Chapitre 19 - Cavalier VS Tour Pt.1

I

Devant l'église du prêtre Kanté, pendant que des parents déposent leur enfant pour qu'ils aillent à l'intérieur, une voiture, qui se distingue, dépose un adolescent, portant une capuche et une casquette, qui dissimule son visage. Admirant l'entrée puis les escaliers, il décide de faire marche arrière rapidement, mais dans sa lancée, il entend :

- Alors tu t'enfuis ?

- Père Kanté ? Se retourne l'adolescent pour vérifier si son interlocuteur est bien celui-ci.

- Bonjour Tyrone ! S'avance-t-il en le dévoilant, jeune, n'ayant que 15 ans.

- Vous m'avez pris en flag. Retire-t-il sa capuche pour parler librement au Prêtre Kanté.

- En soit, tu te rends sur les lieux du crime, donc tu as voulu être pris en flag.

- Pas vraiment, on vient de me déposer et j'avoue, je n'ai pas très envie de rester, j'ai mieux à faire.

- Ah oui ? Descend-il des escaliers pour être face à Tyrone.

Dis-moi qu'est-ce-qui est mieux que d'apprendre la sainte parole ?

- Simple, il y a le dernier Hunger Games qui vient de sortir. La Révolte Part.2, ça va...

- Tu m'as eu, tu veux que je te réponde quoi ? Lève-t-il les bras, pour s'avouer vaincu, en l'interrompant.

- Pff... Roule-t-il des yeux, en voyant le sarcasme du Prêtre Kanté.

De toute façon, je suis piégé, vous m'avez vu. Vous allez le dire à mes parents et ça va m'attirer des problèmes. Autant rester.

- Si tu n'en as pas envie de suivre le caté, tu ne vas rien apprendre.

- Pas besoin, je retiens facilement... Place-t-il ses mains dans ses poches, lassé de cette discussion.

Parce que j'ai une mémoire photographique, mais je n'ai pas envie d'apprendre... C'est clair.

- C'est dommage, parce que tu saurais que cela peut être moteur dans la vie. Admire-t-il Tyrone, qui n'en a rien faire de ses tirades, jusqu'au moment où une illumination lui vient.

Je te propose quelque chose, tu sais jouer aux échecs ?

- Oui, je suis excellent même.

- Faisons un jeu, on fait une partie d'échecs. Si je perds, je dis à tes parents que tu étais présent aux caté et je te paye même le cinéma.

- Et si vous gagnez ? Se montre-t-il, pour la première fois, intéressé par la conversation.

- Laisse-moi finir. Si je gagne, je compte sur ton implication pour le catéchisme et tu me feras un vrai compte rendu sur chaque séance. Tu es prêt à relever le défi ? Lui soumet, avec un large sourire.

- Je signe.

- Parfait, suis-moi !

Le suivant, avec un air confiant, Kanté le fait passer par le sous-sol de l'église. Arrivé à destination, sur un palier, il aperçoit une petite statuette dans une cage en verre.

- Oh, c'est la statuette qui est à l'hôtel de Toulouse. Kanté est surpris par ce qu'il vient de dire, mais ne notifie pas, en continuant à marcher vers un séjour. Tyrone, examinant la pièce longuement, se fige et demande :

Pourquoi je ne connais pas cet endroit ?

- Parce que c'est ma maison, je te présente le presbytère. Lui expose-t-il son salon, avec fierté, avant de revenir sur un sujet.

Mais attends, tu connais le siège de la Banque de France ?

- Oui, totalement, avec le collège, on a visité même La Souterraine. Dépose-t-il son sac à l'entrée, avant d'être attentif à son jeu d'échec.

- C'était comment ?

- Mouais, ça ne fait pas peur pour l'endroit le plus sécurisé, en plus je n'ai même pas vu l'or. Met-il son téléphone, en mode silencieux.

- Bon concentre-toi, sauf si tu veux perdre. Décide-t-il de rejoindre la table où le plateau d'échec se tient.

- Moi, je suis concentré, c'est vous qui me posez des questions. Affirme le jeune Tyrone, en le rejoignant face à lui.

Vous prenez quelle couleur ?

- Les blancs.

- A toi de commencer alors. Ainsi, Tyrone prend son cavalier qui est en B1 et le place en C3.

Intéressant, tu commences par le cavalier. Ça te définit bien ?

- Comment ça ?

- Le Cavalier, c'est un pion qui est le plus original du jeu. Il est technique, subtil et c'est difficile d'anticiper ses actes. Toi, tu es pareil, tu ne comportes pas comme tout le monde.

- Ah bon ? Et vous, vous seriez... Réfléchit-il, en voyant le prêtre Kanté qui déplace son pion de E7 à E6.

Oui, je vous vois bien en la Tour !

- Je veux bien savoir pourquoi ? Demande-t-il, alors que Tyrone réplique, en plaçant son pion en D2 jusqu'à D3.

- Parce que vous êtes toujours aux aguets, vous voyez tous, vous avez un champ de vision large et vous comprenez tous facilement... Sans parler que vous pouvez être prévisible parce que vous suivez toujours les mêmes chemins... Comme la Tour.

- J'aime bien ta référence, mais tu vois pendant que tu n'étais pas concentré... Place-t-il son fou en B4, avec son sourire propre à lui.

Echec !

- Ok, les choses sérieuses commencent. Réagit-il à son action, avec un hochement de tête significatif.

II

Tyrone, devant le bâtiment d'une chaîne de télévision, écoute les instructions du Prêtre Kanté. Entendant l'ensemble de son plan qui oblige Tyrone à voler dans la Souterraine, celui-ci reste songeur face à ces dires au téléphone :

- Mais vous avez pété un plomb ?

- Je suis sûr que tu peux le faire. Prône le Prêtre Kanté, en train d'admirer la promotion universitaire de Tyrone, tenant toujours son téléphone contre son oreille pour parler avec Tyrone.

- C'est impossible...

- Rien n'est impossible, tu as réussi à me retirer mon empire qui est plus complexe que ça.

