Chapitre 10 - 2 heures chrono

Chapitre 10 – Deux Heures Chrono

De retour sur Paris, après sa petite escapade au sein de l'abbaye de Lérins, Le Prêtre Kanté marche, à présent, d'un pas certains, dans les couloirs souterrains, assez lumineux, de son église.

Rejoignant le centre des opérations où Monsieur Octobre est face à ses 5 écrans et semble être débordé par le travail. Après avoir ouvert la porte, en causant un faible grincement, il voit Monsieur Octobre qui se retourne. Surpris, en voyant apparaître son supérieur, il lui demande :

- Vous êtes déjà là Mon Père ?

- J'ai pris le jet privé d'un partenaire, qui n'en a pas besoin. S'installe-t-il près de Monsieur Octobre, avec un air soucieux, très rapidement.

Mais cessons de tergiverser Monsieur Octobre, j'ai perçu, dans votre voix, de l'anxiété. Alors dites-moi tous, s'il vous plaît.

- Mon père, développe Monsieur Octobre, en se pinçant le nez, presque dépourvu.

D'abord, le général Larson n'a pas voulu écouter quand je lui ai dit que je suis le dirigeant par intérim et il a conduit des opérations sans notre aval. Il a prévenu Législatif, mais il n'avait pas grand-chose pour le contredire donc il l'a suivi.

- L'imbécile... J'imagine que ça n'a pas mené à des belles conclusions.

- Oui et non, mon père.

- C'est-à-dire ?

- Je vous montre ! Affiche-t-il, via le rétroprojecteur, une vidéo avec Savannah, attaché et entouré par Marco et ses deux partenaires.

On a pu repérer Savannah, grâce à son identité fantôme qu'elle utilise, et le général Larson a contacté Tyrone pour lui proposer un échange : Savannah contre le téléphone. Il a deux heures pour le faire ou sinon il tue Savannah.

- Il a fait quelque chose de bien, pour une fois, mais je vous connais Monsieur Octobre. Aborde-t-il, en voyant la pression que ressent Monsieur Octobre, bien qu'il soit dos au père Kanté.

Vous ne paniquez pas facilement... Alors expliquez-vous.

- Bien ! J'ai appelé Législatif et j'ai tenté de contacter Judiciaire pour les prévenir que je lance la destitution de la Constitution.

- QUOI ? Pourquoi ? Hausse-t-il la voix, en ouvrant grandement ses yeux.

- A cause de la belle-fille du Général ! Se tourne Monsieur Octobre pour lui faire savoir cela.

- A ce point ? Mais on la surveille depuis pourtant... Se montre, pour une fois, dépourvu le prêtre Kanté face à l'annonce de Monsieur Octobre.

- Je la surveillais, mais depuis que Tyrone est sur nos pattes... Voilà... Explique Monsieur Octobre, sur un ton poli, au prêtre Kanté.

Je vous avais dit d'informer le général que sa belle-fille connaît Tyrone depuis le jour où vous l'avez vu.

- Mais attendez... Cette fille n'a rien à voir avec nos activités. Je ne comprends pas Monsieur Octobre, pourquoi on arrive à ce stade ?

- Voilà la raison... Lui montre-t-il, via les écrans, quelque chose qui rend encore plus craintif le prêtre Kanté.

- La garce ! Ok, on a un gros problème... Passez-moi le téléphone, je vais appeler moi-même le General. Attrape-t-il le téléphone que lui fournit Monsieur Octobre, avant de lui admettre.

Je n'aurais jamais cru dire ça, mais on l'a conçu pour sauver le peu qu'on a, donc mettons en place la destitution.

I

Toujours dans sa voiture, garée au parking du bâtiment de la B.A.C, l'agent De Marnes, devant son volant, est accompagné de Miranda, installée sur la banquette arrière, sans arme en main, de manière détendue. Celle-ci tente de lui expliquer la situation, mais Jérôme se montre entêté et ne lui laisse pas placer un mot :

- Vous êtes venus ici pour quoi ? Venir me raconter que votre enfant est innocent, qu'il est piégé par d'autres personnes qui ont de fortes influences ? Que c'est la constitution qui veut piéger Tyrone ?

- C'est vous qui le dites, agent De Marnes. Si vous vous posez la question, c'est que vous savez un peu.

- Le seul truc que je sais, c'est que vous êtes une espionne russe.

- Une ancienne espionne russe. Correction ; Rectifie Miranda, sereinement.

Mais au moins, on est d'accord que c'est le seul truc que vous savez parce qu'au fond...

- Parce qu'au fond quoi ? Interrompt l'agent Benatia, en se tournant vers elle, d'une façon offensante.

Je sais que Tyrone est innocent ? Non, je n'en sais rien ! Reste-t-il silencieux, un court instant, en replaçant sa tête face au pare-brise, avant de reparler cette fois-ci, avec une douce voix.

Je repense à ma collègue morte qui me disait constamment que Tyrone ne pouvait pas être coupable, pourtant tout me montre que Tyrone l'est.

- En quoi ? Avec des preuves circonstancielles, basées sur ses spéculations...

- Ce ne sont pas que des spéculations Madame Hirst... Se tourne-t-il, à nouveau, pour développer.

Déjà votre passé montre que Tyrone peut avoir ces aptitudes parce qu'un jeune homme qui tient tête à une équipe d'assaut, ce n'est pas anodin et le fait qu'il est perdu la mémoire, en même temps que la disparition du chef de la Constitution. Sans parler du meurtre de l'agent Benatia...

- Vu par qui ? Une personne... Est-elle fiable ? Et vos preuves ? Sont-elles une supposition de cette même personne ? Lui pose, successivement, comme question Miranda, sur un ton très calme.

- Le nom de votre fils est ressorti d'un homme de la Constitution qui a été attrapé quand son équipe a pris le corps mort de Savannah.

- Je vais vous prouver que cet homme de la Constitution n'a dit son nom que pour vous dupez. Déclare Miranda, en souriant, de manière narquoise.

- Et comment ? Puis il remarque son smartphone, mis sur son socle qui vibre, alors il demande la permission à Miranda, en pointant son doigt dessus :

Puis-je ?

- Bien sûr, je ne vous menace pas... Puis pendant qu'il est sur son téléphone, Miranda poursuit.

Sur ceux, pour vous prouver Agent De Marnes, c'est moi qui aie empêché les hommes de la Constitution d'enlever Savannah, qui, comme on le sait, n'est pas du tout mort.

- Ok... Mais ça ne me prouve pas... En quoi vous êtes innocent vous et votre fils ? N'est pas surpris l'agent De Marnes, comme il est plus concentré sur son téléphone, mais avec un visage interrogatif.

- Et vous ? Comment je pourrais savoir si vous êtes innocent Agent De Marnes ? Je ne sais pas si vous faites parti de la Constitution et que vous ne travaillez pas pour...

- Le Commissaire Général Larson ?

- Enfin... Acclame Miranda, en levant les mains vers le ciel.

Donc vous êtes bien un agent lucide.

- De quoi vous me parlez ? Moi, c'est de ça que je vous parle. Lui montre-t-il ce qu'il visionne.

Directement, il remet le téléphone sur son socle pour que l'écran soit accessible, visuellement, par eux deux. Ainsi, le smartphone affiche une chaîne d'information télévisé où Miranda découvre Katia avec une journaliste.

- Katia ? Répète-t-elle, en la voyant à travers un journal télévisé où il y a écrit « Flash Info Spécial ».

- Ecoutez ce qui va se passer, je crois que c'est important. Lui propose l'agent De Marnes.

Miranda acquiesce et visionne ce journal avec lui, qui débute sur le smartphone de Jérôme.

- Bonjour ! Bienvenue dans cette édition spéciale, aujourd'hui, nous recevons Katia Mc Gregor.

- Bonjour Madame Nelson ! Répond Katia à la journaliste, au sein du studio d'enregistrement, avec des fonds et des décors bleuâtres.

- Vous êtes venu dans nos studios mademoiselle Mc Gregor parce que vous avez des informations de la plus haute importance à nous dévoiler.

- Exactement... Mais avant ça, je préfère vous laisser regarder la vidéo que j'ai ramenée pour vous.

- Bien sûr, regardons-là ensemble.

Affichant la vidéo, toutes les personnes qui visionnent le journal, peuvent, ainsi, admirer le Général Larson, le matin, dans l'entrepôt où sont stockés des parpaings, qui menace l'agent de sûreté, en disant ouvertement qu'il fait partie de la Constitution et qu'il est Judiciaire. Bien qu'à la fin, il mente, en disant qu'il est sous couverture, Katia, ayant une expression interrogative, garde toute son attention envers ces images, tandis que l'agent De Marnes semble tomber des nues.

- Mademoiselle Mc Gregor, que venons-nous de regarder ? Reprend la journaliste, d'un ton calme, son interview avec Katia.

- Cet homme que vous voyez... Et que vos téléspectateurs viennent de voir, c'est le Commissaire Général Larson de la B.A.C, celui qui traque Tyrone, mais il est aussi mon beau-père.

- Euh Bien... Bien... Bien... Bégaye la journaliste, surpris par les informations de Katia.

Alors quel est l'intérêt de nous transmettre cette vidéo et de vous êtes présenté à nous, aujourd'hui ?

- Il y a deux semaines, j'ai appris comme toute la France que Tyrone Hirst est l'ennemi public numéro 1 parce qu'il est suspecté d'avoir tué une femme et de diriger une organisation criminelle, nommé la Constitution. Je connais Tyrone que depuis un mois, à peine, mais j'arrive facilement à savoir quand quelqu'un que je fréquente à un mauvais fond et lui... J'ai toujours eu des doutes sur ce qu'on l'accuse.

Mais hier, Tyrone Hirst est venu pour m'agresser parce qu'il pensait que j'étais une taupe envoyée par mon beau-père pour le piéger parce qu'il m'a dit, qu'avant qu'on l'accuse, on cherchait à le tuer. Alors j'ai donné une piste à mon beau-père pour trouver Tyrone, mais dans le but de le piéger.

- Je reviens sur un de vos propos où vous dites que vous remarquez quand un homme est quelqu'un de droit. Mais vous ne l'avez pas remarqué chez votre beau-père ? Pourquoi vous ne pouvez pas vous tromper sur Tyrone ? Décortique-t-il les propos de Katia dans son interview.

- C'est vrai, mais, là-dessus, je ne me trompe pas. J'en suis certaine.

- Bien, mais dans cette vidéo, votre beau-père confirme qu'il jouait l'infiltré et qu'il est bien ce qu'il dit être, c'est-à-dire, un commissaire ? Cherche-t-il à contrer les propos de Katia.

- D'accord... Prend-elle une voix plus affirmative, face au journaliste, en posant ses coudes sur sa table.

Si je vous braque un flingue, là, tout de suite et que je m'excuse en disant, je suis une capitaine de police. Vous allez dire que je suis innocent et de laisser tomber, Madame Nelson ?

- Ce n'est pas la question et c'est à vous de répondre à mes questions... Se retrouve-t-elle gênée par l'audace de Katia.

Mais revenons, vous êtes prêt à dénoncer votre beau-père ? A ce point ?

