Chapitre 18 - Règlement de Compte

Au sein d'un des hôpitaux réputés comme l'un des établissements de santé les plus à la pointe en région parisienne, dans une chambre du CHU Cochin, Steve Jackson est dans le coma. Branché à différentes machines qui le maintiennent en vie, en présentant ses signes vitaux, le père de celui-ci, au bord du lit, contemple son fils, au point d'être dans les nuages jusqu'à que le médecin du service débarque :

- Vous m'avez entendu Monsieur Jackson.

- Professeur ? S'il vous plait. Ne décolle-t-il pas son regard vers le corps de son fils, qui respire grâce à une machine.

- Est ce que vous m'avez entendu Professeur Jackson ? répète-t-il sur un ton plus formel.

- Non, je n'ai pas entendu. déclare le professeur Jackson au médecin, en se tournant enfin vers lui.

- Je vous ai dit que votre fils va récupérer, mais à présent, on le doit maintenir en coma artificiel.

- Très bien, je vous remercie. Commence-t-il à sortir de la chambre, en poursuivant au médecin.

Je reviens le voir très vite, je vais me prendre un café, je vous laisse avec lui.

Se dirigeant dans la cafétéria, le professeur, songeur, après avoir ignoré partiellement le médecin, se trouve face à une machine à café, quand soudainement, il aperçoit devant lui, un homme qui se présente avec une plaque de policier :

- Bonjour Professeur Jackson, je me présente Agent De Marnes.

- Je vous connais, le dévisage-t-il faiblement, avant d'appuyer sur la machine pour avoir son café.

Mon avocat m'a parlé de vous, c'est vous l'agent sur l'affaire de mon fils.

- Exactement, et je me devais de vous voir.

- Pour ? demande-t-il, en prenant son verre en carton, contenant son expresso.

- Je viens vous annoncer que l'affaire de votre fils est close. On a conclu que c'était un accident, dû à un défaut du véhicule. lui annonce l'agent de Marnes, en allant s'asseoir sur une table de la cafétéria où l'ensemble des places sont quasi-prises.

- Qui sont responsable de ces défauts ? s'interroge-t-il, en prenant une première gorgée de son café.

- Malheureusement, personne. C'est une mauvaise coïncidence. Vous aviez une bouteille de gaz dans votre voiture et de l'essence. Sans parler du faux contact qui a créé un feu et ainsi l'explosion.

- Le faux contact n'est pas une erreur humaine, Agent de Marnes ?

- Non, nos techniciens ont conclu que tous les facteurs étaient réunis pour causer cela. Votre voiture était près d'une bouche d'aération. Et le feu provient d'un câble sous votre voiture qui est apparu suite à une mauvaise suspension. C'est la faute à pas de chance. Lui développe l'agent De Marnes.

- Et pour mon employé qui est mort ? Qui va lui rendre justice ?

- Encore une fois, personne, sauf si vous voulez lui rendre hommage de vous-même.

- Je vous remercie de votre sincérité. Se lève le professeur Jackson, après avoir fini son café.

Mais dites-moi, pourquoi je sens que vous ne croyez pas à cet accident ?

- C'est vous qui le pensiez Professeur, moi j'ai rien laissé supposer.

- Oh si, votre faciès laisse tout dire.

- Je vous souhaite une bonne journée, Professeur. Se dresse-t-il à son tour pour transmettre un papier à Jackson.

Et tenez ma carte, n'hésitez pas si besoin.

- Je n'hésiterais pas. Récupère-t-il la carte, en lui faisant un hochement de tête.

Après l'avoir en main, le professeur Jackson retourne voir son fils et laisse l'agent De Marnes. Celui-ci contemple soigneusement le professeur Jackson, qui quitte son champ de vision, puis décide de s'en aller à son tour. Après avoir traversé la moitié de la cafétéria, il s'arrête brusquement et s'adresse à une femme présente dans ce lieu :

- Madame Hirst ? Pose-t-il la question, en égayant son regard sur la mère de Tyrone.

Que faites-vous ici ?

- Agent De Marnes ! Bonjour. salue-t-elle Jérôme, calmement, en regardant une vidéo surveillance sur son téléphone.

Comme vous pouvez le voir, je surveille.

- Vous me surveillez ? se demande-t-il, en restant debout, face à elle.

- Non, mais je surveille l'homme à qui vous parlez.

- Le professeur Jackson ? formule-t-il pour confirmer. Miranda, ainsi, hoche la tête, en guise de réponse, en ne cessant de surveiller le professeur Jackson sur son téléphone.

Mais pourquoi ? Vous avez des informations sur l'accident.

- Absolument pas... Si je surveille cet homme, c'est parce qu'il a kidnappé mon fils. Dévoile-t-elle, en ne décollant pas son regard de son smartphone.

- Comment ça ?

- Je n'ai aucune preuve, mais c'est Tyrone qui m'a avoué cela.

- Mais c'est quoi cette histoire ? S'assied l'Agent de Marnes, curieux de savoir la suite.

- Ce n'est pas important Agent De Marnes.

- Vous venez de dire à un membre des forces de l'ordre que votre fils a été kidnappé ? Je vous demande plus de détail Madame Hirst. Place-t-il sa main sur son écran pour avoir tout son attention.

- Cet homme a enlevé mon fils pour discuter avec lui, mais je ne sais pas sur quoi ? Et j'ai besoin de savoir le lien que peut avoir mon fils et cet homme... Donc enlevez votre main ! Exige Miranda, avec un regard sombre contre lui.

- Vous voulez me partager des informations ? S'exécute l'agent De Marnes, en lui demandant cela.

- Vous n'avez pas une enquête à mener ? Replonge-t-elle sur la surveillance du professeur.

- Si vous saviez... Lui adresse-t-elle un minimum de considération pour lui répondre.

Ecoutez, je fais juste des recherches, mais quand j'aurais des résultats, je viendrais vous voir.

- Donc vous pensez en avoir ? Des réponses ?

- Ah Agent De Marnes, je vous souhaite bonne journée. Décide-t-elle de se lever, en regardant le professeur Jackson qui sort de l'établissement, afin de le suivre à la trace.

L'Agent de Marnes, ainsi, sourit en sachant qu'elle n'a pas répondu à sa question et préfère la laisser partir, en lui posant une dernière question :

- En fait, il est ou Tyrone ?

I

Dans le comté japonais, à la fin du 10e siècle, au sein d'un dôme d'art martial, un enfant, qui attache un bandeau sur les yeux, se met en position de combat. D'un coup, il reçoit une multitude de flèches qui arrive sur son visage. En s'inclinant d'un pas, il esquive l'ensemble des flèches puis se met à franchir un parcours où il y a des plantes venimeuses sur le sol. Sautillant, après les avoir tous évitées, il se retrouve face à un arbre, qui se trouve en plein milieu du dôme. Le caressant, il reçoit un coup de bâton dans son dos, mais celui-ci réceptionne le bâton avant qu'il ne le touche. Et avec la seule force du choc, il contre-attaque en balançant le porteur. Souriant, il enlève son masque et se dévoile être Ryuku. Face à son sensei, qui a voulu le frapper, il s'installe par terre pour l'écouter :

- Tu as réussi ! Tu m'épates, on a pris 2 ans pour acquérir tout ton savoir.

