Chapitre 11 - Syndrome du Survivant
Devant la maison d'Océane, son frère, Christopher, au volant de sa voiture, s'y gare. Sortant, d'un air pressé, en compagnie de Katia, l'amie de Tyrone, qui est assis sur le siège passager, Christopher l'accompagne jusqu'à l'intérieur. Dedans, Océane, face à la télévision, en train de suivre les informations, semble déconcentrer par l'entrée de son frère.
- Tu es enfin là ! Où tu étais ?
- Je suis allé chercher Katia. Répond-il à sa sœur, d'un air essoufflé, en fermant la porte.
- Oh, Bonjour ! Désolé qu'on se revoie dans ces conditions. Intervient Katia, dans le couloir d'entrée.
Disons que c'est un peu ma faute, vu les déclarations que j'ai émis...
- Ce n'est pas de ta faute. Ce que tu as fait, c'est honorable et grâce à toi, mon fils peut être innocenté.
- Mais toi, intelligent que tu es, c'est ici que tu ramènes cette jeune femme, en mettant en danger ta sœur et ta famille. Surgit Serge, le père d'Océane et de Christopher, de nulle part, en les dévisageant.
En fait, bonjour jeune femme.
- Euh... Bonjour ! Salue-t-elle le grand père de Tyrone, en ne saisissant pas la situation.
- Papa ? Est surpris Christopher, en voyant son père, tandis que sa sœur se rapproche de Katia et lui.
- Tu reconnais ton père même si ça fait plus de 10 ans que tu ne l'as pas vu ? S'avance-t-il vers eux trois, en s'asseyant sur une chaise sereinement.
- Comment ça se fait que tu es déjà là, Papa ? Ignore-t-il sa question, pour en poser une autre.
- Stop... Est-ce que Papa a raison ? Parce que je te rappelle que les enfants sont ici et... S'énerve Océane, en prenant conscience du risque d'héberger Katia.
- Je sais ce que je fais, d'accord... Je suis un plan, bien précis. Emet Christopher, en gardant ses yeux rivés contre son père, tandis que Katia reste debout, dans l'incompréhension.
- J'ai hâte d'écouter ce plan. Se réjouit Serge, en admirant cette courte scène de ménage.
- Alors toi, je ne veux pas t'entendre... Ce n'est pas parce que tu manigançais des plans avec ma femme que tu dois te permettre de me juger. S'irrite Christopher, en pointant du doigt son père.
- Ok mon fils, c'est quoi ton plan malgré ça ?
- Bonjour... Tout le monde ! Débarque James, timidement, après être entrée par la porte principale.
- C'est lui le plan. Cible-t-il James, en le présentant avec ses mains.
- Moi, je ne suis pas le plan... Sinon salut Katia, Enonce James à tous, avant de s'adresser plus spécifiquement à elle, surgissant derrière eux, sans se montrer surpris par sa présence.
Je tiens à te remercier pour ce que tu as fait, c'est très courageux de ta part et grâce à toi...
- Je sais, Christopher me l'a déjà dit également... C'est un plaisir, je n'aime pas l'injustice.
- C'est vrai. Excuse-moi, je ne t'ai même pas remercié pour ton acte envers mon neveu et je t'ai même dit bonjour. Océane, dans toute cette ardeur, décide d'être convivial et fait la bise à Katia.
- Je comprends Madame, la situation n'est pas évidente et ça peut être perturbant.
- On s'en fou... Intervient Serge, qui se montre agacé par cette discussion.
Elle a fait une action légitime, c'est bien... Pas besoin de lui jeter des fleurs. On peut passer à la question suivante et asseyez-vous, nom de Dieu, vous me faites monter ma tension à rester debout.
- James... Lui formule Christopher, pendant qu'ils choisissent tous d'aller s'asseoir sur les ordres de Serge.
Je te présente mon père, un salopard de première, un piètre père, mais un mari convenable enfin, c'est en fonction de chacun.
- Moi aussi, je t'aime mon fils.
Soudainement, Miranda rentre discrètement dans le salon, en apercevant toute la famille, ainsi que Katia et James, installé soit sur le canapé ou sur la chaise de la table à manger. Peu surprise, par leur présence, alors qu'eux tous sont étonnés de la voir débarquer. Serge lui évoque, d'un ton plaisant :
- Tout le monde et tous les protagonistes sont enfin réunis dans la même pièce. Ça promet !
- Toujours un bon mot Serge... Tu as fait vite pour venir. Proclame Miranda, en veillant sur eux tous qui la dévisagent sans dire un mot.
- Faut dire que quand on n'est pas surveillé, on peut prendre les péages, rapidement et sans risque.
- Vous êtes sérieux là ? Se demande Christopher, qui est pris de stupeur, en voyant sa femme, face à lui, après s'être levé pour la rejoindre.
Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Câlinant son mari, elle le rassure, en caressant sa joue tendrement, avant d'aller vers la copine de Tyrone, pour lui adresser quelques mots :
- Katia, prend-elle sa main, avec des yeux écarlates.
Je tiens à te remercier sincèrement. Ce que tu as fait...
- Miranda, elle le sait déjà. Serge coupe la parole ainsi à Katia.
Vexée par la réflexion de son beau-père, elle s'apprête à lui rétorquer ces propos, mais Katia intervient, pour apaiser les choses :
- Vous n'êtes pas obligé de me remercier Madame Hirst, tout le plaisir est pour moi.
Miranda, oubliant la considération qu'a eue Serge, hoche la tête, avec un regard sincère envers Katia, mais Océane, perturbée, par sa présence, lui demande, d'un ton inquiet :
- Excuse-moi Miranda, mais j'ai beaucoup de questions, comme pourquoi tu es ici ? Et surtout, comme mon frère t'a demandé, où est mon neveu ?
- Je suis ici parce que je ne sais pas où est Tyrone. Ce petit s'est barré, en ne me disant rien et en prenant ma voiture.
- Donc il vous a encore échappé ? Se renseigne Océane, d'un air apeuré.
- Je crois que je sais où il est... Prenant un temps pour respirer, après avoir vu quelque chose à travers son écran de portable, James demande une requête.
Océane, je peux ? Pointe-t-il son doigt vers la télévision.
Océane accepte et James transmet, sur le téléviseur, le journal télévisé qui présente un flash-spécial. Dessus, on y visionne un hélicoptère qui filme le parc où est Tyrone, quand il a appris que Savannah est morte, pendant qu'une équipe d'assaut l'encercle. Tout le monde visionne Tyrone, furieux, avec l'iris de ses yeux de couleur rouge sang, en proie à une rage, en train de neutraliser à lui seul un groupe de dix hommes du GIGN.
Sans retenir ces coups, Tyrone les évince, violemment, en les laissant presque morts. Celui-ci part de ce lieu, en saignant à cause d'une plaie par balle à l'avant-bras, avec ce regard non-atypique, qui affiche en lui une énorme colère, n'étant pas dans son habitude.
- Mais pourquoi... Pourquoi Tyrone a agressé des flics de cette façon ? Se montre choqué Océane.
- Ils l'ont blessé... Il ne cherchait pas qu'à se défendre là, il frappait pour faire mal...
- Comme-ci, il était plus lui-même. Poursuit James, la phrase qu'a émis Katia précédemment.
Je l'ai déjà vu se battre, enfin aperçu, mais là... C'est violent !
- Vous deux ? Agit Serge, en désignant les parents de Tyrone.
Vous ne parlez pas et vous ne semblez pas choqué !
Tous s'inclinent pour voir les expressions du visage de Christopher et Miranda, qui ne sont pas surpris, mais présentent plutôt de la crainte. Christopher, qui n'arrive pas à placer un mot, ravale sa salive, en échangeant un regard coupable à Miranda, qui décide de répondre :
- Savannah est mort !
- Quoi ? Vraiment ? Se lève James, offusquer par la nouvelle que vient d'émettre Miranda.
- Je peux t'assurer qu'elle est morte.
- Comment tu peux être sur Miranda ? Insiste James, tendu par la situation.
- Parce que la dernière fois qu'on a vu ce regard chez Tyrone, c'était parce qu'il avait perdu son premier meilleur ami. S'échangent-ils un autre regard furtif, après que Christopher ait décidé de prendre enfin la parole.
J'avais oublié cet évènement...
- Oh, moi aussi, je pensais que c'était du passé, mais finalement... Blâme Miranda, en ayant un regard coupable, en direction de la télévision qui remontre Tyrone qui casse le bras d'un des membres des forces de l'ordre, avant de repenser au souvenir dans lequel Tyrone a perdu son premier meilleur ami.