- Vous savez, je le connais que depuis 3 mois, à peine. Il était sympa, mais je n'ai aucune attache avec lui. Il sort juste avec ma mère, mais je préfère dire que c'est mon beau-père, parce que ça fait enfant de dire qu'il sort avec ma mère.

- D'accord, mais en venant chez nous pour divulguer ses images et vous mettre en tête d'affiche de cet acte, vous vous rendez compte que vous mettez en danger votre famille... Si votre beau-père est bien à la tête de la Constitution ? Suggère-t-elle, sur un ton effrayant, à Katia.

- Ma mère et mon petit frère sont à l'étranger, en vacance, là où mon beau-père ne peut pas les atteindre, je l'espère... Révèle Katia, qui ne montre aucune hésitation et frayeur face à son action.

Mais surtout, ma mère m'a élevé pour ne jamais laisser des gens mauvais dans notre vie donc, je sais qu'elle sera d'accord avec mon acte. Puis, en première intention, j'aurai pu aller voir la police, mais voilà, la police semble corrompue comme on a pu le voir.

- Et sur vous-même ? N'avez-vous pas peur des répercussions ? Relance la journaliste.

- Qu'ils me tuent ? S'ils le font, ils confirmeront que j'ai raison et s'ils ne le font pas, ils ont un peu plus de chances de se sauver ! Donc, non ! Je n'ai pas peur ! Affirme fièrement Katia, en regardant droit devant la caméra.

Miranda, ainsi, qui hoche la tête, abasourdie par l'intervention de Katia, mais en même temps, satisfaite par son acte, se dit à elle-même, malgré la présence de l'agent De Marnes :

- J'adore déjà cette fille, elle a du potentiel en tant que belle-fille, finalement.

- Vous la connaissez ? Regarde-t-il Miranda, dans les yeux, lui aussi, surpris par cette interview.

- Oui, et là, si vous croyez encore que Tyrone est coupable, je ne peux plus rien faire pour vous. Réplique Miranda, en arrêtant de se détendre sur la banquette arrière de cette voiture.

- Ce n'est pas une vraie preuve, il s'est annoncé en tant que...

- Agent De Marnes, s'il vous plaît... L'interrompt Miranda, avec un petit sourire en coin.

Katia vient d'expliquer que c'est des conneries, le fait qu'il dise qu'il est en couverture. Ne vous faites pas avoir.

- D'accord, mais ne croyez pas que ça innocente Tyrone. Il est quand même fugitif et il a agressé des policiers. Manifeste Jérôme, en veillant Miranda, qui enfile sa capuche sur la tête.

- Si vous le dites, mais vous allez faire quoi, du coup, Agent De Marnes ?

- Déjà voir mon capitaine, pour savoir c'est quoi son plan d'action. Et vous, Madame Hirst ?

- Je vais retrouver mon fils, si vous me laissez faire cela, mais s'il vous plaît, faites quelque chose pour moi. Avance-t-elle sa tête, face à lui, en tenant chaque siège.

- Je ne vais pas vous couvrir ! Réplique vivement l'agent De Marnes, en regardant Miranda, avec les sourcils froncés.

- Non, pas du tout ! Je vous demande juste de protéger cette jeune fille. Pointe-t-elle du doigt le téléphone qui affiche en boucle l'interview de Katia.

Elle en aura besoin, même si c'est vrai que ça serait en défaveur de la Constitution de la tuer.

- Je ne pourrais pas défendre cette Katia, si cette information se révèle être vraie, je serais réquisitionné pour la traque du Commissaire.

- Pas faux ! Avoue Miranda, en lâchant les sièges, pour s'affaler sur la banquette, afin de réfléchir.

- C'est tout comme réponse ! Se met à hausser la voix l'agent De Marnes, en voyant Miranda qui cogite.

Il va se passer quoi après Madame Hirst ? Je vous laisse partir, c'est ça ? Et je ne dis pas que vous étiez dans ma voiture ? Vous êtes autant une criminelle recherchée que votre fils.

- A vous de voir Agent De Marnes, vous l'avez dit vous-même, vous ne me couvrez pas, mais je sais que vous êtes un bon flic, malgré vos petites incompétences. Commence-t-elle à sortir gracieusement de la voiture de Jérôme.

Mais moi, je dois tout faire pour protéger cette jeune femme et j'espère que vous ne m'empêcherez pas de faire ça. Termine-t-elle, en fermant la portière arrière.

L'agent De Marnes lorgne donc Miranda, avec un regard espiègle, en train de partir calmement. Ainsi, il se résigne, en tapant sur son volant violemment avec ses deux poings, et la laisse partir, alors qu'elle se dirige sereinement vers la sortie du parking, en marchant sereinement.

Sorti du sous-sol, tranquillement, elle prend son téléphone dans sa poche et envoie un message au grand-père de Tyrone en écrivant, « C'est le moment des réconciliations ». Avançant tranquillement, après avoir rangé son téléphone, capuche sur la tête, alors qu'il pleut, et les mains dans les poches, Miranda se dirige dans un taxi, avec un regard déterminé.

II

A l'intérieur de la maison d'Océane, devant la télévision, les neveux de Christopher, Bethany et Tom regardent l'interview improvisée de Katia. Enthousiasme de la reconnaître, ces deux-là se tapotent l'épaule gentiment, posé sur le canapé, pour se demander si c'est bien elle. Après un hochement de tête symbolique, Bethany, la plus grande des deux, crie :

- Maman ! Maman ! Maman !

Après avoir répété, plusieurs fois, son prénom, leur mère, Océane, débarque en furie, en entendant ses enfants qui ne cessent de l'appeler. Les voyant, surexcités, face à la télévision, elle leur demande, presqu'essoufflée :

- Pourquoi vous criez comme ça, les enfants ?

- Maman, ce n'est pas la copine à Tyrone ? Lui demande Bethany, en ciblant du doigt la télévision.

- Euh, je crois... Aiguille-t-elle son regard vers la télévision, en se grattant le crâne.

Elle fait quoi à la télévision ?

- Elle raconte que Tyrone est innocent et que le flic qui le traque, c'est lui, en fait, qui est le chef de l'organisation. Lui révèle Tom, son deuxième enfant, qui ne lâche pas l'écran.

Mais, au même moment, Christopher arrive dans le salon, quelques heures après son arrestation au poste de la B.A.C, en portant une serviette autour de la taille, faiblement mouillé, comme il vient de sortir de la salle de bain.

- Tu étais là depuis quand ? Est étonnée sa sœur de le voir ici.

- Oui, je suis rentré depuis 40 bonnes minutes... S'essuie-t-il le front, en s'approchant d'eux.

Il se passe quoi ? J'ai entendu Bethany hurler ton nom.

- Pour ça ! Lui montre-t-elle du doigt la télévision, en posant ses coudes sur le dessus du canapé.

La copine à ton fils vient de déclarer en public, avec preuve à l'appui, que ton fils n'est pas le leader de la Constitution et qu'il est piégé par le Commissaire de la B.A.C, qui, en réalité, est le chef.

- Hum... Ah bon ? Tant mieux alors pour Tyrone. Exprime timidement Christopher, en se grattant la tête et se plaçant vers le canapé.

- C'est moi ou tu le savais déjà.

- Je vais ne pas te mentir... Reste silencieux Christopher, en gardant son sérieux.

- Ne change pas grand frère. Sourit timidement Océane.

En même temps, rien ne me surprend avec ma super belle-sœur.

A l'instant, Tom, son neveu, remarque qu'un téléphone sonne sur la table de chevet devant lui. Il le prend, dirige sa main avec le téléphone en direction de Christopher, pour lui informer :

- Tonton, ton téléphone ?

- C'est qui ? Mais Tom lui répond, en faisant un haussement des épaules négatif, car il ne sait pas, toute en lui transmettant son téléphone.

Merci quand même Coco ! Puis il le prend, exprime un visage interrogatif, en ne sachant pas qui est son interlocuteur, puis répond sans dire un mot.

À cause de cela, l'interlocuteur, n'entendant pas la voix de Christopher, déclare à travers le téléphone :

- Alors ? Tu ne parles pas à ton père.

- Papa ? Est-il stupéfait par l'appel de son père.

- Bien joué ! Répond Serge, sur un ton condescendant, avec des écouteurs sans fils aux oreilles comme moyen de communication, en rangeant un petit sac de voyage dans le coffre de sa voiture.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? C'est maintenant que tu t'inquiètes pour ton petit-fils.

- Je m'inquiète autant que toi. Lui réplique Serge, à côté de sa voiture, en appuyant sur une petite télécommande qui ferme la maison et baisse les rideaux.

- Ça se voit, pourquoi tu m'appelles ? Je n'ai aucune envie de te parler là, ce n'est pas le moment. Emet Christopher à son père, en s'éloignant de sa famille, mais surtout d'Océane qui est intrigué par leur conversation.

- Tu vas, donc, trouver cette envie, très vite. Je suis là à propos de mon petit-fils. Il faut que je te révèle quelque chose qui ne va pas te plaire.

- Je t'écoute ! Se trouve-t-il à l'écart de sa sœur et de ses neveux pour l'écouter.

- Je sais pour ton fils et ta femme ! S'installe Serge, face à son volant de voiture, en démarrant la voiture.

- Quoi qu'elle soit une espionne, tout le monde le sait papa. Tu ne m'apprends rien ?

- Oh non, je parle plutôt de la Constitution avec, à sa tête, ton ami, le prêtre ?

- Quoi ? Mais tu es fou ? Se montre-t-il consterné qu'il ose en parler de cette façon au téléphone.

- Ne t'inquiète pas, l'appel est crypté. Ta femme m'a appris certaines choses et le micro, qui est en toi, n'est plus actif vu qu'il est efficace que 3 jours. Donc revenons au sujet sur lequel je dois te parler. Assure-t-il à son fils, toujours avec sa voix fière et narguant, mais il sent que Christopher est contrarié.

Tu pourras m'en vouloir encore plus dans l'avenir, mais, là, il faut que tu ailles chercher la mome ?

- Quelle mome ? Se renseigne-t-il, alors qu'il semble déjà épuisé de parler à son père.

- La Katia !

- C'est bien qui on sait, qui t'a demandé ça ? Change-t-il de sujet, en lui demandant ça.

- Toujours aussi intelligent, mon fils.

- Ne m'appelle pas comme ça... Essaye-t-il de se calmer alors que ça fait un moment qu'il n'a pas parlé à son paternel.

Je vais aller la chercher... Mais on va devoir parler, ma femme, toi et moi.

- J'attends de le faire depuis un bon moment, Christopher. Je suis même en route pour vous voir. Déclare-t-il, en partant de chez lui.

- Super ! Tu appelleras Océane alors.

Il raccroche immédiatement sans le saluer et pose le téléphone sur un rebord. Soufflant un instant après avoir parlé à son père, mains sur les hanches, avec sa serviette autour de sa taille, il entend :

- Alors le padre a décidé de te prendre de tes news ? Mais celui-ci lui répond à sa sœur, en hochant la tête, avec, encore, de la colère dans la voix.

Vous vous reparlez maintenant ? S'approche-t-elle de Christopher, presqu'heureuse de savoir cela.