- Je vous remercie.

- Ryuku... Se place son sensei, correctement, pour s'adresser à lui.

Je n'ai plus rien à t'apprendre. Aujourd'hui, tu es libre de faire ce que tu souhaites de cet enseignement.

- Vous savez ce que je compte faire ce savoir.

- Et c'est pour cela que je veux une discussion avec toi ? Aborde Minato à Ryuku, qui reste très sérieux, malgré son visage enfantin.

- A propos de ma vengeance contre mon frère ? Se renseigne Ryuku, qui porte de l'estime pour son sensei.

- Non, plus que ça... Emploie-t-il un ton moralisateur envers Ryuku.

La vengeance amène à des conséquences et change les gens. Je veux discuter de toi, te connaitre, que tu te connaisses, et que tu prennes de conscience de qui tu es avant de te venger ? Se dresse-t-il, en posant cette question, avec une pause afin qu'il enregistre l'ensemble des informations.

Parce qu'après ton acte, tu oublieras qui tu es, alors autant que je sois le seul à savoir qui tu étais.

II

Plongé dans les souvenirs de son passé, Ryuku, au sein de la sphère mental de Tyrone, avec tous les esprits, entend de mieux en mieux une dispute qui le fait revenir dans la réalité :

- Mais qu'est-ce que tu as foutu gamin ? Demande Quelot à Tyrone, qui a les yeux contre le mur où est affiché son corps attaché à la corde, l'empêchant de tomber dans le vide.

- Tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait...

- Tu es suicidaire ? Lui demande Magnus, successivement après Imala.

- Alors ce que je fous, c'est que je mets en place mon plan... S'adresse-t-il d'abord à Quelot, en pointant son doigt sur lui.

Oui, je me rends compte... Puis cible-t-il Imala, avant de se tourner vers Magnus.

Et non, je ne suis pas suicidaire.

- Dis-nous ton plan ? S'ajoute Randi, d'un ton curieux.

- La corde, que tu vois là, est accrochée avec une légère entaille qui va lâcher dans les 15 minutes, je pense.

- 15 minutes donc ça nous laisse ici...

- 1 heure 30 Anne... Approximativement. Et avant l'heure, je veux qu'on puisse régler nos comptes.

- Après, c'est 1 heure et si on a réussi à régler nos comptes, on s'en sort comment ? Tu as une solution pour sortir d'ici ?

- Absolument pas Zachary... Lui répond Tyrone, en étant serein et très calme.

Sinon, ça ne serait pas un plan suicidaire. On fait étape par étape.

- Comment tu veux qu'on règle nos comptes alors Tyrone ? S'immisce Ryuku, en ne tergiversant pas avec lui.

Autant aller vite et faire comme tu le dis... Initie ce règlement de compte.

- Merci Ryuku de poser la bonne question ! Prend-il une pause, en se mettant à terre pour s'asseoir et développer son plan.

Parler avec la copine de mon ex m'a fait prendre conscience que je suis le plus fort dans un domaine... Les procès. Donc vous tous, on va faire notre jugement.

- Et c'est qui nos juges, nos avocats et la défense ? Se demande Magnus.

- Nous ! Cible-t-il l'ensemble de ses esprits, un par un.

On sera nos propres juges, nos propres avocats, on sera nos adversaires et surtout, on sera notre jury.

- Et du coup, c'est quoi nos inculpations ? Se demande Imala, qui joue le jeu.

- Pourquoi dois-je rester en vie ?

III

Au sein du Vatican, dans les sous-terrains, deux hommes tiennent quelqu'un qu'ils ont attaché sur une chaise tandis qu'un autre homme, grand et musclé, tenant un seau d'eau, lui renverse. Celui-ci, avec une serviette sur son visage, reçoit l'eau, au point de s'étouffer pendant que l'autre homme, qui se présente comme le chef, déclare :

- Tu vas répondre sale fils de... Mais celui-ci, sous la serviette, ne prononce aucun mot.

Les gars, il n'a pas l'air de répondre, la noyade ne lui fait pas peur. Passons à l'étape suivante.

- Bon... Comment ça se passe ? S'immisce, immédiatement, le Préfet Waser.

- Il n'a pas parlé Monsieur le Préfet. Il s'est évanoui plusieurs fois, mais il va bien.

- Ok, laissez le moi ! ordonne-t-il aux trois hommes qui s'exécutent sans poser de question. Se rapprochant de la personne attachée, le préfet enlève et sourit, en voyant le faciès du prêtre Kanté, qui semble essoufflé et qui reprend enfin sa respiration.

Alors Kanté, comment allez-vous ? Vous n'avez pas envie de discuter avec nous.

- Non, je préfère la piscine... Prend-il son temps, ressentant ses poumons qui se libèrent.

On se détend bien avec vos amies et leur spa... Une vraie détente, je me suis endormi 3 fois.

- Donc vous ne voulez pas me dire qui sont vos derniers collaborateurs et vos sources dans le Vatican et les plus hauts des gouvernements qui sont à votre botte ?

- Excusez-moi Monsieur le Préfet, mais j'ai mon massage qui va débuter dans quelques minutes. Aborde-t-il le sarcasme pour ne pas répondre à la question du Préfet.

- Oh non, tu n'auras pas de massage là, je prévois une séance de sismothérapie. Sourit le Préfet Waser, en faisant revenir ses hommes qui viennent avec une batterie et des câbles.

- Intéressant, j'avais besoin d'électrochoc un peu.

- Continue, je vais adorer te voir souffrir. Lui claque-t-il le visage, gentiment, en faisant un clin d'œil.

Les gars, c'est à vous ! Ainsi, les hommes du préfet prépare le matériel, pose les câbles sur la batterie tandis que l'autre homme pose des patchs sur le torse de Kanté. Et tandis qu'il allume la batterie, avec une faible intensité qui fait rentrer en transe Kanté, le préfet Waser exprime un large sourire, en admirant la souffrance de celui-ci.

IV

Au sein de la sphère mentale de Tyrone, tous les esprits sont effarouchés par la question de celui-ci et ainsi, Magnus, consterné, lui déclare :

- C'est une question stupide ça. Pourquoi tu dois rester en vie ? Tu le sais très bien Rodrigue.

- Tu as ta famille, James, tes proches, tes amis. Mais aussi, tu vis pour toi, car tu as plein de projet, tu veux travailler dans le droit, aider les plus démunis, faire de ta passion un repère dans l'Histoire.

- Oh Imala, ne t'en fais pas que l'histoire, je l'ai déjà marqué en stoppant La Constitution. Lui répond Tyrone, par terre, les jambes croisées autour de ses esprits.

- Mais la vie mérite d'être vécue. Tu es chrétien et croyant pour le coup, si je me souviens bien. Rappelle Zachary, qui se tient à Tyrone, assis sur une chaise.

- Mon père est chrétien, j'ai même fait du catéchisme et mes sacrements. Mais je ne suis pas pratiquant et depuis Kanté, j'ai du mal avec la religion.

- Vu que nous, on fait partie de ton procès et que tu considères notre avis comme important, tu sais très bien qu'on a vécu nos vies à fond. Ajoute Randi à Tyrone, qui se tient debout, les bras croisés, au-dessus d'Anne qui est également installée par terre.

