Chapitre 4 - Projet Chasse à l'homme

     Chapitre 4 : Projet Chasse à l'homme

A Washington D.C, au début des années 1993, à l'intérieur de l'ambassade de l'Egypte, un homme avec une casquette de baseball et des grosses lunettes de soleil, débarque dans le hall, en étant sorti par les escaliers qui mènent aux étages supérieurs. Marchant tranquillement dans ce grand hall d'accueil, très à l'aise, avec les mains dans les poches, il se dirige vers la sortie, en passant le contrôle des agents de sécurité. Ayant rien d'alarmant sur lui, après s'être fait palper par les agents, l'homme, dissimulant son visage, regarde l'heure sur sa montre, et alors qu'il est à plus d'une centaine de mètres de l'ambassade, tout le côté ouest de la structure subit une explosion. Les passants, pris de stupeur, restent bouche bée, en voyant des flammes et de la fumée noire. Pendant ce temps, l'homme, avec sa casquette et ses lunettes de soleil, les enlève et se révèle être Zachary Noz, le dernier esprit de Tyrone. Celui-ci sourit et avance, en sortant un mobile portable, première génération, pour y communiquer :

- Mission accomplie, Sultan !

I

De beaux matins, à Torcy, dans le département de la Seine et Marne, face à la gare, après être sorti d'un bus de transport, Tyrone, avec une tenue sombre, toujours le crâne rasé, portant de simples lunettes de soleil, pour dissimuler son visage, marche en veillant les environs, par inquiétude de ne pas se faire attraper. Instantanément, Randi, habillé, cette fois-ci, en pyjama, rejoint Tyrone dans sa marche, le surprenant à peine, et celui-ci lui déclare mentalement, de manière irrité :

- Non, Randi ! Je n'ai pas envie de t'écouter, pas encore !

- Mais je n'ai rien dit, beau gosse. Réplique-t-elle, avec son sourire charmeur, en marchant à ses côtés.

- Randi, à chaque fois que tu apparais avant que j'entreprenne un plan risqué, il y a un merdier qui survient. Avant ça, il y avait le plan où je devais me rendre à l'église et bim... Le prêtre est le chef de la constitution. Puis la dernière fois, c'était pour attaquer la planque de la constitution et rebim... Savannah est morte. Tu me portes un genre de mauvais œil que je déteste.

- Ah ! Parce que c'est ma faute si tes plans sont risqués et dénués de sens ? Demande Randi, consterné.

- Non mais...

- Voilà, merci ! Mais sans mentir, je viens pour ça. Admet Randi, en prenant sa voix la plus douce.

- Je le savais putain ! Je le sens très mal ! Hausse-t-il sa voix, en vrai, sans que personne ne voie sur le trottoir où il marche en veillant à mettre ses écouteurs pour faire semblant de discuter au téléphone.

Tu vas me dire quoi ? Ne va pas voir James, tu risques de le mettre en danger, ou le fait que tu sortes, augmente les chances que je me fasse attraper et tuer. Merci Randi, mais ça, je le savais et je l'ai dit à James. Je lui ai expliqué, même deux fois, hier que si on se voyait, ça allait le mettre en danger. Toi-même, tu as entendu sa réponse, il est déterminé à ce qu'on se voit pour qu'il m'explique ce qu'il a trouvé. Puis James connaît aussi les risques, non ?

- Il n'a pas tort, intervient Zachary, subtilement, dans leur marche avec Randi et Tyrone.

J'ai bien psychanalysé James et il ne fait jamais rien sans raison. En plus, de ça, Tyrone a pesé le pour et le contre avec nous hier sur ce plan et tout semble carré.

- Tu le soutiens donc Zachary ? Cherche à savoir Randi, un peu surprise.

- Pour une fois, oui ! Accorde Zachary.

- Merci Zachary !

- Hum, ce n'est pas pour ça que je continue à penser que c'est un mauvais plan. Poursuit-elle, après les remerciements de Tyrone pendant qu'il veille, continuellement, à surveiller les alentours.

Tu te balades, en pensant ne rien craindre parce que tu as le bracelet magique de James qui dissimule ton visage sur les vidéos de surveillances, en te donnant une fausse identité, mais je continue à penser que c'est aussi un désavantage. Puis j'ai cru que tu ne voulais jamais impliquer James dans tes histoires.

- On en vient enfin au vrai sujet. Dit mentalement Tyrone à Randi, avec un haussement de sourcil. C'est surtout l'amour que tu portes pour James, que tu t'inquiètes pour lui ?

- Bien sûr ! Toi non ?

- Euh oui, bien sûr que oui... Rectifie Tyrone dans sa tête à Randi, en compagnie de Zachary, qui prend la relève dans la surveillance durant sa marche pour rejoindre James.

Je m'inquiète toujours pour sa personne et tu le sais très bien.

- Moi, j'ai une autre inquiétude, un peu plus déroutant à mon goût, pourquoi La Constitution a volé le corps de Savannah ? Aborde Zachary, pendant que Tyrone emprunte un passage piéton, en ayant été pris par une caméra de surveillance qui ne signale aucun danger.

- Je me suis posé la question aussi. Avoue Tyrone, après avoir changé de trottoir, avec encore moins de passant là-dessus.

C'est vrai que c'est bizarre, ils n'ont aucune raison de faire ça. Mais peut être qu'ils ont fait ça, juste pour avoir l'aval de leur projet chasse à l'homme... Dans le but de m'attraper.

- Pas faux, mais je pense que c'est plus sournois que ça. Exprime Zachary, avec une expression songeuse.

- Je t'écoute, si tu as des hypothèses. Souhaite savoir Tyrone, en portant son regard sur Zachary.

- Malheureusement, je n'ai pas de réponse, mon grand.

- Bon, les gars, ce n'est pas le plus important ! Faut que tu rejoignes James, au plus vite.

- Je suis d'accord avec toi Randi. Fonçons, en espérant que Kanté et son organisation ne nous emmerde pas. Déclare Tyrone à Randi et Zachary, d'un air déterminé, en poursuivant sa route vers sa destination pour rejoindre James.

II

- Comment ça se fait qu'on ait perdu Savannah dans un secteur qu'on protégeait ? Demande furieusement le prêtre Kanté, debout, dans son QG, sous son église, en étant seul dans la pièce, au téléphone avec le général Larson.

- Tu peux dire ce que tu veux Kanté, mais cette femme qui est venu récupérer Savannah, savait ce qu'elle faisait. Elle avait toutes les informations et les connaissances pour la sauver. Répond, vexé, le général Larson, assit sur son siège dans son bureau.

- Donc quelqu'un a été informé globalement sur notre opération.

- Tu insinues qu'il y a une taupe ? Pose-t-il la question, en posant ses coudes sur son bureau.

- Je n'insinue pas, j'en suis sûr ! Je vais travailler là-dessus et toi regarde de ton coté qui peut-être potentiellement la taupe dans ton équipe de policier ? Demande le prêtre, pendant que Monsieur Octobre rentre dans la pièce, en se dirigeant vers ses ordinateurs.

- Je verrais ça après. Là, j'ai une réunion sur le cas de Tyrone et le projet chasse à l'homme toute la journée.

- Fait donc. On se recontacte. Raccroche-t-il sa communication téléphonique avec le général Larson. Ayant bien remarqué que Monsieur Octobre est revenu, il se rapproche de lui, avec un faciès tendu, et lui demande, en rangeant son téléphone dans sa poche :

Tu as appris pour Savannah ?

- Oui, j'ai appris. Et j'ai déjà réfléchi sur qui peut être la taupe ? Réplique rapidement Monsieur Octobre, en ouvrant une fenêtre sur son ordinateur

- Dis-moi.

- Alors, ça peut être, affiche Monsieur Octobre directement les photos des personnes concernées sur l'écran de son ordinateur.

Le nouveau consultant de la B.A.C ou les mercenaires que vous avez engagé ?

- Tu en es sûr ? Fronce-t-il des yeux face à l'écran.

- Non, mais potentiellement, ça ne peut qu'être eux.

- Ok, je veux que tu cherches plus profondément pour me le confirmer parce que je veux plus de coups comme ça. Ordonne le père Kanté à Monsieur Octobre, en se redressant.

- C'est comme-ci, c'était fait.

- J'ai les oreilles qui sifflent. Apparait Marco sournoisement, le chef des mercenaires qu'a engagé le prêtre Kanté.

Vous parlez de moi, hein ?

- Mouais, qu'est-ce que tu veux Marco ? Demande le prêtre Kanté, en le dévisageant, avec une voix rauque.

- Je suis avec Estéban, viens ! Fait-il signe à Estéban de rentrer, son homme qui est le spécialiste de l'informatique. Debout, face à eux, Marco leur déclare.

Estéban a travaillé sur la localisation de Tyrone et on a remarqué quelque chose. Le prêtre lui fait signe, avec sa main, de poursuivre et qu'il a tout son attention avec Monsieur Octobre.

Bien ! Montre leur Estéban. Celui-ci, ainsi, avec sa tablette en main, projette l'écran sous forme d'hologramme pour illustrer les propos de Marco.

On a visionné les vidéos surveillances après votre affrontement avec Tyrone et le nôtre, aussi. On a décelé quelque chose, en fouillant sur les identités des personnes présentes sur le lieu, avant et après.

- Qu'il y a une personne qu'on n'arrive pas à identifier, à cause d'un brouilleur. Enchaîne Estéban, en accord avec son patron.

- Quel type de brouilleur ? S'immisce Monsieur Octobre, très attentif à leur démonstration.

- Un brouilleur anti-space !

- Sérieux ? Comment Tyrone peut avoir ça ? Demande Monsieur Octobre à Estéban, après avoir entendu sa réponse.

