Chapitre 6 : Côté Obscur

Chapitre 6 : Côté Obscur

A l'intérieur d'un grand complexe immobilier où est présenté un panneau « Clinique Psychiatrique et Neurologique de la Charité », dans un couloir, en direction d'une salle de réunion, un docteur, d'une quarantaine d'années, en blouse blanche, avec un protège-document, contenant de nombreux papiers blanc, où il y a des inscriptions médicales, rejoint ses collègues médecin dans une salle dédiée à eux, sans exprimer de joie. Dedans, après avoir salué ses deux collègues, un jeune homme et un homme assez âgé, avec des cheveux blancs, il leur annonce, en tenant timidement son protège-document, contre son ventre :

- On a eu les résultats des examens de votre patiente, c'est un glioblastome multiforme. C'est incurable, je ne lui donne même pas 5 mois.

- J'en ai entendu parler de cette tumeur primitive du cerveau... Intervient le jeune médecin, en leur compagnie, surpris par l'annonce.

C'est très agressif.

- Et aussi très fréquent. Voulez-vous que j'informe votre patiente ?

- Comme vous le souhaitez, mais je vous préviens... Disons qu'elle est spéciale, elle a beaucoup d'antécédents psychiatrique et des troubles schizo-affectif. Exprime le docteur senior au médecin d'une quarantaine d'années.

- Elle comprend au moins ce qu'on lui dit ? Demande le médecin, qui ne semble pas être de ce service.

- Oh oui, après adviendra qui pourra, mon cher collègue oncologue.

- Bien ! Vous m'accompagnez, jeune homme ? Requiert le spécialiste au jeune médecin.

- À vous l'honneur.

Le jeune médecin suit, ainsi, le docteur spécialiste vers ce patient à qui il doit annoncer ce cancer. Le jeune médecin, devant la porte, l'ouvre très lentement, pour ne pas faire grincer la porte. A l'entrée, le médecin spécialiste constate que la chambre est sombre et place sa main sous son nez, ressentant l'odeur du renfermé. Après que le jeune médecin est allumé la lumière, le médecin spécialiste s'avance vers l'arrière du lit de la patiente, l'observe étrangement, avec beaucoup d'appréhension, en voyant des contentions sur ces pieds, puis il se tourne vers son collègue. Faisant un signe qui montre qu'il le comprend, le spécialiste déclare à la patiente :

- Bonjour Madame Bodmann, enfin Anne, d'après votre dossier, vous préférez qu'on vous appelle par votre prénom, je suis l'oncologue et je viens vous annoncer que vous avez un cancer.

Alors, Anne, âgé d'au moins 60 ans, avec les cheveux blancs et des rides, relève la tête, avec un sourire malsain. Ne prononçant aucun mot alors, elle tend les mains avec ces contentions aux quatre membres et ventralement pour lui signifier de se rapprocher. Celui-ci ne préfère pas et les deux sortent de la pièce, laissant Anne face à cette annonce. Seule dans sa chambre, elle ne peut s'empêcher de sourire, en disant :

- Je suis déjà mort, avant d'avoir existé. Paix à mon âme.

I

En 2021, où le grand-père paternel de Tyrone prépare un petit-déjeuner pour quatre, en dessous d'une horloge qui affiche « 9h00 ». Celui-ci sert les œufs brouillés, aux côtés d'une tranche de bacon, avec du pain de mie dans les quatre assiettes et les places sur la table de sa salle à manger. Savannah qui débarque la première dans la pièce, pendant qu'il fait ceci, inspire pour sentir l'odeur, avec beaucoup d'extase dans les yeux, et déclare :

- Ça sent trop bon ! Se rapproche-t-elle de plus en plus du plat.

J'ai l'impression que ça fait 1 mois que je n'ai pas mangé de la bonne bouffe.

- C'est pour ça que j'ai fait ça jeune fille. Observe-t-il, en haussant la voix, autour de lui, après avoir servi, positionné vers le lavabo pour mettre la vaisselle sale.

Mais où sont Miranda et Tyrone ?

- Je suis là, Serge ! Rapplique Miranda, avec une serviette mouillée, enroulé sur sa tête.

Arrête de hurler. On vient de faire des heures de route.

- Au moins, tu es bien caché chez moi. Signifie Serge, le grand-père de Tyrone, en revenant s'asseoir pour manger.

Allez, venez manger avec moi puis, Miranda, tu pourras me raconter pourquoi j'ai dû attendre une semaine ici alors que tu m'as ordonné de me préparer vite pour t'aider.

- J'étais occupé à sauver ton petit-fils. S'assoit-elle face à son beau-père, accompagné de Savannah, qui s'assoit près de Serge.

- En parlant de ça ; Se renseigne Serge, en observant autour de lui.

Où il est celui-là ? On ne prend pas 2 heures pour se laver.

- Le connaissant, il a dû sortir discrètement pour pouvoir se ressourcer. Dévoile Miranda à Serge, en commençant à manger.

Il vient d'apprendre que son amie, à tes côtés, est vivante et il ne s'attendait pas qu'on vienne te voir.

- Pas faux ? Mais tu ne crois pas qu'il s'est enfui ?

- C'est vrai, il fait souvent ça quand il est sous pression, j'ai remarqué. Répond Savannah naturellement, après avoir mangé une bouchée des œufs brouillés.

- Ah bon ? Est déconcertée la mère de Tyrone, vis-à-vis des propos de Savannah envers son fils.

Toi, tu peux te permettre de savoir ce que fait mon fils.

- Et ne me parlez pas comme-ci j'étais une merde, Miranda. J'aurais pu ne pas vous aider.

-Faut excuser Miranda, s'entremêle Serge, pour apaiser la tension entre les deux.

Elle a du mal à dire des gentillesses et remercier les gens qui l'aide comme moi.

- C'est l'homme qui a du mal à parler à son fils qui vient me dire comment parler gentiment aux gens. Réplique Miranda, avec un regard jugeur envers son beau-père.

- Miranda, revenons à la question...

- Il ne s'est pas enfui, Serge ! Il n'a pas intérêt après ce que je viens de faire pour lui.

- Tu sais, il est où du coup ? Demande-t-il, en provoquant un petit sourire en coin sur le visage de Miranda.

Pendant ce temps, dans la sphère spirituelle de Tyrone, celui-ci, entouré d'Imala et Randi, qui a les mains sur ses hanches, avec une expression sérieuse, discute avec eux :

- Vous pensez qu'il va se passer quoi maintenant ? Déjà, ma mère est une espionne, c'est fou.

- Et Savannah est vivante. Poursuit Randi, qui semble perturbé par cette nouvelle.

- Aussi ! Tyrone hoche la tête naturellement, d'un air songeur.

Mais bon, la pilule est passé, faut vraiment qu'on fasse un plan contre la meuf qui est Législatif.

- Et tu veux faire quoi ? Demande Imala à Tyrone, très calmement.

- Maintenant que ma mère est là, on va faire ça ensemble ?

- Mère et fils contre la constitution, c'est mignon. Bref... Sérieux ? Ta mère va vouloir savoir comment tu as toutes ses qualités ? Tu as prévu de lui répondre quoi ?

Tyrone hausse les épaules pour lui répondre, ne sachant pas quoi dire, puis se prend une claque derrière la tête de la part de Randi, qui relance ses propos.

Tu es un imbécile, beau gosse.

- Aie... Pourquoi tu m'as frappé ? Met-il sa main derrière sa tête, après la claque de Randi.

Mais en fait, ça fait un bail que je n'ai pas vu Anne ? Elle est où ?

- Tu l'as vu la dernière fois, quand tu étais avec James. Lui rappelle Imala.

- Ah oui, je l'ai rembarré parce qu'elle m'avait encore sorti une connerie et que je n'avais pas le temps de discuter avec elle, mais c'est bizarre, elle n'avait pas répliqué. Et aussi pourquoi, je me sens mal en parlant d'elle. Place-t-il sa main directement sur son ventre, avec les larmes aux yeux.

Wow, c'est un sale effet.

- Tyrone, est ce que l'égoïste que tu es, pense un seul moment à ce que je vis Anne en ce moment ?

- Comment ça ?

- Comment ça ? Lui répète Imala, en souriant, impressionné par l'empathie que n'éprouve pas Tyrone.

Je ne préfère rien dire. Toute manière, si tu ressens cette sensation bizarre, c'est peut-être le début de ton mal-être intérieur. Je te souhaite bonne chance pour ta journée et rentre chez ton grand-père, je pense que vous avez beaucoup de choses à vous dire.

- Ben quoi ? J'ai fait quoi encore ?

Randi sourit, en hochant les épaules comme lui, qui a fait ça précédemment puis elle lui fait un salut militaire, en partant rejoindre Imala. Tyrone, ainsi, ferme ses yeux et les rouvre, en étant assis près d'un arbre, couché sur l'herbe. Se relevant, presque fatigué, il se dit, en avançant vers la maison de son grand-père :

Toujours, on m'accuse, alors que je n'ai rien fait. C'est ma faute si les femmes sont incompréhensibles.

Face à la porte d'entrée, il l'ouvre, en les apercevant tous, assis, en train de manger et sa mère le prévient avec son index pour venir vers eux :

- J'espère que tu t'es bien relaxé, jeune homme. On doit parler !

Tyrone les dévisage, de manière suspicieux, et ravale, immédiatement, sa salive en fermant la porte, prêt pour la confrontation avec sa mère.

II

Au même moment, dans les alentours de 9 heures du matin, James est installé face à sa table de repas, avec son ordinateur, où il entame des recherches, en lien avec les textes de la législation français. Soudainement, concentré sur son travail, James entend la sonnette retentit, il se lève pour savoir qui est à l'interphone. Découvrant, via la vidéo surveillance, que c'est Christopher Hirst, le père de Tyrone, il lui ouvre le portail du bâtiment et laisse la porte de l'appartement entrouverte pour lui quand il arrive, pour ensuite se réinstaller face à son ordinateur. Christopher, habillé convenablement, rentre, en le saluant, avec une poignée de main, puis observe attentivement l'ensemble du salon :

- Comment va le briquant ? Ton frère m'a dit qu'ils t'ont arrêté et qu'ils sont venus faire une perquisition ?

- Ouais, c'est vrai ! Ils ont tous défoncé. Même chez Steph, franchement, c'est honteux. Ferme-t-il le capot de son ordinateur portable.

- Ah, tu sais, la police... Bref... Se concentre, à nouveau, Christopher, en s'inclinant vers James.

Elle va bien, Steph ? Elle l'a pas mal vécu.

- Heureusement, elle l'a pas mal vécu et elle va bien, comme mon frère aussi après la perquisition.

- Ton frère est un peu un spécialiste, pas elle. Décide-t-il de s'asseoir près de James.