- Pas totalement pour vous tous, mais en partie.

- Bien sûr... Mais tu as pu voir en partie comment on a pu vivre nos vies et que le suicide n'est pas la solution à un problème.

- Tu peux parler pour toi, Anne. Mais pas tout le monde ici...

- Si tu parles de moi, intervient Quelot, qui se sent visé, pendant que Tyrone et Anne parlent.

J'ai voulu me suicider, mais je n'ai rien fait alors qu'à cette période-là, j'étais empli de chagrin.

- Et pourtant, si on ne t'avait pas empêché, tu l'aurais fait ? Réplique Tyrone à Quelot, qui est posé le dos contre le mur.

- Oui, parce qu'on vit en société et, qu'on le veuille ou non, on a besoin des autres. Tu ne connais pas ma vie Gamin, comment tu peux interpréter mes actes ?

- Alors je t'en prie Quelot, parle ! C'est l'occasion.

- J'ai tenté de me suicider parce qu'à cause de moi, les derniers membres de ma famille sont morts. Enonce Quelot, d'une voix attristée, en gardant son faciès froid.

- Je ne savais même pas ça, Quelot. Est touché Zachary par ces quelques mots.

- Le problème est bien là... décide d'intervenir Tyrone, avec un air aigri, pour les réprimer, en se mettant debout.

On ne se dit pas les choses. Même entre vous, vous avez des secrets pourtant vous êtes morts et dans ma tête. On doit pouvoir être soudé, être ensemble, sans secret.

- Tout le monde a besoin d'un jardin secret. Annonce Magnus, qui marche autour du groupe.

- Il n'a pas besoin de ça...

- Etaie ton propos, mon pote. Sourit Tyrone, en entendant les premiers mots de Ryuku.

- Tu as posé cette question, de façon à voir plus large, tu ne veux pas qu'on te dise les raisons de vivre. Ce que tu veux savoir, à travers nous, c'est pourquoi l'homme décide de continuer à vivre malgré les horreurs sur Terre ? Et qui est plus acte d'y répondre que nous, parce qu'on a vécu nos vies et on en a vu des vies, à travers le fait d'être ce qu'on est.

- Tu es pertinent, j'aime bien. Exprime Tyrone, avec un sourire narquois vers Ryuku, qui prend mal sa réflexion, en le dévisageant.

- C'est-à-dire ? Tu veux connaitre nos histoires ? Se demande Randi.

- Non, il veut qu'on soit honnête avec lui et qu'on laisse moins de place aux secrets, voire pas du tout. Formule Ryuku, calmement.

- D'accord, tu t'intéresses à nous ? J'aime. Avoue Imala, en hochant la tête.

Mais t'intéresses-tu au vivant aussi ? Parce que la vie de tes proches est plus vitale que nous ?

- Comment ça ?

- Tu veux nous faire la leçon. Mais tu l'as dit toi-même, c'est aussi ton procès. Argumente Imala contre Tyrone qui ne saisit pas les propos d'Imala.

Tu veux vivre en étant bien et en sentant que tu mérites de vivre. Mais n'oublie pas un détail Tyrone, même si tu nais et tu meurs seul... Tu ne vis pas seul.

- Ok, vous dites ça par rapport à ?

- Katia ? Reprend la parole Zachary pour Tyrone.

Comment elle va ? C'est de ça qu'elle parle, tu sais où elle est depuis la dernière fois que tu lui as vu ? Quand est-ce que tu lui as parlé ? Est-ce que tu sais si elle va bien ?

V

Installée dans un bar de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, une voie du 8e arrondissement de Paris, au travers des quartiers de la Madeleine et du Faubourg-du-Roule, Miranda surveille attentivement un SUV, en buvant un café, quand soudainement elle entend :

- Madame Hirst ?

- Oh Katia ! Découvre-t-elle la copine de son fils, qui est accompagné et qui a fait signe à ses amis qu'elle va les rejoindre et qu'elles peuvent s'en aller.

Que fais-tu ici ?

- Ben... Je me balade avec mes amies comme vous pouvez le voir. Répond-elle à Miranda, avec un large sourire.

- J'espère que tu t'amuses bien. Dit-elle, en reprenant son inspection, ignorant presque Katia.

- Et vous Madame Hirst ? L'interroge Katia, en s'inclinant pour voir ce que Katia examine.

- Appelle-moi Miranda, tu as sauvé, en partie, mon fils. Je pense que tu peux te permettre cela... Attrape-t-elle le bras de Katia pour qu'elle s'asseye face à elle.

Et je fais mon travail.

- Lequel ?

- Ne pose pas de question dont tu ne voudrais pas la réponse, jeune fille. Stoppe-t-elle sa surveillance pour faire un clin d'œil à Katia, afin de s'intéresser plus vivement à la discussion.

Comment ça se passe avec ta famille maintenant ?

- Les journalistes et les gens s'en prennent moins à nous et j'arrive à retrouver la stabilité que j'avais.

- Je suis content pour vous. Les actes du général Larson ne doivent pas empiéter sur votre vie.

- On essaye... Se met-elle à avoir un ton timide, avant d'aborder.

Et Tyrone, il va bien ? Je ne lui ai pas parlé depuis sa sortie d'hôpital et même, au procès, je n'ai pas pu parler avec lui.

- J'espère qu'il va bien, et je suis sûr qu'il pense à toi... Se concentre-t-elle, à nouveau, sur le SUV où elle aperçoit le professeur Jackson qui monte à l'intérieur.

Ou une partie de lui, en tout cas.

- Pas de nouvelle, bonne nouvelle.

- Ne pense pas à ça, pour l'instant, Tyrone doit se retrouver pour aller mieux, mais avec le temps, tu reviendras au premier plan et tu marqueras sans doute son histoire. émet-elle, en sortant de la monnaie pour la mettre sur la table, après avoir aperçu la voiture partir avec le professeur.

- L'avenir nous le dira, énonce Katia, en admirant Miranda qui se dresse.

Comme le fait que vous surveillez les rues alors que vous travaillez dans un bureau pour l'ASE.

- On se sait et malheureusement, à cause de notre discussion, j'ai mal fait mon boulot.

- J'en suis désolé. Se lève-t-elle, à son tour, en remarquant que ses amis l'attendent.

- Ce n'est pas ta faute. Pose-t-elle sa main, sur l'épaule de Katia, avant de la saluer.

Prends soin de toi, ce n'est pas la dernière fois qu'on se verra ma puce. Ainsi, elle initie une marche en direction de là où est partie la voiture tandis que Katia lui porte une attention sincère.

VI

De retour dans les souvenirs de Ryuku, où celui-ci se voit être confronté à son maitre, après avoir terminé son entrainement. L'un devant l'autre, installé sur le tatami, Ryuku lui répond à sa question « Qui es-tu ? » :

- Je sais qui je suis. Je suis le garçon qui a vu ses parents mourir et qui doit les venger.

- Et avant ça, tu étais qui ? Réplique Minato, son sensei.

- Le passé, c'est le passé, il m'a permis d'être ce que je suis, mais je ne vais pas le revisiter.

- Un jour, tu prendras conscience que tu as loupée quelque chose dans ta vie et tu remarqueras que ce changement te fera mal.

