Chapitre 5 - Amitié Fratricide
Chapitre 5 : Amitié Fratricide
Sortant d'une bouche d'égout qui est situé dans un parking souterrain, Savannah, Miranda et Tyrone y courent en direction d'une voiture, en basculant souvent la tête, pour regarder autour d'eux. Savannah est derrière eux, comme elle a du mal à courir à son maximum, à cause de la blessure, au ventre, qui cicatrice. En premier position, Miranda atteint une voiture, ouvre la portière du conducteur et s'y installe. Tyrone et Savannah suivent le mouvement et montent à l'intérieur. Pendant que Miranda initie une marche arrière, sur la banquette, Savannah soulève son tee-shirt et constate que sa blessure, à travers son pansement étanche, se remet à couler du sang. Décidant de prendre la trousse de soin sous le siège conducteur, elle fait la réfection de son pansement, pendant que Tyrone, sur le siège passager à l'avant, s'en remet de cette course. Essoufflé, il entend dans son dos :
- Oh gamin, dans quel état tu es ? Se révèle Quelot, en étant assis sur la banquette arrière, avec Savannah, dans le seul champ de vision de Tyrone.
Mais Tyrone ignore Quelot, d'abord, à cause de sa fatigue, mais aussi par son envie de ne pas lui répondre devant sa mère et Savannah. Reprenant vivement sa respiration, il observe sa mère, d'un air perdue, puis se tourne vers Savannah, qui pose de nombreuses compresses sur sa plaie.
- Comment tu as su, maman ? Demande-t-il calmement à sa mère.
- Comment j'ai su quoi ? Répond-elle à son fils par une question.
- Tout, maman !
- J'ai mes ressources comme tu as les tiennes, donc je vous ai sauvé ton amie et toi. Ensuite, j'ai aussi su que les policiers passeraient par le chemin souterrain que tu voulais qu'on prenne.
- Maman... Se décompose Tyrone, en apprenant que les policiers savent pour son passage.
James a pris ce chemin, ça veut dire... Qu'il a été arrêté ?
- Quoi ? Freine-t-elle brusquement, troublé par cette information, mais aussi à cause du fait qu'il y a un panneau de signalisation « stop ».
- Arh... Gémit Savannah, à cause du freinage, qui a fait tomber le sérum physiologique qu'elle a passé sur sa plaie.
- Désolé ! S'excuse-t-elle, auprès de Savannah, puis s'adresse à Tyrone, sur un ton très apaisé.
Tyrone, pourquoi James était avec toi, dans cette bibliothèque ?
- Pour me donner des informations sur les plans de la constitution.
Miranda se met à inspirer et respirer, fortement, pour exprimer son agacement puis redémarre la voiture dans le silence, avant de reprocher à Tyrone :
- Tu commences vraiment à me fatiguer !
- Et ça, ce n'est pas le pire. Emet Quelot, en croisant les bras, attentifs à la discussion entre mère et fils.
- Écoute maman, explique Tyrone, contrarié, en ne prenant pas d'importance aux paroles de Quelot.
Je suis désolé de ne pas t'avoir dit que j'ai vu un meurtre et qu'on tente de me tuer, mais le mal est fait. Malheureusement, c'est James qui va en subir les conséquences et ça je le refuse. Il faut que j'aille le sauver.
- J'avais oublié que tu as des capacités de super espion et d'agent secret. Lui emploie-t-elle l'ironie.
- Ouais, je le confirme, tu aurais pu me dire que c'est grâce à ta mère que tu es aussi doué en combat et en stratégie. Intervient Savannah, en étant concentré sur son pansement, avec les oreilles à l'affût.
- Hein, Tyrone ? Tu aurais dû lui dire. Répète Miranda, au volant, sur un faux ton.
- J'adore, c'est très intéressant tout ça. Se frotte les mains Quelot, avec un petit regard malsain.
- Quelot, la ferme ! Répond-il mentalement à Quelot, en se grattant la tête, ne sachant pas quoi répondre à sa mère.
- Bon... Souffle Miranda, en réfléchissant, ses mains sur le volant, concentrée sur sa conduite. Décidant, avec une de ses mains, de prendre son téléphone dans sa poche, elle déclare à Tyrone :
Je vais m'occuper de tout.
- Maman...
- Tyrone, tu te tais, je veux plus t'entendre. Je te conseille de te reposer, on a de la route à faire. Dors, réfléchis, médite sur l'ensemble de tes actions, on aura beaucoup à se dire, plus tard. Sermonne Miranda, durement, mais avec sa voix douce, qui terrifie Tyrone le plus souvent.
- J'ai beaucoup d'affections pour ta mère et pourtant, tu me connais, j'ai du mal avec les blancs. Exprime Quelot, détendu, à côté de Savannah, dans le champ de vision de Tyrone, qui est tellement troublé qu'il ne lui répond pas mentalement.
Savannah, gêné un minimum par la situation, ne leur porte aucun regard et finit son pansement. Tandis que Tyrone, lui, se plie à la condition de sa mère et arrête de parler, en admirant le paysage, avec énormément d'inquiétude pour James, se laissant plonger dans ses imaginations.
I
6 ans, plus tôt, dans un lycée du 19e arrondissement, au sein d'une partie de cet établissement, qui se compose du secteur administrative, face à un bureau d'accueil, un adolescent attend devant une secrétaire. Celle-ci, qui finit de photocopier des papiers et de sortir des documents officiels, avec une carte étudiante, une carte de cantine et un carnet de correspondance, revient vers lui, pour transmettre cela :
- Comme prévus, tous les papiers demandés sont conformes et je peux vous remettre les documents adéquats pour votre rentré. Dès demain, vous commencez les cours dans notre établissement. Passez, bien évidemment, par la vie scolaire qui vous présentera l'établissement et votre future classe, surtout que ce n'est pas évident de faire sa rentrée au cours de l'année.
- Oui, je le sais bien. Répond cet adolescent, en réceptionnant les documents qui lui sont propre.
- D'autant plus qu'en général, ce sont les parents qui remplissent tous ces formulaires, pas les enfants. Emet la secrétaire, en s'asseyant pendant que l'adolescent inspecte ses documents.
- On grandit trop vite, sans doute, Madame !
- Je veux bien vous croire, sinon... Demande-t-elle, en portant son regard sur l'adolescent, qui est James, à l'âge 16 ans, sans barbe, ni duvet et avec une crête courte.
Monsieur Mana, vous avez des questions ?
- Non, je n'en ai aucune. Merci beaucoup pour tout ! Remercie James, en lui disant au revoir.
À l'extérieur du bâtiment, après être sorti, James, enfilant son sac à dos, met ses écouteurs sur ses oreilles puis sort son téléphone pour sélectionner de la musique. Sur une musique tendre, il marche jusqu'à un arrêt de bus, de manière très détendu. Arrivé à l'arrêt, en attendant son bus, il décide de changer la musique et il réfléchit ardemment quelle musique choisir, mais il entend dans son dos :
- C'est toujours difficile de choisir la bonne musique. Hein ?
Comme il a ses écouteurs, James n'a pas bien entendu, donc il se met à enlever un, pour demander :
- Comment ? Je n'ai pas bien entendu.
- Je disais... Se dévoile Tyrone, qui semble attendre lui aussi le bus, mais plus à l'écart de l'arrêt. Également plus jeune, ayant 14 ans, Tyrone l'observe, un pied contre le mur et les bras croisés, et dit :
Que c'est toujours dur de choisir de la bonne musique. Je t'ai vu, depuis un bon moment, chercher ta musique sur ton iPod.
- Ah ! Sourit-il timidement James, en comprenant, après s'être retourné pour lui parler.
Ouais, c'est une réelle galère et il y en a tellement aussi, on dirait avec le temps, ça va s'empirer.
- Je confirme, je connais ça aussi, mais dis-moi, c'est quoi ton genre de musique ? Demande Tyrone, en s'avançant vers lui.
- Tu penses qu'on a les même goûts, hein ? C'est plutôt à moi de te demander, c'est quoi mon genre de musique ? Réplique James, en se croisant les bras, intrigué par Tyrone.
- Je ne peux pas savoir gars, je te rappelle qu'on ne se connait pas.
- C'est vrai... Admet James, en hochant la tête, avant de lui expliquer.
Donc, pour te répondre, sache que je n'ai pas de préférence musicale. Pour te dire, si j'aime une musique, c'est par rapport au feeling musical que je ressens. Par exemple, si l'artiste est authentique vis-à-vis de son œuvre et que je sens, qu'il ne le fait pas que pour l'argent comme certains chanteurs ou rappeurs... ben, je vais aimer ces sons. Mais après objectivement... le hip hop prime toujours.
