Chapitre 16 - La Constitution
I
En 2013, dans un tribunal militaire, un conseil de discipline, avec des hautes instances de l'armée de Française, se tient. Trois adjudants sont installés face à un jeune général, qui est posté devant eux, avec une droiture propre aux militaires. Le plus gradé, qui est positionné au centre, énonce :
- Général Larson, celui-ci lève sa tête et se dévoile, étant un jeune promu à cette période, avant sa mort.
Nous ne pouvons tolérer ces accusations que vous propagez au sein de nos compagnies. Vous accusez un major, alors que vous êtes que général de brigade. Les problèmes, ici, nous les réglons en interne.
- Caporal, je suis désolé, mais votre major est un trafiquant de drogue qui n'hésite pas à empoisonner des innocents pour ses poches et profite de son grade pour faire ses activités illégales.
- STOP ! Crie le Caporale, furieux, d'entendre le général Larson.
Vous dégradez l'image de l'armée et cela est inadmissible. Vous déshonorez notre drapeau et nos institutions. Nous ne tolérons pas ce comportement.
- Et votre comportement à vous ? Réplique, à son tour, le général Larson, d'un ton toute aussi furieux.
- J'ai dit STOP ! Répète furieusement le Caporal à Larson qui ne peut que se mordre les lèvres.
Nous vous mettons à pied pendant une semaine, le temps de donner un verdict sur votre situation. Maintenant, foutez le camp. Lui ordonne-t-il, en lui présentant la porte, avec son doigt, tandis qu'il se met à rédiger quelques mots sur un papier.
Ainsi, le Général Larson ne peut qu'obéir, en sortant de la salle. Contenant sa rage, son premier réflexe est de balancer son insigne à la poubelle, avant de se diriger vers un parc à côté de la base militaire. Sur un banc, à l'extérieur de la base, il ne peut s'empêcher d'extérioriser sa rage, sans se contrôler.
- BANDE DE CONS ! Mais prenant conscience qu'il a dit cela à voix haute, il vérifie s'il n'est pas seul et découvre un homme, portant une soutane.
Oh, excusez-moi mon père pour mon langage. Je n'aurais pas dû crier au milieu de ce parc, j'ai cru...
- Vous n'excusez pas, on a tous nos moments de colère et qui est présent dans un parc à 9 heures du mat ? Plaisante-t-il sur la fin, faisant sourire légèrement le Général Larson.
Apres tout, votre réaction est humaine, surtout quand on ne nous écoute pas.
- Comment ça ?
- Général, se présente vivement le prêtre Kanté, avec un sourire propre à lui.
Je suis prêtre dans l'armée, je reconnais quand un homme vient de se faire lyncher.
- Vous êtes bon observateur. Comment saviez-vous que je suis Général ? S'interroge-t-il face à l'aisance du prêtre Kanté.
- Je ne suis pas qu'un bon observateur, c'est tout... Lui sort-il une carte blanche, avec une adresse, une heure et une date.
Tenez, si vous voulez savoir comment je sais cela ? Je vous propose de venir à cet endroit.
- Euh... Qu'est-ce que c'est ?
- Une proposition. Se dresse-t-il, avec un léger sourire sournois, face au général Larson.
- Pour ? Se met-il à lire ce qui est indiqué sur la carte.
- Avoir un monde meilleur ? Un monde ou ceux qui nous protègent, ne nous tuent pas. Annonce le prêtre Kanté, d'un ton clair, en lui balançant son insigne qu'il a jeté.
- Mais... Réceptionne-t-il son insigne, dans l'incompréhension.
Mon père, vous me racontez quoi ? Lève-t-il les yeux pour admirer le prêtre, qui décide de s'en aller, pendant qu'il répond à son interrogation.
- Venez et vous ne serez pas déçu, j'ai une solution pour ce monde ! Faites-moi confiance Général Larson !
- Comment vous connaissez mon nom ? Se questionne-t-il alors que le prêtre Kanté disparait dans son champ de vision, sans lui accorder la moindre réponse.
II
De retour à nos jours, admirant leur QG qui brûle, Kanté et Octobre sont face à ce feu, avec un regard des plus concentré. Mais Franck Berlandes surgit et les dérange dans leur spectacle de ses flammes qui perdure sur l'horizon.
- Kanté ? Que faisons-nous ? Lui demande-t-il, en transpirant faiblement.
- La destitution est lancée, prépare toi, la constitution est morte... Emet le prêtre Kanté, en gardant son regard face aux flammes.
- Longue vie à la constitution. Poursuit Franck, avec un air soucieux.
- Tu as la référence donc. Sourit-il, en voyant que Franck le comprend, avant de se tourner vers lui.
Tu sais que c'est grâce à Tyrone que je connais cette réplique.
- Kanté, ce n'est pas le moment. C'est quoi le plan ?
Celui-ci continue à sourire et tapote l'épaule d'Octobre qui s'exécute dans la seconde, tandis qu'il lui explique :
- Tu pars avec Éric et tu nous rejoins à la planque au Maroc pour repartir sur de bonnes bases.
- Tyrone nous cherchera ?
- Ce n'est pas Tyrone qui m'inquiète. C'est sa mère, plutôt, le problème maintenant. Même les hautes instances françaises ne me font pas autant peur qu'elle. Réplique Kanté, en voyant Octobre venir avec leur 4x4.
- Tu cherches à me dire quoi par-là ? Ne saisit pas Franck, en ayant les sourcils froncés.
- Prends garde à toi et surtout, ne fais confiance qu'à toi. Pose-t-il sa main sur l'épaule de Franck.
Je pars avec Octobre, je vais chercher les ressources nécessaires et toi, j'ai besoin que tu établis un nouveau business plan. Franck, ainsi, acquiesce, en partant rejoindre ses hommes tandis que Kanté monte dans son véhicule.
- On est d'accord que tu n'as pas été totalement franc ? Demande Octobre, pendant que Kanté s'installe sur le siège passager.
- Pourquoi je le serais Monsieur Octobre ?
- Tu penses qu'il peut nous trahir ? S'interroge Octobre, en observant Franck qui monte lui aussi dans son véhicule.
- Je pense qu'à ce niveau, je ne peux faire confiance qu'à des hommes qui le méritent. Lui accorde Kanté, sans présenter d'inquiétude.
- Bien ! Se met-il à mettre le contact et se renseigne :
Donc... direction la Suisse ? Kanté secoue la tête positivement et celui-ci démarre.
III
Au sein d'un groupe de parole, en 2013, dans la région de Bordeaux, une femme, élancée, avec une tenue remplie de trou et de tache de sueur, décide de prendre la parole.
- Bonjour, je suis Géraldine.
- Bonjour Géraldine. Répond les membres du groupe, à l'unisson.
- Je vous remercie de m'écouter. Prône Géraldine, en versant une larme, sur le simple fait de prendre la parole.
Ça fait un moment que je me fais piéger par la secte religieuse « L'ordre du Temple Lunaire ». Ils ont profité de ma faiblesse, de mon désir à faire partie d'une famille et ils ont joué là-dessus pour m'avoir. Ils ont piqué mon argent et quand j'ai eu des dettes, ils m'ont jeté. Aujourd'hui, je suis sorti de la dépression, mais les problèmes sont toujours présents.
- Comment vivez-vous cela ? Lui demande l'animateur du groupe de parole.
- Je suis entourée par une très bonne équipe médicale, mais malgré cela, c'est difficile.
Mais au sein du groupe de parole, se tient un homme avec une capuche qui l'écoute très attentivement. Ce même homme, quelques heures après, se retrouve devant le bâtiment de cette femme. Dans sa voiture, avec son ordinateur, celui-ci fait une transaction financière, en piratant des comptes de L'Ordre Du Temple Lunaire.
