Chapitre 13 - Contre-Vitae
I
- Debout Tyty.
DEBOUT !
Tyrone s'éveille, en ne voyant et n'entendant rien. Surpris, celui-ci n'arrive même pas à bouger ses membres. Dans l'incompréhension totale, il n'arrive même pas à voir Anne qui l'a poussé à se réveiller, tellement il est plongé dans l'obscurité. Ainsi, il décide de rejoindre sa sphère mentale. Face à tous ses esprits, en les découvrant tous un par un, celui-ci se montre choqué, avant de déclarer.
- Euh... Vous êtes tous là ? Vraiment tous...
- Tyrone, ressaisis-toi. Ce n'est pas le moment, on t'a kidnappé. Emet Imala, sans le regarder, face au mur où celle-ci visionne l'enlèvement de Tyrone.
- Euh... Oui, je m'en souviens, on m'a injecté quelque chose, et après rien... Le néant... Se remémore-t-il, en admirant l'ensemble de ses esprits qu'ils revoient, après un moment sans un contact avec eux.
Mais du coup, on n'est pas en embrouille ? J'ai besoin de savoir.
- On va mourir beau gosse, on n'a pas le temps de parler de ça.
- Euh oui, d'accord... Acquiesce-t-il, au propos de Randi, en se montrant frustré de ne pas avoir sa réponse.
Du coup... Vous avez entendu ce qu'il s'est passé ? Ou ressenti quelque chose ?
- Non, je t'avoue mon gars qu'on n'a rien remarqué. Déjà, tu étais dans les vapes, comme un coma, donc tous tes sens étaient éteints. On n'a rien perçu. Répond Ryuku, en croisant les bras, face à lui.
- Même là, on ne ressent pas ton odorat, ton ouïe et ta vue. Ajoute Zachary, en venant vers Tyrone.
- Donc on nous bouche le nez, les oreilles et la bouche et les yeux.
- Ceux qui m'ont kidnappé connaissent mes capacités alors. Merde, je ressens, en plus, ces choses qui me bloquent, sans parler des sangles. Développe Tyrone, vis-à-vis des dernières paroles de Magnus.
- Je ne sens pas le sol, tu dois être transporté sur un brancard, car on ne ressent pas les mains d'une personne ou l'épaule d'une personne qui peut nous soulever. S'immisce également Imala.
- Comment je fais pour sortir ?
- L'avantage, c'est que tu es sur un brancard. Soumet Anne, en étant la seule à visionner les souvenirs de Tyrone.
- Tu penses comme moi Magnus ?
- Oui, c'est la meilleure solution. Sourit-il malicieusement à la question de Ryuku.
- Vous voulez me faire partager votre idée parce qu'il s'agit de mon corps quand même. Intervient Tyrone, en se mettant entre Ryuku et Magnus.
- Ils ne vont peut-être pas te le dire pour se venger, après avoir utilisé nos capacités contre nous. Suppose Quelot, avec un faux sourire, à Tyrone.
- Tu m'avais manqué Quelot... Souffle-t-il un instant, avant de leur souhaiter.
Bref, je vous suis, mais faites attention, j'ai un procès bientôt. Je n'ai pas envie d'avoir de grosses blessures.
- Soyez vigilant. Objectif : se repérer et si possible, s'enfuir. Rappelle Imala à l'ensemble des esprits qui hoche la tête pour accepter.
Ainsi, Tyrone ouvre ses yeux, toujours dans l'obscurité, en entendant Ryuku dire :
- Tu es prêt mon gars ?
- Let's go !
Ryuku, prenant possession de son corps, cherche à étendre les sangles pour savoir à quels points ils sont serrés. Voyant qu'ils sont légèrement souffles, celui-ci se tortille de gauche à droite pour prendre de l'élan, avant de se balancer. Sentant son corps tombé dans le vide, Ryuku tombe violemment. Son bras droit contre le sol, il a réussi à libérer sa main gauche et décide, en premier, d'enlever son masque oculaire. Découvrant un long couloir, à l'architecture gothique, avec des armures de chevalier contre les murs, il distingue plus soigneusement deux hommes qui se mettent devant son champ de vision. Avec un casque sur ses oreilles et un masque contre sa bouche, l'un des hommes saute sur lui, mais Randi reprend possession de Tyrone et utilise le brancard, attaché à sa main droite, comme protection. L'assaillant, avec son poing, frappe dedans et déchire le tissu. Pendant que son bras est coincé, Randi détache la barre du brancard, en le cassant, après avoir poussé, avec son pied, l'homme. L'autre homme décide de sortir son arme, mais celui qui a voulu frapper Tyrone lui fait signe de la ranger. Tyrone, sous forme d'esprit, dit à Randi :
- Tu as vu ? Il lui a fait comprendre de baisser son arme. Ils ne veulent pas nous tuer.
- Tant mieux, je me libère et on en parle après.
Randi, avec la barre en main, libère facilement ses jambes, mais dans ce moment-là, les deux sautent sur lui pour l'attraper. Directement, Magnus prend possession de lui et arrive à subtiliser l'arme d'un d'entre eux. Pris par les deux, il arrive à tirer une balle sur la jambe du détendeur de l'arme. Blessé, l'autre homme arrive à lui enlever son arme et Ryuku prend la succession, en donnant un coup au ventre du dernier assaillant, avant de frapper au visage de l'homme blessé. Neutralisant les deux hommes, Tyrone reprend son corps et Zachary débarque devant lui, en lui faisant un signe de tête.
Courant, il se retrouve à l'autre bout du couloir, face à un escalier où trois hommes l'attendent. Souriant, il laisse Zachary prendre possession de son corps, pendant qu'ils se préparent à se battre avec des couteaux. Le premier homme fonce sur lui, mais Zachary, qui a récupéré l'arme, tire sur l'épaule de cet homme. Balayant cet homme sur le côté, les deux autres hommes attaquent en même temps, dont un coup sur son avant-bras qui fait tomber son arme. Blessé faiblement, Magnus poursuit, en attrapant le bras d'un des deux et lui plante son propre couteau dans l'abdomen. Ne se laissant pas distraire, il sort le couteau du corps de la victime et contre l'attaque du dernier homme. Couteau contre couteau, Magnus lâche sa lame qui surprend son assaillant et en profite pour attraper son cou. Avec une main, il étrangle fortement l'homme, en le soulevant, au point où il s'évanouit.
N'étant plus attaqué, il examine sa blessure à l'avant-bras, en entendant Anne :
- Tu peux y aller ! Ce n'est pas profond.
Hochant la tête, il reprend sa course jusqu'à arriver à la porte, donnant sur l'extérieur. Admirant l'extérieur, donnant sur un jardin bien fleuri, il lève les yeux et contemple la devanture d'un château, mais soudain, il entend le bruit de plusieurs armes qui se chargent. Baissant totalement son regard, il remarque une vingtaine d'hommes qui pointe leur arme sur lui, en bas d'un escalier.
- Bravo, je n'aurais pas cru que tu te serais libéré avec la quantité d'anesthésie qu'on t'a administrée Tyrone. Sans parler du fait que tu as neutralisé mes hommes, facilement. Tu m'impressionnes !
- Professeur... Découvrant le professeur Jackson, dans son dos, avec les mains en l'air, Tyrone se montre stupéfait.
- Vous pouvez baisser vos armes. Il ne s'enfuira pas. Ordonne le professeur, en se positionnant à sa droite, alors que ses hommes lui obéissent immédiatement.
- Qu'est-ce qui vous dit que je ne m'enfuirais pas ? Demande Tyrone, en voyant les hommes du professeur, qui partent de l'entrée du château, après avoir baissé ses mains.