- Intéressant ! Hoche-t-il la tête, avant de tendre la main vers lui, en disant.
En fait, je me présente, je m'appelle Tyrone.
- James ! Entament-t-ils une poignée de main sincère.
- Je t'ai jamais vu ici ? Tu es au lycée d'à côté ? Demande Tyrone à James, en relâchant sa main.
- Normal, je viens d'arriver et dès demain, ça sera mon lycée.
- Super, alors j'espère qu'on se reverra. Déclare Tyrone, en commençant à partir vers le lycée.
- Tu as l'air jeune pour être au lycée, mais euh... Mais le bus est là. Tu ne comptais pas le prendre ? S'informe James, en ne comprenant pas ce qu'il fait.
- Oh, tu te trompes, moi je n'attendais pas le bus. Sourit Tyrone, en restant énigmatique et marchant à reculons.
- Ok, énonce James, en ne saisissant pas son comportement.
Tu sais, tu me dis quelque chose ? On ne s'est pas déjà vu ?
Tyrone lui répond, en haussant les épaules, avec le même sourire, puis se retourne en s'en allant, avant de lui faire un salut militaire. Le regardant partir, James monte, ensuite, à l'intérieur du bus, en restant dans l'incompréhension puis se dit à lui-même, en validant son pass.
Bizarre ce gars !
II
Retour en 2021, où James, après son arrestation lors de sa rencontre avec Tyrone, est installé et menotté sur la banquette arrière d'une voiture de police. Avec une expression renfrognée sur son visage, James observe curieusement, à travers la vitre de la voiture, le bâtiment de la B.A.C. Garé, les policiers amènent James dedans. Aux troisièmes étages, dans le pôle de l'unité du Général Larson, tous les membres des forces de l'ordre sont debout en train de dévisager James, péjorativement, qui est emmené dans la salle d'interrogatoire. Le consultant Jonathan Mitchell, lui, aussi regarde James, dans son coin, avec beaucoup d'attention, en analysant son attitude, mais il est interrompu par l'agent De Marnes, qui vient lui annoncer :
- Vous avez vu hein ? On a eu l'ami de Tyrone, James Mana. Ils l'ont récupéré dans une bibliothèque où il a passé un long moment avec le jeune Hirst.
- Ouais, c'est ce que je suis en train de voir ! Continue-t-il à l'observer, en train de rentrer dans la salle d'interrogatoire puis il se tourne vers Jérôme, qui est debout, pour lui demander.
Sinon, vous ne faites pas de pause ? Il est 20 heures et on continue à travailler.
- Les criminels n'ont pas de repos.
- Oui, mais au moins ils dorment. Réplique le consultant Jonathan Mitchell à l'Agent De Marnes.
- Et le consultant, si vous êtes fatigué, vous pouvez rentrer chez vous. Commence-t-il à hausser le ton.
- Et ratez le spectacle ! Non, je vais rester, le sommeil, c'est surfait. Emet le consultant, avec un léger sourire.
Je vous écoute, qu'est-ce qu'il s'est passé pour en venir à son arrestation ?
- Venez avec moi alors. On va bientôt l'interroger.
Le consultant, ainsi, suit l'agent Jérôme De Marnes pour être informé de la situation et pouvoir être partie prenante du futur interrogatoire de James.
III
Sous l'église de Kanté, à l'intérieur de son Quartier Général, dans une pièce plutôt conviviale, débarquent Marco et Estéban, tenant Viktor, blessé par arme en blanche au thorax, en compagnie de Blaise, le médecin du groupe qui évaluent visuellement l'état de son collègue, après leur combat contre Tyrone. L'ayant posé sur une table, Blaise déchire à main nue le tee-shirt et examine sa plaie, mais Viktor, extrêmement pale, déclare sur un ton affaibli :
- J'arrive plus à respirer... Blaise.
- Merde, il doit faire une détresse respiratoire. Blaise compresse la plaie, avec un linge propre, en demandant à ses collègues.
Et ramenez-moi, un BAVU, il faut qu'on l'aide à respirer. Puis il s'adresse à Viktor, inquiet.
Est-ce que tu sens bien couché ou on te met assis ?
- Non... Pas Assis.
- Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? Déboulonne le prêtre Kanté, d'une humeur noire, alors que Viktor s'évanouit.
- Merde ! On l'a perdu, il respire plus. Ramène-moi un défibrillateur Estéban. Ordonne Blaise, pendant qu'il est en train d'entamer un massage cardiaque sur Viktor.
- Bon sens, je peux savoir comment ça s'est passé et pourquoi il est dans cet état ? Demande le prêtre, en voyant l'équipe se démettre pour sauver leur coéquipier alors qu'il y a du sang partout sur la table.
- On a perdu Tyrone ! Emet Marco, au chevet de Viktor pour aider Blaise dans les soins, après avoir pris le défibrillateur.
- Comment ça ? Commence-t-il à s'énerver envers les mercenaires.
- Sa mère et Savannah sont venues à sa rescousse alors qu'on le tenait, après avoir blessé mon homme qui est, maintenant, entre la vie et la mort. Donc j'ai pris ma décision et j'ai préféré laisser le jeune partir. Et de plus, vous aurez pu m'informer que sa mère était Misha, une ancienne espionne russe que j'ai connu dans une ancienne mission. L'informe Marco, en continuant à aider Blaise, pour installer le défibrillateur sur Viktor.
Le prêtre, à bout de nerf, souffle fortement, alors que le défibrillateur a déjà choqué Viktor deux fois et Blaise déclare :
- MERDE ! MERDE ! Il faut l'opérer, j'ai besoin d'une poche de sang pour le transfuser et une...
Mais le prêtre Kanté, qui s'est rapproché de son corps, lui tire une balle en pleine tête alors que Blaise parle. Surpris par son geste, ils restent, tous, bouche bée, un instant puis Blaise, affligé pendant une bonne dizaine de seconde, change son faciès et s'irrite frontalement sur le prêtre. Mais celui-ci pointe son arme contre lui, pour le dissuader de l'attaquer et se justifie :
- C'est votre faute si j'ai dû le tuer. Laissez-moi vous expliquer... Range-t-il son arme face au mercenaire.
À la place de rejoindre une structure médicale pour lui sauver la vie, vous êtes venu ici alors qu'il y a aucun dispositif pour le soigner. Je ne suis pas un médecin, mais déplacer votre ami qui est déjà considéré comme mort, certifiera sa mort, donc autant arrêter la comédie et passez à autre chose.
- Putain, il ne méritait pas ça, c'était un membre de notre équipe. Crie Blaise envers le prêtre Kanté, alors que le reste de l'équipe est encore touché par sa mort brutale.
- Pas mon problème ! Par contre, vous avez laissé partir Tyrone et ça, c'est un problème.
- C'est fini, je refuse de travailler pour lui. On n'est pas du bétail. S'énerve Blaise, en parlant de dos, à Kanté, sur lui, en s'adressant à ses collègues.
- Marco, calme tes hommes parce que vous avez un travail à faire et en deux missions, vous n'avez rien accomplir des objectifs donnés, comme ramener Tyrone ou savoir où est mon téléphone.
- Il a raison ! Dit Marco, en ayant un regard appuyé et les sourcils froncé, sur son collègue défunt.
- Quoi ? Marco, tu es sérieux ? Exclame Blaise alors que les deux autres mercenaires n'émettent aucuns mots.
- Oui, on a échoué, tu aurais dû le remarqué Blaise qu'on ne pouvait pas le sauver ici.
- C'est un QG d'une organisation criminelle, j'ai pensé que...
- Oui, tu as pensé à la place de prendre une bonne décision. Malheureusement, on en est là... Puis Marco se tourne vers le père Kanté, pour s'écarter de ses coéquipiers, autour du corps de Viktor.
Tu m'impressionnes Kanté, d'habitude, tu n'aimes pas les meurtres. Et là...
- Ton gars était déjà mort et ça te montre les résultats que tu auras, si tu échoues une nouvelle fois pour ta troisième et dernière mission, parce que la prochaine fois, tu fouteras le camp sans être payé.
Marco sourit aux menaces que le père Kanté lui a prononcées et il lui déclare, en frottant son front avec sa main :
- Vraiment ? Ça ne te rappelle pas Djibouti, tout ça !
