Chapitre 14 : La Vie Qu'on N'a Pas Choisie Pt.2
CHAPITRE 14
La Vie Qu'on N'a Pas Choisie Pt.2
Autour de l'église du prêtre Kanté, une personne est installé sur une moto, de couleur noire, sur l'autre trottoir en face à l'église, entre deux voitures, avec un casque teinté, ayant ses coudes posés sur son guidon. Malgré qu'elle porte un casque teinté, elle entrevoit deux des hommes de Monsieur Octobre sortir de l'église dans un silence absolu. Ces deux hommes courent, au plus pressés, en montant chacun dans un SUV, la démarrent, puis se dirigent à l'arrière de l'église. Se garant, alignés l'un derrière l'autre, le motard continue à les observer et appuie sur le bouton « Démarrage » de sa moto, sans qu'elle fasse un bruit vu que c'est une moto électrique. Positionnés, les deux hommes sont garés de manière à faire une barrière sur la ruelle, donnant accès à la porte arrière de l'église. Sur cette ruelle, étroite et assez sombre, malgré qu'il fasse jour, entre l'église et un autre bâtiment, mesure plus de dix mètres de largeur et moins de cent mètres de longueur, où le reste de l'équipe d'Octobre sort l'un après l'autre. Le dernier, à sortir, est Octobre tenant Tyrone, évanoui, sur ses deux épaules contre son cou. Octobre marche jusqu'aux voitures, entourées des quatre autres hommes, qui surveillent les alentours, tout en pointant leurs armes autour d'eux.
- On est qu'à cent mètres des voitures, et même si on sait qu'il est seul. Restez en alerte ! Ordonne Monsieur Octobre, en avançant autour de ses quatre hommes, qui l'entourent en position losange.
Atteignant presque les voitures, à vingt mètres d'elles, Octobre dicte aux hommes dans les voitures via son écouteur sans fil :
Ouvrez les portières, immédiatement ! Mais les deux hommes, au volant de chaque voiture, ayant la tête et les yeux baissés, ne répondent pas. Octobre, fronçant les sourcils et n'entendant pas leurs réponses, monte en pression et leur répète :
J'ai dit, de m'ouvrir ces putains de portières !
- Monsieur ! Déclare l'homme en pointe de la formation à Octobre, avec son fusil mitraillette en joue.
J'ai l'impression que nos hommes sont...
Pendant que l'homme en pointe déclare ceci, ils entendent un bruit silencieux de tir, et l'homme en pointe se met à tomber par terre en premier. Tous restent immobiles quelques secondes, même Octobre tenant Tyrone, cherche à savoir d'où provient le tir. Mais les tirent continuent à jaillir et l'homme, à la gauche de Monsieur Octobre, lui aussi reçoit un tir à la poitrine et tombe à terre. Octobre, s'empresse alors de poser Tyrone à terre, et sort son arme placée sur sa cheville, en se mettant à genoux. Mais pendant qu'Octobre fait cela, les hommes, derrière lui et à sa droite, sont atteints d'une des rafales silencieuses et s'écroule par terre, à l'avenant. Octobre, s'étant relevé, tend son arme vers l'avant, face à lui, à côté des voitures et celui-ci voit un projectile venir vers lui. Avec son autre main libre, il essaye de réceptionner le projectile, mais cela va trop vite, au moment où il pense l'attraper. Le touchant en plein torse, il s'effondre, à son tour, sur le sol. Ainsi, le motard sort de sa cachette où il est, derrière les deux voitures. Se levant, il passe entre les deux voitures, marche, dans un grand calme, autour des hommes à terre, jusqu'à Tyrone puis il l'attrape, en étant à genou, par le col de son tee-shirt, le secoue et lui met une claque. Tyrone ouvre les yeux doucement, en disant très haleté :
- Arh... J'ai mal !
Puis le motard pressant quelque chose alors elle lâche le haut de Tyrone, qui échoue sur le sol, cependant, à ce moment-là, Monsieur Octobre, qui s'est réveillé et s'est levé, pointe son arme sur le motard juste derrière lui. Mais celui-ci, sans savoir comment Octobre est positionné, derrière lui, fait un coup de pied circulaire à terre en se tournant sur lui-même. Octobre l'esquive, en sautant, mais le motard, pendant qu'Octobre saute, se redresse, en pivotant et en se mettant debout avec ses mains.
Dans cette position, il lui donne un double coup de semelle au visage qui le balaye dans le vent. Le motard se remet, à la suite, sur ses pieds, avec son arme en main, tandis qu'Octobre, qui s'est remis en place. Tous les deux, ainsi, se pointent leurs armes.
Octobre alors, avec son autre, main ne tenant pas son arme, lâche le projectile qui est une fléchette tranquillisante et se met à lui dire :
- Bien joué ! Vous avez réussi à mettre à terre tous mes hommes. Mais moi... Vous ne m'aurez pas !
Le motard, ne disant pas un mot, lâche soudainement son arme, surprenant Octobre qui contemple fixement l'arme tombé. Pendant ce temps-là, le motard le frappe à la gorge, avec un coup de paume. Mettant naturellement ses mains sur sa gorge, le motard lui rend sa respiration difficile à cause du coup. Celui-ci poursuit, en prenant son crâne par l'arrière, le pousse fortement vers son genou et lui donne un coup sur le nez qui le fait s'évanouir. Octobre, à terre, avec les fosses nasales qui extériorisent une hémorragie, ne fait aucun mouvement alors que le motard repart et va en direction des deux SUV, sortant de l'horizon. Tyrone, quant à lui, se relève doucement et établit par son regard, en forçant grandement, les hommes d'Octobre et celui-ci, qui sont évanoui. Lui-même, après sa perte de connaissance, met sa main contre son crâne, en faisant une grimace, signifiant qu'il a mal :
- Waw ! C'est qui qui a fait ça, les gars ? Se met-il à parler à haute voix pour lui-même.
Merde ! Qu'est-ce que j'ai mal ?
- Ce n'est pas nous, en tout cas ! On a rien vu, tu étais dans les vapes, on ne pouvait rien faire. Emet Magnus, qui regarde pareillement autour, en se plaçant à côté de Tyrone.
Quand, soudain, débarque le motard sur sa moto, entre les deux 4x4, Tyrone le discerne très mal, encore désorienté par son coup derrière la tête, et celui-ci ordonne, d'un ton autoritaire, à Tyrone :
- Viens avec moi ! On n'a pas le temps, ils vont bientôt se réveiller ! Mais Tyrone force du regard, sans dire un mot, en direction du motard.
Alors grouille-toi !
Tyrone le contemple, puis décide de foncer, en courant derrière le motard qui, après l'avoir réceptionné, accélère très vite. Démarrant, sans regarder derrière, Tyrone demande au motard juste après :
- Mais tu es qui ? Attends, tu es... Puis Tyrone ne se sent pas bien, et ressent des étourdissements, en mettant sa main sur son front.
Arh, pourquoi j'ai envie de dormir ? C'est bizarre ?
Le motard tourne sa tête vers les jambes de Tyrone, puis remarque qu'il a reçu une fléchette de son fusil quand elle a tiraillé Monsieur Octobre et ses hommes. Il se remet à regarder devant lui pour conduire, puis ordonne à Tyrone, sur un même ton enraillé :
- Accroche-toi bien à moi parce que tu vas t'endormir. Tu as reçu une fléchette.
- J'ai reçu que, que... quoi.
Tyrone, ne finissant pas sa phrase, ferme délicatement ses yeux et s'assoupit pendant le motard roule à toute vitesse, en s'engageant sur le périphérique parisien.