- Pourquoi j'aurais mal ? Je devrais être mal de changer pour l'honneur de mes parents. Ne saisit pas Ryuku, en haussant la voix, mais en gardant une posture respectueuse envers son maitre.

- Donc tes parents souhaiteraient que tu sois un enfant qui se venge ? Réplique le sensei, en observant soigneusement l'attitude de Ryuku.

- Qu'est-ce que j'en sais... Exprime-t-il, en répondant à son sensei, avec la tête baissé, après avoir baissé son timbre de voix.

Ils sont morts.

- Au moins, je suis d'accord avec toi. Prend-il une pause, en analysant Ryuku, avant de lui demander.

Alors raconte-moi, qui étais-tu avant ?

- J'étais moi, mais un peu turbulent, qui aimait la vie, qui n'avait peur de rien, qui aimait jouer, qui aimait la nature, les animaux, qui rigolaient pour des choses inutiles.

- Tu étais un enfant... Tout simplement. Reformule-t-il le descriptif qu'a donné Ryuku.

- Mais pas que, j'étais un fils, un frère... Et on m'a enlevé ça. Annonce-t-il, en ayant la larme à l'œil.

- Je comprends, mais regrettes-tu de perdre ton enfance pour une vengeance ?

- Pourquoi cette question ? Pourquoi ne pas m'avoir posé cette question lors de ma première séance d'entrainement, devant votre seau d'eau. S'irrite Ryuku, qui se retient face à ces questions.

- Parce que je voulais que tu te la poses à toi-même. Répond calmement Minato, face à l'aura de Ryuku.

- Mais au final, je ne me la suis jamais posée.

- Parce que tu es déterminé à remplir ton seul objectif.

- C'est péjoratif Sensei ? Lui pose-t-il comme question, en voyant que Minato garde toujours une attitude calme et sereine.

- Non, pas dans mon idéal. Mais pour toi, est ce que ça l'est ?

- A aucun moment. Affirme Ryuku, en prenant une posture assurée, avant de saluer son sensei.

- Très bien alors... Se dresse Minato, en prenant un rouleau.

Avant de t'attribuer ta première mission, laisse-moi te poser une dernière question ? Ryuku lève immédiatement sa tête et se montre attentif.

Tu comptes aller jusqu'à ou pour réussir ton objectif ? Es-tu prêt à mourir pour ton objectif ?

VII

- Ok, ça ne me dérange pas. On peut commencer par-moi dans ce procès. Initie Tyrone, qui reprend l'échange qu'ils ont sur le fait de savoir pourquoi il doit rester en vie et pourquoi il s'intéresse à ses esprits alors qu'il oublie son entourage.

Vous voulez savoir pourquoi j'ai négligé Katia... Parce que je suis un profond égoïste. Répond-il, sans hésitation, à l'ensemble de ses esprits.

Laissez-moi m'expliquer... J'ai toujours été convaincu que les gens ne servent à rien et je me trompe continuellement, mais ça n'empêche que je les déteste parce que les humains sont faux. Donc je ne veux pas trop compter sur eux, mais au final, c'est hypocrite, car personne ne s'élève seul.

Dans l'intégralité, c'est ce que je pense. Ma nature fait que je n'aimerais jamais les gens et je préférais tout faire seul, au point de me mettre en danger. Et c'est que quand je suis en danger, à la limite de la mort, que je me permets de faire confiance... Prend-il une pause, en exprimant de la tristesse sur son visage.

Et voilà, le problème, le jour où j'ai vu le Général Larson tuait cette femme, j'ai voulu faire confiance à mes proches et aucun d'entre eux n'a pu m'aider. Ce qui m'a conduit à mourir... Seul ! Verse-t-il une larme, tandis que tous les esprits sont de plus en plus touchés par son discours.

Mais je suis revenu à la vie, et au plus profond de moi, je me suis encore seul. Alors je vous ai inventé, crée, donné naissance afin d'être ma détermination, regarde-t-il d'abord Ryuku.

Mon réconfort, s'incline avec son regard tendre vers Randi.

Mon humeur, échange-t-il un court regard avec Anne, qui exprime un large sourire, en entendant cela.

Ma haine, Quelot comprend que c'est pour lui, et se met à froncer les sourcils, en acquiesçant.

Mon insouciance, prône Magnus, un certain intérêt aux propos de Tyrone.

Mes convictions, hoche la tête Zachary, en comprenant qu'il s'adresse à lui.

Mon atout, délivre un dernier regard à Imala pour lui avouer cela.

Ma lumière... Vous êtes ma lumière. Avoue-t-il à lui-même, en souriant, après avoir baissé la tête.

Je suis resté en vie, parce que j'avais une mission. Je ne voulais pas perdre face à la Constitution qui m'a piégé. Donc je vous ai utilisé comme mon entourage, afin de réaliser mon objectif, mais je n'aurais pas cru que le réaliser me tuerait. J'ai tué un homme et en le tuant, j'ai perdu mon moi intérieur.

- C'est pour ça que tu as pensé à moi ? Penser à ma discussion avec mon sensei...

- C'est pour ça qu'il a pensé à ma tentative de suicide aussi. Ajoute Quelot à la discussion, après Ryuku.

- C'est pour ça que je suis devant vous aujourd'hui. Depuis la mort du général, je suis mal. Je le cache, mais je ne tiendrais pas longtemps... Je ne vois pas en quoi ma vie mérite d'être vécue après sa mort.

- Moi, je sais en quoi elle mérite.

- Je t'écoute Anne. Lui autorise Tyrone, après l'intervention de celle-ci qui est lucide.

- Elle l'est parce que tu es en vie. Lui adjure Anne, avec un sourire sincère pour Tyrone.

Si tu ne veux pas croire en nous, crois en toi ! Tu es en vie, il y a toujours un peu d'espoir dans la vie.

- C'est beau, mais je ne vois pas en quoi.

- Elle a raison, ta vie est importante parce que tu es là, avec nous... Rajoute Randi.

Te balancer des tonnes d'arguments que tu mérites de vivre ne servira à rien, tu ne fonctionnes pas comme ça.

- Tu es plutôt une personne qui ne veut pas entendre la vérité, mais qui veut la vivre.

- Et comment on devrait faire ça ? Se pose la question Tyrone, après l'intervention de Ryuku.

- Il n'y a que toi qui peux savoir... S'immisce Zachary, en employant un ton franc.

Tu sais, je connais un homme qui a donné sa vie pour sauver 7 personnes. Non pas parce qu'il trouvait sa vie moins importante que celle des gens qu'il a sauvé, mais qu'il trouvait que tenir jusqu'au bout conduisait à la longévité des Hommes.

- C'est une partie de ta vie que je ne connais pas. S'étonne Tyrone, en entendant cela.

- Non, c'est un film que tu as beaucoup aimé.

- 7 vies. Réplique-t-il à Zachary, qui acquiesce.

- Tuer nous change à jamais, je le confirme. Avoue Magnus, qui prend une voix sincère, changeant de son habitude.

J'en ai tué des hommes et des femmes. Mais parfois, ça te fait grandir et évoluer. Je ne pense pas que te faire des plaidoiries sur tes raisons de vivre te poussera à te sauver la vie.

