Chapitre 9 : Une Vie Piratée
CHAPITRE 9
Une Vie Piratée
Après être revenu d'Orléans et ne pas avoir appuyé sur le bouton « Echap » de son ordinateur, à cause de quelque chose qui aurait pu faire exploser son ordinateur, Tyrone a été stoppé de justesse par Zachary, son dernier esprit vivant en lui. Dos à son ordinateur qui bug, en ayant le cœur qui palpite à fond, du fait qu'il lui a prédit que s'il appuie sur ce bouton, il peut mourir à cause d'une explosion, Tyrone se met à discuter de vive voix avec lui :
- Zack, c'est ça ?
- Non, c'est Zachary. Réplique-t-il, en avançant vers Tyrone.
- Hum ! Et ben, ça commence bien entre nous. Hausse-t-il les sourcils, en se les grattant avec le majeur.
Bon, tu as l'air de t'y connaitre ? C'est quoi ? Demande-t-il, en montrant l'écran de l'ordinateur et en tournant sa chaise face à l'ordinateur.
- Je n'en sais rien !
- Quoi ? Tu te fiches de moi ! Tu m'as dit de ne pas appuyer sur ce bouton sinon je meurs, mais tu me dis maintenant que tu ne sais pas, c'est quoi. Elève-t-il la voix naturellement la voix.
- Oui, je ne sais pas c'est quoi ce bug ! Mais je connais ce code qui s'affiche sur ton écran.
- Comment ça se fait que tu connaisses ce code alors que tu es mort ? Pose la question Tyrone, en regardant Zachary de sa chaise et contemplant sa posture, face à l'ordinateur.
D'après ma source qui est fiable, les ordinateurs et tous ont été mis en service à la moitié du vingtième siècle. Et à la moitié de ce siècle, c'est Anne qui vivait à part si...
- Oui, tu as bien compris. Enchaine-t-il la phrase de Tyrone.
J'ai vécu juste après la mort d'Anne et avant ta naissance. Mais je te préviens déjà, je ne suis pas comme Imala, je n'ai pas le temps, ni l'envie de faire des jeux de suspense. Sur ceux, ces suites de chiffres, je les connais parce que j'ai travaillé là-dessus quand j'étais à la C.I.A.
- Attends, tu travaillais pour la C.I.A ? S'émerveille Tyrone.
- En tant qu'hacker. Après, je suis devenu analyste. C'est bon ? Tu veux mon CV aussi ? Réplique Zachary, exaspéré, avec un ton sérieux.
- Non, c'est bon. Se ressaisit Tyrone et reprend.
Alors si tu ne connais pas le bug, comment tu sais que ce code va faire exploser mon ordinateur ?
- Quand j'étais hackeur pour la C.I.A, je devais inventer, avec un groupe de hacker, un genre de pare-feu offensif, mais ça n'a conclu à rien. Néanmoins, j'aurai dû y penser, avec la technologie d'aujourd'hui et la modernisation, quelqu'un a réussi là où j'ai échoué.
- Oui et maintenant, ton pare-feu veut me tuer. Comment ça se fait ? Se questionne Tyrone, retrouvant sa panique d'y a deux minutes.
- Comment tu veux que je le sache Tyrone ? Et ce n'est pas moi qui l'ai mis là. Arrête de poser des questions bêtes. Déclare Zachary, en s'écartant de l'ordinateur.
- Ouais, ouais, mais peut-être que tu as vu quelque chose que je n'ai pas su voir. Se déplace Tyrone dans sa chambre, en tournant en rond avec Zachary.
Et de plus, comment on a pu en arriver là ? Maintenant, on cherche à me tuer en me lançant une bombe. C'est dingue !
- Non désolé, mais je ne pense pas qu'on a essayé de te tuer ! Souligne Zachary, posé contre un mur, en observant Tyrone, avec les bras croisés.
- Alors comment ça se fait que j'ai ça ? S'arrête-t-il de tourner en rond, en pointant du doigt son ordinateur.
- J'y réfléchis encore, mais en tout cas...
Soudainement, le téléphone portable de Tyrone se met à sonner, celui-ci interrompt sa discussion avec Zachary, en plaçant son doigt sur sa bouche, pour lui faire signe de pas parler. Attrapant son téléphone sur son bureau, il constate que c'est James qui l'appelle et répond :
- Al...
- Et je ne sais pas ce que tu as fait sur ton ordi... Coupe-t-il la parole à Tyrone, d'un ton vive, en étant dans sa chambre face à son ordinateur.
Mais n'appuies surtout mais surtout pas sur...
- Echap ! Oui merci James, je le sais.
- Tu te fous de moi, là ! Intervient Zachary, toujours collé au mur.
Tu aurais appuyé sur ce bouton, si je t'avais rien dit.
- Laisse-moi me vanter, surtout informatiquement, face à James. S'adresse Tyrone mentalement à Zachary.
- Attends, là, tu trouves le moyen de sortir des vannes ? Tu es vraiment irrécupérable Tyrone.
Tyrone hausse les bras pour Zachary, tandis que James reprend sa discussion, avant que Zachary intervienne :
- Super, au moins tu retiens certaines choses que je t'appris. Mais bon, mec, c'est quoi cette saloperie de logiciel malveillant sur ton ordinateur ?
- Je n'en ai aucune idée ! Mais attends comment tu sais que j'ai ce bug ? S'interroge Tyrone.
- Tu oublies que tu as l'antivirus et le pare-feu que mon frère et moi avons inventé dans ton ordinateur. Sans mon antivirus, ton ordinateur aurait déjà pris feu depuis. Surtout que ça fait deux jours qu'on essaye d'infiltrer ton réseau.
- Quoi ? Et c'est ton antivirus et ton pare-feu qui l'empêche ? Ne saisit pas Tyrone sur l'instant.
- Oui, comme il empêche à n'importe qui de pirater toutes tes données personnelles, mais la particularité de ce logiciel malveillant, c'est qu'il essaie de s'infiltrer dans ton réseau internet et tes appareils connectés. Précise James à Tyrone.
- Mais comment il fonctionne ?
- De quoi ? Le pare-feu et l'antivirus qui protègent ton ordinateur ? Cherche à savoir James, face à son ordinateur, à Tyrone.
- Oui ! Confirme Tyrone, tandis que Zachary se déplace pour venir au côté de Tyrone.
- En général, un pare-feu va fonctionner sur le principe de trois types de filtrage via des flux ou des ports reconnus associer à des services courants. Tout ceci te crée un contrôle du trafic des informations numériques entre différentes zones de confiance, qui transitent, te permettant de fortifier et créer ainsi un pare-feu. Mais comme tout, un pare-feu a ses limites, et ça n'offre pas une sécurité absolue parce que ton pare-feu va s'ouvrir sur l'ensemble des communications vers l'extérieur, tel que les disques durs ou le wifi. Et c'est là où tu fais entrer un virus, c'est pour qu'on a des anti-virus. Sans doute, tu as fait entrer un logiciel malveillant qui se comporte comme un pare-feu, je ne sais pas comment, mais il a réussi à recouvrir ton pare-feu en copiant ton adresse IP... Ce qui t'empêche d'avoir accès à ta session, en contournant la politique de sécurité globale.
- Intéressant ! Ils ont totalement modifié l'objectif du programme sur lequel j'ai bossé. Développe Zachary pendant que Tyrone ne semble pas comprendre un seul mot.
En faisant ça, ils administrent une faille dans ton ordinateur et créent une identité fantôme, leur permettant d'introduire n'importe quelle anomalie.
- Euh... Je n'ai rien compris. S'adresse Tyrone à James et à Zachary, en même temps, à vive voix, tout en se passant la main sur le visage.
James, explique-moi ça avec un langage familier parce que ton charabia informatique, je t'ai déjà dit que ce n'est pas ma came.
- Pour un soi-disant génie, tu es décevant. Souligne Zachary.
- Je t'emmerde ZACK ! Déclare Tyrone dans sa tête, en souriant faussement.
Zachary, ne cherchant pas à répondre à la provocation de Tyrone, reste silencieux, tandis que James répète, de façon plus simplifiée, son explication :
- Tu es vraiment chiant Tyrone. Bon en gros considère ton pare-feu standard comme un bouclier, et le logiciel malveillant qui t'empêche d'accéder à ton ordinateur considère le comme une armure. Le plus simple à démolir comme défense c'est le bouclier on est d'accord ?
- Ben oui ! Tu me prends pour un imbécile, James.
- Pourtant, tu en as l'air à ce moment-là ! Intervient Zachary pour répondre à la précédente attaque de Tyrone, qui lui accorde en retour une grimace avec sa bouche, pour lui exprimer le fait que Zachary n'est pas drôle.
- Ouais, bref en gros, cette armure a juste pris la place du bouclier qui protège ton ordinateur t'empêchant d'accéder à ta session. Heureusement pour toi, tu as un des meilleurs boucliers qui arrive à maintenir ton ordinateur en vie. Reprend James.
- Ok et comment je le supprime pour avoir accès à mon ordi ? Demande Tyrone, en s'avançant vers son ordinateur.
- Tu ne peux pas le supprimer, en appuyant sur désinstaller, si c'est ça que tu demandes. C'est un programme sophistiqué. Demain matin, à la première heure, tu débarques chez moi pour que je voie comment supprimer ça.
- Dac ! Vas-y merci frérot.
- Non, ne me remercie pas, énonce James, en transpirant à petite goutte.
Si j'échoue, ton ordi explose et je meurs avec toi. Alors il faudra vraiment que tu m'expliques ce bordel. Je ne sais pas dans quoi tu trempes, mais mec, je ne vais pas pouvoir continuer.
- Il n'y a rien, arrête de paniquer. Ment sereinement Tyrone.
- Hum ! Dit James pas confiant.
Bon sinon ne laisses pas s'éteindre ton ordinateur portable. Fais tout ce que tu peux pour le tenir allumer. Même le mettre en veille, il ne faut pas le faire... Si ça arrive, il explose, alors, fait attention s'il te plait.
- Wah ! Commence-t-il à se gratter la tête.
Mais pourquoi je ne viens pas tout de suite chez toi le faire si c'est si grave ?
- Parce que je ne sais pas, c'est quoi ce putain de logiciel malveillant qui ressemble à un pare-feu donc j'ai besoin de l'étudier, avant de te voir et aussi dormir pour être en pleine forme. Donc bonne soirée. Notifie James, l'air mécontent.
- Euh... à demain donc.
- Ouais ! Raccroche James, en lâchant son téléphone et en se grattant les yeux, tout en cogitant avec ses mains sur le menton.
Cependant, Tyrone, de suite, prend son chargeur, le branche et laisse en charge son ordi pour qu'il soit allumé. Puis il se tourne vers Zachary, qui est une nouvelle fois, collé au mur :
- C'est un beau merdier ! Souffle Tyrone, en passant sa langue sur ses lèvres.
Sinon James t'a interrompu tout à l'heure en fait, tu voulais dire quoi ?
- Il l'a dit à ma place, faut laisser ton ordinateur allumé.
- Ah bon et maintenant, on fait quoi ? Demande Tyrone, en fixant cette suite de 0 et de 1 sur son ordinateur portable.
- Toi, tu vas manger avec tes parents, ils t'attendent. Ton ordinateur ne va rien avoir si tu suis les conseils de James, alors ne fais pas attendre tes parents.
- Tu crois vraiment que j'ai faim là ?
- Force-toi. On se voit demain. Ne me fais pas revenir pour rien, s'il te plait. Réclame-t-il sans porter un regard vers Tyrone.
- Ouais Zack. Ajoute-t-il sceptiquement, en sortant de sa chambre. En direction de son séjour, Tyrone se dit à lui-même dans le couloir, en secouant la tête.
Encore un esprit avec qui je vais bien m'entendre, on dirait bien.
Observant attentivement Tyrone sortir de la chambre, en restant debout contre le mur de sa chambre, Zachary entend directement une voix féminine :
- Depuis quand tu n'aimes pas qu'on t'appelle Zack ?
- C'est simplement lui que je refuse qu'il m'appelle comme ça, Imala. Se tourne Zachary, en fixant Imala, à sa droite, qui est installé sur le lit.
- Je le conçois, Tyrone est un petit emmerdeur à qui on rêverait de donner une bonne claque, mais ça reste aussi une bonne personne à ses bonnes heures perdues. Précise Imala, dans un ton calme.
- Ouais. Sinon désolé, je pense que c'est pour ça que tu es ici. J'aurais pas dû intervenir, ce n'est pas mon jour.
- Non, tu as bien fait. On peut que te remercier. Tu nous as sauvés la vie. Souligne Imala, en se levant, pour se mettre face à l'ordinateur.
Sinon qu'est-ce que tu en penses ?
- Qu'est-ce que je pense de quoi ? De cette situation, que je suis mort et que je suis dans le corps d'un jeune juste après ma mort. Je pense que c'est du délire, je n'y crois toujours pas à ces bêtises. Déjà aussi le fait qu'on puisse parler, en s'imaginant qu'on est dans la chambre de Tyrone, c'est vraiment toute aussi dingue. Développe Zachary, en haussant la voix d'un ton confus.
- Je te crois, on a tous eu du mal quand on a pris conscience de ceux que l'on est. Tyrone l'est aussi, mais à la différence pour toi, c'est ta première mort et en même temps ta première interconnexion avec ta réincarnation.
- Je sais bien, j'ai bien compris ça en 20 ans, mais vous, ce n'est pas votre première connexion avec une réincarnation ? J'imagine.
- Tu te trompes, Tyrone est le premier pour ma part. Mais reprenons, je ne parlais pas de ça, je voulais savoir ce que tu en penses de ce truc qui peut exploser ? Demande Imala, en pointant du doigt l'ordinateur.
- Euh, je pense que c'est la montre qui a permis ça. Explique Zachary, en rejoignant Imala.
La montre devait avoir un système de connexion sans fil et il a dû se connecter à l'ordinateur. Et c'est là que le système informatique de Tyrone a laissé entrer le pare-feu infecté.
- Tu crois que James va réussir à résoudre ça ? Demande soucieusement Imala.
- Vu ses connaissances, il y a moyen qu'il réussisse. De plus, je serais là avec Tyrone pendant que James règlera le problème, donc ça peut le faire. Mais on ne serait pas dans cette situation si Magnus n'en avait pas fait qu'à sa tête.