- C'est vrai, c'est pour ça que j'ai un peu la haine. Elle ne mérite pas ça et je ne cacherais rien chez elle donc...

- Tu es quelqu'un de bien James. Ne change pas. Affirme Christopher à James, en plaçant ses coudes sur la table.

- Mais c'est gentil d'être venu pour prendre des nouvelles. En plus, tu es habillé grave décontracté, ça change du costard cravate. Plaisante James pour adoucir l'atmosphère.

- Oui, je ne travaille pas aujourd'hui et faut que j'aille voir le prêtre Kanté.

- Quoi ? Mais...

- Oui, le prêtre Kanté m'a appelé pour discuter avec moi. Reformule Christopher qui est serein à son annonce, choquant James.

C'est vrai que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu à cause de l'affaire de Tyrone et c'est un bon ami de la famille.

- Mais Monsieur Hirst, le prêtre Kanté...

- Le prêtre Kanté quoi ? L'interrompt Christopher, avec beaucoup d'interrogation sur son visage.

- Non, rien, c'est vrai que c'est un bon ami. Ment alors James pour Christopher, comprenant que le père de son ami ne connaît pas la vérité sur le père Kanté.

C'est dommage qu'il n'ait pas soutenu Tyrone, au nom de l'église.

- L'église a tellement de problèmes sous le dos, pas besoin d'une réputation où ils sont complices d'un criminel, même si mon fils est innocent. En tous cas, je suis content de te voir James. Se lève Christopher pour partir, en lui tendant la main.

Je vais te laisser.

- Attends... Se redresse-t-il en furie, face à la main de Christopher, en employant une voix attristée.

Je peux vous accompagner ? Ça fait longtemps que je n'ai pas vu le prêtre et j'ai beaucoup d'affections pour lui. De plus, aujourd'hui Steph part pour son travail pendant 3 jours et moi, je m'ennuie. Plus je m'ennuie, plus je repense à cet interrogatoire...

- J'ai compris bonhomme. Allez, viens avec moi, c'est avec plaisir.

- Super ! Emporte-t-il son ordinateur, sous le coude, pour se diriger dans sa chambre.

Juste, j'enfile un truc plus confortable pour sortir et j'arrive. J'en ai pour 5 minutes.

James, avec son faux sourire, laisse Christopher dans son salon et s'empresse d'aller dans sa chambre. Quand il est dans son couloir, il exprime un visage plus sérieux puis il débarque dans sa chambre, en prenant son sac directement, avant de sortir un dispositif électronique avec une puce d'un tiroir quelconque de sa chambre. Après avoir posé son ordinateur sur son bureau et pris l'objet, il les met dans son sac, avant de commencer à se préparer, vestimentairement parlant, et de partir.

III

Tous à table, en train de manger leur petit-déjeuner préparé par Serge, Tyrone, Miranda et Savannah lui expliquent les bases des évènements qui se sont déroulés, en dehors de ce que les informations télévisées ont pu raconter sur eux.

- En gros, la constitution c'est une organisation criminelle qui est contre toi et qui veut ta peau parce que tu as vu un meurtre qui pourrait les nuire et pas que... Mais là, tu as leur téléphone qui pourrait, sans doute, enterrer leurs organisations. Résume son grand-père, après avoir débarrassé son assiette.

Mais il y a un truc que je ne comprends pas ? Si tu mets en péril leur organisation, pourquoi il ne s'attaque pas à ta famille ou tes amis pour te mettre la pression ?

- Ben... Commence à répondre Tyrone, en regardant Savannah, mais soudain, il place sa main sur son ventre, l'air affligé.

Wow, c'est bizarre, j'ai un mal de ventre, pourtant, c'était super bon ton repas grand-père... Mais ça ne ressemble pas d'avoir des maux de ventre.

- Hum... Intervient Savannah, voyant que Tyrone ne sent pas bien.

Je peux vous répondre. D'après Tyrone, ça sera contre-productif pour eux de faire, comme ils font passer Tyrone pour un criminel ? Personne ne devrait kidnapper sa famille, logiquement.

- Pourtant si, pourquoi pas une bande rivale... Je ne sais pas. Propose Serge, en voyant son petit-fils, qui verse une larme quand il retourne s'asseoir auprès d'eux.

- Heureusement que je ne me suis pas fié à vos avis. Intervient Miranda, en posant ses couverts d'un ton glacé, avec un regard porté sur son fils qui est à sa gauche.

C'est grâce à moi qu'ils vous attaquent. Je suis allé voir le prêtre et je l'ai menacé de bien plus s'il ose faire ça. Les seules personnes qui peuvent kidnapper, c'est nous en dehors de toi, Serge, à part s'ils savent que tu es dans le coup.

- Bien ! Hoche-t-il la tête, en écoutant sa belle-fille, puis l'attitude de Tyrone le perturbe vraiment donc il lui demande :

Bon coco, ça va ? Ils sont si forte que ça tes douleurs au ventre ? Je te vois pleurer depuis...

- Non ça va... Ah si ! En essuyant une de ses larmes, après avoir vu que tout le monde le regarde dans cet état, il reprend, sur un ton faible.

Je ne sais pas, ton repas était avarié ou quoi ?

- Sé moun la térib, yo ka vini a dan kaz en mwen et yo ka mal palé manjé la. Lui répond, d'un ton énervé, son grand-père dans sa langue maternelle.

- Tu as dit quoi papy ?

- Attends, Christopher ne t'a pas appris le créole ? J'ai encore raté son éducation... Vraiment, je ne comprendrais jamais les hommes d'aujourd'hui.

- Serge, tu trouves que c'est le moment... Est exaspérée Miranda de cette situation, entre son beau-père et son fils.

Quand on aura innocenté ton petit-fils, on va régler ce problème d'héritage linguistique, d'accord ?

- Ouais, tu as raison. Mais j'ai une autre question Miranda, comment tu vas faire pour tes propres problèmes qui vont surgir maintenant que ton visage est connu de tous ?

- Quels problèmes, maman ? Intervient Tyrone dans la discussion entre Miranda et Serge.

- Toi, n'interviens pas. Coupe-t-elle son fils, avec son doigt levé, pour répondre à la question de Serge.

Et Serge, mes problèmes suivront après que celle de Tyrone soit résolue. Les russes, ce n'est pas le plus important, comme je t'avais dit.

- D'accord, d'accord... Cogite un instant Serge, en observant Savannah qui mange discrètement et son petit-fils qui semble toujours affligé.

Mais j'aimerais savoir pourquoi tu as entraîné Tyrone, alors que tu m'avais promis que tu ne voulais pas l'impliquer dans ta vie antérieure de n'importe quelle façon. Et là, je vois à la télé que ton fils peut gérer à lui seul toute une armada de flics.

- C'est vraiment la question à un million d'euros ça ? Emet Savannah, avec un petit rire, en avalant sa dernière bouchée alors que Tyrone ne cesse de la regarder tendrement, content de voir son amie en vie. Mais directement, Tyrone redevient triste, en une fraction de seconde. Savannah, qui le remarque, déclare :

Oh, mais qu'est ce qui t'arrive ? Ce n'est pas dans ton habitude cette tristesse.

- Bon, il y en a marre toi et moi dehors, on va discuter Tyrone. Se lève sa mère, en regardant Tyrone, avec des yeux foudroyant, qui l'effraye. Puis elle s'adresse à Serge et Savannah, pendant que Tyrone décide de sortir le premier, avant que sa mère le rejoigne.

Et vous deux, je ne veux pas vous voir pendant que je discute avec lui.

Ainsi, Serge, le beau-père de Miranda, et Savannah admirent, timidement, cette scène où Miranda et Tyrone passent devant la grande bibliothèque de Serge pour sortir jusqu'à la porte donnant sur le jardin. Alors celui-ci déballe à Savannah, en prenant son verre de jus :

- Vraiment, je ne comprendrais jamais cette famille.

- Vous en faites partie, non ? Demande rhétoriquement Savannah, avec de l'humour.

- Pourquoi vous croyez que j'ai décidé de faire un tour du monde ? Lui répond-il par une question.

- J'ai toujours rêvé de faire le tour du monde. S'émerveille Savannah.

- Laissez-moi alors vous racontez mes voyages après que vous m'ayez raconté vos actions avec Tyrone. Se lève-t-il pour chercher un autre jus, après avoir fini celui qui a bu.

- Avec plaisir, mais que si vous me réservez de ce jus mangue. Il est vraiment magnifique.

- C'est normal, c'est du jus pays, fait maison. Déclare-t-il à Savannah, en ramenant un autre jus, avant d'entamer une discussion qui s'annonce drôle entre les deux.

Dans le même moment, Miranda et Tyrone sont sur la terrasse, que tous les deux. Tyrone, lui, ne cesse de pleurer sans raison, en restant accolé à une table de jardin et que Miranda lui énonce, en arrivant majestueusement :

- Tyrone, je ne sais pas pourquoi tu pleures, mais ce n'est pas mon problème à l'heure actuelle. Toi et moi, on sait que tu caches quelque chose, j'accepterais de mentir, en disant que je t'ai appris à te défendre, etc. Mais je refuse d'être dans l'ignorance. Tu n'as jamais eu de cours de self défense, à aucun moment de ta vie, tu aurais pu acquérir ce genre de capacité... Mais surtout ne me dis pas que c'est inné, sinon je vais te frapper avec cette chaise en bois... Pointe-t-elle fortement la chaise, qui est entre deux.

Alors réponds-moi sans me mentir : Comment as-tu fait cela ?

Tyrone, qui essuie ses larmes, essaye de se reprendre, malgré lui, alors qu'il ne souhaite pas pleurer du tout. Il entrevoit, ainsi, Ryuku et Magnus, qui sont dans son champ de vision, prêt à assister à cette discussion, avec beaucoup de curiosité dans leur regard. Donc il se met à inspirer et répond, d'un ton craintif, à sa mère :

- Alors... Tu te souviens de quand, je suis sorti du coma et que j'ai vu des esprits ?

- Euh oui... Se met-elle à croiser les bras, soucieuse de ce que va dire son fils.

Pourquoi tu me rappelles ça ?

- Parce que ça a tout à voir ! Narre Tyrone, en se mouvant autour de sa mère et sur l'ensemble de la terrasse.

Depuis ce jour, je suis devenu un genre de réincarné de 7 vies antérieures qui ont vraiment vécu. Au début, je pensais que c'est faux, mais plus je vivais avec eux et plus, j'ai pu voir que je pouvais vraiment interagir avec eux, avoir leur capacité, leurs souvenirs, leur intellect, leur vivacité, leur ingéniosité, bref... En gros, être en parfaite symbiose avec eux. Puis Miranda, prenant conscience de la révélation de son fils, se tourne vers lui, en mettant sa main sur sa bouche, pris de surpris, pour être attentif, mais sans l'exprimer sur son visage.