- Attendez, c'est quoi un brouilleur anti-space ? Ne saisit pas le prêtre Kanté.

- C'est un brouilleur portatif qu'on porte sur soi. Ce brouilleur permet au porteur que les caméras de surveillance qui le prenne dissimulent son visage et lui apporte une identité inconnue. Explique Monsieur Octobre au prêtre Kanté.

- Ton informaticien est aussi doué que le mien, on dirait. Déclare Marco, en se frottant les mains, vraiment heureux de sa découverte.

Bref, le point faible de ce brouilleur, c'est que si on remarque qu'elle est la signature de son identité fantôme, la prochaine fois qu'une caméra le reprend, on peut le repérer et l'attraper.

- Pas mal ! Pas mal du tout, tu mérites enfin ton salaire. Hoche la tête le prêtre, satisfait du travail de Marco, sans trop leur montrer.

- Moi, j'ai une question, comment Tyrone a pu acquérir une technologie de cette pointe ? Est intrigué Monsieur Octobre sur ce point.

- On n'en a pas beaucoup discuté, mais j'imagine grâce à Savannah et ses relations. Propose Marco, en regardant timidement son homme.

- Pas faux, et en plus, c'est qu'après que le sauvetage de Savannah, près de l'église que Tyrone a eu cette technologie, donc c'est logique. Se remémore Monsieur Octobre, la main sous le menton.

- Bien ! Maintenant qu'on sait tout cela. Je veux que vous vous mettiez tous au boulot. Toi, Octobre, tu me recherches ce qu'on avait dit. Puis le prêtre Kanté se tourne vers Marco et Estéban, en s'avançant vers eux pour leur donner ces instructions.

Vous, quand vous trouveriez Tyrone, vous me le chopez illico. Moi, j'ai un rendez-vous, très important, donc je veux enfin de la réussite dans nos projets, messieurs.

Tous acquiescent, donc le prêtre Kanté s'en va pour aller à son rendez-vous en les laissant dans le QG.

III

Au bâtiment de la B.A.C, l'agent Jérôme De Marnes, dans la salle d'interrogatoire, avec face à lui, l'homme de main du général Larson, appréhendé par les forces de l'ordre comme Miranda l'a bien caché et que les autres hommes de main ne l'ont pas trouvé. En plein interrogatoire, celui-ci lui narre comment s'est passé la situation :

- Un des gardes m'a neutralisé et quand je me suis réveillé, je me suis retrouvé ici.

- Hum... Se gratte-t-il la barbe face au suspect devant ses dires.

Et comment avez-vous su que Savannah Tush est vivant ?

- Tyrone nous l'a dit et nous a ordonné d'attaquer l'hôpital pour la récupérer, mais il ne nous a pas informés sur comment il l'a su. Répond l'homme de main, très rapidement.

- Bien ! Et il vous l'a vraiment dit, en face-à-face ? Ou par message ? Poursuit-il son interrogatoire.

- En face-à-face dans une zone désinfectée, sans caméra, près de Saint Denis.

- Merci pour vos réponses. Un agent viendra avec votre arrangement et vous aurez votre réduction de peine quand vous verrez la juge. Indiquez-lui bien l'adresse de cette zone. Le remercie Jérôme, en se levant.

Après être sorti de la salle d'interrogatoire, l'agent de Marnes va dans la pièce d'à côté où est le consultant, Jonathan Mitchell, visionne des vidéos de caméras de surveillance. Quand l'agent De Marnes rentre, il lui demande immédiatement :

- Alors vous en pensez quoi ? Mais le consultant ne lui répond pas, comme il est concentré sur son visionnage.

Et le consultant, vous m'entendez ?

- Oui, désolé ! Se reprend-il vite, en ne lâchant pas son regard de la vidéo surveillance qu'il regarde.

Le gars que tu as interrogé là, n'a fait que mentir.

- Quoi ? Ne comprend pas Jérôme, en l'observant.

- Sa manière de parler sur Tyrone, éclaircit-il ses propos, sans détourner son regard de la tablette.

Il parle de lui comme-ci on lui avait ordonné de prononcer ses mots... Vraiment, il récite un texte. Cette facilité à parler de lui, comme-ci c'était son ami de long date, pourtant vu le statut qu'on porte à Tyrone, il devrait éprouver de la peur, en parlant de lui. Mais non, cet homme ne craint pas Tyrone et comment on ne peut pas craindre son patron, qui gère un gros trafic de drogue. Même vous, agent De Marnes, vous devriez vous poser ces questions sur pourquoi il parle facilement.

- Vu, comme ça, ce n'est pas faux maintenant que vous dites.

- Merci de prendre conscience que cette affaire est louche. Remercie le consultant, en faisant pause à son visionnage.

- Non, je sais que Tyrone est un criminel. Ne cesse d'affirmer Jérôme au consultant.

- Ça, c'est que l'on veut vous faire croire.

- Comment ça ?

- Personne n'a vu Tyrone commettre un réel crime, en dehors de votre général et je trouve ça, bizarre... Lâche-t-il sa tablette, en la posant sur la table, puis enchaîne sa suggestion à Jérôme.

J'ai regardé toutes les vidéos de surveillance de l'hôpital. Je n'ai trouvé aucune image des hommes de mains, même sur les caméras extérieures de l'hôpital, c'est du travail de pro. Ils ont, même, utilisé le code de l'ascenseur privé : ce code, je vous rappelle, il n'y a que les agents, qui surveillaient Savannah, et le Général Larson qui l'ont donc...

- Vous devriez vous taire le consultant... Toute de suite. Dicte l'agent De Marnes, en pointant son doigt contre le consultant.

- Ouais, vous avez raison. Admet calmement le consultant Mitchell, en reprenant sa tablette.

Mais mon cher agent De Marnes, soyez objectif, cette affaire est couverte de zone d'ombre et vos émotions ne doivent pas entraver une enquête de cette envergure. C'est tout que j'ai à vous dire.

Part-il avec sa tablette entre les mains, laissant l'agent De Marnes, dubitatif.

IV

Dans une pièce isolée, qui ressemble à une chambre, bien agencée aux murs étincelants et avec des beaux mobiliers, Savannah, endormie, se tient sur une chaise et y est menotté dessus. Se réveillant doucement, elle aperçoit Miranda Hirst, la mère de Tyrone, portant une combinaison sportwear, les jambes croisées, d'un air sérieux et qui la salue :

- Bonjour Madame Tush !

- Où je suis ? Se montre-t-elle sonnée, en remarquant qu'elle est attachée, tout en tirant sur ses liens accrochés à la chaise.

Et... pourquoi je suis attaché ?

- J'ai de meilleures questions, pourquoi avoir autant défendu Tyrone ? Penche-t-elle sa tête vers l'avant pour se concentrer sur la réponse que va porter Savannah.

- Et pourquoi je vous répondrais ? Je ne sais même pas qui vous êtes et vous croyez que je vais vous répondre parce que vous m'avez sauvé. Ne cesse-t-elle pas de tirer ses liens.

- Exactement et là, je vous menace si vous ne me répondez pas. Se lève Miranda, en pointant son arme contre Savannah, comme elle résiste avec ses attaches.

- Tirez alors ! Crie Savannah, le regard hargneux, mais elle exprime un faciès douloureux dû à la plaie chirurgicale qu'elle a eu, après avoir reçu une balle.

Wah !

- Hum... Intéressant. Range-t-elle son arme, après avoir vu sa réponse, malgré sa douleur, puis elle se met à citer, en tournant autour d'elle.

Vous êtes loyale, j'apprécie. Savannah Tush, alors, votre CV, toute la nation la connaît, pas besoin de s'éterniser là-dessus. Mais il y a un point d'ombre dans votre histoire : Pourquoi suivre Tyrone ? C'est un criminel et de base, vous n'étiez pas embarqué dans cette histoire ? Malgré ça, vous avez foncés dedans, sachant que ça mènerait à la prison voire pire, vu votre blessure au ventre.

- Parce que Tyrone m'a sauvé la vie en quelques sens, et vous n'avez pas besoin d'en savoir plus. Cherche-t-elle du regard Miranda, qui continue de tourner autour d'elle.

- Juste parce qu'il vous a sauvé de votre divorce. C'est vraiment une raison pour jouer aux policiers et aux voleurs au prix de votre vie.

- Vous êtes bien informé là-dessus. Je vois que la vie privée existe plus.

- Disons que je suis sceptique à votre sujet. Cesse Miranda de tourner autour d'elle, avant de prendre sa chaise pour s'avancer avec, vers elle, afin de lui dire sa façon de penser.

Personne ne fait les choses par simple altruisme, malgré la dette que vous avez. Tyrone vous a promis quoi, en plus, pour l'aider après son sauvetage que vous avez fait, pour lui, la toute première fois, à l'église, au point de risquer votre vie. De l'argent ? Qu'il allait commettre un crime pour vous ? Ou une autre proposition quelconque.

- Ecoutez qui que vous soyez. Mon mari était...

- Oui, un mari violent, et j'en suis désolé pour vous. Interrompt-elle Savannah, en s'asseyant face à elle, à moins d'un pas.

- Voilà, mais en plus de ça, mon ex-mari était très manipulateur au point où il contrôlait ma vie. Développe Savannah, tristement, en fuyant le regard oppressant de Miranda, face à elle.

Tyrone, en m'aidant dans mon divorce, m'a permis de m'en libérer légalement et, bien qu'il est hésité, il l'a fait... En sachant qu'il pourrait aller en prison et qu'il pourrait plus faire du droit. En gros, il a joué sa vie pour moi alors, même si, moi aussi, j'ai un peu hésité, je me devais de l'aider parce que sans lui, j'aurais fini à la rue ou pire. Donc pour lui et pour sa survie, je peux devenir tout ce que je déteste : c'est-à-dire, une criminelle pour qu'il puisse vivre un minimum.