- Ce n'est pas bien de parler de moi dans mon dos ? Apparait instantanément Magnus, face à eux, assit sur le bureau de Tyrone, juste à côté de l'ordinateur.
- Magnus qu'est-ce que tu fais ici ? Demande Imala, d'une manière aigrie.
- J'ai eu les oreilles qui sifflent. Vous racontez quoi sur moi ? J'espère que c'est des choses excitantes. Se frotte-t-il les mains face à Imala et Quelot.
- C'est ta faute si l'ordinateur de Tyrone est devenu une bombe. Voilà ce qu'il se passe. Déclare Zachary, sans mâcher ses mots.
Cette montre que tu as volée contenait...
- Ouais, blablabla ! Magnus, fatigué de les écouter en faisant des signes avec les mains.
C'est bon, oh ! Ça fait plus de deux jours que j'ai fait ça. Arrêtez de vivre dans le passé.
- La ferme Magnus. Hurle-t-elle, exaspérée du comportement de Magnus.
Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas te voir pour l'instant.
- Tu m'as donné carte blanche si je me souviens bien Poupée ! Et comment tu voulais que je sache qu'en volant la montre, on aurait eu autant de problème ?
- Tu n'avais qu'à pas la voler ! Continue-t-elle à crier, en agitant le bras contre lui puis elle baisse la tonalité de sa voix.
Bon Magnus, sors d'ici ! J'en ai déjà parlé avec toi. Cette discussion ne sert à rien parce que tu n'en prendras pas compte.
- Exactement, tu me connais si bien Imala, mais je ne bougerais pas d'ici. Sourit Magnus.
- Et comment ça se fait qu'un simple bouffon comme lui n'arrive pas t'obéir ? Alors que c'est toi notre soi-disant chef. S'adresse Zachary à Imala.
- Attends, tu parles de moi comme ça devant moi ? Tu as de l'audace mon gars. Se lève Magnus, pour se rapprocher de Zachary, en le fixant les yeux dans les yeux.
Sache que personne n'est le chef de personne, surtout pas de moi. Si je fais une connerie, elle ne peut pas m'enfermer dans ma chambre pour me punir comme vous le faisiez à ton époque.
- Han ! Se fixent-ils droit dans les yeux, mais Zachary tient en disant.
Tu es peut-être un tueur d'enfant, mais j'ai connu pire que toi. Alors sort devant moi, tu ne me fais pas peur. Le pousse-t-il légèrement. Magnus, se laissant pousser, tourne le regard en souriant. Zachary, juste après, reprend sa conversation avec Imala, pendant que Magnus décide de ne pas poursuivre ces menaces :
Pour en revenir à ce que l'on disait, Imala, on aura un avantage si on casse le logiciel malveillant.
- Lequel ?
- Celui de savoir qui sont nos ennemis. J'imagine que la montre stockait des informations sensibles sur ceux qui veulent du mal à Tyrone... C'est pour ça qu'ils ont ce logiciel malveillant. Donc, qu'est-ce que tu veux que je fasse avec ?
- Fais comme tu le sens. Déclare Imala, ayant un visage songeur, en surveillant Magnus, qui les observe, avec un sourire machiavélique.
C'est ta journée, ce sont tes choix, j'ai confiance en toi.
Mais Magnus, qui est revenu s'asseoir sur le bureau de Tyrone, réplique :
- Moi, je te conseille...
- La ferme ! Crie en même temps Zachary et Imala, interrompant Magnus.
- Wow ! Sourit Magnus, en se grattant la joue.
On ne veut vraiment pas de moi ici !
- Bon... Parle Zachary à Imala.
En tout cas, tu as bien choisi le jour où je passe ma journée avec Tyrone. Comme par hasard le jour où il se fait pirater.
- Une vie piratée, comme on les aime. Déclare Magnus, en faisant un clin d'œil à Zachary.
- Ouais, mais malheureusement, c'est un autre genre de piraterie, qui est beaucoup plus complexe. Souligne Zachary, en passant sa main sur sa joue.
Et comment je défends le gamin que ça soit au sens propre ou figuré ?
- Simple...Tu fais comme ton ancien boulot. Tu analyses, tu en parles et en fonction de la situation, tu interviens.
- Ok, mais tu es vraiment sûre de vouloir me laisser carte blanche ? La dernière fois ça s'est mal passé. La preuve en est. Porte-t-il un regard accusateur sur Magnus.
- Je te fais confiance Zachary. Tu n'es pas aussi irresponsable comme lui.
Magnus lui sourit, en haussant les sourcils à cette remarque, tandis que Zachary, alors, hoche la tête de haut en bas, en regardant le sol tout en repensant à son passé.
I
Dans une rue, entre plusieurs immeubles, truffée de personne marchant, sous les bruits effrénés de leurs pas et entourés des embouteillages de voiture, Zachary, toujours aussi élégant, fait la queue devant un snack ambulant. Naviguant sur un téléphone portable, les premières générations de mobile, à antenne interne et texte prédictif T9, celui-ci avance petit à petit. Après la fin de l'attente, Zachary prend sa commande, sans regarder le vendeur, plus concentré sur le message qu'il lit :
- Bonjour Nick. Aujourd'hui, je prendrais juste un café et un donut.
Nick, ce vendeur latino, lui prépare cela, pendant qu'il continue à lire un message sur son téléphone. Quand Nick a fini, il lui tend son café et son donut, en lui demandant :
- Tiens Zachary ! Sinon comment tu vas ?
- On fait aller hein et toi ? Répond Zachary, en rangeant son téléphone et en prenant sa commande, avant de l'échanger contre de l'argent.
- Moi ça va, la journée commence bien. Reçoit-il la monnaie de Zachary et l'encaisse.
- Avec la queue qu'il y a chez toi, tu peux qu'avoir une bonne journée. Zachary s'en va donc, en lui faisant un clin d'œil.
Allez, Merci à Demain.
Nick salue Zachary, en lui faisant un signe de la main. Marchant ensuite, un bon instant, en mangeant son donut et en buvant son café, Il arrive devant un bâtiment. Rentrant, dedans, il dit « Bonjour » à l'hôtesse d'accueil qui lui renvoie son bonjour. Montant, après, dans un ascenseur, après avoir salué d'autres personnes sur son chemin, en leur faisant un signe de tête, il appuie sur le bouton 81. A son étage, il se dirige dans un bureau, en continuant à saluer ses collègues. Arrivé à son bureau, il remarque un homme d'entretien qui nettoie et lui prononce une marque de civilité :
- Bonjour Estéban, tu vas bien ?
Estéban, surpris, se retourne pendant qu'il nettoie la pièce et lui répond :
- Bonjour Monsieur Noz, je vais bien merci. Vous êtes matinal en ce bon jour ?
- Eh oui, ça m'arrive quand je sens que la journée sera merdique. Répond Zachary, en attendant, devant la porte, qu'il finisse de nettoyer son bureau.
- Ne dites pas ça, surtout aujourd'hui Monsieur Noz, c'est mon anniversaire.
- Autant pour moi alors, ben espérons que c'est la meilleure des journées. Joyeux anniversaire Estéban.
- Merci monsieur Noz. J'ai fini, en tout cas, vous pouvez rentrer. Lui déclare Estéban, en récupérant son chariot de ménage.
- Je te remercie Estéban. Bonne journée.
Estéban, sorti du bureau, avec son matériel, Zachary, lui, y rentre, dépose ses affaires en bas de son bureau, sort des papiers, et allume un ordinateur vintage, qui se compose d'un petit écran, très gros et très lourd comme jadis, un lecteur de disquette, une souris et un clavier avec fil. Soudainement, une femme toque et entre :
- Bonjour Monsieur Noz, vous êtes déjà arrivé ? À 7 heures 45.
- On dirait que je n'arrive jamais en avance. Tout le monde me pose cette question.
Montre-t-il de la contrariété sympathique face à ces remarques.
- Excusez-moi, mais ce n'est pas habituel. De toutes façons, j'étais venue déposer un rappel, mais tant mieux que vous soyez là. Se rapproche la secrétaire, en transmettant une fiche papier à Zachary.
Tenez, à 8 heures, vous avez une réunion d'urgence à cause d'une perturbation des marchés financiers. Soyez en avance.
- Merci Mademoiselle Andil. Je me prépare alors. Récupère-t-il la fiche, en la lisant.
La secrétaire de Zachary part travailler, après l'avoir informée et transmis le document. Zachary, quant à lui, prépare ses dossiers et se dresse avec cette fiche. Avant d'aller dans la salle de réunion, il regarde attentivement, par la fenêtre, la vue extérieur et se dit à lui-même :
- Espérons que ça soit une bonne journée !
De l'extérieur de la fenêtre, Zachary sort de son bureau, avec ses dossiers en mains, et avec le recul, on découvre qu'il travaille dans une des deux tours du World Trade Center à New York.
II
Retour en 2021, de beaux matins, le soleil venant de se lever, Tyrone, dans sa voiture, est en train de conduire, sur une route nationale de la banlieue parisienne. La musique à fond et concentré sur sa conduite, avec son ordinateur allumé, positionné sur la banquette arrière, Tyrone ne cherche pas à rouler très vite et surveille attentivement que l'ordinateur ne se mette pas en veille. Durant cet instant, Zachary apparait sur la place du mort pendant que Tyrone conduit prudemment et déclare par surprise :
- J'avais oublié depuis le temps que tu avais une voiture !
Tyrone l'entend, en sursautant un peu. L'apercevant, après avoir incliné sa tête vers la droite, il baisse la musique et lui répond, en ne perdant pas le fil de la route :
- Tu m'as fait peur... Bonjour Zachary, comment tu vas ?
- Désolé ! Sinon, ça va merci. Tu as une belle voiture, dis donc ? C'est autre chose de le voir comme ça ?
- De voir quoi comme ça ? S'interroge Tyrone, de vive voix, ne comprenant pas ce que Zachary a dit.
- De voir une belle voiture selon le point de vue d'une conscience vivante... Mais bon, c'est bien, j'ai remarqué que tu n'as pas eu peur de prendre le bus ou même la voiture, après avoir subi un accident de la route qui n'en était pas un, mais sans doute un assassinat envers toi.
- Merci de le préciser surtout quand je conduis. Précise Tyrone ironiquement, en ne perdant pas de vue son ordinateur via le rétroviseur.
- Je t'en prie. Et ça te fais quoi de conduire après ce laps de temps ?
- Zachary, ici, on n'est pas à la C.I.A, quand on parle de traumatisme de la route alors qu'on conduit, ce n'est pas très judicieux. Exprime Tyrone, en haussant la voix.
Donc, évite et pour répondre à ta question, j'ai eu envie de conduire aujourd'hui alors je conduis. Surtout que j'avais une flemme énorme de tenir un ordinateur allumé dans ma main à l'intérieur d'un bus. C'est bon ?
- Je vois. Ben... Alors, tu as bien dormi cette nuit ? Tu t'habitues bien à ces situations, de nous avoir dans ta tête et tout ?
- Que quoi ? Tu n'es pas bien. S'arrête Tyrone fermement au feu rouge.
Ecoute Zack, je ne m'habitue à rien. Je suis juste un genre de survivant qui fait tout pour vivre avec une équipe de sept esprits qui soit m'aide avec une grande sympathie ou qui soit coopère malicieusement avec moi, en plus d'avoir de multiples attaques contre ma personnalité ou mon comportement. Mais surtout, j'ai pas bien dormi parce que je ne devais pas laisser cet ordinateur être en veille.
- Le feu est vert. Souligne Zachary, en montrant le feu avec son doigt. Tyrone, exaspéré, se remet à conduire, avec un faciès énervé. Zachary fixe Tyrone, en train de conduire, et continue :
Mais faut dire, pour un mec qui a une vie lambda, tu t'adaptes bien au danger. Avant même qu'on arrive, dès que tu as vu ces corps éventrés, tu as su rester fort, en ne montrant rien à personne. Tu as poursuivi ta vie, en allant en cours et avec nous, tu as réussi à survivre à un combat contre des professionnels, à rester vivant dans un asile de fous, à rester concentrer après avoir volé une montre, etc... Je trouve ça pas mal pour un gamin avec une vie lambda, ça montre que tu es malin. Dommage parce que si tu exposais plus ça que tes défauts et ton attitude de mec qu'on haït, nous, les esprits et moi-même, on serait plus complices avec toi.
- Hum... Se concentre Tyrone sur la route, en remuant doucement la tête, toujours en ayant un petit coup d'œil sur son ordinateur.
Je vais retenir les compliments, Merci !
- Je t'en prie. Maintenant, allons chez James et réglons ce problème.
- On est enfin d'accord sur un point, allons-y ! Exprime Tyrone, avec un regard ferme et une main sur le volant.
- Super, sinon tu n'as pas bien répondu à ma question : Tu as bien dormi cette nuit malgré cette situation ? Demande Zachary, en souriant narquoisement.
Cela ne lui fait aucun effet et, en retour, il remonte le volume de la musique. Appuyant sur un bouton de l'autoradio, Tyrone conduit sereinement jusqu'à arriver chez James.
III
Dans les bâtiments de la B.A.C, le lendemain de leur interrogatoire contre le Docteur Connors qui n'a pas abouti parce que celui-ci a eu un alibi très sérieux. Myriam et Jérôme sont installés silencieusement, en attendant dans le bureau du Capitaine Stéphanie Guen qui rentre, subitement, dans la pièce en déclarant :
- Bonjour, excusez-moi de mon retard. Bon, je ne vais pas passer par quatre-chemins. Dépose-t-elle, en même temps, sa veste sur son porte manteau avant de s'asseoir, face à eux.
- Attendez Capitaine ! Intervient l'agent Benatia.
Ce n'est pas de la faute de Jérôme. C'est moi qui ai suivi les preuves et ça a conclu à l'arrestation du Docteur Connors.
- Non, Capitaine ! Reprend Jérôme, en regardant sa collègue, avec énormément d'entraide.
Je suis tout autant responsable.
- Stop ! La capitaine leur faisant signe de se taire avec ses mains.
Je ne vous en veux pas et je vais être très brève. Jérôme et Myriam sont étonnés de la réaction de leur capitaine et écoutent attentivement.
Je suis satisfaite de votre travail, j'aurai eu la même conclusion que vous. Malheureusement, le docteur Connors est considéré comme un informateur. C'est lui qui m'a prévenu que le jeune Tyrone s'était réveillé de son coma et ce qui m'a laissé penser que vous pouviez continuer à suivre cette enquête. Mais maintenant, il faut oublier cette piste parce qu'elle est erronée. Avez-vous d'autres suspects ou une petite piste sur le meurtre du Docteur Mando ?