D'un coup, la femme se met à crier, en recevant une notification de virement d'un million d'euros sur son compte. Entendant cela de sa voiture, l'homme se met à sourire jusqu'à ce que quelqu'un rentre dans sa voiture, en se plaçant sur le siège passager, d'une façon naturelle. Sentant le danger, il prend immédiatement une larme dans un espace de sa portière et se met à le pointer sur lui.
- Sortez de mon véhicule ! IMMEDIATEMENT !
- Calma... Ne sors pas ton arme. Je viens en paix, regarde. Se présente Kanté, avec un air innocent, les mains en l'air, ne souhaitant pas d'animosité.
- Qui êtes-vous ?
- Je me présente Kanté, je suis un prêtre et je suis admiratif de ton travail, Harold. Emet Kanté, en admirant pleinement l'homme qui n'est que Monsieur Octobre plus jeune, sans sa tenue et son chapeau noir.
- Comment connaissez-vous mon prénom ? A-t-il un moment de recul, éloignant même son arme du visage de Kanté.
- Ah oui, c'est vrai, parce que c'est ton vrai prénom. Tu as tellement l'habitude de vivre dans le mensonge avec toutes tes fausses identités.
- Je répète, qui êtes-vous ? Se ressaisit-il, en replaçant son couteau sous la gorge de Kanté.
- Tu es quelqu'un d'incroyable Harold. Se présente-t-il pas inquiet face à l'arme blanche d'Octobre.
Ancien hacker et agent des services spéciaux de l'armée Canadienne qui a quitté son service, car il a été affecté mentalement par un convoi, organisé par lui-même, qui aurait tué une quarantaine d'innocents. Et aujourd'hui, tu aides les plus démunis.
- Je vais vous tuer. Enfonce-t-il lentement sa lame dans son cou, au point qu'une goutte de sang apparait.
- Tiens, tu veux me connaitre ? Attrape-t-il vivement sa main pour éloigner la lame de son cou, avant de sortir une carte avec son autre main. Surpris de la force de Kanté, il ne peut que prendre la carte qu'il lui transmet, sans se poser de question.
Viens à ce rendez-vous. Tu vas recevoir un voyage tout frais pour Paris.
- Pourquoi je viendrais ? Reste-t-il surpris par la force de Kanté, en ne pouvant que se retirer, sans se soucier de la carte dans sa main.
- Une rédemption... C'est ce que tu cherches. Non ? Lui propose Kanté, en le lâchant.
- Je cherche à savoir qui vous êtes ? Se méfie-t-il de Kanté, en jetant de simples coups d'œil sur la carte.
- Tu auras cette réponse aussi si tu viens à cette réunion. Sort-il du véhicule, en disant cela.
- Et si je ne viens pas...
- Ben, tu ne pourras pas sauver toutes les autres Cindy ! Se met-il au bord de sa portière conductrice pour lui rapporter cela, avec un large sourire sournois.
On se voit bientôt Harold.
- Je m'appelle Octobre ! Et comment vous savez pour Cindy ? Mais Kanté a déjà disparu sans lui donner la moindre réponse.
IV
Sur la route, Octobre, qui conduit, en compagnie du prêtre Kanté, vers leur destination, écoute la radio calmement.
- Flash Info : Terrible nouvelle, nous avons appris qu'une explosion de voiture a été causée devant le bâtiment de la Néo-Société. Celui-ci a causé un mort et 5 blessés, dont le fils du PDG qui est dans un état grave, où son pronostic vital est en jeu...
Pas attentif aux dires de la journaliste, Octobre, lui, se concentre sur une notification qu'il a reçue. Lisant un mail sur son téléphone, avec une seule main sur le volant, il se montre offusqué et déclare :
- Kanté, j'ai un problème. Le réveille-t-il, en le secouant légèrement.
Regarde ce mail !
Le père Kanté, qui est dans les nuages, s'exécute, prend le téléphone et lis ce mail, en fronçant juste les sourcils.
- Comment ça se fait Octobre ? Explique-moi.
- C'est simple... L'argent, qu'on a, va se terminer. On ne fait aucune transaction, nos hommes haut-placé se sont fait arrêter et le milieu du crime n'a plus confiance en nous. Automatiquement, fallait se douter qu'on soit en manque de ressource financière.
- J'ai cru qu'on avait une marge ?
- On l'avait, mais Tyrone nous a mobilisées tellement de moyen qu'on n'a pas renfloué notre budget.
- Ok... Cogite un court instant le prêtre Kanté, avant de poursuivre.
J'ai une idée. On change de direction, on va en Italie.
- On prévient Législatif ? Se demande Octobre.
- Oui, envoie-lui un mail et préviens-le. Ainsi, Octobre obéit et transcrit un mail rapidement pour Franck.
Celui-ci, qui prend une autre route pour le continent Africain, en tant que passager, lit le mail qu'il a reçu. Se montrant soucieux, il l'examine longuement et s'adresse à son chauffeur :
- On change de destination.
- Comment ça ? On doit aller au Maroc. Lui rappelle le chauffeur.
- Arrêtez-vous ! Hurle Franck, qui perd son sang-froid.
Naturellement, le chauffeur trouve une place d'arrêt d'urgence, stationne la voiture, coupe le contact et s'incline pour dire à Franck :
- Oui monsieur... Mais découvrant qu'il a une arme, il reste immobile de peur et ne sort qu'un mot.
Mais... Dès lors, Franck n'hésite pas et le tue, en lui tirant une balle, en pleine tête.
- Désolé mon gars, mais je n'ai pas confiance... Passe-t-il à la place du conducteur, en jetant son corps dans la rue, avant de conduire vers sa nouvelle destination.
Kanté veut me tuer et je viens de le comprendre.
V
En plein procès, dans le tribunal de l'Essonne, à Evry, en 2013, Franck, jeune avocat, écoute le verdict du juge qui proclame :
- COUPABLE !
Inopinément, il se met à regarder son client qui est furieux et qui est emmené en cellule par les forces de l'ordre. Dépité, il se met à serrer la bouche, en se murmurant :
- Eh merde ! Prenant ses affaires sur sa table, il les range et se dirige dans le restaurant le plus proche.
Après avoir commandé, celui-ci s'installe et reçoit son café. Mais à l'instant, il se voit entourer par 3 hommes qui s'assoient autour de lui.
Salut les gars... Se met-il à bégayer, en voyant ces hommes qui ressemblent à des colosses.
Ecoutez, ne vous inquiétez pas... On peut faire appel.
- No Stress, calme-toi mon ami Franck ! Parle un homme, avec un accent albanais, autour des deux hommes, qui se présente comme le chef.
On veut juste discuter.
- Euh, discutons alors...
- Ecoute Franck, pose-t-il sa main sur son épaule pour lui résumer la situation.
Tu es un bon gars, ça fait plus de deux ans qu'on bosse avec toi... Depuis qu'on a remboursé tes dettes de jeu, on est avec toi, et tu n'as jamais su nous rembourser intégralement... Pourtant, tu nous prenais de l'argent couramment aussi. Puis là, tu avais une seule mission, c'était de libérer mon frère et toi, tu échoues... Ravale-t-il sa salive, en entendant le discours de l'albanais.
Donc qu'est-ce que je dois faire ?
- Ne pas me tuer si tu veux vraiment le libérer. Réplique Franck, avec un léger sourire forcé.
- Tu es un comique, j'adore, toujours une belle phrase. Il est drôle les gars, hein ? Tire-t-il un sourire à ses amis, avant de changer de faciès pour devenir plus sérieux.
Ecoute bien, bir kurve, je te laisse jusqu'à demain pour me donner une vraie solution sinon, tu vas finir dans un lieu pire qu'une prison. Franck, ravalant, une nouvelle fois, sa salive, acquiesce, en hochant la tête rapidement, par peur.