I
Devant une école maternelle, Miranda, descendant de sa voiture, observe l'entrée où elle aperçoit la voiture de Christopher, avant de découvrir le Samu qui est positionné sur une place destinée au pompier. Intriguée un instant, elle décide de ne pas y porter d'importance, en allant à l'intérieur de cette maternelle, après être passé devant une pancarte « Ecole Maternelle/Primaire de Jean Moulin, Angoulême ». Traversant les couloirs, deux secouristes transportent un enfant, qui est évanoui, avec le crane en sang, et Miranda zieute ces soignants, qui courent. Analysant ces détails, elle reste sur place, puis décide de regarder sa montre. Voyant 11h24, Miranda se presse pour aller dans le bureau du directeur.
A l'intérieur de cette pièce, se tiennent deux femmes, dont une qui est derrière le bureau, avec Christopher, qui attendent, face à un calendrier papier affichant « 20/03/2004 », puis Miranda débarque.
- Vous êtes enfin arrivé ? Se dresse la femme, qui est derrière le bureau.
Bonjour Madame Hirst.
- Bonjour Madame la directrice. Se place-t-elle, à côté de son mari, et de l'autre femme.
Pourquoi vous m'avez fait venir ? Je veux savoir ce qu'il se passe ?
- Moi, j'ai une meilleure question Miranda. Pourquoi des enfants sont emmenés par le SAMU ?
- D'abord Madame Hirst, si je vous ai appelé, c'est que c'est important. Prône la directrice, avant de répondre à la question de Christopher.
Ensuite, Monsieur Hirst, c'est pour cela que je vous ai appelé... Parce que des enfants sont emmenés par le SAMU.
- Madame la directrice, mon fils est blessé ? Demande Christopher, inquiet, en se levant à son tour.
- Au contraire Monsieur Hirst, votre fils va très bien et vous attends à l'infirmerie.
- A votre façon de dire les choses, on ressent que c'est mon fils qui a blessé ces enfants... Emet calmement Miranda à la directrice, qui est affectée par la situation, pendant que Christopher se montre étonné et que la maitresse n'émet pas un mot, présentant de la honte.
Mais ce n'est pas ce qui me titille... Il y a quelque chose de plus profond, donc allez-y ou emmenez-moi voir mon fils.
- Je ne sais même pas comment vous décrire cela Madame Hirst... Je vous propose de vous le montrer. Madame Violet, la maitresse de votre fils, va vous guider.
Apres s'être échangé un regard interrogatif, Christopher et Miranda décident de suivre la maitresse de Tyrone, jusqu'à une salle où il y a de multitude d'écrans qui diffusent des vidéos de surveillance. Dedans, son doigt sur le bouton lecture, elle prévient les deux parents.
Euh, je tiens à vous dire que les images sont choquantes et je vous avoue que je ne comprends toujours pas comment Tyrone a fait cela... Mais bon...
Ainsi, elle diffuse cette vidéo pour laquelle ils sont venus. Christopher, perturbé, ouvre grandement les yeux, en voyant cela, tandis que Miranda, qui croise les bras, visionne la vidéo-surveillance, en fronçant les sourcils et serrant les poings, après avoir découvert sur la fin de cette séquence, un Tyrone de 3 ans, ayant les membres supérieurs, recouvert de sang.
II
Dans une des nombreuses rues de la banlieue parisienne, un SUV, conduit par un des hommes de main de la constitution, se dirige vers une adresse inconnue, guidé par leur GPS, et débarque de nulle part, en excès de vitesse. Accompagné par deux hommes de main de la Constitution également, présent lors de l'assaut de Tyrone avec Estéban, eux tous paraissent pris de panique, le conducteur entreprend une conduite tremblante. Quand soudain, il discerne devant eux, au loin, une silhouette qui lance des couteaux, d'une précision chirurgicale, dans les pneus avant. Leur faisant peur, il perd le contrôle du véhicule, en atterrissant, de face, contre un bâtiment. La silhouette se rapproche et celui-ci se révèle être Tyrone, avec son regard toujours flamboyant, d'une couleur rouge vif. Il admire les hommes de main, sans leur porter une seule aide, en tirant sur chacun un patch électrocutant. Quand il constate qu'ils sont hors-jeu, il s'attarde sur le téléphone, présentant l'adresse du GPS, avec l'avatar d'Esteban, qui suit cette même adresse. Ayant enregistré cette information, mentalement, il commence à s'en aller, alors que la voiture commence à prendre feu. Sans la moindre empathie, il dégage, en les laissant dans cette situation, tandis que des passants, qui ont vu la scène, interviennent pour les aider à sortir du véhicule, avant que le véhicule explose.
Tyrone, quant à lui, toujours blessé à son bras, avance d'un pas déterminé vers sa nouvelle destination, avec ce même regard et une rage qui ne lui ressemble pas. Voyant cela, à travers ses yeux, dans le dôme spirituel de Tyrone, tous les esprits sont présents, sauf Ryuku et Quelot. Débarquant, l'air de rien, avec une démarche sereine, Quelot les interrompt dans leur conversation :
- Quelqu'un peut me faire un récapt de la situation ? Pourquoi Tyrone a démoli, presqu'à mort, des policiers et a envoyé des hommes de la Constitution contre un mur ? Mais surtout pourquoi vous n'intervenez pas ?
- Quelot, ce n'est vraiment pas le moment. On a plus urgent. Débite Imala, inquiète, autour de Zachary, Randi et Magnus.
- C'est ce que je vois... Emet Quelot, les mains dans les poches, en s'approchant d'Anne.
- La situation est très simple, Tyrone a vu Savannah mourir et depuis, il est dans une colère noire et il ne nous entend pas... On n'arrive même pas à parler avec lui. Contextualise Anne à Quelot, en tapant ses mains sur le sol, comme-ci c'est un tambour.
- Hum, ça me rappelle quelque chose. Tyrone en colère et qui...
- Oui Quelot, c'est ça. Dis-moi, tu es venu nous aider ou tu es venu flâner ? L'interrompt Imala, qui semble être débordé.
- C'est quoi votre plan, Imala ?
- On veut lui parler, mais il ne nous écoute pas. Lui répond Randi, en faisant le compte.
Mais quand il est dans cet état, il est incontrôlable.
- Il n'est pas qu'incontrôlable... Tyrone est un mélange de Namor et de Jackie Chan. Comment ça se fait qu'il puisse faire ça, sans nous ? S'interroge Zachary.
- C'est une faculté des Vitaes, qui peuvent s'activer quand on ressent une émotion plus que forte. Quand cette émotion domine le Vitae, ben... Il a les capacités de toutes ses réincarnations.
- Vous êtes en train de me dire que Tyrone est dans la rue avec nos capacités à nous, avec quoi comme objectif... Tuer la constitution. Rappelle Zachary, effrayé par la situation.
- Eh bravo ! On a un gagnant. Applaudit, de manière sarcastique, Magnus.
- Bref, Randi et Anne... Suivez-moi ! Ordonne soudainement Imala, en prenant une bonne dose d'inspiration, avant de fermer les yeux. Se retrouvant directement face à Tyrone, qui marche, d'un pas déterminé, dans un parking souterrain, celle-ci lui émet, d'un ton rassurant :
Tyrone... Comment tu vas ? Mais celui-ci ne lui répond pas, avec son regard haineux, qui ne fait qu'examiner les lieux.
Tyrone, je suis désolé pour toi. Je comprends ta colère, on la comprend tous... Cible-t-elle Randi et Anne, qui sont à ses côtés, étant triste pour lui, mais Tyrone garde le silence.
S'il te plaît, réponds-nous, on est avec toi.
- Tyty, pourquoi tu ne nous parles pas ? Caresse-t-elle sa joue, alors que Tyrone s'approche d'une voiture, sans se préoccuper d'Anne.
- Tyrone... Intervient, à nouveau, Imala, en observant brièvement Randi, qui ne prononce aucun mot.
Tu ne peux pas t'en prendre comme ça à la Constitution ? Tu vas mourir, si tu continues et ce n'est pas ce qu'aurait voulu...
- Prononce pas son nom ! Ne prononce pas son nom ! Accentue Tyrone, sans élever la voix, mais avec un ton, qui ne lui ressemble pas, faisant presque peur, après avoir ouvert la portière d'une voiture qui n'est pas à lui.
- Tyty...
- Je ne le répèterais pas... Je ne veux plus vous voir. Ne venez pas m'interrompre, parce que je vous ferais dégager de mon chemin. Mon seul objectif est de tuer le Général Larson. Donc BARREZ VOUS ! Crie finalement Tyrone, après avoir coupé la parole à Anne, en montant dans le véhicule.
Faisant démarrer cette vieille voiture, facilement, en bidouillant les fils du volant, Tyrone part avec, tandis qu'Anne, Randi et Imala n'émettent aucuns mots face à l'autorité qu'a prônée Tyrone.
- Pourquoi tu n'as pas parlé Randi ? Ça m'étonne de toi ? Se renseigne Imala, en observant Tyrone s'en aller.
- Que veux-tu que je fasse ? Tu as vu toi aussi son regard... Il n'abandonnera pas tant que le Général Larson sera en vie. C'est le propre d'un survivant... Et on pourra rien y faire Imala. Réplique Randi, avec un regard convaincu, en disparaissant progressivement.