- Alors déjà, ce n'est pas comparable. Là, on parle de La Souterraine, un endroit fortifié, le plus sécurisé de toute la France. Je ne me suis même pas préparé et vous voulez que j'aille faire un casse dedans. Sans parler que vous me laissez 4 heures pour voler à l'intérieur, le temps du partiel que mes camarades auraient eu pour le faire, pour qu'on ne suspecte pas que vous les prenez en otage.

- Exactement, tu as tout compris. Affirme Kanté, en examinant ces deux hommes de main qui veillent aux bons comportements des otages.

- Donc je réitère, c'est impossible. Je connais ni les plans du lieu, ni les accès, fin... Je ne peux pas faire ça sans aucune préparation. C'est limite suicidaire. Autant tuer ma promotion.

- Tu veux vraiment qu'on fasse ça là ? Sort-il son arme immédiatement, en enclenchant le cran de sûreté, pour pouvoir tirer et qui fait immédiatement hurler l'ensemble de la classe.

- NON ! S'IL VOUS PLAIT... Supplie Tyrone, en n'entendant que ses camarades qui crient de peur, car les hommes de Kanté ont pointé encore plus sérieusement leurs armes sur eux.

Mais je suis sérieux, comment vous voulez que je fasse ça sans me faire prendre ?

- Tu vois qui est mon acolyte.

- L'homme en noir et au chapeau.

- Tu vas le rejoindre devant l'hôtel de Toulouse. Et tout ce que tu auras besoin, il te le donnera pour que tu réussisses. Si tu as besoin d'aide extérieure, il t'aidera, si tu as besoin d'outils, il te donnera, si tu as besoin d'une transmission directe, il te la transmettra.

- C'est bien beau, mais pourquoi moi ? S'interroge Tyrone, en étant suspicieux, au vu des moyens du Prêtre Kanté.

- Parce que tu connais le lieu.

- J'avais 14 ans quand j'y suis allé. Ma mémoire...

- PAS A MOI TYRONE ! PAS A MOI ! Hausse-t-il la voix contre lui, qui rend encore plus tendus les étudiants présents dans la pièce.

Je connais ta mémoire photographique. Je sais que tu connais les lieux parfaitement.

- C'est vrai, mais il y a près de huit ans que je n'y suis pas allé, il y a moyen que beaucoup de choses ont changé. Argumente Tyrone, en employant un ton désemparé.

- Ne te préoccupe pas de cela, parce que tu ne vas pas voler dans la Souterraine. Tu vas me voler une pièce exposée dans l'hôtel, juste avant la Souterraine.

- C'est toujours autant dangereux.

- A toi de réussir. En attendant, je vais discuter avec tes camarades de classe. J'ai plein de questions juridiques à leur poser. Décide-t-il de s'asseoir, apaisé par la conversation.

Je t'envoie l'adresse de l'homme au chapeau, mais ne l'appelle pas comme ça, il s'appelle Monsieur Octobre. Je sais où tu es, tu es à 20 minutes de la Souterraine donc sois là-bas dans 15 minutes. raccroche-t-il, avant d'exposer aux camarades de Tyrone.

Les amis, nous avons 15 pour initier un sujet.

Tyrone, qui souffle, après avoir rangé son téléphone dans sa poche, se met à ravaler sa salive, en voyant apparaître Imala et Quelot face à lui :

- Ne me dites surtout pas...

- On te suit, quoi que tu décides. coupe-t-elle Tyrone.

- Merci Imala ! Commence Tyrone à se déplacer, en marche rapide.

- On parle de James là ! Emet Quelot.

Et je t'avoue qu'on a déjà rassemblé le plus d'infos possibles pour concevoir un plan avec le maximum de chance pour réussir ce coup.

- Vous pensez qu'on peut y arriver ? Je ne veux pas perdre James... Commence-t-il à avoir le regard larmoyant, en pensant au pire.

Je ne veux plus voir personnes mourir dans mon entourage.

- Personne ne va mourir !

- Ok, alors ne perdons pas de temps ! Se met-il à courir, après les mots d'Imala.

Vous m'expliquerez en route.

III

Au 16e siècle, alors que la piraterie est à son émergence, Magnus, avec 5 hommes, est face à un portail d'une grande villa, dans un comté, en plein milieu d'une île. Leur faisant signe d'avancer, il entre par une trappe. Avançant dans un large conduit souterrain, avec son équipe, Magnus, en tête de file, coordonne une opération. Arrivé devant un grillage en fer, rouillé au point que quand Magnus l'ouvre, ça grince. Se retournant, il leur annonce :

- Ok les hommes... C'est parti !

Entrant dedans en pole position, Magnus pénètre silencieusement le sous-sol de cette villa. Arrivant devant un coffre, son équipe se fige comme deux hommes y sont postés devant pour le surveiller. Un des hommes de Magnus, avec un arc court, tire rapidement des flèches sur les hommes en pleine tête. Mourant immédiatement, Magnus et deux hommes les écartent du coffre, tandis que les deux autres commencent à forcer l'ouverture du coffre-fort. Ceci, renforcés de ferrures, pour des raisons purement esthétique, et construit entièrement en fer, de 105 cm de hauteur et de 75 cm de largeur, a donné du fil à retord aux deux forceurs. Mais ces hommes, après une bonne dizaine de minutes, l'ouvrent et Magnus sourit, en voyant les pièces d'or, au sein du coffre :

- Parfait ! On y est arrivé.

Quelques heures plutôt, ils étaient tous réunis, avec Grimes, en plus, le second de Magnus. Celui-ci a énuméré le plan qu'ils commettent, dans une vieille baraque où le silence règne :

- Bon messiers, je vous ai réunis parce que je veux braquer un coffre-fort. Présente-t-il sur un plan papier, avec son doigt.

Du coup, on va pénétrer par ici, on arrivera par le sous-sol, on tue les gardes et on aura 10 minutes pour le caser. Vous me suivez ?

- Parfait ! Dit l'un des deux forceurs de coffre.

- Et votre ami, il fait quoi ? Demande l'archer du groupe à Magnus, en parlant de Grimes qui garde le silence.

- Il s'occupe de sécuriser nos arrières.