On y va les gars.
Les albanais, partis, Franck ne peut s'empêcher de se dire à lui-même, en délaissant son café :
- Voilà, je suis mort !
- Pas encore, là vous vivez, avec un super café. Lui révèle le Prêtre Kanté, qui surgit, de nulle part, derrière lui.
- Ah ! Dresse-t-il la tête, pour découvrir qui lui déclare cela.
Merci mon père... Remercie-t-il, ironiquement le prêtre Kanté, juste en ayant vu sa tenue.
Venant d'un homme d'église, ça me rassure.
- Ces jeunes hommes vous ont embêté ?
- Oh non, ils faisaient juste leur travail.
- Et vous ? Votre travail, c'est quoi ?
- Avocat. Répond-il à Kanté, en levant complètement son regard pour l'examiner.
- Puis-je ? Lui montre-t-il du doigt la chaise face à lui. Franck accepte et Kanté continue à l'interroger.
Vous défendez le juste donc ?
- Je défends ce qui me rapporte de l'argent, malheureusement.
- Malheureusement ? Vous pouvez développer. Est intrigué le prêtre Kanté, en entendant ce mot.
- J'ai voulu être avocat parce que mon grand frère s'est fait piégé et a été enfermé pour fraude à l'entreprise. Mais quand je le suis devenu, il s'est donné la mort. Je n'ai pas pu atteindre mon objectif et pour le réussir, je n'avais pas les fonds nécessaires donc j'empruntais de l'argent. Et aujourd'hui, je paye les conséquences de mes actes. Narre Franck, en buvant tranquillement son café.
- La faute à qui ? Demande le prêtre Kanté, en buvant également un thé.
- A moi, aux personnes qui ont accusé mon frère, à la société... Qui sait ? Exprime-t-il, d'un ton triste.
- Tenez mon cher. Lui transmet-il une carte.
- C'est quoi ?
- Un rendez-vous pour changer le monde.
- Un rendez-vous ? Mais comment changer le monde ?
- C'est là toute la question Monsieur Berlandes, je compte sur votre présente, afin d'y répondre. Se met debout le prêtre Kanté.
Lisant la carte avec le lieu, l'heure et la date, celui-ci prend conscience d'une chose.
- Mais comment vous connaissez mon prénom ? Mais Kanté est déjà sorti du bar et celui-ci se met à parler seul, sans s'en rendre compte.
VI
Dans une grande ferme, Franck, conduisant, se gare devant cette priorité où un homme armé indique à d'autres personnes où ils doivent déplacer des marchandises en boite. Pendant ce temps, Franck sort du véhicule, avec un air renfrogné, pendant que l'homme armé déclare :
- Législatif, pourquoi tu m'as convoqué avec mon équipe ?
- Si je t'appelle, c'est parce que j'ai besoin de protection Éric. Déclare-t-il, en récupérant son sac dans le coffre.
- Tu ne demandes pas une protection contre la police ? Parce que je ne mettrais pas mon équipe en danger. Lui énonce l'homme armé, Éric, alors qu'il se rapproche de lui pour répondre.
- Je t'ai déjà payé en avance, c'est pour ça que tu es ici. Et surtout, tu ne te plaignais pas avant, pour tes anciennes missions.
- Parce que je devais te défendre contre des gangs ou des criminels ! Là, tu risques de m'envoyer dans une prison secrète française au milieu des iles pacifiques. Tapote-t-il du doigt Franck.
- Tu n'aurais pas de problème avec la police, je t'assure.
- Contre qui alors ? Demande-t-il à Franck, en le suivant à l'intérieur de la propriété.
- Une russe, un jeune, ou La Constitution... Je n'en sais rien, j'ai besoin de protection pour retourner à Monaco, afin de sortir toutes mes économies. Déclare-t-il, en poussant la porte.
- Donc protection rapproché ?
- Totalement, est ce que la baraque est sécurisée ? Demande-t-il, en examinant le couloir longuement.
- Oui, on l'a inspecté de fond en comble.
- Vous surveillez les arrivés ? Insiste-t-il, en essayant de cacher, le plus possible, sa peur.
- Oui, on connait notre boulot Législatif. Tu t'es jamais autant inquiété de notre travail... Mais Franck ne répond pas, en restant concentré sur le lieu, après être arrivé dans le salon, ainsi Éric l'interroge :
Et c'est quoi le problème avec la Constitution ?
- Ce n'est pas ton... Soudainement, ils entendent deux explosions qui retentissent faiblement dans la pièce, mais qui les inquiètent toute même.
C'est quoi ce bruit ?
- Je n'en sais rien, c'est peut-être... Cette fois-ci, ce sont des balles qui entendent. Éric, ainsi, prend son arme, enlève son cran de sureté et ordonne à Franck :
Va te cacher, TOUT DE SUITE !
- Tu as intérêt à me dire ce qui se passe Éric ?
Celui-ci hoche la tête, et fonce vers les coups de feu, tandis que Franck décide d'aller se cacher dans un bunker, en entrant un code à 4 chiffres. Dedans, alors qu'il entend que ça tire en rafale, constate que l'électricité a été coupée. D'un coup, il perçoit Éric qui crie à travers son oreillette :
- Putain, mais c'est quoi ça ?
- Qu'est-ce que ça veut dire Éric ? Il se passe quoi ? S'affole Franck, en sentant la détresse.
- Non, Michael...
- Putain, mais répond moi ! Exige Franck à Éric, mais celui-ci ne dit plus un mot et il n'entend plus de coup de feu. Ne comprenant pas, il se met à crier :
Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi personne ne répond ? Mais le silence règne et Franck se trouve perdu. Puis subitement, la porte de son bunker s'ouvre et dans la panique, il se demande :
Éric ? C'est toi ?
- Non, Éric doit se reposer là !
- Miranda ? C'est toi ? Reconnait-il sa voix, en voyant que son ombre, après avoir pris son arme dans son dos, en prévention.
- Salut Franck... Ou plutôt Législatif ! Se dévoile Miranda, qui rentre fièrement dans le bunker, avec son fusil d'assaut qu'elle pointe sur Franck, qui n'arrive même pas à tenir son arme contre elle.
- Mais...
- Ouais, tu as raison d'avoir peur. Tu vas mourir ! Affirme Miranda, en plaçant son doigt sur la détente.
VII
Dans l'église de Saint-Victor à Guyancourt, au sein de la nef, se tiennent trois chaises. Le premier, à rentrer dedans, est le général Larson qui s'installe sur la chaise la plus à gauche. Ensuite, débarque, à l'intérieur, Monsieur Octobre, qui salue, d'un geste de la tête, le Général, en s'asseyant au milieu. Puis surgit tranquillement Franck Berlandes, qui se pose sur la chaise à droite, sans donner d'importance aux deux hommes, à côté de lui.
- Super, vous êtes tous là et à l'heure... Entendent-ils la voix de Kanté, qui sort de nulle part via le chœur de l'église.
Comme on dit « Sur un casse, personne arrive en retard » ?
- Pourquoi on va commettre un crime ? Demande Monsieur Octobre, en relevant le mot « Casse ».
- Pour l'instant, on va juste discuter, mais notre discussion aura pour but de commettre de nombreux crimes et des délits, afin d'avoir un monde meilleur.
- Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'on fait là ? Ne saisit pas Franck Berlandes.
- C'est pour ça que je suis là... Pour que vous compreniez ma vision et mon plan.
- Parlez alors, vous avez l'air sur de vous. Je vous écoute parce que je suis sûr que personne ne connait votre plan. Exige le Général Larson, en croisant les bras.
- Très bien... S'appuie-t-il sur l'autel pour leur réciter son histoire.