- Parce que sans Tyrone, vous auriez été sans argent et dépouillé ? Insiste Miranda, en croisant les bras et en se relâchant, dos contre le dossier de sa chaise.

- C'est ça. Mon mari contrôlait complètement ma vie. Alors suivre et aider Tyrone, était la chose à faire.

- Et si je vous dis que Tyrone est vraiment un criminel ?

- Au début, j'ai pensé ça... Avoue Savannah, d'une voix calme, puis lève ses yeux, avec un regard déterminé pour lui répondre.

Mais quand j'ai vu qu'un prêtre et un général, gérant une organisation terroriste, ont tenté de tuer Tyrone, j'ai compris que c'est moi qui étais dans le tort.

- Bien ! Tend-elle ses mains vers les attaches de Savannah, en les déverrouillant et la libérant.

Merci de m'avoir répondu.

Savannah, gesticulant ses mains, les meut pour mieux les sentir après la compression émis par les attaches. Puis elle s'interroge toujours sur Miranda, toujours installée devant elle :

- Et vous alors ? Vous êtes qui ?

- Miranda Hirst !

- Quoi ? La mère de Tyrone ? Mais comment... Comment je peux être sûr que vous soyez la mère de Tyrone ? Est surpris Miranda, en ayant ouvert grandement les yeux.

- Très bonne question ! Allume-t-elle la télévision, derrière elle, où ils montrent le visage de Miranda, avec une journaliste qui émet « Miranda Hirst, mère du criminelle numéro 1 en France, est une ancienne espionne russe, recherchée dans son pays natale ».

Vous avez votre réponse, maintenant.

- Vous êtes... Enfin, étiez une espionne russe ? Ça explique beaucoup de choses comme le fait que Tyrone soit aussi stratège et combatif. Fait-elle le lien entre Tyrone et sa mère, ne sachant pas que Tyrone est ce qu'il est, grâce à ces 7 esprits.

- Ouais, tout est relatif ! Répond vaguement Miranda, en se levant de sa chaise pour s'y mettre derrière.

- Mouais... Ressent-elle la douleur de sa plaie, mais elle y fait abstraction et préfère ne pas lâcher Miranda, méfiante sur sa personne.

Mais ça ne prouve pas que vous soyez la mère de Tyrone ? Tout le monde peut bidouiller des images télévisées.

- Bien ! Très bien ! Si vous ne m'aviez pas posé toutes ses questions, je vous aurais mis une balle dans la tête, parce que ça aurait prouvé que vous ne pensez pas à la sécurité de Tyrone. Dit Miranda sereinement, en se dirigeant vers l'armoire de la pièce.

- Oui, mais ça ne répond pas à ma question. Essaye-t-elle de se lever, mais la douleur est quand même présente et l'électrocution, qu'elle a subie de la part de Miranda, n'a pas arrangé sa situation.

- Je suis sa mère. Vous aurez tout le temps de fouiller pour savoir si j'ai dit la vérité.

- Hum... Et comment vous avez su que j'étais vivante alors que les infos disent le contraire.

- C'est la question à un million d'euros. J'y répondrais, mais avant... A-t-elle pris une trousse de soin pour donner à Savannah, en main propre.

Refaites votre pansement et prenez vos médicaments, il faut qu'on se prépare. J'ai une mission à accomplir et j'ai besoin de vous, en forme.

- Je n'ai aucune confiance en vous, alors pourquoi je vous aiderais.

- Oh Madame Tush, je vous rassure. La regarde-t-elle, en parlant calmement, sur un ton violent.

C'est réciproque, voire pire. Mais mon fils a confiance en vous, va savoir pourquoi. Pour moi, les gens qui aident par altruiste, comme vous, ne sont pas des gens de confiance. Donc refaites vos pansements puis préparez-vous, parce que j'ai besoin de vous ! Se retourne-t-elle pour sortir de la pièce, en la laissant faire ses soins, alors que Savannah est abasourdie par la prestance de Miranda.

V

A la bibliothèque de Torcy, le dos contre un arbre, en tenue All-Black, avec un sac à dos et une capuche sur sa tête, James a son téléphone dans les mains, en train de pirater les caméras de surveillances dans les alentours, pour surveiller s'il ne s'est pas fait prendre par une d'elles.

- BOUH ! Entend-il derrière son dos alors qu'il est concentré sur son téléphone. Après avoir sursauté doucement, James se retourne et aperçoit Tyrone, qui est la cause de cette frayeur. Malgré ça, heureux de le revoir, il l'élance sur lui par plaisir et lui déclare.

Ptit con va, putain ! Bref, ça fait plaisir de te revoir salopard.

- C'est réciproque frérot ! Ça fait plaisir de te revoir, tu ne sais pas comment. Se lâchent-ils mutuellement.

Tu as pu venir tranquillement, sans te faire repérer ?

- Toujours grâce au dispositif que j'ai conçu, avec mon frère, et que je t'ai donné.

- Idem pour moi alors. Rajoute Tyrone, en hochant faiblement la tête, mais en installant un silence.

- Mon pote... Prend-il sa voix accablée, pour montrer son soutien à Tyrone.

Je suis désolé pour Savannah, c'était vraiment une meuf cool. Elle ne mérite pas de mourir pour ça. Dire que le prêtre...

- Oui, je sais, bref. S'incline-t-il vers la bibliothèque, en profitant pour essuyer la larme qui coule.

Viens, il faut qu'on rentre et que tu me dises tout. Je ne peux pas rester longtemps ici.

- Ok, vas-y. Accepte James, en le suivant.

La bibliothèque, à plus d'une centaine de mètres d'eux, Tyrone et James marchent, en sa direction et James l'observe, en disant d'un air moqueur :

Sinon ils vont bien tes esprits ?

- J'avais déjà oublié que tu sais ça. Sourit faiblement Tyrone, en se grattant faiblement la joue.

Et je n'aime pas trop comment tu dis ça, en mode, c'est faux.

- Excuse-moi, mais des esprits, c'est si commun. Ironise-t-il, en faisant des manières.

- Je ne te répondrais pas. Se tourne-t-il vers James, pour l'observer faire sa comédie.

- Mais sinon... Randi, prenant possession du corps de Tyrone, sans sa permission, en changeant la couleur des yeux de celui-ci, attrape la main de James pour lui faire une poignée de main, avec des étoiles dans les yeux.

Moi c'est Randi, on ne s'est jamais vraiment parlé. Je suis un de ses esprits et il fallait que je te le dise, mais ta beauté, waouh, elle est vraiment troublante.

- Euh merci. Est perturbé James, en entendant la voix de son ami, mélangé avec celle de Randi.

Mais Tyrone, qui reprend possession de son corps, très vite, déclare à Randi, à voix haute, de manière exaspérée, bien qu'elle ne soit pas présente dans son champ de vision :

- Randi, je n'aime pas quand vous faites ça. Tu le sais très bien.

- Wah ! La couleur de tes yeux a changé, c'est fou ! Est subjugué James, en remarquant ce détail.

- Oui, c'est un des effets d'être un réincarné. Tu vas me crois maintenant ?

- Ouais, on va dire ça, sinon j'ai l'impression que je vais bien aimer Randi, elle a bon goût. Je suis sûr qu'elle est mignonne, en plus. Emet James, avec son petit sourire, en tirant un minimum sa langue.

- Il pense déjà que je suis mignonne. Je suis vraiment née à la mauvaise époque. Intervient Randi.

- Flemme ! Randi, tu es femme âgée, mais tu te comportes une ado. Lui dit Tyrone mentalement, avant de s'adresser à James pour répondre à sa précédence remarque.

Le gars modeste que je connaissais n'existe plus à ce que je vois. Mais n'oublie pas que tu es en couple et oui, Randi est très belle, j'avoue.

- Oh, c'est gentil beau gosse. Ça me touche, merci. Est touché Randi, mais elle lui réplique, en ayant une voix plus brute.

Mais sache que j'ai ce comportement que pour James, les autres, vous pouvez aller vous faire voir.

- C'est si gentil de ta part Randi, ça me touche. Je souhaite que je ne rencontre pas ton mari pour lui dire ce que tu penses. Se moque Tyrone dans sa tête.

Ainsi, James, qui rigole doucement à la phrase que lui a dit Tyrone dernièrement, observe la façade de la bibliothèque profondément et lui déclare, en changeant de sujet, comme s'il est intrigué :

- Mais dis-moi, c'est ici que tu as revu pour la dernière fois Naë. Tu voulais sortir avec elle, mais deux mois avant, tu avais fait un action/vérité où tu as dit « Naë pour la nuit et une autre pour la vie » donc elle t'a mis un gros recalage pour se venger.

- Déjà, elle ne m'avait pas mis un recalage parce que je ne voulais pas la gérer. Sourit Tyrone, bêtement, en repensant à ce moment-là.

Mais quand même, c'était une sacrée femme, putain ! J'ai raté quelque chose, quand on est jeune, on dit vraiment des trucs cons !

- Je confirme, mais moi, je n'ai jamais dit de truc con ! Réplique James, en souriant.

- Merci du soutien, tu sais quoi, si je m'en sors, j'irais lui reparler.

- Si, elle se souvient de toi. Plaisante James.

- Mec, je suis devenue l'ennemi numéro de la France. Je pense que, maintenant, tout le monde se souvient de moi.

- Ce n'est pas faux. Admet James à Tyrone face à l'entrée.

- Bon allons-y. On a du travail. Rentrent-ils dans la bibliothèque, en prenant un air sérieux.

VI

Retour dans le souvenir de Zachary, celui dans son logement à Washington, en train de fumer sa cigarette sur son balcon, admirant la vue qui porte sur un parc, entend son téléphone fixe retentir et s'y dirige pour répondre.