- Qu'est-ce qui me poussera à me sauver la vie ?

- Toi ! Reconnait Imala, avant d'argumenter.

C'est simple, Tyrone, tu te mens à toi-même, depuis le début. Ce procès, il ne sert pas à revoir notre importance dans ta vie, mais il sert à savoir si on est un nous, une équipe, une famille, un TOUT pour toi !

- Tu l'as dit toi-même, tu es égoïste. Si tu veux vivre et si tu veux savoir qui tu es, reste en vie jusqu'à que la mort te trouve et tu sauras qui tu es. Déclare Randi.

- Parce que c'est au seuil de la mort, que tu sais qui tu es et pas en faisant semblant de se suicider.

- Et je le vois. Se lève Tyrone, en regardant le mur qui présente le courant d'eau qu'il voit à travers ses yeux où il est suspendu, après les quelques mots de Quelot.

- Tu vois quoi ? L'interroge Magnus.

- Que je suis un Vitae... Mais je peux être plus...

- Tu peux être quoi de plus ? Pose la question Ryuku, en se réjouissant.

- Je peux être moi tout simplement, en acceptant ce que j'ai fait.

- Alors on t'aidera, dans toutes les décisions que tu prends. Affirme Imala.

- Super ! Acquiesce-t-il, en n'exprimant aucun sourire, avec un regard déterminant.

Alors commençons à trouver une solution avec cette corde qui va se briser dans une minute.

- Let's go ! Engage Anne, avec toute sa bonne énergie qui stimule les autres esprits à entourer Tyrone pour sortir de ce problème.

VIII

Torturé, en lui privant d'air avec un sac, cette fois-ci, le prêtre Kanté survit aux séances de torture commis par le préfet, qui admire cette scène. Un des hommes du préfet reprend son sac plastique et place la tête de Kanté dedans. Alors qu'il suffoque, le Cardinal Roche débarque, d'un air surpris dans la pièce, en criant :

- BON SANG ! Observe-t-il attentivement la pièce lugubre, en voyant l'homme qui enlève le sac plastique sur la tête de Kanté.

Mais qu'est-ce qui se passe ici ?

- On interroge le prisonnier. répond calmement le Préfet Waser au Cardinal, les bras croisés.

- Vous l'interrogez à base de privation d'air ?

- Oh ! Dites-vous... Intervient Kanté, en reprenant sa respiration.

Qu'ils m'ont électrocuté avant... Donc je n'ai pas trop à me plaindre.

- La ferme ! Reçoit-il un coup de poing de la part d'un homme du Préfet, après que celui-ci ait ordonné cela.

- Vous vous foutez de moi. S'énerve le Cardinal, en se tenant le front.

Vous torturez un homme dans le sanctuaire sacré de Dieu. Vous êtes malades !

- Cet homme est le diable, il le mérite Cardinal.

- Il peut être le frère jumeau du diable, JE N'EN AI RIEN À FOUTRE !

- Votre langage Monsieur Le Cardinal ! Parle Kanté, en remuant sa langue dans sa bouche, après le coup qu'il a reçu.

- LA FERME ! Crie, en même temps, le Cardinal et le préfet contre Kanté, avant que Roche reprenne.

Mais non, qu'est-ce que vous me faites ? Imaginez que le Saint Père soit au courant ? Et pour quel genre de question ? S'il a des collaborateurs ? Qui sont ses informateurs ?

- Non, je veux savoir pourquoi il vient pour le Aureum Volumen ?

- Mais qu'est-ce qu'on en a faire Préfet Waser ? Il n'aura jamais la réponse.

- Excusez-moi, mais je connais sa perspicacité et je vous assure qu'il va trouver. Ordonne le préfet à ses hommes de sortir de la pièce pour pouvoir discuter plus en intimité avec le Cardinal, tandis qu'il laisse le prêtre Kanté sur la chaise. Quand ils ne sont plus dans la pièce, il se met à chuchoter.

Moi-même, j'ai fait mes recherches et je sais qu'il se trouve dans l'Israël Museum.

- Mon ami, il n'est pas là-bas, il est... Révèle, à voix basse, le Cardinal au Préfet, l'endroit où se cache l'Aureum Volumen, sans que le Prêtre Kanté ne puisse l'entendre.

- Ah bon ? Est surpris le Préfet par la réponse du Cardinal.

Vous en êtes sûr ?

- Tout à fait, il est protégé et enfermé depuis 1 an là-bas. En tout cas, une partie.

- Tu as la réponse alors ? S'immisce Kanté, en retrouvant sa voix hautaine.

- Comment ? N'a pas bien entendu le Cardinal.

- Ce n'est pas à vous que je parle Cardinal !

- Oui, je l'ai ! Répond le Préfet Waser à Kanté,

Il est à Paris, dans le lieu le plus sécurisé...

- Mais qu'est-ce que vous faites ? Ne comprend pas le Cardinal, sur l'instant.

- Je vous présente un de mes collaborateurs. Se lève-t-il subtilement, après s'être détaché, comme-ci rien n'était.

Cardinal, je vais vous apprendre quelque chose, je ne me sers pas des gens, je fais des partenariats avec eux. Je suis un criminel, et pour d'autres, je suis un protecteur.

- Vous les protégez de qui ? De quoi ? demande le Cardinal, en ravalant sa salive.

- Les plus faibles !

- Quand ça vous arrange ?

- Non, pas du tout ! Mais quand ça me révolte, là, j'interviens. Vous avez pu le voir à L'abbaye de Lerins, quand la moitié de votre clergé, s'est évaporé. Et que cette moitié représente des violeurs d'enfants, de femmes... dit-il au Cardinal, en se rapprochant, de plus en plus, de lui.

- Je vous emmerde, vous n'avez aucune preuve.

- Comme moi, vous n'avez rien pour me retenir. Car vous avez supprimé tous les données présente dans vos bases d'archive. Réplique le prêtre Kanté, en plaçant son visage face à lui, avec un large sourire.

- Vous avez fait ça ? Espèce de...

- Arrêtez de le regarder. C'est avec moi que vous parlez. Chope-t-il le visage du Cardinal Roche qui s'est adressé au Préfet.

- Ok, je vais vous parler. Sachez que vous n'allez pas sortir d'ici indemne. Retire-t-il, avec toute sa force, la main de Kanté sur son visage.

- Je vais sortir par la grande porte.

- Dans vos rêves !

- Cardinal, je vous explique la situation comme elle est. décide-t-il de se rassoir, afin d'être à l'aise pour développer.

Ces hommes, à l'extérieur, ainsi que le préfet, travaillent avec moi dans le but de changer le monde. Je veux d'un monde où la sécurité prime, où les violeurs soient castrés, que les enfants et les femmes ne soient pas les victimes du monde !

- En détruisant le Vatican ?

- Non, en retrouvant des ressources telles que l'argent d'abord ! C'est pour ça que j'ai besoin de l'Aureum Volumen. Précise le Prêtre Kanté, tandis que le Préfet observe et fait attention à chaque geste du Cardinal.

- Vous ne savez même pas où il est ?

- Oh le lieu le plus sécurisé de Paris, je le connais bien. Se dresse-t-il de sa chaise.