- Ben, très peu Capitaine. Exprime Jérôme, avoir l'appui de Myriam.
- Comment ça « très peu » ? Expliquez-vous ?
- Euh, l'autre piste est floue, mais peut être pertinente maintenant qu'on a plus de suspects principal. Développe Myriam craintive au capitaine, ne sachant pas quoi répondre.
Dernièrement, j'ai reçu un appel masqué, où on me précisait que mon enquête sur le meurtre du Docteur Mando est liée à l'accident du bus et qu'elle a comme prémices, un sous-sol dans un quartier parisien. Mais vu que c'était un appel masqué et qu'on n'a pas pu localiser l'interlocuteur, on a négligé cette piste. Le problème est que même après avoir eu cette piste, je n'ai pas eu le temps, ni les moyens pour approfondir ça.
- Intéressant ! Je prends cela en note. Souligne la Capitaine, en notant sur son ordinateur avec un clavier tactile, d'une manière très préoccupante, puis quand elle arrête de noter, elle exige :
Alors écoutez, vous êtes les seuls à savoir ça, mais votre futur commissaire général intégrera l'équipe dès ce soir. Aujourd'hui, j'ai de nombreuses réunions, je vous laisse travailler là-dessus. Vous avez tous les moyens financiers et la journée entière pour avoir un dossier concret face au nouveau commissaire. Mais faites-moi plaisir et dites-moi que vous avez une petite idée du lien entre les deux ?
- Vous le connaissez ce lien Capitaine, vous l'avez cité, il y a pas un instant. Certifie l'agent Benatia.
- Tyrone Hirst ! Prononce la Capitaine Guen, en se grattant le nez, avec le pouce.
Arh ! Mais pourquoi vous n'êtes pas allés l'interroger ?
- Simplement parce qu'il a perdu la mémoire. Et l'agresser pour des réponses va le mener à lui refaire une nouvelle crise d'angoisse. Donc, non merci. Se justifie Myriam, en parlant avec ses mains.
Il a déjà été en asile, ce n'est pas la meilleure source d'information Capitaine. Aucun juge ne nous accordera quelque chose venant de lui.
- Ce n'est pas faux. Alors, trouvez un autre moyen, moi, je dois y aller. Vous pouvez aller travailler sur cela. On se revoit ici à 18 heures.
- Oui Capitaine ! Prononce Jérôme et Myriam, en même temps, se levant pour sortir du bureau.
En dehors du bureau du capitaine, Jérôme et Myriam marchent vers leur bureau respectif pour travailler sur leur enquête. Jérôme, durant cet instant, parle avec Myriam sur cet entretien avec un ton très serein :
- On s'en est bien sorti franchement. Je m'attendais à pire.
- Si tu savais. En tout cas, on a du travail donc prépare-toi ! Je veux vraiment savoir si Tyrone, le meurtre du Docteur Mando, la '' République '' et l'accident du bus ont un lien.
Mais juste à la fin de sa phrase, l'Agent Benatia se met à recevoir un message où il y a écrit « Oublies ! Elle ne voudra pas ». Son visage se décompose subitement, elle ne fait plus un pas, restant figée sur place, les yeux contre son téléphone, mais elle se reprend sans que Jérôme ne le remarque et se met à lui demander :
- Excuses moi Jérôme... Tu pourrais me couvrir l'espace de deux heures, s'il te plait. J'ai quelqu'un à aller voir pour régler des soucis de famille. Je te promets que dès que je reviens, je poursuivrais le travail du mieux que je pourrais, mais là, j'ai vraiment besoin d'y aller...
- Mais bien sûr, vas-y Myriam. Je m'en occupe. Je commence à travailler le dessus, on finira ensemble après. Je te couvre. Lui fait-il un clin d'œil.
- Merci beaucoup. Tu es le meilleur. Je te ramènerais le repas. Dit-elle, en fuyant le plus vite possible.
IV
Dans le couloir du bâtiment de James et Jimmy, Tyrone, avec son ordinateur portable, allumé, en main où le bug numérique est toujours affiché sur l'écran, sort de la porte des escaliers. Se dirigeant vers leur appartement, Zachary s'amène pour lui parler :
- Faut que tu te dépêches, non ? La batterie va s'éteindre ?
- Non ! Regarde Tyrone sur un mini écran, au-dessus du clavier, le pourcentage de la batterie.
Il reste 20 %, c'est un mac. Il tiendra encore deux-trois bonnes heures sans charge.
- Oui, mais ce codage est en train de bouffer toute ta batterie si tu n'as pas remarqué.
- Si, mais bon, on est arrivé donc c'est tranquille. Lui répond Tyrone, à vive voix, sachant qu'il est seul dans le couloir, en toquant à la porte de leur appartement.
- Bon, je ne vais pas te mentir, sur ce que je sais de James et de Jimmy...
- Ils vont vouloir savoir comment ce virus est arrivé dans mon ordi et ils le sauront. Poursuit-il la phrase de Zachary mentalement pour ne pas que James et Jimmy le surprennent à parler seul.
Pendant ce temps, Jimmy, au téléphone, dans son salon, se dirige vers la porte d'entrée où il a entendu qu'on a toqué, et dit à son interlocuteur :
- Toutes manières, je ne peux pas me permettre de faire un hack dans un safe mode sans avoir un accès à distance sur l'ordinateur. Euh... Attends deux minutes... Jimmy ouvre sa porte, aperçoit Tyrone et s'adresse à lui.
Hé, Salut Tyrone. Rentre, James est dans sa chambre.
Tyrone lui adresse une poignée de main, mais Jimmy porte un petit regard discret et subtil sur son ordinateur où il voit la suite zéro et un. Ne s'y attardant pas, il reprend sa conversation alors que Tyrone va directement dans la chambre de James. Ouvrant la chambre de James, Tyrone le remarque, concentré sur son ordinateur. James l'entend, d'un coup, se lève excité et fonce sur lui :
- Enfin ! Je t'attendais depuis une bonne trentaine de minute.
- Euh, oui ! Ne comprend-il pas la situation, en restant debout, l'ordinateur en main.
- Tu attends quoi ? Passe-moi ton ordinateur. Prend-il l'ordinateur de Tyrone dans ses mains sans sa permission.
Il est où le chargeur ?
- Là, là ! Répond-il, désaxé, en voyant James aussi oppressé, avant de lui donner son chargeur, qui est dans son sac à dos.
- Bien, allez dépêche-toi ! Lui ordonne James, en étant très insistant et en branchant le chargeur pour commencer à pianoter sur les deux ordinateurs, proche l'un de l'autre.
Tyrone s'assoit près de lui, contemple anxieusement tout l'environnement et James lui rapporte la situation, sans lâcher des yeux son ordinateur qui est connecté à celui piraté :
Depuis 5 heures du mat, je flanche sur ça, ce codage est phénoménal. C'est incroyable, chaque fois que je franchis la barrière numérique du logiciel malveillant, une nouvelle se créé. Mais j'ai l'avantage d'avoir créé un antivirus avec mon frère qui est presque imparable... Enfin, il le restera plus, si je ne le stoppe pas avant ce soir. L'avantage maintenant, c'est que j'ai ton ordinateur en main... J'aurai un accès direct à la source.
Zachary, qui est posté, debout avec les bras croisés, admire Tyrone, qui est impressionné par le matériel informatique de James, mais aussi par sa facilité de manier un ordinateur. Quant à James, il sort d'un de ses tiroirs, un double câble USB qu'il branche sur son ordinateur à celui de Tyrone. Sur l'écran de James, on y voit sur la moitié de la retransmission de l'ordinateur piraté, affichant le codage numérique de son ordinateur qui le paralyse. James, alors, soustrait un écran rétractable de son bureau numérique, en expliquant à Tyrone, qui ne discerne rien des circonstances :
Je vais pouvoir contourner le problème de l'intérieur. Mais c'est fou, ce code utilise une exploitation de tous les serveurs. Incroyable comment le logiciel malveillant imprègne et colle petit à petit son code source, en le dissimulant dans le propre code source de ton ordinateur.
- Mais oui ! Intervient Zachary, en tapant son poing sur sa paume de main.
C'est comme ça, qu'il peut déchiffrer ton propre code source... En analysant ton système d'exploitation et en le copiant code par code, ce qui lui permet d'infiltrer le pare-feu et de le recopier à l'identique.
- Je ne comprends rien à ce que vous me dites. Annonce-t-il à James et Zachary puis il se corrige, en s'adressant à James.
Enfin, ce que tu me dis.
- Han ! Laisse ce n'est pas grave. Exprime James, en étant concentré à pianoter sur les ordinateurs.
On dirait que c'est un trojan, mais je ne peux pas être sûr. Faut que je cherche plus profondément dans les scripts, mais ça va me bloquer.
- Mais c'est quoi un trojan ? Questionne Tyrone, en fronçant les sourcils, totalement perdu.
- Tu es sérieux Tyrone ? Enonce Zachary, son dernier esprit.
Un trojan, c'est un cheval de Troie, un logiciel malveillant qui peut s'introduire dans ton ordinateur pour pirater tes données privées. James te l'a expliqué nombre de fois, tu regardes plein de séries et films sur le hacking et tu ne retiens même pas un simple mot de hacker.
- Zack, je vais t'expliquer une chose. Pense Tyrone pour lui répondre.
Tu veux m'attaquer parce que j'ai une mémoire photographique et un Q.I supérieur à la normale mais, moi je m'en fous, je retiens que ce que je veux retenir. Et ça ne m'intéressait pas, avant de savoir que cela pouvait me tuer.
- C'est toi seul qui parle de ta mémoire photographique et de ton « Q.I supérieur ». J'en ai pas parlé perso. Exprime Zachary, fier de lui, en contraignant Tyrone.
- C'est un cheval de Troie, je vais arrêter de t'apprendre des choses sur le hacking si c'est pour ne rien retenir. Reprend-t-il la conversation qu'il a avec Tyrone.
Mais bon, en tout cas, ce logiciel a dû être introduit par une pièce jointe ou par certains plugins de navigateurs.
- Par la montre plutôt. Lance Zachary.
- Comment ça la montre ? Attends, tu penses que c'est à cause de la montre et tu ne me l'as pas dit. Déclare Tyrone mentalement, en étant offusqué par son non-partage de l'information.
- Désolé, mais tu m'avais jamais demandé ça et je ne suis pas ton soldat, je t'informe pas de toutes mes pensées.
- Mais tu ne trouves pas que c'est important de m'en informer ? Un minimum, on est une équipe à ce que je crois.
- Ah bon ? On est une équipe. Fait-il semblant d'être étonné par les propos de Tyrone.
Il y a même pas trois jours, tu croyais que tu étais fou.
- Flemme ! Exprime mentalement Tyrone, qui se reconcentre sur la réalité, en entendant les propos de James.
- Et tu m'écoutes, tu es trop dans tes pensées toi ?
- Euh ouais. Se gratte la tête Tyrone, en faisant un parallèle avec sa discussion avec Zachary.
Si tu savais, mes pensées ne sont pas très seules.
- Hum, mais bon, à la différence d'un trojan, il se comporte comme un déni de service...
- Oui, ce n'est pas faux ce qu'il dit. Zachary qui enchaine la phrase de James.
L'attaque informatique va envoyer tellement de requêtes qu'à la fin l'ordinateur se plantera et va créer un court-circuit qui l'explosera, à part si on trouve comment décrypter et arrêter le programme. Mais le problème, c'est qu'en général, aucun logiciel malveillant ne cherche à se montrer en public.
- Où l'attaque informatique envoie tellement de...
- Oui, oui, je sais. J'ai comme une impression de déjà-vu. Je sais de quoi tu parles. Réplique Tyrone à James, exaspéré par tous ces termes informatique.
- Ah d'accord ! En tout cas, tu es vraiment louche gars. Un moment, tu comprends, un autre, tu ne comprends rien. Fixe-t-il Tyrone approfondissement, en arrêtant de pianoter sur son ordinateur.
- T'inquiètes, c'est le temps de m'adapter. Continue !
- Bon en tout cas, pour toute attaque connectée à un outil informatique, le pirate pourra avoir accès à ton support et à l'ensemble de ton réseau, tout en attaquant les failles de ton système pour laisser aucune trace. Mais là, c'est tout le contraire, il cherche à se faire voir comme un code qui donne accès à un coffre-fort, c'est...
James, sur l'ordinateur, en essayant de décoder le logiciel, aperçoit une source code et s'arrête net de parler. Zachary constate un texte familier qui apparait sur l'écran et déclare, en ayant les yeux qui s'ouvrent grandement :
- Tu es dans la merde, Tyrone ? Il sait.
- Quoi ? Il sait quoi ? Questionne Tyrone mentalement à Zachary.
- Il sait d'où provient le logiciel. C'est pour ça qu'il parle plus.
James ne tapote plus sur son clavier, s'incline vers lui, en le regardant droit dans les yeux et explique d'un air furieux, mais aussi avec une attitude empathique :
- Ok... Depuis ton accident, je suis resté silencieux sur tous tes délires de parler à des esprits, d'hôpital psychiatrique, de ce que tu as vu après la fête et avant l'accident du bus, de vouloir assister une conférence sur la réincarnation, ou encore d'aller à Orléans sans me donner raison... Bref... Prend-il un temps pour respirer.
- Si c'est ça frérot, j'étais pour une audience préliminaire d'un divorce. J'ai défendu une amie en me faisant passer pour un faux avocat.
- Quoi ? Est choqué James par rapport à la raison de pourquoi il a été à Orléans.
Bon... On en reparlera après. Là, moi, je veux savoir pourquoi un malware provenant de la montre que je vénère et que je rêverais d'avoir en ma possession fait sur ton ordi. Je me disais bien que je connaissais le code, j'en étais même sûr. J'avais reconnu le travail du créateur, mais je me suis dit ce n'était pas possible. Mais bon, saches que je connais cette merde qui bloque l'accès à ton ordi et que je suis sûr que tu n'as pas les moyens d'avoir cette montre. Donc comment ça se fait que ce malware se retrouve sur ton ordi ?
- Ecoute frérot, je ne peux pas t'expliquer, c'est trop dangereux. Précise Tyrone, en respirant et inspirant assez fort.
- D'accord, alors on va la jouer comme ça. Ferme-t-il son ordinateur à lui.