III
3 heures avant que ses parents viennent à l'école pour rencontrer la directrice, Tyrone, à l'âge de 3 ans, est assis sur la banquette arrière d'une voiture, avec une cage de lapin, à côté de lui. Miranda, au volant, se gare devant son école maternelle, celle d'Angoulême, et se tourne pour lui déclarer :
- Allez Tyrone, c'est quoi les règles ?
Tyrone, au-delà de ces trois ans, s'exprime clairement, avec une voix enfantine :
- J'obéis à la maitresse et je ne sors pas le lapin de sa cage quoi qu'il arrive.
- La troisième règle, mon lapin bleu ?
- Si je n'obéis pas aux deux premières règles, plus de lapin !
Miranda, entendant son fils, se met à sourire bêtement face à l'innocence enfantine de Tyrone et ne peut pas s'empêcher de lui dire, en lui caressant la joue :
- Comment je pourrais te faire ça mon lapin ? Puis elle se détache et lui déclare :
Allez bonhomme, c'est parti !
Descendant de la voiture, elle détache son fils, le porte, avant de le poser à terre, puis prend la cage. Tyrone et Miranda vont à l'entrée de l'école et celle-ci salue sa maitresse, en lui transmettant le lapin :
- Bonjour ! Voici le lapin.
- Merci Madame Hirst. Je m'en occuperais bien. Récupère-t-elle le lapin, avant de saluer Tyrone.
Bonjour Tyrone ! Je t'en prie, tu peux aller dans la cour. Se met-elle à admirer le lapin.
- Qui ? Mon fils ou le lapin ? Demande-t-elle à la maitresse, qui ne lâche pas son regard du lapin.
- Comment ? Je n'ai pas compris.
- No stress, Madame Violet. Je plaisantais avec vous. Bon, je vous souhaite bonne journée. Ainsi, la maitresse exprime un sourire béat, en comprenant le sens, tandis que Miranda retourne dans sa voiture, apres avoir vu son fils qui a rejoint ses amis.
Tyrone, quant à lui, discutent ensemble avec ses amis :
- Alors tu as ramené quoi, Tyrone ? Se renseigne son ami, qui porte des lunettes.
- Mon lapin, Snoop ! Et toi Jeremy ?
- Oh, trop beau ! Moi, j'ai pu ramener que mon faux téléphone.
Tandis qu'ils sont heureux de discuter de ce qu'ils ont apporté à l'école, dans la cour de l'école primaire d'à côté, des élèves, beaucoup plus grand qu'eux, les observent et un d'eux déclare :
- Les gars, ça vous dit d'aller voir les joujoux des petits ?
IV
Ryuku, dans les nuages, en plein milieu du dôme mental de Tyrone, revient à la réalité, en voyant Zachary, Imala, Magnus et Randi qui s'engueulent. Ne saisissant pas la situation, alors qu'il a eu les yeux fermés, pendant un long moment, Ryuku trouve Quelot, qui est posé à sa gauche, un pied contre le mur, les bras croisés, et qui le toise.
- Tu te réveilles enfin ?
- Je ne dormais pas, Quelot...
- Un peu, car tu n'étais pas avec eux. L'interrompt-il, en gardant son regard contre le reste des esprits.
- Qu'est-ce que j'ai raté Quelot ? Demande Ryuku, en émergeant, après s'être gratté les yeux.
- Ah ouais ? Tu étais vraiment dans les vapes... Ben... Comme tu peux le voir, nos 4 mousquetaires débattent sur le cas Tyrone. Mais Quelot remarque que Ryuku ne saisit pas, donc il reprend, soigneusement, avec un court sourire.
Quoi ? Tu ne te rappelles pas de ce qu'a fait Tyrone ?
- Le dernier truc dont je me souviens, c'est la Mort de Savannah après... Ben, après, ça m'a rappelé un souvenir prenant...
- Je vois ça. Pour te résumer petit, Tyrone s'est pris pour Jason Statham et a blessé presqu'à mort une dizaine d'hommes du GIGN, qui voulait l'arrêter, sans une aide de notre part. Montre-t-il cela sur le mur, derrière eux, à Ryuku pendant qu'Imala et les 3 autres discutent.
Là-dessus, il a poursuivi un homme de la Constitution qui le surveillait dans le parc, mais il n'a pas réussi à le suivre. Par contre, l'imbécile a fait tomber son téléphone donc Tyrone l'a pris, l'a repéré, en piratant le téléphone, et s'est remis à la recherche de cet homme. Arrivé devant lui, qui n'était pas seul, il a lancé des couteaux sur les pneus de sa caisse et l'a fait déraper. Il a failli tuer ces hommes, enfin, il les a laissés mourir, mais heureusement, des passants sont venus les aider. Maintenant, grâce au GPS, il sait que les hommes devaient aller à l'église du prêtre Kanté et c'est là où il va.
- Deux minutes ? Comment Tyrone peut faire tout ça sans nous ? D'où il sait pirater aussi bien ? D'où il peut lancer des couteaux contre une voiture, sans l'aide de Randi ? D'où...
- D'où il peut se battre contre des hommes du GIGN sans toi ? C'est exactement la raison de cette réunion de crise. Tyrone s'est vu avoir les yeux rouges et on ressent une grande colère en lui...
- Normal, qui ne serait pas en colère, après avoir vu son amie mourir à cause de lui ? Proclame Ryuku à Quelot, en saisissant la situation, avant de se redresser pour bien communiquer avec lui.
- Ouais, je pense comme toi. Je crois également que la colère a fait que Tyrone nous rend prisonniers, en acquérant nos capacités et nos compétences. Mais ça n'a pas l'air de te choqué les yeux rouges...
- Et on vous dérange ? Intervient Imala, furieuse, après que Tyrone les a rembarrés.
- Pas du tout. Emet Quelot à Imala, pour ne pas poser plus de problème.
- Quelot, d'habitude, tu ne participes pas et là, le danger est à notre porte et tu viens nous interrompre. S'avance-t-elle vers lui, avec un regard affiné contre Ryuku, qui reste intrigué.
- Je répète, pas du tout.
- Hum... Et toi ? Ryuku, on ne t'entend pas ? Se place-t-elle devant eux, en s'inclinant son regard contre lui.
- Imala... Pourquoi vous n'essayez pas de parler avec Tyrone pour le calmer ?
- Bravo, c'est la question à 1 million d'euros. Ajoute Quelot, en plaisantant avec son humour noir.
- A la réaction de Quelot, je comprends que c'est déjà fait ? Et sa colère l'empêche de retrouver la raison ? C'est ça ? Imala hoche la tête pour lui répondre, sans conviction, puis Ryuku cogite et débite.
D'un côté, je le comprends très bien malheureusement.
- Tu es sûr d'être dans notre camp ? Tu traînes un peu trop avec Anne, en ce moment ?
- Hum... Admet Ryuku, en entendant les reproches d'Imala, puis il s'adresse à Quelot.
Mais Quelot ? Va-lui parler, toi ! En général, tu arrives à le toucher émotionnellement.
- De quoi ? Toi, parce que je t'ai expliqué la situation, tu crois que je veux être impliqué dans votre Umbrella Academy. Atteste Quelot, vexé, par la proposition de Ryuku.
- Déjà deux références au cinéma, tu as le syndrome de Tyrone toi aussi ?
- Tu te crois drôle, petit ?
- Non pas du tout, je m'explique... Marche Ryuku pour développer son argumentaire à Quelot et Imala.
Si Quelot va lui parler et il va l'écouter. Tyrone n'écoutera aucun d'entre nous, parce que là, il ne faut pas une personne qu'il le respecte face à lui... Il lui faut une personne qu'il craint, qu'il déteste.
- Merci de dire que je fais peur.
- Je n'ai pas dit peur ça... Mais faut dire que tu es souvent là que pour donner des ordres et engueuler les gens. Rétablit-il les faits, en plaçant ses mains dans ses poches.
- Pas faux. Admet Imala, avant de soumettre.
Mais ça ne va peut-être pas le calmer ? Mais ça peut plus l'énerver, au contraire. Il faut que Tyrone cesse d'être énerver et qu'il ne commette pas son premier meurtre.
- Alors, vaut mieux que tu essaies Ryuku... Tu es son meilleur ami. Lui suggère Quelot et Imala hoche la tête positivement, en accord avec lui.
- Je t'accompagne... S'immisce Zachary dans leur conversation, ayant entendu leur action.
Je pense que c'est mieux de venir à deux face à Tyrone.
- Eh ben, allons-y ! Se dresse Ryuku, en craquant son cou, avant de pointer son doigt face au mur qui présente Tyrone, marchant dans la rue face à l'église du prêtre Kanté.
Parce que je pense que Tyrone va bientôt faire une bêtise.