Le père Kanté ne rentre pas dans son jeu, donc préfère l'ignorer, tandis que Monsieur Octobre débarque dans cette pièce, en toute hâte, en analysant le corps défunt de Viktor et requiert :
- Mon père, j'ai besoin de vous, de toute urgence.
- Je vous suis. Enonce le prêtre Kanté puis il énonce à toute l'équipe, qui se réunit encore autour de Viktor, pendant que Monsieur Octobre continue de les observer.
Un de mes hommes viendra pour le corps de votre ami, vous déciderez si vous voulez qu'il soit enterré ou incinéré.
Ainsi, le père Kanté sort de la pièce, laissant le groupe se recueillir autour de leur camarade. En compagnie de Monsieur Octobre, dans le couloir, celui-ci déclare au prêtre :
- C'était tendu, on dirait.
- Je te raconterais plus tard. Sinon, dis-moi tout Octobre ? Aborde-t-il un autre sujet.
- Eh ben... J'ai une mauvaise nouvelle et une bonne nouvelle, mon père.
- Je prends la mauvaise d'abord vu que j'ai déjà eu une mauvaise nouvelle, autant continuer. Choisit le prêtre Kanté, par dépit.
- Le consultant et les gars ne sont pas les traites parce que le consultant n'était au courant de la présence de Tyrone à la bibliothèque, qu'après sa fuite, puis nos mercenaires, je ne pense pas qu'il aurait accepté la mort d'un de leur coéquipier pour juste aider Tyrone. Malgré ça, il y a des preuves qui montrent qu'ils ne sont pas avec Tyrone, comme le fait qu'ils ne connaissaient pas le code de l'ascenseur à l'hôpital. Enumère Monsieur Octobre, en passant par une porte pour accéder à un couloir pour leur salle d'opération.
- Ben, sache que notre cher Marco connait Madame Hirst quand elle était espionne. Lui transmet le père Kanté.
- Sérieux ? Mais il a prouvé qu'il l'a reconnu, qu'à ce moment précis, montrant une nouvelle fois qu'ils ne sont pas les traites. Justifie Monsieur Octobre, en tapant le code pour la salle d'opération.
- On va devoir relancer des recherches sur qui peut l'être. Sur ceux, c'est quoi la bonne nouvelle ?
- Tyrone était avec un ami à lui dans cette bibliothèque et ils l'ont arrêté ? Déclare Monsieur Octobre.
- C'est vrai ? Qui ? L'interroge le prêtre, après que Monsieur Octobre est ouvert la porte.
- Vous le connaissez, c'est James Mana. Rentrent-t-ils ensemble à l'intérieur de la salle d'opération.
- Excellent ! Excellent ! Vraiment ! Et ?
- Oui, je vous ai appelé pour que vous soyez présent... En direct de son interrogatoire.
- Super ! Préparons le pop-corn ! S'installent-ils dans leur salle d'opération pour visionner cela.
IV
4 mois après leur premier rencontre, à l'aube de 2016, dans l'appartement où vit James, avec son grand frère, Tyrone et lui, qui ont, durant ce temps, uni une belle d'amitié, sont face à un ordinateur. Tous les deux, écoutant de la musique à fond, y prennent plaisir, surtout Tyrone, qui se met à chanter. James, lui, recherche une nouvelle chanson sur la plateforme musicale, mais Tyrone, remarquant ce qu'il a fait, lui déclare :
- Mais tu fais quoi ? L'artiste, c'est B.I.G Fout, pas Big Foot comme le monstre légendaire.
- Arh ! J'ai oublié. Rectifie James, qui recherche à nouveau l'artiste, en l'orthographiant correctement.
- Bref, oublie ton artiste et remet le nouvel album de Booba, parce que c'est fou ce qu'il nous a donné.
Pendant que James sélectionne l'album que Tyrone veut, ils entendent derrière eux, la voix de Jimmy :
- Mais qu'est-ce que vous faites encore sur mon ordinateur ? Tu as ton propre ordinateur, pourquoi c'est sur le mien que tu veux toujours venir ?
- Oh... Mais grand frère, il est plus rapide ton ordinateur que le mien et...
- Je ne veux rien savoir, je vais à l'usine-là. Quand je reviens, je veux plus te voir dessus. Puis il se calme, en s'adressant à Tyrone.
Tyrone, à la prochaine !
- Ouais, toute manière, on va partir en cours ! Hein James ? Lui rappelle Tyrone timidement.
- Bien ! Salut ! Déclare-t-il aux deux jeunes, en sortant de l'appartement.
- Dure, ton frère ! Affirme Tyrone, après avoir veillé qu'il soit bien parti.
- Oh, tu sais, cet ordi, c'est son bijou. Se lève James, après avoir éteint l'ordinateur, pour aller prendre son sac.
Bon, allons en cours. Les deux, alors, s'en vont et sortent de l'appartement directement.
Quelques heures après, proche de leur lycée, Tyrone et James, détendus, descendent d'un bus, en discutant toujours sur des sujets, liés à la musique :
- James, fais-moi confiance quand je te dis que dans moins d'un an, Kalash deviendra quelqu'un dans l'industrie musical.
- Je suis totalement d'accord avec toi. Il n'a rien à redire là-dessus, mais tu n'es pas objectif dans tes propos. Réplique James, en sortant le dernier du bus, après avoir remis son sac en place dans son dos.
- Quoi ? Parce que je dis que Maitre Gims est le plus talentueux du rap français. Rajoute Tyrone, pendant qu'ils marchent en direction de leur lycée.
- Oui, il est bon, c'est indiscutable, mais je t'assure que son petit frère-là, le Dadju, quand il se mettra en solo prouvera qu'il est meilleur que lui.
- Sans doute, mais ce n'est pas un rappeur et, en attendant, s'il est le premier rappeur à remplir un Stade de France, tu me devras un mac do. Propose Tyrone à James, dans leur débat.
- Tu aimes trop le mac do, toi ! Exprime James, en tournant à droite pour accéder à l'entrée du lycée.
- C'est que le début, ça fait que 4 mois que tu me connais. Si tu savais ce que j'aime... Observe-t-il une armada de policier devant leur établissement, en ne bougeant plus.
Oh... Regarde James, pourquoi il y a les keufs ici ?
- Je ne sais pas, c'est bizarre. S'arrête-t-il aussi sur place, avant de s'adresser un lycéen, qui vient dans leur direction.
Excuse-moi, tu sais pourquoi ils sont là ?
- Il recherche quelqu'un, j'ai oublié son nom. Déclare-t-il, en marchant vite pour rejoindre une voiture.
Après que l'élève soit parti, après l'avoir remercié, Tyrone et James se regardent, en n'ayant pas vraiment de crainte, mais une appréhension envers les forces de l'ordre.
Pourtant, ils décident de passer devant eux pour rentrer dans l'établissement, mais, soudainement un des policiers crie pour que ses collègues entendent :
- Il est là !
Tous se dirigent en masse vers Tyrone et James. Apeurés, ils font un mouvement de recul et le même policier déclare, d'un ton calme, en direction de James :
- Vous êtes James Mana ?
James porte un court regard envers Tyrone puis répond, en hochant la tête positivement, pendant qu'il transpire subitement, en tremblant, de manière effrayée :
Je vais te demander me suivre, mon grand. On a arrêté ton frère et on ne peut pas te laisser dehors sans avoir vu une assistance sociale pour te placer, mais aussi faire une déposition sur les raisons de l'arrestation de ton frère.
- Quoi ? Pourquoi mon frère est arrêté ? Se montre-t-il choqué par l'annonce du policier.
- On ne peut pas te dire ça en public. En tant que mineur, tu vas venir avec nous, accompagnés de ton CPE, qui viendra avec nous, pour pas que tu te sens oppressé, d'accord.
James acquiesce pour les suivre, avec un regard inquiet, en se tournant vers Tyrone puis celui-ci contemple son ami partir alors qu'il n'a pas saisi ce qu'il s'est passé.
V
Au bâtiment de la B.A.C, en 2021, le consultant Jonathan Mitchell, l'agent De Marnes et le général Larson sont dans le couloir, en train de se diriger vers la salle d'interrogatoire où se tient James.
- Bon, vous allez enfin interroger le jeune Mana ? Ça fait 3 heures qu'on attend.
- Et le consultant, lui répond l'agent de Marnes, d'un ton sec.
On vous a déjà dit qu'on attend l'analyse de notre technicien pour son ordinateur.