Je t'assure, maman, même moi, j'ai du mal à y croire, mais sans eux, je serais déjà mort. C'est grâce à eux la planque, le fait que j'ai pu échapper à la constitution, en gros... C'est une top équipe qui est derrière moi.

Miranda reste silencieuse, sans regarder son fils, mais Tyrone, qui s'est avancé vers elle, place sa main sur son épaule, en la réconfortant :

Je ne mens pas, c'est vrai. Je ne voulais pas t'informer parce que moi-même, j'avais du mal à y croire et je ne l'ai même pas dit à Savannah pour pas qu'elle s'enfuit et pense qu'elle aide un fou.

- Je te crois Tyrone ! Enlève-t-elle sa main face à sa bouche, en disant cela sereinement.

- Quoi ? Se montre étonné Tyrone de la réponse de sa mère.

- Alors là, je ne m'y attendais pas du tout ! Intervient Magnus, de plus en plus concentré.

- Fort, j'ai cru qu'elle allait le secouer ou autre pire, lui donner deux coups de chaise, au minimum. Réplique Ryuku à Magnus, en plaisantant.

- Idem mon pote ! Se font-ils un tcheck, heureux de leur plaisanterie.

Tyrone, sidéré du comportement de ses deux esprits, leur fait signe de se taire, avec son doigt devant sa bouche avant que sa mère, qui ne l'a pas vu, relève sa tête pour lui dire ce qu'elle pense :

- Je suis surpris parce que je m'en rends compte, une nouvelle fois, que je n'ai pas su te protéger alors que c'est mon rôle...

- Mais non, maman...

- Laisse-moi finir Tyrone... Donc tu as des esprits qui communiquent avec toi, ayant, en plus, un sens stratégique et tactique pour le combat et l'affrontement ? Se renseigne Miranda, en prenant la main de son fils, qui est sur son épaule, tendrement.

- Pas tous, mais certains oui !

- Si tu as pu soigner Savannah, c'est que tu as un personnel soignant dans ta tête : un médecin ? Continue-t-elle à s'informer sur cette nouvelle situation, avec beaucoup de sérénité.

- Non une infirmière et wow... Quand je pense à elle ou quand je vous vois, je ne sais pas, j'ai un mal de ventre. Redevient-il pale brusquement, en plaçant ses mains sur son abdomen.

- Bien ! Observe-t-elle avec de la neutralité son fils, mais elle ne cesse pas son questionnement.

Et le reste, tu as quelqu'un qui sait se battre, tenir une arme, ou qui connaissait des planques secrètes...

- Oui, oui et oui !

- Ok, je te crois.

- Mais comment tu peux me croire ? Moi-même, je n'y crois pas totalement. Est tellement effarouché Tyrone, qu'il se pose sur une des chaises de jardin à côté d'eux.

- Si toutes les explications logiques ne sont pas possibles, alors la réponse la plus insolite est la vérité.

- Wah ! Tu m'impressionnes ! Reste stupéfait Tyrone par sa mère et sa citation.

- Tu n'as pas fini de l'être, mais maintenant que je sais ça, règle tes problèmes avec tes esprits !

- Comment ça ? Ne comprend pas Tyrone, en se dressant face à sa mère.

- Tu n'es pas du genre à pleurer et la nourriture était sein. Tu pleures de tristesse alors que tu n'es pas triste... Tu pleures, en entendant Savannah. Je sais pas lequel de tes, soi-disant, esprits est amoureux ou est affecté par Savannah, mais si tu n'es pas pleinement concentré, on va perdre cette guerre. Donc ressaisis-toi et quand tu as réussi, viens nous voir. S'en va Miranda, en laissant son fils seul sur la terrasse, après lui avoir fait son analyse de la situation.

- Il n'y a rien à dire, cette femme est franchement incroyable. Enonce Magnus, avec un regard pervers, envers Miranda qui rentre à l'intérieur de la maison.

Elle me fascine, pourtant, je ne sais pas pour toi Ryuku, je suis déçu de cette révélation. Je m'attendais à mieux, j'ai l'impression que ces révélations sur notre secret sont fades.

- Non, je ne suis pas d'accord, j'ai aimé, c'était beau, mais je suis d'accord avec toi sur le fait que la révélation avec James était flinguée. Argumente Ryuku, avant de le rejoindre.

- La ferme vous deux ! Je ne vous demande pas votre avis. S'énerve mentalement Tyrone contre eux, encore perturbé de cette discussion avec sa mère.

- Excuse nous monsieur. Disparait Magnus, en faisant son sourire machiavélique, avec Ryuku, sans chercher à envenimer la situation comme à leurs habitudes.

Alors qu'il décide de partir pour réfléchir, dans sa marche, il se retrouve face au même arbre où il a été précédemment pour pouvoir parler à Imala. Celle-ci, ainsi, surgit derrière lui, avec sa longue robe amérindienne blanche et murmure :

- Alors, tu sais maintenant de quoi je te parlais ou pas ?

- Ouais Imala ! Faut que j'aille parler à Anne. Inspire Tyrone, avec un regard déterminé, avant de s'asseoir et de fermer les yeux pour se connecter à son dôme spirituel.

IV

A l'établissement de santé où est Anne, après l'annonce de son cancer, dans la salle de repos, de nombreuses infirmières discutent ensemble, dans une ambiance professionnelle et une d'elle, se démarque, en rentrant dans la pièce, avec une allure rapide. Tous la regardent, et une d'elle dit sur son compte :

- Elle est pressée pour aller discuter avec son ami, la folle.

- Faut arrêter de l'appeler comme ça, ce n'est pas sérieux, les filles. Elle est gentille, cette pauvre vieille femme. Déclare l'infirmière allemande, qui a une attitude bienveillance envers sa patiente.

- Tu sais qu'elle va bientôt mourir, déjà ça fait un mois qu'on lui a annoncé son cancer, elle ne va pas rester encore très longtemps, ici. Lui rappelle une de ses collègues.

- C'est la vie, mais j'adore discuter avec elle. Elle a toujours des histoires incroyables.

- Moi quand je la vois, elle veut toujours me frapper. Déclare sa première collègue qui a parlé, faisant rire l'ensemble de ces collègues sauf celle qui défend sa patiente.

- C'est parce que tu es une garce, sans doute !

- Tu as qu'à demander à ton homme. Il apprécie ça.

Tous rigolent immédiatement, même l'infirmière allemande, qui tient tête à ses collègues, puis sa collègue reprend sérieusement :

Ouais, en tous cas, tant mieux quand tu es là, elle est calme et ne fout pas le boxon.

- Pas de soucis, a toute. Sort-elle de la salle, en les saluant de loin.

- Amuse-toi bien avec elle. Crie une de ses collègues, pendant que la porte se referme.

En sortant, elle marche, en passant devant un calendrier, en carton, qui affiche la date « 13 février 1966 ». Traversant ce couloir, en atteignant la chambre d'Anne, elle y rentre puis découvre qu'Anne ne cesse de tirer sur ses sangles, telle une acharnée, en se causant des marques rouges sur ses poignets et ses chevilles. L'infirmière, voyant ça, crie sur elle :

- ANNE ! NON, FAUT PAS FAIRE ÇA !

- Oh ! S'arrête-t-elle immédiatement de tirer dessus, avec un regard ébahi vers son infirmière.

Veronika, tu es ici ?

- Comment ça va aujourd'hui ? Prend-elle de ses nouvelles, en examinant ses poignées qui sont rouge.

- J'ai encore vomi, j'ai mal à la tête, j'ai eu encore des convulsions hier, mais sinon je ne vais pas bien. Dit Anne, très sérieusement, faisant rire bêtement Veronika, qui examine ses chevilles maintenant.

Toi ? Ta famille ? Tu ne t'es pas fait mal, j'espère, avec ses sangles.

- J'ai entendu que tu as eu des convulsions, hier. Ne t'inquiète pas pour moi, Anne. Raconte-moi ce que tu penses pour te soulager et oublier ta maladie. S'assoit Veronika, son infirmière, face à son lit, avec un grand sourire.

- On s'en fiche de moi, c'est toi qui as la belle vie. Une famille... Moi, je n'ai pas de famille, ils sont tous mort à cause de moi. Tu sais, je me dis que je n'ai rien réussi dans ma vie... Se met à pleurer vivement Anne.

- Mais non, Anne, ne pleure pas, faut pas. La réconforte-t-elle, en prenant sa main et la câlinant.

- S'il le faut, je ne mérite rien de bien dans ce monde.

- Si tu le mérites, regarde, tu m'as moi. Continue-t-elle de la rassurer, avec beaucoup d'énergie.

- Je t'ai toi ! C'est vrai ! Retrouve-t-elle le sourire, avant de replonger dans sa tristesse, en remarquant la main de Veronika.

Mais je suis une mauvaise personne, c'est pour ça que j'ai ce cancer... Pour mourir.

- Non, tu as ce cancer parce qu'il est en toi, pas parce que tu dois mourir. Lui annonce Veronika, d'un ton direct.

- Tu es trop gentille ! Mais aussi vilaine de me contredire. Réplique Anne, avec un petit sourire sournois.

- Je suis une vilaine femme, écoute. Affirme Veronika, en répondant par un sourire également.

- J'adore ton sourire, comme j'adore...

- Tu adores quoi, Anne ? Demande-t-elle à Anne, qui s'est arrêté net sur sa phrase sans la finir.

- Les coccinelles, c'est rouge et noir, d'autres ont des points noirs et un fond rouge et d'autre ont des points rouges, mais des fonds noirs, tu crois qu'il y a du racisme en eux...

- Anne, câline-t-elle, une nouvelle fois, sa main pour la calmer.

Ecoute moi bien, tu es une personne qui a un passé douloureux et qui a fait des choses terribles pour sa nation, par peur de finir morte, mais c'est ta vie. On t'en a assez voulu pour cela et aujourd'hui, tu en as payé le prix, décharge toi de ça, ma belle, s'il te plaît.

- Décharge... Les poubelles, ce n'est pas sain, moi, je te dis... Ça sent toujours mauvais, mais on en a besoin pour vivre. Toi, tu as des coccinelles chez toi ? Repart Anne dans ses délires de schizophrène.

Veronica rigole bêtement, une nouvelle fois, au propos d'Anne et poursuit sa discussion avec elle pour la rassurer, dans cette même gaieté et climat.

V

Dans la demi-sphère mentale, à l'intérieur de Tyrone, au sein de ses compartiments privée, assise par terre, au milieu de son espace, bras tendus vers ses pieds, Anne cherche à attraper ses pieds, avec un faciès triste sur son visage. Complètement focalisée sur ses gestes anormaux, elle entend derrière elle :

- C'est donc ça que tu fais quand tu fais la gueule ? Mais Anne ne répond pas à cette voix, en prenant une expression crispée sur son visage. Ainsi, se révèle Tyrone, qui s'avance timidement, en frôlant le mur avec la paume de ma main et poursuit son cheminement pour discuter avec Anne.