I
Dans les comtés du Japon, fin du XIe siècle, pendant une nuit sombre, sur un paysage montagneux qui inclut de la verdure d'un vert claire, presque scintillante grâce à la lumière émis par la lune. Au milieu de ce paysage, se tient une tour traditionnelle japonaise à 2 étages dans une propriété, avec autour des étendues d'eau et quatre maisonnettes traditionnelles en bois, ainsi qu'un grand mur rouge, de plus de trois mètres, délimitant cette propriété.
Ryuku, face au mur, habillé d'une tenue de ninja noire, contemple le mur, en la regardant de haut, puis il abaisse la tête, avant d'enfiler sa cagoule noire.
Tenant une paire de Tegaki dans la paume de ses mains, il se vêtit de cela, détend ses mains, en les étirant, puis il enfonce un par un ses gants métalliques sur le mur. Quand il sent qu'ils sont bien accrochés, il se met à escalader grâce aux griffes métalliques de ses Tegakis. Après l'avoir gravi, se tenant sur le dessus du mur, il saute, atterrit avec ses pieds joints sur le sol. Il se meut délicatement sans faire de bruit telle un fantôme jusqu'à la tour.
Devant cette tour, il la contemple, en levant ses yeux, avant de se remettre à escalader grâce à ses Tegakis. Ryuku arrête d'escalader au premier étage près d'une ouverture, faite sur la tour sans vitre. Il rejoint cette ouverture facilement et y passe à travers. Après cela, il admire l'intérieur, rempli d'œuvres d'arts, et surveille s'il y a des personnes.
Signalant personne dans les parages, il se met à marcher, va rejoindre les escaliers, les montes d'un pas très lent pour ne pas se faire repérer vu que le bois de l'escalier craque. Arrivé au dernier étage, il ouvre une porte coulissante, et aperçoit un parchemin sur un support, avec une trentaine d'inscriptions en japonais. Il se rapproche, prend le parchemin, l'ouvre, et le lit pendant dix minutes, mais après avoir tourné et lu une vingtaine de pages, Ryuku perçoit un bruit. Déposant le parchemin comme il l'a trouvé, il regarde à travers une lucarne où il voit près d'une dizaine d'hommes venir en troupe sur la tour. Ne présentant aucune peur dans ses yeux, il décide alors de se placer face à la porte, reste fixe et attend, en respirant de plus en plus lentement, après avoir fermé les yeux.
II
Coup sur coup, Tyrone se réveille, en sursautant, et se met à crier :
- AHHHH !
Tyrone se mettant en position demi-assis, reprend sa respiration en mettant sa main sur son thorax et observe autour de lui. Examinant là où il est, un lieu très obscur, dans une infrastructure pas entretenue, avec des tuyaux, rouillés et pas assemblés, découlant des petites gouttes d'eau. Il constate surtout qu'il est seul dans cette pièce, délabrée, avec une peinture qui s'enlève, due à l'humidité visible sur les murs. Ne comprenant pas ce qu'il fait ici, soudainement, il entrevoit la porte, en face de lui, s'ouvrir et découvre que c'est une femme qui entre. Il reconnait que c'est une femme qui se rapproche de lui :
- Tu vas bien, Tyrone ? Je t'ai entendu crier.
- Savannah ? Force-t-il du regard en sa direction, en se grattant les yeux, pour mieux voir.
Mais comment ?
- Ben... Après ton appel, je suis venue et je t'ai trouvé. Répond Savannah, en s'abaissant et se mettant à genoux, pour être à son niveau.
- Non, comment tu m'as trouvé ? Je ne t'ai dit pas où me rejoindre, si je me souviens bien.
- Oui, c'est vrai ! Affirme Savannah.
Ce n'était pas facile, mais vu que tu m'as dit dans ton court message...
- Ouais, ouais. Exprime Tyrone, en se frottant les yeux.
Je ne voulais pas être trop long pour ne pas me faire repérer. Je sais que trente secondes permettent aux forces de l'ordre de me localiser.
- C'est quinze secondes déjà, Tyrone. Faut arrêter de croire les films d'espionnage. Réplique Savannah, en hochant la tête, presque mécontente contre Tyrone.
Mais bref, tu m'avais dit dans ton message que la police te suivait donc j'ai écouté et piraté la fréquence radio de la police. Ensuite, je t'ai trouvé, après ta course poursuite avec eux. Je t'ai suivi jusqu'à l'église et c'est là que je t'ai sauvé.
- Tu es la meilleure ! Se lève Tyrone, en se grattant la tête, avant de gémir dans sa tête.
Mais merde, j'ai vraiment mal. Normalement, je guéris vite, qu'est-ce qu'il se passe ?
- Apprends que tu guéris plus vite que la normale, mais que ce n'est pas de la magie. Déclare Imala, en apparaissant dans le champ de vision de Tyrone derrière Savannah.
Et ça fait à peine une heure que tu es ici. C'est logique que tu aies encore mal.
- Vraiment nul d'être un réincarné. Répond mentalement Tyrone.
- Bon sinon tu vas bien, toi ? Tu n'as pas mal à la tête ? Demande Savannah qui se lève, en examinant la tête de Tyrone.
J'ai vu un bleu sur ton crâne. Et Maintenant... Ben, il n'y est plus, c'est fou.
- Les aléas de la vie, sans doute. Induit Tyrone, en détournant le regard autour de lui, avant de changer de sujet.
Mais Savannah, la prochaine fois, tu aurais dû dire '' Si tu veux vivre ''.
- De quoi tu parles Tyrone ? Questionne Savannah, ne comprenant pas ce qu'il a dit, tout en le regardant aller vers la fenêtre.
Tyrone perçoit à la fenêtre, en face de lui, des logements récents avec des particuliers à l'intérieur. Et même les bâtiments à droite et à gauche qui lui semblent être récents.
- Tu m'as dit '' Viens avec moi '' quand tu m'as sauvé à l'église. Tu aurais dû dire '' Viens avec moi, si tu veux vivre ! ''. Lui répond Tyrone, son regard plongé sur l'horizon.
- Oh Putain ! Intervient Quelot, en apparaissant à côté de Tyrone.
- Tu es sérieux là ? Débarque aussi Randi stupéfait, en ouvrant les yeux.
- Attends, là, tu viens de faire une référence à un film. C'est ça ? Tu me reproches de ne pas avoir cité une citation de film ? Questionne Savannah, en étant étonnée.
- Oui, à Terminator ! Souligne Randi à Tyrone et qui est le seul à entendre les propos de ses esprits.
Et il a osé alors qu'on est poursuivi par une organisation criminelle et par tous les flics.
- Désolé ! Exprime Tyrone à Savannah, mais aussi à Randi et Quelot, en continuant à se gratter les cheveux, tout en ayant les yeux vers le sol.
Mais c'est la pression qui fait ça. Et vu ce qu'il se passe, je ne vais pas m'arrêter là.
- Le pire, c'est qu'il ne ment pas. Précise Quelot à Randi, à propos de Tyrone.
- Je te crois. Mais ça va ? S'inquiète Savannah, en venant vers lui.
- Oui, je vais bien, merci ! Un peu mal au dos et à la tête, mais ça va. Verbalise Tyrone, en mettant une de ses mains sur son dos et l'autre sur l'arrière de sa tête. Puis il poursuit, en mettant ses mains dans ses poches.
Mais je ne savais pas du tout que tu savais te battre et que tu avais de telles armes. Et mais attends, tu as tué ces hommes ?
- Je n'ai tué personne déjà ! Se justifie Savannah, en croisant les bras.
J'ai utilisé une arme avec des fléchettes tranquillisantes. Je ne suis pas une tueuse. Et oui, je sais me défendre, je te rappelle que j'ai fait l'armée. C'est même pour ça que tu m'as appelé, je pense.
- Oui et j'ai vraiment besoin de ton aide !