S'introduisant dans ce que voit Tyrone, où celui-ci est devant l'église. N'ayant personne au chœur de l'église, il s'oriente vers le sous-sol. Dedans, il y trouve un passage secret et s'immisce. Avec ces yeux rouge écarlate, il avance d'un pas lent, étant sur ses gardes, mais remarque que c'est vide également. Faisant pièce par pièce, il comprend qu'il est seul dans l'édifice, sans montrer plus de colère, et décide d'entrer dans la dernière pièce, qui est la salle d'opération. Scrutant la pièce, il finit par aller vers l'ordinateur, il l'allume et tous les appareils électroniques se déclenchent automatiquement. Ne saisissant pas ce qui se passe, il affute son regard, puis se concentre sur le rétroprojecteur qui affiche un hologramme. Comprenant ce qui se passe, il se retrouve face au prêtre Kanté :
- Bonjour Tyrone ! Tu as donc trouvé ma cachette ?
Mais Tyrone n'évoque aucun mot, mais continue à scruter le lieu et les alentours de son hologramme.
C'est moi ou tu cherches à analyser ou je suis à partir des moindres petits éléments de l'hologramme.
- Je vais vous tuer, vous tous !
- On ne passe pas par 4 chemins à ce que je vois. J'imagine que tu es énervé parce que tu viens de comprendre que toute la base de mes opérations se trouve sous l'église où tu venais souvent.
- Je vais vous tuer, et je vais mettre en pièces votre organisation. Répète-t-il, avec la même attitude.
- Pourquoi ? Parce que ta copine est morte... Mais Tyrone reste silencieux, en faisant le tour de l'hologramme, pour l'analyser, tandis que Kanté fait de même à son tour.
Tes yeux... Ils sont rouges ?
- C'est ça qui vous perturbe... Se place-t-il, face à lui, les yeux dans les yeux.
Attendez de les voir en face quand je vous mettrais une balle en pleine tête.
- Une telle envie de me tuer, tu as changé...
- Vous m'y avez poussé. J'aurais pu fuir et vous laissez en paix, mais on en est là. Vous contre moi...
- Cavalier contre Tour ? Hein Tyrone ? Réplique le Père Kanté, avec un léger sourire, face à un Tyrone calme, mais nerveux.
- Prenez du plaisir à rester au chaud, j'arrive pour vous faire sortir de votre palais doré.
- Et si je te propose mieux ?
- Quoi donc ? Se présente-t-il intéressé par la proposition du père Kanté.
- Je peux te donner une piste vers le Général Larson !
- Où est le piège ?
- Il y en a aucun Tyrone.
- Avec vous, il y en a toujours.
- Pas cette fois-ci. Regarde sous le clavier.
- C'est l'adresse où est le général ? Demande Tyrone, après être allé chercher un papier qui indique une localisation.
- Pas Exactement... C'est l'adresse où sont les mercenaires qui t'ont attaqué à la bibliothèque. Ils ont escorté le Général. Ils pourront te dire où il est. Je t'offre ça, comme une acceptation de ta victoire.
- Et quoi donc ? Vous voulez le téléphone en échange ?
- Pas besoin, tu nous as déjà indiqué où il est, quand tu as vu Savannah morte.
- Vous comptez lâcher tous vos hommes contre moi à ce lieu ? Demande-t-il à Kanté, avant de répliquer, en revenant face à lui.
Parce que, sachez que je vais les tuer tous... Tous autant qu'ils sont.
- A toi de me croire Tyrone. Tu saisiras un jour que je suis autant un allié qu'un ennemi.
- Quand j'aurais fini avec lui, c'est vous le suivant sur ma liste.
- Toujours un plaisir nos rencontres Tyrone ! Faut qu'on fasse ça plus souvent et fais gaffe, ton bras saigne. Signale le Prêtre Kanté, qui parait s'amuser, à Tyrone, s'y souciant pas.
- Quand on va se revoir, un de nous deux va perdre la vie et je sais que c'est vous...
- La modestie Tyrone, j'adore, et bien... J'ai hâte mon fils ! Emet Kanté, en éteignant l'hologramme.
N'étant plus présent, Tyrone planque ce papier dans sa poche, va vers les ordinateurs et tape l'adresse. A fond sur sa recherche, Zachary ne peut pas s'empêcher de poser une question, en compagnie de Ryuku, qui intervient enfin :
- Tyrone, il y a aucune raison pour que Kanté t'aide ? Tu ne sens pas que c'est un piège.
Mais il continue à ne pas leur répondre, ignorant ces esprits, et poursuit ses recherches. Quand il a finalisé ses recherches, Tyrone retourne violemment les tables qui détruisent les ordinateurs. Se tournant, il zieute chacun de ses deux esprits, puis avancent sans leur porter le moindre intérêt.
- Mon gars, tu ne peux pas nous ignorer comme ça. Je t'assure que je te comprends, mais on est une équipe. Se met Ryuku à le poursuivre, pendant qu'il sort de l'édifice.
- Franchement, bonhomme, si tu fais ça, c'est la mort qui nous attend.
Face à la sortie de l'église, Tyrone ne cesse d'être silencieux face aux propos de Ryuku et Zachary. Ainsi, Ryuku, touché par l'ignorance de Tyrone, s'irrite, en se positionnant face à la porte de sortie.
- Bon, tu me saoules. Tu vas arrêter de faire le gamin !
Figé sur place, il incline son regard sur la gauche où il aperçoit Zachary et Ryuku en profite pour le convaincre :
Merci de t'arrêter pour nous écouter... Tyrone... La vengeance ne va pas ramener Savannah et cette quête est vouée à la mort.
Souriant, il avance d'un pas, se penche et se rapproche de son oreille :
- Toi qui a vécu la mort d'un proche et qui a cherché à te venger, tu oses venir me donner des conseils. Posant sa main sur l'épaule de Ryuku, il déclare somptueusement :
Je comprends mieux pourquoi tu veux tuer ton frère ? Tu vois, je commence à comprendre comment fonctionne mes pouvoirs ? Je sais même que tu as déjà vu ces yeux rouges que j'ai. Je comprends tout et surtout comment accéder à vos souvenirs et même... Soudain, Ryuku se trouve tétanisé.
Les yeux, grandement ouvert, tremblant fortement, Zachary ne peut s'empêcher de remarquer cela, pendant que Tyrone passe à travers Ryuku, en se désintéressant totalement d'eux. Venant vers Ryuku, Zachary se met à l'interroger :
- Qu'est-ce qui vient de se passer Ryuku ? Mais celui-ci reste figer sur place, comme-ci il vient de voir un fantôme. Zachary se met, ainsi, à le secouer, en insistant :
Ryuku, parle-moi, pourquoi on ne le poursuit pas ? Qu'est-ce qui t'a fait pour que tu sois effrayé de la sorte ?
- Faut laisser Tyrone, il est trop puissant... Ravale-t-il sa salive, en prononçant ces quelques mots, avec de la peur dans sa voix.
On ne peut rien faire face à lui, on l'a sous-estimé... Il peut nous tuer de l'intérieur.
IV
Au sein de l'école maternelle/primaire de Jean Moulin, à Angoulême, pendant que Tyrone, à l'âge de 3 ans, au cours de la récréation du matin, joue aux billes avec ses amis, après avoir présenté leurs plus beaux cadeaux à la maitresse. Alors que ces cadeaux sont dans la salle de classe, tous sur la table de chaque élève, trois enfants du CM1 ont réussi à rentrer dans la salle. Dedans, ils ne peuvent s'empêcher de prendre les jouets, les nounours, et d'autres, en les jetant ou en les lançant, sans se préoccuper du lapin de Tyrone, qui est dans sa cage. Mais celui-ci, entendant le bruit, s'agite à l'intérieur de la cage, et l'ouvre de force comme elle a été mal fermée.
Sortant de là, il peut s'empêcher de descendre sur la chaise puis le sol. Les trois, ayant entendu le bruit, découvrent le lapin. Avec un sourire malsain, les enfants décident de l'attraper. Mais le lapin ne se laisse pas faire et court très vite pour ne pas faire capturer.
Malheureusement, le plus grand des enfants, qui se montre comme le leader, surprend le lapin et le saisit. Fier de lui, en le levant le plus haut possible, tous ses amis sautent aussi, fier d'eux.
Et le plus grand décide de le lancer sur son ami, mais celui-ci n'arrive pas à le rattraper et la tête du lapin finit contre une bibliothèque, à pleine vitesse.
- Pff, tu es nulle ! Tu aurais pu le rattraper.
- C'est de sa faute... Il n'aurait pas dû être gros aussi. Prône le garçon, qui est vexé de ne pas avoir attrapé le lapin, en lui donnant un gros coup de pied au ventre.
- Mais vous faites quoi ? Et pourquoi vous frappez...
Entendant cela, les trois élèves du CM1 se retournent et distinguent Tyrone, qui est bouche-bée, en voyant son lapin à terre, après que l'un d'eux l'est frappé. Le leader, se mettant à sourire, déclare :
- C'est ton lapin, mec ? Tyrone secoue la tête positivement pour lui répondre, en ne sachant pas comment il va.