J'ai vécu dans cette ville pendant un bon moment, et je sais que ce n'est pas l'Elysée ou encore le Louvre. Après avoir tiré sur ses vêtements pour être à l'aise, il se dirige vers la porte.

Cardinal, on se revoit très vite.

- Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais vous laisser sortir d'ici ? Et que ces hommes et ce connard de Waser continueront de travailler ici dans le Vatican ?

- Parce que je l'ai décidé ! Vous les garderez sinon, l'incident de Lérins sera mis en avant. J'ai les audios des hommes qui ont avoué leurs crimes.

- C'est comme ça que vous créez des partenariats ? l'interroge-t-il, en étant contrarié par la réplique du Prêtre Kanté.

- Non, pour vous Cardinal Roche, là, c'est du chantage ! Ouvre-t-il la porte, sereinement, suivi par le Prefet Waser, qui lui lance un sourire narquois.

Oui, le monde n'est pas toujours rose.

- Et maintenant on travaille tous avec vous ? Se montre-t-il irrité par le fait qu'il ne puisse pas réagir.

- Non, dans le fond Cardinal, vous travaillez tous pour moi ! Débite-t-il, en sortant de la pièce, avec une immense joie, laissant Roche dedans qui est furieux.

IX

De retour dans le souvenir de Ryuku face à son maitre, après avoir fini sa préparation pour être un ninja, celui-ci est face à lui après qu'il lui ait posé la question « Es-tu prêt à mourir pour ton objectif ? ».

- Est-ce que je suis prêt à mourir pour tuer mon frère ? Bien sûr !

- La mort est donc une récompense pour toi ? lui demande successivement Minato.

- Non, mais au moins, je me sentirais bien !

- Donc c'est un sentiment que tu recherches ? insiste-t-il, en ne lâchant pas Ryuku du regard, alors que celui-ci fuit l'attention que lui porte Minato.

- Je cherche à être apaisé, je cherche à me sentir bien dans mes convictions et à ne plus avoir mal.

- Tu ne penses pas le faire sans mourir. Tu cherches à te faire du mal ? Ressentir ce que tes parents ont subi ?

- Si je vis, tant mieux ! Si je meurs, tant pis ! Explique-t-il, en regardant le sol, d'un ton agacé.

- Et si tu meurs sans accomplir ton objectif ?

- Je mourrais en souhaitant remplir mes objectifs.

- Laisse-moi te dire ce que je pense, Ryuku, tu es un enfant ! Avec son bâton, il le positionne face à ses yeux pour qu'il prenne pleinement conscience de ce qu'il lui dit.

Tu n'as même pas vécu un quart d'une vie, que tu as vu la pire des horreurs qui peuvent envahir notre monde ! Pourtant, malgré ta haine, tu as cette étincelle d'enfant. Je t'en prie, ne perds jamais cette lumière.

- Si je dois accomplir ma mission, en perdant cette lumière, je le ferais. Repousse-t-il le bâton, en ayant un regard déterminé vers son sensei.

- Je te vois obstiné.

- C'est mauvais d'après vous ? demande Ryuku, en prenant une pose respectueuse envers son maitre.

- Qui suis-je pour juger ? Se lève son maitre pour se mettre à sa hauteur.

- Personne !

- Tu as bien répondu ! Répond-il à Ryuku, en allant chercher un parchemin. Et avant de lui remettre, il déclare :

Voici ta première mission.

- C'est quoi ce parchemin ? Qu'est-ce que je dois faire ?

- Voler un parchemin ! Sourit Minato, en lui transmettant sa première mission.

X

Proche de la sortie de la forêt, qui donne sur un parking, Tyrone tient, sur son épaule, la corde qui est effilochée de tous les côtés et qui l'a suspendu dans le vide. Sortie de ce pétrin, il entend Anne, derrière lui avec Ryuku et Magnus, qui lui déclare :

- Tu as réussi alors.

- Merci à Zachary pour son ingéniosité, à la souplesse de Ryuku et à la réactivité de Randi.

- Ouais, heureusement qu'on avait le temps surtout. Emet Magnus, alors que Ryuku emploie un regard suspect envers Tyrone.

Toute manière, c'était sûr que tu ne voulais pas mourir pour ci-peu.

- Tu voulais vraiment mourir ?

- Comment ça ? Reformule Tyrone à Ryuku, qui vient de lui poser cette question, en s'arrêtant de marcher.

- S'il vous plait, je peux parler à Tyrone. Exige-t-il à Magnus et Anne qui partent sans poser de problème.

- Tyrone, tu m'as jamais appelé comme ça ? Est-il surpris par son appellation par Ryuku.

- Je t'appelle comme ça quand tu me prends pour un imbécile.

- Je n'ai pris personne pour un imbécile. reprend Tyrone, en étant sérieux, après avoir repris sa marche en direction du parking, à voix haute.

- Donc tu voulais vraiment mourir ? Mais Tyrone ne répond pas, en ayant un petit regard coupable. Ainsi, il repose sa question, en insistant.

Tu voulais vraiment mourir DONC ?

- Mais pourquoi, c'est important pour toi ? Ne répond-il pas à Ryuku.

- C'est important parce que je suis en toi et parce que tu t'es vengé, tu as réussi ton objectif, tu as tué le général, mais depuis le remords te tue de l'intérieur et tu as voulu mourir ? C'est ça ?

- D'accord, tu m'as pris en flag Ryuku. Lève-t-il les mains, pour surjouer le coupable.

Ok, la mort était ma solution, ce n'est pas la meilleure solution, mais elle m'allait bien, car j'y voyais une rédemption. Tu ne sais pas ce que c'est d'être entouré et se sentir seul face à des décisions de la vie parce que tu as continuellement le sentiment d'être abandonné.

- C'est quoi le rapport entre ta mort et ta solitude intérieure ?

- Tu l'as dit, ma solution intérieure, je ne la considérais comme morte. Même me débrouiller seul ne me donne aucune raison de vivre. Je n'avais jamais pensé à mourir avant la mort du Général. Et en tentant de mourir, j'ai voulu voir si la solution me donnerait une rédemption et soulagerait ma douleur.

- C'est bien ça le problème, c'est que si tu as renoncé à mourir... C'est que tu as trouvé quelque chose pour palier à cette douleur. Emploie-t-il un regard fixe contre lui, en se souciant de Tyrone, alors que celui-ci fuit son attention.

- Tu essayes de dire quoi par-là ? Apparait Anne, qui se montre inquiet par les derniers mots de Ryuku.

- J'ai dit que je veux lui parler seul.

- Non, mais Tyty, tu vas te faire du mal. Ignore-t-elle les propos de Ryuku, en se plaçant devant Tyrone qui doit s'arrêter de marcher.

- Je sais juste comment me racheter et accepter ce que j'ai fait. Argumente Tyrone, avec une attitude nonchalante.

- Et comment ? Se place Ryuku, également, face à lui.

- Je vais retourner sur Paris. Répond Tyrone, en éloignant Anne devant son chemin.

- Pour y faire quoi ?

- Faire ce qui est nécessaire pour ma santé mentale et mon bien-être. Déclare-t-il, en ayant son regard déterminé, après être arrivé au parking pour repartir en voiture.

XI

Dans la maison de la famille Hirst, en plein milieu du séjour, Christopher et Serge discutent d'un sujet des plus épineux.