Soit tu me dis tout et je te redonne l'accès à ton ordinateur ou soit on attend et on meurt d'une explosion.
- Wow ! Est impressionné Zachary, en hochant la tête.
Pas mal... Pas mal du tout. Ce type me fascine encore plus.
- De quoi tu parles ? Demande Tyrone à James.
- Tu vois, ce compte à rebours sur l'ensemble des chiffres. Lui montrant James avec son doigt, un compte à rebours, affichant 19 minutes 32 secondes.
A la fin de ces 19 minutes, ton ordinateur explosera et nous avec, qui soit chargé ou pas. Puis aussi, ton disque dur interne et tes informations numériques seront complètement accessibles... Bref, toute ta vie et celle de tes proches, dont moi, sera anéantie par ce piratage. Si tu penses répliquer en me parlant de mon frère, qui est à côté, oublies. Je le connais mieux que toi, il préfèrera mourir que de savoir que sa vie sera piratée et dans les mains de quelqu'un, Donc... Autant qu'on meurt mon frère et moi. Lui propose comme ultimatum James, avec un ton très convaincant.
Alors soit tu m'expliques tout en détail ou soit on meurt. A toi de choisir ?
- Waouh ! Applaudit Zachary qui contraint Tyrone, ne le faisant pas rire et le rendant stressé.
Alors là, franchement, James est vraiment le meilleur.
Tyrone acquiesce tout, en regardant le compte à rebours, et lui admet la vérité :
- D'accord, tu veux savoir ? Tu vas savoir. Tout a commencé...
Et Tyrone se met à raconter à James toutes les péripéties qui se sont passées depuis sa sortie de boite de nuit où il a vu les corps éventrés.
V
A New-York, dans l'une des tours du Wall Street Center, après être arrivé dans son bureau et qu'il soit averti d'une réunion d'urgence, Zachary va dans une petite salle, où se tiennent 4 personnes placées autour d'une grande table. Il y entre, dossiers en main, se place, en bout de table, en disant :
- Bonjour à tous, j'aimerais savoir pourquoi on fait une réunion aussi tôt ?
Tout le monde le salue, en faisant un signe de tête, et un des hommes se met à lui répondre :
- Monsieur, dans la soirée, on a détecté des signes d'irrégularités sur le marché financier.
- Juste ça ? Au point de mettre en place une réunion de crise ? La C.I.A ne vous a rien apprit, mon ami. Si tout le monde peut le voir, ce n'est pas une crise.
- Au contraire, Monsieur ! Intervient une femme de son équipe.
Ces signes d'irrégularités sont tellement visibles pour des traders lambda qui font que ça va passer inaperçu.
- Des informations visibles par tous pour se cacher en pleine lumière ? Questionne Zachary aux membres de son équipe.
- Exactement Monsieur Noz, il y a eu un regroupement des données entre les volumes et les rendements parmi différents acteurs financiers. Les flux sont réguliers individuellement, mais, sur l'ensemble, ils sont complétements irréguliers.
- Vous me parlez de flux et de rendements, mais qui a reçu cet argent ?
- Excellente question patron ! C'est le but de cette réunion, monsieur. Intervient un autre membre de l'équipe, en lui montrant des graphiques, affiché sur un chevalet de conférence.
Tout ce qu'on sait, c'est que les flux sont sortis ou entrés par beaucoup de compagnies aériennes tel que American Airlines et United Airlines ou des banques tel que Bank of America, Citigroup et JP Morgan. Mais ceci n'est pas une preuve juridique.
- Intéressant et ces transactions s'élèvent à combien ? Demande Zachary, en lisant la feuille.
- Sur l'ensemble. A peu à dix millions de dollars transférés, il y a deux ou trois semaines.
- Mais pourquoi on est au courant de ça qu'aujourd'hui si ça date de plus d'une semaine ? Suspecte Zachary, en mettant ses coudes sur la table et ses mains devant sa bouche.
- Comme on vous l'a dit monsieur. Certaines transactions, individuellement, étaient nettes. Mais regroupées, elles étaient inhabituelles et avaient certes eu lieu, mais chacune a trouvée des explications non délictueuses.
- C'est-à-dire ? Un délit d'initié Mademoiselle Mich ?
- Pire que ça monsieur. Répond Mademoiselle Mich, la deuxième femme participant à la réunion, avec un ton pas rassurant.
On pense que c'est un financement pour un acte terroriste.
- Quoi ? Mais comment on a su cela ? Demande d'un ton sec Zachary.
- Le fait que le marché soit biaisé n'explique pas ces volumes, mais...
- Ce n'est pas le problème, l'équipe. Argumente Zachary.
Ecoutez, envoyez moi toutes ces informations et vos résultats sur mon bureau ainsi que sur mon ordinateur pour les documents numériques. Puis il se dresse, sur un ton sérieux.
Retournez bosser là-dessus, je veux un nom pour ces actes terroristes parce que j'imagine que vous avez fait cette réunion dans le but de trouver les acteurs de ceci. Toute l'équipe se regarde, mais ne prononce pas un mot et fuit le regard de Zachary. Ainsi, il commence à se préparer à sortir de la salle de réunion, en finissant ce qu'il a dit.
On est d'accord alors. Au boulot, allez !
A l'extérieur de la salle de conférence, l'équipe le suit, en rejoignant leur poste, pour finir le travail d'analyse.
VI
Retour chez James et Jimmy, Tyrone est en train de raconter ce qui s'est réellement passé depuis sa sortie de son nightclub après avoir vu le meurtre d'une femme et une centaine de corps éventrés dans le sous-sol d'un bâtiment parisien jusqu'au hacking de son ordinateur. James, attentif, son pouce et son index contre son menton, l'écoute jusqu'à la fin de son histoire :
- Quand je suis rentré chez moi hier soir, j'ai vu mon ordinateur qui affichait plein de 0 et 1 et j'ai compris que c'était un truc qui voulait dire « Je vais te tuer ».
James, alors, acquiesce, hoche la tête de bas en haut, en jouant avec sa langue sur les côtés, à l'intérieur de sa bouche, mais n'émet aucun mot. L'un devant l'autre, Tyrone lui demande :
Alors, dis quelque chose ? C'est toi qui voulais que je te raconte tout.
- Hum... Se met à parler James, en ayant cogité un certain temps.
Attends, Tced avait enregistré notre prof de maths pendant qu'elle couchait avec un autre professeur ? Putain l'enfoiré, c'est pour ça qu'il avait la même moyenne que moi. Mais pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?
- Quoi ? Est étonné Tyrone par les questions de James.
Tu es sérieux ? Je te raconte que j'ai vu un meurtre, des corps éventrés, que je pense qu'on a essayé de me tuer via un accident de bus, que j'ai volé par mes égards une montre hyper high tech, que le propriétaire de cette montre m'a envoyé ces hommes pour me tabasser avant que je lui rende et que je suis allé à Orléans pour aider une amie en procédure de divorce, en me faisant passer pour un faux avocat. Et toi ? Tout ce que tu retiens, c'est que j'ai utilisé deux téléphones comme Tced quand il a enregistré les ébats de notre prof.
- Tu aurais même pu lui raconter que tu vois des esprits et que tu es une réincarnation aussi. Au point où on en est, et vu sa réaction, ça ne le choquerait pas plus que ça. Intervient Zachary, collé au mur à sa droite.
Tyrone prend en compte ce que dit Zachary, mais ne lui répond pas alors que James continue leur conversation :
- Ouais désolé, tu sais c'est un trop plein d'information pour moi. Et tu as survécu à tout ça ? Ok, donc tu sais te battre, courir, jouer les avocats... Je ne savais pas. Résume James, qui n'a pas l'air plus perturbé par le fait que son ami ait vécu cela.
- Ouais, ouais. Mec, il reste 9 minutes avant que l'ordinateur explose et qu'on meurt tous. Donc déchiffre ce merdier et sauve nous, s'il te plait. Supplie Tyrone, en ne cherchant pas à s'éterniser là-dessus.
- Tu as raison, en tout cas, merci d'avoir dit la vérité pour une fois et t'inquiètes pas, on en reparlera. Précise James en souriant, avec son pouce levé.
Tu sais, si tu n'avais pas envie qu'on meurt explosé, tu avais 19 minutes pour partir avec ton ordinateur et le mettre, je ne sais pas où pour qu'il explose, sans faire aucun dégâts imbécile.
- Ouais, ouais. Ne sourit-il pas, préoccupé par le minuteur.
- Commençons. Puis James se met à hurler.
JIMMY !
Tyrone, ouvrant grandement les yeux, respire de plus en plus fort, avant de demander à Tyrone, inquiet de son choix :
- Attends, mais tu fais quoi là ? Jimmy n'a pas le...
- Oui, on le sait tous les deux. Jimmy n'a pas le droit de toucher à un ordinateur, en dehors de son travail à la DGSI, mais c'est rien...
- C'est rien ? RIEN ? Murmure-t-il, en essayant de ne pas trop élever la voix.
Tu es sérieux ? S'il touche à un ordinateur, il peut se faire emprisonner. Vous risquez d'avoir des problèmes, sans parler du bracelet qui porte et qui l'empêchera d'accéder à un ordinateur.
Jimmy ouvre la porte de la chambre de James. De suite il fait signe à Tyrone de se taire en mettant son doigt devant sa bouche, avant de solliciter son frère :
- J'ai besoin de toi, frérot. Lui fait-il signe de la main pour que Jimmy se rapproche.
Un déchiffrage de niveau sept, je n'ai pas encore assimilé tout l'apprentissage pour le réussir.
- C'est de la folie, mais vous avez pété un plomb ou quoi ? S'agite Tyrone, en ayant peur des conséquences que ça peut apporter.
Ne fais pas ça Jimmy. Tu vas avoir des problèmes si tu touches un ordinateur.
- Calme-toi Tyrone et déstresse, peace. Le rassure Jimmy, d'une voix posée, avant de s'adresser à James, par la suite.
Tu as déjà activé le brouilleur ?
- Oui et j'ai rebooté l'antenne satellite aussi.
- Parfait alors ! S'installe-t-il à la place de James, qui lui laisse son siège.
Tyrone observe attentivement Jimmy, qui commence à toucher les commandes de son ordinateur et de celui de James. Surpris, ne comprenant toujours pas, il se met à lui dire, en bégayant :
- Mais... Comment... Comment tu fais pour toucher l'ordinateur ? Normalement, ton bracelet aurait dû te paralyser, en sentant les ondes électromagnétiques d'un ordinateur.
- Explique-lui James pendant que moi, je casse ce cryptage. Faut dire que c'est grâce à lui si je ne suis pas en prison aujourd'hui. Propose gentiment Jimmy, à son petit frère, en souriant doucement alors qu'il initie son hacking.
- Ouais pas faux. Admet James, en lui montrant, par conséquence, du doigt le bracelet électronique qu'a son frère au poignet.
Comme tu sais, le bracelet électronique de mon frère, qu'on lui a mis après son arrestation est relié à un satellite et un récepteur GPS...
- Oui, je sais tout ça. Souligne Tyrone à James, en restant fasciné par le fait que Jimmy puisse taper sur le clavier de l'ordinateur.
- Bien. J'imagine que tu te demandes, depuis le temps, pourquoi on habite ici alors que le gouvernement pourrait nous donner un meilleur logement. Ben... Mon frère et moi, on a une bonne raison d'habiter ici. Ce bâtiment est pile au centre d'un périmètre de trois antennes relais téléphonique, mais aussi entre deux satellites orbitaux et contient trois antennes satellites hautes résolutions. C'est presque improbable, voire impossible, ce genre d'emplacement, mais c'est quand même chez nous.
- Wow, les génies ! Intervient subitement Zachary, étant posté juste à côté de Tyrone.
Ils sont très forts. James et Jimmy me fascinent ! Ils sont impressionnants.
- Euh ouais... Exprime Tyrone à haute voix, en se grattant la tête, encore perdu.
- Tyrone, tu es sérieux là ? Je me demande réellement si tu es un génie.
- Et si je m'en fous en vrai ? S'adresse Tyrone mentalement à Zachary, qui vient de lui faire une reproche.
- Ouais, ouais, bref... Explique Zachary à Tyrone, se mettant face à lui, à la hauteur de James. Le fait d'être au centre des antennes et des satellites GPS va créer un brouilleur « naturel » des systèmes informatiques et électroniques. Et en rajoutant un système de brouilleur d'onde électromagnétique, on garantit l'efficacité maximale du brouilleur. Mais comme tout brouilleur, il ne va pas qu'empêcher d'envoyer des ondes WIFI, mais va aussi empêcher de recevoir des ondes WIFI alors...
- La parabole, enfin l'antenne satellite haute résolution, va lui permettre de recevoir des ondes WIFI et contrer l'effet du brouilleur sans que l'état remarque que son système est désactivé. Répond naturellement Tyrone à Zachary dans sa tête.
- Exactement mon grand, je doutais de ton intelligence. Applaudit Zachary.
- Quoi ? Tu n'as pas compris ? Demande James qui poursuit la conversation, avant que Zachary et Tyrone discutent ensemble.
- Mais oui, j'ai compris, ça te permet d'avoir un brouilleur naturel, tout en recevant une connexion internet grâce à votre antenne satellite.
- Toujours aussi malin, le petit Tyrone ! Le félicite Jimmy, d'une voix réjouissante, toujours en train de décrypter le logiciel malveillant.
- Et le pire, c'est qu'il prend les lauriers de mes compétences ! Souligne Zachary.
Tyrone sourit de la remarque de Zachary et reprend en demandant :
- Ok, mais dis-moi... S'adresse Tyrone à Jimmy.
Le gouvernement a quand même des pirates aussi intelligents que toi Jimmy pour remarquer que ce bâtiment est sous un brouilleur naturel qui te permet de naviguer sur le net...
Sans vouloir t'offenser. Jimmy, levant son pouce après sa remarque, reste concentré sur son travail.
- Simple, je répondrais à sa place. Parle James à la place de Jimmy.
Les paraboles ont été installée sur le bâtiment avant que les satellites soient sur orbites donc les ondes qu'émettent les satellites interfèrent dans les signaux des antennes relais et des récepteurs de signaux dans l'espace. Du coup, ça permet qu'on reste invisibles et qu'aucune autorité ne puisse faire le lien.
- Mouais. S'exprime Tyrone en cogitant pleinement.
C'est un peu confus. Mais bon, j'ai compris, à peu près, et sinon pourquoi...