- Non, mais on a des objectifs en commun, sur ce que j'ai pu comprendre.

- Comme ?

- Sauver la famille ! Indique Christopher, vraiment insatisfait par cette situation, mais se ressaisit et prend son téléphone pour aller se changer.

Je vais chercher la fille qui a fait son interview. Je reviens ! Vous, vous restez ici et faites attention à vous. Si vous avez un problème...

- On t'appelle ?

- Non, appelle le numéro d'urgence qui est dans ton téléphone. Evoque Christopher au loin.

- Hum... Je me demande quand tu as pu mettre un numéro dans mon téléphone.

- Demande-toi plutôt, qui l'a mis dans ton téléphone ? S'en va-t-il pendant qu'Océane décide de fermer tous ses volets de sa maison.

III

Dans sa demi-sphère spirituelle, au sein même de son cerveau, un lieu imaginé naturellement pour que ses esprits vivent, en compagnie de Randi, Magnus et Zachary, Tyrone est assis, en panique, presque tétanisé. Randi, à genoux, face à lui, lui demande tendrement, tel une mère :

- Tyrone, reprends-toi ! Tu as dit à Ryuku, il y a moins de 30 secondes que tu vas sauver Savannah, mais ce n'est pas avec ce genre de réaction que tu vas y arriver.

- Je vais la sauver, mais à quel prix Randi ? Lui dit-il, de manière évasive, en tenant les mains de Randi.

Et si, en leur donnant le téléphone, elle meurt quand même...

Je n'ai pas envie qu'elle meurt... Il y a eu trop de morts, la fille dans le sous-sol que j'avais vu, l'agent Benatia, le Docteur Mando...

- Et quoi ? Tu penses à eux et tu as envie lâché l'affaire ? Tu te reclus sur toi-même, c'est ça...

- Non, je réfléchis sur la situation. Répond Tyrone à Magnus, qui l'agresse, debout derrière Randi.

- Il n'y a pas à réfléchir, va chercher le téléphone et va sauver la fille. Lui ordonne Magnus, sans montrer une once d'empathie pour Tyrone.

- C'est rare, mais je suis d'accord, Magnus a raison. Proclame Randi, en caressant la main douce de Tyrone.

- C'est une mauvaise idée, capituler et céder à la pression, c'est...

- Débile ? Se lève Tyrone, avec un violent mécontentement, vis-à-vis des propos que Zachary, qui s'est imposé dans leur conversation à trois.

Je suis débile pour toi, Zachary.

- Totalement ! Se rapproche Zachary de Tyrone, d'un pas certain, pour lui montrer qu'il est sûr de ses propos.

- Zack ? Se lève Randi, avec un regard intimidant, s'interposant entre les deux, d'un air endiablé.

- Laisse... Déclare Tyrone à Randi, qui ne les retient plus, avant de s'adresser à Zachary.

Zachary, tu veux faire le malin, si tu as un plan, je t'écoute.

- Demande, d'abord, à James de localiser ce type.

- Il l'a fait et il n'a pas réussi, tu n'étais pas là ou quoi ? Commence à s'irriter Tyrone.

- Mais là, je te parle de le chercher à travers le message qu'il va envoyer pour te donner le lieu de rendez-vous. Reformule Zachary, calmement, face à l'ardeur de Tyrone.

- D'accord et s'il y arrive, on fait quoi Zachary ?

- On la sauve comme tu l'avais dit. Répond Tyrone à Zachary.

- Je n'aime pas ce plan perso. Tu veux le conseil d'un homme qui a connu la mort et qui l'a provoqué.

Prend part Magnus, qui semble inquiet, ce qui est rare, avec des remords dans sa voix.

Larson est comme moi, un homme de parole : Si tu veux la sauver, ramène le téléphone, fin.

Tyrone perçoit la sincérité dans les propos de Zachary, donc il les regarde chacun son tour, d'abord de Magnus qui se montre inquiet puis de Zachary qui, lui, se montre consciencieux, avec les sourcils froncés. Plongeant son regard dans celui de Randi, pour chercher sa réponse, celle-ci lui déclare :

- Fais ce que tu veux, beau gosse... Tu sais qu'on te suivra.

- Tu parles comme Imala... Sourit faiblement Tyrone, avant de reprendre son sérieux.

C'est décidé ! On va chercher le téléphone, on ne va pas perdre de temps !

Tyrone ferme les yeux et les ouvre, à nouveau, en se retrouvant sur le canapé du duplex caché de Miranda. Entendant James, qui crie son nom, Tyrone se retourne, vivement, se lève et lui dit :

Arrête de crier ! Je t'entends.

- Tu étais ou là ? Crie à nouveau James.

- Arrête de crier ! Je t'entends, je t'ai dit... Répète Tyrone, en haussant sa voix, à James.

Et j'étais dans mes pensées... Sinon, dis-moi est ce que tu peux localiser le téléphone de Savannah à partir des...

- Du message qu'il vient d'envoyer ? J'ai essayé frérot et j'ai foiré. Je ne sais pas quoi faire Tyrone...

- Moi, je sais alors... Se dirige Tyrone, en direction de la salle de bain, pour lui prononcer.

On va chercher ce putain de téléphone.

IV

Au XVIIe siècle, sur une des nombreuses iles de la mer caribéenne, dans une prison, aussi délabré que mal entretenu, la plupart des prisonniers, à l'intérieur, émettent des cris de joie, jusqu'à les entendre dans un couloir annexe des cellules :

- A MORT ! A MORT ! A MORT ! A MORT ! A MORT ! A MORT !

Puis, d'un seul coup, le silence s'installe et dure un long moment, rendant presque la prison inhabitée jusqu'à qu'un homme fracasse violemment le mur, comme-ci, on l'a balancé dessus. Menotté les mains en avant, cet homme atterrit sur la cloison. Levant sa tête, celui-ci se dévoile être Magnus, ayant la quarantaine, avec une longue barbe et des cheveux en pagaille. Ouvrant les yeux, il voit apparaître un garde, avec un bâton de maréchal. Magnus, en première intention, balance ses deux poings menottés, de manière horizontale, mais ce garde l'esquive, en abaissant sa tête et donne, vivement, un coup de sa matraque sur sa jambe. Gémissant faiblement, après ce coup et à cause du voltige qu'il a subi, il lui donne un coup de tête, qui le désaxe un instant, mais il en profite pour lui donner un double coup de poing au visage puis un coup de coude pour l'assommer.

Néanmoins, une dizaine de gardes surgissent pour l'attraper ainsi, il laisse ce garde et fonce sur eux. Donnant un coup de poing à ce groupe, avec ces mains menottées, où il atteint un garde, qui tombe à terre, mais le reste des hommes l'attrape et le plaque contre le mur. Ne se laissant pas faire, il se démène, en les repoussant d'une force, et saute pour leur procurer un double coup de pied. Après avoir mis K.O. deux d'entre eux, il se retrouve, dos au sol, sans réussir à se lever à cause des menottes qui l'empêchent de prendre appui pour se relever. Les gardes, par la suite, le neutralisent en lui donnant une rafale de coup de matraque.

Maitrisés, les gardes portent Magnus, complètement amoché par les coups de matraque. Emmenés à l'extérieur, les gardes le posent dans une calèche, avec des barreaux, destinés pour les prisonniers. Ouvrant faiblement les yeux et conscient, avec plein de bleus au visage, avant que Magnus parte dans une destination inconnue, un des gardes, qui se montre comme le plus gradé, lui déclare :

- Bien battue, enfoiré ! Maintenant, tu vas rejoindre l'enfer !

Et Magnus, pendant que sa calèche part, lui fait un sourire machiavélique, avec son œil au beurre noir.

V

Prêt pour sortir afin de libérer Savannah, en ayant mis une nouvelle tenue sombre pour mieux passer inaperçu, avec une casquette et des lunettes de soleil, Tyrone descend les escaliers vers la porte donnant vers l'extérieur, mais James lui déclare, en le poursuivant :

- Tu ne peux pas partir comme ça. Il faut que tu appelles ta mère.

- Ma mère ne répond pas au téléphone, et moi, il me reste une heure et quarante minutes pour sauver Savannah. Dit Tyrone à James, arrivant face à la porte, la main sur le poignet.

- C'est une bêtise de faire ça, sans avoir réfléchi et d'avoir un vrai plan.

- Au moins, il pense comme moi. Intervient Zachary, placé derrière James, dans le champ de vision de Tyrone.

- Bref, j'en ai fini de discuter avec vous. J'y vais... Ouvre-t-il la porte, en voyant apparaître sa mère.

Maman ? Se montre-t-il surpris.

- Enfin ! Se sent délivrer James, en sachant la mère de Tyrone, présente.

- Vous semblez soulager, c'est par rapport à l'interview de Katia ?

- De quoi tu parles maman ? Ne comprend pas Tyrone.

- L'interview de Katia où elle est venue diffuser une vidéo avec le général Larson, dedans, qui attaque un individu pour te chercher et dévoile qu'il est de la constitution.

- Elle a fait ça ? Wah ! Se montre James, épaté par le courage de Katia, alors que Tyrone est sans voix.

Faut que j'aille voir cette interview.

- Tu peux, ça fait le buzz. Lui accorde Miranda, en regardant son fils, qui est complètement ailleurs.

- Wah, c'est incroyable ! Se réjouit James, en ayant juste enlevé le mode avion et en recevant plein de notification.

J'ai, à peine, remis internet sur mon téléphone et c'est la première nouvelle qui apparaît. Les gens se plaignent de la police et de leur semi-dictature...

- Bon, je m'en fous, il faut que j'aille sauver Savannah ! Les interrompt Tyrone, qui est sur les nerfs.

- De quoi tu parles, mon lapin ? Demande Miranda à son fils, sur un ton reposant.

- Savannah a été enlevée par Larson et je vais la sauver. Répond-il d'un ton vif et rapidement, ayant un mouvement en avant, pour aller à l'extérieur.

- Euh... Rentrons et parlons, ferme-t-elle la porte, en entrant à l'intérieur pour s'interposer à l'acte de Tyrone.

- Non, je n'ai pas le temps de parler, je vais la sauver sinon dans une heure, ils vont la tuer.

- D'accord... Attrape-t-elle son fils par l'épaule, en ayant une voix si douce pour qu'il se tempère.

Écoute-moi, tu vas tout m'expliquer calmement parce que là, tu es sous pression... Si tu réagis comme ça, tu ne pourras pas la sauver et je ne pourrais pas t'aider.

- Maintenant, tu t'intéresses à Savannah et sa vie ? Lui demande-t-il de façon rhétorique.

- Si ça me permet de te garder en vie et que tu ne fasses pas de bêtise alors oui, je peux m'intéresser à sa vie. Donc, on monte, tu m'explique, pendant que moi aussi, je t'explique la situation de mon côté.

- Hum ok, mais on va à l'essentiel. Acquiesce Tyrone, presqu'à contrecœur, en remontant pour parler avec sa mère, en compagnie de James.