Commençons par les présentations, je suis Le Père Kanté ! Je suis prêtre depuis les années 2000. On a tué mes parents quand je n'étais qu'un nourrisson. Du coup, j'ai été recueilli pour être un enfant soldat et j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence dans cette situation. Et à mes 18 ans, j'ai tué mon père adoptif qui était mon commandant aussi et je suis devenu prêtre pour trouver une certaine rédemption. Mais mon passé m'a rattrapé et ma sœur, qui m'a retrouvé à 18 ans et qui m'a fait voir la lumière, a été tués par des anciens enfants soldats, quelques années...
Et là, j'ai compris le crime, les meurtres, les viols, les trafics, la violence ne finiront jamais, parce que la police, les forces de l'ordre, l'armée, des gens qui prônent l'autorité ont toujours existé, et malgré ça, le monde n'a jamais changé. Il y a toujours autant de viol, de meurtre, bien que le monde soit constamment surveillé par des caméras. En gros, le monde accepte ces actes horribles et je ne parle même pas des autorités qui, eux même, commettent des crimes. Tous sont attentifs aux propos de Kanté, au point d'être suspicieux par la narration.
Aujourd'hui messiers, vous êtes ici parce que je veux changer le monde ? Et je veux commencer par la région parisienne. On dit bien que « Paris influence le monde »...
- Ça fait deux références à l'univers du Rap. Constate Monsieur Octobre.
- Je savais que tu étais doué... J'adore. Lui sourit le prêtre Kanté, avant de revenir sur le sujet.
Mais, au final, je reprends. Si je contrôle le crime à Paris, je contrôle le crime mondial.
- Et comment contrôler le crime ? Se demande Franck, en croisant les jambes, pour montrer qu'il prend au sérieux son plan.
- C'est pour ça que vous êtes là. Je veux être un médiateur du crime, je veux créer une organisation qui devient les médiateurs de tous les crimes... Je veux tout savoir du petit brigand qui vend de la drogue aux cyber-terroristes ou pire, à un réseau de pédophilie.
- Mais le contrôler ne va pas l'éradiquer ? S'interroge Monsieur Octobre.
- Je ne compte pas l'éradiquer, le crime existe, c'est un fait... Il ne pourra jamais disparaitre dans notre société. Le monde en a besoin, comme les laboratoires ont besoin de maladie, comme les journalistes ont besoin de problèmes de sociaux...
- Comme la police qui a besoin de crime et de délit ! Poursuit Franck, tandis que le Général n'exprime aucun mot et préfère écouter ce qu'il se passe.
- Exactement ! Je veux contrôler le crime pour pouvoir le réduire le plus possible et laisser les crimes, qu'on pensera acceptable, être commis. C'est un plan qui viendra sur le long terme. C'est vrai qu'au début, on va devoir accepter les pires choses pour pouvoir être au sommet, mais quand on le sera, on sera fier de nous.
- Qu'est-ce qu'on gagne à faire ? Se renseigne Franck.
- Très bonne question, de l'argent pour toi... Cible-t-il son doigt sur Franck, avant de le pointer sur le Général Larson et ensuite Monsieur Octobre.
De la notoriété, mais surtout une meilleure estime de soi...
- Comment ça ? Intervient, enfin, le général Larson.
- Très bonne question... Se met-il à sourire face à la question du général.
Je vous présente un général, sans dire votre nom, bien sûr... Lui fait-il un clin d'œil pour le rassurer.
Ce cher général a été mis à pied par l'armée parce qu'il a balancé son supérieur d'avoir été un trafiquant de drogue... Si on contrôle le crime, tu pourras stopper tout ça ! S'incline-t-il vers Monsieur Octobre pour parler de lui.
Ah toi, l'informaticien ! Tu es l'homme peuple, tu détestes l'injustice... Avec moi, avec nous, tu sauras que tes actions seront positives. Et finit-il avec Franck, d'un ton posé.
Et toi, l'avocat, tu voulais défendre le pauvre, mais tu as constaté que la société ne pouvait pas te permettre de faire cela. Aujourd'hui, je te donne la possibilité de le faire toi-même, en te salissant les mains. Se dresse-t-il de l'autel pour se rapprocher d'eux, d'un pas lent.
Parce que oui, vous allez vous salir les mains, des innocents vont mourir sans doute, mais en conclusion, nous aurons la société qu'on souhaite. Ouais ! La fin justifie les moyens.
- Vous me faites rire ? Se marre faussement le général Larson, après avoir entendu le prêtre Kanté.
Vous parlez de justice, de rédemptions etc... Mais vous êtes ou vous allez devenir des criminels et juste le fait de penser comme lui, un instant, me dégoute. J'ai enregistré tout ce que vous venez de dire et les flics arrivent. Vous allez finir en prison. Leur présente-t-il son téléphone qui enregistre.
- Pourquoi j'irais en prison ? Se fige le prêtre Kanté, en croisant les bras, l'air indigné.
- Parce que c'est l'apologie du crime que vous faites.
- Ah bon ? J'ai juste fait un état des lieux, avec un plan même pas établi. Réplique le prêtre Kanté au général Larson, d'un ton posé.
- Vous vous foutez de moi, mais les faits sont là et les enregistrements. Se dresse-t-il de sa chaise, en continuant à leur montrer son téléphone.
- Très bien, mais puis-je vous poser une question, Général...
- Larson ! Finit-il la phrase du prêtre Kanté, en disant son nom.
- J'adore ! Exprime-t-il un sourire machiavélique face au général Larson, qui se trouve déstabilisé par son attitude à l'aise, alors que Franck et Octobre sont sensibles à ce qui se passe.
Mon cher Larson, je vais vous dire quelque chose. Demain, vous allez finir en prison pour les actes que vous avez commis. Toi, se place-t-il derrière Monsieur Octobre pour lui souffler.
Tu ne vas jamais réussir à sauver la femme à qui tu as transféré l'argent... Pourquoi ? Car le fisc viendra la chercher. Et toi, pointe-t-il du doigt Franck, en prenant un malin plaisir à le dire.
Tu vas simplement mourir de la main des albanais.
- Comment vous pouvez savoir cela ?
- Je suis prêtre, j'ai des bonnes oreilles. Développe le prêtre Kanté, en se mettant face au général Larson pour lui répondre.
Mais comparé aux membres du clergé, j'ai toujours des solutions à un problème et je ne me repose jamais sur Dieu. Car c'est moi, DIEU ! Hurle-t-il, en donnant la chair de poule à Larson, avant de reprendre son calme, en se dirigeant vers l'autel.
Donc Général Larson, en attendant les flics, voulez-vous m'écouter un instant et qu'on passe au meilleur moment de cette réunion... C'est-à-dire ? Pourquoi je vous ai sélectionné !
VIII
- Miranda ne fait pas ça ! Se dresse Franck, dans son bunker, avec une main derrière son dos, tenant son arme et sa main droite en l'air pour la calmer et tentant d'expliquer la situation.
Tu te trompes d'ennemis.
- Non, je ne me trompe pas. Avance-t-elle, d'un pas lent, en gardant en joue Franck.
- Je ne suis pas seul dans l'histoire, Kanté aussi est coupable.
- Oh pas autant que toi. Miranda se fige et lui indique d'un ton féroce, en étant à 3 mètres de lui.
Ne bouge pas Franck ! Ne fais pas un pas de plus.
- D'accord Miranda ! Garde-t-il sa main droite à la vue de Miranda pour qu'elle ne lui tire pas dessus.
Mais en quoi il n'est pas autant coupable que moi ? Il a voulu tuer ton fils, n'oublie pas. Et pas qu'eux, il lui a envoyé un commando, il a voulu le piéger, il a commis un attentat, il est aussi fautif que moi.