- OUAIS ! C'est fini ! Se lève Jimmy, les mains en l'air, en criant de joie.
J'ai réussi. En tout cas, ce code était très compliqué, mais pas assez pour moi.
- Sérieux ? Exprime James, en vérifiant l'ordinateur de Tyrone.
Tu es un génie grand frère. Tu l'as complètement effacé du système.
- Comment tu as fait ? Demande Tyrone, en regardant aussi l'écran de l'ordinateur.
- Ouais comment ? Réplique James.
- Ce n'est pas important les gars. Sourit Jimmy puis il demande avec une voix calme.
Maintenant, je souhaite parler à Tyrone. Puis-je ?
- Bien sûr ! Répond Tyrone, suspicieux de ce que veut lui annoncer Jimmy.
- Merci. Puis il demande à son frère pendant qu'eux s'en vont dans le couloir.
James, regardes si tout le pare-feu offensif du logiciel malveillant a été supprimé et s'il en reste, avertis-moi. Surtout, vérifie aussi le contenu de chaque document du logiciel malveillant qu'il cherchait à protéger.
James hoche la tête pour signifier qu'il va le faire, tandis que Tyrone et Jimmy sortent de la chambre pour discuter. Dans le couloir à moitié sombre, Tyrone commence la discussion, un peu craintif :
- Qu'est-ce qu'il y a, Jimmy ?
- Ecoute, ce décryptage que je viens de faire, tu vas croire qu'il était simple pour moi, mais ça fait longtemps que je n'avais pas vu un code aussi bien crypté. Lui fait savoir Jimmy, d'une voix inquiète.
Et je ne sais pas dans quel merdier tu t'es mis, mais il a l'air sérieux vu le niveau du pare-feu que créé ce logiciel malveillant qu'on a introduit dans ton portable.
- Tu veux que je te réponde quoi ? Panique-t-il faiblement.
- Ne me dis rien. Moins j'en sais, mieux je me porte. Je n'ai vraiment rien à te reprocher, j'ai fait peut-être pire que toi dans ma vie, mais promets-moi une chose... Prend-il un temps de silence, avant de d'implorer à Tyrone :
Fais que James ne soit pas dans des emmerdes. Je ne me pardonnerai jamais s'il vient à finir en prison ou pire. Il est tout ce qui me reste.
- Je comprends. Acquiesce Tyrone, en tournant de l'œil.
Je te promets que ton frère ne sera pas impliqué.
- Non, mais comprends aussi que je parle pour toi ! Je ne veux pas savoir dans quel merdier tu es, mais tire-toi tant que tu peux... Ne rentre dans ce cercle vicieux parce que sinon tu ne pourras pas t'en sortir. En tout cas, seul, tu n'y arriveras pas. Tyrone secoue la tête, en ayant entendu les propos de Jimmy, et les saisit rapidement. Celui-ci alors lui souhaite :
Saches aussi un truc. On sera toujours là pour toi... Pour n'importe quel problème. Et si tu as envie d'en parler, on est également là. Courage !
- Et tu ne diras rien à mes parents ? Demande Tyrone, un peu soucieux, en le voyant partir.
- Ahahah ! Se marre-t-il à faible degré.
Tu sais, ta mère fait peur à énormément de personne, dont moi. Mais je n'oublierais jamais que sans toi, je ne serai pas ici avec mon frère. James n'aurait peut-être pas la chance de t'avoir et d'avoir cette vie. Je considèrerais ça comme une trahison de te balancer à ta mère et à n'importe qui d'autres, surtout qu'on ne trahit pas la famille ici. Enonce-t-il, en se déplaçant, avant de lui faire un clin d'œil.
Mais vas en parler à ta mère, parce qu'elle le saura un jour ou l'autre. C'est une certitude !
Le regardant s'en aller du couloir, Tyrone cogite, en commençant à serrer le poing et en ayant les sourcils froncés.
- Pourquoi tu sembles énervé ? Apparait Zachary en lui demandant cela.
- Parce qu'il a raison ! Répond Tyrone dans sa tête.
Je les mets en danger, en venant leur demander de l'aide. Et moi-même, je ne sais pas d'où vient le danger. Je n'ai pas à leur faire ça. On dirait que c'est juste par intérêt que je suis son ami, alors...
- Vrai ! Affirme Zachary.
Tu as tout à fait raison, malgré ça, tu sais qui tu es, mon grand. Tu n'as pas un mauvais fond, tu es juste tombé au mauvais moment, au mauvais endroit. Je peux te garantir une chose, il ne leur arrivera rien. On est là pour te protéger, mais aussi pour protéger les gens que t'apprécie. Pour ma part, j'apprécie énormément James, Jimmy et ta famille donc je ne les abandonnerais pas.
- C'est le plus important alors. Précise-t-il, en fixant Zachary, avec un regard ferme, avant de retourner dans la chambre de James.
VII
A l'extérieur de Paris, au cœur d'une usine, dans le hall d'accueil, avec un comptoir où une femme travaille sur son ordinateur, un homme caucasien, aux cheveux court et brun, en costard avec un autre homme, positionné devant un escalier, discutent ensemble :
- C'est bien, depuis une semaine, la demande est supérieure à l'offre, on va devoir recruter de nouveaux intérimaires pour satisfaire la demande.
- Dès cette après-midi, je contacte les boites d'intérim pour ça. Lui répond l'autre homme.
- Excellent ! Exprime l'homme caucasien, en allant au fond de ce hall.
- Bonjour, excusez-moi mademoiselle, est ce que Monsieur Cortes est là ?
L'homme caucasien se retourne, en entendant la voix d'une femme demandée ce renseignement à la secrétaire. Remarquant que la femme est l'agent Benatia, il se met à dire, avec un regard qui cherche au loin :
- Myriam ?
Ayant entendu son prénom, elle s'incline et découvre l'homme caucasien. Elle dit à la demoiselle à qui, elle a posé cette question :
- C'est bon, en fait, il est là. Merci quand même.
La secrétaire lui fait ainsi un signe de tête, quant à l'homme caucasien, Monsieur Cortes, avant d'aller voir l'Agent Benatia, dit à son collègue « Je te laisse, on se parle tout à l'heure ». Monsieur Cortes quitte, ensuite, son collègue, pour s'approcher de Myriam et face à elle, il commence à engager la discussion, d'un ton sec :
- Bonjour Myriam, qu'est-ce que tu fais ici ?
- Bonjour Matthieu, je suis venu te parler de Zara.
Il se met à souffler intensivement, en mettant sa tête sur les côtés, et lui propose :
- Viens, on va dans mon bureau. C'est mieux !
Les deux alors y vont. A l'intérieur, Matthieu se pose à sa place derrière son bureau, quant à Myriam elle reste debout face à lui et discutent franchement :
Ecoute Myriam, cette discussion ne va mener à rien !
- Déjà, si tu répondais à ton téléphone, je ne serais pas venue ici. Réplique Myriam, montrant qu'elle n'a plus d'autres choix.
- C'est facile de dire ça, mais tu sais très bien pourquoi je ne réponds pas.
- Oui, parce que tu ne veux pas que je vois ma fille.
- Tu sais très bien que c'est faux, c'est Zara qui ne veut pas discuter avec toi. C'est un sujet clos. Tu as fait tout ça de kilomètres pour rien.
- Ecoute, je veux juste prendre des nouvelles de ma fille ! Déclare Myriam, en haussant la voix. Je veux savoir comment elle va ? C'est normal, je suis sa mère.
- Oui, je le comprends, Myriam. Elle va bien, je te rassure, mais ta fille a 20 ans et elle est capable de prendre ces propre décisions toute seul dont celle de discuter avec toi.
- Mais aide-moi, je sais que ce que j'ai fait dans le passé est horrible, mais je me suis excusée !
- Tu crois vraiment que des excuses pardonnent ton geste ! Augmente-t-il à son tour le ton de sa voix.
Il faut que je te rappelle que tu as frappé notre fille violemment parce que tu n'as pas apprécié qu'elle te dise qu'elle a eu son premier rapport sexuel avec son mec. Je peux comprendre que ça choque, mais de là à donner des coups de ceinture à une jeune fille de 17 ans jusqu'à que son bras et son dos saignent, je ne suis pas d'accord. Surtout qu'on l'avait éduqué pour qu'elle puisse nous dire tout sans crainte.
- Fallait me comprendre. Exprime Myriam, en ayant une voix plus calme pour se défendre. J'étais sous une enquête disciplinaire, avec beaucoup de tensions après la mort de mon collègue en service, et elle est venue me raconter cela alors qu'un de mes suspects a pu partir de mon interrogatoire. Je ne dis pas que c'est une excuse, mais...
- Mais quoi Myriam ? Tu veux vraiment trouver une raison à ton acte agressif. Secoue-t-il la tête péjorativement, avec un faciès énervé.
Moi, je ne vais jamais forcer ta fille à discuter avec toi, en tout cas, sache-le.
- Matthieu ! Enumère Myriam, avec les yeux qui commence à devenir de plus en plus étincelants.
J'ai fait énormément d'efforts, j'ai pris un congé sabbatique pour faire une désintox. Après que j'ai réussi à me canaliser, j'ai été muté dans la région parisienne et je suis devenue beaucoup plus calme qu'avant.
- Oui ben Myriam, je ne suis pas en acte de juger ça. Je suis désolé ! Adjure Matthieu, en fuyant le regard de Myriam.
- Mais tu pourrais le dire à Zara.
- Je ne lui dirais pas Myriam. Je n'ai pas à faire cela.
- C'est parce qu'on a divorcé et que tu as une nouvelle femme que tu veux me blesser ? Se met presqu'à hurler l'Agent Benatia.
- On a divorcé il y a dix ans et j'ai toujours été respectueux avec toi. On a toujours veillé au bonheur de notre fille. Mais je te défendrais pas là-dessus, déjà que je n'ai pas averti la police ou les services sociaux parce que tu m'avais promis juste après ça que tu irais te faire soigner. Met au clair Matthieu, en pointant son doigt sur elle, pour lui rappeler le contexte.
- Voilà et c'est ce que j'ai fait donc je mérite bien de la voir. Tu ne sais pas ce qu'est le quotidien d'une femme policière, sans parler du fait que je suis en plus une femme arabe.
- Ce n'est pas à moi d'en décider ainsi Myriam, c'est à ta fille et elle le fera le moment venu. Ne crois pas que je ne lui ai pas dit que tu as fait une désintox, respecte-moi s'il te plait Myriam ! Explique Matthieu, avec assurance.
- Excusez-moi Monsieur de vous déranger. Arrive l'hôtesse d'accueil dans le bureau, après avoir toqué à la porte.
Vous avez réunion dans deux minutes au troisième étage.
- Merci, je m'y rends. S'adresse Matthieu à l'hôtesse puis, après qu'elle soit partie, il parle à Myriam, en se levant et en rattachant sa veste.
Je te dois te laisser et ne cherche pas à me rappeler, je ne te répondrais pas. Je te souhaite une bonne journée et bon courage. Au revoir Myriam, tu connais la sortie.
Matthieu, alors, part sans se retourner, en se frottant les yeux, mais montrant aussi un regard déterminé, et va à sa réunion tandis que Myriam est forcée à quitter ce lieu sans avoir eu ce qu'elle souhaite. Dehors, elle rejoint sa voiture, l'air désemparée, puis son téléphone sonne.
- Oui Jérôme ? Lui répond-elle directement, après avoir constaté que c'était lui.
- Et tu es où ? Je t'ai accordé du temps, mais là ça fait trois heures et demi, j'ai vraiment besoin de toi pour travailler. Je n'ai pas envie d'être mal vu par le nouveau chef.
- Désolé, j'arrive, ne t'inquiètes pas. S'excuse Myriam, avec une voix très triste.
- Oh qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu as une voix étrange. S'inquiète spontanément Jérôme.
- Rien, j'arrive.
- Ok, à tout ! Exprime Jérôme, en raccrochant.
Devant sa voiture, Myriam met son téléphone dans un enclos où elle y voit une photo d'elle, avec une fille, sur son fond d'écran. Recommençant à avoir un faciès triste, en étant concentrée sur cette photo, avec de plus en plus en peine, elle ne réagit pas et préfère se gratter l'œil.
Elle affiche le GPS, par la suite, et commence à mettre le contact de sa voiture pour rejoindre la sortie.
VIII
Dans la chambre de James, celui-ci s'étend sur la finalité du décryptage, tandis que Tyrone rentre l'air navré, et s'approche de lui, en s'asseyant à ses côtés. Jetant un coup d'œil en direction de Tyrone, il le voit pas dans son état normal, donc il lui fait une remarque :
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Mon frère t'a sermonné ou quoi ?
- Hein ? Dit Tyrone toujours autant dans les nuages, avant de se reconcentrer.
Euh... Non du tout.
- Il t'a dit quoi ? Tu viens de me révéler que tu étais poursuivi par des tueurs et là, tu ne veux pas me révéler ce que mon frère t'a dit.
- Ce n'est pas ça, oh ! Se gratte-t-il les yeux, en même temps.
Ton frère m'a juste mis en garde parce qu'il a déduit avec ce logiciel de merde que j'avais des soucis.
- Il est fort celui-là. Puis James change de sujet.
Bon tiens, regardes, c'est ce que ce logiciel cache.
Tyrone visionne l'écran, constate que ce sont des dossiers et se renseigne :
- Des dossiers ? Ils étaient prêt à exploser mon ordi et me tuer pour m'empêcher d'accéder à des simples dossiers.
- Ceux ne sont pas de simples dossiers, ces dossiers ont tous un niveau de cryptage '' Secret Défense ''. Il m'est impossible, même pour mon frère, de les pirater et de les ouvrir.
- Donc je n'ai aucun moyen de défense face à cette attaque. Tire-t-il, presque sa révérence.
- Tout ce que je peux te donner, ceux sont les noms des dossiers. Enumère James pendant que Tyrone les lit sur l'écran.
Un dossier s'appelle le projet Chasse à L'homme, un autre dossier Vitae, une Clé Universelle et un dossier Pro-Pratiquants.
- Rien d'intéressant quoi ! Soupire Tyrone, en haussant la voix.
Je ne connais aucun de ces projets et dossiers. Et tu n'as vraiment aucune bonne nouvelle ?
- Si, je peux faire une capture d'écran des contenus et je peux accéder au seul dossier qui n'est pas crypté, c'est la clé universelle.