- Ok, mais vous pouvez l'interroger déjà, Non ? Le pauvre, il est plus de 23 heures, il doit dormir. Se renseigne le consultant, en se mettant face à la porte de la petite pièce pour surveiller l'interrogatoire.
- S'il dort, ça confirmera qu'il n'est pas très innocent. Affirme le général Larson sèchement.
- Ah bon ? Donc pour vous, Commissaire Général, si quelqu'un dort dans une salle d'interrogatoire ça veut dire qu'il est coupable. Je me demande vraiment comment vous raisonnez à la police. Précise le consultant, en appuyant sur la poignée de la porte.
- Messieurs, j'ai analysé l'ordinateur. Intervient le technicien, en furie, avec sa tablette en main, les arrêtant dans leur démarche.
- On vous écoute ! Emet le général, en tournant son corps vers lui, qui se place devant eux, après qu'il ait couru.
- Je préfère vous informer de ça, en privé.
Ils décident donc de rentrer dans la petite pièce. Après qu'ils soient tous installés, le technicien commence son élocution, avec sa tablette en main :
Alors... Je n'ai rien trouvé dans son ordinateur. Je l'ai analysé de fond en comble et il n'y a rien d'illégaux.
- Vous êtes en train de me dire qu'il est allé voir Tyrone pour rien faire avec son ordinateur ? Demande l'agent De Marnes, sans voir que le général semble être vexé de ne pas avoir du concret.
- Totalement. Il ne l'a sans doute pas utilisé lors de leur rencontre. Suppose le technicien.
- Je n'y crois absolument pas, James a été arrêter après une rencontre avec Tyrone. Ce gamin est le frère d'un hackeur. C'est sûr qu'il a un minimum de connaissance vis-à-vis sur le hacking et qu'il sait effacer ses traces. Aborde le général des pistes pour les convaincre qu'il est coupable.
- Et ben... Il n'y a pas de trace informatique de piratage ou d'information en lien avec La Constitution. J'ai fouillé deux fois et rien de rien. Par contre, vu ces antécédents, il peut avoir effacé ses traces, mais comme tout bon hackeur, il doit garder des sauvegardes dans un disque dur ou une source externe. Proclame le technicien, en tenant sa tablette, avec les mains liées contre son abdomen.
- Alors heureusement que les experts sont déjà en train de fouiller sa maison et celle de sa copine. Annonce l'agent De Marnes, en se levant de la table, pour regarder attentivement James, qui est assis sur sa chaise, avec un regard fixe contre le miroir synthé.
Ok, ok, bon, Commissaire, je vais l'interroger, vu comment il est, il est prêt à tous nous balancer.
- Je le vois plutôt calme, moi. Déclare le consultant à Jérôme, en observant aussi James
- On verra bien !
Puis, il se dirige, en même temps, que le technicien, en dehors de la pièce, pour rejoindre James. Poussant la porte d'entrée, James garde ses yeux fixés contre le miroir alors que l'agent De Marnes s'avance vers lui, en lui disant :
- Bonjour Monsieur Mana ! Mais James reste silencieux.
Pas de réponse, bien ! Tant que tu réponds à mes questions, je serais satisfaite. Il prend une pause, avant de s'asseoir, pour lui demander :
Qu'est-ce que tu faisais avec Tyrone, dans cette bibliothèque ? Mais James ne lui répond pas, en ayant le même regard haineux, en direction de la vitre, alors Jérôme décide de mettre son visage face à lui pour qu'il le regarde à la place du miroir.
Bon, si tu veux un avocat, tu peux en demander un parce que là, on n'avance pas. Voyant que James n'émet pas un mot, il tourne sa tête vers le miroir, en faisant une grimace, légèrement perturbé par la situation.
Tu sais quoi ? Je vais te poser des questions, et si tu as envie d'en répondre à une, je serais toute oui. James garde sa même position face à lui, alors l'agent De Marnes poursuit.
Tyrone, t'a-t-il parlé de la constitution ?
A-t-il parlé de son plan avec le corps de Savannah ?
Pourquoi tu es allé le voir ?
Où se cache ton ami ?
Mais James joue parfaitement la carte du silence alors l'agent De Marnes perd réellement patience en se levant, furieux.
Ouais, tu as raison de te taire. Ça n'arrange pas ta situation et ça permettra de t'accuser facilement de complicité. Sache qu'en ce moment même, il y a une équipe d'investigation qui va fouiller ton appartement et celui de ta copine. Et là, tu seras foutu jeune homme.
Mais James ne réagit nullement à sa menace et garde les mêmes expressions faciales. Alors Jérôme sort de la pièce, après avoir claqué la porte, en laissant James, seul, qui continue à avoir ce sombre regard, qui attise la curiosité du consultant.
VI
Dans les souvenirs de James et Tyrone, cinq jours après l'arrestation du frère de James, à l'intérieur d'un commissariat, Tyrone et ses parents, également plus jeune où Miranda a sa chevelure brune, discutent avec un policier, qui lui fait des rappels :
- Je vous prie de ne divulguer aucune information que vous ayez entendue sous peine de sanction. Et je vous remercie Monsieur et Madame Hirst et surtout toi, Tyrone d'avoir accepté un entretien avec nous.
- Tout l'honneur est pour nous, déclare Christopher, avant de s'adresser à sa famille.
Allons-y !
Après avoir traversé l'ensemble du bâtiment, à l'extérieur, eux tous se redirigent vers la place de parking de leur voiture et pendant cette marche, Miranda énonce, avec énormément de mécontentement :
- Franchement, Tyrone, je t'ai déjà dit de ne pas être ami avec n'importe qui. Et là, tu fais quoi ? Tu choisis le frère d'un pirate informatique qui volait l'argent digitale des banques.
- Il est encore présumé innocent donc pas coupable de piratage, maman. Argumente Tyrone, en marchant la tête baissée.
- Tu as l'air d'y connaitre, tu as vu chérie... S'adresse Miranda à Christopher, de manière ironique, avec toujours de l'énervement dans sa voix.
On dirait que notre fils va faire du droit. Son avenir est tracé. Bref Tyrone, je veux plus que vous vous revoyez ce James et toi. Je n'aime pas les postes de police, parce que si j'y retourne, je sens que...
- Que quoi ? La France tremblera. Intervient Christopher sur un ton détendu comparé à Miranda.
- Presque ! Dit Miranda avec un regard obscure.
- Ouais, mais maman... S'immisce Tyrone timidement, en arrivant devant leur voiture, en ignorant l'interdiction de sa mère.
Je n'ai pas compris une chose, mon ami James sera placé en famille d'accueil sans revoir son frère ?
- Oui, mais ce n'est plus ton ami. Rectifie Miranda, en ouvrant la portière passagère de la voiture.
- S'il te plait, chérie.
- Quoi ? Hausse la voix Miranda pour son mari, pendant qu'ils s'installent tous dans la voiture.
- C'est qu'un gosse et son ami n'a rien fait, il est juste le frère d'un hacker. Met Christopher dans le contexte, en faisant démarrer la voiture.
- Je ne pense pas que ça soit son véritable ami mon chéri. Tyrone a appris, en même temps que nous, que les parents de ce James sont morts depuis 6 mois. Ce n'est pas ça pour moi la définition de l'amitié.
- Et je suis là ? Est-il de plus en plus contrarié que ses parents parlent de lui, sans l'inclure.
- Quoi ? C'est faux Tyrone ? J'ai vu ton visage quand le policier nous a appris ça et tu étais aussi surpris que nous. Manifeste Miranda, en regardant, droit dans les yeux, son fils alors que Christopher démarre pour partir de sa place de parking.
- Ouais, mais c'est parce que je n'ai pas vu l'intérêt de lui demander pourquoi tu vis avec ton frère. Répond Tyrone, intimidé par sa mère.
- Hum ! En tout cas, je reste sur ma position, ce James et son frère ne vont rien apporter de positif à mon fils. À part des problèmes et on a assez de problèmes dans nos vies, je trouve. Je sais de quoi je parle, dans mon travail, je vois plein de jeunes qui sont en proie à devenir des délinquants à cause de...
- Miranda ? Hausse sa voix Christopher, qui n'est pas d'accord avec elle, alors qu'il sort du parking pour emprunter la route.
- Tu n'es pas d'accord ? Qu'il se demande, en quoi ce jeune homme est un bon ami ? S'il a une réponse adéquate, je réfléchirai à ma position. Soutient farouchement Miranda, en croisant les bras.
Tyrone, ayant entendu cela, en train de regarder l'extérieur, se met à cogiter longuement sur ce que vient de dire ses parents, avec une expression très sérieuse.