- Allo !

- Agent Spécial Noz ! Bonjour !

- Amir... Répond, de manière mécontent, Zachary à son interlocuteur qui est celui qui l'a capturé et torturé pendant plus de quatre mois, mais qui s'est relevé être leur agent double.

Vous appelez pour le rapport de mission, j'imagine ?

- Vous comprenez vite. Je veux savoir pourquoi l'explosion n'a causé que la mort de l'ambassadeur d'Egypte et pas plus ? Demande Amir, installé sur un canapé vintage en cuir, à l'intérieur d'un palace.

- Ma mission, c'était de causer la mort de celui-ci par explosion. Il n'y avait pas plus et pas moins. Ma mission est accomplie. Précise Zachary, débout, son oreille contre le combiné téléphonique.

- Comment avez-vous pu faire une explosion, en causant peu de morts ? Insiste Amir, en haussant la voix.

- Il y a eu des blessés. Récapitule Zachary brièvement, sans se montrer inquiéter.

Sinon, je ne peux pas savoir pourquoi il n'y a pas plus de morts.

- Ouais, mais bon, vu que toutes tes missions, qu'on t'a ordonné de faire durant les 1 ans et demi où tu as été notre espion, ont été des réussites. Le sultan veut te revoir pour une des missions les plus importantes de notre groupe. Lui annonce Amir, en prenant une pose sérieuse sur son canapé.

- Je vous écoute. Décide de s'asseoir Zachary.

- Vous allez venir au Caire.

- Je ne peux pas aller en Egypte comme ça, je suis un agent de la C.I.A. Si j'y vais sans mission, on va m'interroger et m'enfermer juste pour avoir pris un billet pour l'Egypte. Prévient Zachary, de manière logique.

- C'est pour ça que vous partirez avec le chef de la C.I.A qui viendra au Caire, comme l'ambassadeur est mort à partir d'un acte criminel, sur votre territoire. Ce sont vos procédures.

- Et comment êtes sûr que c'est moi qui irais là-bas avec lui ? Se renseigne Zachary à Amir.

- Simple, vous allez demander l'autorisation de l'accompagner.

- Et si ma demande reçoit un rejet ?

- Insistez ! Je vous souhaite bon courage Agent Spécial Noz et n'oubliez pas, on garde un œil sur vous et sur qui vous savez. Salue-t-il Zachary, sur un ton machiavélique, en raccrochant.

Après avoir remarqué qu'il a coupé la conversation téléphonique, Zachary pose le combiné sur son socle et énonce, de manière irrité :

- Oui, je n'ai pas oublié, espèce de salopard.

Tandis qu'Amir, qui est en fait, avec le Sultan, derrière lui, sur un fauteuil en cuir, dans ce grand salon, déclare :

- Je n'ai toujours pas confiance en lui, Sultan.

- Moi, j'ai toute ma confiance en lui, toutes les missions qu'on lui a ordonnées, il les a exécutés à la perfection, voire plus. Il ne s'est jamais fait repérer durant ces 1 ans. Donc je veux le revoir, mais je veux surtout le tuer, avec ce connard de chef de la C.I.A. Emet le sultan, en crapotant son cigare.

- Ah, ça Sultan, vous ne me l'aviez pas dit. Est surpris Amir, par la décision de son patron, en se rapprochant du Sultan.

- Je cache bien mon jeu et Zachary ne servira plus à rien après ça, faut bien s'en débarrasser.

- Ça sera un honneur pour moi de m'en débarrasser. Se dévoue Amir, en se mettant à genoux devant le Sultan, qui hoche sa tête positivement, avec un large sourire.

VII

Dans le Quartier Général de la Constitution, Monsieur Octobre, travaillant sur ses ordinateurs pour trouver qui est la taupe, fouille complètement les dossiers sur Le Consultant Jonathan Mitchell et le groupe de mercenaire. Interrompu par l'entrée de Marco, le chef des mercenaires, Monsieur Octobre ferme l'onglet sur ces recherches pendant qu'il lui déclare :

- Mon cher Monsieur Octobre, on l'a repéré !

- Où ? Pivote-t-il avec sa chaise pour se mettre face à lui.

- A la bibliothèque de Torcy ! Lui déclare Marco, en avançant vers lui.

Regardez, j'ai envoyé les captures et les détails sur votre ordi.

Il pivote, à nouveau, face à son ordinateur, trouve les captures, les analyse, pendant que Marco se place à côté de lui, avant que Monsieur Octobre sourit, en disant :

- C'est la même signature numérique que sur les autres vidéos de surveillance, je confirme, c'est lui !

- Je le savais déjà Octobre. On fait quoi ?

- Attendez, il vient faire quoi dans cette bibliothèque ? Cherche à savoir avant Monsieur Octobre.

- Je ne sais pas, mais ce que je peux vous dire, c'est que cette bibliothèque n'a pas de caméra intérieure et extérieure. Donc, c'est un bon lieu pour se cacher. Lui émet simplement Marco.

- Parfait ! Hoche-t-il la tête, de façon satisfait, en ordonnant après à Marco.

Votre équipe et vous, partez immédiatement là-bas. Je vous laisse dix minutes, avec Tyrone, avant que les flics débarquent pour prendre la suite, si on a un problème.

- Il n'y en aura pas. Cette fois-ci, on est prêt et on le sous n'estimera pas. Affirme Marco.

- En pensant comme ça, je peux que croire que vous le sous-estimez parce que personnellement, il est toujours dehors. Rappelle Monsieur Octobre, en arrêtant de pianoter sur son clavier, en l'observant.

- Je ne doute pas de lui, mais je ne doute pas de mon équipe non plus.

- Alors, partez toute de suite et allez le prouver ! Dispose Monsieur Octobre, en reprenant son travail sur le plan géographique où est Tyrone.

- Vous n'informez pas Exécutif et Judiciaire, Monsieur Octobre ?

- Judiciaire ne sera au courant qu'après sa réunion, mais Exécutif est au courant, il nous écoute même.

- J'ai tout entendu, j'adore votre plan. Survient le père Kanté, qui écoute depuis le début leur conversation, positionné sur le siège conducteur de sa voiture, en l'entendant via les haut-parleurs.

Marco, tu n'as pas intérêt à échouer. Attrapez le dans cette bibliothèque.

- Pourquoi vous ne nous rejoignez pas mon père pour une petite bagarre contre le petit ? Demande Marco, en étant peu surpris que le prêtre soit présent depuis le début, en appel téléphonique.

- Je n'ai pas le temps d'aller jusqu'à Torcy et c'est pour ça que je t'ai engagé parce que je n'ai pas le temps de faire ça moi-même. Répond le père Kanté, en sortant de sa voiture, qui est garé dans un parking.

- Ce n'est pas faux ! On fonce alors mon équipe et moi.

Après que Marco soit parti du QG à l'assaut de Tyrone, de manière très vif, le prêtre Kanté, sorti du parking, marchant sur les trottoirs d'une avenue parisienne, déclare à Monsieur Octobre :

- Surtout Octobre, surveille parfaitement les environs, comme tu peux, et anticipes les moyens de fuite que Tyrone peut avoir. Je ne veux vraiment pas qu'il s'enfuie cette fois-ci.

- C'est noté ! Je les examine, en ce moment même, et les moindres pistes, je les envois à nos hommes policiers. Applique Monsieur Octobre, en ayant repris son travail sur son ordinateur.

- Bien ! Merci de m'avoir appelé Octobre, je te tiens au courant par rapport au rendez-vous. Remercie le prêtre Kanté, en empruntant des longs et larges escaliers extérieure.

- Et moi, je vous tiens au courant de l'assaut mon père.

Le prêtre Kanté, raccroche ainsi, après avoir monté les marches et en rentrant dans le palais Bourbon, étant le bâtiment abritant l' française.

VIII

A l'aéroport du Caire, en costard trois pièces, accompagnant un homme âgé, mais robuste avec une simple coupe, dans un simple costard bleu marine, Zachary se dirige avec lui vers le dépose minute de ce lieu. Attendant leur chauffeur personnel, positionné sur une place destiné à l'attente, ils rejoignent finalement une Mercedes-Benz 190. Après que le chauffeur est mis leurs bagages dans le coffre, ils montent dedans et partent à leur destination. Arrivé devant une bâtisse où est marqué, en grand, « Hôtel Shepherd ». Ils y rentrent, avec les hôtesses qui ont pris leurs bagages, puis s'approprient une chambre, en s'y faisant conduire par un maître d'hôtel. Dans leur chambre, Zachary et cet homme âgé, après que les hôtesses aient déposé leur affaire, commencent à s'installer, en prenant une conduite professionnelle, mais, soudainement, rentre par éruption le sultan avec Amir et deux de leurs hommes. Pointant leurs armes contre Zachary et l'homme âgé qui se mettent à lever leurs bras, sans se montrer inquiet, le Sultan, avec sa djellaba, qui est le seul à ne pas porter d'arme, leur déclare, en marchant vers eux lentement, avec un petit sourire moqueur :

- Bonjour Monsieur le Directeur de la C.I.A, on ne se connaît pas, mais je me présente. C'est moi le Sultan qui a commis ses attentats en Grèce et celui qui a causé l'explosion de l'ambassade d'Égypte. Je crois qu'on doit parler vous et moi.

IX

Dans un recoin, bien isolé, de la bibliothèque, face à une fenêtre exposant l'extérieur et la seule route routière qui mène à ce lieu. Tyrone et James sont seuls, sur une table pour deux, en train de s'installer, pour se préoccuper de leur difficulté.

- Tu as de la chance, cette bibliothèque est complètement vide, en dehors de la vieille documentaliste.

- Ouais... Contrôle Tyrone, du regard l'extérieur par la fenêtre, mais aussi l'intérieur de la bibliothèque en s'asseyant, à côté de James, qui a déjà allumé son ordinateur portable.