- Et on fera quoi de l'argent ? Demande l'autre forceur de coffre, en ignorant cette question. Magnus, qui s'incline pour regarder Grimes, préfère sourire que répondre. Revenant à la réalité, l'équipe de Magnus et lui-même se séparent le butin dans leur poche.

- Mais vous faites quoi ici ? Entendent-ils derrière leur dos.

Transpirant, avoir entendu ces quelques mots, Magnus, qui garde son sang-froid, ne peut s'empêcher de dire, en soufflant comme une personne lassée :

- EH MERDE !

IV

Garé, près de la station Pyramide, dans un parking souterrain privé, à une centaine de mètres de l'hôtel de Toulouse, au sein du 1er arrondissement de Paris, sur la rue de la Vrillière, où se trouve le siège de la Banque de France, Octobre, lui, attend dans son véhicule jusqu'à que Tyrone apparaisse et rentre dedans.

- Monsieur Hirst. Le dévisage-t-il, alors que Tyrone est essoufflé.

J'ai cru que vous alliez arriver en retard. J'allais contacter Exécutif.

- L'homme au chapeau ! Enchanté. Ignore-t-il la phrase d'Octobre.

- Je ne retiens pas cette remarque désobligeante, parce que, déjà, vous êtes dans une mauvaise position. Vous avez l'air fatigué et c'est peut-être à cause de cela, que vous vous permettez d'être plaisantin. Prend-il immédiatement sa tablette électronique.

- J'ai l'air de plaisanter... Garde-t-il son sérieux face à un Monsieur Octobre, imposant.

Bref, j'ai besoin des plans de l'intérieur, combien de personne il y aura à l'intérieur, vu qu'aujourd'hui exceptionnellement, le siège est ouvert pour les visiteurs. Je veux également le nombre de caméras et surtout, j'ai besoin de voir la taille de l'objet à voler.

- Voilà. Tout est prêt. Lui transmet-il la tablette, qui contient l'ensemble des documents demandés.

Vous avez l'air impliqué...

- C'est quoi cet objet à voler ? Reste-t-il concentrer sur son objectif.

- Une pièce d'or considéré comme une relique.

- J'ai vu... Ça a quelle valeur au point que ça soit moi qui dois le voler ?

- Ce n'est pas votre mission de savoir cela.

- Han, bon... Vous restez en contact avec moi à l'intérieur ? Se renseigne-t-il, en vérifiant les autres documents sur la tablette.

- Bien sûr, mais attendez... Vous avez un plan Monsieur Hirst ?

- Oui... Se gratte-t-il le front, en restant ses yeux fixés contre l'écran.

Si tout se passe comme prévu... J'ai peut-être un plan.

- Racontez-moi alors votre plan.

- Ce n'est pas votre mission. Lui remet-il sa tablette, d'un geste sec, avant de s'apprêter à sortir.

Restez joignable.

- Attendez, passez-moi votre téléphone.

- Pourquoi ? Reste-t-il dans le véhicule, en ne saisissant pas sa demande.

- Pour pas que vous nous la mettez à l'envers. J'ai besoin d'avoir des garanties. Tend-il sa main vers Tyrone, en attendant d'avoir son téléphone. Celui-ci cède et Octobre lui transmet en échange un nouveau smartphone.

Vous pouvez joindre que Kanté et moi-même. Vous avez besoin de quelque chose d'autre ? Lui présente-t-il une imprimante 3D qui a l'arrière du véhicule.

- Un bonnet qui peut devenir cagoule. C'est possible ? Et pourquoi pas une lame pouvant couper la vitre.

- Oui avec notre imprimante 3D en coton rapide et fibre de verre, c'est possible. Tyrone hoche la tête, en respirant fortement, l'air incertain de ses actes. Puis Octobre lui tend un objet, en lui précisant :

Tenez une oreillette pour être discret.

Tyrone l'enfile à son oreiller et entend immédiatement, une voix à travers l'appareil :

- Mais également, pour qu'on puisse te localiser.

- Kanté ! Reconnait Tyrone la voix de celui-ci.

- Considère que je suis le petit Jésus et le petit diable sur ton épaule. Lui propose Kanté, assis, face à l'ensemble de la promotion qui est pris en otage par lui-même.

- On va éviter. Tyrone s'empresse de sortir de la voiture et se dirige dans le siège de la Banque de France, avec un regard déterminé.

V

Au sein de l'amphithéâtre où Kanté continue de prendre en otage la promotion de James et Tyrone, avec deux de ses hommes, camouflés, qui les surveillent. Celui-ci se met à leur demander :

- Bon, les élèves, reprenons ! Pourquoi vous ne répondez pas à ma question ? Je veux savoir, en tant qu'étudiant en droit, qu'apporte la criminalité dans une société ? Mais le silence règne dans la salle de cours, avec des étudiants qui se montre tétanisé.

Comprenant que personne ne va lui répondre, il décide de s'adresser à une personne bien précise.

Monsieur le professeur, pouvez-vous me donner une réponse ?

- Euh... Panique Monsieur Vineta, au simple fait que Kanté lui adresse la parole.

Du travail...

- Vous pouvez développer Monsieur Vineta.

- Monsieur... Se met-il à verser plusieurs larmes.

Je n'en sais rien ! S'il vous plaît, ne nous tuez pas !

- Et vous êtes professeur d'économie pourtant... C'est plus ce que c'était ! Secoue-t-il la tête péjorativement, en parlant, à nouveau, à l'amphithéâtre.

Alors les étudiants, aucun d'entre vous ne peut me répondre ? Toi, la demoiselle au premier rang ?

- Vous trouvez ça amusant ? Répond la jeune étudiante, qui se montre impassible à la situation.

- Elle a raison, vous nous posez des questions en mode ami-ami, alors que vos hommes et vous-même vous nous menacez. Ajoute Matthieu Stern, le camarade de Tyrone et James, qui a participé à un pari contre eux, jadis.

- Je vais vous menacer et vous allez répondre sinon... On va s'ennuyer et je n'ai pas envie que vous sortiez d'ici, avec des mauvais souvenirs... Donc... JE VEUX UNE REPONSE ! Sort-il son arme pour le pointer contre la demoiselle qui lui a posé cette question.