Arrivés dans le parking souterrain de leur appartement, les parents de Tyrone et lui-même sortent de la voiture, mais il leur demande :
- Euh Papa, Maman... Je peux aller me balader avant de rentrer, s'il vous plait ?
- Oui, mais revient dans une heure, après on va voir ta tante. Accepte Christopher et qui a aussi l'aval de Miranda, encore de mauvaise humeur.
Tyrone remercie ses parents et s'en va, en empruntant les escaliers. À l'extérieur, il marche un long moment, en réfléchissant sur sa situation jusqu'à côté d'un parc communal, après avoir fait près de 2 kilomètres. Décidant de rentrer à l'intérieur, il aperçoit un banc, s'y place dessus puis attend, en regardant les passants. Cogitant ardemment, il se met à tendre les doigts de ses mains, comme-ci il comptait, et sur la main du gauche, il en plie 3 puis sur sa main droite, il en plie juste 4. Laissant deux doigts tendus sur la main gauche et un doigt sur la main droite, directement, il retrouve le sourire. Observant les alentours, il aperçoit une vieille femme qui se balade. Tyrone fonce sur elle et lui demande très poliment :
- Excusez-moi Madame, j'ai perdu mon téléphone et je voudrais appeler mes parents pour les prévenir, est ce que je peux utiliser le vôtre s'il vous plait ?
- Oh, mais oui, jeune homme. Tenez ! Sort-elle son téléphone pour lui donner.
- Merci ! Remercie Tyrone, avec un sourire sournois, fier de lui, en prenant le téléphone, avant de composer le numéro du 17.
VII
Au bâtiment de la B.A.C, dans la petite pièce où on peut regarder la salle d'interrogatoire, via le miroir sans tain, le consultant ne cesse d'observer James, qui s'est endormi, tête contre le dessus de la table. Ainsi, l'agent De Marnes interrompt le consultant dans son recueillement, en rentrant dans la pièce, il aperçoit James, en train de dormir, et demande rhétoriquement :
- Il dort ou...
- Ouais...
- Vous avez encore une idée que je vais détester. Déclare l'agent Jérôme De Marnes au consultant, qui ne lâche pas du regard James.
- Ce gamin me perturbe, il n'est pas coupable pour moi, il a rien qui le montre, mais il cache des informations qu'il trouve important. Présume le consultant Mitchell, sans avoir regardé Jérôme.
- Anh ! En tous cas, l'équipe d'intervention va bientôt nous transmettre leur résultat de la fouille.
- Et ? Demande le consultant, en tournant enfin son regard vers lui, par curiosité.
- Avant que le général soit informé par l'équipe d'intervention, je fonce là-dedans et lui propose l'immunité s'il me dit tout avant qu'on trouve quoique ça soit. Va-t-il lui mettre à disposition.
- Bonne idée ! Fait-il, pour une fois, l'éloge de l'agent De Marnes.
- Oh ! Le consultant me soutient ! Est ravi Jérôme, en entendant le consultant lui faire un compliment.
Puis le général Larson rentre à son tour dedans, les interrompant. Le général Larson et l'Agent De Marnes se font un signe de tête puis il se dit :
Bon, c'est parti !
Jérôme va donc dans la salle d'interrogatoire, avec son air déterminé. Après être rentré dans la salle d'interrogatoire, en faisant du bruit fortement, il réveille James, en poursuivant :
La belle au bois dormant a bien dormi ? Parce que c'est l'heure de se réveiller et j'ai une proposition pour toi. J'espère qu'attendre 3 heures t'a fait prendre conscience du risque que tu encours. Bref... Si tu nous révèle tous, on te donne l'immunité, mais si tu ne nous révèle rien, avant que j'ai un coup de fil de mes collègues sur la fouille de tes lieux d'habitation : tu vas finir avec la pire des sentences pour complicité.
Pendant que le général Larson et le consultant observent activement cet ultimatum que propose l'agent De Marnes, James aborde son côté silencieux et Jérôme le regarde sérieusement, les yeux dans les yeux. Puis, brusquement, le téléphone de l'agent De Marnes sonne, alors il sourit à pleines dents :
Je crois que le temps d'échéance est fini. Malheureusement.
Puis il répond, en entendant ce que son interlocuteur lui déclare, toute en le répétant à James pour qu'il prenne conscience de la situation :
C'est vrai ? Vous avez trouvé deux disques durs, dans une cachette qui renfermait elle-même une partie secrète. Oh, c'est intéressant ! Il vous faut combien de temps pour le lire ?
En entendant la réponse, il répète leur réponse à voix haute, avec beaucoup d'arrogance :
Ah bon que 5 minutes ! Je reste en ligne. Nous sommes impatients d'entendre ce que ce disque dur renferme.
Alors que l'agent De Marnes pose son téléphone en activant les hauts parleurs pour que tout le monde entend les résultats de la vérification. James, lui, semble presque contrarié à la réaction qu'exprime l'agent De Marnes, avec un regard obscur, en ressassant son passé.
Une semaine et demi, après l'arrestation de son frère, James est devant les portes battante d'un commissariat, avec une femme qui l'accompagne, en tenue professionnel et un porte-document dans les mains. Celui-ci, qui patiente en faisant les 100 pas, remarque les portes qui s'ouvrent et aperçoit son frère, qui court vers lui, en sortant du commissariat. Après s'être enlacé, avec une telle joie, James porte un regard jugeur sur le policier, qui accompagne Jimmy, et demande à son frère :
- Jimmy, qu'est ce qui se passe ?
Jimmy lève son doigt, pour lui signifier d'attendre et d'arrêter de parler pour qu'il puisse se tourner vers le policier, en lui demandant :
- Est-ce que c'est possible que je puisse marcher un peu avec mon frère, seul à seul ?
- Oui, répond l'agent de police à Jimmy, durement.
Mais vous avez 20 minutes, si vous revenez une seconde trop tard, on annule votre accord ?
- C'est retenu ! Merci. Ainsi, les deux frères s'en vont, en dehors du périmètre du commissariat, pour discuter seul à seul.
Tandis que l'agent de police, qui accompagne Jimmy, après avoir remarqué la femme qui tient compagnie à James, lui demande directement :
- En attendant, vous voulez un café Madame ?
- Je veux bien, merci ! Répond-elle, en s'avançant vers lui.
- Allons-y ! Lui laisse-t-elle passer en première dans le bâtiment, en continuant la conversation avec elle.
Et donc, vous êtes l'assistance sociale du frère de celui-là ?
Tandis que James et Jimmy, dans un petit parc, autour de plusieurs résidences privées qui sont assez bien éloignée du poste, mais pas énormément pour pouvoir revenir à temps, Jimmy lui énonce, en se collant dos contre un arbre :
- Bon, je pense qu'on est assez loin : Je n'avais pas envie de tout t'expliquer ça près des poulets. Comment ça va toi, petit frère ?
- ça va ! Bon, arrête de tergiverser, explique-moi !
- Je vais tout t'expliquer, je veux juste savoir si tout s'est bien passé pour toi ? Se montre inquiet Jimmy, en ne cessant de tenir le visage de son frère.
- Tout s'est bien passé pour moi Jimmy, viens en au fait. Est impatient de savoir James, en repoussant les mains de son grand frère.
Je n'ai rien compris, on m'a dit ce matin que tu vas sortir sous restriction et que tu reprendras ma garde.
- C'est exact ! Admet Jimmy, en plaçant ses mains sur ses hanches, en regardant son frère debout face à lui, les mains dans les poches, désireux de savoir ce qu'il se passe.
Moi-même, je ne comprends toujours pas, ils veulent faire de moi un consultant et un programmeur pour la DGSI, comme il me considère comme un lanceur d'alerte parce que, d'après un appel anonyme, j'ai cherché un criminel de haut rang dans la région et qu'avec les forces de l'ordre, on aura toutes nos chances de l'attraper. J'ai accepté à la seule condition que je puisse avoir les moyens de te prendre sous ma garde.
- Quoi ? Mais comment ? Lanceur d'alerte ? Mais qui a pu passer cet appel ? Ne comprends pas James.
- Moi ! Se retournent-ils, simultanément, en voyant apparaitre Tyrone.
Oui, c'est bien moi qui aie passé cet appel.
- Quoi ? Tyrone ? Plie James du regard, en n'acceptant pas de voir Tyrone face à lui.
- En chair et en os, la famille Mana !