C'est pour ça que je l'ai choisi. Donc commence ton pitch, s'il te plaît.

- Ok... Affiche-t-il un diaporama sur son ordinateur.

Le projet Chasse à L'homme. Ce que j'ai trouvé... D'abord, j'ai repris mon disque dur pour avoir la capture où j'ai mis les dossiers de la montre du professeur Jackson. Malheureusement, ces captures restent crypter, donc ils ne sont pas exploitables pour moi, alors j'ai pris une alternative, en recherchant sur le net et le darknet. Là, j'ai trouvé 3 idées en lien, avec le projet Chasse à L'Homme.

- Hum... Je t'écoute. Présente-t-il de l'incompréhension, face au propos de James, mais Tyrone reste concentré.

- Le premier est en lien avec le Judenjagd...

- Oh la chasse aux juifs ! Intervient Anne, penché vers lui, en coupant la parole de James.

C'était horrible ! C'était une chasse à l'homme envers les juifs. Je ne savais pas que tu étais juif, Tyrone.

- Anne, tu sais très bien que je ne suis pas juif et ce n'est pas le moment d'intervenir pour rien. Dit Tyrone à Anne, à haute voix, puis il s'adresse naturellement à James, pendant qu'elle disparaît sans insister.

Sinon, pourquoi tu me parles d'un projet en lien avec les Nazis ?

- STOP ! À qui tu parles ? Ne comprend pas James, en ayant vu son ami parler tous seul.

- Un de mes esprits, qui est une ancienne nazie. Déclare-t-il, très sereinement, en ne prenant pas en compte que c'est encore nouveau pour James, ces histoires d'esprits.

Bon, reprends-toi, s'il te plaît, James.

- On dirait que je vais apprendre de nouveaux noms, Randi et Anne déjà. Ça va être dur, j'imagine qu'il y en a d'autres, en plus. Bref... Se reconcentre James dans son explication.

Je parle de ce projet-là parce que ça avait pour but de faire des perquisitions et priver les droits des citoyens, avec des contrôles massif, pour trouver des Juifs. Dans ce cas-là, ce n'est pas pour trouver des juifs, mais toi.

- C'est ce qu'ils ont commencé à faire, mais je ne pense pas que c'est si simple.

- C'est pour ça qu'il y en a deux autres. Enchaîne James dans son explication, en présentant sur son ordinateur des notes pour se rappeler de ses recherches.

Le deuxième, provient d'une secte qui ont initié un projet de ce type avec comme idée qu'il faut tuer tous les hommes sur terre par le suicide afin d'initier un genre de renaissance. Et le dernier, c'est un plan gouvernemental provenant de la Russie, dans le but d'attraper des cibles en moins de 24 heures, avec une intelligence artificielle. Malheureusement, cette intelligence artificielle, les russes n'ont pas réussi à la coder.

- Donc ? S'intéresse fortement Tyrone aux paroles de James.

- Zappons le deuxième, d'abord, ce n'est pas possible que ça soit cela. Par contre, si ce projet Chasse à L'Homme est en lien avec le premier et le troisième. Tu seras foutu si, hypothétiquement, la France a une intelligence artificielle qui est connectée au réseau internet du pays.

- C'est moi ou ça fait comme dans Person Of Interest ? S'immisce Magnus, intéressé par la discussion entre James et Tyrone.

- Magnus, même moi, je trouve que ce n'est pas le moment de parler série, mais oui, tu as raison, ça y ressemble. Parle-t-il à Magnus, toujours à voix haute, avant de s'adresser à James.

Et du coup mon pote, tu en conclus quoi ?

- Wah, un nouveau nom ! Salut Magnus. Fait semblant James de saluer le mur, alors que Magnus est derrière Tyrone, dans son champ de vision.

Sinon j'en conclus quoi ? Ben... Rien, en lien avec le projet Chasse à L'homme.

- Dis-lui que je suis derrière toi s'il veut me dire bonjour ! Plaisante Magnus, en l'ayant vu faire cela.

Pourtant, concentré sur les dernières paroles de James, Tyrone ignore Magnus et s'énerve sur James :

- QUOI ? TU ES SERIEUX MEC ? Non, mais tu rigoles là ! Tu as mis en danger ma vie, mais surtout LA TIENNE, pour me dire ces informations presque futiles.

- Tyrone... Surgit Imala, sur un ton moralisateur.

Arrête d'écouter ce qu'on te dit, en n'écoutant que ce que tu veux vouloir entendre, parce que James a seulement dit « Rien en lien avec le projet Chasse à l'homme. »

- Salopard ! Se met à sourire faiblement Tyrone, en comprenant les sous-entendus de James, qui sourit également, en secouant la tête.

J'ai compris, tu as trouvé un lien qui porte sur autres choses... Dis-moi tout, je t'écoute.

- Avoue que c'est un de tes esprits qui t'a aiguillé ?

- Yes, elle s'appelle Imala et on t'écoute tous. Parle-t-il au nom de ses esprits à James.

- Je le savais. Enchanté Imala !

Alors, voilà mon cheminement... Appuie-t-il, avec sa souris, sur un Powerpoint.

Si La Constitution a les moyens d'avoir ces ressources de type IA. Ça veut dire qu'ils ont le soutien du gouvernement et j'ai voulu savoir comment fonctionne cette organisation, à partir des informations que tu m'as données. Je te montre.

James, ainsi, débute un nouveau diaporama et lui montre ainsi une hiérarchie vide en lui développant.

En écoutant le journal télévisé, ils disent que tu es le chef de la Constitution et que tu te fais appeler Exécutif. A partir de là, j'ai compris qu'elles peuvent être les hiérarchies, en fonction de la vraie constitution ; Affiche-t-il le visage du prêtre Kanté en tête de la hiérarchie.

En premier, l'exécutif doit être le père Kanté. En référence, sans doute, à l'ancienne époque où l'église gérait des villes et des populations. Il doit faire le parallèle avec son organisation.

Puis il présente le visage du général Larson en dessous du père Kanté.

En second, Judiciaire qui doit être le Général Larson. Ça lui conviendrait bien comme ce sont les forces de l'ordre qui gèrent l'application de la loi, en lien avec la justice et l'ordre. Maintenant, il manque Législatif.

- Tu as oublié que le 4eme membre de la constitution ?

- Non, je n'ai pas oublié, tu parles du grand public et ben... Je l'ai mis, regarde. Appuie-t-il sur la flèche qui expose le diaporama, suivant montrant un dessin d'un homme en noir.

Je pense que c'est ton homme en noir. Vu que je ne connais pas son nom, j'ai gardé son surnom que tu lui as donné.

- Pas mal.

- Toujours ta grande mémoire hein ? Ou c'est un de tes esprits qui t'a dit ça ? Plaisante James.

- Je t'emmerde James ! Revenons à l'essentiel sinon.

- Ahah ! Rigole à voix basse James, avant de reprendre son sérieux pour finir son explication.

Maintenant, grâce à ce schéma, j'ai tout fait pour chercher qui peut être législatif, en prenant en compte leur impact dans la société, en général, que ça soit criminel ou non. Mais James constate sur le faciès de Tyrone, qui ne comprend pas où il veut en finir, donc il enchaîne plus calmement.

Je m'explique, Kanté, lui, est vraiment très proche du Vatican et côtoie d'immense personne de la haute dynastie catholique qui fait qu'il peut avoir n'importe quelle ressource financière ou autre.

Larson, lui, a une grosse force de persuasion, après avoir mené différents groupe de l'armée et avoir collaboré avec différentes sections des forces de l'ordre, dont des agences de renseignements « Armée de l'air, de terre, Interpol, même le F.B.I. ». Bref, il avait même fait des infiltrations dans des mafias et des groupes terroriste. Pour dire, il a des ressources dans le monde criminel et le monde judiciaire. Mais tu sais, c'est quoi leur point commun ?

- Non ! Répond directement Tyrone, en croisant les bras, attentif à ses propos.

- Ils sont tous inconnus du grand public, aucuns articles télévisés ou sur internet ont été publié sur eux, mais ils ont toute même les ressources d'une personnalité publique. Alors pour moi, Législatif doit avoir les mêmes caractéristiques.

- Tyrone, est ce que je peux parler avec James, s'il te plaît ? Demande Zachary, en apparaissant à sa gauche.

- Euh... Tu es sûr de toi ? Lui demande-t-il mentalement.

- Oui !

- Alors, fais-toi plaisir !

- Salut James, Prend-il possession du corps de Tyrone, après qu'il lui ait donné son autorisation.

Je suis Zachary, un des esprits de Tyrone.

- Enchanté ! Dit-il timidement, mais aussi apeuré, en remarquant, une nouvelle fois, chez Tyrone, un changement du timbre de sa voix.

- Je sais que c'est déstabilisant pour toi, cette situation, et j'en suis désolé... Prononce d'abord Zachary dans le corps de Tyrone à James, avant de lui demander.

Mais je veux savoir une chose, si ces personnes sont inconnues du grand public, tu n'as pas pu acquérir ses informations sur le net. Alors où tu as pu savoir ça ?

- J'aime beaucoup ta question et pour te répondre, Tyrone, enfin Zachary... Se perd-il dans ses mots, à force de regarder Tyrone sous cet aspect. Donc il décide lui répondre en se concentrant sur son écran.

Tout est question d'observation et détermination, le grand public ne peut pas savoir qui ils sont, mais si on cherche, on a des indices. Par exemple, comment j'ai su que le prêtre côtoyait la grande dynastie catholique ? Montre-t-il directement sur son ordinateur, une photo où il y a un groupe de personne, appartenant au clergé.