- C'est vrai ! Tu as raison, de manière objective, mais subjectivement... Se met-elle à lui tirer dans le bras gauche qui le fait hurler de douleur et ainsi, lâcher son arme par la suite.
- PUTAIN DE M... Ça fait mal ! Miranda... Place-t-il sa main libre sur sa plaie par balle, mais malgré la douleur, il décide de prendre une bonne inspiration, avant de déclarer.
Ok, j'ai compris... C'est parce qu'on se connait que tu es là.
- Oh oui ! Tu m'as trahi !
- Mais lui aussi, il était un ami de ta famille ! Et tu veux me tuer, MOI !
- Lui, c'est autre chose. Je n'ai pas couché avec lui et surtout, tu as réussi à me leurrer.
- Ce n'est qu'une question de fierté alors. Se met-il à sourire, de manière nerveuse, en poursuivant, alors qu'il saigne toujours du bras.
Mais je t'assure, ce n'est pas contre toi. J'ai fait mon travail.
- Moi aussi ! Place-t-elle aisément son doigt sur la détente.
- Attends... Panique-t-il, en sachant qu'il n'a plus d'arme pour se défendre.
Ecoute, Kanté veut me tuer et je sais où il va, on peut s'aider... L'ennemi de mon ennemi est mon ami.
- Pour rappel Franck, ce proverbe vient d'un prince saoudien qui s'est fait décapité par son ami. Se montre-t-elle déterminée, en le visant.
Tu as tout perdu !
- Tu ne peux pas faire ça, tu ne peux... Mais avant qu'il finisse sa phrase, il reçoit une balle en pleine tête de la part de Miranda, le tuant immédiatement.
- Si je l'ai fait ! Voyant sa tête, la première contre le sol, Miranda se concentre sur lui, en disant :
Je n'avais plus envie de t'écouter. Ne repose pas en paix ! De suite, elle n'hésite pas à lui retirer dessus à deux reprises en pleine tête.
Sûre d'elle, Miranda décide de sortir du bunker, mais soudainement, elle entend une voix :
- Bien joué Miranda !
- Kanté ? Reconnait-elle sa voix, avant de se retourner et le voyant sous forme d'hologramme. Examinant où il peut être, celle-ci lui demande, après avoir rangé son arme derrière son dos.
Où es-tu ?
- Via le rétroprojecteur de son bunker.
- Je sais ça, je demande où vous êtes là ? Surtout que vous saviez que Franck et moi étions ici.
- Bien sûr Miranda, c'est moi qui t'ai indiqué où Franck est. Se réjouit le prêtre Kanté.
- Pourquoi ? Vous attendez un retour de ma part... Parce que je compte vous tuer aussi, si je vous trouve. Emet Miranda, en gardant son sérieux face au père Kanté qui est à l'aise.
- Je ne veux pas faire la guerre avec toi, ni avec ton fils pourtant. Exprime-t-il calmement, en croisant les bras.
- Pourtant, elle est déclarée et une guerre se termine lorsque les deux camps l'ont décidé.
- Alors disons que cet acte est notre traité de paix. Propose-t-il calmement.
- Que souhaitez-vous ? Se questionne Miranda, en surveillant constamment les alentours, face au comportement anormal du prêtre.
- Accomplir ma mission pour ma sœur... Pour ma famille.
- Hum... Cogite-elle un court instant, en entendant ces quelques mots.
Tyrone ne veut plus se battre et je veux respecter sa décision. Révèle-t-elle au prêtre Kanté, en prenant conscience de la difficulté d'une guerre pour son fils.
- Intéressant ! Miranda, tu veux en revenir où ?
- Dites-moi, c'est ma faute, si Franck est rentré dans La Constitution ? Ne me dites pas que c'est une coïncidence.
- Parce que ce ne l'est pas.
- Pourtant, je n'ai jamais parlé de lui, avec vous. Je suis sûr de ça.
- La seule coïncidence, c'était Larson. Mais Franck, c'était toi. Lui avoue Kanté, avant de lui expliquer.
Un jour, avec Christopher, vous étiez venu à une fête de l'église et c'est toi qui en as parlé à une paroissienne. Ainsi, Miranda reçoit une illumination et semble se remémorer ce moment.
Tu t'en souviens ?
- Oui, je m'en souviens, elle cherchait un avocat sur le droit... Mais vous n'étiez pas à côté de nous. J'en suis sûr ! Affirme Miranda.
- C'est vrai, tu as raison ! Ne cherche-t-il pas à la contredire.
Mais c'est elle qui est venue me dire que vous lui avez parlé d'un jeune avocat qui a fait un diplôme universitaire sur le droit de succession, mais vous lui avez dit que ce n'est pas sûr qu'il le soit encore, car il avait eu des problèmes d'argent, la dernière fois, que vous vous êtes vu. J'ai ainsi vérifié par moi-même et j'ai profité de lui.
- Donc c'est à cause de moi ? Se remet-elle en question sur l'instant.
- Non, c'est à cause de la vie Miranda ! Comme moi, qui suis tombé sur une espionne russe. Que veux-tu ? Nos ennemis sont souvent à nos portes... Joint-il les mains, pour analyser la prochaine réaction de Miranda.
Et maintenant, tu comptes faire quoi ?
- Je vais retrouver ma famille et vous ?
- Reconstruire mon empire !
- Alors faites ça loin de nous ! Se tourne-t-elle pour sortir du bunker, afin d'en finir avec cette conversation.
- Bien sûr, mais ton fils me devra toujours une dette !
- Laquelle ? Se soucie Miranda, en tenant la porte du bunker, avant de mettre un pied, hors de cette pièce.
- Il le sait bien, Aurevoir Miranda ! Quitte-t-il la conversation, laissant Miranda dans l'incertitude et sans réponse, pendant que celle-ci quitte le bunker pour rentrer, en laissant les corps derrière elle.
IX
De retour dans l'église, en 2013, Le prêtre Kanté, posé sur son autel, avec Larson, Franck & Octobre qui écoutent, poursuit son développement pour la création de son organisation :
- Je vous surveille depuis plus d'un an. Oui, je vous surveille TOUS depuis plus d'un an... Insiste-t-il, pour montrer le poids de ses mots.
En fait, j'ai surveillé des tas de personnes comme vous, de différents profils, et vous êtes les trois que j'ai retenus. Et vous vous demandez pourquoi ? Eh bien, commençons par vous l'avocat. Admire-t-il les trois hommes qui sont attentifs à chaque mot qu'il émet.
Disons que je vous ai trouvé par du bouche-oreille. J'ai découvert que vous avez un quadruple diplôme. Un sur la succession lié aux patrimoines, un autre sur le droit commercial, des affaires et de la concurrence, encore un sur le droit public et un dernier sur le droit pénal. Tout ça à l'âge de 28 ans. Bravo à vous ! Applaudit le prêtre Kanté, sarcastiquement.
Mais derrière, pour payer vos études, vous faisiez des jeux d'argent. Vous gagnez parfois, mais le plus souvent on vous donnez de l'argent ou vous preniez des crédits.
Mais un jour, pas bol, plus personne ne souhaite vous prêtez de l'argent, donc vous allez voir des créanciers, pour ne pas dire des brigands. Et comme vous ne pouvez pas les rembourser, ben... Vous étiez forcé de travailler pour eux. Pourtant, le problème n'est pas là, nous deux, nous savons que les jeux d'argent te fascinent parce que votre père s'est suicidé à cause des jeux d'argent. Et à la place de vous soigner, après avoir vu votre père mourir devant vos yeux, le service de protection de l'enfance vous ont envoyé dans une famille d'accueil sans suite psychologique.
- Et donc quoi ? Franck qui fronce les sourcils, touché péjorativement par les paroles de Kanté.