Je suis désolé alors pour toi... Yannick passe le moi. L'enfant, qui l'a frappé, prend le lapin et le lance pour le leader, qui le rattrape facilement. Tyrone, ne saisissant pas, reste choqué du traitement que subit son lapin.
Tiens, tu peux le récupérer, il a l'air bien mort !
Jetant le lapin face à lui, contre le sol, Tyrone voit son animal, à ses pieds, qui ne bouge pas. Se laissant tomber, à genou contre le sol, il se met ainsi à pleurer, en gardant un visage serré et un regard vide.
- On dirait que le petit a perdu sa voix.
- Et pas que... Emet le leader, après la phrase du 3e élève du CM1.
Mais, d'un coup, le regard de Tyrone vire au rouge, et les expressions de son visage présentent ainsi une grande colère, qui ne cherche qu'à se manifester, comme à ses 20 ans.
V
- On fait quoi maintenant ? Demande Magnus, dans le dôme spirituel, en compagnie d'Imala et Zachary. Mais les deux n'arrivent pas à leur donner de réponse. Ainsi, il décide de poursuivre la conversation :
Ah ouais ? Aucune réponse... Tyrone vous met autant à mal. Ne sachant pas quoi lui répondre, Magnus observe Imala qui contemple Randi, câlinant Ryuku, avant de récapituler.
Si je résume bien, Tyrone est sur le point de retrouver les mercenaires. Nous, on est allé lui parler, mais ça n'a servi à rien... Par contre, sur nous, c'est une autre affaire. Ryuku est apeuré comme un enfant, Randi s'est avoué vaincu, Anne est Anne... Je ne parle pas de vous deux, vous êtes inexistant.
- Je t'en prie Magnus, si tu veux essayer de l'arrêter. Tu as ma bénédiction... Vu la situation, ça ne peut pas être pire. Adjure Imala, qui a un ton de voix dépité.
- Fais attention à toi Magnus, sincèrement, Tyrone n'est...
- Je n'ai pas peur de lui, Zachary. Il ne va rien me faire, je vais juste aller discuter avec ce bon vieux Jessy. Se frottent les mains Magnus, appréciant le fait d'aller le voir.
- Même si tu n'as pas peur, ne l'appelle Jessy... Il n'appréciera pas.
S'inclinant, il aperçoit Quelot, qui vient vers eux, en ayant dit cela, et Magnus ne peut s'empêcher de sourire narquoisement, avant de dévoiler :
- Je pense que ça sera difficile.
- C'est pour ça que je vais t'accompagner Magnus.
- Tu es sur Quelot ? Intervient Imala, en se souciant de lui.
- Ben oui chouchou, tu es sûr ? Tu veux accompagner ce méchant Magnus ? Se moque-t-il de lui.
- Je t'emmerde Magnus ! Et oui, je suis sûr, on dirait que je suis le seul moyen ! Ferme-t-il les yeux, afin de se retrouver devant Tyrone, qui est face à un bâtiment, téléphone en main. Celui-ci, voyant apparaitre Quelot, baisse les yeux, en l'ignorant, afin de vérifier les données sur son téléphone.
Alors Gamin, prêt pour la guerre ? Profite-t-il pour dire cela à Tyrone.
Mais Tyrone ne daigne lui répondre et s'avance à l'intérieur du bâtiment. Quelot et Magnus, qui apparait ensuite, le suivent sans dire un mot. Tyrone fracasse la porte en furie, surprenant quelques hommes à l'intérieur, et décide de se battre contre eux, avec une grande violence, sans retenir ces coups. Sans effort et sans être blessé, il prend leur arme pour leur tirer dessus des patches électrocutant. Mettant à terre 5 hommes facilement, Quelot l'observe, en déblatérant :
- Quelle violence ! Ça m'étonne de toi... Enfaite, ton bras te fait pas mal ? Non, c'est vrai, tu prends ma capacité d'être indolore.
- Il n'a pas pris ça loin... Je parle de la violence. Se montre fier Magnus.
Mais Tyrone ne répond pas et s'avance, en levant les yeux sur une caméra qui le filme. Les images de la caméra sont retransmises à l'étage supérieur où Marco, avec ces deux hommes, se presse pour quitter le lieu. Marco, voyant ce que Tyrone a fait, panique :
- Il vient de neutraliser cinq des hommes du prêtre. Les gars, on décolle.
Ces hommes acquiescent et sortent immédiatement, tandis que Tyrone, avançant, entend Quelot qui le rabâche :
- Donc tu as décidé de ne pas me parler ? Intéressant ? Tu sais, ils m'ont convaincu que tu fais le mal, mais je ne pense pas que tu es mauvais, il le mérite... Ces hommes-là.
Tyrone reste concentré sur l'action et se prépare à l'arrivée d'une menace. Posté dans un angle, à côté des escaliers, Tyrone sourit machiavéliquement et entrevoit les deux mercenaires. Décidant d'aller les attaquer, Imala débarque pendant son combat et demande à Quelot, sur une voix furibonde :
- Tu nous fais quoi là ? Il ne s'arrête pas, c'est même pire.
- Il m'intéresse, on ressent une véritable colère... Croise-t-il les bras, en contemplant Tyrone qui mène un assaut contre Esteban et Blaise.
Je ne l'avais pas vu comme ça dans mon cocon et je trouve ça plutôt... Beau.
- QUELOT ! Lui crie-t-elle dessus, avant de se tourner vers Magnus.
Toi, j'imagine que ça ne te pose aucun souci. Mais celui-ci lui répond, en haussant les épaules, l'air de rien.
- Laisse-moi tranquille Imala... Je ne suis pas votre esclave, c'est fini ce temps. Je fais comme je le sens. Proclame Quelot, admirant le combat que mène Tyrone.
- Tu commences à devenir comme Magnus... C'est désolant, mon pauvre Quelot ! S'enfuit Imala, voyant que la discussion ne mène à rien avec les deux.
- Tu m'impressionnes de plus en plus Quelot ! Et ne t'en fais pas, ce n'est pas un défaut de devenir comme moi. Lui précise Magnus, pour rassurer un Quelot, qui n'est pas affecté par ces remarques.
Marco, avec son sac, sur le dos, est le dernier du groupe et aperçoit sur l'écran Esteban et Blaise se prendre une raclée par Tyrone. Choqué, il remarque Tyrone, qui est prêt à tirer une balle sur un de ses collègues. Tyrone, qui les a neutralisés presqu'à mort, tient son arme létale contre Blaise et s'apprête à tirer. Mais, naturellement, Quelot intervient et devise sa cible, donc il tire à côté.
Celui-ci ne s'y attarde pas et va rejoindre Marco, sans parler à Quelot de ce qu'il a fait.
- Qu'est ce qui t'arrives ? Tu es intervenu Quelot ?
- Je veux bien comprendre sa colère, mais je ne peux pas te laisser tuer un homme.
Celui-ci, voyant pas d'échappatoire, retourne s'asseoir et décide d'attendre Tyrone, qui ignore complètement la discussion entre Quelot et Magnus. Pointant son arme contre la porte, soudainement, l'arme de Marco reçoit une balle et sur le choc, il la lâche. Tyrone, ouvrant la porte délicatement, débarque, avec son arme contre lui, et tire directement sur sa jambe, sans la moindre hésitation.
- Aie... Mais ça fait mal, MERDE ! Gémit Marco.
- Bien, on va commencer par les bases. Je vais te tuer, sauf si tu me donnes une information.
- Si tu crois que je suis un traîte, tu te trompes. J'accepte la mort, moi. Affirme Marco, en compressant sa plaie au genou.
- Je le savais... C'est pour ça que j'ai une proposition à te faire. S'avance-t-il vers Marco.
- Quel genre de proposition ?
- A peu près 1 million d'euros. L'argent que j'ai volé à la Constitution. Il est à toi.
- Pourquoi je voudrais ça ? Se montre-t-il intrigué par l'offre de Tyrone, qui est face à lui, toujours son arme en main.
- Tu es un mercenaire, donc tu vis pour l'argent et tu ne vas pas me dire que tu vas rejeter de l'argent.
- Tu veux quelle info ?
- Je le savais... Emet Tyrone, en voyant qu'il n'a pas besoin de sortir plus d'argument.
Où est le général Larson ?
- Je n'en sais rien !
- Ok ! Pointe-t-il son arme contre son genou blessé, près à appuyer sur la détente.
- STOP ! Je ne te mens pas.
- Mais la réponse ne me satisfait pas, désolé.
- Attends ! Attends... Supplie-t-il, en voyant un Tyrone, déterminé, et qui compte bien lui tirer dessus.
Je peux te donner leur QG par contre. Entendant cela, il retire le canon contre sa main qui protège sa blessure.
C'est l'endroit où il devait se rendre, après qu'il ait tué ton amie.
- Je prends.