Parce que j'ai trouvé des photos de lui avec les deux derniers papes, dans des photos de groupe où il est dedans, mais bien caché. Après, suffit juste de faire le lien de qui est qui et faire pareil pour le général.

- Hum... Ça a dû prendre énormément de temps, mais c'est intelligent, très intelligent ! En gros, tu as joué la carte du « Dis-moi qui sont tes proches, je te dirais qui tu es. » Vante-t-il les prouesses de James.

- Depuis que j'ai quitté Tyrone de la planque, j'y travaille ! Mais voilà, exactement, tu comprends vite Zachary.

- Et c'est bon ? Je peux reprendre mon corps ? Demande, dans sa tête, Tyrone à Zachary qui acquiesce.

Tyrone reprend ainsi son corps et retrouve la couleur de ses yeux, après avoir cligné des yeux plusieurs fois. Ainsi, James lui déclare, en le remarquant :

- Ah, tu es de retour ! J'aime beaucoup, Zachary.

- Ouais, c'est réciproque pour lui, t'inquiètes. James, dépêche-toi d'en finir, il faut que je parte.

- Ok. Au final, j'ai pris en compte ses mêmes paramètres pour rechercher Législatif. Déclare James.

- Attends James, me dis pas que tu as...

- Oh que si frérot, je crois vraiment l'avoir trouvé. Développe, avec le sourire, James à Tyrone.

Au même instant, le prêtre Kanté, dans son costume 3 pièces, qui diffèrent de ses habits ecclésiastiques, attend sur une chaise calmement face à une porte. Puis une femme, en tailleur, vient vers lui, en ouvrant cette porte de l'intérieur, alors qu'il est assis, en étant concentré :

- Monsieur Kanté, venez avec moi, je vous amène à votre rendez-vous. Donc il se lève et lui fait une poignée de main, avant de suivre la femme.

- Voilà ce que j'ai fait, poursuit James, au même moment, son explication à Tyrone, au même moment.

J'ai dû être sélective, mais aussi très méticuleux, j'ai pris en compte ces paramètres et je me suis demandé qui dans le monde législatif peut être potentiellement essentiel pour la Constitution.

- Ceux qui travaillent dans le droit, sans doute, mais avec des contacts, donc des hommes politiques ou des procureurs, voir avocat. Lui réplique Tyrone vivement.

- C'est exactement à ça que j'ai pensé, mais je me suis dit que ces personnes-là sont des personnalités publique, pas comme le prêtre Kanté et le Général Larson. Alors qui aurait les ressources et la carrure au niveau législatif pour avoir le titre de Législatif dans La Constitution ?

Tandis que le prêtre, à ce moment précis, rentre dans une pièce, sert la main d'une autre femme qui est plutôt grande, avec une haute stature, au regard sombre et aux yeux bridés. Celle-ci ferme une porte, après qu'ils soient rentrés, où il y a affiché dessus :

- La Secrétaire du Président de l'Assemblé Nationale

Daisy Nive.

Emet, exactement James, ce qui est inscrit sur la porte de cette femme.

- Ok, Hochant la tête, Tyrone reste, toute même, sceptique.

Mais tu as des arguments pour l'accuser comme ça ?

- Oh frérot, j'en ai ! Sourit malicieusement James, en se retournant face à son ordinateur.

Elle n'est pas connue, mais regarde ce que j'ai trouvé. Lui déploie une capture d'écran d'un agenda « RDV avec le prêtre Kanté » sur son ordinateur portable. Tyrone choqué, en voyant cette image, ne prononce rien, pendant que James poursuit.

Ouais, j'ai eu la même expression. J'ai aussi su qu'elle sait parler 8 langues, elle a participé à plusieurs projets politiques liés à la criminalité, mais surtout elle en impose, c'est grâce à elle que la loi sur les contrôles d'identité, après les attentats a été mis en place.

- On a donc affaire à la Olivia Pope français, c'est ça ?

- Et après, c'est moi qui dois arrêter les références au film. Revient Magnus, vexé par la remarque de Tyrone.

- Bref... Se refocalise Tyrone sur le sujet, en ignorant l'intervention de Magnus.

Comment tu as su ces informations sur elle, alors que ce sont des données personnelles qui ne sont pas sur le net, vu que ce n'est pas une personnalité publique ?

- Tu te souviens de Glen qui est en 2eme année de master ? Lui demande James.

- Ouais, ton pote qui était toujours dans un mariage ? Réplique Tyrone, en se grattant la tête.

- Tu vas arrêter de critiquer mes potes, et il n'est pas que ça, c'est aussi un bon gars. Pour en revenir, il avait fait un stage avec elle et il lui avait parlé, au point qu'il a pu me donner toutes ses informations.

- Il a que parlé avec elle ou ? Demande Tyrone, en haussant les sourcils, avec son petit sourire narquois.

- J'en sais rien, mais le connaissant...

- Oui, on s'est compris. Ça ne m'étonne pas de lui, il ne déçoit jamais. Rigolent-ils tous les deux là-dessus, puis Tyrone reprend son sérieux.

Bon, c'est pas mal...

- Tyrone, dis-moi que tu as remarqué que c'est très silencieux et qu'il y a pas de passant devant la bibliothèque ? Jaillit Ryuku, posté face à la fenêtre, dans le champ de vision de Tyrone.

- Non, je n'ai pas remarqué, mais vous êtes là pour m'avertir de ça ?

- Eh ben, je te le dis, je crois qu'on est repéré. Lui affirme Ryuku, en prenant son air sérieux, malgré sa voix enfantine.

- Euh... S'immisce James, dans leur discussion, vu que pour lui Tyrone parle tout seul.

C'est cool que tu m'aies dit que tu as des esprits et tout ? Mais je ne suis toujours pas habitué au fait que tu parles dans le vide.

- James, ignore-t-il les paroles de celui-ci, en prenant une expression très sérieuse, pendant qu'il se lève pour inspecter les lieux.

Supprime toutes les données qui pourraient t'incriminer sur ton ordinateur. On a été repérer.

- Tu es sûr ? Demande James, en voyant que la situation est devenue tendue.

- Oui, très sûr ! Affirme Tyrone, en s'adressant ensuite à Imala.

Imala, tu as tout retenu, j'espère ? Moi c'est fait, mais mieux vaut qu'on ait tous les deux retenus.

- C'est fait ! Confirme Imala, en débarquant à ses côtés.

- Parfait ! James, tu peux tout effacer.

- Imala, Zachary, Randi, Anne, vous êtes beaucoup dans ta tête ? Se renseigne James, en obéissant à l'ordre que Tyrone lui a donné.

- Et dis-toi que je ne t'ai pas présenté Magnus ? Même si je suis sûr qu'il t'aimerait bien aussi. Bon, tu as fini ? Revient-il vers James, en surveillant par la fenêtre de là où ils sont installés.

- Oui ! Assure James, en fermant son ordinateur portable manuellement.

- Alors, tiens ! Lui donne-t-il un papier, pendant que James range, assez vite, son ordinateur dans son sac. Après l'avoir récupéré dans ses mains, Tyrone lui donne comme consignes :

Suis les instructions et le plan. Tu sors par-là et normalement tout devrait bien se passer. Moi, je retiens les hommes qui arrivent.

- D'accord. Accorde-t-il, en enfilant son sac sur son dos, de manière paniquée, en présentant de la peur sur son visage.

Mais tu es sûr qu'on vient t'attaquer parce qu'il y a rien qui a changé pour moi.

- J'essaye de faire confiance à mes esprits, et pour le moment, ils se sont rarement trompés. Pose-t-il sa main sur l'épaule de son ami pour le rassurer.

Alors cours et ne te fait pas attraper, s'il te plaît. Mais surtout, flippe pas et reste concentré.

James hoche la tête, en s'adressant un regard sincère, puis il fonce vers la direction que lui a indiquée Tyrone sur son plan, alors que lui-même s'étire pour se préparer à cette confrontation que Ryuku a pressentie.

Au cours de ce moment, la documentaliste, positionnée à l'entrée de la bibliothèque, qui lit ses mails, studieusement, reçoit subitement un patch électrocutant, au cou, qui l'assomme.

Directement, Marco et ses trois hommes, Blaise, Viktor et Estéban, rentrent dans la bibliothèque par la porte principale. Dans le hall, face au comptoir, après que Blaise, le médecin du groupe, allonge la documentaliste, Marco exige, à voix basse, à Estéban :

- Tu peux couper l'électricité ? Fous-nous dans le noir.

Estéban hoche la tête puis s'exécute, en se mettant en file indienne. Blaise est en tête de fil et porte son regard en avant, suivi de Marco qui lui regarde à sa gauche, puis vient Viktor, le costaud du groupe, qui surveille l'arrière de la queue alors qu'Estéban, l'informaticien du groupe, observe à droite. Se suivant parfaitement, à l'étage où est Tyrone, après avoir monté l'escalier, Marco déclare à voix haute :

- Tyrone ! Où es-tu ? Je n'aurais jamais pensé que tu étais quelqu'un qui se cache.

- Disons que je ne suis pas fan du guet-apens et des combats inégaux à 4 contre 1, bande de lâches. Entend-il la voix de Tyrone, qui résonne autour d'eux.

- Remarquable, est stupéfait Marco, en restant concentré sur sa vigilance, comme les autres membres de son équipe.

Tu t'es mis dans un endroit qui résonne pour pas qu'on te repère... Mais on va t'avoir.

- L'espoir fait vivre d'après certains...