En contrôlant le crime, tu créeras moins d'enfants qui deviendront comme moi ?
- Non, je ne suis pas psychiatre... Joue le prêtre Kanté sur l'humour, en restant le plus sérieux possible.
Mais je sais que les familles d'accueil sont en partie dirigées par un réseau qui maltraite des enfants, géré par des familles d'accueil qui se font de l'argent sur le dos de ces gosses. Oui, c'est un trafic et sans parler des casinos où 42% sont des entreprises qui blanchissent de l'argent. Quand on gère un domaine, on le fait à fond et on connait les clients et les vices. Mon objectif sera d'éviter d'amener des personnes vulnérables qui peuvent détruire des vies innocentes comme toi. Franck acquiesce, en se laissant bercer par les plans de Kanté.
Bien, je t'ai convaincu. Continuons, passons à notre général qui veut qu'on se fasse arrêter. Pour le coup, c'est plus drôle. Ce n'est pas par du bouche-oreille que j'ai découvert qui vous étiez.
- Comment ? S'interroge le général Larson.
- J'avais 17 ans et vous, vous étiez soldat... Jeune soldat ! Tu as tué tous mes amis et moi, j'ai tué tous tes collègues. Pourtant, on ne s'est jamais vu. Ça m'a marqué, c'est la nuit du...
- 8 Mars 2000, à la frontière du Kenya et du Soudan, près de Katakekile.
- Vous ne m'aviez pas oublié. Sourit le prêtre Kanté, en voyant que Larson se souvient de leur première rencontre.
- C'était toi l'enfant ? Ouvre-t-il les yeux, choqué par la nouvelle, avant de sortir son arme contre le prêtre Kanté.
Tu mérites que je te tue là ?
- Intéressant, j'adore l'arme ! Se dresse-t-il de l'autel pour se rapprocher de lui, avec un léger sourire narquois.
Je peux te tutoyer vu que tu vas me tuer ? Hein ? S'amuse-t-il, en se plaçant devant le canon de l'arme du Général.
Tu sais que ce que j'ai appris lors de cet affrontement ? C'est que c'était une mission suicide... Capte-t-il immédiatement l'attention du général qui ne se concentre plus sur son arme, mais sur le discours de Kanté.
Je l'ai appris un an plus tard dans les archives de mon père adoptif. Il avait fait un pacte avec l'armée française pour avoir des armes et l'armée pouvait envahir certaines terres de l'Ouganda, en lui laissant son domaine, bien évidemment.
- Tu mens ?
- Je mens ? Encore plus intéressant. Ne cesse-t-il d'arborer ce sourire malsain face à un général Larson qui se montre tendu.
Tu es dans un déni que personne ne pourra te sortir, mais je te vais te rappeler un élément. Je suis sûr que quand tu es revenu, ton chef n'était pas heureux que tu aies survécu, car il ne pouvait pas dire que c'était un groupe terroriste qui a commis ça, vu que dans ton rapport, tu as écrit que c'était des enfants soldats. Sans oublier qu'on a du te forcer à changer ton rapport, ce que tu n'as pas fait... N'est-ce pas ? Se remémore le général, en prenant conscience de ses dires, qui semblent le toucher vu qu'il abaisse son arme.
Ouais, je vise dans le mille. Et c'est pour ça que tu es ici, tu ne te laisses pas avoir par tes dirigeants qui font des actes immoraux. Même aujourd'hui tu ne le remarques pas, mais tu es entouré de personnes qui en font. Aujourd'hui, on va changer ça et infiltrer les pires criminelles... Se permet-il de se déplacer pour revenir vers l'autel pour s'asseoir.
Oui, je parle des forces de l'ordre et des militaires. Dès lors, le général se réinstalle à sa place, ayant du mal à avaler cette nouvelle.
Super, maintenant que notre général est calmé ! Parlons de notre agent spécial... Ainsi, Monsieur Octobre redresse sa tête et focalise son attention sur l'ensemble du discours de Kanté.
Toi aussi, ce n'était pas du bouche à oreille, mais je n'étais pas impliqué. A cette période, j'étais prêtre, mais ce sont d'anciens enfants soldats, qui ont succédé à mon père adoptif, qui ont attaqué ton convoi où toute ton équipe est morte. Malheureusement... Pourtant, tu sais, c'est quoi le problème ? Mais Octobre préfère de ne pas répondre et laisse Kanté parler.
Ce n'est pas que la nation ne t'a pas soutenu ou que des enfants ont attaqué ton convoi, avec minutie... C'est que tes supérieurs t'ont jeté dehors, malgré tes actes loyaux. L'importance, que la société te porte, est faible, pas pour dire inexistante. Emploie-t-il un ton attendrissant pour toucher Monsieur Octobre.
Du coup, moi, je te propose de t'accorder cette importance, en changeant le monde.
- C'est beau, mais comment ? Pose-t-il comme question, en ne perdant pas le fil du discours de Kanté.
- Très bonne question, Cher Agent Spécial... D'abord, en vous sauvant la vie que ça soit physiquement ou mentalement. Joint-il ses mains pour étayer son développement.
J'ai une solution pour vous tous. Mon général, je suis en lien avec un major qui peut te soutenir et mettre en prison ton adjudant qui a commis ce trafic, mais si je n'interviens pas, tu serais mise à pied et personne ne voudra travailler avec toi... Cible-t-il, à présent, Franck.
Vous demain, vous allez mourir, sauf si je rappelle à ce chef albanais que son frère est un pédophile et que si on l'apprend dans le monde du crime, son business meurt avec lui. Et là, en tant qu'avocat vous vous dites, je peux lui dire aussi et ça marchera, mais non, lui, il vous tuera encore plus facilement alors que moi, non, vu que j'ai des preuves numériques. Ravale-t-il sa salive, en comprenant l'impact que peut avoir le prêtre Kanté, tandis que celui-ci s'adresse à Monsieur Octobre.
Par contre toi, je n'ai rien à te proposer... Ta copine quoi qu'il arrive va être arrêtée, sauf si tu veux travailler pour éviter que des femmes comme elle souffre. Et aussi, si tu trouves un moyen dès ce soir pour l'aider, je t'aiderais à mon tour.
- Donc tu nous fais du chantage pour travailler avec toi ? Intervient le général Larson, en croisant les bras.
- Oh non, pas du tout ! Tu veux savoir pourquoi ? Tous hochent la tête pour avoir la réponse.
Parce que j'ai déjà fait cela. Avant que vous ne rentriez dans mon église, j'avais fait tout cela. Quoi qu'il arrive, je viens comme un sauveur. A vous de le prendre comme vous le souhaitez.
- Impossible !
- Et pourtant, général ! Exprime-t-il toujours son sourire narquois.
- Ok, tu as éveillé ma curiosité. Comment tu t'organises mon père ? S'intéresse sincèrement Franck.
- J'adore cette question... Là, on aborde le dernier point. Je veux créer une organisation qui sera médiateur du crime, comme je vous les ai dits, mais pour ça faut une hiérarchie.
- Où c'est toi le chef ? Demande le général Larson, en ayant déjà un certain apriori sur cette organisation.
- Non... C'est là que tu te trompes Général, ça sera nous les chefs.
- Je veux une explication. Demande Monsieur Octobre, en entendant cela.
- On va fonder une anti-démocratie du crime. Je veux partir sur le même modèle démocratique de la France sauf qu'on le fera pour le crime. Je veux contrôler le crime, en me basant sur vos compétences à chacun.
- En gros, moi, c'est la législation parce que je connais la loi.
- Exactement, mais pas que... Précise le prêtre Kanté à Franck.
Tu seras comment fonctionne la politique des pays, mais aussi celui du crime, car ce monde a son propre code et ses propres règles. S'avance-t-il vers lui, en parlant avec ses mains.