- Tiens. Lui transmet-il, avec sa main libre, son téléphone.
L'adresse est dans les dernières recherches. Il devrait y être, mais bon, c'est la seule chose que je sais.
Vérifiant le contenu du téléphone, après avoir vu s'il n'y a pas de micro ou de logiciel pirate, Tyrone le met dans sa poche et lui déclare, en plaçant son arme dans sa poche arrière :
- C'est parfait !
- Et mon argent ? Demande Marco, en voyant Tyrone qui part.
- Tout est indiqué là-dessus ! Dépose-t-il un bout de papier, sur une table de chevet.
Bonne chance.
Tyrone, après être sorti de la pièce, examine à nouveau l'adresse et le trajet qu'il va devoir faire. Subitement, il entend, alors qu'il a les yeux rivés contre l'écran du téléphone.
- Tyrone ?
Levant la tête, avec son regard rouge de colère, celui-ci déclare, en ne présentant pas de surprise :
- Maman... Tu es venu m'arrêter ? Miranda, peu impressionnée par son regard, lui hoche la tête pour lui répondre et Tyrone avance lentement vers lui, tandis qu'il range le téléphone dans sa poche.
James me fatigue ! Il est vraiment obstiné comme type.
- Pourtant, il n'a rien à voir, mais bon, tu ne peux pas l'en vouloir, il s'inquiète... Enfin, on s'inquiète tous pour toi.
- J'ai l'air démuni ? Ne lâche-t-il pas Miranda du regard, en examinant sa démarche.
- Non... Pas du tout... Mais ce n'est pas pour ça que tu peux frapper des gens comme ça.
- Je me défends, maman.
- Tu te défends, de manière violente, mon lapin bleu. Réplique Miranda, en s'arrêtant d'avancer, après que son fils place ses mains, en avant.
- C'est tout ce qu'ils méritent.
- Ce n'est pas comme ça que je t'ai élevé. Examine-t-elle, à son tour, Tyrone de haut en bas.
- Tu ne m'as pas élevé pour ce monde, tu m'as plutôt menti, donc tes reproches, tu peux les garder pour toi.
- Donc c'est ça que te provoque la mort de Savannah ? D'un côté, c'est normal... De la colère et de la haine envers ton prochain, envers tes proches...
- Je ne te permets pas de parler en son nom maman. Ne me dis pas que tu penses qu'elle ne voudrait pas que je fasse ça, alors que tu la méprisais. Se met-il à faire un premier pas vers Miranda.
- Je la méprisais, mais ça n'empêche pas que personne ne souhaite que tu fasses autant de mal.
- Mais moi, je souhaite faire du mal en son nom donc, je vais y aller et déverser ma rage. Marche-t-il, en passant à côté d'elle, mais celle-ci le stoppe, en plaçant sa main sur son thorax.
- Je t'en empêcherais mon fils. Je ne peux pas te laisser faire ça...
- Ne fais pas ça maman... Se met-il à la toiser, en étant sérieux.
Je n'ai pas envie de te blesser.
- On n'apprend pas au singe à faire la grimace.
- Hum hum...
Tyrone tente tout même de passer, en repoussant sa main, mais Miranda l'attrape par les épaules, avec un regard noir, pour lui tenir tête. Tyrone, perdant patience, s'irrite et inspire fortement, en déclarant, sur un ton posé :
- Maman, je le répète, mais laisse-moi passer.
- Je ne t'ai pas cherché toute la journée pour rien... Je n'ai pas fouillé toute la planque du prêtre et je ne suis pas venu pour te laisser partir. Je t'empêcherais de partir d'ici. Je ferais tout pour que tu n'ailles pas te venger.
- Maman, ne fais pas ça...
- Je te retourne la proposition.
Directement, Tyrone prend les mains de Miranda et les enlève de son épaule. Puis il s'en va, mais Miranda, ne voyant pas d'autres solutions, sort son taser et le pointe contre lui. Ressentant une arme qui se charge, Tyrone, de dos, inspire, une nouvelle fois, et interroge sa mère sur son agissement.
- Maman... C'est dommage... Tu veux qu'on se batte donc ?
- Si je n'ai pas le choix, mais je préfère...
Mais Tyrone, ne la laissant pas finir sa phrase, sort rapidement son arme et tire sur son taser. Sur le choc, elle admire son taser tombé à terre. Mais celle-ci, qui a un temps de réaction très court, en profite pour donner un coup de pied sur la main de Tyrone qui lâche naturellement son arme aussi. Puis celle-ci enchaine pour frapper son fils, mais Tyrone esquive tous ces coups, avec une aisance et une élégance qui surprend Miranda. Constatant que ces coups n'auront aucun effet, elle décide de frapper plus fort, mais Tyrone, le remarque et en profite, en l'emmenant vers un mur. Ainsi, Miranda frappe, par erreur, pendant qu'il baisse sa tête pour esquiver, une poutre en bois. Douloureuse, sentant sa cheville qui s'est heurté violemment à la poutre, qui pèse deux cents kilos à peu près. Sa jambe, presqu'en miette, n'arrivant même pas à poser son pied par terre, Tyrone débite, en se plaçant face à elle :
- C'est le tibia ça, tu ne pourras pas faire un pas, toute de suite... Récupère-t-il le taser de mère, avant de lui faire une balayette, en la tenant par le tee-shirt juste après, afin qu'elle tombe à terre délicatement.
Je suis désolé de te surprendre ainsi maman, mais je te conseille de rester là.
- Surement pas... Malgré une forte douleur, celle-ci a réussi à prendre l'arme de Tyrone, qui a été à terre et vise son fils.
Mais moi aussi, je suis déterminé à te sauver.
- Malheureusement pour toi maman, j'y pensais et je suis un peu déçu de toi, parce que tu n'as même pas imaginé que j'ai pu anticiper ça. Se dresse-t-il, en partant, sans la regarder.
- Que tu aies pu anticiper quoi ?
- Qu'il n'y a plus de balle dans le chargeur... La preuve que se retirer du terrain donne des lacunes. Exprime-t-il, en se stoppant face aux escaliers.
- Bravo, tu m'impressionnes mon fils, qui t'a appris ça ?
- Le pirate dans ma tête.
- Hum... Et maintenant, tu vas faire quoi ? Demande-t-elle, en posant son arme sur le sol, après avoir vérifié qu'il n'y a plus de balle.
- Je vais tuer le général Larson, maman. Descend-il les escaliers, sans regarder sa mère, afin de s'en aller définitivement.
- Tyrone, s'il te plait... Fais que ça ne devient pas pire que quand tu avais 2 ans ! Implore Miranda, sentant sa douleur qui l'emporte.
En bas de l'escalier, entendant ces dernières paroles, Tyrone se fige quelques secondes, mais se reprend vite pour quitter le lieu, très vite, en repensant au moment où son lapin s'est fait frapper par ces enfants du CM1.
Dans ces souvenirs, Tyrone, avec les yeux rouges, se jette rapidement sur les trois enfants. Surprise par la rapidité de celui-ci, Yannick voit apparaitre Tyrone, d'un coup devant lui, et celui-ci, stylo en main, le plante sur son épaule, avec une force incommensurable alors qu'il n'a que 3 ans. Apeuré, le troisième enfant se met à courir pour fuir la pièce, mais Tyrone prend une chaise et réussit à la balancer contre sa tête. S'écroulant par terre, la tête la première, celui-ci se trouve, avec une plaie au crane qui ne fait que saigner, tandis qu'Yannick hurle de douleur. Reprenant le stylo, Tyrone le plante cette fois-ci sur sa jambe, qui le force à se mettre à genoux, et il en profite pour lui donner un coup de pied, en pleine tête. Voyant deux de ses amis, qui sont dans les vapes, saignant abondamment, le leader, se met à pisser dessus et se trouve paralyser sur place.
Retirant le stylo de la jambe de l'élève, il vise le leader et le lance à pleine puissance sur son œil. La seconde qui suit, avant même que l'enfant puisse gémir, Tyrone se trouve devant lui, retire le stylo, après l'avoir poussé, et laisse déverser sa rage, en le martelant de coup de poing au visage.
Donnant le coup qui tuera le leader, il stoppe son poing contre son visage, alors qu'il respire peu, et incline son visage vers son lapin qui se met à bouger et qui n'est finalement pas mort. Soulagé, il rejoint son lapin et vérifie s'il va bien. Le caressant, le sourire aux lèvres, Tyrone retrouve la couleur blanche de son iris et ne prends pas encore conscience de son acte.
Miranda et Christopher, qui ont vu ces images, à travers les vidéo-surveillances, restent figés et la maitresse se met à leur parler :
- Monsieur et Madame Hirst, comment allez-vous ?
- Comment vous voulez qu'on aille après avoir vu ça ? Comment il a pu...
- Je n'ai pas d'explication, je suis dans le même état que vous Monsieur Hirst.
- Est-ce qu'on peut voir notre fils, s'il vous plait ? Demande Miranda.