- Mais... Pourquoi avoir fait ça ? Tu aurais pu te faire prendre ? Demande Jimmy, en se décollant totalement de son arbre, pour se rapprocher, avec son frère, de Tyrone.
- Non, la femme qui a été interrogée, à qui j'ai pris le téléphone, c'est une vieille femme, qui est malvoyante. Je la vois tous les jours et je ne lui ai jamais parlé, avant ce jour-ci. Donc je n'ai rien à craindre. Explique Tyrone, en s'asseyant par terre sur la pelouse.
- Comment tu as su que passer cet appel marcherait ? Sort-il ses mains de ses poches, en regardant son ami s'asseoir, de manière détendue, sur le gazon.
- Simple ! Tu vas rire un peu, Jimmy... Annonce Tyrone, avec son sourire, en le ciblant.
Mais tu vas remercier ton frère qui utilise ton ordinateur, parce que c'est grâce à ton frère que j'ai pu te sortir de là. Tu te souviens du rappeur Big Fout, mon pote ?
- Oui et alors, je ne vois pas le rapport Tyrone ?
- Tu sais la manière, dont tu l'écris, ça peut être le nom d'un...
- Criminelle ! Jimmy, coupant la parole de Tyrone, est surpris d'avoir le nom de ce rappeur.
C'est sur lui que je dois collaborer avec la police pour l'attraper.
- Voilà ! Développe plus sereinement Tyrone en étirant ses bras, sans montrer de crainte, après son acte qui peut lui causer la prison.
Ce criminel n'est pas connu du grand public et la police le cherche depuis 1 an. J'ai vraiment réfléchi un bon moment et j'ai supposé que ton frère supprime toutes les données qui prouve qu'il fait du piratage quel qu'il soit, mais pas les choses futiles comme les musiques qu'on écoute sur YouTube ou Google. Donc j'ai appelé la police en leur disant que je sais que Jimmy Mana a tout fait pour chercher Big Foot, le trafiquant, et qu'il avait commencé à trouver des preuves. Bien que ça reste anonyme, je savais que ça allait éveiller leur curiosité, parce qu'il trouve aucune information sur lui et voilà !
- Wahou ! Est impressionné Jimmy, sans parler du fait que James n'en revient et reste bouche bée. Mais comment tu connais ce nom ?
- Ma mère, elle est tenue par le secret professionnel, mais elle parle beaucoup des affaires qu'elle a en lien avec le Conseil Général sur les enfants avec mon père. Vu que ces gosses touchent à sa drogue, elle sait juste que ça provient de lui, donc j'ai fait le lien et je l'ai inclus dans ton affaire.
- J'ai une question, moi, pourquoi ? Demande James, encore surpris par l'annonce, dans un ton lent.
Ça aurait pu mener à des problèmes pour toi, si tu avais été repéré pour mensonge, voire complicité. Tu as risqué un peu ta vie pour nous, alors qu'on se connait à peine et que tout ce que tu connais de moi, c'est mes goûts musicaux.
- Ahah ! Rigole Tyrone, puis se reprend, en se dressant doucement.
C'est vrai, je vais vous expliquer. Argumente-t-il pour être pris au sérieux.
Je suis le genre de gars qui déteste les gens, enfin détester, c'est un grand mot, mais je me lasse facilement des gens quoi. Je suis assez sociable et je m'adapte facilement, mais me faire des amis, n'est pas le but de ma vie, je trouve même ça relou.
- Quoi ? Tu as fait ça parce que tu ne te lasses pas avec moi ? Est tellement attentif James, en l'interrompant.
- Et je peux finir mon explication s'il te plait... Bref, le jour où je t'ai rencontré, je t'ai posé une question, tu te souviens de ta réponse.
- Oui, c'était sur mes goûts musicaux. Se rappelle James, alors que Jimmy observe tour à tour les visages de son frère et de Tyrone.
- Ouais, ben... Ta réponse m'a remis en question, pour dire, j'ai kiffé ta réponse. Se met à raconter Tyrone, en tournant autour d'eux.
D'habitude, les gens me répondent un style musical parce que c'est à cause de leur entourage, parce qu'ils se sentent appartenir à ce style, parce qu'il aime tel ou telle artiste, mais toi, mon pote... Cible-t-il du doigt James, avec un sourire serein.
Tu m'as dit, tu cherches l'essence de l'artiste et savoir s'il fait de la musique parce qu'il aime la musique et pas l'argent. Mais surtout, je retiens que tu n'as pas de goûts musicaux propres. Pour moi, ça veut dire que même pour les gens, tu n'accordes ta confiance que quand tu sens un bon pressentiment. Puis Tyrone s'arrête de marcher et regarde le ciel, avec un air songeur pour finir son élocution.
Ma mère m'a dit de réfléchir à si j'ai envie d'être ami avec le frère d'un criminel et j'ai réfléchis. Voilà ma réponse, j'ai envie d'être ton ami et j'ai envie que mon ami soit entouré de sa famille.
- Mais tu te fies juste à ton instinct en gros, alors que je peux être un connard du jour au lendemain avec toi ou te décevoir ? Lui met-il, en avant les mauvais côtés.
- Au pire, c'est la vie, j'ai envie de te dire. J'apprendrais à ne pas faire confiance aux gens, si ça arrive. Répond-il, avec son même sourire angélique à James puis il regarde sa montre et leur prévient.
Bon, vous devriez retourner au poste. James, on se revoit en cours... J'imagine maintenant. Salut.
- Excuse-moi Tyrone, mais tu as quel âge déjà ? Demande Jimmy, en voyant Tyrone partir à petit pas.
- QUATORZE ANS ! Je sais, je fais plus jeune. S'enfuit Tyrone, en rigolant, avant de courir.
- Ton ami vient de sauver notre famille, je crois !
James reste subjugué, en hochant la tête, puis il l'admire partir comme-ci il a fait une action quelconque et banale.
De retour, dans la salle d'interrogatoire, l'agent De Marnes observe, d'un air arrogant, James qui a toujours sa même expression puis il reprend son téléphone pour le placer sur son oreille, attendant la réponse de son collègue :
- Tu sais mon grand, ta loyauté pour Tyrone est mauvaise. Regarde où tu en ais, retenu avec nous, en attendant d'avoir une accusation, alors que lui, il se balade sereinement et que, toi, tu aurais pu être avec ton frère, si tu avais tout révélé. Moi, je vais te donner le nom de ce genre de relation, c'est ce que j'appelle une amitié fratricide.
Mais ça n'affecte pas James, qui reste sur sa position, alors que soudainement, le téléphone de l'agent De Marne vibre contre son oreille, celui-ci alors dit à James, avant de s'adresser à son collègue :
L'heure véridique : Je vous écoute !
Mais plus il écoute ce que son collègue lui annonce, plus l'agent De Marnes se décompose, ce qui rend James, dans une fraction de second, joyeux, avec un sourire satisfait. Le général Larson et le consultant Jonathan Mitchell sont eux aussi, de plus en plus, concentré sur l'interrogatoire tandis que Jérôme, qui présente sur son visage de l'incompréhension, entend enfin les premiers mots de James :
- J'imagine que votre collègue vous a relevé que ces disques dure n'ont montré que des films et des jeux vidéo que j'ai copié dedans. Je ne connais pas le sentiment que vous éprouvez, agent De Marnes, en ce moment, ça doit être entre la haine et la honte. Suppose James, en prenant beaucoup de plaisir à pouvoir parler.
Vous savez, je déteste me répéter, mais la première fois que vous m'avez interrogé, je vous ai dit que Tyrone est innocent. Et vous continuez à ne pas m'écouter. Je ne vais pas vous mentir, Tyrone m'a dit de vous dire qu'il m'a kidnappé pour être relâché vite, mais il voulait simplement me voir et passer un moment avec quelqu'un, qui ne le considère pas comme le pire criminel que la France ait connu. C'est normal un peu à son âge, non ? Cette pression, ça ne doit pas être facile à vivre, pourtant, il survit parce qu'il me dit qu'on cherche à le piéger, sans bien sûr me dire qui par peur que je me fasse tuer. Prend-il une pause avant de reprendre, en regardant la lune via la fenêtre de sa salle d'interrogatoire.
J'adore votre expression, vous appelez mon amitié, avec Tyrone, amitié fratricide, parce que vous pensez que mon ami, que je considère comme un frère va me mener à la mort. Genre, c'est lui qui me tuerais. Moi, je vois les choses autrement, Tyrone est le seul ami qui a littéralement mis sa vie en jeu pour sauver la mienne, alors qu'il avait aucune raison de le faire. Oui, j'admets que c'est une amitié fratricide, mais pas dans le sens que vous pensez. Je peux mourir pour lui et lui aussi pour moi.