Tandis qu'au même moment, dans un endroit quelconque, le Général Larson débarque pour se mettre face à Savannah qui est attaché, toujours dans l'obscurité, puis celle-ci lui affirme fièrement :

- Vous avez la démarche d'un homme qui croit gagner, mais Tyrone me sauvera et ne vous donnera pas le téléphone.

- Si vous le dites Madame Tush. On verra ça dans 1 heure 35. Dit-il, en regardant le compte à rebours.

Pourtant, ce qui est sûr, c'est que vous êtes ma prisonnière.

Mais Estéban surgit devant lui, dans un calme plat, pour lui chuchoter :

- Exécutif veut vous parler Général.

- Enfin, il se montre celui-là. Sourit le général Larson, à pleine dent.

Passe-le-moi et surveille là. Tend-il la main pour prendre son téléphone, en lui ordonnant cela. S'éloignant ainsi d'eux et se sentant bien à l'écart, il déclare :

Enfin, tu daignes te présenter à ton organisation, heureusement que je suis là pour...

- LA FERME ! Crie au téléphone le prêtre Kanté, qui est furieux, placé à côté de Monsieur Octobre.

Ecoute moi Larson, je n'ai pas les mots pour décrire ta bêtise. Tu t'es fait avoir par ta belle-fille et...

- Comment ça ? Tu sais que j'ai une belle fille ? Commence-t-il à monter la voix contre le prêtre Kanté.

- Oui je le savais, depuis un bon petit mois, pour ta saleté de belle fille, qui fait un joli couple avec Tyrone. Aujourd'hui, tout le monde sait que tu as une PUTAIN DE BELLE FILLE ! Crie à nouveau le prêtre Kanté, qui ne se contrôle plus.

- Quoi ?

- Prends ton téléphone et regarde les infos, grand génie ou mieux... Tape juste ton prénom et ton nom sur Google. Tu vas rigoler.

Le général Larson garde le téléphone sur son oreille, avec un comportement d'incertitude, pour prendre le téléphone de Savannah et fait ce que le prêtre lui a demandé. En consultant les recherches, le général Larson comprend et se retrouve démuni.

Tu as vu ta connerie Larson ? EST-CE QUE TU L'AS VU ?

- Tu savais pour Katia et tu ne m'as rien dit... Tu savais qu'elle côtoyait Tyrone et TU AS RIEN DIT ? Crie-t-il, à son tour, avec une voix émoussée, sur le prêtre.

Tu es toute aussi fautif que moi, Kanté... Tu osais me cacher cette information.

- Je ne vais pas te répondre parce qu'on avait signé un pacte où on avait juré de se révéler toute informations du domaine privée pour ne pas être surpris. Parle-t-il calmement, mais avec un sentiment de reniement dans sa voix.

Toi, tu as décidé autrement... Mais bref, je ne suis pas rancunier, surtout vu tes accidents... Apprends juste, que même si tu récupères mon téléphone, tu es, quoi qu'il arrive, discréditer par ta belle-fille et on va devoir mettre en place la destitution, grâce à toi.

- La destitution ? Vous n'allez pas un peu loin ? Se trouve dérouter le général Larson.

- Tu avais qu'à obéir et écouter Monsieur Octobre, quand j'ai ordonné que ce soit lui qui prenne la tête de l'organisation. Maintenant, suit ton plan et rappelle nous quand tu as le téléphone. Raccroche-t-il, sans compassion, pour le comportement du général.

- AAAAAAAH ! Gueule le général Larson, après le raccrochage du prêtre Kanté, faisant sourire Savannah, qui comprend que le général n'est pas d'humeur et que son plan va subir des modifications. Donc, celui-ci, directement, décide d'appeler Tyrone, avec le téléphone de Savannah.

Alors que Tyrone et Miranda, dans le salon, tous installés sur un siège, finissent de s'expliquer en profondeur sur leurs situations respectives, James passe en revue cela :

- On a l'avantage donc, mais pas trop quand même. Au final, c'est ça ?

- C'est bien beau, mais là... Se lève Tyrone, exaspéré.

Il me reste 1 heure 30 pour aller chercher le téléphone et le ramener au lieu de rendez-vous.

- Mais tu veux mourir, sans avoir une chance de la sauver ? Lui pose comme question sa mère.

- Non, je veux avoir toutes mes chances de sauver Savannah surtout.

- Alors apprend que faire ça, fera qu'elle va mourir. Lui explicite Miranda, sur un ton très lent.

- Ne pas le faire aussi, donc c'est quoi ton plan ? Parce que, sinon maman, moi, je vais chercher ce téléphone.

Directement, le téléphone jetable de Tyrone sonne, en affichant, avec le nom de Savannah. Tyrone, n'étant pas enthousiasme par cet appel, leur montre qui cherche à l'avoir. Se regardant tous les trois, l'air inquiet, Miranda, comparée à eux deux, sourit et lui révèle :

- Voilà mon plan ? Réponds et toi James... Cible-t-elle James, avec son index pour qu'il se lève.

Localise-moi ce Salo.

- J'espère que tu as raison parce qu'on l'a déjà fait... Répond timidement Tyrone, en plaçant le téléphone sur son oreille. Attendant le signal de James, qui vient de s'installer face à sa tablette, Tyrone l'observe, en sueur. Quand il lui fait un hochement, il répond vivement à l'appel.

Allô !

- Espèce d'enflure ! Exprime directement le général, en prenant son glock de son étui, pour se rapprocher de Savannah.

Tu m'as piégé avec cette salope de Katia ! Enlève-t-il le cran de sûreté de son arme où le canon est contre le front de Savannah.

Mais tu as gagné, je vais tuer ton ami !

- NON, SURTOUT PAS ! Hurle-t-il au général, avant de reprendre la parole calmement, en soufflant un bon coup.

Parce que d'abord, si vous faites ça, ça va être pire pour vous... Se met-il à inspirer cette fois-ci.

Pour le moment, ce que Katia a dit son des « ouï-dire », et si vous tuez Savannah, je ne vous donnerais pas le téléphone et les informations dedans vont clairement vous enterrer... Puis Tyrone enclenche un nouveau cycle de respiration, avant d'insister.

Et deuxièmement, si vous avez bien écouté l'interview, je n'étais pas au courant de ça... De base, je suis venu la voir, parce que j'ai cru qu'elle collaborait avec vous.

- Tu me prends pour un imbécile ? Retire-t-il doucement l'arme contre Savannah.

- Pas du tout ! Là, déjà, je suis en chemin pour chercher ce téléphone... Faut me laisser du temps, vous l'aurez. Respire-t-il à forte goutte face à la menace que peut provoquer le Général Larson.

- Je ne te laisse aucun temps supplémentaire, tu as présent 1 heure et 28 minutes. Tu n'as pas intérêt à te louper ou te foutre de moi, Tyrone ! Raccroche violemment le Général Larson.

Après l'avoir menacé avec son arme, en la retirant face à son visage, Savannah ne cesse de sourire faussement. Celle-ci, d'un air soulagé, lui soumet d'un air arrogant :

- Enervé General ? Tous ne se passent pas comme prévus ? Hein ?

- FERME-LA ! Donne-t-il un coup de cross à Savannah, qui l'assomme et lui cause une plaie au niveau du front. Le général Larson, par la suite, part avec Estéban et laisse Savannah dans cette pièce sombre.

Pendant ce temps, Tyrone, après cette discussion, semble épuisé par l'effort qu'il vient de faire pour sauver au mieux la vie de Savannah. Complètement dans ses pensées, suite à ça, il entend James manifesté un certain enthousiasme :

- C'est bon, je l'ai !

- Tu es sûr ? Se rapproche Miranda pour voir la localisation, pendant que Tyrone reste figé sur place.

- Oui ! Regarde ! Montre James à Miranda, qui se montre satisfaite par ce résultat.

- Parfait, on a un plan ! Tyrone, toi et moi, on va là-bas et on sauve Savannah.

- Je trouve ça trop simple, maman. Dit Tyrone, en levant enfin son regard vers James et elle.

- Moi aussi, je le sens mal. Apparaît Randi, en disant, dans le champ de vision de Tyrone.

- Merci Randi !

- Euh... Lance James à Tyrone, un regard suspect en sa direction, pour lui signifier de faire attention en parlant, à voix haute, avec ses esprits, en présence de sa mère.

- James, elle le sait, tout comme toi ! Lui avoue Tyrone, de manière fatigué, lassé d'être encore ici.

- Ah ! Je suis désolé Madame Hirst !

- Pas grave James, moi-même, je ne savais pas que tu étais au courant aussi. L'excuse Miranda.

- On est deux.

- Bref, ce n'est pas le problème. Les coupe Tyrone, dans leur petite discussion.

Là, dans ma tête, j'ai Ryuku & Zachary qui me font comprendre qu'il ne faut pas que je donne le téléphone. De l'autre Randi et Magnus qui me font comprendre qu'il faut que je le donne...

- James, lui murmure Miranda, laissant Tyrone parlé tout seul de ses problèmes avec ses esprits.

C'est qui tous ses noms ?

- Alors Ryuku, relate James, à voix extrêmement basse, pour que Tyrone ne les entende pas, pendant qu'il fait son monologue.

C'est un ninja, je crois... Zachary, c'est l'espion. Randi, c'est une femme qui m'aime assez bien et Magnus, j'ai oublié, je crois que c'est un psychopathe...

- Tu en connais déjà plus que moi... Souligne Miranda, en rigolant faiblement, avec James.

- Et je vous parle, vous êtes sérieux ? Hausse la voix Tyrone, en les voyant discuter secrètement.

- Désolé mon lapin, je ne suis pas encore habitué à tes esprits, j'avais besoin d'explication.

- Je m'excuse d'avance. Prend possession Zachary du corps de Tyrone, après les excuses de Miranda, qui les choque, James et elle, à cause du changement de timbre de voix, pour leur parler calmement.

J'interviens dans un seul but, empêcher Tyrone de faire le choix de l'échange. En tant qu'ancien agent de la C.I.A., je sais que c'est une mauvaise idée.

- STOP ! Reprend-il son corps, après avoir expulsé Zachary. Celui-ci, qui se retrouve face à lui dans son champ de vision, se fait réprimander par Tyrone, qui n'apprécie pas qu'on lui fasse cela.

Zachary, je déteste ça, tu le sais.

- Euh...

- C'est ta première fois ? Questionne James à Miranda, qui lui hoche la tête, inquiet pour son fils, donc il poursuit, en la rassurant à sa façon, avec un petit sourire.

Tu t'y habitueras, ces esprits font ça souvent.

- Bon, sinon James, tu peux me dire à combien de pourcent tu es sûr que c'est là-bas que se planque le général Larson ? Revient Tyrone sur le sujet, après avoir rétabli certaines règles avec ses esprits.

- Je suis juste sûr de la position du téléphone qui est dans cet entrepôt vide. Puis il appuie les touches de sa tablette électronique pour afficher les images d'un satellite. Pendant qu'il poursuit les explications, Tyrone décide de les rejoindre pour voir l'écran.

Et d'après le satellite que j'ai piraté, il n'est pas si vide. Au moins une dizaine de personnes à l'intérieur.