La maitresse acquiesce à la proposition de Miranda et les emmène dans l'infirmerie. Découvrant leur fils, avec les mains ensanglantées et la moitié de ses vêtements tachés de sang, Christopher ne peut s'empêcher de se jeter sur lui pour le prendre dans ces bras. Miranda, quant à elle, reste à côté de la maitresse et se renseigne sur la situation :
- On est d'accord qu'on aura des problèmes avec la famille de ces jeunes ?
- Dans la logique des choses, oui... Répond timidement la maitresse.
Pendant ce temps, Christopher, qui ne cesse de toucher son fils de son crane à son pied, lui demande :
- Mon lapin, comment tu vas ?
- Papa, qu'est ce qui s'est passé ? Je ne me souviens pas et Snoop a mal à la patte ! Regarde-le !
Ecoutant ce qu'ils se disent, Miranda poursuit, en posant une question :
- Il ne se souvient de rien ? Ça ne m'étonne pas d'un côté...
- Moi aussi, son cerveau cherche à se protéger.
- Hum... Tourne-t-elle son regard vers la maitresse.
Dites-moi, Madame Violet, la police va arriver ?
- Oui Madame Hirst. Répond-elle, ayant de la compassion pour eux.
Mais je vous autorise à partir... Miranda, surpris par sa réponse, tourne son regard vers elle.
Vous savez ce n'est pas évident d'être mère. Mais voir du harcèlement scolaire, ce n'est pas évident aussi pour nous... Je comprends la réaction de Tyrone, mais la violence... Bref, je ne sais pas quoi dire. Pour moi, Tyrone n'est pas coupable, mais pas innocent aussi. Donc à vous de voir ce que vous souhaitez faire avec votre enfant et j'aviserais.
- Merci !
- Je vous en prie... Bonne journée et bon courage.
Miranda secoue la tête positivement et décide de rejoindre son fils pour lui faire également un câlin, pendant que la maitresse de Tyrone admire, discrètement, la famille Hirst.
Ces souvenirs, envahissant son esprit, Miranda se met à lâcher une larme, puis entend derrière elle, une porte s'ouvrir. Percevant Marco, qui a du mal à marcher, à cause de la balle, celle-ci se plaint, en secouant péjorativement la tête :
- Tu n'as pas servi à grand-chose toi.
- Tu peux parler, tu ne peux même pas arrêter ton fils.
Miranda, n'ayant rien à répliquer, ne peut que se permettre de sourire, en levant ses yeux. Puis, soudainement, elle reçoit un message, ainsi elle sort son téléphone et lit un message de James disant « C'est bon, Miranda, je balance à toutes les chaines d'information. »
- Si tu veux un conseil Marco, tire-toi de la France.
- J'ai envie de te dire, que c'est réciproque Miranda.
Celle-ci ne contredit pas et s'avoue vaincue, en appelant les secours. Tandis que Tyrone, dans la rue, rejoint son véhicule pour chercher le Général. Magnus et Quelot, toujours présent, se mettent à discuter avec lui :
- Alors tu es fier de toi ? Mais Tyrone reste dans le silence. Donc Quelot se remet à le toucher, mais il ne s'en occupe pas.
Gamin, je déteste quand tu ne me réponds pas...
- Tu sais Quelot, tu ne devrais pas le toucher...
- De quoi Magnus ? C'est toi qui me dis que je ne devrais pas faire des choses. Se met à hurler Quelot.
Ce petit con se croit supérieur, parce qu'il a toutes nos capacités et maintenant, il s'imagine être tout-puissant.
- Quelot, arrête ! Répète Magnus, concentré sur Tyrone, qui garde sa froideur et sa noirceur dans son regard.
- Tu es malade ! Ce gamin veut tuer des gens comme ça... Pourquoi ? Parce qu'on a tué sa copine, sa putain de copine blanche ! Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre de ces...
- LA FERME ! Chope-t-il par le cou Quelot, surprenant celui-ci, qui se trouve bloqué. Alors qu'il présente des signes d'étouffement, Magnus ouvre grandement les yeux, ne comprenant pas comment Quelot peut être pris par le cou et, surtout, comment ça se fait qu'il suffoque.
C'est la dernière fois que tu parles d'elle comme ça ! Tu crois que j'ai le temps de discuter avec vous... Je m'en fou de vos principes, ils ont tué Savannah... Je vais tous les tuer, mais surtout, je vais tuer le Général Larson. C'est mon seul objectif... Relâche-t-il Quelot, qui semble vraiment souffrir. Reprenant sa respiration, alors qu'il est qu'un esprit et qu'il est déjà mort, celui-ci présente de la peur sur son visage.
C'est rare de te voir effrayer Quelot, mais je te rassure, je peux faire pire. Je n'ai pas que vos capacités en plus, j'ai aussi vos sentiments, votre haine, et vos souvenirs. Hein... Se met-il à genou pour lui chuchoter quelque chose. Choqué, Quelot présente un faciès qui exprime une terreur sans nom et disparait d'un seul coup.
Tyrone, ne présentant aucun plaisir d'avoir fait cela, se dresse et découvre que Magnus est toujours là.
Te connaissant, tu n'as pas peur.
- Oh, tu sais Jessy, la peur régissait et régit ma vie, donc je vis avec ce sentiment. Mais j'avoue que ce que tu viens de faire, ce n'est pas que de la peur, mais de l'horreur. Tyrone reprend ainsi sa route, ignorant à nouveau Magnus. Mais celui-ci lui demande toute même :
Je peux savoir ce que tu as dit à Quelot pour qu'il fuie de la sorte.
- Je lui ai dit son prénom. Magnus, comprenant, n'exprime pas un mot, en acquiesçant, puis Tyrone, devant son véhicule, se met à évoquer :
Magnus, j'ai compris comment tu es dans le fond et je sais qu'on est pareil, en ce moment.
- On se comprend. Ne cherche-t-il à approfondir la conversation, pendant que Tyrone, qui est monté dans la voiture, part pour se confronter avec le Général. L'admirant en train de partir, il ne peut s'empêcher de sourire et se laisse disparaitre pour rejoindre le dôme.
VI
Parti de l'école maternelle avec Tyrone, qui est posé sur la banquette arrière de la voiture, Christopher, au volant, conduit tandis que Miranda ne cesse de penser aux conséquences que va provoquer les agissements de Tyrone. Celui-ci, en train de jouer avec son lapin, retrouve son sourire et sa joie en vivre. Miranda, l'admirant sur le rétro central, demande à son mari :
- Christopher, on va venir chercher Tyrone et on va chercher à nous arrêter.
- C'est qu'un enfant... Ils ne pourront rien faire contre lui. Murmurent-t-ils ensemble, pour que Tyrone n'écoute pas, bien qu'il ait un casque sur ses oreilles.
- Dans ces moments-là, ce n'est pas Tyrone qui sera fautif, mais les parents.
- Tu veux faire quoi ? Tu veux t'enfuir ?
- C'est une solution parmi tant d'autres. Mais la fuite n'est qu'optionnel parce que ça va attirer plus l'attention. Je pense plutôt à payer ces familles pour les frais médicaux, indemnité compris.
- Je t'assure que les payer attire autant l'intention... Par contre, avec un contrat, c'est autre chose.
- J'aime bien quand tu réfléchis. Mais l'instant d'après, le téléphone de Christopher sonne.
Tu veux que je réponde ? Christopher lui donne son accord, en lui transmettant son portable. Le téléphone à clapet contre son oreille, Miranda répond.
Attentif, son visage se contracte et Christopher aperçoit cela. Ne disant rien, il attend qu'elle finisse. Raccrochant, il s'empresse de demander :
- C'était qui ?
- Hum... C'était ton père.
- Qu'est-ce qu'il raconte celui-là ?
- J'ai une mauvaise nouvelle, donc s'il te plait fait attention sur la route... S'assure-t-elle, en posant sa main sur son épaule, pendant que Christopher se met sur la file de droite, pour conduire moins vite.
C'est ta mère... Son état s'est dégradé... Christopher, d'un coup, ralentit et exprime un regard vide.
Oui... Je suis désolé. Prenant un temps de silence, elle laisse Christopher, digéré cette information, avant d'émettre.
D'un côté, ça nous permet de s'enfuir.
- Tu veux profiter de l'aggravation de ma mère pour protéger ton fils et nos vies ? Ce n'est pas toi qui disais que la fuite n'était pas une solution.
- Dans ce cas-là, c'est du pain béni. Et pour toi, il faut que tu ailles voir ta mère. Exprime-t-elle un léger sourire vers Christopher, avant d'émettre.
Et moi, je vais m'occuper de Tyrone et de la famille de ces gamins. Rajoute-t-elle, avec un regard déterminé, pendant que son mari les emmène chez eux.