- Parce que tu me dois bien ça, Tyrone ?
- Vous connaissez mon nom ? Abaisse-t-il ses mains, en restant sur ses gardes.
- Je connais toute ta vie Tyrone Cyril Hirst. Tu m'as volé ma montre, faut bien que j'apprenne qui est mon voleur. Tu me dois bien ça... De rester ici et de m'écouter, un moment.
- Vous me kidnappez pour discuter avec moi ? Vous ne connaissez pas les téléphones ?
- Je préfère les rencontres qui ne sont pas à distance et via un écran. Le professeur décide de rentrer à l'intérieur, en lui proposant.
Suis-moi !
Le rejoignant, après avoir admiré les façades du château, une nouvelle fois, Tyrone soumet au professeur, en restant derrière lui, sans prendre l'initiative de le blesser.
- Au moins, vous ne cherchez pas à me tuer comme la dernière fois.
- Faut dire que tu l'as bien cherché. Mais j'apprécie que, toi, tu ne cherches pas aussi à me tuer, alors qu'il n'y a rien qui t'en empêche là.
- Hum... Analyse-t-il l'environnement, en sentant un piège.
Ouais, du coup, vous voulez parler de quoi ? Si c'est pour parler des Vitaes, je sais ce que je sais et je sais que votre fils m'espionnait.
- Tant mieux, comme ça, on ira plus vite.
- C'est-à-dire ?
- Tyrone, connais-tu le terme « Contre-Vitae » ? Ouvre-t-il une porte, en le laissant passer, avant de lui proposer de s'asseoir sur un fauteuil.
- Non !
- Très bien, alors j'ai une autre question avant qu'on discute. S'asseyent-ils, en même temps, dans ce séjour, composé que de deux fauteuils, où le soleil du jour éclaircit la pièce.
Est-ce que tu crois réellement être un Vitae ?
- Bien sûr ! C'est ce que je suis. Affirme Tyrone, en s'installant confortablement dans son fauteuil.
- Entendu... Alors cette discussion est importante parce que Tyrone, je vais t'avouer qu'être un Vitae n'est pas ce que tu penses, c'est une maladie psychique... Qui conduit à la mort !
Choquant Tyrone, celui-ci ne peut s'empêcher d'ouvrir les yeux, en n'exprimant aucun mot, alors que l'ensemble de ses esprits débarquent derrière lui, en se montrant autant perturbé par la nouvelle.
II
De retour dans l'Amérique du 11e siècle, après avoir combattu contre des pumas et être laissé pour morte dans une fosse, Imala s'est réveillé soudainement.
Ne comprenant pas ce qui s'est passé, elle examine attentivement autour d'elle, puis se concentre sur la morsure qu'elle a reçue lors de l'affrontement. Ressentant le sang frais sur sa tenue, mais qui ne se saigne plus à partir des plaies, elle se présente confuse face à la situation. Levant ensuite les yeux, elle voit près de 10 mètres de hauteur. Se dressant, avec beaucoup de difficulté, accrochée au moindre creux pour se tenir, Imala escalade les parois de cette fosse.
- Mais comment ? Se demande-t-elle, en arrivant sur la terre ferme.
S'admirant, en cherchant à savoir comment elle peut être en vie et en touchant son corps, ainsi que sa plaie, elle discerne deux personnes qui sont apparues devant elle. Découvrant Ryuku et Randi, elle fronce les sourcils, en entendant :
- Tu es vivante ? Tant mieux, je suis heureux pour toi. Se réjouit Ryuku, face à elle.
- Elle a vraiment assuré, face à deux pumas... C'est très fort.
- Mais... Qui êtes-vous ? Dévisage-t-elle Randi et Ryuku, de haute en bas.
Et pourquoi vous êtes différentes de moi ? Montrant, avec sa main, leur visage.
- D'abord, je ne suis pas différente de toi Imala, on n'a juste pas le même teint de peau. Idem pour lui. Le monde ne s'arrête pas à cette différence. Prononce-t-elle à Imala, qui est attentive.
- Ensuite, moi, je m'appelle...
- Ryuku, tu t'appelles Ryuku ! Et toi, tu es Randi. Enonce Imala, en étant elle-même, surprise.
- Tu n'as pas peur dis donc, alors que nous... On a eu peur, en découvrant qu'on est...
- Mort, vous êtes tous les deux... Morts. Vous avez vécu une vie avant d'être en moi, vous êtes des esprits en moi. Continue-t-elle d'exprimer à Randi et Ryuku, les surprenant et ne saisissant pas comment elle sait cela.
- Tu lis dans nos pensées ? Se demande Ryuku, avec un large sourire.
- Non, je dirais plutôt que des souvenirs sur vous émergent en moi. Toi, tu étais un ninja, même si j'ignore ce que c'est ? Parle-t-elle à Ryuku, avant de cibler Randi.
Toi, une envahisseuse combattante, même si je ne sais toujours pas ce que c'est ?
- Pourquoi tu n'as pas peur ? Demande Randi, en croisant les bras.
- Pourquoi je devrais avoir peur des esprits ? Cogite-t-elle un court instant, en se grattant le cuir chevelu.
Non, sérieux ? Pourquoi vous êtes là ?
- On se pose la question depuis qu'on est dans ton corps. Déclare Ryuku, en cherchant le regard de Randi.
- On est en toi depuis la naissance, mais on ne pouvait pas te parler comme... Là !
- Qu'est-ce qui a causé que maintenant on peut se voir ? S'interroge Imala.
- C'est une bonne question ? Moi qui m'attendais à rejoindre Odin et le Valhalla.
- Je vous propose de faire connaissance et de tout faire pour que je rejoigne ma tribu et vous, votre Valhalla. Suggère Imala, en leur proposant le chemin vers la forêt.
- Euh moi... Je ne veux pas rejoindre son Valhalla. Expose Ryuku, en ayant un regard paniqué.
- Et ne dénigrez pas mes croyances !
- Non, je vous propose qu'on retourne dans ma tribu et on fait connaissance en chemin, je ne vous cache pas que je ne veux pas revoir d'autres puma. Développe Imala, en allant vers la forêt, après que Ryuku et Imala acquiesce à sa demande.
III
- Vous vous foutez de moi ? Vous croyez vraiment que je vais vous écouter. Prône Tyrone, qui se retrouve face au professeur Jackson, après s'être remémoré le jour où Imala est devenu une Vitae.
- Rien ne t'oblige à me croire, mais je veux que tu écoutes ce que j'ai à te dire, et quand j'aurais fini, je vais te reposer cette même question. Lui soumet le professeur Jackson, tandis qu'ils sont assis l'un devant l'autre sur des fauteuils en velours, afin que les deux soient à l'aise dans leur conversation.
- En quoi ça vous intéresse que je vous écoute Professeur ?
- D'abord, parce que tu avais beaucoup d'occasions pour t'enfuir et tu m'as suivi. Là, on est que tous les deux dans cette pièce, tu pourrais m'agresser pour t'enfuir et tu ne le fais pas aussi. Donc j'imagine que tu veux savoir ce que tu es ?
- L'écoute pas, il veut nous berner. Intervient Imala, directement, où seul Tyrone peut entendre.
- Je suis sûr qu'un de tes esprits t'a dit que je veux te leurrer. Emet le professeur Jackson, sereinement, avec un léger sourire qui surprend Imala.
Demande leur pourquoi ?
- Comment il sait ça ? S'interroge Tyrone, dans sa tête, qui est toute aussi choqué.