- Une régulation du marché.

- Oh, une belle réponse et ça vient de toi, James ! Abaisse-t-il son arme, en étant satisfait d'entendre cela de la part de James, qui prend enfin la parole.

Comment ça va ?

- On s'en fou, vous vouliez une réponse et vous l'avez. Réplique James, d'un ton assuré, face à Kanté qui se rapproche de son champ de vision.

- Tu as raison, peux-tu développer alors ?

- Le crime apporte une économie parallèle et parfois, le gouvernement en profite pour toucher une partie de cet argent qui ne cesse de s'accroître. Car dans ce marché, le risque de se faire prendre ou de mourir englobe cette économie... Plus exactement le prix du produit ou du marché.

- Mais cet argent comment l'état le touche sans s'impliquer James ?

- Le blanchissement. Débite James, pour rassurer ses camarades, en faisant plaisir à Kanté.

S'il blanchit l'argent via une laverie, via un casino, ou une entreprise quelconque, l'état touche les impôts dessus. Qu'on le souhaite ou pas, dans ce cas, implicitement, l'état participe à cette économie parallèle.

- C'est bien argumenté... Mais si j'ai bien compris, la criminalité apporte que l'argent à la société ?

- Non, c'est vrai que ça amène du travail comme avec la police, les avocats etc... Mais ça amène aussi une grosse évolution en termes de technologie. Répond Eric Cho, l'autre camarade de James, qui a participé à un pari contre Tyrone, avant qu'il devienne un Vitae.

- Oh, un autre participant ! Se réjouit Kanté, en marchant vers Eric, tandis que James, lui, examine le comportement de l'homme de main qui pointe leur arme sur eux.

Ça commence à devenir intéressant ce cours. Argumentez mon cher.

- Euh...

- Il parle des armes, de l'informatique, de la surveillance et même l'intelligence artificielle.

- Et tu t'y connais bien ? Hein James ? Emploie-t-il un sourire narquois, en l'entendant reprendre la parole.

Oui, je sais que tu as aidé Tyrone pendant toute sa cavale. Et même quand tu as essayé de mettre un pisteur sur ma voiture, mais heureusement que ce cher Christophe l'a enlevé et a été malin.

- Et pourquoi vous ne vous en êtes pas pris à moi avant ? Ou Christopher si vous saviez tout cela.

- J'ai promis à Miranda de ne pas s'en prendre à l'entourage de Tyrone en dehors d'elle, Savannah et Tyrone. Admet Kanté, puis soudainement son téléphone se met à sonner, en affichant le nom de son interlocuteur.

Oh quand on parle du loup, voyons voir où en ai Tyrone dans sa mission du jour.

VI

Passant le contrôle de sécurité du siège de la Banque de France, Tyrone, qui fait la fil d'attente, autour d'une cinquantaine de personnes, aperçoit Zachary qui lui demande :

- Raconte-moi comment tu comptes voler cette pièce sans te faire prendre ?

- C'est vous qui avez fait le plan. Je me réfère à vous. Se place-t-il devant un agent de la sûreté qui le palpe. Celui-ci, assurant qu'il n'avait rien de dangereux sur Tyrone, lui donne un bracelet en plastique en lui disant qu'il ne peut pas revenir, après être sorti d'ici.

- Il te dit ça pour voir si tu suis. Intervient Magnus, pendant que l'agent finit son travail avec Tyrone.

- Anw... Ne porte-t-il pas d'importance à Magnus, mais préfère remercier le vigile, en avançant.

Alors l'équipe, allons voir où est exposé le Saint Graal. Déclare Tyrone, mentalement, en contemplant le grand hall de l'hôtel de Toulouse où il admire bon nombre d'œuvres d'art.

Oh, mais c'est le pique cierge de Napoléon, il vaut des millions. Découvre-t-il cela, en plein milieu du hall.

- Gamin, concentre-toi.

- Excuse... Déclare-t-il à Quelot, en revenant à la réalité pour se concentrer sur sa seule mission.

Bon, on trouve le Saint Graal, on l'examine, quand je vois comment l'enlever, je prends la pièce, je cours et je passe par les souterrains.

- Simple comme bonjour.

- Il n'y a rien qui est simple là-dedans. Il y a des caméras, des agents de sûreté, des militaires qui peuvent me tirer dessus... Et je ne trouve pas ça drôle. Enumère Zachary à Magnus.

- Il essaie de détendre l'atmosphère, car si je ne suis pas détendu, on est fichu. Expose Tyrone, en observant chaque recoin du lieu.

Donc merci Magnus.

- Bon allez, on y est. Fin des sérénades. Affirme Quelot devant la pièce tant convoité.

- Ok, deux caméras.

- Deux agents qui font leur ronde, ça fait 2 fois qu'il vient en 5 minutes. Poursuit Zachary, après la constatation qu'a fait Tyrone.

- Au vu de la cage en verre, il nous faut 3 minutes pour percer la cage. Ajoute Magnus, en faisant de l'effleurer.

- Comment faire pour être discret ? Car 3 minutes, c'est long ! Demande Tyrone à Zachary et Magnus.

- Je ne vois pas de solution Jason.

- Je t'assure que là, j'essaie de trouver, mais c'est impossible. Complète Zachary, après Magnus, alors que Tyrone est au milieu de cette immense foule qui est admiratifs du lieu.

- Les gars, faut que je trouve une solution, je ne peux pas laisser James... Panique-t-il subitement.

- Rappelle Kanté et dis-lui que c'est impossible. Enfin, ce n'est pas possible là, trouve un moyen de décaler au moins ce casse.

- Essayons... Tremble-t-il à l'idée d'annoncer cela à Kanté. S'écartant de la pièce, il s'isole pour parler à l'abri des regards et se met à frémir, avant d'appuyer sur le numéro de téléphone de celui-ci. Collant le téléphone à son oreille, Tyrone émet timidement :

Kanté !

- Alors comment se passe notre opération ? Demande Kanté, souriant, face aux camarades de Tyrone.