Ah ouais ? Je ne t'ai jamais vu silencieuse, c'est vraiment que l'heure est grave. Mais Anne poursuit son jeu étrange, à attraper ses pieds, en l'ignorant.

Ouais, l'heure est grave. Tu es vexé parce que je t'ai dit de foutre le camp, mais Anne quand je dis ça, ce n'est pas méchant, c'est ma nature. Il n'y a rien de péjoratif... Avance-t-il doucement contre le mur blanc du dôme dans le but de ne pas l'effrayer, en voyant toujours Anne, de dos, qui reste toujours silencieuse.

On sait que c'est plus profond et ma mère a soulevé un point important, c'est quand on parle de Savannah que je me mettais à pleurer... Donc, Anne, c'est à cause d'elle que tu me mets dans cet état ?

- Elle est vraiment vivante ? Attrape-t-elle son pied, en émettant ses premiers mots.

- Oui, elle est ! Exprime-t-il alors qu'il est près du champ de vision d'Anne, qui parle enfin, alors il relance la discussion.

Ça t'a affecté tant que ça... Sa mort ? Questionne-t-il Anne, en étant proche pour voir son visage, mais celle-ci, qui remarque que Tyrone verra son visage, se tourne du côté opposé.

On en est donc là... Quand j'y pense, tu n'as jamais aimé de te dévoiler Anne. Si tu dis quelque chose, c'est par des messages subliminaux. Décide-t-il d'arrêter de bouger pour parler à Anne, en commençant à s'asseoir par terre, pour la regarder de dos.

Tu sais, j'ai vécu tes souvenirs, quand j'ai dormi dans la voiture, c'était très beau, cette rencontre avec la Véronique, c'est ça ?

- C'est Veronika !

- Tu as retenu ton nom alors que moi, tu m'appelles toujours Tyty ou Bounty parce que tu ne te souviens pas de mon prénom. Sourit-il faiblement contre le mur, sachant qu'Anne lui fait la tête et ne cherche pas à le regarder.

Toute manière, comparée à moi, elle mérite qu'on se souvienne d'elle, vu l'attention qu'elle t'a apporté, mais je sais pourquoi tu as pensé à ce moment. L'annonce de la mort de Savannah a eu autant un impact sur toi que sur moi, parce que tu t'es senti responsable avec l'opération chirurgicale que tu as conduite. Je le comprends, tu dois penser que tu es quelqu'un de mauvais alors que non...

- C'est toi qui as dit que je l'étais quand tu as appris que j'étais Nazi. Déclare Anne, en versant une larme, sans que Tyrone puisse le voir sur son visage.

- Anne, tu es beaucoup plus que ça... Emet Tyrone, en plaçant sa main sur son dos, avant de repenser à Anne au cours de son hospitalisation dans cette clinique, lors de sa vie antérieure.

De retour dans le souvenir d'Anne, au cours de sa vie antérieure, Veronika, qui marche tranquillement dans les couloirs de la Clinique pour rejoindre son service, en tenue de civil, se fait attraper par ses collègues, qui semblent affecter par quelque chose qui les agitent :

- Veronika ! Veronika ! Heureusement que tu es là, on a dit au médecin de pas le faire et de t'attendre.

- Comment ? S'interroge Veronika, en voyant ses collègues affolées qui lui disent ça.

Vous me parlez de quoi ?

- Quoi ? Tu n'es pas ici pour...

- Pour quoi ? Hier, j'ai oublié ma veste, je suis juste la récupérer. Explique Veronika, qui remarque ses collègues, silencieuses au fait qu'elle ne sache pas pourquoi elles se comportent de la sorte.

Mais qu'est-ce qui se passent, les filles ?

Ses collègues s'échangent un léger regard, pour se demander qui lui fait la révélation, puis une d'elle décide de se lancer, en parlant lentement :

- Anne... Elle a fait un œdème cérébral à cause de la tumeur, ils l'ont mis dans le coma... Mais ils vont bientôt la débrancher.

- Comment ? Se trouve-t-elle ébranler par la nouvelle que ses collègues lui ont annoncé.

- Oui, viens avec nous, on va la voir, avant qu'ils la débranchent. Se pressent-elles, immédiatement, pour rejoindre la chambre d'Anne.

Au même instant, dans la chambre d'Anne, le médecin senior avec le jeune médecin, face à son corps, presque sans vie, qui n'a jamais aussi été calme et apaisé, se disent :

- Mon petit, vu que c'est votre premier décès, à vous l'honneur... Tend-il une seringue rempli d'un fluide vers le médecin junior.

Je vous laisse faire l'acte sur Madame Bodmann.

Le médecin junior ose la tête et commence la manipulation, avec la seringue en main, face à la tubulure de sa perfusion. Mais Veronika vient les interrompt durant leur acte médical puis, pendant que Veronika reste sans voix face au corps d'Anne, attendant la venue de la mort, sa collègue supplie :

- Non s'il vous plaît, faites pas ça toute de suite !

- Mesdames les infirmières, émet le docteur senior, alors que le junior est prêt à injecter un produit dans sa perfusion.

Je n'ai pas à vous écouter. Ces papiers stipulent qu'elle n'a pas à être réanimée et qu'elle ne souhaite pas être dans le coma.

- Mais juste deux minutes... Argumente, avec détermination, la collègue infirmière de Veronika.

Veronika s'entendait bien avec elle, je pense qu'elle voudrait lui dire deux mots avant que... Les médecins, remarquant la tristesse de Veronika, hochent la tête, en acceptant cette dernière requête.

Veronika, ainsi, se permet d'aller vers Anne, d'un pas lent et froid. Placée sur le côté de son lit, elle bascule sa tête vers son corps et se met à lui parler à l'oreille, à voix basse, pendant une trentaine de secondes. Après avoir fini, elle lève sa tête et déclare à voix haute en son honneur :

- Reposez en paix jeune femme au cœur meurtri. Vous êtes une grande dame !

Ainsi, les médecins prennent la décision de la laisser partir, Anne, qui a déjà les paupières fermées, s'éteint pour de bon, visible sur le traceur de son électrocardiogramme, face à Veronika et ses collègues, debout, touchés par sa mort.

Mais soudainement, Anne, qui est redevenue jeune, se réveille doucement dans un dôme spirituel blanc, en découvrant autour d'elle, Imala, Ryuku, Randi, Quelot et Magnus. Effrayée sur l'instant, parce qu'elle ne les connaît pas, Anne réalise un mouvement de recul. Imala, qui s'avance vers elle, cherche à la rassurer :

- Calme-toi !

- Je n'ai pas pris mon traitement, c'est pour ça que je suis ici ! Se regarde-t-elle longuement, avec sa tenue de patient de psychiatrie.

- Non, tu es morte, Anne ! Lui explique Imala, en s'étant accroupi pour être à son niveau.

Je me présente Imala, et tu es devenu la réincarnation d'un petit garçon. Retourne-toi, je te présente Zachary.

Anne se retourne, aperçoit à travers le mur blanc de la sphère, un bébé qui émet son premier regard sur le monde, face à ses parents. Consternée par la situation, Anne regarde étrangement Imala, en lui déclarant :

- Madame, je ne suis pas assez folle pour croire à ça.

- Et pourtant ! Annonce Imala, en souriant, et ensemble elles observent, les premières minutes de la vie de Zachary, avec derrière, Ryuku, Randi, Quelot et Magnus.

De retour dans sa demi-sphère mentale, posé derrière Anne, qui est encore de dos, Tyrone reprend sa conversation avec elle sur un ton mélancolique :

- Anne, je m'excuse... Je n'aurais jamais dû te parler comme ça... Se met-il à avoir un regard attristé et dirigé vers le sol.

Plus je suis en votre compagnie, plus je comprends que le monde, ce n'est pas que le bien et le mal. Fin, je n'aurais jamais pensé qu'une nazie avait bon fond, mais je me dis aussi que si le régime nazi existait, tu auras continué à l'être... Ou pas... Bref, pour en revenir au sujet, je m'excuse sincèrement. Tu es une ex-nazie qui a souffert de son passé, tu as cru que tu étais seule toute ta vie, en perdant ton mari et en voyant ta santé mentale se dégradait d'année en année, pensant que c'est l'œuvre de Dieu pour te punir. Je pense qu'un moment, dieu, lui-même, t'a pardonné. Tu as rencontré l'amour, tu t'es fait une amie, aux portes de la mort, et maintenant, tu es avec nous, les réincarnés contre une organisation terroriste... Arrive-t-il à faire sourire Anne, mais elle ne souhaite toujours pas se retourner face à Tyrone, alors il continue à bredouiller pour la rassurer.

Ouais, tu as cru que quand je t'ai fait la morale sur le fait d'apprendre la médecine d'aujourd'hui, c'était parce que je t'en voulais de l'échec de l'opération, mais non... Puis l'annonce de la mort de Savannah t'a encore plus mis à terre. Anne, alors, se tourne doucement enfin face à Tyrone, qui est heureux, et lui sourit, en hochant la tête, l'air satisfaite.

Super ! Anne, je te promets que, maintenant, toi et moi, on va tout faire pour se comprendre. Je ne veux pas que tu sois triste comme ça, la prochaine fois, faut que tu viennes m'en parler et savoir me mettre des tapes dans la tête, si tu n'es pas contente de la situation. D'accord ?

- Oui Tyty ! Merci !

- Alors super, tcheck moi ça. Tend-il son poing pour recevoir un tcheck de la part d'Anne, mais celle-ci lui donne très rapidement une tape derrière la tête.

AIE ! Mais pourquoi tu as fait ça Anne ?

- Tu m'as dit de te mettre des tartes dans la tête, si je ne suis pas contente. Répond Anne, avec un grand sourire.

- Tu n'es pas contente ?

- Ben, si je suis contente. Déclare logiquement Anne.

- AHAHAHA, ne peut-il pas s'empêcher de rire, en mettant sa main sur la zone où Anne l'a tapé.

Et j'ai oublié, est ce que tu te souviens de ce que ton ami, Veronika, t'a dit quand tu étais dans le coma avant de mourir ?

- Ben, non, j'étais dans le coma, neuneu.

- Sache qu'Imala avait tous entendu, tu mérites de le savoir. Lui raconte Tyrone, très calmement, dans le but de renouer les liens avec Anne.