- Une dizaine... Dans un entrepôt vide ? Tu vois Tyrone ? Savannah est là-bas. On arrive par surprise, on chope Savannah et on sort plus vite que la lumière. Mais Tyrone, se montre contrarié et ne cesse d'exprimer un faciès hésitant.

Alors tu réfléchis à quoi ? C'est toi qui parlais de temps, tout à l'heure ? Tu discutes avec tes esprits, c'est ça ?

- Non, je connais leur avis là-dessus. Mais...

- Mais quoi ? Coupe-t-elle son fils, qui se montre pressée comme Tyrone, antérieurement.

- Je le sens mal et je n'ai pas envie de perdre quelqu'un.

- On ne la perdra pas, ok ? Pose-t-elle sa main, sur l'épaule de son fils, pour la rassurer.

- Tu la perdras si tu ne donnes pas le téléphone, Thierry ! Contredit Magnus, en apparaissant à son tour, convaincu par ces paroles.

Je ne rigole pas... Le général Larson est comme moi, si tu n'obéis pas, il n'hésitera pas.

Tyrone, en entendant cela, réfléchit encore plus avec un ressenti, ressemblant à de l'étouffement. Mais, en voyant le décompte sur sa montre, il se ressaisit rapidement et décide :

- Ok, partons tout de suite ! Se montre-t-il déterminé, avant d'ordonner à James.

James, tu es nos yeux et nos oreilles. Je compte sur toi, frérot. Surtout, envoie-moi le plan de cet entrepôt que je prépare un plan efficace avec mes Vitaes dans mon espace mental.

- T'inquiètes frérot ! Mais Vitae, c'est quoi ? Est interloqué James, en ayant entendu ce mot.

- J'ai découvert ce que je suis, et je suis un Vitae, qui a des Vitaes... Je trouve ce nom tellement cool que j'ai envie de le donner à mes esprits.

- Et ils ont des surnoms, en plus. C'est plutôt grave, mais bon... On prend la voiture en bas. Miranda, se pinçant le front, qui est désemparé par la situation, ordonne aussi à James.

James, envoie nous aussi l'adresse, s'il te plaît.

James hoche la tête pour acquiescer tandis que Miranda et Tyrone, ainsi, décolle et vont en direction de la sortie, mais Tyrone, avant de franchir la porte de sortie, interroge sa mère sur un détail :

- En fait, question à part, mais qui s'occupe de Katia ? Elle est aussi en danger à cause de son interview.

- Je m'en suis occupé mon lapin... Lui répond-elle, avec un léger sourire.

En espérant que la constitution décide de ne pas attaquer ton père et sa famille... Maintenant qu'on les a poussés dans leur retranchement.

Durant ce temps, Christopher se gare devant le studio d'enregistrement où Katia a fait son interview, en direct. Il descend de sa voiture et va à l'entrée du studio où il y a énormément de journalistes, qui n'attendent que de surprendre Katia pour une post-interview après ses déclarations. Recherchant du regard Katia, à travers les vitres du studio, il ne le trouve pas donc il décide de passer entre tous ses journalistes pour rentrer à l'intérieur. Réussissant à se frayer un chemin, à travers eux, après avoir expliqué au vigile qu'il vient chercher Katia, en lui montant sa carte d'identité, il atteint le comptoir de l'accueil et demande poliment à la réceptionniste :

- Excusez-moi, je cherche Katia Mc Gregor ? Elle est ici ou déjà parti.

- Comme vous pouvez le voir, elle est ici vue le nombre de journalistes devant la porte. Lui répond, de manière taquine, la réceptionniste malgré que Christopher semble fatigué par ces démarches.

- Est-ce que vous pouvez...

- Monsieur Hirst ? Se montre Katia, avec une grosse doudoune, bleu marine, et une capuche sur la tête, pour empêcher les journalistes extérieures de la repérer.

- Katia ? Se retourne Christopher, en la reconnaissant, malgré la capuche.

- Oui, vous allez bien ?

- Très bien ! Répond Christopher, mais sans perdre de temps, ils s'écartent de la réceptionniste, à l'abri des curieux.

Ecoute, viens avec moi, je t'emmène, en sécurité, chez nous. On a peur pour ta vie, après ce que tu viens de dire à la télévision, mais je pense, aussi, que Tyrone ne voudrait pas te perdre.

- J'y ai réfléchi Monsieur Hirst et je ne pense pas que je vais être attaqué. Affirme fermement Katia.

- Mais on ne sait jamais. Développe Christopher, sur un ton très paternel, avec de l'inquiétude.

Je te propose de venir avec moi, je ne peux pas te garantir une protection à 100%, mais c'est mieux que rien, surtout si ton beau-père a des policiers en civil infiltré et qui décident te tuer, malgré un refus du général ou autres. Cette organisation est imprévisible et tu ne sais pas comment un des membres peut réagir.

- Pas faux. Conçoit Katia, moins sûre d'elle.

Mais maintenant comment on sort ? On ne peut pas passer par la porte d'entrée.

- Vrai, mais... Revient-il vers la réceptionniste, avec un sourire amical, pour lui demander de manière subliminale.

Je suis sûr que madame ici présente, connaît une sortie de secours ?

Puis la dame, très aimable et conquis par la bonne attitude de Christopher, lui montre du doigt une sortie de secours, avec un même sourire. En retour, Christopher lui remercie, en lui faisant un signe de tête, avant que Katia et lui prennent ce chemin et s'enfuient.

VI

De retour dans les souvenirs de Magnus, celui-ci, qui a été remis au sein d'un cachot individuel, dans les sous-sols d'un poste de la garde royale, un homme, très élégant, avec une tenue, digne de la haute dynastie de ce temps, avec une canne à pommeau d'or, descend les escaliers pour rejoindre la cellule de Magnus. Encore, blessé dû à son affrontement avec les gardes de prison, le pirate psychopathe semble extrêmement fatigué par les conséquences de cette confrontation.

Entendant les pas de cet homme descendre ces escaliers, il préfère rester silencieux, le regard fixé contre le mur, qui donne sur l'extérieur, n'ayant qu'une fenêtre de 20 centimètres, avec des barreaux, qui laisse entrer un insignifiant rayon de soleil.

- Enfin, quel plaisir de vous voir dans cette cage !

- On se connaît ? Ne bouge-t-il pas son regard, toujours dirigé contre le mur, donnant sur l'extérieur.

- Vous ne vous souvenez pas de moi ? Se positionne cet homme, en s'appuyant, avec ses deux mains, sur sa canne.

- Oh, si je m'en souviens... Se retourne-t-il légèrement du côté gauche pour l'apercevoir, vu que son œil droit, le rend malvoyant dû à l'œil au beurre noir, avant de reprendre sa position initiale.

Je me souviens de tout le monde, je veux juste que vous sentiez comme une merde.

- Venant d'un pirate, c'est culotté de dire ça. Proclame l'homme, en regardant soigneusement Magnus qui est de dos.

- On est ce qu'on est.

- Et oui, mais ce que vous êtes, vous a conduit à mourir. Dans un sens, c'est mérité après vos crimes contre le peuple... Les meurtres, les extorsions, les kidnappings, les vols et j'en passe.

- Vous ? Je vous ai fait une de ses choses ? Sourit Magnus, mais ce geste semble lui faire mal.

- Donc vous ne vous souvenez même pas qui je suis donc... Et qui vous avez tué vis-à-vis de moi ?

- Pas du tout ! Se caresse-t-il la joue, qui est bigrement enflé, au point qu'il parle très lentement.

Il a dû être insignifiant pour moi.

- Je ne m'énerverais pas et je ne rentrerais pas dans votre jeu ! Sourit-il malicieusement, en prononçant la suite pour Magnus.

Simplement parce que vous allez payer, en mourant de la pire des façons... Par noyade.

- Depuis quand c'est devenu une peine de mort ? Se retourne Magnus complètement, intrigué par les propos de l'homme.

- Ça l'est devenu quand on a su que c'était vous, Capitaine Magnus Tabarsa, qui allait subir la peine de mort. Je pense que vous méritez cette justice. Non ? Dit-il, en commençant à s'en aller.

- A ce point-là, c'est de la vengeance, mon cher Capitaine Lacduc.

- Alors vous vous souvenez de moi ? Reste-t-il sur place, son pied sur la première marche des escaliers.

- Je n'ai jamais dit le contraire... Affine-t-il son seul œil valide pour le voir, figé sur place.

Vous m'avez traqué, vous et vos hommes pendant 10 ans. C'était long ? Hein Capitaine Lacduc.

- Oui, mais vu le résultat, je suis satisfait de cette attente... Et mon fils l'aurait été aussi. Part-il, d'un pas déterminé, avec le frottant de sa canne touchant le sol, après chaque marche, en le laissant.

Celui-ci, seul, se déclare à lui-même, en souriant, satisfait d'avoir déstabilisé le Capitaine Lacduc :

- Oh, j'imagine... J'imagine que ce chère Jack n'attend que ça, de là-haut.

VII

Retour à la réalité où Tyrone est revenu dans sa sphère mental, celui-ci établit un plan d'opération avec Zachary, Imala et Ryuku, mais également Magnus, qui se tient à l'écart d'eux, l'air indifférent. Zachary, face au mur où est affiché le plan du bâtiment qu'ils vont attaquer, débute son explication, sur un ton oratoire :

- On rentre par la seule entrée... Débute-t-il un tracé feutré, dès leur accès à ce bâtiment.

Miranda et toi, vous vous divisez à cet endroit. Vous avancez, et si tout va bien, vous rejoignez là, puis vous montez en haut. L'objectif, c'est d'être discret et d'arriver dans ce lieu, où ils encerclent une pièce, qui semble être la bonne cachette où est enfermée Savannah.

- C'est bien beau tout ça, mais je connais ce genre de récupération Zachary. Evoque Ryuku, après avoir entendu le plan de Zachary, qui le rend sceptique.

Malgré mon jeune âge, je sais que ça ne se passe pas toujours bien ces plans.

- Bien sûr qu'il faut se préparer à se battre, on ne part pas faire une promenade de santé, mais sauver quelqu'un des mains de la Constitution.

- Super alors Zack, laisse-moi te dire que ce plan n'est pas un bon plan. Je suis d'accord qu'il ne faut pas donner le téléphone, mais... Lui réplique Ryuku, d'une voix appliquée, malgré sa tonalité enfantine.

- Ryuku, on a Miranda et James qui surveillent nos arrières, physiquement et informatiquement parlant, c'est le meilleur des plans qu'on peut avoir. Lui développe Zachary, en tapotant le plan architectural du bâtiment, exposé sur le mur de la sphère.

Il n'y a pas d'autre plan à faire, ce bâtiment n'a pas de sous-sol et n'a qu'une seule entrée.

- Je trouve qu'on se fit trop à James, alors que c'est qu'un débutant dans son domaine, mais surtout, si Tyrone avait raison...

- Ryuku, je ne vais pas revenir sur cette décision, et je n'ai pas le temps de faire ça. Intervient Tyrone, d'un air dépité, après avoir écouté les avis de chacun.

J'ai fait mon choix et j'ai confiance en ma mère et Zachary.