- Ecoute, Tyrone, le mal est fait et tu as déjà eu besoin de mon aide. Déclare Savannah, en regardant Tyrone droit dans les yeux, après avoir tapoté son index contre son thorax.
Mais vu ta manière de me parler, tu veux continuer cet affrontement et c'est hyper dangereux ce que j'ai fait. La police est contre toi, ça veut dire qu'elle va être aussi contre moi.
- Ben...
- Je n'ai rien contre toi, Tyrone, mais je ne suis pas un super combattant. Je ne sais pas ce que tu as fait et peut-être que tu es le criminel que la police prétend. Je te connais pas plus que ça, en vrai, mais si tu es innocent... Ce n'est pas facile ce genre de vie, cette vie de cavale. Tu en as conscience ? Demande Savannah, d'un ton craintif.
- Vrai, je ne peux pas te demander de plus m'aider. Tu as déjà fait assez, je vais m'en sortir tout seul, t'inquiètes. Se tourne Tyrone en regardant, une nouvelle fois, par la fenêtre.
- Je n'ai pas dit ça, je te dois une faveur. Met-elle sa main sur son épaule.
Tu m'as libéré de mon mariage, sans ça, mon mari aurait tous pris, y compris, mes armes qui t'ont défendu et ma moto qui t'a permis de t'échapper.
- Merci, mais vu comment tu m'as sauvé, ta dette est payée. Remercie Tyrone, en enlevant gentiment la main de Savannah sur son épaule.
- En me sauvant avec le divorce, tu as sauvé ma vie ! Reprend-elle la main de Tyrone, avec ses deux mains.
Ce que j'ai fait, ce n'est rien, par rapport à ce que tu as fait. Alors je te suis, mais à certaines conditions.
- Alors je ferais tout pour t'impliquer le moins possible, si tu veux toujours m'aider.
- Ne fais pas de promesse que tu n'es pas sûr de tenir, mon mignon. Lâche-t-elle la main de Tyrone, avant de lui caresser la joue.
- Oui pas faux ! Enlève-t-il encore la main de Savannah contre lui et cette fois-ci, c'est lui qui tient sa main, en la serrant et réexaminant la pièce.
Mais, enfaite, comment tu as fait pour venir jusqu'à ta planque ? En moto, tu es visible par toutes les caméras, avec tes plaques et surtout avec mon visage, vu que je n'avais pas de casque.
- Grâce à ça ! Dégage-t-elle ses mains, prend son téléphone et lui montre sur son écran, via une caméra de surveillance, une mini camionnette qui est stationnée.
J'ai garé ma camionnette près d'un endroit sans caméra public et après, j'ai rentré ma moto là-dedans. Maintenant, elle est garée dans le sous-sol.
- Pas mal ! Hoche-t-il la tête d'un air satisfait.
- Maintenant à moi de poser des questions ! Demande Savannah, de manière hargneuse.
Comment tu en es arrivé là ? Et surtout est ce que tu as une solution à ton problème ? Parce que même si je te dois une dette, je ne veux pas mourir ou finir en prison. Donc il me faut une solution qui soit sûre à au moins 70%.
- Je ne peux pas t'assurer ça, mais je pense remplir certaines conditions pour que tu m'aides. Je vais tout te raconter et surtout, j'espère avoir un plan, au final. Enonce Tyrone d'un ton assurant, en sortant un smartphone, qui n'est pas le sien vu qu'il l'a jeté, après avoir quitté le Général Larson au Fast Food, avant sa course poursuite.
III
Dans une grande pièce souterraine de trente-cinq mètres carré, sous l'église du prêtre Kanté, avec un rétroprojecteur et des ordinateurs, ainsi que des écrans plats, ressemblant à un centre de contrôle. S'y trouve le prêtre Kanté devant ce rétroprojecteur qui affiche le Général Larson, qui n'est plus dans la salle de l'opération, mais dans son bureau. Accompagné de Monsieur Octobre, qui est assis face aux écrans d'ordinateur, tenant une poche de glace sur son nez, le prêtre Kanté, lui, coléreux avec les sourcils froncés, crie sur le Général Larson :
- C'est inadmissible ! Comment on peut perdre un gamin de vingt ans alors qu'on a la police de notre côté ?
- Je ne peux pas te l'expliquer, Kanté. Répond le Général dans son bureau, face à un petit écran ayant une caméra incorporée.
Mais d'abord, qui a pu libérer le gamin de tes mains, Octobre ?
- Je ne l'ai pas vu et cette personne portait un casque de moto. Réagit Octobre immédiatement, en restant sur sa chaise et maintenant sa poche de glace sur son côté du visage gonflé.
Mais je pense que c'était la Savannah.
- Je le savais, je te l'avais dit Kanté qu'elle viendrait l'aider ! Et toi, tu n'en as rien ? S'énerve le Général Larson, en s'adressant à Kanté.
- Tu veux jeter la faute sur moi alors que tu voulais te fier à des informations dit par un homme, au téléphone, que tu ne connaissais même pas ? Et je te rappelle qu'on ne serait pas dans cette merde à cause de tes décisions. Demande le prêtre Kanté, en mettant ses mains derrière son dos.
- En tout cas ces informations étaient fiables vu que Tyrone est venu à l'église.
- Alors retrouve cet homme qui t'a donné cette information ? Il nous dira, sans doute, où est Tyrone maintenant ? Hausse la voix le prêtre Kanté contre le Général Larson.
- Tu sais très bien que je ne peux pas. Son appel était masqué et doublement crypté.
- Alors trouvez-moi cette SAVANNAH ! Hurle le prêtre Kanté.
- C'est ce que j'ai commencé à faire Exécutif. Je recherche la femme avec les satellites et les ressources de la police. Souligne Monsieur Octobre, en travaillant sur son ordinateur et en ayant toujours une main sur son visage avec une poche de glace.
- Mais je ne veux pas que savoir cela. Je veux aussi savoir où sont tous ses proches ? Sa mère, son père, sa tante, ses cousins, James, le frère à James, la copine à James, et même le chien de sa tante ! C'est compris ?
- Noté. Répond Octobre, d'un ton calme au prêtre.
- Quant à moi, intervient le Général, en se levant de sa chaise.
Je m'en vais sur le terrain, je vais m'en occuper personnellement de Tyrone avec les unités sur places.
- Parfait ! Mais maintenant que Tyrone a montré qu'il était vraiment coriace à neutraliser... Ordonne le prêtre au Général, en calmant un minimum le ton de sa voix.
Je veux plus que vous le considérez comme un gamin... L'ordre, c'est '' Capturé ou Mort ''. Il n'y a pas d'autre choix. C'est compris Larson ?
- Compris ! Affirme le Général Larson, en enfilant son gilet par balle.
- Bon, alors, je vais informer Législatif qu'on met en place ce plan.
- En parlant de lui, où est-ce vautour ? Demande le Général au prêtre.
- Il est en train de clarifier notre nouveau contrat avec... Dit le prêtre, en fouillant sa poche. Arrêtant de parler subitement, il se met à tâter les poches de son pantalon avant et arrière.
Mais où est mon téléphone ?
Et, à la suite, le prêtre se rappelle du moment où il a mis à terre violement Tyrone, après l'avoir étranglé. A ce moment-là, il a été très proche de Tyrone et ses mains ont pu avoir l'opportunité de lui voler son téléphone. Sachant cela, il se remet à crier, en serrant ses deux poings :
- Le petit enfoiré ! Il m'a piqué mon téléphone !
- Ah bon ? Ce gamin est de plus en plus intéressant. Exprime le Général Larson, en souriant.
- A t'écouter Jerry, il te fascine. Mais tant mieux, d'un côté, qu'il est pris mon téléphone, ça nous permettra de le localiser. Déclare-t-il au Général, avant de se tourner en direction d'Octobre, en lui ordonnant.