Elle t'avait dit que malgré les actes, ce sont nos âmes qui en subiront les conséquences. Pour toi, ça a été ton corps qui les a subis, malgré ça, ta folie t'a rendu bonne, bienveillante, aimable et sincère, mais toujours en restant folle. Ton ami, Veronika, voulait que tu reposes en paix, en pensant que tu étais une personne qui mérite la joie de vivre et... Je suis d'accord avec elle. Je veux retrouver la Anne, intelligente, avec sa folie et ses bonnes idées très farfelues.

- Tu as raison ! Se lève Anne, de manière fougueuse, en s'avançant vers l'extérieur de sa pièce privée.

- Mais tu vas ou Anne ?

- Me montrer supérieure à l'honneur que m'a laissé Veronika, me reprendre, manger une barre de chocolat si possible, je voudrais bien un kinder délice ou mieux un yaourt blanc sans sucre, et surtout revoir les bases de la médecine pour toi, Tyty ! Salut ! S'enfuit Anne, en laissant Tyrone, qui a un sourire béat.

Réveillé l'instant d'après, avec, également, un sourire béat comme Anne, posé contre l'arbre, il remarque que sa mère est devant lui, en train de l'observer, les bras croisés. Etonné, il s'interroge, en se dressant :

- Tu es venu m'espionner Maman ?

- Oui et non... Répond Miranda, avec la même posture face à son fils.

Je veux surtout savoir si tu as réglé tes problèmes. Mais vu ton sourire, j'imagine que c'est bon !

- Oui ça l'est ! Merci encore de m'avoir cru... Ça fait un bien fou.

- Je t'en prie, donc c'est bon, tu es prêt ? Ce chapitre contre la constitution n'est pas encore fini, on a encore des pages à écrire. Se renseigne Miranda, en voyant son fils, qui se rapproche de lui, plus serein et plus calme qu'avant.

- Je suis prêt, maman !

- Parfait ! Avancent-ils tous les deux, en direction de la maison du grand-père pendant que sa mère s'informe sur la situation.

Si je me souviens bien, c'est une femme indienne à qui tu parlais au nom d'Imala ? C'est ça ? C'est elle qui te parle alors ?

- Ben... Ils sont 7 exactement à pouvoir me parler, mais oui, Imala fait partie d'entre eux.

- D'accord ? Et qui avait des problèmes ?

- L'infirmière, qui était un nazi et qui est une femme avec des antécédents psychiatriques. Evoque Tyrone, timidement, sur ce sujet qu'il trouve délicat à aborder.

- Bien, bien, bien ! Répète Miranda, en regardant devant elle, en direction de la maison.

Petit conseil, ne raconte pas cette histoire à ton père et à ton grand-père, fin, raconte le à personne.

- Parfait, mais James est déjà au courant.

- Quoi ? S'arrête-t-elle de marcher, après la révélation de son fils.

- Ben... Oui, il me connaît trop bien pour ne pas se rendre compte d'un changement chez moi.

- Hum... Je pense qu'on va devoir se prendre un rendez-vous chez un psy, toi et moi.

- Je suis bien d'accord ! Sourit Tyrone avec Miranda, en direction de sa maison, avec cette complicité mère/fils qu'il a retrouvé.

Au même instant, dans la tête de Tyrone, dans l'espace de vie des esprits, Imala observe Anne, avec beaucoup de fierté, se reprendre grâce aux paroles de Tyrone, qui travaille, à travers les murs de la sphère, sur les techniques de médecine d'aujourd'hui. Subtilement, Quelot surgit derrière elle, en disant :

- Eh ben, il a reçu à la calmer. Tyrone est donc supérieur à toi, à ce niveau-là. Toi, tu prenais des mois pour la calmer.

- Disons que c'est moi qu'il lui a tout appris. Précise Imala, en ne lâchant pas du regard Anne.

- Ouais, toute manière, cette folle récidivera, elle aime trop son isolement social.

- Arrête de l'appeler comme ça. Et qu'est-ce que tu fais là Quelot ? Qu'est-ce qui t'amène ici ?

- J'avais envie de me balader et penser à autre chose. Comme dit la mère de Tyrone, ce chapitre-là m'emmerde. Exprime Quelot, avec de l'ironie, mais sur un ton sombre.

- Hum... Quelot, arrête-t-elle d'observer Anne pour se concentrer sur sa discussion avec lui.

Dis-moi la vérité ? Parce que je sais que l'histoire entre Tyrone et Anne, ou même le plan que va faire Tyrone pour arrêter la constitution avec sa mère, ne t'intéresse pas.

- Tu commences à me connaître. Bref... Tu vois la bibliothèque où Tyrone est sorti avec sa mère pour rejoindre l'extérieur ? Dis-moi que tu as vu ce que j'ai vu ?

- De quoi tu parles ? Je n'ai rien vu. Ne saisit pas Imala, en croisant les bras.

- Je souhaite que Tyrone aussi ne l'ai pas remarqué parce qu'Imala si Tyrone a vu ce que j'ai vu, on va devoir s'expliquer devant lui et tu ne vas pas aimer. Lui avertit ardemment Quelot.

- Dis-moi ce que tu as vu ? Hausse la voix Imala, exaspérée par les propos énigmatiques de Quelot.

- Je te propose plutôt de le voir ! Montre-t-il son souvenir sur l'un des murs de la demi-sphère, en y posant juste sa main.

Imala, directement, en observant les souvenirs que lui montre Quelot, à travers le champ de vision de Tyrone, reste estomaqué, l'espace d'un instant. Posant sa main sur le mur, elle lui déclare de manière perturbée :

- Ok, pour le moment, je vais essayer de ne pas y penser, avant que des souvenirs jaillissent sans que je l'aie souhaité dans l'imagination de Tyrone puis faut...

- Faut quoi ? Se demande Quelot, en apercevant Imala, dans un état de stress, et qui cogite fortement.

- Faut que je me prépare à l'annonce et laisser Tyrone apprendre la vérité qui va nous causer des problèmes.

VI

Dans le 4x4 de Christopher, celui-ci est au volant, accompagné de James qui est crispé, en arrivant devant l'église du prêtre Kanté. Christopher, qui le remarque, en le dévisageant, après s'être garé, lui demande :

- Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu n'as pas l'air dans ton état normal ?

- C'est la fatigue, Christopher. Lui ment James laborieusement, en se grattant le crâne.

Eux... Mais tu es vraiment sûr de vouloir voir le père Kanté ?

- Pourquoi tu as l'air si inquiet ? C'est le prêtre Kanté, tu le connais et je le connais, c'est un ami de la famille. Lui explique Christopher, sereinement, sans penser que la vraie facette du prêtre Kanté est un ennemi pour lui et ses proches.

- Mouais, c'est vrai...

- Allez, on y va, bonhomme !

Sortant tous les deux de la voiture, James se retrouve à côté d'une voiture garée à sa droite, il l'observe attentivement et se rappelle que c'est la voiture banalisée du général. Directement, il abaisse ses yeux vers ses chaussures, découvre que ses lacets sont défaits donc il décide de les refaire entre la voiture du général et celle de Christopher. Alors que celui-ci est déjà proche de l'entrée de l'église, il s'aperçoit que James ne le suit pas, en criant :

- Oh, tu es où, James ?

- Là ! Se relève vite James, après avoir fait ses lacets et remis correctement son sac sur son dos.

Je faisais mes lacets.

Christopher lui fait signe de se dépêcher et, après l'avoir attendu à l'entrée de l'église, ils rentrent dedans ensemble.

Pendant ce temps, le Général Larson et le prêtre Kanté, debout l'un comme l'autre, avec Monsieur Octobre, qui travaille sur ses ordinateurs, en programmant des codes sur des logiciels de surveillance, sont en pleine engueulade dans leur salle d'opération :

- C'est quoi ce plan ? Pourquoi avoir fait ça ? On l'avait.

- Tu vas arrêter de me crier dessus et contredire mes actes. Lui réplique le père Kanté, en pointant son doigt contre lui.

- Tu es devenu trop coulant. Hausse la voix le général Larson, avec beaucoup de colère.

- Non, je sais très bien ce que je fais, je ne fais jamais rien sans raison, Larson.

- Quoi, c'est une attaque Exécutif ? Tu es encore sur le coup du bus ? S'il était mort dans le bus, on n'aurait pas eu cette discussion.

- Mais il n'est pas mort et tu n'as pas respecté le code qu'on a instruit tous ensemble. Crie encore plus fort le prêtre Kanté au général Larson qui lui tient tête.

- Je ne l'ai pas respecté parce que Tyrone était sur le point de balancer ce qu'il a vu : donc je ne comprends pas ta rancœur.

- Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Cite-t-il une parole biblique au général Larson, pour lui expliquer.

Le problème, c'est que toi que tu ne t'es pas confessé sur ton erreur à nous et tu crois toujours que c'était la bonne chose à faire.

- Dixit le prêtre qui organise et dirige le mal à l'état pur. Tu n'es pas mal placé pour émettre des citations bibliques. De plus, quand Législatif... S'interrompt-il, en voyant James et Christopher à l'intérieur de l'église, par les vidéos de caméra de surveillance sur les écrans placés, à coté de Monsieur Octobre.

Mais ils foutent quoi ici Monsieur Hirst et James ?

- J'ai invité Christopher, mais James n'était pas prévu. C'est encore plus intéressant. Se retourne le père Kanté pour visionner aussi leur arrivé dans l'église, avec un petit sourire en coin.

- Mais tu es malade ? Pourquoi tu les as invités ? S'incline-t-il vers le prêtre, en restant énervé.

- J'ai besoin de savoir s'ils ont vraiment dit la vérité de mes propres yeux ! Et comparé à toi, comme je te l'ai dit, je sais ce que je fais. Lui fait comprendre le prêtre Kanté, en ayant repris son calme, avant de se rapprocher vers Monsieur Octobre, laissant le général Larson sur place avec sa colère.

Octobre, tu suis le plan qu'on a prévu ?

- Bien Exécutif !

- Quoi ? Mais quel plan ? PUTAIN ! Demande le général, pendant que le prêtre s'enfuit de la salle d'opération, en souriant, sans le répondre.

Merde, mais tu sais que ma voiture est sur le parking ?

- Tu n'avais pas qu'à prendre l'entrée privé... Tant pis pour toi, si ton impulsivité amène à ta perte. Formule le prêtre, férocement, en sortant du QG, très décontracté, pour se diriger à l'étage supérieur pour rejoindre Christopher et James.

Arrivée à destination, alors qu'ils sont sur les bancs de l'église, patientant sagement, il les salue alors qu'il les voit de dos :

- Bonjour Christopher ! Les deux, en entendant le père Kanté, ainsi se retournent face à lui, qui focalise son regard sur James d'un coup.

Oh James, tu es là ? Ça fait un bail, comment tu vas ?

- Je vais bien, merci ! Répond froidement James, en se levant avec Christopher pour lui serrer la main.