- Vous avez attendu tout ce temps pour ça, pour me dire ça.
- J'ai l'impression que vous voulez qu'entendre que ceux que vous aviez envie d'entendre. Je ne vois du coup pas l'intérêt de discuter avec des personnes qui n'écoutent pas. C'est logique, Agent De Marnes, non ? Lui pose-t-il une question pleinement rhétorique.
- Mais pourquoi cacher ses disques durs chez vous ? Cherche l'agent De Marnes à comprendre, en déposant son téléphone, troublé un peu par cette situation.
- Parce que mon frère m'aurait piqué mes jeux pour y jouer à son travail, comme il y a que là-bas qu'il peut utiliser un ordinateur et je suis assez égoïste.
- STOP ! Rentre soudainement l'avocat Franck Berlandes, ce grand italien avec son trench beige, très élégant et qui est l'ex de Miranda, ayant sorti d'asile Tyrone, quatre jours après son réveil du coma.
Cet interrogatoire est fini, surtout que vous n'avez aucune preuve pour son arrestation illégale, sinon vous l'aurez déjà inculpé.
- Mais c'est quoi ça ? Hurle le général Larson, en sortant de la petite pièce, surpris par l'immersion de l'avocat.
- Moi, je trouve ça de plus en plus intéressant. Se pose le consultant, en croisant les bras, désireux de réponse sur cette affaire qu'il trouve remarquable.
- Mais qui vous a prévenu ? Emet l'agent De Marnes, après s'être levé, surpris par la présence de l'avocat.
- Ce n'est pas le plus important. Je suis l'avocat de Monsieur Mana, si vous avez aucune inculpation contre lui, je pars avec mon client que je suis venu chercher. Tenez, un document du juge qui ordonne sa libération, immédiate. Transmet-il le papier à l'agent De Marnes, qui le lit soigneusement, alors que James ne lâche pas du regard l'avocat Franck Berlandes.
- Mais bon sang, qui est vous ? Débarque furieusement le Général Larson.
- Comme je l'ai dit, je suis son avocat. Affirme-t-il face au général, sous les yeux de James, qui est saisit de stupeur, en le voyant, avec une certaine préoccupation soudaine.
- Comment savez-vous qu'il était dans cette salle ? Hausse la voix le général.
- Disons que je connais le bâtiment Commissaire Général Larson. Monsieur Mana, on y va. Je pense que l'agent, ici, présent, confirmera que mon client et moi pouvons partir.
- Je confirme, je suis désolé commissaire général. Lui présente Jérôme, presque dépité par la situation.
- Au revoir, Agent De Marnes. Se lève James, avec le même sourire, depuis la révélation du contenu de ses disques durs.
Pendant qu'ils sortent de leurs champs de vision, le général, dans la salle d'interrogatoire, explose de colère en demandant à Jérôme :
- Mais bon sang, c'était quoi ça Agent ?
- Le gamin n'a rien d'incriminant, je ne sais pas quoi dire. Se trouve également dans le flou l'agent De Marnes.
- Et Merde ! S'en va le général vers son bureau, en claquant la porte de la salle d'interrogatoire, pendant que le consultant guette tous ces petits détails qui font, pour lui, des éléments d'enquêtes.
- Alors Agent De Marnes, Entend-il la voix du consultant, via les hauts parleurs de la salle d'interrogatoire.
Ma théorie, résonne-t-elle dans votre tête ? Tictac, l'heure de la vérité semble plus proche que prévu.
Pendant ce temps, James et l'avocat, Frank Berlandes, se retrouvent dans la voiture de celui-ci. Au volant, il lui demande, après s'être assuré qu'ils sont seuls :
- Comment ça va James ? Ça fait un bail ?
- Juste trois semaines, ce n'est rien ! Mais sinon ça va, mais comment...
- Disons que c'est grâce à une amie en commun que je t'ai sorti d'ici. Fait-il un clin d'œil à James, qui reste intriguer.
- Je vois le délire, mais je n'avais pas besoin de vous, je connais la loi et je pouvais sortir depuis bien longtemps, je voulais juste leur faire perdre leur temps. Précise James.
- Je ne suis pas surpris, mais James, tu sais, je sens qu'ils ne vont pas lâcher l'affaire, ils vont chercher, sans doute, à t'arrêter pour n'importe quelle raison. Si tu as des choses à me relever, tu peux, je suis ton avocat, j'ai le secret professionnel.
- Maitre Berlandes... Lui proclame James, d'un ton assuré.
Je n'ai rien à dire, j'ai vu Tyrone parce qu'il a voulu me voir. Simplement revoir un ami, quoi et se remotivait dans sa lutte qui m'est totalement inconnu. Je sais juste que Tyrone est innocent, je le connais et il n'a pas les épaules pour ce qu'ils disent, c'est juste de l'instinct.
- D'accord, je vais te donner ma carte toute même. Sort-il sa carte professionnelle de son manteau hors prix pour lui transmettre.
Sache que je suis dans ton camp et que je suis derrière vous.
- Super ! Commence à tirer le poignet de la porte pour sortir.
- Oh, mais tu fais quoi ? Ne comprend pas Franck, en voyant James commencé à sortir de la pièce.
- Ben... je vais rentrer chez moi, Maitre Berlandes.
- Arrête, il est 5 heures du mat, je te ramène chez toi, t'inquiètes.
- Ah ben merci beaucoup ! Referme-t-il la porte, avant que l'avocat démarre sa voiture et part avec lui.
Pendant ce temps, le général, furieux, entre dans son bureau, en appelant le père Kanté :
- Kanté, je commence vraiment à perdre patience à jouer ce petit jeu. Pourquoi...
- Comment ça ? Tu as vu comme moi, il n'a rien dit à James et il n'utilise pas James pour ses affaires. Octobre a aussi eu accès aux données de son ordinateur, tout est clean. Lui répond le prêtre Kanté, très calmement, installé sur la chaise, pendant qu'il visionne l'interrogatoire.
- Le problème n'est pas là, on se la joue trop passive, faut attaquer et kidnapper un des proches de Tyrone pour lui faire comprendre qu'on ne rigole. On est du mauvais côté de la barrière, on s'en fou d'avoir des putains de principes. Hurle-t-il au Père Kanté, dans son bureau derrière son siège.
- D'abord, si toi, tu t'en fous d'avoir des principes, tant mieux pour toi, mais moi quand je vous ai proposé mon projet de Constitution, c'était pour qu'on soit meilleur que les criminels... Pas pire. A cause de toi, on a déjà commis un attentat déguisé en accident. Je pense que notre quota de mort, on l'a explosé, grâce à ton plan. Lui rappelle le prêtre Kanté, en haussant lui aussi la voix, après s'être levé, en remettant la situation dans son contexte.
De plus, Miranda est contre nous, elle a l'air d'avoir de bonnes ressources, je ne tiens pas à perdre mon empire parce que tu ne combats pas, en ayant une vue globale.
- Depuis quand on a peur d'une personne ? Baisse-t-il un peu sa voix pour le père Kanté en s'asseyant, mais avec toujours cette fureur.
- Oh, je n'ai pas peur, mais je ne sous-estime pas une ex espionne russe du FSB encore en vie alors qu'ils sont tous mort, après leur démission. Cela veut dire que cette femme est vraiment quelqu'un. Lui énonce le prêtre, en se rapprochant de Monsieur Octobre, qui surveille l'équipe d'entretien qui emporte le corps du mercenaire mort.
Sache que si on s'attaque à un des proches de Tyrone qui n'a rien à voir avec ce conflit, là, ce n'est pas que nos vies qui sont en jeu, c'est notre projet tout entier, qui est déjà en péril. N'oublie pas qu'il a en sa possession un clone de mon téléphone. Donc si tu veux kidnapper quelqu'un, c'est que Savannah, Miranda ou mieux Tyrone. Mais tu avais une des trois et tu l'as laissé s'enfuir.
- Hum...
- Ouais, c'est bien ce que je pensais. Bon, je vais me reposer. Fais de même, viens au QG demain, on doit établir un plan, parce que je ne compte pas rester plus longtemps les bras croisés. Emet le prêtre, en mettant fin à la discussion durement.
Ainsi, le général, toujours rempli de haine, sort de son bureau, en faisant ce que le prêtre lui a conseillé de faire.