- D'accord, mais Papa, ce n'est pas possible d'instruire une classe à base de menace, vis-à-vis de cette nouvelle génération.

- Nous avant, on nous faisait l'école avec des coups de règles. Réplique le père de Christopher.

- Mais l'intérêt est où papa ?

- Je suis devenu historien !

- Et mon fils est devenu un pro du droit ! Contre-argumente Christopher à Serge.

- Et ta nièce et ton neveu ?

- Je ne poursuivrais pas cette discussion avec toi. Ajoute-t-il à son père, lassé par cette discussion.

Tu es un irrécupérable. D'un coup, ils entendent la porte s'ouvrir.

Merci mon Dieu, tu es là. Remercie-t-il les cieux, en voyant sa femme qui enlève son manteau et qui ne leur dit pas un mot, comme-ci elle est dans les nuages.

Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien ! Préfère-t-elle ignorer la question, en venant vers eux, alors que Christopher remarque son attitude étrange.

Et vous ? Vous discutiez de quoi ?

- De l'éducation des enfants dans le milieu scolaire et ton mari dit que je suis un vieillard cynique et aigri.

- Ah bon ? J'ai dit tout ça... Toute façon, ce n'est pas faux. Mais Christopher reste concentré sur le comportement de sa femme et s'adresse spécifiquement à elle.

Dis-moi chérie, qu'est ce qui se passe ? Tu as l'air d'être... Contrarié.

- Tu sais le type que je piste, il est inapprochable et c'est compliqué... Tout est crypté chez lui. Répond Miranda à Christopher, tandis que Serge s'intéresse à cette discussion.

Je ne peux rien faire, même accéder à sa voiture, c'est... C'est délicat ! Se place-t-elle sur la chaise face à eux.

- Après l'incident, j'imagine que personne ne peut même poser un œil dessus.

- Ne m'en parle pas, la chambre de son fils est toute aussi compliqué d'accès. Le peu de conversation que j'ai eu, c'était sur le beau temps. Je n'ai eu aucune information pertinente sur lui, alors que c'est un homme médiatique.

- Euh... De quoi vous parlez ? Se montre perdu Serge, en étant impliqué dans leur conversation.

- De l'homme qui a kidnappé Tyrone. Répond Miranda, rapidement, comme-ci c'est courant que ça arrive.

- Quoi ? Tyrone a été kidnappé ? Se présente-t-il choqué par la nouvelle.

- Oui, personne ne t'avait dit. Déclare-t-il à son père, avec un large sourire narquois.

- Vu que je suis un vieux cynique, personne ne m'informe de rien et vous êtes des parents insensibles. Comment vous pouvez être aussi à l'aise alors que votre fils s'est fait kidnapper.

- Oui, oui, c'est ça papa ! Hoche-t-il la tête pour Serge, de façon ironique.

- C'était la veille de votre réconciliation Serge... Entre votre fils et vous. Répond-elle à son beau-père, ne prenant pas en compte leur propos.

- Qui l'a kidnappé ? Se demande Serge, curieux de savoir.

- Un homme d'affaires et professeur, son fils est dans le coma à cause d'une explosion voiture à côté de leur immeuble, le Professeur...

- Martin Jackson !

- Oui, c'est ça ? Toi aussi, tu as suivi les infos ?

- Pourquoi il a kidnappé Tyrone ? Persiste-t-il, en étant perturbé, au point de ne pas avoir entendu la question de Miranda. Mais celle-ci, ne sachant pas si elle peut dire la vérité, zieute son mari, afin d'avoir une réponse. Voyant le manque de réponse, il ne peut s'empêcher de dire :

C'est à cause des Vitaes ?

- Attends, comment tu connais ce terme ? Est heurté Christopher qui l'entend dire cela.

- Je dois y aller. Miranda, je te donne un conseil... Se lève-t-il de sa chaise, en les prévenant.

Arrête de tourner autour de cet homme ! Prend-il sa veste et commence à ouvrir la porte.

Je vous dirais tout, plus tard, je vous le promets.

- Papa... Mais Christopher n'a à peine le temps de dire cela, que Serge s'est déjà éclipsé.

Mais il va où ? Tu ne veux pas le suivre ?

- Il n'a pas l'air d'avoir peur, énonce Miranda, d'un air insensible, mais voyant le visage de son mari, elle se met à le rassurer.

Ne t'en fais pas, j'ai mis un traceur sur son téléphone depuis un moment... Mais là, je peux plus suivre quiconque. Je suis fatigué.

- Il me fait peur, je ne te cache pas.

- Je n'ai pas peur pour ton père. Attrape-t-elle le visage de Christopher, tendrement, pour le détendre.

C'est le plus dur dans votre famille et le plus malin aussi quand il veut. Moi, ce qui me fait peur, c'est de savoir ce que veut ce professeur et, en même temps, savoir ce que fait le prêtre Kanté, parce que je sens qu'il ne va pas nous lâcher.

XII

Devant la porte principale pour entrer au Vatican, donnant sur Rome, le Prêtre Kanté sort les mains dans les poches, comme-ci de rien n'était. Marchant avec une démarche décontractée, il contemple la voiture où Octobre est resté sur la place du conducteur. Entrant à l'intérieur, il s'installe sur le siège passager et Monsieur Octobre ne peut s'empêcher de dire sa pensée, après l'avoir dévisagé :

- Il a fallu plus de 18 heures et des bleus sur ton corps pour que tu sortes du Vatican. Tu n'es plus aussi compétent qu'avant.

- Bonjour Octobre ! Je vais bien comme tu le vois... Et je vois que tu n'as pas bougé d'ici.

- Tu m'as demandé de ne pas bouger, c'est ce que j'ai fait. J'ai juste profité de la salle de sport à côté pour me laver et j'ai pris à manger...

- On s'en fou Octobre. exprime le prêtre Kanté, alors que Monsieur Octobre a parlé, en lui présentant les lieux qu'il a cités.

- Et ben... J'ai cru que tu t'inquiétais pour moi. déclare Octobre, sans prendre mal la réaction de Kanté.

- Parce que, toi, tu t'inquiétais ?

- Oui, mais j'ai obéi. réplique Octobre, calmement, en regardant Kanté qui prend une bouteille d'eau.

Je devais rester là jusqu'à ce soir et si tu n'étais pas là...

- Je sais ce que je t'ai dit ! Stoppe-t-il de boire, pour hausser la voix contre Octobre.

- Tu as l'air vexé ?

- Un peu, mais... Garde-t-il ses sourcils froncés, en posant sa bouteille sur le socle approprié.

J'ai la solution à notre problème.

- Ça a porté ses fruits d'aller voir le saint des saints ? Se réjouit Octobre, mais sans réussir à déclencher le moindre sourire à Kanté.

- En soit oui, mais au final, là où est la partie que je souhaite de l'Aureum Volumen est dans Paris.

- Je ne vois toujours pas de problème, c'est même une solution. réitère Octobre, en ne saisissant pas l'attitude de Kanté.

- En oubliant que je suis l'ennemi public de la France et de Paris... Que je serais remarqué très rapidement là-bas, là où est cachée la partie de l'Aureum, c'est difficile d'accès pour moi et toi aussi.