- C'est impossible, je ne peux pas... En un instant, Kanté change d'expression et son faciès s'assombrit. Celui-ci, en écoutant ce que Tyrone dit, sort son arme, planquée dans son dos.

La sécurité, la protection, la fuite, si je tente quelque chose, je vais me faire... Soudainement, Tyrone entend les retentissements d'un bruit qu'il ne reconnait pas, un bruit qui lui transperce ses tympans et qui le rend sourd l'espace d'un instant.

C'était quoi ça ?

- PUTIN ! Crie James, sans que Tyrone ne sache pourquoi, mais celui-ci en tremblote encore plus.

- LA FERME ! Crie Kanté sur James qui garde sa douleur pour lui.

TYRONE ! TU M'ENERVES ! Puis il s'adresse à lui, en gardant le même ton.

Je ne suis pas là pour rigoler !

- Vous venez de tirer sur James là ? Reste-t-il perturbé par ce bruit.

- Tyrone, trouve-moi une solution, toute de suite, ou je tue James, dans les 10 secondes qui viennent. Pointe-t-il, à nouveau, son arme sur un James, qui a la jambe en sang, où l'impact de balle est compressé par un de ses camarades.

- Je ne peux pas trouver en dix secondes.

- Si tu peux, j'ai toute confiance.

- Personne ne le peut... Dit-il, en ayant une petite voix. Mais Kanté, lassé, enclenche le cran de sûreté et Tyrone ne peut que percevoir ce son qui crispe ses muscles.

Je vous en supplie, ne le tuez pas, s'il meurt... Je...

- Alors trouve-moi une solution, tu as 3 secondes. Pose-t-il son doigt sur la détente, en arrivant à 1 seconde, alors que Tyrone ferme les yeux, un instant pour réfléchir avec le peu de temps qu'il lui reste.

C'EST FINI !

- NON, C'EST BON ! JE VOUS EN SUPPLIE... Crie Tyrone, autour de la foule qui le scrute. Remarquant cela, il décide de bouger d'endroit, en abaissant la voix.

C'est bon, j'ai trouvé.

- J'espère que tu ne te fous pas de moi, parce que je ne vais pas te laisser d'autres chances. Retire-t-il le canon de son arme de James.

- J'ai trouvé ! Vraiment !

- Je savais que je pouvais compter sur toi, il te reste 2 heures. Range-t-il son arme, en retrouvant le sourire.

- J'ai besoin de Monsieur Octobre. Exige Tyrone, en refaisant le tour du lieu pour une vérification.

- Je te rappelle qu'il ne pourra pas rentrer dans la Souterraine.

- Je ne le veux pas là-dedans, je veux qu'il coupe les caméras quand je lui demande.

- C'est impossible ça. Intervient soudainement Monsieur Octobre.

- Oh l'homme au chapeau ! Ne se montre-t-il pas surpris de l'entendre, en gardant une expression sérieuse, en examinant profondément l'hôtel de Toulouse.

Je vous emmerde avec vos « c'est impossible ». Observe-t-il attentivement les caméras et leur rotation, en disant cela.

Moi aussi, c'est Mission impossible de voler ça, pourtant je vais le faire et vous m'aviez dit que pour tout aide, Monsieur Octobre sera là. Et là, tout de suite, j'ai besoin de son aide !

- Il a raison, admet Kanté, en revenant vers sa chaise.

Trouve une solution Octobre, je ne plaisante pas.

- Ok et tu as besoin de quoi d'autre chose petit ? Se résigne Monsieur Octobre.

- Je vous envoie un texto, j'ai besoin qu'on me ramène des outils... Je suis sûr que vous trouverez un gogo pour me les apporter. Se fige-t-il, en regardant une autre œuvre d'art, avant d'employer un ton agressif.

Par contre, Kanté, je vous le dis, vous avez tiré sur James, j'espère qu'il va survivre.

- Oh, ne t'en fais pas, il est juste blessé aux tibias pour l'instant.

- Ce n'est pas mon problème, c'est juste devenu le vôtre, parce que s'il meurt...

- Tu déchaîneras les enfers, j'adore comme avec Larson ! S'assoit-il, en contemplant les camarades de James qui lui porte secours.

Remplis ta mission et il survivra. Raccroche-t-il, avec son léger sourire narquois.

- Tu as l'air sur de ton plan ? demande Magnus.

- C'est en voyant la mort, qu'on s'aperçoit que quand il y a de la vie, il y a de l'espoir. Enumère Tyrone, en lisant la description d'un tableau face à lui qui donne tout son sens pour lui à ce moment.

- Ok, c'est mignon, mais c'est quoi le plan Yann ?

- Tu te souviens de ton braquage Magnus ? Celui dans le sous-sol d'un gouverneur.

- Je savais que tu avais un côté de moi, au plus profond de toi. Je te suis ! Se réjouit Magnus, pendant que Tyrone finit le message, où il donne des instructions à Monsieur Octobre.

VII

Face au coffre que l'équipe de Magnus a braqué, celle-ci affronte près trois hommes qui leur tirent dessus. Ayant tué trois des hommes de Magnus, celui-ci se retrouve à se défendre seul, avec le dernier survivant, l'aigri du groupe. Magnus, avec lui, caché derrière le coffre, charge son arme et attend l'ouverture. Ressentant un infime moment de latence, Magnus se dresse rapidement et tire sur les hommes, en touchant sa cible en pleine poitrine. Après que ces deux hommes se soient effondrés par terre, Magnus fonce vers eux et tire deux balles supplémentaires pour les éliminer, alors que l'aigrie lui demande :

- Comment ils nous ont trouvés ?

- Qu'est-ce que j'en sais ? Se montrant aux aguets, il zappe sa question et propose.

Il faut qu'on s'en aille. Se mettent-ils à courir vers la zone où ils sont arrivés.

- Ton homme ne devait pas sécuriser nos arrières Magnus ?

- Mais qui sécurisait la tienne ? Il s'est fait prendre sans doute.

- Putain ! S'agace l'homme aigri, en s'arrêtant sur un chemin souterrain à double sens.

On fait quoi maintenant ?

