Vitaes quand on aura du temps pour régler tout ça ? C'est qu'une question de temps, mais tu regretteras tes mensonges et tes cachotteries Imala. Sache-le ! Remémore-t-il à Imala, en passant en seconde priorité le sujet « Vitae ».

- On fait comme ça !

- Parfait Imala ! Zachary ? S'adresse Tyrone à celui-ci qui apparaît, d'un coup.

- Oui, mon grand ?

- Tu vas conduire la moto. On va à Paris !

Tyrone se préparant pour partir, son grand-père, lui, se met sur la véranda alors que la nuit tombe. Celui-ci fumant, une nouvelle fois, son cigare, aperçoit son petit-fils qui a changé ses vêtements, avec un sac à dos, partir avec la moto à pleine vitesse.

Cependant, son grand-père sort son smartphone et envoie un message à Miranda « Il n'a pas tenu la journée. ». Puis il sourit, en crapotant une nouvelle fois, son cigare.

X

Retour au souvenir d'Imala, dans le fossé, où elle se réveille, après être tombé suite à l'affrontement avec les pumas. Celle-ci, à bout de souffle, exténué et blessé, avec son corps qui présente les mêmes symptômes qu'une hyperglycémie, Imala trouve une force soudaine pour escalader le fossé et revient à la surface. Après avoir retrouvé la terre ferme, par miracle et difficilement, celle-ci découvre Ryuku et Randi, qui l'attendent, et elle leur déclare :

- Qui êtes-vous ?

- On se connaît pas, mais sache qu'on est dans ta tête. Lui répond Randi, toujours avec beaucoup de sérénité.

- Quoi ?

- Je sais que tu es habitué à voir des esprits. Mais ça... Que des esprits qui vivent en toi, c'est différent. Je me présente : Randi !

- Moi, c'est Ryuku.

- Mais je ne comprends pas. Appuie Imala, en parlant avec eux.

- Sache que nous aussi, on est dans la même situation, mais on est dans ta tête et va savoir pourquoi on arrive à parler avec toi, aujourd'hui. Développe plus profondément Ryuku, avec sa voix enfantine.

- Vous essayez de me dire quoi, vous deux ?

- Qu'on va sans doute cohabiter ensemble. Lui révèle Randi, doucement, mais d'une façon stricte.

- Vous me faites peur, mais vous n'êtes pas les premiers esprits que je vois !

Bref... Ok, je vous suis. Avance-t-elle vers eux, avec un regard apeuré, mais curieux en direction de son camp, en passant à côté des corps des membres de sa tribu, avec les pumas mort, sa main contre ses blessures qui commencent à se soigner.


Kojo : Coyote

Sandwich complet : composé de salade, tomate, œuf, jambon, fromage

Dusheprikazchitsa : L'exécutrice

Symptôme de l'hyperglycémie : Fatigue, Etourdissement, Irritabilité. 

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