- Je ne sais pas, mais ce mec est un manipulateur. Surgit Magnus à sa droite, avec un œil intéressé envers le professeur Jackson.
- Je suis sur également qu'ils te disent que je suis un charlatan. Mais j'en suis sûr aussi qu'ils n'ont pas répondu à la question.
- Comment vous savez ça ? Demande Tyrone au professeur Jackson, en présentant faiblement de la panique sur son visage.
- Simple, les esprits détestent qu'on doute d'eux. Répond fièrement le professeur à Tyrone.
- J'en ai vu des escrocs dans ma vie, mais lui, il est le meilleur. A la CIA, j'en ai fait face, mais là...
- Qui tu écoutes là ? Interrompt-il Tyrone, dans sa réflexion, qui a écouté Zachary.
Attends, ne me dis pas... Tu parles à Zachary, ton esprit agent de la CIA.
- Comment il sait qui tu es ? Se montre-t-il horrifié par la confidence du professeur, en posant la question à Zachary, qui se révèle être toute aussi perturbé.
- Bon Tyrone, je n'ai pas toute la journée. Écoute-moi et arrête de parler avec tes esprits. J'ai besoin que tu te concentres et que tu fasses un choix ?
- Quel choix Professeur ?
- Je te le soumettrais à la fin de notre entretien, avant ça, que sais-tu des Vitaes, Tyrone ? Lui demande-t-il, pendant qu'Imala, Zachary et Magnus restent en retrait, sans dire un mot.
- C'est le prochain stade de l'évolution humaine, qui nait après avoir survécu à la mort et qui réveille les esprits en nous pour qu'on devienne un réincarné. Grâce à ça, on a des capacités endormies, une meilleure guérison, meilleure adaptation, sans parler d'un développement des sens, fois 100.
- Où ou qui t'as appris ça ? Croise-t-il bras, attentif au discours de Tyrone.
- Déjà vis-à-vis de moi et mon expérience... Mais aussi par rapport à votre thèse et la suite de la théorie de l'évolution de Darwin qui s'appelle Vitae.
- Comment as-tu obtenu ce livre ? S'intéresse-t-il vivement à ces propos.
- Je vous en pose des questions, moi, je veux savoir en quoi c'est une maladie alors parlez ? Réplique Tyrone, en se montrant agacé.
Parce que les discussions en mode Thérapie, j'ai assez donné.
- Très bien... A ton avis, les Vitaes existent depuis quand ?
- Euh... Mais c'est quoi le lien entre cette question et la maladie ?
- Malheureusement Tyrone, ça a toute à voir !
- Bien... Cogite-t-il un moment, pour répondre à sa question.
Ben quelque temps après ou avant la mort de Jésus-Christ.
- Belle référence, mais non. Ça date de plus longtemps. Bascule-t-il sa tête vers l'avant, en croisant les jambes, pour donner un certain poids à sa prochaine question.
Connais-tu Lucy ?
- C'est la première femme au monde, avant même les homosapiens.
- Exactement, j'adore discuter avec toi Tyrone. Tu as l'air très cultivé. Hoche-t-il la tête à la réponse de Tyrone, qui l'a illuminé d'un seul coup.
Si je te disais que c'était elle... La première Vitae. Tu en penserais quoi ?
- Quoi ? Mais comment vous pouvez savoir ça ? Se retrouve-t-il, perturbé, à cause du flot d'informations qu'il reçoit.
- J'ai de meilleures sources que Darwin. Dis-toi Tyrone que les Vitaes sont l'origine de l'homme.
- Comment je pourrais vous croire ?
- A toi de me croire, mais c'est un fait, les hommes se sont eux-mêmes handicapé ou diminué au point de devenir ce qu'on est.
- Vous êtes en train de me dire que plus les hommes ont avancé dans le temps, plus l'évolution de l'homme a oublié leur nature de Vitae ? Le professeur Jackson lui hoche la tête en guise de réponse, ainsi Tyrone poursuit sa réflexion.
Alors en quoi être Vitae est une maladie ? Si c'est la source de l'humanité.
- Parce que l'homme n'est plus destiné à être un Vitae et qu'elle en a fait une maladie psychotique, quand on croit l'être.
- Mais comment ? Vous êtes en train de me dire quoi là ? Que je ne peux pas être un Vitae car...
- La société... Car la société a détruit la nature de l'homme pour construire quelque chose, pour construire une illusion et détruite la vraie nature humaine, c'est-à-dire être un Vitae.
- Donc la société est une illusion et vous, la new society, êtes le remède pour rétablir les Vitae.
- Pas du tout, on est ici pour rétablir la vérité sur la science et de la nature humaine. On est juste là pour informer et pas pour contrôler.
- Ok, donc en quoi c'est une maladie ? Revient-il sur ce sujet.
- Tyrone, tu crois voir des gens ? Tu crois partager des souvenirs avec eux ? Tu crois être un homme surhumain ? C'est ça ta maladie... Croire à ça, te fera mourir ?
- Ah bon ? Sourit Tyrone, naturellement, en entendant cela.
- Bien sûr ! Tyrone, tu as fait des examens sanguins ? Qu'est-ce qui ont donné ?
- Que je suis en très bonne santé.
- Au point, de faire peur au médecin ? C'est ça ?
- Euh... Oui... C'est ça ! Se met-il à prendre conscience de cela.
- Alors tu crois que cette perfection amène à quoi ? Ce n'est pas normal pour un être humain d'avoir un corps qui se soigne plus vite que la normale, qu'il stimule son cerveau à tout moment, et qu'il soit plus compétent que la normale. Etre toujours en excès, c'est souvent péjoratif.
- Cet excès accélère le vieillissement ? Se renseigne Tyrone, intrigué par le discours du Professeur.
- Non, elle accélère juste ta mort. Cette maladie s'est créée avec l'imagination d'abord, trouvant des raisons à des choses qui ne sont pas possible, car ce qui était impossible pour l'homme relevait du divin à l'époque, comme aujourd'hui. Puis la religion n'a pas arrangé les choses, avec des histoires de divinité. Ensuite, on rajoute la venue d'histoire et de romans, sans parler de la télévision et des écrans qui rendent les enfants et les hommes diminuent la réflexion. Bref... Tout cela conduit à créer facilement cette maladie.
- Ok, je saisis, mais comment expliquez-vous mes guérissons aussi rapide ? Présente-t-il sa plaie qui a eu, il y a même pas une heure, causé par un de ses hommes.
Comment vous expliquez aussi mes attitudes hors norme ? Ma capacité d'adaptation extraordinaire ? Alors que je n'ai jamais été un combattant ou formé à l'être.
- Tu n'es pas un surhomme. Ça ne veut absolument rien dire ce que tu as fait et ce que tu es capable de faire. Tout homme peut le faire et survivre, tu n'es pas le premier aussi.
- Hum... Alors, je suis quoi ? Un malade mental ?
- Posons la question d'une autre façon, tu te définirais comment ? Tu crois que c'est normal de parler avec des amis imaginaires ? De croire qu'on a besoin d'eux pour savoir se battre ? Pour moins souffrir ? Pour courir ? Pour faire de la médecine ? Pour se souvenir... Se lève-t-il afin d'aller chercher une télécommande, en gardant une voix vive.
Tu te demandes comment je sais ça ? Pourquoi crois-tu qu'on t'a surveillé ? Pourquoi crois-tu qu'on se voit ici ? Tyrone, j'ai besoin qu'on se parle sincèrement et pour ça, je te dois te prouver qu'être un Vitae, ce n'est que dans ta tête et que tes esprits sont les fruits de ton imagination.