VIII
Jimmy, en 2021, à l'intérieur de son logement, presqu'en désordre, après la perquisition des agents de police, nettoie son salon, en remettant en place les mobiliers renversés. James, qui est au téléphone, dans le couloir de son bâtiment, raccroche et le range dans sa poche, en rentrant chez lui. Voyant son frère en train de ranger, il se met à se moquer gentiment de lui, alors Jimmy l'observe, en lui répliquant, alors qu'il est à genoux :
- Ça te fait rire le gangster ?
- Oh, laisse-moi profiter, Pose-t-il son sac, avec son ordinateur que lui a rendu la police.
J'ai passé toute ma nuit au poste quand même.
- C'était comment ? Se relève Jimmy, avec des livres qui sont tombés d'une étagère.
- Divertissant ! Répond franchement, sur un ton humoristique, James, en aidant son frère.
- Il n'y a que toi pour trouver ça divertissant. Exprime Jimmy à son frère, qui s'entraide pour soulever l'étagère à terre.
Mais vu la perquisition qu'ils ont faite ici, c'était bien pire que la dernière fois qu'ils t'ont embarqué.
- Faut dire que tu avais anticipé cela. J'ai eu Steph, ils ont même fait une perquisition chez elle.
- Ouais je l'ai eu aussi, mais ça va vu que c'est qu'un studio, ils n'ont pas trop mis le bordel. Emet Jimmy, qui fixe l'étagère, et demande à son frère, qui se dirige vers la télévision.
Et toi ? Raconte l'interrogatoire.
- Tu me connais, c'est devenu notre train-train quotidien. Répond très calmement James, après s'être accroupi par terre, en soulevant un morceau de planche du sol.
Toi, ils t'ont posé des questions ceux qui ont foutu ce bordel ?
- J'avais eu chaud, mais tout s'est passé comme prévu. Enonce Jimmy, en se rapprochant de James, qui récupère une carte SD de la couleur de la planche, sous l'endroit, où il y a les deux disques durs qu'ont trouvés les policiers.
- C'est vrai que les flics quand ils voient une cachette dans une cachette, ils s'arrêtent là, mais ils pensent jamais que ceux qui permet de cacher quelque chose peut être aussi une cachette.
- Je t'ai bien appris ! Est fier Jimmy, en hochant la tête positivement.
- Totalement, mais tu te souviens de la promesse qu'on s'était fait ? Lui demande James, en replaçant la carte sous la planche.
- Celle sur Tyrone ? Comment l'oubliait ?
- J'ai repensé à notre premier rencontre et à ton arrestation toute la soirée... Je me suis dit...
- Que tu n'en resteras pas là. Poursuit la phrase de son petit frère, avec un regard empathique.
- Exactement !
- Alors je te suis, mais petit frère, manie bien les mots, apprend à les filtrer pour que je puisse bien mentir au détecteur de mensonge. Donne-t-il comme instruction à son petit frère.
- Comme tu m'as appris !
- Tout à fait, mais avant de penser à Tyrone, viens m'aider pour ranger le reste du salon et l'appartement. Requiert-il son aide en plaisantant.
- Bien vu ! Sourit James, en se dirigeant vers les livres et les cousins à ramasser.
Et après faut que j'aille aider Steph à ranger aussi.
- Pauvre chouchou et, en plus, tu n'as pas dormi de la nuit. Comment vas-tu t'en sortir ? Rigolent-ils tous les deux, en rangeant, après la petite moquerie de Jimmy envers son petit frère.
IX
Après sa libération, due à l'intervention de Tyrone, en 2015, James et Jimmy sont raccompagnés dans leur logement par un agent des forces de l'ordre. Cet agent, après avoir ouvert leur porte d'entrée, leur informe sur le palier :
- Sachez que juste pour cette nuit, mon collègue et moi, on va surveiller l'entrée du bâtiment pour voir si vous ne sortez pas et respectez les conditions de sortie. Demain, vous commencez au DGSI.
- Bien ! Le policier, après avoir contrôlé brièvement l'intérieur, sort de l'appartement et les laisse rentrer chez eux. À l'intérieur, ils admirent longuement leur salon puis Jimmy, voyant James posé sa main sur le dessus du canapé, lui déclare :
Sans...
- Oui, sans Tyrone, on n'aurait pas retrouvé notre chez-soi. Fixe-t-il sa main, toujours posé sur le canapé.
- Je ne sais même pas comment réagir ! Prononce Jimmy, encore sous le choc.
- Moi, je sais, je veux que tu m'apprennes tout ce que tu peux sur le hacking et la cybernétique. Exige James, en se tournant vers son grand frère, avec une attitude déterminé.
- Pourquoi tu veux faire ça ? Tu veux finir en prison ?
- Non, je veux être meilleur que toi. Répond-il à Jimmy avec cette détermination étincelant dans le fond de ses yeux.
Tu as l'expérience que je n'aurais jamais. Les connaissances que tu as apprises et que tu apprendras grâce à ce nouveau travail au sein de la DGSI. Tu seras comment fonctionne le système, tu seras le meilleur formateur pour m'empêcher de faire les erreurs que tu as commises et que je ne devrais pas commettre.
- Dans quel but tu veux apprendre ça ? Éveille-t-il sa curiosité, en observant son petit frère, qui ne reconnait plus et qui se présente moins frêle.
- Dans le but que les actions de Tyrone ne soit pas fait en vain et que je puisse te retrouver même sur tous les réseaux informatiques, disponible ou indisponible. Manifeste James de manière indiscutable.
- J'ai une meilleure proposition, je ne veux pas que tu sois meilleur que moi, je veux que cet apprentissage apporte une meilleure version de toi-même. Et ça commencera par respecter une chose...
- Tyrone ! Poursuit-il d'une voix élancé, en disant le nom de son ami.
- On est donc sur la même longueur. S'assure, Jimmy, de cela, avec son petit frère, en initiant une poignée de main.
Je veux qu'on se promette que ce gars, toi et moi, on ne le lâchera pas quoi qu'il arrive, même au péril de nos vies.
James, ainsi, entame sa poignée de main des plus fières avec son grand frère et ils se jurent, donc, loyauté pour Tyrone.
X
Affichant « 6h30 » sur l'horloge digitale de leur voiture, alors que le soleil commence à se lever, Tyrone ouvre délicatement ses yeux, à cause de la faible lumière que le soleil jette sur lui. Toujours en compagnie de Savannah et de Miranda, qui conduit, celle-ci, qui tourne dans une propriété privée, demande à son fils :
- Alors, bien dormir ?
- Ouais, pas mal, mais attends... Constate Tyrone, l'heure sur le panneau d'affichage.
Il est déjà 6 heures 30, j'ai dormi près de 10 heures.
- On a vu ça, tu en avais besoin ! Exprime Miranda, en contrôlant ses rétros, mais pour surveiller Savannah, qui est concentrée sur son arme qu'elle a nettoyé.
- Mais on est où pour avoir fait autant de routes et sans s'être fait arrêter ? Demande Tyrone, en essayant de comprendre où il est grâce au paysage extérieur.
- D'abord, grâce au bracelet qu'on a, on est de nouveau indétectable puis j'ai pris les routes de campagne, en évitant les villes et les points de contrôle pour ne pas croiser les flics. Lui explique Miranda, calmement.
- Ça ne répond pas à la question : où on est ?
- Ben la réponse est devant toi ! Se gare-t-elle devant un corps de ferme, entourée de chêne et de praire.
Tyrone, ne saisissant pas toujours, décide, toute même, de sortir en premier de la voiture, observe les alentours et ces végétaux, qui se dégradent au fil de cet automne. Pendant que Savannah et Miranda sortent, en prenant leurs affaires dans le coffre tel que des sacs de sport ou des cabas, Tyrone, lui reste dans l'incompréhension du lieu, mais admire la beauté, avec ses oiseaux qui volent en troupe. Tout à coup, il entend une voix vieillissante, mais accentué :
- Tu as bien grandi Coco ! C'est donc vrai, en 4 ans beaucoup de choses peuvent changer.
Il se retourne et découvre son grand-père, qui se tient à l'entrée de cette propriété, canne en main, qui regarde son petit-fils avec beaucoup d'euphorie, sans le montrer par des gestes, mais juste le regard.
- Papy ? Mais comment ?
- Te poses pas trop de questions, Coco et finissons-en. Propose-t-il à Miranda, Savannah et Tyrone, en se retournant pour rentrer chez lui.
Keufs : Policiers
CPE : Conseiller principal d'éducation
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