Tu sais comment fonctionne les criminels, quels sont leurs principes, etc., les budgets de l'état et des criminels, sans obliger l'intérim avec les dirigeants politiques... Tu auras un pouvoir de contrôle sur l'exécutif. C'est toi le maitre d'œuvre sur les lois et notre façon de vivre.
- Anh ! Parlons d'exécutif maintenant. J'imagine que ce n'est pas moi, ni notre agent spécial. L'interrompt le général Larson, presque lassé par le discours de celui-ci.
- Tu as raison Larson, c'est moi Exécutif. Lui confirme Kanté, d'une voix autoritaire.
Parce que c'est moi qui gère et qui crée cela, tous simplement. Parce qu'il le faut, aussi. Je superviserais vos travaux à tous, je dirigeais les grosses actions, je représenterais l'organisation, je négocierai, et parfois, je ferais place à la force et à la dissuasion. Expose-t-il, d'une façon claire et simple, qui impressionne les trois hommes, avant de cibler le Général Jerry Larson.
Mais parlons du tiens, comme tu as pu l'imaginer, tu seras judiciaire au vu de ton statut. Pourquoi toi ? Tu pourras jongler entre les forces de l'ordre et l'armée, tu seras dans l'ensemble de l'autorité judiciaire. Au cœur même... Ton objectif sera d'appliquer les lois, de prendre des décisions de l'ordre du judiciaire... Prend-il une pause dans son discours pour reformuler un détail.
Oui, tu dois penser que c'est de l'ordre des magistrats et tout, mais pas ici. Toi ton lien avec les forces de l'ordre jouera sur notre organisation, car on aura un poids sur les personnes qui font respecter la loi.
- Et moi alors ? Survient Monsieur Octobre, qui déduit vis-à-vis de son explication.
Parce que les séparations de pouvoirs en France sont séparées en trois. Il manque un rôle pour moi.
- J'adore, je suis fan de toi ! Tu vas aller loin. Hoche-t-il la tête, en souriant sincèrement, après l'intervention de Monsieur Octobre.
Pour avoir un pouvoir sur un peuple, il faut un peuple automatiquement et tu le représenteras. Tu t'intéresses à comment vivent les gens ? Et c'est de ça qu'on a besoin... De quelqu'un qui s'inquiète de la population, des décisions qu'on va prendre pour elle, tu seras notre lumière parmi la noirceur. Je veux que tu nous rappelles que l'objectif est de sauver et de changer le monde. Et je sais que tu en es capable. Emet-il, avec conviction, à Monsieur Octobre qui acquiesce à cette proposition, avant de questionner le général Larson.
Alors Larson, satisfait de mon plan ou tu veux toujours appeler les flics ? Peut-être les deux ?
- Ils seront là quoi qu'ils arrivent, ils doivent être en chemin.
- Alors je t'annonce quelque chose, j'ai un contact aussi avec les policiers de cette zone. Je les ai prévenus qu'ils recevraient un faux appel sur une fausse organisation, etc. Ils sont au courant et ne viendront pas. En plus de ça, moi aussi, j'ai enregistré cette conversation. Présente-t-il son téléphone également, avec le logo d'un magnétophone qui enregistre.
Donc que faire mon général ?
- Moi, je vous suis, je n'ai rien à perdre. Se met debout Monsieur Octobre, pour affirmer son appartenance.
- Merci Monsieur...
- Appelez Octobre. Affirme-t-il au prêtre Kanté, avec une posture droite et un ton convaincant.
- Super ! Et toi ? Larson ? Toujours envie de nous balancer ? Lui demande le prêtre Kanté.
- Le plan a l'air dangereux, mais si je peux jeter ou tuer des criminels, voir les contrôler, je ne vois pas le mal. Surtout que cette société est gangrénée par le mal, donc autant le devenir ce mal. Souligne le général Larson, en se levant à son tour, pour signaler son accord.
- J'adore ! Et toi l'avocat ?
- Je veux que le monde change et devenir l'avocat que je rêve, mais ce n'est qu'un rêve... Cogite-t-il, un instant, les yeux contre le sol, avant de dire, d'un ton douteux.
Je veux devenir l'avocat qui changera les choses. Donc je vous rejoins...
- Parfait ! Constate-t-il les doutes de Franck, avant de porter un discours d'encouragement.
Pour vous citer l'histoire, George Washington, Jefferson ou Adam, on les avait pris pour des rebelles, des criminels qui fuyaient leurs responsabilités vis-à-vis de leur pays. Il était même accusé de trahisons... Tout dépend du point de vue, mais dans des années, on sera considéré comme eux, c'est-à-dire, des patriotes, voir des héros. A nous de bien travailler.
- Et comment on s'appellera ? Se renseigne Monsieur Octobre.
- L'anti-république. Aborde Franck, toujours sur sa chaise.
- Non l'anti-constitution. Réplique le général Larson.
- Pourquoi mettre anti ? Ça montre qu'on est contre tout. Argumente Monsieur Octobre.
Montrons qu'on est dans la négociation et dans le positif. Pourquoi pas la Constitution ? Un ensemble de personnes qui définit les institutions du crime et du monde !
- Je signe ! S'avance le prêtre Kanté, en se plaçant entre les trois.
Parfait, nous voilà les membres de la Constitution. Mais sachez une chose, la constitution est un groupe fidèle et comme n'importe quelle institution, s'il le faut, nous destituerons ce groupe afin d'être une meilleure version de nous-même ! Tous hochent la tête, pour soutenir ce choix.
Parfait, lançons-nous !
X
Dans la nuit, en pleine région parisienne, à nos jours, un jeune adulte sort de sa chambre, avec un sac de sport sur son épaule. Allant à l'extérieur de son habitat, ce jeune homme prend l'escalier et va dans le parking souterrain. Dedans, il se dirige vers une voiture, mais entend :
- Alors, encore une fois, tu t'enfuis sans me prévenir.
- Salut Maman ! Se fige-t-il, en entendant cette voix commune.
- Coucou mon fils... Surgit Miranda, derrière Tyrone, qui semble fuir.
Où tu vas mon lapin ?
- Je pars me ressourcer. Décide-t-il de reprendre sa marche vers son véhicule.
Et toi ? Tu étais où ?
- J'ai fait ce que je devais faire.
- Tu as tué Franck ? C'est ça ? Directement, il s'incline et remarque que Miranda ne déclare aucun mot.
Ouais, j'ai compris... J'espère que tu es satisfaite maintenant. Se trouve-t-il derrière son véhicule, en ouvrant son coffre.
Moi, je m'en vais.
- Tu n'es pas content qu'on ait neutralisé un membre de la Constitution ?
- Maman, c'est toi qui as neutralisé, pas moi, ni toi et moi... Je n'en ai rien à faire de la Constitution. J'ai fait mon travail, en alertant les services compétents. Moi, je dois reprendre ma vie. Place-t-il son sac dans son coffre.
- Tu dois reprendre ta vie, alors que tu as une dette envers le prêtre Kanté ?
- Si c'est lui qui t'a dit ça et que tu préfères l'écouter, tant mieux pour toi maman. Ferme-t-il son coffre, d'un coup assez fort.
- Attends, mais il faut qu'on parle ? L'attrape-t-elle par les épaules pour capter son attention.
Je ne te comprends pas, tu étais prêt à défier toute la terre pour combattre la Constitution et aujourd'hui, tu restes dans ta chambre, comme-ci tu étais dépressif.
- Où tu veux en venir ? Reste-t-il stoïque face à la réaction de sa mère.
- Tu as changé ? Mais je ne sais pas depuis quand ? Peut-être quand tu as appris que ton procès sera avancé. Mais Tyrone prône un regard indifférent, presqu'ennuyant, qui irrite Miranda.