Avançant de manière stratégique, en veillant aux alentours, soudainement, Blaise, le premier qui est en bout de tête, marche sur un implant électrocutant qui le met en transe. En même temps, Estéban, qui regardait à droite, tourne sa tête pour voir son collègue, être tassé sur place, mais il reçoit violemment une encyclopédie d'un millième de page en plein visage, qui l'assomme inopinément. Ainsi, Tyrone sort de nulle part et Ryuku, le possédant, saute sur Viktor en attrapant son cou par les jambes. Fonçant sur une étagère remplie de livre, à cause du choc, il en profite pour lui donner trois bons coups de poing sur le nez, avant de casser l'étagère. Marco, directement, n'hésite pas à lui tirer des patches électrocutant, mais Ryuku, dans le corps de Tyrone, s'enfuit et lance un couteau près de sa main. Voyant le couteau arrivé, Marco lâche son arme, par instinct, et l'esquive, mais Ryuku saisit sa chance pour charger vers lui. Ryuku initie un combat à main nue contre Marco.

Après avoir esquivé les deux-trois coups de Ryuku, celui-ci aperçoit une faille dans la défense de Marco, et frappe avec sa paume sur son thorax. Enchaînant sur un coup sous son menton, il finit sur un coup de poing parfaitement horizontal sur le visage de Marco qui le fait cogner le sol. A terre, Tyrone reprend possession son corps, en regardant, avant si les membres de l'équipe de Marco sont bien inconscient et déclare à Marco :

- Je comprends pourquoi vous vouliez vous battre avec vos amis. Même pas, capable de me tenir tête.

Toujours, ventre au sol, Marco, furieux, lance sa jambe contre le tibia de Tyrone, d'une violence qu'il se met à trébucher. Pendant cela, Marco relance son pied, en s'élançant du sol pour le faire tomber à terre. A genou, Marco, prend un couteau qui se tient sur sa cheville, et tente de poignarder Tyrone, qui a le dos contre le sol, mais Magnus, ayant pris possession de lui, le retient en tenant ses poignets alors que le couteau est à quelques centimètres de son cœur. Magnus, résistant au mieux, observe Marco, qui sourit machiavéliquement, en lui disant :

- Alors j'ai besoin de mes amis pour te battre.

Magnus, subitement, relâche ses mains et bascule son thorax sur la droite, très rapidement. À cause de son geste, Marco enfonce le couteau dans le sol et Magnus a pu l'esquiver. Pendant que Marco ne saisit pas ce qu'il s'est passé, Magnus le pousse et pendant qu'il en subit l'effet, Magnus plie ses jambes et le frappe avec au thorax qui le fait voltiger.

Randi, prend la relève, et prend le contrôle du corps de Tyrone. Levée, elle fonce sans hésitation sur Marco, mais brusquement, Viktor, le costaud du groupe, l'attrape et la plaque contre l'étagère. Sonné par le choc, Randi lui donne directement un coup de front sur sa tête, néanmoins ça ne l'affecte en rien à part le faire sourire. Viktor, ensuite, la lance contre le mur, avec une grande facilité. Encore plus sonné, Ryuku décide reprendre possession de Tyrone, en voyant Viktor venir vers lui alors que Marco, lui, s'est redressé, en ayant repris son couteau. Ryuku, prêt à recevoir les coups de Viktor, en position équilibré, avec sa paume en avant, réceptionne son coup-de-poing, puis frappe son avant-bras et ensuite sa gorge. Celui-ci tient donc sa gorge comme il n'arrive plus à respirer, et Ryuku en profite pour lui choper l'arrière de sa tête, en l'envoyant contre le mur qui l'abat nettement.

- Ryuku ! Derrière toi ! Crie Imala pour lui.

Ryuku, sans se retourner, se met à faire un salto pendant que Marco arrive sournoisement pour le poignarder, mais celui-ci poignarde, par erreur, Viktor, en plein milieu de son thorax. Surpris et tenant toujours le couteau qui est enfoncé dans le thorax de son ami, il reçoit un coup de pied en plein abdomen qui le voler en arrière, avec le couteau dans sa main. Viktor, douloureux, à cause du coup de poignard, pose ses mains contre son thorax pour empêcher que l'hémorragie s'étende, tandis que Tyrone attrape le fusil taser de Viktor dans son étui, sans qu'il ne puisse rien faire à cause de la douleur. Le pointant sur Marco, qui est par terre, presqu'exténué, il lui énonce :

- Bon, ce petit jeu m'a fatigué ! Bye Bye !

- Non, je ne crois pas ! Emet Marco, en pointant ses deux mains sur les angles morts de Tyrone.

Regarde !

Soudainement, Tyrone se retrouve pris en sandwich, menacé par les fusils non létal d'Estéban et Blaise puis Marco lui propose, en se levant, alors qu'il est irrité par la situation :

Alors Tyrone, tu veux qu'on fasse comment ? La manière forte ou brutale ?

X

Tandis que dans les souvenirs de Zachary en 1993, celui-ci et son patron, sont sur une chaise, les mains libres, mais menacées par trois personnes, debout, dont Amir, qui pointent leur fusil sur eux. Les trois forment un triangle autour de Zachary et le directeur de la C.I.A où Amir est en pointe. Sans montrer de la frayeur dans leur attitude, le sultan, assis à la droite d'Amir, déclare :

- Je suis heureux de vous rencontrer, directeur de la C.I.A.

- J'aurais aimé que ça soit réciproque, mais ça peut l'être. Répond presque sereinement le directeur de la C.I.A.

- Non, ça ne le sera pas pour vous. Aujourd'hui mon ami, on va s'expliquer. Lui annonce le Sultan.

- A quel propos ?

- Sur un des assauts qu'a fait l'armée américaine. Répond le sultan au directeur de la C.I.A, pendant que Zachary se montre de plus en plus sous pression aux cotes de ses employeurs.

- Désolé, ce n'est pas mes champs de compétence l'armée américaine.

- Je le sais bien, mais ça l'a été avant quand vous faisiez partie des marines qui ont attaqué une maison dans le golfe du persil pour saisir un trafic d'armes iranien. Explique le sultan, en posant ses mains sur son large ventre.

- Oui, ça, je m'en souviens.

- Et vous vous souvenez d'un jeune homme d'à peine 10 ans, présent dans cette maison.

- Pourquoi ?

- Parce que c'est vous qui avez mené vos hommes dans cette maison et avait tué mon fils. Révèle le Sultan, en haussant la voix au directeur de la C.I.A qui reste stoïque face à cette situation périlleuse. Alors qu'Amir et ses hommes sont en alerte sur le moindre mauvais mouvement de la part de Zachary et du directeur.

- D'accord, donc c'est pour ça que vous avez lavé le cerveau de mon agent pour une vengeance et pouvoir me tuer. Dévoile fatalement le directeur, en adressant un regard désavoué à Zachary, qui ouvre grandement les yeux, l'air surpris.

- Comment saviez-vous que c'est de sa faute ? Demande le Sultan, avec un petit sourire narquois, alors que Zachary est tendu par la situation.

- Simple, vous venez de me le dire. Réplique le directeur, avec ce même sourire.

- Bien, mais je ne vais pas que vous tuez. Je vais vous faire atrocement mal et vous faire regretter le jour où vous êtes né.

- Et moi ! Se lève le directeur, surprenant les hommes qui se préparent, en mettant le doigt sur la détente de leur arme.

Je vous conseille de dire vos dernières paroles.

- De quoi ? Ne saisit pas le Sultan en observant autour de lui.

Soudainement, les deux hommes, à côté de Zachary et du directeur, à l'horizontale, se prennent une balle en pleine tête et Amir, lui, se prend une balle dans la main qui lui fait lâcher son arme. Immédiatement, Zachary prend directement l'arme d'Amir, qui s'est jeté vers lui, et le pointe sur Amir. Tandis que le Sultan, dans l'incompréhension totale, déclare :

- Monsieur Noz ? Vous ne tenez pas donc pas à votre amie ?

- Oh si ! Mais disons que tout est relatif. Exprime Zachary, le doigt sur la détente contre Amir, avec un regard empli de haine.

- Laissez-moi vous expliquer. S'entremêle le directeur de la C.I.A, sur un ton condescendant envers le Sultan et Amir qui sont vexés de s'être fait rouler.

Depuis le début, la mission de Zachary était de vous infiltrer dans le but de savoir si vous aviez un infiltré dans les hautes instances des Etats-Unis. Grace à vous, on a réussi à savoir qui était cette infiltré et on doit l'arrêter à ce moment précis. Mais sa mission était aussi de vous emmener à nous.

- Donc vous avez laissé un agent de la C.I.A tués de nombreuses personnes dans le seul but de m'attraper. Eh ben bravo ! Essaye-t-il de culpabiliser Zachary de ses actes.

- Correction mon cher Sultan... Reformule le directeur de la C.I.A, en s'avançant vers Amir et le Sultan.

En vrai, il n'a tué personne, bon, c'est vrai qu'il a eu des blessés parfois. En gros, c'était une supercherie. Quand on peut manipuler les journaux télévisés, on peut leurrer tout le monde.

- Enfoiré ! Sache Zachary que ta copine sera morte. S'énerve le Sultan, surpris par ces annonces.

- Ce n'est pas ma copine, ça aussi faisait partir de la supercherie. Lui indique Zachary, très à l'aise, tenant toujours le flingue contre Amir.

C'est une agent de la C.I.A qui jouait ce rôle. Puis le traite, qui vous a informé de tout ça, a lu un dossier falsifié juste pour vous et ça a marché.

- Et maintenant ? Fronce-t-il les sourcils, mécontent par la défaite qu'il s'amène à lui.

Zachary tire immédiatement sur Amir, en plein cœur. Le sultan, surpris, regarde son second tombé à terre et Zachary dit, empli de haine :

- C'est pour la torture que j'ai subi.

Puis il redirige son arme contre le Sultan, qui inspire fortement, en voyant que Zachary le tient en joue.

- Donc, c'est une vengeance aussi ?

- Non, c'est notre travail, cher Sultan. Plie les genoux le directeur de la C.I.A face au Sultan, pour lui répondre et être à son niveau, au sens propre.