Il ressent, ainsi les moqueries de Magnus, même si elles sont discrètes, mais toute même assez pour qu'il se fasse entendre, n'affectant pas Tyrone qui s'adresse à Imala plutôt.

Ok, bon sinon, Imala, tu as enregistré tous le plan ?

- Oui, vu que je suis là que pour cela. Exprime Imala, d'un ton accablé.

- Quoi ? Tu as aussi quelque chose à dire ? C'est vrai que je n'ai pas eu ton avis, avec aussi celui de Quelot et Anne.

- Compte pas sur eux, Quelot s'en fou, comme d'hab, de tes problèmes et Anne ne comprends pas la situation. Dit Ryuku, avec de la joie, or la situation au sein de la sphère est tendu.

- Bref, je n'ai rien à dire...

- Olala... Dis-moi tout ou tu veux encore me cacher quelque chose ? Interrompt-il Imala, pour lui poser cette question, pendant qu'il s'assoit, avec un sentiment de rancune dans sa voix.

- Tu es encore sur ça ?

- Oui, j'y serais toujours, mais je décide de faire abstraction parce que j'ai besoin de vous tous dans cette mission pour sauver Savannah. Rappelle Tyrone à Imala, avec les expressions du visage contracté.

- D'accord, tu veux que je te dise, je suis pour aucun plan que vous avez programmé. Lui avoue Imala.

Que ça soit de sauver Savannah ou de donner le téléphone.

- Ah bon ?

- Je pense qu'il y a un meilleur plan.

- Lequel Imala ? Je t'écoute... On t'écoute tous. Place-t-il ses mains derrière la tête, en allongeant ses jambes, pour faire semblant qu'il est attentif.

- Je n'en ai pas de plan, je ne suis pas doué pour faire ça. Mais ce que je sais, c'est qu'on part à l'aveuglette comme toujours et ça nous a jamais mis en avantage. Lui fait-elle part de son inquiétude à Tyrone, qui n'est pas du tout empathique envers elle.

Et là... On revient dans nos fiascos.

- Sauf que cette fois-ci, ce n'est pas notre plan de base, c'est celui de Miranda. Intervient Zachary, qui se montre certain que ce plan sera efficace.

- Oh non, Zachary, d'abord, c'était ton plan en premier lieu. Lui remémore Imala, d'une voix stricte.

Mais surtout, si tu analyses bien la chose, Miranda a proposé un plan à Tyrone qui permet d'optimiser la survie de son fils, parce qu'elle sait que sur un échange, son fils va mourir juste après... Argumente, avec conviction, Imala.

Dois-je vous rappeler de l'échange avec le prêtre Kanté, à propos de ce même téléphone, il avait essayé de te tuer et heureusement, on avait planifié un vrai plan, au cas où, mais là...

- Tu racontes quoi là ? Bref... Se lève Tyrone, complétement exacerbé d'entendre la voix d'Imala.

J'en ai marre de t'écouter, pour moi, tu n'as pas de plan pour sauver Savannah, tu es aussi incompétente en chef qu'en amie.

- Tu devrais l'écouter, imbécile. S'entremêle Magnus au loin, qui est toujours allongé, en train de jouer avec du papier tiré de son imagination où il a conçu un origami.

- Oh, toi, c'est bon ! Je n'ai pas clairement pas envie de t'écouter, aussi.

- Quoi ? Tu m'en veux parce que je reste sur ma position, à propos de l'échange du portable avec eux. Se lève Magnus, sereinement, sans rentrer dans le jeu de Tyrone, en lâchant son origami, en forme de papillon, qui est parfait.

Tu veux que je te dise Timothy...

- C'est Tyrone ! Se montre-t-il crisper autour de ses esprits.

- On s'en moque imbécile, avance-t-il, avec une démarche brave, pour expliquer sa vision à Tyrone.

Bref, moi, je te dis qu'Imala a raison sur tout et que sauver Savannah de cette façon, c'est une mauvaise idée. Mais ça, je te le dis depuis le début.

- Alors c'est quoi le meilleur plan ? S'emporte Tyrone, en levant la voix, face à Magnus et aussi en regardant Imala.

Non mais sérieux, DITES-LE-MOI ! Mais tous restent silencieux, face à l'irritation de Tyrone, avec un air sérieux, même Ryuku qui préfère garder la tête baissée.

Hum... Ouais, bon... Je vais plutôt raconter ce plan qu'on vient d'établir à ma mère. Merci Zachary et Ryuku... Les remercie-t-il sincèrement, avant de faire pareil avec Imala, mais sur un ton plus sec.

Imala, je compte sur toi !

Alors qu'il s'est enfui, en disparaissant comme par magie, Magnus rigole et déclare, en s'en allant :

- Il y a un qui te déteste vraiment, Imala.

Mais Imala ne sourit pas et se met à regarder le mur pour visionner ce que Tyrone va faire avec Miranda. Celui-ci, ainsi, après avoir ouvert les yeux, posés sur le siège passager, entend sa mère qui lui demande :

- Alors ?

- J'ai un plan. Ce n'est pas le plus fameux, mais il est efficace, je pense.

- Tu as entendu James ? Demande Miranda à James, qui lui répond positivement, donc elle laisse la parole à son fils.

- Alors écoutez bien, parce que si on foire une seule étape, on est cuit ! Emet sérieusement Tyrone.

VIII

L'agent De Marnes, revenu dans le poste, débarque à son étage et le voit vide, aussi silencieux qu'un cimetière. Surpris, il ne se pose pas de question et va en direction de la grande salle des réunions, sachant qu'ils peuvent qu'être là-bas. Tous ses collègues présents, dedans, il n'entend que des tapages dans ses oreilles puis perçoit un bruit, via les hauts parleurs, venant du micro. Celui-ci plonge son regard vers l'estrade pour y voir sa capitaine, Stéphanie Guen, en train de parler :

- Ok, ok, Taisez-vous ! Parle-t-elle assez fort, avec un faciès contrarié, imposant un silence absolu.

Merci bien, je reviens sur l'interview que vous avez tous vu, j'imagine. D'abord, pour l'instant, ce ne sont que des allégations en la personne du commissaire général Larson.

- Oui, mais Capitaine... C'est sa belle-fille qui a dit ça quand même.

- JE VOUS AI AUTORISE A PARLER ! Crie la capitaine à un agent, qui a pris la parole et qui a provoqué des chuchoteries au sein de la pièce.

Non ? Je ne crois pas, donc je reviens dessus... Abaisse-t-elle le ton de sa voix, après avoir recadré un de ses agents et que le silence soit revenu.

Là, nous n'avons aucune réponse de la part du commissaire général, qui semble avoir coupé son téléphone. Donc vous allez reprendre vos postes, calmez les mouvements de foule dans les rues de Paris, à cause de cette information parce que les acteurs des « Violences policières » vont se mobiliser très vite. Surtout qu'en plus, c'est peut-être un homme noir la victime du commissaire général. Puis elle voit une main qui se redresse.

Oui, je vous écoute.

- Donc Tyrone Hirst n'est plus l'ennemi numéro 1, Capitaine ?

- Je n'ai pas dit ça ! Tyrone est toujours notre priorité, mais le commissaire général Larson l'est devenu aussi. Donc, au boulot ! Puis après avoir coupé le micro, elle se murmure à voix basse.

Moi, qui détestais ce poste de commissaire par intérim, je vais devoir le reprendre, on dirait.

L'agent De Marnes, lui, tout seul sur place, autour de ses collègues qui parlent suite à l'intervention de leur capitaine, est en train de cogiter là-dessus, en pensant à Tyrone et le Général, mais aussi à cause de sa discussion avec Miranda. Soudainement, le consultant Mitch, qui a remarqué l'agent De Marnes, lui touche l'épaule, en le surprenant. Il lui propose de sortir de cette salle, vu le bruit à l'intérieur de la salle, et, dehors, l'agent De Marnes lui demande, d'un air tendu :

- Vous avez vu aussi ?

- Oui, j'ai vu et ça confirme ce que je disais, Larson est bien impliqué. Formule le consultant à Jérôme.

- Rien n'est sûr.

- Agent De Marnes, pas à moi s'il vous plaît.

- Ouais, bon ; Approuve-t-il enfin l'idée, face au consultant.

Vu que vous avez analysé le Commissaire ? Dites-moi où il peut aller, comme ça, on le chope ?

- Malheureusement, mon travail est fini agent.

- Quoi ? Se montre-t-il contrarié, directement.

Mais on a rien fait avec vous et vous n'avez même pas attrapé Tyrone.

- Mais Tyrone est innocent. Pour moi, sa famille et ses amis ont des choses à cacher, mais ça n'a rien à voir avec un chef d'une organisation régional. J'ai déjà donné à votre capitaine mon rapport sur la Constitution et mes hypothèses. C'est tout ! Je ne suis pas un agent de terrain, je suis là pour donner un profil. Lui développe le consultant, calmement.

- Donc ? Vous me lâchez ?

- Oh, vous vous êtes attaché à moi ? Se moque le consultant Mitch, avant de reprendre son sérieux.

Je suis désolé Agent De Marnes, vous êtes une belle rencontre et on se reverra, mais moi, je suis convoqué pour une autre affaire à l'autre bout du pays.

- Ben... Je vous souhaite bonne chance. Lui tend-il la main, fier d'avoir travaillé avec le Consultant.

- Merci et vous, attrapez-le, mais faites attention à vous. Serre-t-il la main de l'agent De Marnes.

Et aussi, arrêtez de vous en vouloir pour votre ami, l'agent Benatia. Ce n'est pas votre faute si elle est morte, d'accord ?

Hochant la tête, sans dire un mot, avec des scintillements dans les yeux, il lâche sa main et ainsi il observe le consultant Mitch qui s'en va, avec sa mallette, l'air satisfait.

IX

Toujours attaché fermement à sa chaise, dans cette même pièce obscure, où elle est depuis son kidnapping, Savannah se réveille doucement, après le coup qu'elle a pris de la part du Général Larson. Le voyant, face à elle, d'abord de manière floue, elle lui déclare, en essayant de se repérer :

- Alors j'ai dormi combien de temps ?

- Près d'une heure ! Lui répond le général Larson, ayant une posture droite, avec les bras croisés.

- Donc il me reste une trentaine de minutes à vivre. J'aurais le droit à un dernier repas ou pas, mon général.

- Vous n'avez pas froid aux yeux Madame Tush, je peux vous le reconnaître. Mais parlons d'un sujet, plus intéressant... S'avance-t-il vers elle, pour se mettre à genou, près d'elle.

Je vous accorde une dernière chance « Ou est ce téléphone ? ».

- Et comme la dernière fois, je ne vous répondrais pas. Réplique fièrement Savannah, alors qu'elle a une plaie sur le front, due au coup qu'elle a reçu, qui ne cesse de saigner faiblement.

- Donc, vous ne voulez pas vivre ?

- Oh, je veux que ça, mais je veux vivre sans trahir mes amies. Lui précise Savannah, avec un sang-froid exemplaire.

- Vos amies ! Vos amies... Est ce qu'ils vous sauveront même ? Sourit malicieusement le général Larson, en se redressant.

- J'ai confiance en Tyrone...