Octobre, tu peux le faire ?
- Bien sûr. S'il l'allume, je peux le faire !
- Bien ! Se déplace-t-il d'à côté d'Octobre pour se placer face à l'image transmis par le rétroprojecteur, afin de discuter avec Larson, qui est en tenue pour le terrain.
Judiciaire, va dehors, on t'envoie bientôt le lieu !
- Compris Exécutif !
Larson coupe la discussion, en appuyant sur une touche de son clavier, tandis que le prêtre commence à s'en aller, en disant à Octobre :
- Mon cher Octobre, tu restes ici, je te déconseille de venir sur le terrain, tu serais un handicap avec tes blessures au visage et au nez. Vu tes capacités d'informaticien, j'ai besoin de toi surtout ici. Et moi, je vais contacter Législatif.
- Bien monsieur ! Répond Octobre, en observant le prêtre sortir de la pièce. Seul dans la pièce, il commence à travailler sur son ordinateur à la recherche de Tyrone.
IV
A l'intérieur d'un des bureaux de la B.A.C, dans une pièce où il y a plein d'ordinateur, l'Agent Benatia Myriam y est présente encore où elle navigue sur internet et les dossiers, cherchant des informations sur Tyrone et sa vie. Après de longues minutes à parcourir cela, elle se met à sourire :
- Enfin !
A la suite, Jérôme, son collègue, ouvre la porte de cette pièce, et lui demande :
- Tu as fini ? Ça fait trente minutes qu'on devrait être sur le terrain. Mais toi, tu es ici ? Je ne veux pas avoir un blâme.
- J'ai fini et maintenant, je commence à avoir de sérieuses preuves que Tyrone est innocent. Répond Myriam, en se levant et prenant son téléphone.
- Arrête ! Tu es obstinée pour rien. S'il était innocent et n'avait rien à voir, il ne se serait pas défendu et n'aurait pas fui la police comme il l'a fait. Explique l'agent Jérôme de Marnes, en retenant la porte pour Myriam.
- C'est un instinct de défense quand on sent qu'on est piégé. Toi et moi, nous aurions fait pareil. Dit-elle, en allumant son smartphone.
- A la différence que toi et moi, on a été formé pour ça. Lui d'après, son dossier, n'est qu'un simple étudiant sans avoir pratiqué un seul sport de combat. Il a que fait de l'athlétisme et dans ce sport, là, on apprend qu'à courir. Pas à s'avoir se défendre contre la police.
- Tu as toujours réponse à tout. Réplique-t-elle, en s'avançant vers lui.
- Toujours ! Allez, on se dépêche, déjà qu'on devrait être sur le terrain depuis une bonne trentaine de minutes. Presse-t-il Myriam, en fermant la porte, après qu'elle soit passée devant lui.
- Ouais, Ouais ! J'ai compris. Répète-t-elle, en regardant attentivement l'écran d'accueil de son téléphone.
- Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Questionne Jérôme, pendant qu'ils marchent dans les couloirs de la B.A.C, entourés de quelques policiers qui font leur travail également.
- Je ne sais pas, j'espérais que je recevrais un message de ma fille. Répond d'une voix triste Myriam.
- Désolé, tu lui as envoyé un message ? Demande Jérôme à Myriam.
- Comme tous les jours, mais bon.
- Lâche rien ! Soutient Jérôme, en mettant sa main, sur son épaule pendant qu'ils empruntent les escaliers.
- Ouais, bon, remettons-nous en place et je t'expliquerais qu'est-ce-que j'ai trouvé sur Tyrone en chemin. Sortent-ils du bâtiment, après avoir descendu les escaliers.
V
Au sein de la planque de Savannah, dans la pièce où Tyrone s'est réveillé, debout et en mouvement, celui-ci finit d'expliquer sa situation. Celle-ci est attentive aux paroles de Tyrone, en étant posée par terre, jambes tendues et croisées.
- Voilà et maintenant j'ai le téléphone de leur chef ! Achève-t-il son explication, en tendant la main pour montrer le téléphone.
- Tyrone, tu comptes faire quoi avec ça ?
- Pirater et prendre les informations qui me permettront de me sauver et d'arrêter de fuir. Répond Tyrone à Savannah, en montrant du doigt le téléphone du prêtre.
- Comment ? L'interroge Savannah, toujours assise dans la même position.
- Il me faudra un ordinateur et après, je fais le reste.
- Tu es un pirate informatique aussi donc ? Demande Savannah, avec un air suspicieux, en le dévisageant pendant qu'il fait les cent pas.
- Enfin... Exprime Tyrone, en voyant Zachary, à sa gauche, qui le regarde de haut en bas.
Disons que j'ai des bases grâce à des proches et que je le suis à mes heures perdues.
- J'espère que tu es bon à tes heures perdues parce que sinon on va se faire repérer bêtement et ça sera fini pour nous. Tu comprends ? Lui demande Savannah, en se levant, l'air déterminé.
- Je comprends bien. Affirme Tyrone.
- Alors, viens avec moi.
Savannah se déplace, va du côté de la porte, accompagnée de Tyrone, qui le suit et arrive dans la pièce d'à côté. Apercevant juste une vieille table, avec une tablette électronique dessus, en compagnie de Zachary, où il est le seul à l'entrevoir, celui-ci l'ambitionne mentalement :
- J'espère aussi que tu es prêt pour le piratage.
- Ce n'est pas toi qui as parlé en mon nom. Hein ? Assume maintenant ! Réplique Zachary, attendant Tyrone et Savannah qui s'avancent vers cette table.
- Tiens ! Allume-t-elle sa tablette, en face de la vieille table, avant de s'incliner face à Tyrone, qui contemple autour de lui, vu qu'il n'a pas encore analysé cette pièce.
Mais il faudrait que tu m'expliques encore comment un gars comme toi peut se défendre face à la police comme-ci c'était normal ?
- Disons que j'ai fait des sports de combat avant. Répond timidement Tyrone, en ayant le regard qui fuit.
- Je comprends mieux, et comme tu es athlète, tu peux alors fuir et te défendre. Ajuste Savannah.
- Voilà ! Tu as tout compris.
- Hum ! Ça reste quand même très bizarre... Reprend Savannah, voyant Tyrone qui s'avance vers elle et surtout vers l'ordinateur.
Bref Tyrone, si on se fait prendre, c'est fini. On aura plus de planques. Je ne saurais pas comment nous défendre dans les rues parisiennes. Tu saisis ?
Tyrone, voyant ses sept esprits, face à lui, derrière la table, aux côtés de Savannah, leur demande mentalement avant de répondre à Savannah :
- Vous me suivez ou pas ? Moi, c'est la seule question que je me pose.
Imala, au milieu des sept, après avoir tourné sa tête de chaque côté, déclare :
- On te suit tous !
- Alors Tyrone ? Es-tu sur de toi ? Insiste Savannah, en haussant un peu la voix.
- Oui, je suis sûr de moi. Répond Tyrone, d'un air confiant, après avoir eu l'accord de ses esprits.
- Alors commençons ! Déclare Savannah qui se déplace pour laisser la place à Tyrone.
Tyrone se place devant la tablette, place le téléphone à côté de la tablette, regarde Savannah avec un peu d'inquiétude puis appuie sur le bouton du téléphone pour l'allumer. Il prend le câble USB, placé à la gauche de la tablette, le branche sur l'ordinateur avec un regard sérieux et déclare dans sa tête :
- C'est parti, Zack et que la chance soit encore avec nous !
VI
Dehors, en face du bâtiment de la B.A.C, proche d'une voiture banalisée de l'unité, Myriam et Jérôme s'apprêtent à y monter et celle-ci lui demande :
- Où on va en fait Jérôme ?