- C'est quoi cette clé universelle ? S'informe Tyrone, intéressé par le nom.
- C'est la même chose qu'une clé passe partout sauf qu'elle te permet d'entrer partout dans l'intranet. J'ai toujours cru que c'était impossible de faire ça... Mais pourtant !
- Prends-le alors ! Souhaite Tyrone.
- Non merci !
- Pourquoi ? Ne discerne-t-il pas les réticences de James.
- Parce que cette clé a un système de localisation. Du fait, les gens, qui vont l'utiliser, n'auront que 30 minutes, avant que le créateur de ce programme te repère et te pirate à sa guise. Explique James, d'un ton alarmant.
- Hum, Intéressant ! Toutes façons, je n'en veux pas. Je ne vois pas à...
- Attends, prends-la ! Intervient Zachary, en lui coupant la parole.
Au contraire, on a besoin de cette clé universelle.
- En quoi j'ai besoin de ça ? Le questionne Tyrone, mentalement.
- Réfléchis, pour une fois, on aura un sacré avantage. Précise Zachary.
Grace à cette clé, on pourra pirater la ville et voir qui était les gars sous le bâtiment qui ont tué cette femme. Et on verra qui est notre ennemi. Enfin, si tu le veux savoir.
- Est-ce que tu as entendu ce que James a dit ? Si on utilise ça, on peut se faire pirater. Tu sais qu'aujourd'hui si on se fait pirater, on perd sa vie. Tout est informatisé, je ne veux pas me faire déposséder de ma vie.
- Oui, j'ai entendu et James a dit qu'on aurait 30 minutes avant de se faire pirater. Je te rappelle que je suis un hacker aussi et que j'ai également vu comment James et Jimmy ont piraté le bug, je pourrais te sauver la mise, donc prends le.
- Tu es sûr de toi ? Demande Tyrone, incertain, dans sa tête à Zachary.
- Très sûr !
- Et tu étais grave dans tes pensées ? Tu n'as même pas fini ta phrase ? Réplique James pendant que Tyrone a discuté avec Zachary.
- Excuse ! Lui reparle Tyrone, en lui demandant un service.
Mais en fait, je veux la clé.
- Quoi ? Mais pourquoi ce changement ?
- Parce que je pourrais savoir qui sont enfin mes ennemis grâce à cette clé.
- Tu sais que...
- Oui les trente minutes, etc. J'ai entendu. Atteste Tyrone dans un engouement très certain.
- Alors libre est ton choix frérot ! Lui redonne-t-il son ordi.
J'ai supprimé les dossiers et laissé la clé universelle. Par contre, comme je t'ai dit, j'ai fait des captures d'écran des dossiers et des données cryptées à l'intérieur. Je le garde dans un disque intraçable... Sinon fais-toi plaisir.
- Mais attends pourquoi on n'utilise pas la clé ici ? Demande Tyrone à James
- Simple, tu es peut-être comme mon frère, mais ici, on ne fait plus dans le piratage internet, parce que, même avec le brouilleur, si on pirate trop, on se fera débusquer un jour. C'est pour ça que je pirate que chez toi. Déclare-t-il, en souriant.
- Enfoiré ! Je comprends mieux pourquoi tu passes autant temps sur ton ordi chez moi. Se remémore Tyrone.
- Tu as tout compris. Lui fait part James, très fier de lui.
Bon en tout cas saches-le, si tu utilises ce programme, j'ai mis un compte à rebours qui le désactive automatiquement et le supprimera complètement de ton ordinateur pour pas te faire repérer au bout de 25 minutes.
- Cool, tu es le meilleur !
Tyrone se lève avec son ordi, en main, pour le mettre dans son sac pendant que James lui demande, en tournant sa chaise, et observe, avec une certaine compassion son bon ami :
- Comment tu le vis cela en fait frérot ?
- De quoi ? S'arrête-t-il de ranger son ordinateur pour se retourner vers lui.
- Toute cette merde. Le fait qu'on veuille te tuer, le piratage ou encore le fait que tu n'en parles à personne ?
- Ben... Se met à réfléchir Tyrone, ne sachant pas quoi répondre, les mains qui tiennent toujours son ordinateur dans son sac.
Je ne peux pas le prendre bien, mais je ne me suis jamais posé la question, surtout.
- Je ne peux pas te comprendre frérot, mais faut que tu en parles. Tu vas finir fou si ce n'est pas déjà fait avec ton asile.
- Ne t'inquiète pas !
- Comment ça ne t'inquiète pas ? Mec, ce n'est pas ça la vie, on n'est pas dans un film. C'est normal que tu te sentes mal après tout ça. Emet James, en le réprimandant.
- C'est vrai qu'au début j'ai eu beaucoup mal ! Lâche-t-il son ordinateur, en voyant Zachary face à lui et se grattant la joue avec son pouce.
Et maintenant... Maintenant, j'ai toujours autant de mal malgré quand même une bonne raison de tenir bon.
- Quelle raison ?
- Quand la mort tombe, une seconde vie se relève. Enonce Tyrone à James en rangeant, enfin, son ordinateur dans son sac.
- Tu sors ça d'où ? Demande James, en portant toujours autant d'inquiétude pour son ami.
- Je n'en sais rien, sans doute d'une vie antérieure. Emet-il, en souriant, après s'être rapproché de lui, puis il lui tend son poing.
Je te laisse frérot. Merci encore pour tout.
- Tu connais, tiens moi au courant. Toute façon, je suis lié à ton ordinateur, s'il y a une merde, je te couvre. Réplique James, en lui faisant un clin d'œil et en cognant son poing contre le tien.
- Ouais ! Mais avant de sortir de la chambre, Tyrone lui demande.
En fait, tu aurais vraiment pu nous laisser mourir avec l'explosion de l'ordinateur ?
- Bien sûr ! Déclare James, avec un ton sûr de lui et se remettant face à son ordinateur.
Parce que c'est tout mérité, toi, le salaud qui m'a crié dessus chez moi. Donc oui, on serait mort tous les deux si tu n'avais rien dit.
- Sacré James !
Tyrone énonce cela, en souriant narquoisement et en hochant la tête. Alors qu'il sort de l'appartement, James lui aussi se met à sourire narquoisement, après le départ de celui-ci.
IX
Retour dans les souvenirs de Zachary, après sa réunion avec son équipe de la C.I.A, celui-ci se rend dans son bureau, dossier en main, avec un visage fermé, au sens figuré. Zachary, passant devant sa secrétaire, lui exige d'un ton très professionnel :
- Mademoiselle Turner, dès que vous aurez les comptes rendus de ma réunion et les données sur disquette. Ramenez-les-moi, immédiatement, s'il vous plait.
- Bien sûr, sinon ça s'est bien passé la réunion Monsieur Noz ?
- Vous savez, c'est que des données statistiques, toujours et encore. Et après, il s'affole pour rien. Pourquoi cette question ? S'appuie-t-il sur le rebord du comptoir de la secrétaire.
- Simplement parce que je vois que vous êtes tendus.
- Comment ne pas l'être quand on vous avertit qu'on a une réunion d'urgence pour un problème de lecture ? La questionne-t-il, en posant ses deux bras sur son comptoir.
- Je peux le comprendre. Déclare Mademoiselle Turner à Zachary.
Vous voulez que je vous prenne un café ?
- Non merci. Bon, j'y vais, j'ai du travail. Quand vous avez ce que j'ai demandé, rentrez dans mon bureau pour me les donner, s'il vous plait. Lui donne-t-il des consignes, en allant dans son bureau.
- Attendez Monsieur Noz ! Coupe-t-elle la parole, dans son élan.
Il y a votre rendez-vous qui vous attend dans votre bureau.
- Quel rendez-vous ? Est surpris Zachary.
- L'étudiant en journaliste d'économie qui a pris rendez-vous avec vous, il y a deux semaines.
- Aucun souvenir ! Qu'est-ce qu'il fait dans mon bureau ? Demande Zachary sur place, n'ayant aucun souvenir d'avoir pris ce rendez-vous.
- C'est moi qui ai décidé de ça.
- Ah bon ? Sourit-il, en étant étonné et en croisant les bras.
Vous commencez à prendre vos aises, dis donc.
Zachary va dans son bureau, de suite, pour rencontrer cet étudiant. Quant à sa secrétaire, en écrivant sur des papiers, elle se dit à elle-même, suite à sa remarque :
- Si vous vous souveniez de vos rendez-vous, je ne prendrais sans doute pas autant mes aises.
Apercevant, à travers la porte, qui est transparente, l'étudiant de dos, avec un chapeau, Zachary entre et se présente, en fermant sa porte :
- Bonjour. Excusez-moi du retard, j'étais en réunion. Je me présente, je suis Monsieur Noz, responsable financier du secteur d'Américano-Européen.
L'étudiant se dresse et s'approche de lui. Zachary constate que c'est un jeune homme d'un mètre soixante-dix, avec des rouflaquettes sous son chapeau, qui lui tend la main, en disant :
- Bonjour Monsieur Noz, je suis enchanté de vous rencontrer.
- De même, redites moi votre nom ? Je m'excuse, j'ai oublié. Se renseigne Zachary, en lui serrant la main.
- Je vous en prie, ce n'est pas grave. Je suis Aaron Mayer.
- Enchanté alors. Asseyons-nous. Lui propose Zachary, en lui montrant la chaise, avec sa main où il s'est assis.
Les deux hommes s'installent confortablement. A sa place, Zachary initie cet entretien :
- Bon Monsieur Mayer, je ne vais pas vous mentir, je vais vous accorder moins de temps que prévu. J'ai dû travail, donc mieux vaut démarrer immédiatement cette interview.
- Comme vous le souhaitez, Monsieur Noz. Ben... Commençons... Aaron sort un magnétophone et l'allume, en le posant sur le bureau, toute en bégayant.
Monsieur Noz, d'abord, qu'est-ce que ça fait de travailler dans l'une des plus belles tours au monde ?
- Qu'est-ce que ça fait ? Déclare Zachary, en tournant sa tête pour regarder la fenêtre.
Ça m'émeut surtout quand on voit le coucher de soleil d'ici ! Bon malheureusement, le lever de soleil, je ne l'ai jamais vu.
L'étudiant sourit à la remarque de Zachary puis il enchaine son questionnaire :
- Et que faites-vous ici ? En tant que trader et responsable financier.
- On analyse le marché boursier, mais aussi d'autres marchés qui influent sur le court de la monnaie. Surtout, on cherche à dégager des gains sur des opérations d'achat avec un objectif de gérer un risque engagé par une prise de position. Bien sûr, je précise, on souhaite à tout prix que notre risque soit bénéfique.
- Ce n'est pas un peu contradictoire ? Puisque le bénéfice est le contraire de risque, donc comment faire pour qu'un risque soit bénéfique ? Peaufine-t-il son questionnement.
- Très bonne question ! Pose-t-il ses coudes sur la table, afin de lui répondre tranquillement. Disons que c'est exactement le but de notre métier, faire du danger une garantie. On spécule sur des affaires pour en faire notre gagne-pain. Ainsi, si on perd sur nos prévisions, on perd aussi nos ressources donc la pression est là, pour qu'on fasse que le risque soit à tout prix un bénéfice.
- Intéressant, et si un trader échoue et engendre un risque, un véritable problème financier. Que se passe-t-il ? Demande Aaron, en prenant des notes.
- Il se fait soit virer ou soit il trouve le moyen de nous rembourser.
- Vous ne rigolez pas ici alors ? Est heurté le jeune Mayer vis-à-vis des propos de Zachary.
- Jamais, ici, on est dans la cour des grands. On vous fait comprendre cela quand vous signez.
- Alors les rumeurs sont vraies. Vous vous comportez comme la C.I.A ? Poursuit Aaron, en parlementant, calmement avec lui.
- Comment ça ? Quelle rumeur ?
- Celle où on dit que Wall Street est infiltré de l'intérieur par la C.I.A pour « booster » leur budget, pour ne pas dire s'enrichir. En même temps, la C.I.A peut comploter et surveiller des transactions mondiales au sein même où le marché se joue. Explique l'étudiant, avec beaucoup de sureté.
- Hum... Sourit Zachary malicieusement, éveillant sa curiosité.
Eh ben, si ceux sont des rumeurs, je ne vais pas les alimenter plus.
- Vous ne confirmez pas donc ?
- Je ne peux pas confirmer des choses inexistantes, mon cher. Déclare Zachary, en changeant de sujet subitement.
Mais dites-moi, vous êtes dans quelle université ?
- L'université juive de Yeshiva.
- Pas besoin de préciser le fait que vous êtes juif. Sourient-ils tous les deux à cette remarque affectueuse.
Et dans quelle branche vous êtes ?
- Je suis dans l'économie, mais en parallèle, je fais du journalisme pour l'université.
- Bien et vous voulez faire quoi dans l'avenir ?
- Je veux d'abord être Sanhédrin puis dans l'avenir être Dayan. En gros, c'est...
- Oui, je sais, un sanhédrin... Le reprend Zachary, en lui montrant qu'il est affiné.
C'est une personne qui joue un rôle judiciaire et législatif dans la société judéenne et un Dayan est un rabbin expert en législation juive qui dirige un tribunal rabbinique tranchant dans les litiges financiers. Maintenant, je comprends mieux pourquoi quelqu'un comme vous est ici. Mais revenons à l'interview, si ça ne vous dérange pas.
Le jeune étudiant acquiesce, en secouant la tête, et alors qu'il compte prononcer quelques mots, vient la secrétaire de Zachary, qui les interrompt, dans la continuité de leur entretien :
- Monsieur Noz, j'ai vos dossiers et vos disquettes.
- Merci ! Gardez-les, j'arrive. Puis elle s'en va, en acquiesçant, et Zachary s'adresse à Aaron.
Je vais donc vous laisser maintenant. Désolé, je sais que cette interview est courte, mais c'est tout ce que je peux vous donner aujourd'hui.
- C'est déjà parfait monsieur. Je suis satisfait.
- Tant mieux ! Précise Zachary, en se levant.
Eux deux sortent du bureau, après s'être serré la main. Zachary l'accompagne jusqu'au comptoir de sa secrétaire et le laisse trouver seul la sortie. Devant Mademoiselle Turner, il la remercie, en tendant la main pour récupérer ses dossiers et ses disquettes :
- Merci ! Attrape-t-il cela puis il s'abaisse vers elle, en lui chuchotant, sans avoir quitté du regard ce jeune étudiant juif :
Et faites une recherche sur une personne pour moi, s'il vous plait, Mademoiselle Turner ?