- Je vous écoute, prouvez le moi. Suit-il du regard le professeur Jackson, qui se rassoit face à lui.
- D'après le proverbe, une représentation graphique est plus souvent parlante qu'une description verbale... Ainsi, le professeur Jackson appuie sur une télécommande qui sort un écran du mur, affichant des noms qui sidèrent Tyrone sur l'instant.
Oui bonhomme, tu as bien lu. Au cours de ces 6 mois, nous t'avons analysé, nous avons épié tous tes faits et gestes. Aujourd'hui, nous savons qu'elles sont tes soi-disant esprits dans ta tête et leurs noms « Zachary, Anne, Magnus & Randi ».
Reste-t-il figé sur une liste, les mentionnant, avec également trois surnoms, l'esclave, l'amérindienne et le ninja japonais du 10e siècle. Le professeur Jackson, lisant ça, sourit narquoisement et dévoile à Tyrone.
Laisse-moi t'expliquer comment nous avons obtenu cela.
IV
Replongé dans les souvenirs d'Imala, Tyrone repense au moment où celle-ci est dans la forêt, afin de retrouver son village, avec Ryuku et Randi qui discutent de leurs passés respectives.
- Donc vous, dans votre tribu, pour vous repérer, vous vous fiez à la boule blanche de la nuit ?
- Nous, on ne disait pas tribu, et la boule blanche du ciel, c'est la lune. Mais sinon, oui, c'est ça. Corrige Ryuku, en lui parlant de son mode de vie lors de son siècle.
- Très bien ! C'est fascinant comment on fonctionne différemment. Acquiesce Imala, en assimilant ces informations, avant de s'adresser à Randi.
Et toi alors ?
- Comparé à vous qui vous fiez au soleil, nous, on se rapporte à la mer. En fonction de la montée des eaux, de l'agitation de la mer, et de la pêche, on savait dans quelle période on était.
- C'est fabuleux ! Il y a beaucoup de peuples comme vous ? Qui vous ressemble quoi ? Se demande Imala, curieux, en admirant le teint de peau de ces 2 esprits.
- Ben moi, je n'ai connu que le mien.
- Pour ma part, si, en tant que vikings, on se battait, en envahissant des villes. Donc j'en ai vu des gens différents, mais des gens comme vous, jamais. Rétorque Randi à la suite de Ryuku, en avançant tranquillement dans cette forêt lumineuse.
- Mais en dehors de notre teint, on n'a rien de différent. Ajoute Ryuku, d'un ton franc.
- Rien de rien. Ajoute Randi, en confirmant les quelques propos de Ryuku.
- Eh ben... Se montre-t-elle heureuse de savoir qu'il existe des humains avec une couleur de peau différente de la tienne, avant de repenser à quelque chose, qui l'effraye instantanément.
Mais comment j'ai fait pour survivre ? Je me demande... Normalement, ce genre de blessure tue.
- C'est une très bonne question et tu sembles presque guéri. Exprime Randi, en pivotant sa tête, vers la blessure au ventre d'Imala.
- C'est peut-être grâce à vous.
- Je ne crois pas...
Alors que Randi commence sa phrase, Ryuku ressent une mauvaise impression. A la suite, Imala reçoit une lance dans son dos, mais Ryuku, ayant anticipé, prend possession et attrape le bâton, où le bout pointu est proche de son cœur.
- C'est toi qui as fait ça ? Demande Imala, qui se retrouve de l'autre côté de la barrière, en mode esprit.
- Oui, j'ai senti un danger... Mais ce n'est qu'à ça que tu penses Imala ?
- Derrière toi ! Avertit Randi à Ryuku qui est dans le corps d'Imala.
Ryuku s'abaisse, sans se poser de question, et esquive une autre lance. Se repositionnant, pour être prêt à toute nouvelle attaque, Imala reprend son corps, en découvrant 3 hommes qui débarquent devant elle. Les toisant, avec un regard furieux, celle-ci ne peut pas s'empêcher de demander :
- Vous êtes qui ?
- On est des hommes de la tribu des montagnes et on voulait voler tes affaires, mais maintenant, on te veut. Donc soit, tu nous suis, soit tu meurs.
- Tu choisis quoi ? L'interroge Randi, dans sa tête, vis-à-vis de la proposition d'un des hommes qui l'attaque.
- A ton avis ! Répond Imala, à vive voix, qui surprend les 3 hommes qui ne savent pas si elle leur parle.
- On est d'accord ! Je prends la suite, si tu le veux bien.
Hochant la tête pour accepter, Randi prend possession du corps d'Imala. Observant la lance en main, elle l'agrippe fermement et le projette sur l'un des 3 hommes, en pleine tête. Choquant les deux hommes restant, Randi en profite pour sauter sur l'un d'entre eux. Celle-ci frappe à multiple reprise son visage, en donnant des coups de poing, avant de lui tordre le cou, tombant à terre avec le corps. Le dernier homme réagit immédiatement et fonce vers Imala, en lui donnant un coup de pied, mais Ryuku, reprend la suite. Attrapant son pied, Ryuku tord sa jambe, au niveau du genou, et termine avec un coup de poing à l'abdomen qui l'assomme. De retour dans son corps, Imala, observant le champ de bataille, se pose un moment en cogitant, avant de se fixer sur ses mains, rempli de sang.
- Tu devrais les fouiller et voir ce qu'ils ont. Intervient Randi, calmement.
- Merci, mais je sais ce que je dois faire. Ne se présente-t-elle pas désaxé par la situation, malgré un certain étonnement sur son faciès.
- Désolé, ce n'était pas méchant. S'excuse Randi, en remarquant l'attitude d'Imala, avec sa voix froide.
- Heureusement, bref... Rentrons au village !
- Tu sais que ton chef ne sera pas d'accord sur ta fuite. Déclare Ryuku, qui admire Imala, avec de la compassion.
- Il le sera encore moins, en apprenant que le reste est mort. Complete Imala, après avoir récupéré des armes de poches sur les corps des hommes morts.
- Alors qu'est-ce que tu vas faire ? Se demande Ryuku, en suivant Imala avec Randi.
- Je vais aller m'expliquer et lui annoncer que partir sera un échec surtout si on a des hommes comme eux qui viennent nous attaquer de plus en plus. Enonce Imala, avec un regard affirmé, en direction de sa tribu.
V
- Tyrone ! Concentre-toi et arrête d'être dans tes pensées ! Emet le professeur Jackson qui est à côté de la télévision où les noms des esprits de Tyrone y sont inscrits.
- Comment ? Murmure-t-il, avant de s'adresser à ses esprits mentalement.
Comment il sait vos prénoms ?
- J'en sais rien Tyrone, mais ne te laisse pas avoir. Affirme Imala.
- Comment tu veux que je ne me fasse pas avoir, il y a vos noms dessus. Crie Tyrone, dans sa tête, contre elle.
- Pas le mien, ni le tien... Pointe-t-elle son doigt vers Ryuku, en poursuivant après.
Et pas celui de Quelot... Ça prouve qu'il n'est pas aussi fort.
- Je suis sûr que tu te poses la question... Intervient le professeur Jackson, durant sa réflexion.
Ou plutôt tes esprits imaginaires qui se demandent pourquoi il n'y a pas le nom de l'amérindienne, de l'esclave et du ninja... Mais je peux le justifier.
- Comment ? S'intéresse-t-il au propos du professeur.
- Je vais t'expliquer soigneusement les choses, démarrons par les prémices du fonctionnement. A ton avis, est-ce que le cerveau peut créer tout à partir de l'imagination propre ? Demande-t-il à Tyrone.