- On va où les indices nous portent. On va rejoindre les équipes qui ont perdu Tyrone, d'abord. Répond Jérôme, en s'asseyant dans la voiture, au même moment que Myriam.
- J'aurai pu continuer mes recherches si c'est pour ça. Exprime Myriam, de manière condescendance, en se positionnant bien sur le siège passager.
- Mais quelles recherches ? Si tu parles de Tyrone, il n'est pas innocent dans cette affaire et tu le sais. S'attache l'agent De Marnes, face au volant.
- Mais que faites-vous là ? Surgit de nulle part le Général Larson à la fenêtre de Jérôme.
Je ne vous avais pas dit de partir sur le terrain depuis une trentaine de minutes.
- Euh... Capitaine, heureusement que je vous vois. J'ai trouvé une première preuve que Tyrone n'est pas coupable du meurtre du Docteur Mando. Débite Myriam, d'un seul coup, en voyant son capitaine.
- C'est quoi ? Je vous écoute ! Demande-t-il, en posant ses coudes sur les rebords de la portière, qui a les vitres baissées.
- Tyrone était chez lui quand le meurtre du docteur Mando a été fait. Livre Myriam au Général.
- Comment vous savez ça ?
- On n'avait pas trouvé, mais au même moment, il a passé un appel vidéo sur un réseau social. Elle ne s'est pas enregistrée sur son ordinateur, mais sur les stockages du réseau. La vidéo y était avec l'heure, la durée et la localisation. Ça prouve qu'il n'a pas tué le docteur, vu qu'il n'était pas dehors et surtout qu'à ce moment-là, il avait sans doute son amnésie. Développe Myriam à son supérieur.
- Vos explications ne prouvent rien du tout. Réplique le Général, montrant un faciès insatisfait.
Et vu vos compétences, je suis déçu. Il est suspecté d'être un chef d'une organisation criminelle, il peut déléguer des meurtres à ses sous-fifres. Et la perte de sa mémoire, c'est subjectif. Larson, alors, se met à hocher la tête puis exprime d'un ton exaspéré.
Agent Benatia, soyez objective. Vous pensez qu'il est innocent, mais les preuves sont contre lui. Acceptez-le.
- Ouais ! Emet-elle, à contre cœur.
- Mais Commissaire Général, qu'est-ce que vous faites ici ? Demande Jérôme, mains sur le volant, attendant de démarrer.
Vous ne devez pas être en salle d'opération.
- Si, mais on m'a prévenu d'un endroit potentiel où Tyrone se serait caché. Il y a deux équipes avec moi qui m'accompagne. Vous m'y emmenez Agent De Marnes et Agent Benatia ? Comme ça, ça m'évitera de prendre le volant.
- Bien sûr Commissaire Général. Lui répond l'Agent De Marnes.
- Alors on y va ! Enonce le Général Larson, en montant à la place arrière du véhicule.
Et Agent Benatia, si Tyrone est vraiment innocent, on le prouvera. Mais l'objectif, aujourd'hui, ce n'est pas de l'innocenter, c'est de l'attraper.
L'Agent Benatia acquiesce, en hochant la tête, mais ne dit aucun mot. Le Général Larson, quant à lui, met sa ceinture, tandis que l'Agent De Marnes démarre la voiture, et sort de sa place de parking.
VII
Quelques minutes après avoir commencé son piratage, dans leur planque, au dernier étage, où Tyrone et Savannah se cachent et mettent en place un plan. Un homme noir, de dos, avec un bonnet et un gros col roulé, monte silencieusement les escaliers du bâtiment, où ils sont tous les deux, jusqu'à entendre Tyrone dire :
- Je pense que si je passe ce pare-feu, c'est bon ? Mais...
L'homme noir, qui l'écoute, poursuit sa montée dans le calme et arrive au bout de l'escalier. Près de la porte, il tend l'oreille discrètement, tout en regardant ce que Tyrone fait :
- Le truc que je ne comprends pas, c'est qu'il n'y a pas d'encodage surtout...
Mais, sournoisement, derrière l'homme qui écoute à la porte, surgit Savannah qui pointe un neuf millimètre derrière sa tête :
- Qui es-tu ? Et que fais-tu ici ?
- Tu l'as, Savannah ? S'arrête Tyrone de pianoter sur la tablette, avant de s'avancer vers la porte.
C'est qui ce salop...
Tyrone, en ouvrant la porte, s'arrête net de parler. Etonné, presqu'à en lâcher la tablette qu'il a en main, il constate que c'est James, l'homme qui se cache.
Putain ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Désolé, mais je ne pouvais pas te laisser dans ce merdier. Répond James, en enlevant son bonnet et le mettant, par la suite, dans sa poche.
- Attends, tu le connais, Tyrone ? S'interroge Savannah, pointant toujours son arme contre James.
- Oui, c'est mon pote, James ! Lui répond Tyrone, avant de demander à James.
Mais, toi, tu peux me dire ce que tu fais ici ?
- En gros... Steph m'a poussé à venir t'aider. Ce que je ne voulais pas faire, mais elle a toujours les mots justes donc me voilà ici, avec toi, dans ce bâtiment délabré et poussiéreux.
- Mince, mais tu aurais dû t'écouter parce que je ne voulais pas de toi, ici. Emet Tyrone, en serrant les dents et mettant sa main libre contre son visage.
- C'est gentil de ta part ! Ironise James puis il se tourne vers Savannah.
Mais Tyrone, même si tu ne veux pas de moi, ici, tu pourrais dire à ton amie de baisser son arme sur ma tête... S'il te plait.
- Désolée, j'avais oublié ! S'excuse Savannah, en baissant son arme.
Enchanté Savannah. Tend-elle sa main libre vers James.
- Ah... C'est toi, la Savannah ! Se serrent-ils, en retour la main de Savannah.
Celle pour qui Monsieur Tyrone est allé à Orléans pour jouer les faux avocats. Moi c'est James, un ami de longue date. Enchanté !
- Exact, c'est moi ! Dit-elle, en lâchant la main de James.
Il t'a parlé de moi donc ? En tout cas, tu me fascines, tu es resté calme face à une arme.
- Si tu savais. On va dire que c'est rien... Et il fallait que je le pousse pour qu'il me parle de toi et de ce qu'il a fait à Orléans. Mais vu que toi, tu es ici, il a dû te parler facilement de ses problèmes. Emet James à Savannah, sur le petit palier, oubliant Tyrone qui ne se remet pas que James soit ici.
- Bon Stop ! Intervient Tyrone, en agitant la paume de mains en avant.
- Et pourquoi tu les stoppes ? Entendre James, c'est le Graal. Soumet Randi à Tyrone, en apparaissant au côté de Tyrone.
- Toi, tu es trop amoureuse d'un gars banal. S'adresse Tyrone mentalement à Randi, avant de réprimer James, à voix hautes.
Bon d'abord James et Savannah, rentrez à l'intérieur, je n'aime pas rester sur le palier de cet escalier. Et deuxièmement, comment tu as fait pour venir ?
James se met à avoir un mouvement circulaire vers Savannah, qui lui fait un geste pour le laisser passer. Celui-ci, entre dans la pièce, en suivant Tyrone qui se dirige vers la table. Suivi de Savannah, James met en valeur, en observant cette grande pièce vide et en mauvais état :
- Sympa votre petit logement ! Continue James à faire son curieux, en admirant très attentivement. Puis, pendant qu'il fait cela dans la pièce, il répond à la question de Tyrone posée précédemment.
Bref, tu vois ton bipeur ? Dedans, il y a un traceur, et je t'ai trouvé grâce à ça.
- Tu m'as espionné ? Essaye de savoir Tyrone, en le voyant faire les cent pas dans la pièce.