Aurevoir et reposez en paix.

Puis Zachary lui tire aussi dessus, sans amertume, à la tête et enclenche la sécurité de son arme, après que le directeur s'est éloigné de lui. Celui-ci sourit, en voyant son corps, tombé de lui-même, avec beaucoup de légèreté et félicite Zachary, en venant vers lui :

- Mission Accomplie Agent Noz, je sais que cette mission a été éprouvante pour vous, mais je suis désolé de vous dire que j'ai une nouvelle mission. Je vous envoie à Moscou dans les heures qui viennent.

Zachary hoche la tête positivement, en guise de réponse, puis détourne son regard du directeur pour se focaliser sur les corps des hommes du Sultan :

- Et pour les corps, Directeur ?

- Ne vous en faites pas pour ça. L'équipe d'entretien va s'occuper de ça.

- Bien monsieur ! Acquiesce Zachary, en posant le fusil sur une table de chevet, puis emprunte le couloir pour sortir de la chambre.

- Et Agent ? Se retourne Zachary, avant d'ouvrir la porte.

Très bon boulot !

Puis Zachary sort de la chambre d'hôtel, en voyant les hommes du directeur qui viennent récupérer les corps du groupe terroriste, alors que lui poursuit sa marche pour prendre taxi et aller à l'aéroport pour Moscou, l'air normale.

XI

- Je vais choisir la manière forte. Au point où on en est, ça me donnera une chance de m'échapper. Déclare fièrement Tyrone, qui est menacé par Estéban et Blaise, avec leur fusil taser.

- En parlant de s'échapper. S'avance Marco difficilement vers lui, mais en gardant une bonne distance de sécurité.

Pourquoi être resté ? Même si tu sembles avoir anticipé notre venue à ce que j'ai pu voir.

- Je n'ai aucune envie de répondre. Ne cesse-t-il pas de pointer son taser contre Marco, avec son doigt sur la détente.

- Toute manière, tu vas nous répondre vu qu'on va t'embarquer !

- Je ne crois pas. Magnus, prenant possession de Tyrone, prend l'arme létale dans sa poche arrière, qu'il a volée à Marco, pour la pointer contre Viktor, souffrant de douleur, qui est continuellement à terre contre le sol. Marco sourit, en remarquant qu'il a pris son arme, et écoute ce que Magnus exige.

Si vous tirez sur moi, j'en finis avec votre ami et toi. Alors, écartez-vous !

- Tu m'as piqué mon arme, EPATANT ! Tyrone, je sais que tu n'es pas un tueur. Donc ne nous prends pas pour des cons et pose tes armes, s'il te plaît.

- C'est vrai, il ne l'est pas, mais moi, je le suis ! Surgit, par surprise, Miranda, tenant une arme contre Estéban tandis que Savannah, elle aussi, surgit, en pointant son fusil contre Blaise.

- Maman !

Savannah !

Ne comprend pas Tyrone, après avoir repris son corps naturellement, en voyant Savannah et sa mère.

Attends... Tu es en vie Savannah ? C'est une hallucination ou quoi ?

- Reste calme et concentré, mon lapin ! Réclame Miranda à Tyrone, en restant positionné sur place, son arme contre Estéban, qui devient inquiet.

- Misha ! Plisse des yeux Marco, en n'arrêtant pas de dévisager Miranda.

Je savais que tu me disais quelque chose. Tu as mal vieilli dis donc ?

- Marco ! Toi, tu es toujours un serpent à ce que je vois.

- Misha ? Marco ? Regarde-t-il tour à tour sa mère et Marco, en ne prenant pas conscience que Miranda et Savannah sont présent avec lui.

- Quoi ? Tu n'as pas lu les infos, ta mère est une ancienne espionne russe, mais moi, je l'ai connu en tant que mercenaire pour une mission de sauvetage. Comment tu vas depuis ? Cherche-t-il à prendre des nouvelles d'elle alors que tous sont sous la pression d'une arme en dehors de Savannah et Miranda.

- Marco, je n'ai aucune envie de discuter avec toi. Dis à tes hommes de baisser leurs armes. Lui ordonne Miranda. Savannah qui semble être douloureuse, à cause de sa plaie chirurgicale, ne le montre pas tandis que Tyrone reste dans une totale incompréhension.

- Ta mère est, donc, une espionne comme moi. D'un côté, ça ne m'étonne pas mon grand.

- Oui, comme toi, elle sait très bien jouer les agents doubles. Taquine Randi, en débarquant avec Zachary, après sa précédente intervention sur sa mère.

- STOP ! Crie Tyrone pour ses esprits, mais aussi pour Marco et sa mère puis il se met à parler avec une voix tendre, empli de tristesse, en direction de Savannah, en maintenant toujours ses armes contre Marco et Viktor.

Savannah ! Tu es vivante... J'ai cru que je t'avais...

- Tyrone ! Je te le répèterais pas, concentre toi ! Répète Miranda, en haussant la voix et en ayant un ton dure.

- Je suis d'accord avec elle et écoute-là. Lui accorde Savannah, avec un peu de difficulté, dû à ses douleurs.

- C'est mignon les réunions comme ça. Croise les bras Marco, en souriant, et en les voyant discuter.

- Marco, je pars avec mon fils et toi, tu t'en vas de ton côté. Lui expose-t-elle la situation.

- Et pourquoi je ferais ça Misha ?

- Parce qu'on est en supériorité face à vous. On vous tient tous en joue.

- C'est une raison ? Vous êtes peut-être en position de force, mais face à l'action, on est plus expérimenté que vous ? Je vais donc parier sur l'expérience plutôt que la supériorité. Fait-il valoir son point de vue de la situation, de manière très arrogante.

- Marco, je te connais mieux que tu le penses. Si tu joues cette carte-là, ton homme-là, ne tiendra pas le coup avec sa blessure. Là, je ne lui donne même pas une heure vu la quantité de sang qu'il a perdue. Donc laisse-moi partir avec mon fils et va soigner ton homme.

- Elle a raison patron, intervient Blaise, le médecin du groupe menacé, par l'arme de Savannah.

Il ne tiendra pas longtemps avec ce genre de blessure, il faut qu'on parte avec lui, maintenant.

Marco prend une bonne inspiration pour réfléchir, avec ses mains sur les hanches, l'air serein, comme-ci la situation n'est pas tendu, et se résigne, en soufflant :

- Ok ! Baissez vos armes, les gars et prenez-le, on s'en va. Obéissent rapidement Blaise et Estéban.

Miranda et Savannah abaissent leur arme, mais les gardent dans leur main, en guise de sécurité. Pendant que son équipe récupère Viktor, Marco, en voyant Tyrone, qui a baissé ses armes et s'est rapproché d'eux, s'adresse à Miranda, tandis que Tyrone, avec Magnus, en soutien, rehausse son arme pour le pointé sur lui.

Misha, tu n'as pas changé. J'adore ! Et toi, Tyrone, j'espère que nous retenir ici a marché pendant que la personne que tu protèges s'est enfuie. Hein ? Fait-il plusieurs haussements de sourcils, avec son faux sourire.

- Qu'est-ce que... Bégaye Tyrone.

- Aurevoir ! Puis Marco et ses hommes s'enfuient par la grande porte, d'où ils sont venus.

Tandis que Tyrone, furieux, range ses armes, enlace immédiatement, dans la joie, Savannah de plaisir, qui lui sourit, mais elle lui déclare, en faisant la grimace :

- C'est mignon Tyrone, mais tu me fais mal.

- Désolé ! Enlève-t-il ses mains autour d'elle avant de lui demander, en la regardant de haut en bas.

Mais vous faites quoi ici, ma mère et toi ?

- On est venu te sauver !

- Bon, on n'a pas le temps de discuter. S'entremêle Miranda, en regardant sa smartwatch qui affiche un plan avec leur position géographique.

Il faut qu'on s'en aille, les flics arrivent.

- Ben... prenons cette direction, c'est un chemin sûr. Indique Tyrone, en montrant le chemin qu'il a ordonné à James de prendre.

- Non, ce chemin, la police la connaît. J'ai un meilleur plan, c'est par là qu'on est passé. Pointe-t-elle, en direction du hall d'entrée, qui est l'inverse du chemin de Tyrone.

- Attends, mais...

- Tyrone, ne m'énerve pas. On te donnera des explications en temps et en heures. Donc tu me suis et tu te tais. Tu pourras parler, quand tu m'expliqueras la situation. Ordonne-t-elle, en réprimant de moitié Tyrone.

Tyrone s'y résigne, l'air inquiet, et suit sa mère et Savannah, sans poser d'objection, en courant avec eux.

XII

Au même moment, James, sorti d'un passage souterrain qui mène à la bibliothèque, se retrouve dans un sous-sol. Serein, en veillant simplement autour de lui, il enlève, d'abord, le peu de poussière qu'il a sur les épaules et ses habits puis il emprunte les escaliers qui mène à un rez de chaussée.

Arrivé à destination, après avoir ouvert la porte de ses escaliers, James se retrouve face à une armada de policiers, qui pointe son arme contre lui. Levant ses mains, face à toutes ses armes, il entend l'un des policiers lui ordonné :

- Monsieur, à terre, avec les mains en l'air, vous êtes en état d'arrestation...

Alors que les policiers sautent presque sur lui, pour lui mettre les menottes, il se met à parler à voix basse pour lui-même, en se contorsionnant, dû à la douleur que procure son arrestation violente :

- J'aurais dû écouter Tyrone et rester chez moi ! MERDE !


All Black : Tout en noire

IA : Intelligence Artificielle

Smartwatch : Montre informatisée avec des fonctionnalités allant au-delà du simple affichage de l'heure et du chronométrage.

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