- Euh, j'ai envie de dire oui, mais je ne vois pas le rapport.
- Ecoute-moi et réponds simplement à la question, sans te prendre la tête, jusqu'à la fin de mon explication. Acquiesçant à la requête du professeur, celui-ci continue son développement.
Merci, et pour te répondre, non, le cerveau ne peut pas créer tout à partir de l'imagination propre. Dis-toi que même tes rêves sont réalistes à 95%. Tout ce que tu imagines, est inspiré de quelque chose que tu as vu ou entendu.
- Ok et ?
- Je dis cela, parce que les esprits que tu vois ne sont que le fruit de ton imagination... Tel un mécanisme de défense pour accepter que tu puisses faire des choses que tu ne pensais pas capable.
- Je l'avais compris, mais comment je peux imaginer des esprits avec un passé etc...
- ENFIN ! Pousse-t-il la voix, joyeux, en expliquant la raison.
Tu admets que tu es un Vitae, intéressant...
- Non, c'est hypothétique.
- Mais bien sûr, passons. Je vais te prouver que tes soi-disant esprits ne sont pas réels. Place-t-il sa main sur l'écran où il y a écrit Zachary.
Commençons par Monsieur Noz, tu penses qu'il est un agent de la C.I.A. et qu'il est indien ? C'est ça ? Mais Tyrone détourne le regard, pour ne pas lui affirmer cela, surpris qu'il connaisse son nom aussi.
A ton geste, je peux imaginer que j'ai raison. Très bien, sache que Zachary Noz n'est pas un agent de la C.I.A, il est juste un simple trader dans le Wall Trade Center.
- Ce n'est pas possible ? S'immisce Zachary, dans le champ de vision de Tyrone.
- Je vous en prie, développez ! Parce que je ne vois pas où vous voulez en venir. Se renseigne Tyrone, en cherchant à ce que Zachary obtienne une réponse.
- Je n'avais pas fini, voilà la preuve. Appuie-t-il sur un bouton de la télécommande qui change l'image.
Comme tu peux le voir, c'est un article de journal qui parle de Monsieur Zachary Noz, avec sa photo.
- Quoi ? Se montre choqué Tyrone, en disant cela à ses esprits, avant de poursuivre mentalement.
J'ai fait mes recherches sur vous tous et je n'ai jamais trouvé d'article... RIEN DU TOUT.
Comment ça se fait que ce vieillard a un article avec la photo de Zachary. Imala se montre tendu à la vue de cet article, tandis que Zachary se trouve bouche-bée, sans donner de réponse à Tyrone. Ainsi, celui-ci le remarque et s'agace d'être sans réponse.
Très bien, vous n'avez pas de réponse, je vais l'écouter parce qu'il semble avoir plus de réponses que vous. Directement, il commence à parler à voix-haute.
Où avez-vous trouvé ça Professeur Jackson ?
- J'ai mes sources !
- Dans l'hypothèse où c'est vrai, qu'est ce qui me dit que ce n'est pas un fake ?
- J'adore ces questions, et j'adore quand on me cherche. La voici ta preuve. Prends ton téléphone. Le cherche-t-il dans sa poche, en ayant oublié qu'il l'a depuis tout ce temps.
Ne t'amuse pas à prévenir tes proches ou te renseigner sur où tu es, parce qu'il y a un contrôle du réseau et ça te mènerait à rien. L'avertit le professeur, rendant Tyrone, sceptique.
Bien ! Tape le code en dessous de l'article que tu vois-là. Montre-t-il le bas de l'article avec son doigt.
Alors ? Demande-t-il, après que Tyrone ait inscrit, sur un moteur de recherche, la série de chiffres indiquée.
- J'ai le même article...
- Ouais, tu as le même sur le site du New York Time. C'est normal que tu ne trouves pas le nom de Zachary Noz sur le net, parce que ce que tu lis, c'est un scan de l'article. Et avec les scans...
- Il n'est pas possible de retrouver le nom via une recherche. Interrompt-il le professeur Jackson, d'un ton dépité.
- Je ne suis pas un agent de la CIA ? Emet Zachary, d'une voix désemparée, en regardant une Imala qui est dans l'incapacité de lui répondre.
C'est vrai ? Imala, réponds-moi s'il te plait.
- N'y crois pas Zachary, ne te laisse pas avoir. Cet homme contrôle le réseau internet d'ici... En plus, toi et moi, on sait qu'un agent de la C.I.A ne va pas être divulgué dans le journal comme ça.
- J'imagine que c'est le doute dans ta tête, hein ? Demande le professeur Jackson à Tyrone, en coupant la discussion entre Imala et Zachary.
Mais tu dois penser que je contrôle internet ici. Tu chercheras par toi-même quand tu rentreras. À propos de quand un agent de la C.I.A. meurt, tu penses qu'on va cacher son identité, surtout s'il était sous couverture ? Mais demande à ton Zachary. Quand un agent de la C.I.A. meurt dans un acte terroriste ou autre qui s'en rapproche... Qu'est-ce qui se passe ?
- Euh... Hésite Zachary, avant de répondre.
Normalement, ils ne peuvent pas divulguer son statut car c'est secret-défense... Mais dans le cas d'un attentat, la CIA n'hésite pas à le dire pour mettre en avant qu'un agent est mort lors de son service et qu'il est mort pour sa patrie.
- Je suis sûr qu'il t'a dit que dans ces moments-là, la CIA et les USA n'hésitent pas à faire de la propagande. Mais je te sens sceptique, alors on va parler du bunker sous l'ambassade ? Appuie-t-il, à nouveau, sur un bouton de la télécommande pour présenter un autre visuel.
- Qui vous a dit où j'étais ? S'offusque Tyrone.
- Tyrone, je t'ai surveillé, je sais tout de toi. C'est pour ça qu'on a cette conversation. Lui rappelle fièrement le professeur Jackson, mettant en avant l'écran.
Donc, pour en revenir, crois-tu que ta mère sait pour le bunker ?
- Bien sûr, je lui ai dit.
- Mais avant que tu lui aies dit ? Connaissait-elle cet emplacement ?
- Ben non, elle me l'aurait dit sinon.
- Je te conseille de lui redemander. Tu sais le cerveau est fort pour faire des liens, c'est très simple pour lui de construire un agent de la C.I.A, à partir des souvenirs que tu as, mélangé aux films et documentaires que tu as vu. Rajoute ça, aux informations que ta mère a pu filtrer sur le passé de Monsieur Noz, sans que tu y prennes conscience, et tu te crées l'agent de la C.I.A. parfait dans ta tête.
- Il a peut-être raison ! Avoue Zachary, dérouté.
- Mais je n'ai pas fini Tyrone, Reprend le Professeur Jackson, calmement.
D'après l'article, Zachary est né en 1966. C'est ça ?
- Euh...
- Merci pour la réponse, parce qu'on va passer à Anne ? Déduit-il, en voyant son expression de visage.
Cette infirmière blonde, qui n'en est pas une. Ta Anne n'était qu'une femme de ménage, qui est devenue folle après avoir vu des atrocités pendant la guerre. Dit-il, en changeant le visuel de l'écran.
- Encore des blablas. Déclare Tyrone, en voyant un document, sans photo, sur Anne qui a été hospitalisé dans un hôpital psychiatrique en Allemagne.
- Je peux te prouver plein de choses-là ! Regarde sous le fauteuil, il y a un dossier et va à la page 9.
Soufflant, agacé par la situation, celui-ci tend sa main en dessous et récupère une grosse enveloppe marron. L'ouvrant, il découvre un gros dossier papier relié par une reliure spirale et se met à le feuilleter, jusqu'à la page 9 où celui-ci reste figé.