- Sûr ? Se renseigne le prêtre Kanté, en tenant la main de James et en ne le lâchant pas du regard.

Ton visage dit le contraire.

- Hier, je me suis fait arrêter, donc je n'ai pas beaucoup dormi... Lui raconte James, en arrêtant d'avoir son visage crispé par sa rencontre avec le prêtre, alors qu'il sait qu'il a voulu tuer son meilleur ami.

Mais Christopher est passé prendre de mes nouvelles et j'ai su qu'il allait venir vous voir. Comme ça fait longtemps que je ne vous ai pas vu, je me suis dit ça va me changer l'esprit et oublier ça.

- Arh, merde ! Bon, on va avoir des choses à se raconter. Venez, suivez-moi, j'ai préparé du thé et du café ? Vous en voudrez ? Leur propose le père Kanté, en leur montrant le chemin.

- Moi, je prendrais un café. Répond Christopher calmement, en suivant le prêtre.

- Et toi James ?

- Non, merci ! Lui émet James, toute aussi froidement, en accompagnant le prêtre et Christopher.

- Tu es sûr ? J'ai des gâteaux aussi. Demande le père Kanté, en se retournant souvent pour voir sa réaction.

- Euh, alors un petit thé, si c'est proposé si gentiment.

- Bien ! Replace-t-il sa tête, face à lui, en souriant sournoisement, pour emmener Christopher et James dans sa pièce conviviale.

Durant ce moment, Monsieur Octobre et le général Larson visionnent le prêtre Kanté, via les caméras de surveillance, en train de manger les petits gâteaux et le thé, avec James et Christopher. Le général, tendu, avec sa posture droite, ne cesse de montrer sa colère :

- Mais c'est quoi l'intérêt de faire ça ? Quel imbécile !

- Il n'est pas imbécile, il les a invités pour vérifier s'il dit la vérité... Enfin, si James et Christopher disent la vérité. C'est lui qui connaît mieux les deux. Lui rappelle Monsieur Octobre, paisiblement, concentré sur son ordinateur et en même temps sur le visionnage.

- C'est une raison de merde.

- Mais aussi, c'est le meilleur moyen de mettre un micro sur eux.

- Quoi ? Devient alors interrogatif le général Larson, en entendant cela.

- Oui, tu as bien entendu. On a eu un nouveau type de nano-micro qu'on peut faire avaler et qui reste fixé dans la bouche. Quand il finira son verre, il sera en place dans sa bouche. Eclaircit Monsieur Octobre, toujours avec son assurance et son attitude calme.

- Tu dis « il » ? Il y en a qu'un seul qui aura un micro ?

- Malheureusement, oui, on ne savait pas que James serait là sinon, on en aurait pris deux.

- Pas faux. Espérons que ça fonctionne. Souhaite le général Larson, un peu moins énervé, mais qui reste fidèle à lui-même.

Après avoir bien discuté et avoir finis son gâteau, Christopher, en compagnie du prêtre Kanté et de James, se lève et déclare :

- Mon père, on a passé un bon moment, et j'ai aimé cette discussion, merci pour tout ! On se revoit et j'espère que tout se passera bien.

- Si Tyrone est innocent, Dieu le ramènera et on sera pardonné.

- Merci bien, on l'espère. Remercie Christopher, en serrant la main du prêtre, avec ses deux mains, de manière sincère.

- James, à une prochaine ! Serre-t-il ensuite la main de James.

- A une prochaine ! Euh juste avant, je peux aller aux toilettes ? Se renseigne James, en lâchant la main du prêtre.

- Bien sûr ! C'est par là, vers la sortie. Indique le prêtre à James, avec son doigt vers la gauche.

- Super... Se dirige-t-il vers les toilettes, en marchant les mains dans les poches.

- Et James... L'interrompt Christopher, dans sa marche, en direction des toilettes.

Je t'attends à la voiture.

- Parfait !

Pendant que Christopher et le prêtre Kanté se séparent chacun de son côté, James, arrivé aux toilettes, sort son téléphone devant le lavabo et va dans une application pour les localisations par GPS. Il rentre certains paramètres et se met à voir un point rouge, en face de son avatar. Heureux, il hoche la tête, en se disant :

- Cool ! Ça marche.

Puis il sort rapidement des toilettes, avec le sourire sur son visage, en allant rejoindre Christopher dans sa voiture, tandis que le prêtre Kanté est revenu dans sa salle d'opération. Venant pour un état des lieux avec Monsieur Octobre et le général Larson, il se demande :

- Alors ?

- Le micro est en place. Affirme Monsieur Octobre, avec un casque sur ses oreilles.

- Parfait. La prochaine fois Octobre, pense à prendre plusieurs micros et pas qu'un, si on a des imprévus comme ça, parce qu'on aurait pu le mettre dans le verre de James.

- Ouais, ça, c'est une bonne idée. Exprime de manière hautaine le Général Larson, face à la porte pour sortir.

Tu me l'aurais dit à la place de jouer les hommes secrets, je te l'aurai conseillé. Sur ceux, je m'en vais.

- J'y penserais Larson, à toute. Le salue-t-il pour qu'il puisse partir. Quand il se retrouve seul avec Monsieur Octobre, il se met à lui donner ses instructions.

Allez Octobre, fais-moi des miracles.

VII

De retour dans le salon du grand-père de Tyrone, Miranda et lui-même, venant à peine de rentrer à l'intérieur, s'installent, en compagnie de Serge et Savannah dans le salon pour reprendre la discussion initiale qu'ils ont eu, avant que la mère et le fils entament une conversation à cœur ouvert.

- Alors Marge et Bart ont pu discuter ? Demande Serge, sur son fauteuil, les jambes croisées alors que Savannah est installée sur une chaise puisque Miranda et Tyrone se posent sur le canapé face à eux.

- Comme il faut et j'oublierais ta référence. Répond furtivement Miranda à sa question.

- Bon... On peut enfin savoir ce que vous allez faire maintenant ? Parce que je ne tiens pas à vous garder dans mon salon éternellement et héberger des criminelles ?

- Je ne t'ai jamais dit que tu allais faire ça, Serge ? Que ça soit sur cette situation ou si les russes viennent m'attaquer. Lui établit Miranda, d'un ton sec, pendant que Tyrone et Savannah suivent cette discussion entre les deux.

- Je tenais à te le rappeler, Miranda.

- Ouais... Savannah et Tyrone, expliquez-nous le plan que vous aviez contre la constitution, s'il vous plaît ?

- Ok, décide Tyrone de leur rapporter, après la demande de sa mère.

Savannah et moi avons réussi à cloner le téléphone du prêtre et là, dans notre planque, une tablette la pirate 24/24, parce que ça a un chiffrage impossible à pirater en une heure. Il faut alors le pirater pendant plus de 15 jours non-stop. Quand le piratage est fini, j'aurais accès aux données qui prouveront que je suis innocent et que le prêtre et ses amis sont les coupables.

- D'accord... Mais ça ne te rendra pas ton ancienne vie, mon lapin. Tu le sais ?

- Ce n'est pas ça ma priorité, maman. Je veux plus qu'on arrête de me considérer comme une criminelle, maman.

- Je comprends... Persiste Miranda, dans son explication pour Tyrone, et qu'il comprenne ce qu'elle veut lui dire.

Imagine, tu tues l'organisation au sens figuré, ceux avec qui la Constitution sont en affaire vont faire de toi leur ennemi parce que tu as tué leur business, vu que tu es le responsable de leur déclin financier.

- Tu es en train de me dire quoi, maman ?

- Elle a raison, Tyrone. Je suis désolé de te dire, mais avec ce plan, tu risqueras toujours ta vie. En gros, tu auras des ennemis jusqu'à ta mort. Je n'avais pas pensé à ça quand je t'ai suivi. Admet Savannah, dépité, en comprenant cela.

- Personne ne l'avait pensée, j'aurais dû aussi y penser. Intervient Zachary.

- Ok, ok... Cogite Tyrone, en ayant entendu les regrets de Zachary et Savannah, un instant.

Mais tu veux que je fasse quoi ? Que je fasse un genre de compromis, que je leur demande de m'innocenter et moi, je ne balance pas leur info.

- Surement pas. Lui répond Miranda.

- Alors c'est quoi ton plan ?

- On les détruit de l'intérieur. Développe Miranda, en se levant de sa place pour parler plus librement.

Apprend une chose mon lapin, si tu tues quelqu'un, il y a toujours des retombés et de la vengeance, mais quand il y a suicide, il y a rarement de la vengeance. C'est pareil pour tous, si tu es responsable de la destruction d'une nation, tu auras un héritage haineux qui cherchera la vengeance envers un autre pays, mais si une nation se détruit de lui-même, ils peuvent que s'en vouloir à eux-mêmes... C'est pareil pour les entreprises et les organisations criminelles.

- Un peu comme les Nazis ou le Ku Klux Klan, ils sont là parce qu'ils pensent qu'on a détruit leur fondement. Mais on peut prendre l'exemple de BlackBerry qui n'a pas su s'adapter, donc ils peuvent s'en prendre qu'à eux même et accepter leur sort. Illustre-t-il les propos de sa mère pour savoir s'il a bien compris.

- Oui, on peut voir les choses comme ça, j'adore toujours tes exemples. Déclare Miranda à Tyrone, en souriant faiblement.

- C'est vrai qu'ils sont pas mal. Intervient Serge, surpris par l'illustration de son petit-fils.

- Merci !

- C'est bien beau tout ça, mais comment on fait ça ? S'immisce Savannah qui souhaite savoir le plan de Miranda.

- J'ai déjà commencé !

- Intéressant, on t'écoute. Déclare Serge, en faisant sourire Miranda, qui s'apprête à leur relever cela.

Pendant ce même moment, Christopher et James sont dans la voiture, en direction de l'appartement de James pour le ramener. Dans une ambiance silencieuse, sans musique, James est tourmenté par le fait que le père de son meilleur ami croit que le prêtre Kanté est son ami, alors qu'il est un ennemi pour lui et sa famille. Alors, l'expression de son visage change directement et, de manière déterminée, il décide de tout lui révéler :

- Christopher, il...

Mais Christopher le stoppe immédiatement, place son doigt devant sa bouche pour le signifier de se taire. Comprenant cela, James se tait puis soudainement, Christopher vrille à droite avec sa voiture, emprunte une autre route, puis il arrive à l'entrée d'un tunnel où il y a un embouteillage. Directement, sous son siège, il sort un boîtier, James l'analyse du regard, comme-ci il connait cet objet, puis Christopher se met enfin à parler, après avoir allumé cela :

- Désolé, mais on ne pouvait pas parler.

- Comment ça ? Et pourquoi tu as un brouilleur de signal radio GSM nouvelle génération ?