- Toi, tu passes par-là ? Et moi par ici.

- Pourquoi ?

- Parce que c'est le chemin le plus étroit, tu es plus maigre que moi. Tu trouveras une sortie en direction de la ville. Moi, je vais passer par là et les occuper le temps que tu t'enfuis. Préconise Magnus, en lui donnant le sachet qui contient le butin qu'ils ont pris dans le coffre.

- Sérieux ? Se montre-t-il désaxé par le fait que Magnus lui a donné ses pièces d'or.

- Oui, sérieux ! Pointe-t-il le chemin qu'il doit prendre, tandis qu'il s'apprête à courir dans l'autre sens.

Fonce et garde l'or jusqu'à que je revienne. On se retrouve au point de rendez-vous, sinon garde ma part pour ma famille.

Courant à toute vitesse, Magnus charge, à nouveau, son arme pour se préparer à un éventuel affrontement. Tandis que son compagnon, lui, satisfait, avec un large sourire, voulant dire « Quel imbécile » fonce et suit la direction que lui a donnée Magnus. Arrivé au bout de la destination, il traverse une faille difficilement, mais s'en sort. Soulagé, il sourit, en voyant la lumière du soleil, mais tellement celle-ci l'aveugle, il n'a pas vu une armada d'homme d'armé qui se mettent à lui tirer, sans s'annoncer. Mort, un des hommes, portant un uniforme de l'armée d'époque, s'approche du corps de l'aigrie et récupère les sachets. Confirmant qu'il a tout le butin à ses collègues, il les ordonne qu'ils n'ont plus besoin de poursuivre les recherches, car ils ont récupéré tout l'or.

VIII

Sur un banc du siège de la Banque de Française, au-dessus de La Souterraine, Tyrone continue à veiller au grain autour de lui alors qu'il y a ¾ de la surface est occupé par des touristes et des visiteurs.

- Tyrone, je suis en position. Entend-il à travers son oreille la voix de Monsieur Octobre.

- Parfait, moi, j'ai fait le tour. Je suis en position.

- Je te le redemande, mais...

- Oui, je suis sûr de moi. Affirme Tyrone à Monsieur Octobre, d'un ton impartial.

- Très bien, parce que quand j'aurais initié ta demande, je ne pourrais pas venir te chercher. Rappelle Monsieur Octobre qui se tient sur une antenne satellite, à cinq kilomètres de l'hôtel de Toulouse.

- Oui, je sais. Ainsi Monsieur Octobre acquiesce et s'exécute.

- On se joue comme en 1600. S'immisce Magnus, en craquant ses doigts, pour encourager Tyrone.

C'est parti !

Ainsi, les souvenirs de Magnus refont surface dans l'esprit de Tyrone. Celui-ci le revoit mentalement, avant qu'ils fassent son casse avec les 5 hommes. En face de son second, Grimes énonce à Magnus dans un hangar délabré, près d'un pont, où l'odeur de poisson inonde le lieu :

- Je t'écoute Magnus. Comment tu veux réussir cet exploit ?

- Sais-tu comment réussir un bon braquage ?

- Etre silencieux... Réfléchit Grimes, en cherchant des réponses adéquates pour Magnus

Etre discret...

- C'est pareil mon ami. Je t'explique le plan et tu sauras comment réussir un bon braquage ? Lui présente-t-il un plan du lieu où ils ont fait le braquage.

D'abord, pour ce coup, il faut qu'on soit 5 hommes qui assurent ma sécurité, mais également qu'il puisse forcer un coffre rapidement.

- Ce n'est pas compliqué, le plus compliqué sera de les payer. Réplique Grimes à Magnus.

- On peut les motiver, en leur disant qu'on touchera tous une part égale.

- Mais c'est faux ?

- Totalement, exprime-t-il son meilleur sourire à son second.

Mais ça ne sera pas le seul truc faux. Ils vont croire qu'on vole de l'or, mais non, nous, on aura un autre butin, moins convoité.

- Dans quel but ?

- Pour donner à ces hommes l'or, pendant que nous, on part avec ce qui nous intéresse.

- Moi, je sers à quoi ? Et je ne comprends toujours pas le but Magnus.

- Tu vas jouer les infiltrés et tu vas être dans la sécurité du coffre. Tu vas prévenir les autres gardes que tu as entendus du bruit afin qu'ils viennent nous descendre.

- Et toi, tu vas aller où ? Et comment tu comptes survivre ?

- Je prendrais un autre chemin Grimes et c'est mignon, tu t'en fais pour moi.

- Et pourquoi ils ne te suivraient pas ? S'interroge Grimes, en employant une expression d'incompréhension.

- Parce que je leur donnerais mon or pour qu'ils aient confiance en moi, en plus d'une petite tirade où je ferais semblant de les sauver le butin et eux.

- L'intérêt, c'est quoi ? Qu'ils fuient avec un plus gros butin que nous.

- Non, c'est qu'ils se font prendre. Révèle Magnus.

- Ah, c'est bon, j'ai compris ! Trouve-t-il l'illumination, en ayant tous les détails du plan de Magnus.

Un bon braquage, ce n'est pas d'être silencieux ou discret, et encore même de ne pas être pris. C'est de ne pas être poursuivi et quoi de mieux, que quand ils chopent des individus pour le braquage, car ça nous laisse le champ libre. C'est totalement...

Ainsi Tyrone, qui a repensé à ce moment, reprend la suite de la phrase de Grimes qui entend mentalement :

- Le plan parfait. La seconde qui suit, Tyrone se lève, motivé, et énonce à son oreillette :

Octobre, allez-y !

La seconde qui suit, l'électricité au sein de ce lieu n'est plus. Dès que l'obscurité apparaît, Tyrone se remémore l'élaboration de son plan, dans sa sphère mental, émis par Zachary autour de Ryuku et Magnus :

- Dès que la lumière et les caméras s'éteignent. Le ¾ de la sécurité se dirigera à un même endroit... Comme prévu, la majorité des agents court, en voyant le signal de coupure d'électricité, en direction de...