- Mais ?
- Oui, tu as bien lu Tyrone !
- Imala ? Comment c'est possible ? Crie-t-il mentalement, crispé par ce qu'il vient de lire.
- C'est faux ! Ce n'est pas possible que ça soit vrai.
- Tu dois te demander s'il est faux, mais je t'assure, que c'est le vrai. Garantit le professeur à Tyrone, après qu'il est vu un certificat de décès.
On ne peut pas falsifier ce type de document. Donc oui Tyrone, comme tu l'as vu, Anne n'est pas morte en 1966, mais en 1971.
- Il est authentique. Anne et moi, on a vécu pendant 5 ans dans la même temporalité, donc je n'existe pas... Je ne suis pas réelle ! Reconnait Zachary, en faisant le compte de toutes ces informations.
- Il n'a rien prouvé, il nous a juste présenté un document, on ne peut pas croire tout ce qu'il dit.
- Toi, tu ne me donnes aucune vraie raison, lui, il me donne des preuves. Déclare Tyrone mentalement à Imala, exacerbé par sa voix.
- Dans le dossier que tu as, tu as toutes les preuves qui prouvent que tes esprits ne sont pas vrais. Revient le professeur face à Tyrone, en lui exposant la situation.
Mais on peut en aborder d'autres points pour te prouver que ce n'est que ton imagination. Déjà, on ne peut pas retrouver les noms des esclaves par exemple, car il n'avait pas d'identité. Idem pour les amérindiens qui étaient tués dès l'arrivée des colons. Comment on a pu déduire l'origine de tes esprits ? Parce que tu as des techniques de combat, inspiré d'un style japonais datant du 9e siècle, parce que tu tiens ton arme comme un pirate, parce que tu te protèges comme un Viking, parce que tu soignes comme un infirmier nazi. Suffit ensuite d'épier ta vie, de long en large, pour savoir quand tu as pu apprendre ceci et là, on trouve des réponses.
- Grace à votre clé universelle ?
- Pas que... Détaille le professeur à Tyrone, d'un ton minutieux.
Prenons Randi, une vikings... Comment on a pu déduire son nom. C'est simple, tu t'es juste inspiré d'un personnage de série que tu as vu.
- Lagertha ? Dans la série Vikings ?
- Exactement, mais tu vas aussi te demander, d'où vient le nom Randi alors ? Suppose le professeur à Tyrone, qui reste dubitatif.
Va à la page 6. Lui ordonne-t-il. Tyrone s'exécute et se met à lire, en ouvrant grandement les yeux.
Tu t'en souviens ? Oh toi, l'homme à la mémoire photographique. Tu as fait un devoir sur le peuple scandinave à tes 11 ans et tu avais écrit le nom de Randi, avec la signification.
- Comment j'ai pu oublier ça ? S'interroge Tyrone, à voix haute.
- Je suis le fruit de ton imagination... Se rend compte Randi, en entendant cela.
- C'est pour ça, mon gars, que tu es arrivé à modifier mes souvenirs... Parce qu'ils ne sont que le fruit de ton imagination. Déduit Ryuku, sur une voix mélancolique.
- Non, arrêtez ! Ils nous manipulent. Se met à paniquer Imala, en remarquant que même les esprits doutent de leur existence.
- La ferme Imala, tu sais que dire « Il nous manipule », mais là, c'est toi qui nous berne. S'énerve Tyrone dans sa tête contre Imala, qui se tait immédiatement, sans chercher la confrontation.
- Très bien, tu es en conflit avec tes esprits. Se réjouit le professeur Jackson, en apercevant de la colère sur son faciès.
Mais je te laisserais du temps pour accepter cette idée. Par contre, tous cela amène à voir une chose, que les hôpitaux psychiatrie sont remplis de personnes comme toi. Avec des hallucinations visuelles qui se présentent réels, mais qui ne le sont pas.
- Donc vous épiez les HP ?
- Tout à fait, c'est là-bas qu'on vous retrouve, car les hallucinations font perdre la tête, mais pas pour toi à ce que j'ai vu, tu les as accepté et as décidé d'en faire une force. Ne disant rien à la constatation du professeur Jackson, Tyrone respire de plus en plus vite, sans émettre un mot donc il préfère l'interroger.
As-tu déjà vu un psychotique quand il décompense et devient violent ?
- Non !
- Je te conseille de jamais le voir, ces personnes-là ont une force découplée par 5. Des hommes de deux mètres ont déjà eu le bras cassé par des femmes qui font deux fois moins qu'eux. Le cerveau, les muscles, tout ça, quand ils le souhaitent, peuvent devenir un atout fort. Regarde-toi !
- Vous voulez en venir où ? Le sonde-t-il, vis-à-vis de l'explication du professeur.
- A la prochaine étape, Tyrone ! On va aborder le sujet le plus important de cette conversation, on doit parler des Contre-Vitaes !
VI
Dans la tribu des Toltèques, le peuple se prépare à partir de ce territoire autour de la forêt. L'un d'eux déclare à un homme aux cheveux longs, en cherchant autour de lui :
- Mais où est Imala et les autres ?
- Je suis là ! Débarque Imala, somptueusement, d'un pas lent, derrière ces deux hommes.
- Enfin ! Exprime l'homme aux cheveux longs, en ne découvrant qu'elle, blessée et tachée de sang.
Où sont les autres ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
- Mort ! Comme je l'aurais été, si je n'avais pas eu de chance.
- La Chance ? Tu te fous de nous. Demande l'autre homme, portant une peau de bison.
- J'ai une tête à me foutre de vous !
- Qui les a tués ? Cherche à savoir l'homme, portant la peau de bison.
- Des pumas ! Et moi, on a tenté de me tuer dans la forêt, en plus. Se place-t-elle devant eux, pour leur montrer ses traces de morsure.
- Quelle journée pour toi ! Observe l'homme aux cheveux longs, en ayant les sourcils froncé, puis s'incline vers les habitants, qui se préparent au départ, en disant.
Toute façon, on doit s'en aller, le chef veut qu'on parte avant la tombée de l'étoile jaune.
- Vous êtes sérieux ? J'ai survécu face à des pumas et des hommes armés. Sans parler que vous ne vous intéressez même pas aux morts de notre tribu. On est où là ?
- On est là... Avec notre peuple Imala, voilà où tu es ! Surgit le chef du village, d'un air malicieux.
On n'a pas le temps de pleurer nos morts. Restez ici nous mènera à la mort.
- C'est partir qu'il nous mènera à la mort ! Affirme Imala, d'une voix hargneuse, en dévisageant son chef.
- Je ne veux pas discuter de cela avec toi. Je n'ai pas le temps pour ça Imala.
- On va mourir, en partant d'ici, et je veux empêcher cela.
- Fais donc, mais là, tu prends tes affaires et on part. Ordonne le chef, en ciblant son tipi.
Imala, se résignant, fonce dans son tipi, avec le visage froissé. Randi, à l'intérieur, constate son irritabilité et lui demande, d'un ton curieux :
- Donc tu le laisses te parler comme ça ? Surprenant !
- C'est notre chef ! Je ne peux pas m'en prendre plus à lui ! Répond Imala, en rangeant le peu d'affaire qu'elle a.
- Alors, tu vas le suivre et obéir ? Se renseigne Ryuku, qui s'immisce également.
- Pour l'instant !
- Toi, tu as une idée en tête ? Persiste Randi, avec un sourire narquois.
- Oui et j'espère que vous pourrez m'aider... Range-t-elle des armes blanches, sous sa tenue, avec le même regard, empli de haine.