Elle soupire à la fin de la phrase, marquant un doute sur le fait que Tyrone vient le sauver, puis le général, l'ayant remarqué, se met à lui rappeler, en l'attrapant violemment par la gorge :

- Vous vous souvenez que je vous ai promis que si vous ne me dites pas où est le téléphone, je vous kidnapperais et vous obligerais à me dire où il est ? Regardez autour de toi Madame Tush, ON Y EST !

- Donc... Essaye-t-elle de parler, alors qu'on lui serre la gorge, de plus en plus fort, en ayant un regard hargneux.

Je dois comprendre que... Vous allez vraiment me tuer ? Bien... Bien... Bien... Vous savez, j'étais à la première guerre civile libyenne... Et j'en ai vu des choses Général... Vous ne me faites pas peur !

- On a donc le même pédigrée alors ! Lâche-t-il sa gorge, avec un sourire béat, pendant que Savannah tousse, due à l'étranglement du général.

Soudainement, Savannah et le général Larson ressentent une secousse et, cherchant à s'accrocher, ils se montrent surpris. Cinq hommes, armés et cagoulés, le sentent aussi dans un bâtiment vide, et tous se rapprochent de la fenêtre pour remarquer d'où provient cette secousse. Eux tous remarquent de la fenêtre où ils sont postés, une voiture en feux, et un des hommes dit :

- Bizarre ça ! Ordonne-t-il directement à un de ses partenaires.

Toi, va prévenir le général de ça et on se met en garde.

L'homme de main du général Larson exécute l'ordre en courant, alors que l'instant d'après, le général, qui parlemente avec un des membres des mercenaires de Marco, entend Savannah, au loin, qui se renseigne sur la situation :

- Alors ? Qu'est-ce qui se passe, mon général ?

- Rien d'important ! Délaisse-t-il Blaise, qui l'informe sur la situation, sur un air contrarié.

- On dit toujours ça quand c'est important. Se satisfait Savannah, en voyant le visage du général.

Ainsi, après être rentré dans ce bâtiment, discrètement, pendant que les hommes surveillent la voiture en feu, Tyrone et Savannah se séparent, en avançant sereinement. De son côté, Miranda se stoppe, en apercevant un homme armé. Elle décide d'attendre qu'il passe dans sa direction, et quand il est proche, elle lui donne un coup de main horizontal sur la gorge, qui l'empêche de respirer. Après l'avoir assommé et vidé son arme, elle rejoint le point de regroupement, mais n'y voit pas Tyrone. Alarmée par son absence de présence, elle serre les dents, en tournant sur elle-même, mais elle découvre, d'un coup, deux hommes qui pointent leur arme sur elle, mais celle-ci ne se montre pas effrayé et leur énonce :

- Derrière vous !

Soudain, un des deux, dans son dos, reçoit un coup de pied au genou puis un coup de poing massif de la part Tyrone qui est sorti de nul part, possédé par Randi. Tandis que Miranda profite du détournement de l'autre homme pour lui faire une clé de bras puis un coup de pied acrobatique, en pleine tête, qui l'évanouit sur le coup.

- J'avoue que tu te débrouilles bien au combat. Complimente-t-elle son fils, qui a repris possession de son corps.

Toi et moi, en duo, mère-fils, ça peut faire une bonne série Prime Video.

- Maman, je n'ai pas envie de rire ! Prend-il les escaliers, en ignorant presque les propos de sa mère pour garder son sérieux.

Se retrouvant à l'étage supérieur où 5 hommes y sont et font des rondes, les deux entendent :

- Eh Jason... Marcus... Vous répondez ? S'adresse un des hommes, via un talkie-walkie, avant de cibler un de ses partenaires.

Putain ! Toi, descends et va voir pourquoi ils ne répondent pas !

Face à une porte, après avoir vu à travers la serrure, Tyrone, qui a compris ce qu'il a dit, montre à sa mère où est celui qui a le moyen de communication. Elle lui hoche la tête et Tyrone sort, ainsi, deux couteaux. Randi, ayant pris immédiatement possession de lui, donne l'assaut, en fracassant la porte avec un coup de pied. Randi, dans le corps de Tyrone, lance directement les couteaux, sur le téléphone de l'homme et la jambe de l'homme, qui vient vers eux. Touché en pleine cible, alors que l'homme se plaint de douleurs, Randi court vers lui et l'utilise cet homme comme bouclier pendant que les autres tirent sur lui.

Miranda, quant à elle, en profite, pour sortir et tire des fléchettes paralysantes sur deux hommes qui, eux, tirent à balle réelle sur Tyrone. Puis Randi en profite pour prendre son couteau dans la jambe et le lance sur la main d'un autre garde, pendant que Miranda, après s'être couvert, s'attaque au dernier homme qui a eu le talkie-walkie. Sautant sur lui, Ryuku prend la place de Randi et frappe d'un coup de pied circulaire sur l'avant-dernier homme qui heurte le sol violemment. Reprenant le couteau sur le talkie-walkie, Ryuku le lance sur le fusil du dernier homme, qui s'apprête à attaquer Miranda, et celle-ci lui tire en plein jambes, pendant cette période d'inattention, avant de l'assommer vivement.

- Pas mal du tout, tu te débrouilles vraiment bien. Admire-t-elle son fils, avec un sentiment de réjouissance, après avoir vu les dégâts qu'eux deux ont fait.

Mais Tyrone, qui a repris son corps, trop préoccupé par Savannah, ne s'intéresse pas aux dires de sa mère et rentre dans la pièce qu'ils ont protégée. Quand il l'ouvre les doubles portes, il se trouve paralysé, restant choqué sur place. Son visage se contracte et il se met à crier à pleine gorge :

- MERDE ! MERDE ! MERDE !

Dans le même moment, Savannah, qui est dans cette pièce sombre depuis le début, constate des doubles portes s'ouvrir, face à elle, avec le soleil qui lui tape son visage. Avec ce sentiment d'incompréhension, complètement désarçonné, elle demande en plissant les yeux à cause du soleil :

- On est où ?

- A Chatou, près de Saint Germain les Laye ! Entend-elle la voix du général, sans réussir à le voir.

- Qu'est-ce qu'on fait là ? Je suis dans quoi ?

- Tu étais depuis ce temps dans un camion... Lui révèle le général, avec de l'arrogance dans sa voix, alors que Savannah le voit de mieux en mieux, en découvrant en arrière-plan un terrain en hauteur, près de la Seine.

Un camion assez high-tech, où on ne ressent pas les mouvements de la voiture en route. Là, on vient d'arriver pour se cacher de Tyrone. En parlant de lui...

Tyrone, fou de rage, a découvert, en réalité, une pièce vide, avec deux téléphones, l'un contre l'autre. Il comprend alors que le téléphone que James a repéré, est ici, mais que c'est un leurre et que le général a anticipé son geste. Sachant, à présent, que Savannah n'est pas là et que c'est un piège du Général, il reste sur place à ruminer sa colère.

- Je t'avais dit de lui ramener son téléphone. Magnus, enfonçant le clou, débarque devant lui, déçu du choix de Tyrone alors que, soudainement, son téléphone vibre. Voyant cela, avec le nom de « Savannah », Magnus enchaîne, en se croisant ses bras :

Tiens, quand on parle du loup.

- Oui... Répond Tyrone faiblement, dégoûté par son échec, au général Larson via le téléphone.

- Mais qu'est-ce qui se passe ? Elle n'est pas là ! Déclare Miranda, pendant qu'elle vérifie que tous les hommes sont inconscients, mais Tyrone est trop bouleversé pour pouvoir l'entendre.

- Vous m'avez piégé ? Vous saviez que je n'allais pas faire comme vous le vouliez. S'admet vaincu Tyrone au général Larson.

- Oui, mais ce n'est pas grave, il te reste encore 26 minutes. A toi, d'assurer. Lui accorde le général, placé devant Savannah, qui est détaché par Marco et Blaise pour la déplacer.

Tu vois que je peux être généreux. Alors j'espère pour toi que tu as le téléphone sur toi. Allez ! HOP HOP ! On se retrouve au point de rendez-vous dans 25 minutes et 40 secondes.

Tyrone, ainsi, lâche d'instinct le téléphone, et, sans hésitation, il court en direction de la fenêtre, mais sa mère, qui le voit dans cet état, alors qu'elle a fini de vérifier l'état des hommes de mains, crie :

- MAIS TU VAS OU ?

Mais il continue à ne pas s'intéresser à elle et se dit dans sa tête :

- Ok Magnus, je te fais confiance !

- C'est un peu tard, mais vas-y mon Francky !

Magnus, dans la foulée, prend possession de son corps, et celui-ci saute de la fenêtre, en se protégeant le visage, pour atterrir sur une plateforme en face. Arrivé, après, sur la route où il prend la voiture qu'ils ont, sans attendre sa mère, afin de partir sauver Savannah. Alors que Miranda, le voyant s'en aller au loin, serre les dents, pas satisfaite de sa réaction et envoie un message à James, en écrivant « Echec » sans montrer de tristesse. Tandis que Tyrone, conduisant à toute allure, entend Imala qui l'avertie sagement, comme à son habitude :

- Tyrone ? Même si tu conduis à 200 kilomètres à l'heure, on n'a pas le temps d'aller à la planque pour récupérer le téléphone et aller au point de rendez-vous avec.

- Je sais ! Reconnaît Tyrone, toujours crispé par la situation.

Je vais leur donner le lieu de notre planque, en plus du téléphone, ils auront leur argent restant qu'on a volé. C'est tout ce que je peux faire où sinon...

- Je ne préfère pas y penser aussi.

- Pour une fois, qu'on est d'accord. Déclare sérieusement Tyrone, en regardant fermement la route, avant d'exiger à Imala.

Donc laisse-moi conduire pour qu'on ait au moins cette chance !

X

Monsieur Octobre et Le Prêtre Kanté, toujours dans leur salle d'opération sous l'église, semblent fortement occupés par leur destitution. Alors que le prêtre brûle les derniers papiers et des clés USB, Monsieur Octobre, lui, appuie sur le bouton « Entrée » de son clavier, en déclarant :

- C'est fini !

- Tout est supprimé ? Lui demande le prêtre Kanté, en veillant à ce que tout ce qui a brûlé, soit consumé par les flammes.

- J'ai tous supprimé sur nos serveurs internes, mais les externes sur votre téléphone...

- Oui, on sait... Parfait... Observe-t-il les flammes, sinistrement, en inspirant avant d'enchaîner.

Donc il reste 10 minutes avant que Larson récupère son téléphone ? Enfin, si Tyrone respecte l'échange.

- La dernière fois, ça s'est mal passé, mais on peut dire que cette fois-ci, il n'aura pas le temps de cloner à nouveau le téléphone. Néanmoins, Exécutif, je me demande si je n'ai pas exagéré, en mettant en place la destitution. On risque d'avoir de nombreux ennemis.

- Non, tu as eu raison. Avoue le prêtre Kanté, en reprenant son sérieux et son attitude de meneur. Ainsi, il se rapproche de lui pour approuver son choix.

Tu as bien réfléchi, ne doute pas de toi, tu as de l'avenir en tant que meneur, mais surtout, ce n'est pas nous qui auront des ennemis... Pas nous.