- Moi ? Kanté, ils n'ont rien trouvé sur moi.

- Pourtant, tu ne connais pas le lieu.

- Il faut que tu me le dises et que je prépare l'opération pour y aller. lui souligne Octobre, naturellement.

- Même si on se prépare, ça risque d'être compliqué. Il quitte Paris dans 2 jours.

- En quoi c'est compliqué ? Dis-moi tout ! Se lasse Octobre, des non-divulgations de Kanté.

- Parce que c'est l'endroit le plus sécurisant. Avoue Kanté.

- On parle bien de... Et directement, Kanté hoche la tête, de manière affirmative.

Alors, tu as raison... Je confirme, ça va être compliqué.

- C'est pour ça que j'ai un plan, mais cette idée va me détester encore plus, même s'il me le doit... Attache-t-il sa ceinture, d'un air confiant, avant d'ordonner à Octobre.

On retourne sur Paris.

XIII

Au sein de son bureau, dans un immeuble annexe de la Néo-société, le professeur Jackson travaille sur son ordinateur jusqu'à qu'une de ses collaboratrices débarquent dans la pièce :

- Professeur Jackson, désolé de vous déranger, mais j'ai des informations pour vous.

- Lesquelles ? Stoppe-t-il immédiatement son travail pour discuter avec cette femme.

- D'abord, nous avons préparé le blockhaus prévu pour vous. Pose-t-elle la tablette pour lui présenter un hologramme.

- Parfait, on devra y aller au réveil de Steve.

- Même le transport est prêt professeur. rajoute-elle, calmement, en lui présentant l'entrée de ce bunker.

- Parfait, je vous remercie. Balaie-t-il l'hologramme pour lui demander.

Ensuite ?

- Vous aviez raison, on vous suivait aujourd'hui. Reprend-elle la tablette pour lui exposer son travail.

- Qui ?

- Miranda Hirst. Présente-t-elle l'hologramme de celle-ci.

- Elle a appris pour le kidnapping de son fils ?

- On le pense, mais elle est très discrète. Ce n'était pas évident de trouver des informations sur elle.

- Ça ne m'étonne pas d'une des meilleures espionnes russes. Pose-t-il sa main sur son menton, en souriant.

Mais je me pose la question, si Tyrone a parlé de moi à ses parents, peut-être que... Se met-il à prendre un plus large sourire, en secouant la tête, de gauche à droite.

Arh... Les problèmes. Bon Mademoiselle Martine, poussez la surveillance de la famille Hirst.

- Je le fais immédiatement. S'exécute-t-elle, en lui faisant un hochement de tête.

- Merci. Après que sa secrétaire s'en est allé pour accomplir sa mission, le professeur Jackson se réjouit en disant :

Faut vraiment que je me prépare à la confrontation... Et dire que ce n'est que le début de l'histoire.

XIV

De retour à Paris, le lendemain matin, à 9 heures face à un bâtiment de France Télévision, Tyrone est attentif à la vue.

- Alors c'est quoi ton plan ? Surgit Ryuku, d'un ton calme.

- Expié mes péchés intérieurs, en me confessant. C'est drôle d'un côté, moi qui déteste le prêtre Kanté, je vais faire quelque chose de religieux. dit-il, dans sa tête, à Ryuku, comme des passants traversent à côté de lui.

- La confession est un acte religieux, mais parfois, il peut être thérapeutique, c'est pour ça qu'on pratique des entretiens et des groupes de paroles pour les personnes en peine psychologiquement.

- Merci Anne pour ces explications. Remercie-t-il mentalement Anne, sincèrement, alors que celle-ci a parlé, en étant pleinement conscience.

- C'est une erreur de faire ça, tu n'as rien à te reprocher. Réplique Ryuku, qui ignore les propos d'Anne.

- Toi, tu penses que je n'ai rien à me reprocher, mais moi, je ne suis pas bien dans ce que j'ai fait et j'ai besoin de connaitre les conséquences de mes actes.

- Si tu penses que la paix viendra ensuite, on t'aidera alors. Intervient Imala, en se montrant à l'écoute.

- Je ne cherche pas la paix, je cherche juste à me sentir mieux. Déclare Tyrone, en avançant vers ce bâtiment, pendant que ses esprits disparaissent, mais soudainement, son téléphone sonne. Voyant un numéro inconnu, celui-ci répond :

Allo !

- Bonjour Tyrone !

- Kanté ! Reconnait-il immédiatement la voix, en fronçant les sourcils.

- Pas prêtre ? Où est le respect ? Se marre le prêtre Kanté, assis sur une chaise, dans un silence absolu.

- Je vous emmerde avec votre respect. Vous me voulez quoi ?

- Je viens chercher mon dû. avoue Kanté.

- Quel dû ? On ne se doit rien. S'énerve Tyrone, en s'éloignant du bâtiment.

- Tyrone, tu as volé mon argent, mon empire est détruit, et je t'ai donné, malgré tout, le lieu où se trouvait le général.

- Vous l'avez fait parce que vous vouliez vous débarrasser de lui comme avec Franck. rétorque Tyrone, qui essaie de garder son sang-froid.

- C'est vrai... Mais les actes sont présents, toute même.

- Je ne vous dois rien, au revoir...

- Ne raccroche pas, tu le regretterais ! Je ne vais pas te faire comme le Général quand même ! Exprime Kanté, en prenant une voix qui terrifie Tyrone sur l'instant.

- De quoi vous parlez ?

- Regarde ton téléphone. Lui ordonne Kanté, en lui envoyant une photo. Tyrone, en voyant ce que Kanté lui a transmis, se met à trembler, limite à jeter son téléphone, en passant de la colère à la peur.

Oui, je te fais revivre un moment horrible de ta vie, mais j'ai vraiment besoin que tu m'aides.

- Sinon, le pire arrivera, c'est ça ? demande-t-il rhétoriquement, en serrant les dents.

- Je suis désolé, mais je sais que tu peux m'aider.

- J'ai cru que vous étiez diffèrent du Général Larson.

- Oh, je le suis, emploie-t-il un ton plus hargneux et moins empathique pour que Tyrone comprenne.

À la différence de Larson, je serais plus impitoyable que lui et je te jure que je ferais plus que tuer quelqu'un. Lève les yeux Kanté, qui tient en otage l'ensemble de la promotion universitaire de Tyrone.

- Très bien, vous voulez que je fasse quoi ?

- Tu te souviens de la partie d'échecs qu'on avait faits ? On n'en a fait qu'une seule...

- Oui pourquoi ?

- Parce que tu m'avais raconté que tu avais fait une sortie scolaire la veille ?

- Arrêtez de tourner autour du pot. Ne garde-t-il plus son calme face à la sérénité de Kanté.

- Tyrone, tu as 4 heures pour voler quelque chose pour moi dans La Souterraine, sous l'hôtel de Toulouse. Lui dévoile-t-il, alors que l'ensemble de la promotion de Tyrone ont peur de ce qu'il va leur arriver. Entouré d'hommes d'armé, tous les élèves restent à leur place avec Monsieur Vineta, leur professeur, tandis que James se démarque au milieu de ses camarades et se présente comme le plus impassible.


CHU : Centre Hospitalier Universitaire

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