- Sur qui ?
- Sur cet étudiant-là, Aaron Mayer ! Ordonne-t-il tout, en le fixant, avec un faux sourire.
Pendant qu'il observe Aaron rejoindre l'ascenseur, celui-ci appelle, avec son mobile. Pendant que l'ascenseur se ferme quand il est à l'intérieur, il déclare à son interlocuteur :
- On peut activer l'opération « quatre saisons ». Priorité sur l'hiver et sur l'automne.
X
Dans sa voiture pour rentrer chez lui, Tyrone conduit, tout en cogitant sur le décryptage que vient d'effectuer James sur son propre ordinateur. Dans des embouteillages, sur un fond de RnB, il regarde son sac qui contient son ordinateur fermé puis Zachary apparait sur le siège passager, avant de déclarer :
- Ton ordi n'explosera pas et ne sera pas repéré. Toutes façons, connaissant James, il est trop méticuleux pour qu'on se fasse avoir.
- Il l'est peut-être, mais ceux qui ont conçu ce logiciel malveillant ne sont pas dupes non plus. On les sous-estime beaucoup trop à mon goût. Et toi, en tant qu'agent de la C.I.A, tu ne devrais pas crier victoire trop tôt.
- Je ne crie pas victoire trop tôt. Je suis réaliste et j'essaye de te faire voir les bons côtés parce que James a soulevé un point important : Comment tu arrives à tenir face à cette situation, moralement parlant, alors que tu n'as pas été formé ou habitué à cette vie ?
- Je survis, c'est tout. Je n'ai pas d'explication. Redémarre-t-il la voiture vu que la circulation devient fluide.
D'abord, il y a aucun bon côté à vous avoir. J'avais une belle vie, avant tout ça et maintenant, c'est la merde. Toi, tu es peut-être un ex agent de la C.I.A, mais...
- Tu sais ! Coupe la parole Zachary.
Arrête de parler de la C.I.A comme si tu savais ce que ça fait de travailler là-bas alors que tes connaissances se basent que sur des fictions.
- Hum... Décide de se taire Tyrone, en soupirant dans sa petite barbe.
- Mais saches, en tout cas, qu'on va tout faire pour trouver une solution à tes problèmes.
Tyrone ne répond pas, en étant en train de rouler, avec une mine nerveuse, le front toujours courbé et ses lèvres se resserrant. Zachary le contemple Tyrone, en train de stresser, puis aborde un nouveau sujet :
Je peux conduire ?
- Quoi ?
- Est-ce que je peux conduire ta voiture ? Répète Zachary.
- Comment ça ? En prenant possession de moi ? Réplique Tyrone, étant dérouté.
- Oui grand génie que tu es.
- Mais, mais... Lui répète Tyrone, en ne comprenant pas.
- C'est simple, je prends possession de ton corps, je conduis, et toi, tu te contentes de me voir conduire avec ton corps. Emet Zachary.
- Mais pourquoi ? Ne saisit absolument pas Tyrone.
- Parce que j'aimais conduire avant. Et j'aimerais ressentir cette sensation fantastique.
- Euh ok alors ! Prononce Tyrone, pas sûr de lui.
- Super ! Sourit Zachary, en se frottant les mains.
- Attends, juste que je sois stoppé.
Prenant la sortie la plus proche et stoppé à un feu de signalisation, Zachary touche l'épaule de Tyrone puis ils échangent leurs places. Tyrone, à la place passagère, tandis que Zachary, possédant le corps de Tyrone, redémarre la voiture. Sur des centaines de mètre, Zachary prend plaisir à conduire, dépassant de nombreuses voitures. Roulant à 100 kilomètre à l'heure sur une route nationale à double voie, Tyrone commence à lui dire :
- Et mon permis, c'est à point ? Molo sur la vitesse.
- Olala ! Vous les gens de 2021, vous êtes coincé du cul. Conduit Zachary, avec une seule main sur le volant.
- Quand j'aurais une amende, je t'appellerai pour décoincer mon cul, mais pour le moment respectes les limitations de vitesse, s'il te plait.
- C'est bizarre ce que tu viens de dire quand même chef.
- Je ne suis pas ton chef. Réplique Tyrone.
Et flemme d'être comme un chef de la C.I.A, qui contrôle et qui...
Zachary, dans le corps de Tyrone, commence à être étourdi. Sa tête tourne et il entend de moins en moins Tyrone, pourtant, il continue à appuyer sur la pédale d'accélérateur. Sur la voie de gauche, Tyrone voit qu'il route à 120 km/h et que Zachary n'écoute plus.
Et Zachary ? Tu fais quoi là ? Crie Tyrone, effrayé par sa conduite.
Mais Zachary ne répond pas et continue à accélérer, le regard dans le vague. Par peur, il hurle :
- OH ! EH ! En essayant de le pousser, mais Tyrone n'arrive pas à le faire revenir à la réalité.
Puis un moment, il se met à crier dans ses oreilles :
- ZACHARY ! LAISSE-MOI REVENIR ! MERDE !
Tyrone, soudainement, alors récupère son corps, en ayant un mouvement de recul avec sa tête, puis ralentit rapidement et se met dans la voie de droite, rapidement.
Démunis, il se met à respirer fort puis constate que Zachary n'est plus là. Fortement contrarié avec les sourcils froncés, il remue sa tête de gauche à droite, avant de reprendre la route.
Quelques minutes après, arrivé dans le parking souterrain de son bâtiment, Tyrone se gare. Placé, il coupe le contact de la voiture, prend ses affaires et son sac. Se mettant à courir jusqu'à chez lui, il se retrouve devant sa porte, l'ouvre et passe dans le salon, où son père est assis sur le canapé, en train de regarder la télévision. En se dirigeant dans sa chambre, il salue.
- Salut Mon Lapin, tu étais où ? Réplique son père.
- Chez James, je vais dans ma chambre. Enonce-t-il, en sortant du salon et poursuit.
Et arrêtes de regarder cette vieille série avec des zombies, je t'ai déjà dit.
- Respecte ma série ! Enonce son père, en haussant la voix, puis il se parle à lui-même, en reprenant sa série.
C'est incroyable, les jeunes de nos jours qui critiquent à tout va.
Débarquant dans sa chambre, sans même se dévêtir, il sort son ordinateur de sa sacoche, le met sur son bureau et s'assoit face à son portable. Quand il l'allume, au même moment, Zachary débarque, faisant peur à Tyrone qui crie :
- AAAAAAH !
- Arrête d'avoir peur comme-ci tu n'as pas l'habitude de nous voir. Répond Zachary, l'air rébarbatif.
- Excuse-moi, mais ce n'est pas normal ça. Souligne Tyrone puis son énervement envers lui monte.
De plus, ce n'est pas normal aussi ce que tu m'as fait, tout à l'heure !
- Désolé !
- Quoi désolé ? Tu es sérieux Zachary. On, enfin... J'ai failli mourir et tu me sors un « Désolé ».
- Oui désolé ! Répète Zachary, restant insignifiant face à la colère de Tyrone.
- Attends, tu te fous de moi. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Parle-t-il à voix haute, en se levant, furieux de son attitude.
- J'en sais rien, une sorte de syndrome post-traumatique.
- Par rapport à quoi ? Se calme-t-il, en entendant cela.
- On s'en fout. Regarde ton ordinateur est prêt à l'usage. Change de sujet Zachary, en pointant du doigt l'ordinateur.
- Moi, je ne m'en fous pas. Je n'ai pas fini avec toi. Persiste Tyrone qui commence à crier.
- Moi, j'en ai fini avec toi ! Soit on bosse et on fait nos recherches pour pouvoir savoir qui nous traque ou soit tu veux savoir quelque chose que je ne veux pas te dire. Au final, tu vas parler avec un mur, donc tu décides quoi ?
Tyrone, vexé, bougeant sa tête dans tous les sens, se résigne par contrainte à sa proposition :
- On en reparlera un moment ou un autre, ne t'inquiètes pas. Se replace-t-il devant avec son portable, en ouvrant le dossier de la clé universelle sur le bureau de l'ordinateur. Il l'active et demande à Zachary, toujours à voix haute :
Maintenant, je fais quoi ?
- Tape l'adresse du lieu du meurtre avec la date du meurtre.
Exécutant les consignes de Zachary, il trouve la localisation, puis il lui redemande :
- Et après ?
- Maintenant, grâce à la clé, tu pirates les serveurs de la Préfecture de Paris pour avoir les vidéos surveillances, mais aussi toutes les vidéos et photos de caméras potentielles autour de ce lieu à la date tel que les téléphones, les caméras embarquées dans les véhicules, etc...
- Et comment je fais ça ?
- Laisse-moi faire ! Propose Zachary, en voulant prendre possession de son corps.
- Ah ça non, oublies ! Déclare mentalement Tyrone, en pointant sa main, pour se protéger.
Je n'ai pas envie que tu t'amuses avec mon corps encore et tu refasses une de tes soi-disantes crises post traumatisme.
- Oh eh ! Tu me fatigues, je n'ai pas le temps de jouer. Met-il sa main sur le dos de Tyrone, en appuyant fortement.
Expulsé de son corps, Zachary prend possession de l'enveloppe corporelle de Tyrone. Commençant le hacking, Tyrone, lui, se retrouve en tant qu'esprit et déclare :
- Hé enfoiré, je veux retourner dans mon corps ! TOUT DE SUITE !
- Attends deux minutes. Exprime Zachary, en se concentrant une bonne minute, avant de tendre sa main contre Tyrone.
Et c'est fait. Reprends ton corps.
Retrouvant son corps, physiquement parlant, toujours autant désaxé après qu'on prenne possession de son corps, Tyrone lui dit farouchement :
- Tu as plus intérêt à refaire ça... En plus, j'ai toujours l'impression d'avoir la gueule de bois après...
- Ouais ! Exprime Zachary, ne s'intéressant pas au propos de Tyrone.
- Mouais, bon, alors c'est comment ? Demande Tyrone, en se pinçant plusieurs fois le bout du nez.
- On attend que le chargement nous indique qui était là-bas, en dehors de nous, ce soir-là.
Tyrone acquiesce, en hochant la tête. Regardant la barre de chargement sur son écran d'ordinateur qui est à 12%, il indique, avec sa main sur sa bouche :
- Alors attendons le verdict final.
XI
Sur un terrain de tir à l'arc, au sein d'un champ vert sans horizon, avec des cibles en mousse où le centre est de couleur jaune puis surcouvert par la couleur bleue, puis la couleur rouge et le noir. De nombreuses personnes tirent des flèches dont une personne, de dos, le corps parfaitement aligné avec la cible et ses appuis bien ancrés au sol. Celui-ci tire avec son arc et atteint la couleur noire, étant la zone de la cible la plus éloigné du centre. Habilement, Steve Jackson, le fils du professeur Jackson, qui est le directeur de la Neo-Société, jaillit derrière cet homme, en lui disant :
- Toujours aussi faiblard au tir à l'arc papa !
L'homme se bouge, celui-ci étant le professeur Jackson, lui réplique :
- Comment tu parles à ton vieux père, jeune homme ? Ce n'est pas parce que tu as 29 ans que tu peux te permettre de me parler mal.
- C'est parce que je t'aime papa. Répond son fils, en s'asseyant sur une table, contenant des flèches et des ustensiles pour le tir à l'arc, derrière son père.
- Oui, c'est ça ! Steve, pourquoi tu es là ? Demande le professeur Jackson en posant son arc.
- Parce que j'ai des informations sur le jeune Tyrone.
- Je t'écoute. Dit-il, en étant attentif et fixant son fils.
- Le gamin a réussi à casser le code et décrypter notre malware que la montre a transmis à son ordinateur.
- Mince ! Comment ? Demande-t-il, en appuyant ses mains sur la table.
- Mince ? Je ne comprends pas, je te rappelle qu'on ne doit pas le tuer papa. C'est plutôt une bonne nouvelle qu'il est réussi.
- Au contraire, je voulais voir s'il aurait bien résisté à la déflagration dû à l'explosion.
- Il n'aurait pas survécu, tu le sais très bien. Ce n'est pas un immortel, c'est un simple Vitae.
- Oui, mais on se doit de tester au maximum ces limites. Précise-t-il, en croisant les bras.
- Je te rappelle qu'il a survécu à un accident de bus où il est le seul à s'en être sorti. Ces limites ont été atteintes, je crois.
- Oui, je sais, on peut dire merci à la clé universelle pour ses informations.
- En parlant de ça, du fait qu'il a cassé le code...
- Quoi ? Il a réussi à prendre nos dossiers aussi. Se demande le Professeur Jackson, poursuivant la phrase de son fils.
- Non, il ne s'est pas intéressé aux dossiers. Je pense qu'il voulait juste avoir accès à son ordinateur et vu que le malware l'empêchait de faire ceci, son problème était réglé. Mais ce petit génie, s'est quand même emparé de la clé universelle.
- Intéressant, il me surprend de plus en plus. Se gratte-t-il le cou, en hochant la tête et en souriant sournoisement, puis il pose une question à son fils, en se tournant contre lui :
Comment il a réussi, en fait, à décrypter le logiciel ?
- Par le frère de son ami. Il travaille en tant qu'hacker pour la DGSI, je pense que c'est lui qui l'a aidé.
- Tu n'en es pas sûr ?
- Non, parce que pendant plus de 2 heures, il était sous un brouilleur. Je n'ai rien pu le réparer pendant cette période, mais sa localisation, avant, disait qu'il était là où habite son ami. Répond sereinement Steve, toujours assit, face à son père qui est debout face à lui.
- Comment un hacker, travaillant pour l'état, peut pirater en dehors de son travail ? Ils sont sous contrainte et surveiller avec un bracelet de contrôle. Se questionne le professeur, en reprenant son arc et une flèche.
- Très bonne question. Affirme Steve, en voyant son père tournoyé la flèche dans ses mains.
Mais je peux t'assurer qu'il a bien supprimé notre malware.
- Les proches de ce cher Monsieur Hirst sont encore plus intéressants que lui. Je veux une double surveillance numérique, Steve, s'il te plait.
- Pas de soucis ! Déclare-t-il, en se levant.
- Et aussi, je veux savoir qu'est-ce-qu'il va faire avec la clé universelle ?
- Je compte t'en informer, en temps voulu. Précise son fils, en se préparant à partir.