- Tu me fascines vraiment James. Assure Christopher, avec beaucoup de fierté, en roulant, à l'intérieur du tunnel, à une dizaine de kilomètres à l'heure.

Tyrone a de la chance d'avoir un ami comme toi. Mais on a dix minutes pour parler de ce qu'il vient de se passer et après silence, parce qu'il y a un micro dans ma bouche et je vais le garder un certain moment.

James, ne saisissant pas la situation, acquiesce avec un certain choc et se laisse guider par Christopher.

Dans la maison de Serge, Miranda, toujours debout, leur explique pendant qu'ils sont tous assidus, en train de l'écouter :

- Donc le jour où j'ai rencontré le prêtre Kanté...

- Mais pourquoi tu as rencontré le prêtre Kanté ?

- Tu peux laisser ta mère parlée et te taire un peu ? Enonce simultanément son grand-père, Savannah, et même Imala à Tyrone, qui souhaitent entendre les révélations de Miranda.

- Désolé ! S'excuse Tyrone, qui s'est senti agressé, d'un coup, par tout le monde.

- Merci bien... Se passe-t-elle la main dans ses cheveux pour refaire sa queue de cheveux, pendant qu'elle révèle son plan.

Alors quand j'ai rencontré le prêtre, j'ai mis un nano-micro sur sa montre qui a la même couleur que la montre. Ce micro m'a permis de savoir que Savannah n'était pas mort et où il t'avait trouvé, mon fils. Les cible-t-elle du doigt.

Ce micro leur a fait croire qu'il y avait un traitre chez eux. D'abord, il pensait que c'étaient un membre de la police puis les mercenaires, mais le vrai traitre au sens figuré, c'est le prêtre lui-même. Ce qui fonctionne, c'est qu'ils commencent à douter du commissaire général, au point de croire que c'est un traitre.

- C'est un bon plan... Admet Savannah, mais sans conviction, en secouant faiblement la tête.

Mais s'il trouve le micro, alors toute la base de ce plan pour orchestrer l'effondrement de cette organisation sera caduque.

- Je ne vous fais toujours pas confiance, Madame Tush, mais je suis d'accord avec vous, c'est pour ça que j'ai pris une autre initiative.

- Quelle initiative ? Demande le grand-père, directement, à sa belle-fille qui sourit malicieusement avant de lui répondre.

- Voilà pourquoi j'ai accepté le rendez-vous du prêtre Kanté, pour prendre le micro que Miranda a mis dans sa montre. Explique Christopher, encore dans le tunnel, discutant avec James, au volant de sa voiture, qui se remémore le moment où il a pris le micro, en lui serrant la main, avant de partir. Ainsi, il poursuit son explication, en sortant une mini-puce de sa poche.

En gros, j'ai joué le débile pour pouvoir récupérer ça pour Miranda. Faut dire que ton visage et ta colère n'a pas arrangé les choses. Heureusement pour moi, tu n'étais pas trop expressive.

- Mais Christopher... Pourquoi ne pas me l'avoir dit ? Est bouleversé James par ces explications.

- Je voulais savoir si, pour mon fils, tu serais capable de me cacher la vérité et j'ai eu la réponse. J'apprécie ce geste...

- Mais... Insiste James, vraiment désaxé par ces explications, qui ne cesse de bégayer à chaque intervention.

Pourquoi prendre autant de risque ?

- Parce que Kanté est un salopard et je protègerais mon fils, quoi qu'il arrive. Je ne savais pas comment tu réagirais si je t'avais dit toute la vérité et si tu avais un bon jeu d'acteur, mais ma femme m'a appris beaucoup et je lui en serais fidèle quoi qu'il arrive comme toi avec Tyrone, on dirait. Précise Christopher, en ayant son regard fixé et en avançant toujours lentement à cause des bouchons.

- POURQUOI TU AS LAISSE MON FILS, (PAPA), SE METTRE EN DANGER COMME ÇA ? Hurle ensemble Tyrone et son grand-père, sur Miranda qui a expliqué exactement à l'identique ce que Christopher a dit à James à propos de micro.

- Alors d'abord, toi... Pointe-t-elle du doigt son fils, avec un ton autoritaire, avant de cibler aussi son beau-père.

Tu n'as pas à me dire comment je dois gérer ton père. Serge, ton « mon fils », tu peux l'éviter quand on sait que tu lui parles plus pendant depuis 17 ans, D'accord ? Voyant qu'ils ne lui répliquent pas, avec leur tête baissée, elle reprend son élocution plus calmement.

Merci, j'en reviens à l'essentiel du coup. Tyrone, sache que je ne vais pas prendre le risque de me fier qu'à ton plan. Je prendrais quand même les informations que tu auras quand le piratage du téléphone cloné du prêtre sera effectué. Malgré ça, pendant la semaine où j'ai bossé massivement sur tes ennemis Tyrone, j'ai pu trouver énormément d'informations diverse et varié, mais je n'ai pas réussi à découvrir une chose qui est fondamentale pour détruire de l'intérieur la constitution. Savoir qui est...

- Savoir qui est législatif ? Interrompt-il naturellement sa mère, en ayant été très attentif.

- Exactement ! Répond Miranda, surpris par l'interrogation de Tyrone.

- Alors j'ai ta réponse maman.

- Comment ça ? Observe-t-elle, en fronçant les sourcils, son fils qui se lève, après avoir dit cela.

- En fait, ce n'est pas moi qui l'ai eu, c'est James... Avoue Tyrone, en croisant les yeux et fuyant le regard de tout le monde, pour développer sa réponse.

Il pense vraiment avoir trouvé Législatif. C'est pour ça qu'il a voulu me voir.

- J'adore vraiment ce gamin, même s'il ne fallait pas que tu l'impliques. Dit Miranda, avec une certaine fierté à propos de James.

- Je sais, mais le mal est fait maman.

- Ok, alors... Cogite un bon moment Miranda, qui s'est remis à sa place, pour se concentrer soigneusement.

- Regarde, apparaissent Randi, Zachary et Magnus pour échanger leur point de vue sur la situation.

Elle fait comme son fils quand il prépare quelque chose.

- Ouais, c'est vrai, elle a les mêmes mimiques que lui. Confirme Zachary à Magnus, qui a remarqué ce détail.

- Et quand Miranda a son regard perdu, c'est totalement lui. Comme on dit : telle mère, tel fils.

- Bon, STOP ! Crie mentalement Tyrone sur eux, après l'intervention de Randi, puis il s'adresse à sa mère, qui est en train de cogiter depuis une bonne minute.

Maman, dis-moi à quoi, tu penses ?

- Donne-moi le nom de la personne qui est législatif ? Répond-elle par une question, en ayant le regard interrogatif.

- Elle s'appelle Daisy Nive !

- Bien, j'ai un plan que je vais peaufiner avec vous. Annonce Miranda, avec de la ténacité.

- Tu vois, comme son fils. Répète fièrement Randi, derrière Tyrone, qui va écouter le plan que sa mère veut mettre en place, avec son grand-père et Savannah.

Ainsi, James, avec Christopher, à l'intérieur de sa voiture, est continuellement ébranlé par les explications qu'il vient de lui faire.

- Donc, depuis le début, vous saviez Miranda et toi ? Je comprends mieux pourquoi Miranda, la première semaine de fuite de Tyrone, avant qu'elle se fasse arrêter, était aussi focalisé sur son téléphone et aussi discrète. En une semaine, elle a dû établir une disposition presque parfaite contre la Constitution.

- Elle est toujours une bonne espionne, elle l'a prouvé, encore une fois.

- Je confirme, Hoche-t-il la tête faiblement, en prenant conscience de tout.

On savait tous les deux ce qui se passait, sans même le savoir.

- Oui, autant que je sais ton niveau d'implication. Lui proteste Christopher, qui arrive bientôt au bout du tunnel.

- Désolé de t'avoir mentir Christopher, alors.

- Pas de soucis maintenant, explique-moi James pourquoi tu as mis un traceur GPS sous la voiture du général ? Lui pose-t-il cette question sans détour.

- Hein ? Ne saisit pas James, étonné de voir son traceur dans les mains de Christopher.

- James, pas à moi... Je t'ai vu ?

- Arrrhh... Se gratte-t-il la tête, gêné par la situation et son autre mensonge à Christopher.

Ben... Écoutes, je ne veux vraiment pas être passif dans cette histoire, surtout depuis que je me rappelle que sans Tyrone, mon frère et moi, on n'aurait pas eu la vie qu'on mène.

- Ah oui, quand il a appelé la police pour leur donner une fausse piste afin que ton frère soit éligible et sorte pour avoir ta garde.

- Vous saviez ça ? Puis James regarde le visage de Christopher, qui lui fait comprendre que « oui, il le savait » donc il se sent encore plus gêné par la situation.

Oui, j'avais oublié que Miranda était aussi une espionne à cette période. Bref... J'ai placé ce mini-GPS sur la voiture du général pour avoir plus d'information et connaître le moindre fait et geste pour détecter une faille.

- James, tu es un gamin intelligent, mais ce que tu as fait, c'est stupide. Aborde Christopher, sur un ton catégorique, afin qu'il comprenne la dangerosité de la situation.

Tu sais pourquoi j'ai enlevé le micro de la montre ? Pour qu'il pense que c'est un dès leur le traite et qu'ils ne sachent pas que c'est à cause d'un micro qui ont été trahi. Mais toi, si tu laisses ton traceur, et qu'il le remarque, ils remonteront à toi et les actions de ma femme pour nous protéger n'auront servi à rien.

- C'est vrai... Faut qu'on aille l'enlever tout de suite. Panique James, en saisissant la gravité de son geste.

- J'ai déjà prévu le coup, j'ai ajouté un produit adhésif sur ton traceur qui se décollera à la fin de la journée, donc je souhaite qu'il t'apporte au moins des réponses en quelques heures. Le rassure Christopher, en plaçant sa main sur son épaule.

- Oh ! Merci Christopher.

- Je t'en prie, en vrai, j'apprécie que tu sois déterminé pour sauver mon fils. Tu es de la famille.

- Merci Christopher, ça me touche. Remercie à nouveau James, plus détendu après les agissements de Christopher.

- Maintenant, fait gaffe à toi, je ne voulais pas te relever ça parce que tu n'as pas eu l'entraînement que j'ai eu pour mentir donc, assure tes arrières. Est-il au bord de la sortie du tunnel, avec en main, sa boite pour brouiller les signaux.

- De même.

- Bien ! Le tunnel montre son bout, soigne tes mots, on nous écoute.

James acquiesce, en se sentant encore plus déterminé à faire son maximum pour aider son ami, face à la sortie du tunnel, après que Christopher ait appuyé sur le bouton pour désactiver le brouilleur. Tandis qu'à cet instant, Monsieur Octobre et le prêtre Kanté, qui n'ont pas eu de signaux du micro, se demandent, en recevant enfin du son, après une dizaine de minutes :

- Alors qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je crois qu'il était sous un tunnel. Répond Monsieur Octobre au prêtre Kanté.