XI

Retour dans les souvenirs de Magnus, où celui-ci est sur une planche posé au bout d'une plaine rocheuse, où en dessous il y a la mer. Attaché du pied à la tête, avec des chaînes en fer, relié à un rocher pesant une cinquantaine de kilo, autour d'une centaine de personne venue assister à sa peine de mort, Magnus, ayant les yeux fermés, encore blessé par son précèdent affrontement dans la prison, écoute ce que le capitaine Lacduc énonce sur lui :

- Aujourd'hui Magnus Tabarsa, pirate et criminelle recherché dans tout l'empire, est aujourd'hui condamné pour ses crimes. J'ai le plaisir et l'honneur d'orchestrer cette peine à ce criminel !

Tout le peuple crie de joie, le poing en l'air. Le capitaine, satisfait, se met à dire, en se tournant vers Magnus pour le regarder en face, à quelques secondes de sa mort :

Comparé à d'autres, je veux t'accorder un dernier mot. On écoute !

Magnus ouvre les yeux pour observer l'ensemble des gens présents pour voir sa sentence. Difficilement, dû à son œil au beurre noir, il voit assez flou les personnes en colère contre lui, mais soudainement, son regard se restaure, après avoir discerné une femme, aux cheveux roux éclatant, bien porté, avec une tenue très chic, qui semble joyeuse de le voir dans cette situation.

Accompagné d'un enfant d'une dizaine d'années, celui-ci observe tristement, à son tour, Magnus, comme-ci il le connait. Lâchant prise, Magnus sourit dignement, en voyant ce petit, et crie bravement :

- A Jack !

Le Capitaine Lacduc, choqué que Magnus se souvienne du nom de son fils, contemple sans pouvoir rien faire, Magnus, avec la force de son pied, casser la planche et plonger dans l'eau, les pieds joint avec sa roche dans l'eau glaciale.

XII

Tyrone, courant à fond, dans un parc, bondé de monde, regarde sa montre en même temps, aperçoit le chronomètre dessus et remarque qu'il lui reste 30 secondes. Il va s'asseoir sur un banc, face à une large pelouse où les enfants et des adultes jouent ou se reposent par terre. Quand directement sa montre sonne pour finir le décompte, il entend un téléphone sonné sous le banc. En panique, en surveillant autour de lui, il le prend. Le plaçant sur son oreille, il entend :

- A ce que je vois, tu as respecté ce que je t'ai dit, tu es bien assis sur le banc et tu es à l'heure au rendez-vous.

- Ou êtes-vous ? Demande Tyrone, en continuant à regarder soigneusement autour de lui.

- Met le téléphone devant toi. Tyrone obéit et à travers ce smartphone, il constate qu'il est passé en appel vidéo et que le Général n'est pas dans ce parc, mais toujours près de cette plaine élevée, au bord de la Seine.

Moi, avec Savannah, on est toujours au même endroit, mais j'ai ramené un de mes amis que tu as déjà pu rencontrer et qui se tient juste devant toi. Tyrone lève sa tête et démasque Estéban, au loin, qui lui fait signe, en remuant sa main.

C'est à lui que tu donneras le téléphone pour qu'il vérifie s'il n'est pas cloné.

- Le problème, c'est que je n'ai pas le téléphone. Crache-t-il le morceau, en montrant de la honte.

- Ah bon ? Tyrone voyant le général Larson, chargé son arme, celui-ci lui montre Savannah, près de la Rive, debout et attaché, à côté de Marco et Blaise, qui pointent aussi leur arme sur elle.

- ATTENDS ! Supplie Tyrone, en haussant fortement la voix. Voyant qu'il attire l'attention dans ce parc, il descend d'un ton et développe au général.

J'ai fait une connerie, mais Savannah ne mérite pas d'en payer le prix. Je suis venue jusqu'à ici quand même avec une autre proposition, le téléphone est planqué sous l'ambassade USA, avec votre argent que je vous ai volé. Tout le reste de l'argent est à vous.

- Comment ça sous l'ambassade ? Abaisse-t-il son arme contre Savannah pour se concentrer sur la conversation téléphonique qu'il a avec Tyrone.

- La CIA a créé une planque sous l'ambassade, ça a permis de...

- Oui, je ne suis pas bête, c'est un genre de terrain de neutre... Poursuit-il la phrase de Tyrone, en se mordant faiblement, mais volontairement la langue.

Très fort ce qu'ils ont fait, j'avais entendu des rumeurs là-dessus, mais je n'y croyais pas. J'imagine que c'est ta mère qui a su pour ça.

- Disons-le comme ça ! Aborde-t-il le sujet de Savannah, en ne cessant d'implorer la clémence du général Larson.

Ecoutez, il y a eu assez de morts comme ça, cette femme tuée dans ce sous-sol que j'ai vu, le docteur Mando, l'agent Benatia, les gens du bus... J'en peux plus, je ne veux pas que Savannah meure. Reprenez votre téléphone, laissez mes proches tranquilles et moi, je reste ce fugitif que la France recherche, en fuyant loin d'ici.

- C'est beau Tyrone, vraiment ! Semble réfléchir le général Larson, avant de donner sa réponse.

Mais la vie n'est pas comme on le souhaite, jeune homme et tu m'as tellement fait chier ce mois-ci, laisse-moi te retourner l'appareil... Le général Larson, sans hésitation, pointe son arme sur Savannah, toujours entre Marco et son partenaire, puis tire à deux reprises au niveau du thorax qui l'a fait chuter dans la Seine.

Tyrone, voyant cela, se décompose, en lâchant le téléphone, pris de ce cours par ce choc. Entrevoyant Savannah tombée dans l'eau, il ne peut s'empêcher de repenser au souvenir de Magnus, lors de sa peine de Mort et de ressentir l'effet qu'il a ressenti quand il a plongé, à contrecœur, dans l'eau. Savannah, qui erre dans la seine, ne cesse de couler, sans montrer une once d'activité motrice, se laissant porter par le courant du fleuve où elle s'éteint à petit feu.

Comme Magnus, qui se retrouve au fond de l'océan, sans respiration, celui-ci reste debout, les pieds dans le sable. Se laissant noyer, sans se débattre, il accepte de mourir dans son élément de base : la mer. Magnus, directement, après sa mort par noyade, se retrouve immédiatement dans un dôme spirituel, comme celui de Tyrone.

Sidéré, en tournant sur lui-même, il cherche à se repérer, mais il ne saisit pas ce qu'il se passe. Subitement, il aperçoit Imala, Ryuku, Randi, qui ne l'inquiète pas du tout. Bougeant les poings puis les bras vers le plafond, il sourit, en acclamant :

- Je ne suis pas mort ! Se frotte-t-il les mains ensuite, avec son sourire machiavélique.

Je vais pouvoir me venger de ses connards qui ont voulu me tuer.

- Oh, tu es bien mort le pirate ! Lui révèle Ryuku, se moquant de Magnus, qui s'extasie d'être ici.

- Donc je suis en enfer et c'est vous mes bourreaux ?

- Non, c'est beaucoup plus compliqué, mais laisse-moi t'expliquer. Décide Imala, en employant un ton sympathique pour lui souhaiter la bienvenue alors que derrière Magnus, ils peuvent apercevoir la naissance d'un bébé noir, dans une hutte traditionnelle, où de nombreuses femmes célèbrent cet évènement, accompagné d'un homme, noir et d'une musculature surhumaine, ressemblant fortement à Quelot, qui sourit faiblement, en admirant cette naissance.

XIII

Le prêtre Kanté, dans la salle d'opération avec Monsieur Octobre, a pu intercepter l'appel entre Tyrone et le General Larson. Sachant, actuellement, où est le téléphone, celui-ci annonce ses plans d'action à Monsieur Octobre, après avoir brûlé tous les appareils numériques dans cette pièce :

- Je vais chercher le téléphone. Octobre, prévient Législatif que la destitution est activé et, surtout, préviens nos alliés que Judiciaire, à partir de maintenant, ne fait plus parti de la Constitution.

- Mais Exécutif... Bégaye Monsieur Octobre, en étant interloqué par le plan du prêtre.

Si on met en place cela, nos alliés prendront le général Larson pour leur ennemi.

- C'est exactement mon plan ! Affirme le prêtre Kanté, sûr de lui, près de l'interrupteur pour fermer définitivement leur pièce d'opération.

La seconde constitution part sur de nouvelles bases.

XIV

A l'autre bout de la région parisienne, le consultant Jonathan Mitch, à l'intérieur de son appartement, de nouveau, face à son tableau dérobé sur l'organisation de la Constitution, avec les photos des protagonistes. Son verre de wiki en main, il admire sérieusement tous les éléments dessus puis, progressivement, il reçoit un appel téléphonique. Serein, en voyant son interlocuteur, celui-ci répond sans saluer :

- J'ai enfin trouvé les membres de la Constitution restant. Ce n'était pas facile, mais en relisant les dossiers, en voyant les interrogatoires, en analysant les comportements, en parlant avec certains membres de l'entourage de Tyrone, j'ai tout compris... Tire-t-il une photo parmi les dizaines d'entre elle sur le tableau.

Je comprends même pourquoi vous, vous n'avez pas trouvé sa piste... Ce qui m'étonnait, vu vos ressources, mais ce n'est pas grave. Le chef de la Constitution, c'est le prêtre Kanté ! A-t-il la photo du Prêtre Kanté dans les mains, en la remettant en haut de son tableau, sur sa représentation de leur hiérarchie.

Et vous serez encore plus surpris d'apprendre qui est Législatif, je pense que personne ne le verra venir.

- Je vous écoute, de toute façon, la vie de Tyrone est remplie de surprise. Se dévoile le professeur Jackson, prêt à entendre la révélation du consultant, alors qu'il regarde, en même temps, les informations télévisées dans son grand bureau luxueux.

Dessus, il visionne un cameraman qui filme le parc, où est Tyrone, entouré par une quinzaine d'hommes du GIGN, qui arrive discrètement, et où il y a écrit en bas de l'écran « En direct : l'assaut pour attraper le fugitif numéro 1 ».

Tyrone, toujours à terre, au centre de ce guet-apens, reste stoïque et sans voix face à la situation, bloqués entre le fait d'avoir vu la mort de Savannah et le souvenir douloureux de la noyade Magnus. Totalement, dans les nuages, il n'arrive pas à apercevoir ce piège qui s'est installé, vu qu'Estéban et deux hommes de main du général ont fui le lieu. Puis doucement, il entend partiellement le général Larson, via les haut-parleurs qui lui énonce :

- Voilà, on est quitte Tyrone. Si tu arrives à fuir ces gentils membres du GIGN qui viennent t'attraper autour de toi, je te laisserai vivre ta vie en paix ! Donc je te souhaite bonne continuation !

Et sur le coup, les poings de Tyrone se serrent, ses veines ressortent comme jamais auparavant, ses poils se hérissent, son visage se contracte, ses muscles grossissent comme une métamorphose, mais surtout l'iris de ses yeux vrillent complétement dans une couleur rouge sang, comme-ci il émane en lui, une colère incontrôlable. 

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