- Euh, mon frère et moi, on a fait ça pour pouvoir se localiser sans utiliser les réseaux internet qui peuvent nous repérer à cause des signaux émis par les appareils. Et vu que tu as un de mes bipeurs, j'ai pu savoir où tu étais. Récapitule James, en s'arrêtant face à la fenêtre.
- Et si j'étais prisonnier par des tueurs, tu aurais fait quoi ? Tu es le plus intelligent, mais tu réagis comme un demeuré. Réprime-t-il à nouveau James, en haussant un minimum la voix.
Regarde, on aurait pu te tirer dessus.
- Il est fort le gamin. Déclare Quelot, en débarquant, dans le champ de vision, en compagnie de Randi.
Il ose faire des reproches aux gens. C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
- La jeunesse de nos jours, c'est plus ce que c'était. Ajoute Randi.
- Oh ! Eh ! Taisez-vous, je suis en train de discuter et je n'entends pas ce que James me dit. Exige Tyrone à Randi et Quelot, dans sa tête, qui disparaissent dans la seconde.
- En tout cas, vous ne m'avez pas tiré dessus. Entend-il la réponse de James au cours de sa phrase destiné à Randi et Quelot.
Et avec mon téléphone, j'ai vérifié les environs avec les caméras qui sont installées. Donc je ne réagis pas comme un demeuré. Sourit James faussement à Tyrone.
- Ouais, si tu le dis. Mais ça n'empêche pas que je ne veuille pas de te voir ici. J'ai fait une promesse à ton frère et je ne veux pas que tu sois dans le feu de l'action. Je suis...
- Poursuivit par la police. Coupe-t-il la parole à Tyrone, en se rapprochant de lui, tout en observant Savannah, qui est silencieuse et collée à la porte, en train de les surveiller.
Oui, je le sais depuis que je suis venu t'aider à la boite.
- Et pourquoi tu ne me l'avais pas dit ? S'interroge Tyrone.
- Parce que toi-même, tu me l'avais pas dit. Réplique naturellement James, en se collant au mur à côté de la table.
- Tu me fatigues James ! Exprime Tyrone, en posant la tablette sur la table.
Mais tu ne sais pas que le chef de l'organisation qui est contre moi, c'est le prêtre Kanté. Dis-moi que tu ne le sais pas ?
- Quoi ? Est étonné James, en voyant un petit sourire narquois sur le visage de Tyrone.
Ça te fait rire en plus ? Tu déconnes.
- Je ne déconne pas. Reprend-il son sérieux.
J'étais dans un pire état que toi, mon pote, quand je l'ai appris. C'est pour ça que je ne te veux pas ici parce qu'il va te surveiller et savoir où tu es.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Jamais ils ne le sauront.
- Comment ça ? Demande Tyrone à James suspicieusement.
- J'ai dit ne t'inquiète pas. Je suis clair pourtant.
- Flemme ! Est extenué Tyrone puis il lui redemande.
Mais dans quel but, tu es venu ici ? Tu ne m'as toujours pas répondu.
- Je t'ai déjà répondu, je suis là pour t'aider. Répète James alors que Savannah, les bras croisés, écoute leur conversation avec beaucoup de soin.
- Et ben... Comme tu peux le voir, je n'ai pas besoin de toi. Je maitrise le piratage, tu m'as bien appris et je retiens facilement. Une véritable photocopie, je suis. Rapporte Tyrone, en lui montrant la tablette avec le téléphone du prêtre.
- Oui, mais en général, par rapport aux photocopies, les originaux sont toujours bien meilleurs alors laisse-moi gérer ton piratage et le réussir. S'avance-t-il, en écartant Tyrone qui est devant la tablette.
- Ahahah ! Rigole Savannah qui est toujours collée à la porte.
Vraiment, vous êtes très, très drôles tous les deux. On est poursuivi par des tueurs et un de vous s'amuse à sortir des références cinématographiques et un autre sort des dictons sortis, de je ne sais pas où.
- Il a fait des références à des films alors qu'il est menacé de mort ? Demande James, en dirigeant ses yeux vers Savannah.
- Ouais une sur Terminator, je crois. Lui répond Savannah, en se rapprochant d'eux.
- Olala ! Passe ses mains sur son visage James, avant de poursuivre.
Toi quand tu es sous pression, tu ne peux pas t'empêcher de parler de film ou série.
- Je t'emmerde ! Clarifie Tyrone à James.
Bon, vu que tu es là, fait ton taff et ne me prends pas la tête !
- Tu vois, c'est à cause de cette façon de parler que je n'avais pas envie de venir. Précise James, en appuyant sur le bouton de déverrouillage de la tablette.
- C'est mignon. Rajoute Tyrone.
Si c'est des remerciements que tu veux. Merci ! Voilà, c'est dit.
- Conseille à moi-même. Ne plus écouter Steph à propos de Tyrone. PLUS JAMAIS ! Se dit, à voix haute James, pendant qu'il commence à naviguer sur la tablette qui pirate le téléphone du prêtre.
- Tu vois Savannah, ça, c'est la plus belle amitié au monde et je crois qu'il vient de faire une référence à un son d'Aya! Se réjouit Tyrone, en la regardant, tout en posant sa main sur l'épaule de James.
Savannah rigole aux propos de Tyrone, tandis que James, avant de commencer à travailler sérieusement sur la tablette, lui a fait un doigt honneur. Celui-ci, par la suite, observe soigneusement les fils de connexion, le téléphone et la tablette. Il les examine soigneusement du regard, les mets sur ses oreilles, puis il les pose. Savannah, voyant cela, fronce les sourcils, et décide d'observer de plus près les agissements de James. Tyrone aussi, ne comprend pas ce que James fait, mais eux deux restent silencieux. Puis James se remet à pianoter sur la tablette, scrute, sur l'écran d'accueil de la tablette, ce qu'a fait Tyrone précédemment puis il appuie sur le téléphone du prêtre qui le rend sceptique subitement. Savannah, posée et voyant l'attitude de James, non confiante, lui demande :
- Il y a un problème, James ?
- Ouais James. On dirait qu'il y a un problème, on le voit sur ton visage ? Accentue Tyrone, ne comprenant pas.
- Dis-moi, Tyrone, que tu sais ce que ce téléphone utilise un FortiKeys5000 ? Demande très sérieusement James.
- Un quoi ?
- C'est un pare-feu localisateur, Tyrone. Répond James, toujours concentré sur la tablette.
- Comment ça ? Localisateur ? Demande à la suite Tyrone, en regardant vite fait Savannah, qui semble ne pas savoir aussi.
Euh... J'ai désactivé la localisation et j'ai crypté son téléphone, en créant un bouclier numérique pour pas qu'on le répète.
- Frérot, ça ne marche pas ça avec le FortiKeys5000.
- Quoi ? Réitère Tyrone, en criant.
- Arrête de répéter '' Quoi '', tu as bien compris ce que je t'ai dit. Se renseigne James, avec une voix inquiétante et une goutte de sueur qui dégouline de son front.
Tout ce que tu as fait n'a servi strictement à rien. Dis-moi depuis combien de temps, tu as allumé ce téléphone ?
- Une dizaine de minutes. Répond Tyrone, d'un ton incertain.
- Mais pourquoi tu demandes ça James ? Demande à la suite Savannah, soupçonneuse des questions investigatrices que pose James.
- Elle a posé la vraie question ! Intervient Imala derrière Tyrone.
- Et Merde ! Prononce James, d'une voix apeurée, en débranchant la tablette et éteignant le téléphone.
Il faut s'enfuir... Ils doivent être en chemin... C'est sûr même... Vous vous êtes fait avoir, il attendait juste que tu fasses ça.
- Ils ne sont pas en chemin... Abrège Savannah, en sortant son téléphone, qui affiche deux petites camionnettes et une voiture banalisée qui se garent devant leur bâtiment.
Ils sont là !