- Pourtant, le russe m'avait dit que son produit n'avait aucune faille. Emet le prêtre Kanté, offensé par la qualité du nano-micro.

- Défaut de produit, Kanté !

- Bref, Octobre continue d'écouter et enregistre. Moi, je vais régler des papiers administratifs, tu me tiens au courant.

Monsieur Octobre accepte et travaille dessus, pendant qu'il se sépare de lui, dans une ambiance froide, après le départ du général Larson qui l'a rendu sceptique de sa personne.

VIII

La nuit qui tombe, devant l'entrée de la grande maison du grand-père de Tyrone, Miranda prépare la voiture pour repartir sur la région Parisienne. Pendant qu'elle dépose différents valises dans le coffre, Savannah et Serge restent à observer et aider du mieux qu'ils peuvent Miranda, juste à côté de la voiture. Serge, qui boit son thé, aperçoit Tyrone, qui arrive avec un grand sac, pour le mettre sur la banquette. Sa mère, intriguée par cela, lui demande :

- Tu fais quoi, Tyrone ?

- Euh, je viens avec toi.

- Surement pas, si je t'ai emmené ici, c'est pour que tu restes en sécurité avec ton grand-père. Lui déclare Miranda, en reprenant son sac pour lui donner.

- Quoi ? Donc toi, tu vas te battre pour moi et moi, je vais regarder la télé, c'est ça ?

- Tu aimais ça avant ? Non ? Se dirige-t-elle vers la portière du siège avant.

- Ce n'est pas la question maman, non mais sérieux... Tu ne peux pas aller seule là-bas ? Je veux bien croire que tu es douée, mais moi aussi je le suis et, à deux, on sera plus fort. Se justifie Tyrone, avec beaucoup de hargne, pour partir avec sa mère.

- C'est pour ça que je ne vais pas seule, j'y vais avec Savannah.

- Comment ? S'étouffe presque Savannah, en entendant cela, alors qu'elle ne s'est pas sentie concernée par la conversation.

- Vous avez bien entendu, je n'ai toujours pas confiance en vous, donc je préfère vous avoir à mes côtés plutôt qu'à côté de mon fils. Se tient-elle au capot de la voiture pour lui déclarer cela.

- Super ! Si je savais que j'allais être considéré comme ça, je ne vous aurais jamais aidé. Se trouve frustrer Savannah par les propos blessant de Miranda.

Tyrone souffle, désolé pour elle, en posant sa main sur son épaule, pour lui rendre un minimum d'estime. Miranda, qui remarque l'empathie de son fils, reprend sur un ton plus mélodieux :

- Tyrone, fais-moi confiance, ok ?

- Ok, mais si je sens que ça devient dangereux, je débarque dans la minute. Souligne fermement Tyrone.

- Je n'aime pas comment tu me ressembles. Exprime Miranda, avec une certaine fierté, puis elle s'adresse à Savannah, sur un ton autoritaire :

Allez la belle gosse, en voiture...

- Hein ? Mais je n'ai pas préparé d'affaire. Est encore plus chamboulée Savannah par l'ordre de Savannah.

- J'en ai pris pour vous... Allez, on a de la route à faire.

- Ah bon ! Ok. Cède immédiatement Savannah, qui semble être exténuée.

Toutes les deux, dans la voiture, s'en vont et prennent la direction de la route nationale, tandis que Tyrone se montre tendu avec son grand-père, en les observant partir, côte à côte.

IX

Dans un hôtel parisien, en pleine nuit, accueilli par un maître d'hôtel, le consultant Jonathan Mitchell, habillé avec son grand manteau, rentre dedans, va dans les étages supérieurs pour rejoindre une chambre. A l'intérieur, il pose délicatement ses affaires, se sert, immédiatement, un verre de whisky puis avant de le boire, il ouvre un placard où il y a un grand tableau avec des photos de Tyrone, James, Christopher, Miranda, du général Larson, et des agents de police, mais également deux photos où il y a un point d'interrogation. Les deux points d'interrogation sont reliés, avec des ficelles, à la photo du général Larson. Prenant une gorgée de son whisky, il déclare soigneusement dans un silence absolu :

- J'y arrive ! C'est pour bientôt ! Puis son téléphone vibre, avec son autre main libre, il le prend, constate que c'est un appel du général Larson, qui est au volant de sa voiture, et il répond calmement :

Allo ! Bonjour !

- Le consultant ! Comment allez-vous ?

- Je peux que me sentir bien là où je suis. Déclare-t-il, avec un petit sourire, face à son tableau.

Pourquoi ?

- Parce que je vous conseille de vous reposer. Demain, je vous veux à 200% pour le travail. On va revoir l'ensemble des dossiers.

- Bien ! Parfait ! Répond-il, en fermant son placard précautionneusement.

- Ah oui, j'ai oublié, je sais que vous me soupçonnez. Balance le général, en sortant de sa voiture, face à la maison où il vit avec Katia et sa mère, qui ne choque pas le consultant. Au contraire, ça le fait plutôt sourire.

Je vous conseille de changer d'opinion sur moi, mon ami.

- On est ami, maintenant ! Plaisante, sans crainte, le consultant, en s'asseyant sur son fauteuil.

Ecoutez, commissaire général, si mon opinion est fausse, je n'aurai pas eu cet appel de votre part... Je le pense, en tout cas.

- Vous êtes un comique. Reconsidérez vraiment votre jugement, le consultant. A demain !

Le général, par conséquent, raccroche en allant dans son logement, sereinement bien que le consultant Mitchell n'a pas eu la réaction voulue après sa menace.

Cependant, James, chez lui, après avoir été ramené par Christopher, est sur son ordinateur et surveille où est le général sur son système de localisation. Intrigué par le lieu, qui lui semble familier, il fait des recherches et ouvre les yeux, en comprenant que le général vit dans la même maison que Katia.

X

Le prêtre Kanté, dans son presbytère, qui planifie les plans de construction de son quartier qu'il a racheté, réfléchit longtemps face à ses papiers, installé face à son bureau. Focalisé dessus, il reçoit, soudainement, la visite d'une de ses sœurs, il va l'ouvrir et, posté à son palier, il lui demande :

- Bonjour ma sœur, qu'est-ce que vous faites chez moi à cette heure-là ? Il est presque minuit.

- Désolé mon père, mais on a eu un appel des hautes instances.

- Ma sœur, si ce n'est pas un appel du Vatican, je prendrais les informations demain matin. Lui proclame le prêtre Kanté, en ayant l'attention de fermer sa porte d'entrée.

Aujourd'hui, c'était une journée assez intense...

- C'était le Vatican, mon père !

- Quoi ? Stoppe-t-il son intention de fermer la porte.

- Oui, mon père... Lui souligne la sœur, pendant que le prêtre rouvre la porte pour l'écouter activement.

Il organise, dans le sud, une réunion spéciale avec l'ensemble des prêtres qui sont liés ou suspect de crimes, qui mettent en difficulté l'image de la religion catholique. Et vos liaisons avec la famille Hirst sont un problème pour eux.

- Je n'ai rien à me reprocher, donc sans moi. Décide-t-il, à nouveau, de refermer la porte.

- Euh... Mon père, si vous ne venez pas, le Vatican va vous excommunier ! Déclare la sœur vite, avant qu'il ferme la porte complètement. Celui-ci, choqué, ouvre à nouveau sa porte, en tremblant à peine.

C'est ce qu'ils m'ont dit de vous dire. Désolé !

- Merde ! Je n'avais pas besoin de ça ! Se tient-il à la porte, après l'annonce de la sœur.

Vous savez combien de temps ça va durer ?

- Non mon père, ils ont dit que c'est indéterminé.

- Ok, mais vous savez au moins c'est où et quand ? S'informe le prêtre Kanté en persistant.

- Après-demain soir à l'abbaye de Lérins pour qu'il s'adresse à vous le lendemain ! Lui révèle la sœur.

- Appelez-les, et dites-leur que je serais à l'heure.

La sœur acquiesce et se dirige pour faire cela. Tandis que le prêtre Kanté, après avoir fermé sa porte, s'empresse de prendre son téléphone et prévient Monsieur Octobre, en écrivant un texto, avant de se dire à lui-même :

- Vraiment, comme-ci j'avais besoin d'un pèlerinage en ce moment.

XI

A minuit pile, Tyrone, qui s'ennuie sur un fauteuil en cuir relax, s'amuse à lire des livres près de la bibliothèque de son grand-père, alors que celui-ci dort profondément dans son lit. Après avoir fini de feuilleter son vieux livre, Tyrone se lève pour le ranger et s'amuse à chercher un autre livre. Pendant sa quête, il découvre un livre, qui le fascine, parmi des milliers d'autres qui s'intitule « Vitae ». Tyrone reste, un bon moment, fixé dessus, après l'avoir effleuré, en se posant des questions à voix basse :

- J'ai l'impression que ce mot me dit quelque chose ?

- Souviens-toi, intervient rapidement Imala, en parlant très vite.

C'est un des dossiers numériques qui était dans la montre du professeur Jackson.

- Ah oui, c'est vrai, étonnant que grand père ait un livre qui porte ce nom. Hoche-t-il la tête, mais en restant incertain. Donc il décide le prendre, caresse la couverture en examinant le mot « Vitae ».

Mais c'est bizarre, ce mot ne me choque pas par rapport à ça.

- Comment ça ? Se montre inquiet Imala, ce qui n'est pas habituel.

- Je t'assure que c'est ailleurs que j'ai connu ce mot... Est certain Tyrone, en effleurant le dos de ce livre, puis, brusquement, il ouvre grandement les yeux, comme-ci tout lui est revenu, en plein face.

Putain Imala, mais pourquoi vous ne me l'avez pas dit ?

- Tyrone, calme-toi ! Hausse le ton Imala, mais en exprimant une certaine peur sur son visage.

- Comment tu veux que je me calme Imala ? On avait dit plus de mensonge entre nous. Se met-il à crier mentalement sur Imala, furieux de la découverte qu'il vient de faire.

- C'était trop tôt pour te le révéler !

- Trop tôt ! Hein ? S'énerve Tyrone, en posant violemment le livre sur le fauteuil.

On va parler vous et moi parce que j'ai eu tes souvenirs Imala. Commence-t-il à monter en pression sérieusement, avant de placer ses mains sur son visage, avant de dire, en haussant moyennement la voix.

Olala ! Mais pourquoi m'avoir caché que Vitae, c'est le terme pour signifier les réincarnés comme moi. Mais surtout que toi, Imala, tu étais une Vitae dans ta vie antérieure !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top