La Souterraine, qui est la pièce, la plus convoitée. Et ça sera à ce moment qu'on devra intervenir, car on aurait très peu de temps avant que le courant revienne et qu'il se rend compte que c'est intentionnel.

- Comment on s'organise alors ?

- D'abord, Zachary, c'est toi qui vas gérer la supervision, tu seras notre tour de contrôle, notre maître d'œuvre. Répond Tyrone à Magnus, en ciblant chacun d'entre eux.

Ensuite, Ryuku, toi, j'aurais besoin de ton agilité et de ta vivacité. Pour finir Magnus, j'aurais besoin de ta vision et de ta dextérité.

Tous hochent la tête pour confirmer, ainsi Zachary prend son rôle à cœur et initie le déroulé, que Tyrone suit à la lettre en réalité :

- Normalement, tu seras tellement dans le noir complet que personne ne va te voir, tu vas soulever la cage en verre dans le hall où il y a le pique cierge de Napoléon. Dans une rapidité hors-norme, Tyrone le fait, sans se faire voir.

Il est exposé dans le hall, toute personne censée ne vole pas une œuvre d'art, en plein milieu de la vue de tout le monde, donc la sécurité met moins d'effort dessus. C'est-à-dire, que la cage de verre n'est pas verrouillée, donc tu peux la soulever tranquillement. En possession de la relique, il se dirige vers la pièce qu'il doit voler, alors que les visiteurs se mettent à courir dans tous les sens, par peur.

Profitant de ce rush, Tyrone met, dans le sac d'un passant, la pique cierge.

Yes, comme Magnus avait fait, on leur donnera un voleur. Mais là, vous vous demandez pourquoi faire ça, alors qu'on n'a même pas récupéré la pièce. C'est pour ça qu'on a demandé à Octobre de nous ramener une fausse pièce totalement identique et des outils pour déverrouiller la cage.

Magnus prend, ainsi, possession du corps de Tyrone pour casser la serrure de la cage, autour de ces personnes qui ne voit rien et qui court vers le point de ralliement. Concentré, Magnus est tendu, car casser la serrure se révèle plus difficile que prévue dans le noir complet.

Je rappelle qu'on a moins d'une minute. Magnus, tout dépend de toi et de ta rapidité d'ouvrir la cage. Donc tu n'auras pas trois minutes. Lui rappelle Zachary dans la sphère mental de Tyrone.

Mais d'un coup, la lumière fut. Tyrone, posé, à côté de la cage en verre, reste figé, telle une statue de marbre. Etonnant même un passant, qui lui déclare, en claquant des doigts pour l'éveiller :

- Eh monsieur, faut venir, il faut qu'on sorte du bâtiment.

Tyrone, surpris, revient à la réalité, en expirant et hoche la tête à la personne qui lui a parlé. Magnus, l'instant qui vient, débarque dans son champ de vision, avec un léger sourire et Tyrone se montre soulager car, en fait, Magnus a fait preuve d'ingéniosité et a réussi à prendre la pièce, mais surtout à mettre la fausse, avant que la lumière revienne.

- Après ça, on ressort par la grande porte, en retrouvant celui-ci à qui on a mis la pique. Bien sûr, vu que la pique aura disparu, on entendra...

- Mesdames, messieurs, nous nous excusons pour la gêne occasionnée, mais c'était involontaire de notre part, car nous faisons face à un vol. Nous allons vous faire sortir et vérifier chaque individu...

Tyrone, étant revenu dans le hall, écoute peu l'avertissement et se concentre sur la suite du plan. Placé derrière celui à qui il a mis la pique, après l'avoir retrouvé longuement, il se met à le suivre jusqu'à la sortie. Mais quand la personne passe le portique de sécurité, les sirènes résonnent et Tyrone, en profite, pour passer en même temps que lui, sans que les agents prennent en compte son passage, pendant que l'alarme continue de retentir. En un instant, les derniers mots de Zachary lui viennent :

- L'important, c'est que tu puisses passer en même temps que lui, pour pas que tu te fasses intercepté par le détecteur. Et espérons qu'ils seront indulgents et pressés pour te laisser passer vu qu'ils auront trouvé le pigeon.

Puis Tyrone, voyant la personne devant lui, se faire plaquer au sol, après qu'ils ont récupéré la pique, un agent lui signifie qu'il peut y aller et sortir.

Cachant sa joie, il avance sereinement, en entendant les cris de l'homme qui se plaint de ne pas savoir ce que fait l'œuvre dans son sac. Mais soudainement, il ressent un agrippement sur son avant-bras. Les yeux grands ouverts, il constate qu'un agent de la sécurité saisit son bras. Paniqué, il l'entend dire :

- Monsieur, attendez... Dévisageant le corps de Tyrone, qui se met à transpirer à petite goutte, sans rien dire, l'agent énonce :

Vous avez fait tomber vos écouteurs. Soulagé, il se met à le remercier et lui sourit, avant de sortir de l'hôtel de Toulouse. Dehors, il rejoint une ruelle à quelques pas du siège.

- On a réussi, on a suivi le plan et j'ai la pièce. Crie Tyrone, de plaisir, pour se décharger, en brandissant sa pièce.

- Euh Monsieur... Débarque un policier, après être sorti de sa voiture, en compagnie de plusieurs collègues.

Que faites-vous ? Qu'avez-vous dans les mains ?

VIII

De retour dans les souvenirs de Magnus, après avoir réussi leur braquage, celui-ci, avec Grimes, se retrouve dans leur hangar où ils ont préparé ce coup. Arrivant calmement, d'une démarche détendue, Magnus entend Grimes lui dire :

- On y est arrivé.

- Je te l'avais dit... Lui rappelle Magnus, en se posant devant lui.

Un plan parfait, c'est quand on ne nous poursuit pas, en leur donnant un coupable. Et surtout qu'ils vont se rendre compte du manège que bien plus tard.

- Bien vu. Admet Grimes, avant d'aborder un autre sujet.

Montre-moi ce qu'on devait prendre dans ce coffre comme ce n'était pas l'or qui était intéressant.

- Tu te souviens de ce que Marco nous avait proposé ?

- Oui, on voulait acheter son navire pour qu'on puisse devenir, enfin, des pirates. Se souvient Grimes.