- Putain ! Comment ça se fait qu'on n'ait pas entendu les voitures ? Demande Tyrone paniqué.
- Voiture électrique. Répond Savannah, en voyant James, en train d'éteindre totalement les deux appareils.
On n'entend rien avec les dernières voitures qu'utilisent les flics pour être plus discret.
- Ok ! Se mord les pouces Tyrone.
J'espère pour toi James, tu ne t'es pas fait repérer par des caméras.
- Ne t'inquiète pas, j'ai utilisé un programme informatique pour brouiller mon visage grâce à mon bipeur, mais aussi, j'ai évité toutes les caméras en venant donc comme je t'ai dit ''Ne t'inquiète pas''.
- Si là, je peux que m'inquiéter parce qu'il y a les flics qui vont monter pour me tuer ou me capturer. Et toi, tu es ici. Crie Tyrone, qui n'est pas serein, sur James, qui lui reste calme. Tyrone, laissant un court silence pour reprendre sa respiration, cherche à savoir, en s'adressant à Savannah.
Bon Savannah, j'imagine que tu as un raccourci pour atteindre ta camionnette que les flics ne connaissent pas.
- Oui, j'en ai une ! Prend-elle sa tablette, pour le mettre dans son sac, d'une manière pressée.
- Ok... Ok... Ok... Répète Tyrone, en bougeant la tête comme un furet, qui s'est avancé jusqu'à la fenêtre pour voir où ils sont les policiers puis il leur propose sur un ton rapide.
Savannah ! Tu prends James et la tablette puis vous vous barrez sans moi. Quant à moi... S'arrête-t-il, un instant, pour reprendre sa respiration.
Je reste ici et je les retiens ! Compris ?
- Quoi ? Questionne James, en ayant un mouvement de recul, après avoir entendu sa proposition.
Tu as dit quoi là ? Je ne crois pas que tu es sérieux, là.
- Ben oui, tu ne savais pas. Explique ironiquement Savannah à James.
Ton pote a fait des sports de combat et vu qu'il a su fuir la police. Il doit penser que c'est un surhomme et qu'il peut se battre contre une dizaine de policiers.
- Attends, il y aura une dizaine de policiers contre moi ? Demande Tyrone pendant que tous les policiers, y compris Le Général Larson, l'Agent De Marnes et Benatia, sortent de leurs voitures.
- Tu poses la question comme-ci tu veux échanger et risquer la vie de ton pote ? C'est ça ? Demande Zachary à Tyrone, en apparaissant devant lui.
- Euh non ! Répond Tyrone mentalement.
- Alors ressaisis-toi bonhomme. Ils arrivent ! Indique Zachary à Tyrone, en resserrant ses lèvres.
Au même moment, tous les policiers sont sortis de la voiture et au milieu des dix membres des forces de l'ordre, se trouve l'Agent Benatia, l'agent De Marnes et le General Larson.
- Bon, le suspect est dans ce bâtiment ! D'après les signaux, c'est au dernier étage ! On monte et les consignes sont simples '' Capturé ou Mort ''. Ordonne le général.
Puis ils s'adressent à l'Agent De Marnes et Benatia, qui commencent à partir avec le reste de l'unité.
Vous deux, vous restez ici. Vous surveillez le périmètre, si vous les voyez s'enfuir, vous les poursuivez et vous avez aussi ordre de tirer en mode létal, s'il commet une opposition dangereuse. Compris ?
- Oui Commissaire Général ! Disent-ils tous les deux, mais Myriam le dit avec un regard suspect porté sur le Général Larson.
Le Général Larson rentre dans le bâtiment, suivant son équipe, tandis que l'Agent Benatia et De Marnes restent dans la rue, en surveillant les alentours, sans ferveur.
Au même moment, à l'étage où sont Tyrone, Savannah et James qui s'empressent pour partir, James reprends la discussion qu'ils ont à propos du plan soumis par Tyrone :
- Attends ? Depuis quand tu as fait des sports de combat ? Au judo, au lycée, tu n'étais même pas dans les cinq premiers.
- On s'en fout James ! Crie Tyrone.
Savannah, prends le et descend.
- D'accord, mais tiens une oreillette. Si tu peux, je te récupère avant de partir. Lui soumet Savannah, en tendant sa main gauche pour lui donner l'oreillette.
- Ne compte pas là-dessus. Admet Tyrone, l'air triste, en prenant l'oreillette, et la met dans son oreille.
Mon objectif est de mettre en sûreté James, mais si vous trouvez des infos sur le téléphone, vous pourrez les utiliser pour me sauver de cette organisation. Et le fait que je les retienne, ça vous donne le temps de vous enfuir.
- Non ! On ne fait pas ça ! Je ne suis toujours pas d'accord. Enonce James qui se met dans tous ses états, en fronçant les sourcils, insatisfaits de leur plan.
- Si vous allez faire ça ! Foutez le camp. TOUT DE SUITE ! Exige fortement Tyrone à Savannah et James, avec un regard assuré.
- On y va, t'inquiètes. Porte ça James. Donne-t-elle à James, le sac contenant la tablette et le téléphone puis elle se rapproche de Tyrone et lui transmet un taser, pendant que James est vexé par le comportement de son ami.
Tiens le taser, il y a quinze patchs électrocutant. Et, s'il te plait, essaye tout même de t'en sortir.
- Et vous ? Ne vous faites pas prendre, je ne veux pas que James se fasse repérer. Réclame Tyrone à Savannah pendant que le Général Larson, avant de monter les escaliers, fait signe à deux de ses hommes de descendre au sous-sol.
- Si tu meurs ou si tu es capturé, j'ai juré que...
- Quoi ? Tu vas me trouver au paradis et me rebuter. Sourit Tyrone, en interrompant James, qui est venu vers lui, toujours aigri.
- Peut-être !
- Alors si tu veux faire ça, part avec elle et pirate ce putin de téléphone. Lui rappelle Tyrone.
- Je le ferais. Exprime James, sans sourire, en l'enlaçant rapidement. Suivant ensuite Savannah directement dans une autre pièce, il préfère le prévenir avant.
Et toi, tu as intérêt à revenir.
- Je reviendrai ! Déclare Tyrone, en faisant rire à son tour James, qui comprend sa nouvelle citation de film.
Savannah et James, partent ainsi, en direction d'une pièce isolée. Savannah enlève un drap, qui est fixé contre le mur et James observe alors une conduite de trois mètres de long, ainsi que deux mètres de largeur. Commençant à transpirer face au conduit, Savannah lui ordonne :
- Faut sauter, on n'a pas le choix !
Savannah saute la première juste après avoir fini sa phrase. Tandis que James regarde Savannah qui saute, il se dit à lui-même :
- C'est vraiment la dernière fois que j'écoute Steph. Sautant à son tour, il ferme les yeux et se répète à voix basse, pour ne pas se faire repérer.
C'est la dernière fois !
Durant cela, les policiers s'avancent dans les escaliers, en inspectant chaque étage avant d'arriver à celui de Tyrone. Pendant que l'agent Benatia et Jérôme restent dehors, en continuant à surveiller le périmètre, très attentif à l'environnement, comportant une barrière de sécurité, qui empêche les passants de traverser le côté du trottoir où ils mènent leurs assauts.
Tyrone, devant la porte où les policiers viendront, se met à voir Randi, Ryuku, Magnus et Zachary autour de lui, formant un carré et il leur déclare en hochant la tête, avec un léger sourire :
- Super ! Au moins j'ai le quatuor de choc pour me défendre. Le stratège de la C.I.A, la guerrière viking, le pirate fou de la gâchette et le ninja intrépide. J'aime bien !
- Oui, mais on peut utiliser ton corps, un esprit à la fois. Pas deux en même temps. Lui rappelle Zachary.
- Ce sont vos règles ça !