Je vais devenir la nouvelle cheffe et faire de ma tribu, une tribu qui arrête de voyager et qui devient fixe.
- Comment ?
- En apprenant à me battre parfaitement pour devenir la cheffe... Répond-elle à Imala, avant de se lever pour les contempler sérieusement.
Et je compte sur vous pour réussir cela. Randi et Ryuku acquiescent à sa proposition et Imala se montre satisfait, en sortant de son tipi.
VII
- Contre Vitae ? C'est quoi ça ? Demande Tyrone, qui revient à la réalité, dans sa conversation avec le professeur Jackson qui lui a exposé ce terme précédemment.
- Le remède !
- Le remède ? Mais déjà, j'en reviens à une question qui me taraude depuis... Joint-il ses mains, en dirigeant son regard déterminé face aux yeux du professeur.
Mais si ça existe les Vitaes, où sont-ils ? Pourquoi on n'en parle pas ?
- On en parle, on ne dit pas les termes que tu connais, c'est tout... Comme les Extra-terrestres ? Ou le voyage dans le temps ? Si tu utilises un autre vocabulaire, tu pourrais trouver des synonymes de cela.
- Une question de forme donc ? Reformule Tyrone, sceptique face à son discours.
- Tout est question de forme, Tyrone. Les Vitaes sont voués à mourir, s'ils n'apprennent pas le contre-vitae.
- Expliquez-moi alors, je suis curieux de savoir.
- Avec plaisir ! Croise-t-il les jambes, pour débuter son argumentation à Tyrone.
Pour être Vitae, il faut mourir pour réinitialiser son cerveau et son corps pour dévoiler son plein potentiel. Mais voilà, le corps humain n'est plus apte à soutenir ces capacités. Et le fait que tu es éveillé le plein potentiel du Vitae fait que tu mourras beaucoup plus vite ! Tyrone se montre attentif au discours du professeur, où il ne peut qu'être concentré.
Tu as du le voir quand tu as eu tes yeux rouges ? Tu es resté 2 semaines, presqu'un mois dans le coma, après ton éveil. Normalement, ton corps n'aurait pas dû supporter cela, c'était comme-ci tu avais fait un marathon pendant 1 semaine, à pleine vitesse... Ce n'est pas tenable. Prend-il un large plaisir à exposer cela, tandis que Tyrone comprend de plus en plus ce qu'il a vécu.
Vivre à 100% pendant une journée n'est soutenable pour aucun humain et tu l'as fait, mais tu ne pourras pas le refaire. C'est là, que le contre-vitae rentre en jeux. Le contre-vitae est une formation qu'on pratique dès l'enfance qui permet de se maitriser, de connaitre son corps, son anatomie, sa physiologie, son énergie vitale, tout son être, mais à la perfection. Au point où quand il sera vitae, il ne se créera pas d'esprit pour justifier de ses compétences... Se met le professeur à prendre une voix plus intensive.
Mais ce n'est pas que de la théorie... Dès que c'est possible, ceux qui se forment au contre-vitae apprendront à combattre, apprendront à survivre, la douleur, l'histoire du monde et des hommes... Apprendront à faire partie des Hommes les plus forts !
- Et vous voulez quoi de moi ? Se gratte-t-il le cuir chevelu, après avoir écouté le monologue.
D'après vous, je suis déjà un Vitae, donc je ne pourrais pas être formé à être un contre-vitae vu que vous faites cette formation avant de l'être.
- Non, mon objectif avec toi, c'est que tu arrêtes d'y croire et que tu utilises ton potentiel sans tes soi-disant esprits.
- Tyrone, je t'en supplie, n'écoute pas cet homme. Je ne sais pas pourquoi il te dit ça, mais...
- Imala, prononce Tyrone, calmement, avec une voix froide, dans sa tête.
Je te conseille de partir, ce n'est pas le moment, je suis en train de discuter.
- Alors ? Tyrone, je t'ai perdu ? Intervient le professeur qui coupe leur conversation.
- Non, je suis plutôt sceptique. Donc professeur, vous matricez des enfants pour votre secte ?
- On n'est pas une secte. Exprime autrement le professeur Jackson à Tyrone.
- Vous êtes quoi alors ? Une multinational déguisé en faction d'un culte occulte. Corrige Tyrone.
- Tu me fais rire Tyrone, tu peux le prendre comme tu le sens, mais non, on prépare le peu d'hommes, en capacité, à retrouver leur nature d'origine.
- Merci mon Dieu ! Il y a des hommes comme vous... Et ça existe depuis quand... Ce contre-vitae ?
- Depuis que les Vitaes existent, c'est-à-dire depuis la première Vitae. Elle a tout compris sur l'évolution humaine et a préparé l'avenir, en faisant tout pour préserver la suite pour nous, pour toi.
- Et vous en êtes un ? Un vitae ? S'intéresse Tyrone, en gardant un regard affiné vers le professeur.
- Je n'ai pas eu cette chance, malheureusement !
- Vous seriez mort ? C'est ça ? Trouve-t-il le moyen de taquiner le professeur Jackson.
- Qui sait ? Maintenant, je vais devoir écourter ce fameux entretien. Il faut que tu rentres chez toi.
- J'ai une question dernière. Soumet Tyrone, en admirant le professeur Jackson qui se dresse.
- Je t'écoute alors ? Reste-t-il droit devant lui, en ayant les bras croisés.
- Pourquoi me dire tout ça ?
- C'est-à-dire Tyrone ?
- Pourquoi me dire ça, si je vais mourir ? Pourquoi essayez de me sauver ?
- Parce que Tyrone, tu as réussi quelque chose de phénoménal. Tu as 7 esprits en toi, aucun vitae non formé, n'a eu plus de 4 esprits, mais toi si. Et plus tu as d'esprits, plus ton cerveau est stimulé, plus...
- Plus il y a des chances de mourir plus vite. Poursuit-il la phrase du professeur, d'un air évasif.
- Tu comprends facilement et le fait que tu sois encore en vie montre que tu es spéciale. J'ai envie que tu vives, mais pour ça, tu dois faire table rase. Tapote-t-il sur le front de Tyrone, qui se vexe.
- Table Rase ? Vous voulez que j'oublie quoi ? Mes soi-disant esprits ? Lève-t-il ses yeux contre lui.
- Exactement, tes esprits sont les raisons de la stimulation oppressive de ton cerveau, donc il faut les faire disparaitre pour vivre. C'est pour ça que je dois te demander, à présent, si tu crois réellement être un Vitae ? Plus exactement, est ce que tu crois aux esprits en toi ? Mais Tyrone se met à bégayer pour lui adresser une réponse, ainsi le professeur en joue :
Tu es moins sûr de toi, là ? Très bien, je ne t'influencerais pas, je ne suis pas là pour ça. Je suis venu te parler pour t'exposer les faits. C'est à toi de voir si tu me crois ou non. Tu es un homme d'instinct, je te laisse t'y fier.
- Et donc ? C'est tout ? Je repars dans ma vie et je vous contacte si je change d'avis.
- Pas exactement, mais ça s'en rapproche Tyrone. Décide-t-il d'aller vers son bureau, en lui dictant.
Garde le dossier, lis-le, vérifie si j'ai tort, fais un check-up complet, parle avec ton entourage, fais tout ce que tu as envie et au moment où tu te sentiras prêt, tu me contactes pour te tenir informer.
- Je n'ai aucune confiance en vous ! Précise Tyrone, soigneusement.
- Très bien, c'est réciproque. Appuie-t-il sur un bouton, accroché sur le plancher de son bureau.