- Merci. C'était juste un rappel. Souligne le professeur Jackson, en se positionnant pour se préparer à tirer à nouveau.
- Et en fait, quand tu tires, papa... Lui conseille Steve.
Utilise trois doigts pour maintenir la flèche contre la corde au lieu de deux. Tu auras une meilleure précision.
- Mais je t'ai demandé ton avis ? Hausse la voix le professeur.
- Excuse-moi, je m'en vais. Prononce son fils, en levant les mains, avant de partir vers la direction, dans laquelle il est venu.
Steve sourit, en partant de ce champ de tir, sans se retourner tandis que son père, lui, se préparant à tirer, se met à maintenir, avec trois doigts, la flèche contre la corde comme lui a dit son fils. Guettant si son fils n'est pas dans les parages, il se concentre, vise soigneusement la cible et tire. Atteignant le centre de la cible, il se met à sourire faiblement, en hochant la tête.
XII
Tard le soir, Myriam et Jérôme travaillent d'arrache-pied sur leurs dossiers. Présents dans une salle de réunion, qu'ils ont apprivoisée pour examiner les preuves, Myriam informe Jérôme, en se mettant debout face à un tableau numérique où il y a une multitude de mots éparpillés :
- Je n'ai pas tellement d'infos sur l'organisation « La République », mais j'ai deux ou trois informations sur le bâtiment que l'informateur nous a donné.
- Quelles informations ? Monte les yeux Jérôme de sa tablette numérique.
- D'abord sur...
Puis une femme, en uniforme de police, entre et coupe leur discussion :
- Excusez-moi, mais la Capitaine Guen vous appelle dans son bureau.
- Super ! Emet Jérôme ironiquement.
Merci de nous avertir.
- Je vous en prie. Bon courage. Leur déclare la femme, en partant.
- Prêt ? Demande Myriam à Jérôme, avec un regard larmoyant.
- Pas du tout. On risque de se faire lyncher, mais bon, on a connu pire... Précise Jérôme, en ayant un ton démoralisateur.
- Ouais ! Exprime Myriam, en allant avec Jérôme en direction du bureau de leur capitaine.
Tandis que, Tyrone, devant son ordinateur avec Zachary, patiente, en attendant la fin du chargement sur son ordinateur. Ces deux-là discutent ensemble :
- Bon ok, je comprends que tu ne veux pas me raconter ce que tu as fait à la C.I.A. Toute façon, j'aurai la réponse un jour ou l'autre, j'imagine, mais tu peux me dire ce que ça fait de travailler dans les tours Wall Street.
- J'ai dit NON ! Crie Zachary qui tient encore le mur.
- Tu es un putin de vrai rabat joie.
- C'est l'hôpital qui se fout de la charité là. Souligne Zachary à Tyrone, en soupirant.
Ne réagissant pas, il se tourne pour surveiller le chargement, qui affiche 97% :
Il est bientôt fini. Décide-t-il de se rapprocher, vers Tyrone, en ayant les bras croisés.
Voyons voir !
Pendant que le chargement de la clé universelle est sur le point de finir, l'agent Benatia et l'agent Jérôme de Marne rejoignent le bureau du Capitaine Guen. Devant la porte, la capitaine leur ouvre, puis il leur présente un homme de dos.
Alors que le chargement est fini, Tyrone et Zachary se concentrent, afin de mener à bien leur objectif.
- Appuie maintenant sur Entrée puis Control-Alt-A et on verra s'il y a des individus. Ordonne Zachary à Tyrone, en se mettant à l'action.
Suivant les conseils de Zachary, Tyrone obéit et cela affiche la vidéo surveillance. Découvrant un individu, celui-ci demande à Zachary.
- Euh... Dis-moi si je suis fou, mais c'est l'homme que j'avais vu ?
- Oui, c'est bien lui, celui qui a commis le meurtre à côté des corps éventrés.
- On a réussi alors. On a un avantage ! Enonce Tyrone à Zachary, avec un regard ferme.
Dans le bureau du Capitaine Guen, l'homme, qui est de dos, se dévoile, et ils rencontrent un homme caucasien, chauve et barbu, à l'allure glacial, mais qui est aussi celui qui a commis le meurtre que Tyrone a vu dans ce bâtiment et qui est considéré comme le chef de l'homme en noir, avec son chapeau, qui a surveillé Tyrone, après son accident de bus. Sans savoir cela, leur nouveau supérieur vient vers eux, avec un maintien du corps, digne d'un soldat de l'armée, et une démarche ferme. Il tend sa main, en direction de l'agent Benatia et de l'agent De Marnes, avant de se présenter :
- Bonjour, enchanté, je suis le General Jerry Larson. C'est moi qui dirigerai votre équipe, en tant que Commissaire Général.
- Enchanté alors ! Leur répond Jérôme et Myriam, en même temps.
Pendant le même instant, après avoir visionné une vidéo de leur potentiel ennemi qui provient d'une caméra de surveillance où ils aperçoivent le général Larson, Zachary ordonne à Tyrone directement :
- Fais une capture d'écran, tout de suite, de lui, s'il te plait.
Tyrone le fait immédiatement, puis la seconde d'après la fenêtre de la clé universelle disparait. Etonné, il se demande :
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- James a mis un compte à rebours pour fermer l'application avant qu'elle soit détectable et que ton ordi soit repérable. Rappelle Zachary à Tyrone.
- Ah oui. Et maintenant on fait quoi ?
- On s'arrête là... Dans l'incompréhension, ne sachant pas quoi dire, Zachary lui explique.
On a trop peu d'information et je ne peux rien faire là tout de suite.
- Alors, on attend et on ne fait rien ? Cherche-t-il à éclairer la situation.
- Oui, en tout cas, jusqu'à demain. Je te rappelle que demain, c'est quand même, un grand jour... C'est ton anniversaire. Projette Zachary, spontanément hors de lui-même, un sourire innocent.
Profite un peu, ce n'est pas ça la vie... De se sentir traquer et d'avoir peur.
- Je n'ai pas que ça à faire à penser à mon anniversaire.
- Ben, penses-y parce que, ce n'est pas tous les jours qu'on va avoir 20 ans. Propose Zachary à Tyrone, en disparaissant, dans la seconde d'après, subtilement.
XIII
Dans les souvenirs de Zachary, avant d'être la réincarnation de Tyrone, aux quatre-vingts dixième étages des tours Wall Street où Zachary est employé pour la C.I.A secrètement. En plein travail, après son interview avec un jeune étudiant, analysant des données chiffrées et des documents papiers tirés d'archive des flux monétaires, l'une des employés de Zachary, Mademoiselle Mich, entre et lui demande :
- Patron, vous avez avancé ?
- Peut-être... J'ai quantifié toutes les informations, j'attends que mon ordinateur charge toutes ses réponses et me présente un nom.
- Quel serait le nom ? S'interroge-t-elle, en tenant la porte.
- Aucune idée ! Joint-il ses mains devant sa bouche, en affichant une attitude méfiante.
Mais l'idée d'un financement d'un acte terroriste est fortement possible. Sur ce que j'ai pu analyser, ces flux ont été transmis à des compagnies aériennes. Mais vous alors, qu'avez-vous trouvé ?
- Ben nous aussi, de nombreuses compagnies ont reçu de l'argent, mais ces flux sont incompréhensibles pour nous en tout cas. Il nous faut votre avis.
- En quoi elles sont incompréhensibles ? S'enquiert-il, en recevant une fiche chiffrée de la part de Mademoiselle Mich, qui s'est avancé vers lui.
- Le problème, c'est que ces flux n'ont aucun feedback entre deux acteurs, mais qu'ils transitent vraiment entre plusieurs acteurs. Précise-t-elle, en pointant du doigt des schémas sur la fiche qu'elle a transmis à Zachary.
Mademoiselle Mich, étant face à son patron, prend la décision de s'asseoir tandis que Zachary lit précautionneusement la fiche qu'elle lui a donnée.
- Oui, en effet, il y a effectivement un feedback, mais qu'entre une cinquantaine d'acteurs qui...
- Quoi ? Ne comprend pas son employé, vis-à-vis de l'interruption nette de parole de Zachary.
Zachary prend le téléphone fixe, tape un numéro, met le combiné sur son oreille et énonce à Mademoiselle Mich, qui ne saisit pas l'attitude terrifié de son patron :
- Je dois appeler Langley, tout de suite !
- Mais pourquoi ? Demande-t-elle, en voyant la détresse sur le visage de Zachary.
- Regardez ! Montre-t-il avec son doigt à son employée, la fiche qu'elle lui a passée.
Ce que vous ne comprenez pas, n'est pas une faute de calcul, mais un payement régissant à l'encontre des entreprises aériennes. Ils affichent une baisse de leur chiffre en bourse, en justifiant ces flux financiers alors que leur chiffre d'affaire et leur rendement sont toujours stables.
- Qu'est-ce que ça peut signifier ? Insiste la jeune demoiselle.
- Que financièrement les acteurs de flux monétaires ont les moyens de détourner un avion sans forcer et qu'il leur manque plus que les hommes pour le faire. Faut qu'on...
Soudainement, la terre tremble violemment, faisant secouer tous les meubles, ainsi que l'ensemble des bureaux de l'étage et surtout le bâtiment entier. Zachary et son employée paniquent et se demandent ce que c'est.
Malgré de fortes secousses en continue, Zachary tente de se mettre debout, oubliant qu'il a appelé quelqu'un, marche lentement en s'agrippant au mur, découvre, à travers sa vitre murale, le hall rempli de bureaux chavirés et de personnes, qui sont elle-même paniquées.
- Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Demande Zachary à voix haute à tous le personnel.
- Un avion est rentré dans l'autre tour.
- Comment ? S'interroge Mademoiselle Mich, en ayant entendu cela de sa place.
- Oui, vous avez bien entendu, un avion a foncé dans l'autre tour Wall Street. Répond l'interlocuteur qui voit le faciès de Zachary, figé de peur.
- Merde ! Merde ! MERDE ! Se passe-t-il la main dans ses cheveux, tandis que le sol tremble de moins en moins. Puis il reprend ses esprits et ordonne d'un ton violent à tout le monde :
Ecoutez, sortez tous du bâtiment ! TOUT DE SUITE ! C'est un ordre !
Tout le monde, dont Mademoiselle Mich, obéissent et commence à sortir du bâtiment, tandis que lui revient dans son bureau et rappelle le quartier-général du service de la C.I.A. Son employé, qui est sur le point de partir, devant la porte de son bureau, lui demande en l'observant :
-Mais vous ne sortez pas Monsieur Noz ?
- Non, faut que je prévienne la C.I.A, j'attends aussi que ce programme me dise qui est derrière cet attentat pour pouvoir les avertir et que la nation puisse contre-attaquer dans la minute. Par contre, vous, vous sortez avec les autres. Faut sauver le plus de monde et c'est un ordre.
L'employée observe dehors, via la fenêtre du hall, voyant l'autre tour Wall Street en feu, avec des personnes qui sautent du bâtiment à plus de cent étages. Les yeux rouges, où quelques larmes coulent, elle décide d'obéir, en rejoignant les autres.
Zachary, quant à lui, continue à appeler Langley sans aboutissement alors que le sol ne tremble plus, mais le bâtiment est envahi par des cris de peur. Regardant alors sa montre qui affiche qu'il est « 9h20 », par énervement, il frappe son ordinateur qui bug et n'a toujours pas fini son chargement. Secouant la tête négativement, exaspéré, il décide, alors, de quitter son bureau. Mais quand il y sort très vite pour rejoindre les autres, l'écran affiche '' Probabilité 85% : Les Pro-Pratiquants ''.
Pendant qu'il court pour les rejoindre, franchissant le hall de son étage, où il passe devant un calendrier mural où il y a écrit '' 11 Septembre 2001 '', il voit une file de personne qui court, eux aussi pour descendre les escaliers, presqu'en se marchant dessus. Zachary les fixe, admirant longuement cette terreur en eux, recule un instant, et contemple l'extérieur par une fenêtre. Attentivement, il distingue vaguement un autre avion, au loin, foncé sur la tour, donc il se rapproche de la fenêtre où il arrive à certifier que cet avion se rapproche bien. Mais les gens, qui descendent, voient, également, l'avion gagné de la vitesse et ils se mettent à hurler et à paniquer de plus en plus. Face à la fenêtre, Zachary se résigne, il se met, alors, à fermer les yeux et tout devient noir pour lui à cet instant.
La seconde qui suit, Zachary rouvre les yeux et se retrouve dans une pièce ovale blanche. Contemplant les environs, l'air incompréhensible, sans paniquer, il admire ses vêtements et ses mains, qu'ils contractent et relâchent plusieurs fois, avant d'entendre :
- Bienvenue !
Discernant, derrière lui, Imala, Quelot, Anne, Magnus, Ryuku et Randi en demi-cercle autour de lui, dont Imala qui se tient au milieu du demi-cercle. Zachary, avec un faible mouvement de recul, respire lentement, et découvre, via les murs qui affichent une lumière aveuglante, telle la lumière du soleil à la sortie d'une grotte. Imala s'avance vers lui, pas à pas, pour le rassurer :
Ça va être dur, mais tu y survivras. Voici ta nouvelle vie qui commence.
Zachary, ne s'occupant pas des propos d'Imala, préfère s'intéresser sur la contemplation profonde du mur. Au-delà de ce mur, il aperçoit une femme qui accouche d'un enfant, la sage-femme porte l'enfant dans les mains et déclare :
- C'est un garçon, mes Félicitations ! Comment voulez-vous l'appelez ?
Juste après cette remarque, Zachary et le reste des esprits visionnent, à travers les murs du dôme mentale, que la mère de cet enfant n'est autre que Miranda Hirst, accompagnée de Christopher Hirst, plus jeune. Puis Miranda répond au médecin, les yeux ébahis :
- Nous avons décidé de l'appeler Tyrone Cyril.
- Alors en ce 11 septembre 2001 à 15 heures 29, Tyrone Cyril Hirst est né !
Les parents de Tyrone alors sont heureux et sourient, en étant émerveillé par leur enfant qui vient de naitre, tandis que Zachary commence sa vie après la mort dans le corps de Tyrone.
C.I.A : Central Intelligence Agency (« agence centrale de renseignement » en français)
CV : Curriculum Vitae
GPS : Global Positioning System (en français : Système Mondial de Positionnement ou Géo-positionnement par satellite)
Feedback : Echange de toute sorte.
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