Mais bon sang, parle !
- Maman, je n'ai pas envie de parler. Prend-il les mains de sa mère délicatement pour les dégager de son épaule.
- Alors comment tu veux que je te comprenne ? J'ai tellement de mal à te comprendre depuis quelque temps.
- Tu n'as jamais réussi à me comprendre maman, personne n'arrive à me comprendre.
- Tu dis ça par rapport à tes esprits ? Se montre-t-elle surprise par les derniers propos de son fils.
- Si ce n'était que ça... Dévoile-t-il, en se montrant lassé, par cette discussion.
Maman, depuis que petit, je ne me suis jamais senti compris par quiconque.
- Pourquoi tu mens comme ça ? James, ta prof, moi...
- Maman, je t'aime comme pas possible, comme j'aime papa, James, fin... Tout mon entourage, personne ne me comprends. Se pose-t-il le dos contre la voiture, les yeux vers le sol, d'un ton chagriné.
Les deux ne sont pas liés... Mais Maman, si tu me comprenais, je n'aurais pas été... Un Vitae. Parce que quand tu m'avais vu dans le salon, le jour du bus, tu aurais vu que j'ai un problème et tu aurais trouvé une solution. Si tu me comprenais, tu aurais vu que j'ai été kidnappé par un homme le jour où on m'a annoncé que le procès est avancé.
- Attends, tu as été kidnappé ? Qui t'a kidnappé ?
- Le directeur de la Néo-Société, le professeur Jackson, parce que je suis un Vitae et que, d'après ses théories, mes esprits sont faux et sont juste là pour accepter que je sois l'humain à son prime... Simplifie-t-il ce qu'il s'est passé
Mais Maman, tu n'entends pas ce que je dis, c'est pour ça que je me sens si incompris... Au fond de moi, je ne sais pas qui je suis, je m'adapte à la société, mais personne s'adapte à moi. Je me plie à la société, sans savoir si je me plais dans cette vie. Discuter avec ce professeur m'a fait prendre conscience que même ma personnalité n'est pas même fondée sur mes choix, mais sur ce que j'ai appris de mon éducation et ce que j'ai vu de la vie.
Je ne sais plus quoi faire, j'ai tenté de survivre et j'ai survécu via ce procès, via le bus, via l'éducation, via la Constitution. Mais maintenant qu'est-ce que je peux faire ?
- Mon lapin, tu ne peux pas fuir quand tu es face à un problème, faisons-nous confiance et je suis là.
- Non, tu n'es pas là... Tu es présente, mais tu n'es pas là... Tend-il sa main, pour l'empêcher d'être tendre avec lui.
A ton avis, je dois faire quoi ?
- Déjà me faire confiance ? Nous faire confiance.
- Toi, tu l'as fait ? S'interroge-t-il, sincèrement, en lui dirigeant un regard foudroyant.
Tu ne m'as jamais révélé que tu étais espionne. On se cache des choses, tout le monde cache son jeu, c'est le propre des Hommes... C'est peut-être pour ça qu'on ne se comprend pas maman.
- Tu as raison mon lapin, mais tu vas faire quoi là ? Voir quelqu'un qui te connait ?
- Qui sait ? Me retrouver aussi, ça serait pas mal. Sans que tu ne me suives à la trace. Dit-il, en voyant Miranda qui tient son téléphone, affichant la localisation de Tyrone.
- Malgré ça, tu oublies que la constitution et les russes nous recherchent et emploieront tous les moyens pour t'avoir. Range-t-elle son téléphone, après avoir coupé la géolocalisation.
D'accord, tu veux que je te laisse ? Je te laisse alors. Mais puis-je demander à tes esprits, même si, ils sont faux d'après toi, de continuer à te protéger ?
- Ils acceptent et ils le feront. Déclare Tyrone, tranquillement, à sa mère, en ouvrant la portière de sa voiture.
- Fais attention à toi... Et je suis désolé mon fils !
- Ne t'excuse pas, ce n'est pas ta faute si je ne suis pas bien, c'est la vie ! Admet Tyrone, en montant dans sa voiture.
Faut que je travaille ça avec moi-même ! Précise-t-il à soi-même, en démarrant et partant immédiatement, tandis que Miranda admire son fils partir, sans savoir où.
XI
Monsieur Octobre, qui dort, se réveille soudainement, en sentant que la voiture qui s'est stationné. Ainsi, il entend le prêtre Kanté qui le fait revenir totalement à la réalité :
- Tu te réveilles enfin ?
- Qu'est-ce qui s'est passé depuis ? Essaye-t-il de se repérer, alors qu'il fait nuit noire, sans qu'il arrive à visualiser autour de lui.
- Franck est mort ! Déclare le Prêtre Kanté, en retirant sa ceinture.
- Miranda ? Franck hoche la tête pour affirmer, en prenant une sacoche avec quelques papiers.
Bien, il comptait alors nous trahir alors. Parfait, un problème de réglé... Continuant à chercher où il est, il n'hésite pas à poser la question :
On est à Rome alors ?
- Pas exactement.
- Je ne comprends pas. Le voit-il, sortir de la voiture, qui fait le tour du véhicule pour le rejoindre.
Déjà, qu'est-ce qu'on fait ici Kanté ?
- Je t'expliquerai plus tard. Se pose-t-il sur le rebord de la fenêtre, pour développer soigneusement, en lui donnant une carte.
Pour l'instant, fais-moi confiance. Pendant 2 jours, je ne serais pas avec toi, j'ai tout expliqué là-dessus. Fais ce qui est indiqué sur ce papier et si, je ne reviens pas par cette porte dans deux jours... Lui présente-t-il la porte, en face de lui, avec son doigt.
Organise mon exfiltration.
- Comment ça exfiltration ?
- Tu ne vois toujours pas où on est ?
- Le Vatican ? Reconnait-il enfin où il est, après avoir adapté sa vue à l'obscurité.
Mais qu'est-ce qu'on fait ici ?
- C'est ici que j'aurais mes réponses et un renouveau.
- Tu attends quoi de moi dans ton plan ?
- Que tu me fasses confiance Octobre. Lui remontre-t-il la carte, où il y a des indications.
Fais attention à toi et suis mes consignes. Pose-t-il sa main sur son épaule, avant de partir.
Allant à l'entrée principale du Vatican, celui-ci atterrit dans le dôme d'entrée du Vatican. Se dirigeant vers le comptoir d'accueil, il exprime son meilleur sourire et salue la secrétaire.
Bonjour, je me présente Prêtre Kanté, du diocèse de Nanterre.
- Bonjour, je vous écoute. Lève-t-elle la tête, en le saluant en retour.
Pourquoi venir à cette heure-là ?
- Je pense que quand vous scannerez mon identifiant, j'aurais un rendez-vous immédiatement avec le préfet, et même le cardinal.
- Euh oui... Ne saisissant pas, elle décide de passer sa carte d'identité sur le scanner. Quand l'ordinateur analyse son identité, directement tous les écrans passent au rouge et déclenche les alarmes. Avant même de prévenir la sécurité, celle-ci débarquent par les portes intérieurs, alors que Kanté s'est déjà mis à genoux, les mains derrière la tête.
Nous avons un problème ! Venez immédiatement.
Entouré par des gardes avec des fusils d'assaut contre lui, Kanté reste à terre, jusqu'à voir un homme avec un béret de l'armée qui se met à sa position pour lui parler, en souriant :
- Bonjour Mon Père Kanté, vous êtes venu vous repentir ? Emploie-t-il simplement le même sourire face à lui, sans lui répondre.
Foutez-moi au trou, j'arrive pour comprendre pourquoi notre prêtre est venu au Vatican. Admire-t-il le prêtre Kanté qui est escorté par les gardes, avec une certaine excitation.
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