VII
Le Général Larson, allant dans un entrepôt d'une zone industrielle, vérifie son téléphone, avant de rentrer dedans. Lisant un message pour le prévenir que Tyrone le cherche, celui-ci aperçoit ses 6 hommes, qui sont avec lui et qui attendent dans une grande pièce. Après avoir rangé son téléphone, il leur indique, en leur faisant signe de venir autour de lui.
- Ok les gars, on est dans la merde, j'ai pris le peu d'affaire qu'il me reste, mais je vous demande de m'accompagner jusqu'à mon refuge. Tous acquiescent et ils lui font comprendre qu'ils vont obéir.
Merci messieurs, on a une heure devant nous. Surveillez les environs et tuez tout ce qui passe. Tyrone Hirst veut ma peau et n'hésitera pas à se battre. Donc tirez à vue !
Ainsi, le Général Larson décide de monter à l'étage supérieur avec sa mallette, avec un visage songeur, tandis qu'un des six hommes, qui se montre familier, vient lui poser une question :
- Judiciaire, excusez-moi, j'ai une question ? Se tourne-t-il pour lui parler, en continuant à monter les escaliers.
Les hommes et moi pensons qu'on est dans un piège et que c'est vous la cible ? Il y a un contrat sur vous ? Il pense que la constitution va balancer ces partenaires criminelles à travers vous.
- Les salopards ! Serre-t-il du poing, en apprenant la nouvelle par un de ses subordonnés.
Donc le prêtre et Octobre ont lancé un contrat sur moi pour lancer la destitution.
- Législatif aurait pu participer ? Questionne l'homme, alors qu'il marche dans le couloir du 1e étage.
- Non, il n'est pas là-dedans, ce n'est pas son problème. Cogite le général, un instant, face à une porte.
Lui son intérêt, c'est la conformité du groupe et me lancer un contrat n'est pas en son avantage.
- Mais vous parlez en votre point de vue.
- Ecoute, le plus important, c'est ma survie et Tyrone peut contrecarrer cela.
- Après ce que vous avez fait, c'est normale. Lui réplique son homme de main, en rentrant dans une pièce.
- Apres ce qu'il m'a fait, ma réaction est normale aussi. Pose-t-il sa mallette, avant de s'installer face à un poste informatique, qui montre des vidéos de surveillances du lieu et de la propriété.
- Oh, mais c'est quoi ça ? S'interroge l'homme de main, en voyant quelque chose à travers les vidéos.
- Tyrone ! Putain ! S'énerve-t-il, en serrant son poing de plus en plus fort.
Comment il m'a trouvé... Fils de... Kanté et Marco ! Il savait où j'allais !
- On fait quoi ?
- Va les aider et tuez-moi ce gamin. Celui-ci hoche la tête et fonce, mais le General Larson le prévient, avant qu'il sorte.
Et ne le sous-estime pas, sinon on sera dans un beau merdier.
- OK !
Allant s'équiper, de son arme, il prend, également dans sa mallette, un détonateur lié à une bombe qu'il met dans sa poche arrière. Enlevant sa veste, le général se prépare à combattre Tyrone.
Puis Larson va voir où ils en sont avec Tyrone, via les caméras de surveillances. Etonné, il visionne Tyrone qui est en train de neutraliser presqu'à mort ses hommes, alors qu'il s'est pris deux balles. Une dans la jambe, et une autre dans l'épaule, essayant de se calmer, Larson finit par comprendre que le combat est inévitable. Mais il fixe son regard sur l'écran, pendant que Tyrone étrangle, avec son coude, son dernier homme en main, en regardant aussi la caméra, créant un échange froid, via écran superposé. Comprenant qu'il arrive, il prend son arme et sort.
Ayant à peine mis son pied dans le couloir, il se retrouve face à Tyrone, qui traine du pied.
Souriant, après qu'il ait blessé tous ces hommes, le Général Larson décide de poser son arme à terre, comme Tyrone marche difficilement et menace surtout un de ces hommes, avec une arme à feu. Levant les mains, le général Larson se met à discuter avec lui :
- Bravo Tyrone ! Tu me fascines, vraiment... Tout ça pour moi... Je suis épaté. Je t'ai sous-estimé au plus haut point et j'en suis désolé... Et aujourd'hui, on en est là. Avance-t-il, pas à pas, lentement.
Tu as flingué mon business et ma famille donc moi, j'ai flingué ton ami. C'est une partie de tennis, mon ami... Mais Tyrone lâche violemment son collègue pour s'apprêter à l'attaquer, en boitant, mais directement Larson sort un détonateur pour le contenir.
Fais attention, le moindre faux pas et BOUM ! Donc laisse-moi finir et calme toi, je ne veux pas me battre avec toi. Tyrone, ne bougeant pas, l'observe attentivement, mais tire deux balles dans chaque jambe de son otage pour qu'il ne bouge pas. Souriant à son acte, il développe :
Toi et moi, on a été manipulé par le prêtre Kanté. Je te propose un meilleur choix, on s'associe et on tue le prêtre... Je pourrais même te dire qui est Législatif ? Non ? Tu ne souhaites pas savoir... Tyrone ne répond pas, toujours avec ce regard froid.
Tyrone répond moi ! Tu veux ne pas te venger ? Imagine, toi et moi...
Soudainement, le Général Larson reçoit deux balles, une dans l'abdomen, et l'autre sur sa main qui tient le détonateur. Tombant à terre, en lâchant le détonateur, celui-ci se montre surpris. Tyrone, avec des yeux glaçant, s'avance vers lui, en faisant apparaitre une arme qui dégage de la fumée sur le canon.
- Vous me fatiguez Larson ! Jette-t-il un coup d'œil sur le détonateur, en remarquant qu'il n'est pas activé, il peut à présent se concentrer pleinement sur sa conversation avec Larson.
- Salop... Tu m'as tiré dessus. Essaye-t-il de dire, alors qu'il crache du sang.
- Ouais, c'est la vie ! Vous vous souvenez des derniers mots que vous avez dits à l'Agent Benatia ?
- Oh oui... Se met-il à tousser, avant d'émettre doucement.
« Merci pour... Ces services... Rendues... Pour la nation ! »
- Hum... Prend-il en compte ces propos, avant de lui déclarer somptueusement.
Je ne vais clairement pas pour vous dire ça... Moi, je vais vous dire d'aller en enfer et précisez leur que c'est moi qui vous envoie. Lui tire-t-il, à nouveau, mais cette fois-ci, en pleine tête.
Venant de tuer pour la première fois, Tyrone ne présente aucune émotion face au corps sans vie du général Larson. Le dévisageant, il entend, en arrière-fond, la voix d'Imala :
- Satisfait ?
- Oui Imala ! Je le suis !
- Et maintenant ? Se place-t-elle devant lui, pour qu'ils se regardent droit dans les yeux.
Mais avant qu'il puisse lui répondre, le téléphone du général sonne. Tyrone le récupère et, avant de répondre, il annonce à Imala, en posant le haut-parleur contre son oreille :
- Je n'en sais rien Imala... C'est sans doute la question, qu'on va répondre au prochain chapitre.
- Général, je pense que vous vous souvenez de moi, c'est James Mana. J'ai les preuves contre vous, et les infos les diffusent en ce moment même. Rendez-vous, c'est mieux parce que Tyrone Hirst...
- C'est Tyrone... Lui signale-t-il, à travers cet appel.
Salut James !
- Tyrone... Ne me dis pas que...
- Si je l'ai fait ! Il est mort ! Et je me sens... Les yeux de Tyrone redeviennent normaux, et son visage se détend, avec un léger sourire qui le représente, ainsi que des larmes qui coulent somptueusement.
Je me sens soulagé tellement bien frérot ! Merde, je peux enfin respirer... Il est mort !
- Tyrone, tu n'aurais pas dû...
- Et pourquoi pas ? Il a tué Savannah ! C'est tout ce qu'il méritait. Inspire-t-il, de joie, comme-ci il goute à son premier bol d'air.
J'assume tout, même si dans l'avenir, je regretterais...
- Mec, tu as fait une erreur, PUTIN ! J'ai réussi à pirater le téléphone, j'ai donné toutes les infos à la police et aux journalistes. Cite James, en plein milieu du salon, avec l'ensemble de sa famille.
Dans le téléphone, il y avait toutes les transactions de la Constitution, les enregistrements des échanges commerciaux, tout ce qui peut les incriminer, quoi.
Frérot, en gros, tu es innocent maintenant, il te recherche plus, tu es libre, mais avec ton acte...
- Je vais être de nouveau sur la selecte...
- Bravo ! C'est donc ça ton nouveau chapitre, te voilà de nouveaux dans des problèmes... Révèle Imala à Tyrone.
- Faut que j'assume, c'est tout ! Je n'ai pas le choix, je vais me rendre. Ferme-t-il les yeux du général Larson, avant de s'asseoir par terre, en tombant dans les pommes, car ces plaies par deux balles, une dans sa jambe et une à l'épaule, présentent soudainement une hémorragie, apparaissant sur et en dehors de ces vêtements.
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