Toute manière, tu déjoues les diagnostics donc le temps... Personne ne sait combien de temps il t'en reste, mais j'espère que ça sera assez long pour toi. Avant de finir son éloge, celui-ci se pose sur les rebords de son bureau.
Maintenant, je pense que cette phase de ton histoire doit attendre le prochain arc... Sans parler que tu as déjà un arc qui doit se finir.
- J'avoue que je ne vous comprends pas. Ne saisit-il pas le sens de sa dernière phrase.
- Tu comprendras quand tu rentras, je te souhaite une bonne journée et bon courage. Et surtout réfléchis bien ! Directement, il voit cinq hommes qui se ruent vers lui. Commençant à se préparer au combat, le professeur Jackson le prévient, avant qu'un esclandre démarre.
Je te conseille de te laisser faire. Tu vas rentrer chez toi là, mais je ne peux pas te laisser deviner où on est donc... Laisse toi faire. Comprenant et analysant la situation, Tyrone accepte, par obligation, et ne se montre pas agressif. Levant les mains pour se rendre, les hommes du professeur lui mettent le casque et le masque, avant d'injecter un produit anesthésiant dans son cou.
Bon retour chez toi bonhomme !
VIII
Installé sur un banc, avec le dossier du professeur Jackson et son téléphone dans les mains, Tyrone s'éveille doucement. Se repérant, après un instant, encore dans les vapes à cause de l'anesthésiant, celui-ci se lève, avec difficulté. Sentant qu'il peut bouger les doigts et les membres supérieurs, aisément, il décide de partir, mais voyant Imala devant elle, il se fige. Admirant ensuite les 6 autres esprits autour de lui, Tyrone entend la voix d'Imala, alors qu'il est concentré sur l'attitude de Ryuku qui semble être gêné :
- On doit parler... On doit parler de ce qu'il vient de se passer.
- Je n'ai pas envie de parler, je rentre chez moi. Précise Tyrone, en passant dans Imala, l'air ignorant.
- Tyrone, je ne vais pas te laisser. Attrape-t-elle son bras, fortement.
Ce type t'a manipulé, il est rentré dans ta tête.
- Il n'est pas que renter dans la mienne. Se réjouit Tyrone, en ciblant les 6 esprits.
Enfin, vu que la tête de certains ici, c'est vraiment que dans ma tête qu'il est rentré ? Il est convaincant, il a des preuves, mais toi, tu ne m'as rien à m'apporter.
- Sérieux ? Mais...
- IMALA ! Se met-il à crier dans sa tête contre elle.
Putain, mais tais-toi et regarde Zachary, Randi & Ryuku. REGARDE-LES ! Inspirant un bon coup, après les ordres de Tyrone, celle-ci les contemple en les voyants qui doutent et dans l'incompréhension.
J'en ai fini avec toi. Vu que vous êtes une représentation de mon esprit, réglez ça entre vous. Moi, j'ai un dossier à lire.
Ainsi, il les quitte, en avançant d'un pas déterminé, tandis qu'Imala et les autres se jettent des regards timides.
Arrivé chez lui, toujours avec le dossier en main, Tyrone découvre ses parents et Franck dans son salon, qui sont installés sur la table à manger. Ressentant une ambiance sérieuse, Tyrone les salue :
- Bonjour à tous !
- Enfin, tu étais où ? Se dresse Miranda, presque soulagée.
On t'a cherché toute la journée.
- Je t'ai dit que j'étais occupé et je voulais me ressourcer ! Reste-t-il face à sa mère, en la dévisageant.
- Bref, on s'en fou ! Tu es là, c'est le plus important. Se lève à son tour Franck Berlandes, l'avocat.
Tyrone, on doit parler du procès.
- Ouais, on verra demain. Décide-t-il de fuir la conversation, en se dirigeant vers les escaliers.
Je n'ai pas la force d'écouter un énième discours.
- Tyrone, ce n'est pas un discours que je dois te faire.
- C'est pareil ! On fera ça demain ! Reformule Tyrone, en ouvrant la porte pour les escaliers.
- Non, parce que demain ça sera trop tard. Tyrone, ton procès a été avancé. Poursuit-il à Tyrone, qui prend les escaliers.
- Ah bon ? Même s'il est avancé d'un mois, je vais quand même aller dormir. Ne porte-t-il aucun intérêt au discours de l'avocat.
- Oh Tyrone, si tu savais, ton procès se tiendra dans 4 jours ! Annonce-t-il, en restant en bas des escaliers, au côté de Miranda, qui se montre soucieuse.
- Quoi ? Se stoppe-t-il immédiatement, en se tournant vers eux.
- Oui, on doit se préparer et il ne faut pas perdre de temps, si tu ne veux pas aller en prison. Enonce Miranda, avec une voix ressentant de la peur.
- C'est drôle ! Intervient Magnus, avec son sourire narquois.
Tu ne vas pas pouvoir lire ton dossier.
- On dirait que c'est plutôt à toi que ça pose problème. Ajoute Tyrone dans sa tête à Magnus.
- Pas du tout que je sois réel ou une imagination, j'en ai rien à foutre. Tu me connais Timothée, je suis un caméléon, je m'adapte à tout ! Alors je peux attendre pour LA REVELATION !
- Ouais, je vois le genre. Répond-il à Magnus, en ignorant le fait qu'il est oublié, une nouvelle fois, son prénom, avant de s'adresser à l'avocat.
Ok Monsieur Berlandes, c'est quoi votre plan ?
IV
De retour dans le château du professeur, celui-ci, dans le couloir, téléphone en main, patiente, en jouant à un jeu. Successivement, il incline son regard vers l'avant et découvre son fils qui arrive.
- Alors ? Notre ami est bien arrivé ? Demande-t-il à Steve, en rangeant son smartphone dans sa poche.
- Oui, on l'a déposé sur un banc à 10 minutes de chez lui. Se place-t-il devant son père pour discuter.
- Très bien, tu en as profité pour discuter avec Tyrone ?
- Non, pas besoin, j'ai déjà eu une conversation avec lui, il y a quelque temps. Exprime Steve, en caressant sa barbe tendrement.
Mais toi alors, comment s'est passé ton entretien avec lui ?
- Intéressant. Très intéressant ! J'en ai rarement vu des hommes comme lui. Jubile le professeur Jackson, en y repensant.
- Je t'avais dit. Mais tu l'as convaincu ? Se présente-t-il intrigué par les conséquences de cet entretien.
- Je ne sais pas, seul lui nous le dira. J'ai d'autres préoccupations.
- Tu sais que Tyrone est une menace s'il nous rejoint.
- Tu me l'as répété plein de fois et je t'ai répondu...
- Qu'on n'est pas décisionnaire dans une telle société. Continue-t-il la phrase de son père.
- Exactement ! Commence-t-il à se déplacer.
- Tu n'as pas à un cours à donner, en faite ?
- Si, c'est pour ça que je termine cette conversation. A plus tard, fils ! Se dirigeant vers le bout du couloir, après être descendu des escaliers, celui-ci se retrouve dans une salle de cours avec des enfants, tous en uniforme blanc, avec le logo « New Society ».
Bien, bonjour à tous ! Êtes-vous prêt ? Se présente-t-il à ces élèves, soigneusement, face à un tableau numérique. Tous les élèves hochent la tête, en guise de réponse et celui-ci initie son enseignement.
Parfait ! Nous poursuivrons le cours de Contre-Vitaes sur les limites du corps humain.
Appuyant sur un bouton du tableau, les élèves découvrent un schéma anatomique du corps humain.
Prenez vos tablettes et soyez à l'écoute.
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