- Et tu te rappelles aussi, j'imagine de ce qu'il demandait en échange ?

- Oui une connerie, une babiole... Sort-il de sa poche une broche en bronze, avec un motif en forme de rose violette.

Attends, c'est bien ce que...

- Eh ouais mon ami ! Et regarde qui est devant nous. Pointe-t-il du doigt la porte, qui présente un homme, portant un chapeau en feutre, qui contient une plume blanche, et une veste avec des manches tailladées et bouffantes.

- Marco ! Est surpris Grimes de le voir.

- Alors Magnus, pourquoi tu m'as fait venir ici ? En plus dans cet endroit lugubre. Débarque le Marco, avec un air hautain.

- J'ai ton dû, mon cher Marco !

- Impossible ! Est-il surpris de ce que vient d'annoncer Magnus.

- Et pourtant... Lui présente-t-il la broche, en tendant sa main.

- Tu me fascines Magnus, tu as trouvé la broche que ma mère m'avait léguée. Ce connard de Richelieu me l'avait volé... Se montre-t-il émerveillé par ce bijou, qui le fait oublier l'endroit où il est, au point où il néglige les conditions.

Comment as-tu fait ? Laisse-moi le toucher.

- Non, tu ne le toucheras pas tant que tu ne me donnes pas mon navire.

- Ton navire ? Je te donne même les canons. Tout est à toi ! Ainsi, Magnus lui transmet naturellement sa broche, ravis d'entendre cela. En possession de sa broche, ses yeux s'illuminent, tel un enfant.

Longue vie à vous les nouveaux pirates ! Prône-t-il à Magnus et Grimes, concluant leur affaire, après une poignée de main.

IX

Dans l'amphithéâtre où l'échéance arrive à son terme, Kanté, qui patiente en regardant sa montre, s'adresse à James, qui est soutenu par ses camarades, à cause de sa blessure.

- Alors James, il reste une minute ? Tu t'en sors bien. Plaisante Kanté, qui ne fait rire personne, dont James qui lui porte un regard foudroyant.

Ne me regarde pas comme ça, il le fallait bien. Il fallait pousser ton ami dans ses retranchements.

- On va mourir ? Demande une élève, qui panique, en constatant l'heure qui se rapproche.

- Il n'est toujours pas là. Prononce un autre élève.

- Oh ! Vous n'avez pas confiance en Tyrone. Je suis déçu. Intervient Kanté, en se replaçant face à tous les étudiants et le professeur.

C'est vrai qu'il arrive souvent en retard, mais impossible qu'il arrive en retard pour vous et James.

- Il va venir !

- C'est beau, même dans la douleur, il ne peut s'empêcher de croire en son ami. Revient-il vers lui, pour voir son comportement face à la réponse qu'il va donner.

Mais James, laisse-moi te poser une question avant que le time-out arrive. Joint-il les mains, avec son regard insistant.

Tyrone t'a souvent mis en danger pour sa vie parce qu'un jour lui a mis sa vie en danger pour toi.

- Ce n'est pas une question.

- Tu as raison, ma question est simple. Vu que Tyrone et toi pouvez sacrifier, littéralement, votre vie l'un pour l'autre, s'il meurt, toi, tu vivrais ou tu mourrais pour lui ?

Avant de répondre, réfléchis un instant. S'incline-t-il rapidement vers la grande horloge, avant de revenir sur ses propos.

Ah non, TIME OUT, tu ne peux pas y réfléchir. Je n'ai pas de nouvelle de Tyrone et aucun de mes hommes de main n'a de précision sur sa position. De suite, la panique envahit James et qui contamine l'ensemble des étudiants dans la pièce, ainsi que le professeur Vineta, qui se trouve tétanisé.

Dommage pour toi James, ton ami est la preuve qu'il ne se sacrifierait pas pour toi. Sort-il son arme, en appuyant sur le cran de sureté et en pointant son pistolet sur James.

- NOOOOON. Crie les étudiants et le professeur Vineta, en voyant que le prêtre Kanté, qui appuie sur la détente. Le bruit du silencieux résonne faiblement, tandis que James préfère fermer les yeux pour ne pas voir la mort qui s'approche.

X

Le professeur Jackson, au sein de la chambre de son fils, hospitalisé, reste un instant, en l'admirant dans le coma. Soudainement, le médecin entre dans la chambre et le fait revenir sur Terre. Le voyant avec son matériel médical, celui-ci prend son manteau et lui annonce :

- Je vous laisse Docteur. Je reviens.

- Professeur Jackson, inspire-t-il, avant d'annoncer au professeur, sur une attitude distante.

Je dois vous dire que votre fils ne répond à aucun stimulus, on s'inquiète pour...

- Docteur, avance-t-il vers la porte, en passant à côté de lui, pour poser sa main sur son épaule.

Faites juste votre travail, occupez-vous de sa santé et moi je gère le reste.

Détendu, le Professeur va se poser dans le parc de l'hôpital. Mangeant un encas, d'un air apaisé, il se montre à l'aise jusqu'à un homme se place devant lui. Cachant les rayons du soleil sur sa peau, il dresse ses yeux et sourit, en voyant la personne face à lui.

- Je savais que tu viendrais me voir... Mais je suis déçu que ça n'ait pas été plutôt, mon cher ami.

- Tu ne m'as pas manqué Jackson.

- Tu ne veux toujours pas m'appeler Professeur ? Sourit-il, en reprenant ce monsieur si mystérieux.

- Jamais. Décide-t-il de prendre une chaise de jardin, mis à disposition pour les visiteurs du parc, pour s'installer face aux professeurs.

Et je ne suis pas venu pour plaisanter avec toi.

- Je sais pourquoi tu es venu... Affine-t-il son regard vers ce monsieur qui se dévoile être le grand-père de Tyrone.

Pour ton petit-fils ! Mais surtout Serge, tu veux savoir si Tyrone est comme ta femme, c'est-à-dire une Vitae.


Caté : Le Catéchisme (Enseignement de la doctrine et de la morale chrétienne.)

Time Out : Temps écoulé 

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