- Il faut simplement qu'on soit totalement synchro, Beau Gosse. Précise Randi à Tyrone, en tenant son poing droit avec sa main gauche.
- C'est le but, sinon on meurt et je n'ai pas envie de mourir.
- Moi, je préfère tuer les ennemis qui veulent ma mort. Emet Magnus à Tyrone, en s'étirant les mains.
- Nous, on ne tue personne !
- On ne m'a pas formé au combat pour que je tue, de toutes façons. Rappelle Ryuku, en faisant des échauffements.
- Toi et moi, on sait pourquoi tu t'es mis dedans Ryuku et ça se rapproche du meurtre. S'adresse-t-il à Ryuku qui se gratte la tête juste après avoir entendu le reproche subliminal de Tyrone. Ensuite, il se met à parler à eux quatre.
Mais bon, à l'heure d'aujourd'hui, je veux survivre en restant moi-même et pas le criminel qu'ils veulent que je sois. On est d'accord ?
- Je suis d'accord ! Zachary prend alors la parole, en fixant devant lui, avec un regard sombre.
Donc, on la joue comment du coup ?
- À la Ryuku ! Incline-t-il ses yeux en direction de Ryuku.
Comme à sa première mission !
- J'aime l'idée. Sourit Ryuku, en se comprenant avec Tyrone.
- Waouh ! Expire Tyrone, en sautant pendant que les huit hommes de l'unité montent au dernier étage et que le Général contrôle le premier étage.
Ça va être comme dans les films, hein ?
- C'est beau de te voir en plein stress, Gamin ! Apparait Quelot derrière Tyrone, debout, pied contre le mur, de manière détendue, alors que les quatre autres esprits sont concentrés en attendant l'action.
- Et ben... En plus, Quelot me soutient. On peut que penser que je vais gagner. Se rassure Tyrone, en se forçant à sourire.
En même temps, dans le sous-sol du bâtiment, Savannah et James sortent du conduit puis atterrissent au sous-sol. Se levant sans douleur et apercevant la camionnette à quelques pas d'eux, eux deux, tranquillement, dans un silence absolu, avancent jusqu'à la camionnette et Savannah lui ordonne quand ils sont face à la camionnette :
- James, tu montes dans la camionnette tout de suite et tu restes planqué. Ok ?
James acquiesce, en hochant la tête, et obéit. Savannah, quant à elle, en appuyant sur son oreillette, poursuit et déclare.
Tyrone ! Ecoute, je pense que je peux te sauver. Si tu descends au premier étage et si dans les 6 minutes qui viennent, tu y es. Tu pourras partir avec nous, en sautant par la fenêtre qui donne sur l'arrière du bâtiment.
- Super ce plan, Savannah ! Répond Tyrone dubitatif, toujours posté devant la porte de la pièce, entouré de ses esprits.
Il a combien de chance que ce plan échoue ? Dis-moi !
- Disons 49% ! S'engage Savannah, en voyant James, monté à l'avant de la camionnette et en prenant son casque de moto qui est posé à l'arrière de la camionnette.
Au moins tu as 51% de chances de réussir, mais tu dois me donner un mot qui me fait signe pour décoller avec la camionnette.
- On va voir les choses positivement, écoute. Se gratte le dos Tyrone.
Euh... Quand je dirais '' Hamburger '', tu démarres.
- Hamburger ? Ok, j'aimerais bien te voir...
- Police, levez les mains Mademoiselle ! Déclare un des policiers, pointant son arme contre Savannah, avec son collègue placé à côté de lui, qui sont descendus sous les ordres du Commissaire Larson.
Vous aimerez voir quoi ? Et à qui vous parlez ?
- Je ne peux pas répondre à toutes ces questions, monsieur l'agent ? En plus, avec les mains levées. Transmet Savannah, les mains en l'air avec son casque, aux policiers de dos, en surveillant d'abord si James est bien caché dans la voiture. Celui-ci commence à bouger, en ayant vu les policiers, mais elle lui fait un signe de la main pour rester en place.
- Déposez votre casque ! Ordonne le second policier, en avançant pas à pas, vers Savannah, arme en main, pour vérifier la zone.
- Ok ! Enonce-t-elle, en redescendant ses mains lentement vers le sol, tout en ressentant le policier avancé vers la voiture à un mètre d'elle.
Le policier derrière elle, à 4,5 mètres, pointe toujours son arme contre Savannah, tandis qu'elle se tourne rapidement pour voir où est positionné le policier. Dans la seconde d'après, avec une grande force, elle lance son casque sur le ventre du policier qui est surpris et qui gémit de douleur, en lâchant son fusil.
L'autre policier, près de la voiture, s'incline vers Savannah, en entendant le bruit, mais celle-ci, très rapidement, donne un coup de pied sur ses mains qui fait tomber son arme. Le policier lui réagit de suite, en voulant donner un coup de poing à Savannah mais elle esquive, en se baissant sous son bras, puis enchaine avec un uppercut sous son menton. Le policier, évanoui et à terre, Savannah sort son fusil taser, pour le pointer contre l'autre policier à qui elle a lancé son casque, et constate que ce policier dirige aussi son fusil-taser contre elle. Le policier alors demande :
- Lâchez votre...
Savannah ne l'écoute pas, et tire avant qu'il finisse sa phrase. Le policier le remarque et tire aussi à son tour, mais en retard. Tous deux reçoivent le patch électrocutant, tout même, et s'écroulent. A terre et gigotant à cause des charges électriques qu'ils reçoivent, James sort de la voiture, du côté passager, cours en direction de Savannah. S'accroupissant à côté de son corps, il enlève le patch et lui dit, en la bousculant gentiment, parce qu'elle a les yeux fermés :
- Et Savannah ? Ça va ?
- Oui, un peu secouée ! Exprime Savannah, en ouvrant légèrement les yeux.
Merci James, mais rentres, tout de suite, dans la voiture et vite. Ils ne doivent pas te voir. James hoche la tête pour signifier qu'il est d'accord et se redirige dans la voiture. Tandis que Savannah se lève doucement, en observant les deux policiers et, avant de le rejoindre, elle redonne au policier, un coup de taser pour bien les assommer.
Pendant ce temps, l'unité d'assaut de la police, qui est en face de la porte du dernier étage, se positionne à entrer et un des membres des forces de l'ordre demande via un micro dans son oreillette sans fil :
- Monsieur, on est devant !
- Bien. Rentrez ! Ordonne le Général toujours au premier étage avançant, avec son arme en main.
Je rappelle, c'est « Tuer ou Capturer » alors mettez vos armes en mode létal pour entrer dans la pièce et quand vous le voyez, remettez-le en mode '' non létal ''. Histoire qu'il ait peur et qu'il se rende.
- Oui Commissaire Général !
Tandis que Tyrone, toujours placé devant la porte, à quelques mètres, aperçoit Zachary qui fronce les sourcils et ferme les yeux. Dans la seconde qui suit, il les rouvre de nouveau, mais, cette fois-ci, grandement, avec un regard effrayé, avant de hurler :
- Et Merde ! Mets-toi sur le côté et à terre Tyrone ! TOUT DE SUITE !
Tyrone s'y conforme et saute sur la gauche pendant que les policiers tirent, à balle réelle et en rafale sur la porte, au même moment. Dos contre le mur, Tyrone se bouche les oreilles avec les paumes de ces mains pendant cela et celui-ci se demande mentalement, en voyant les impacts sur la porte :
- C'est moi ou ces salopards tirent avec de vraies balles ?
- Ce n'est pas toi, ces salopards tirent, vraiment, avec des balles ! Je trouve ça super intéressant ! Répond Magnus en répétant, à peu près, la phrase de Tyrone.
- Magnus, je le sais ! Ce n'était pas une vraie question. Clarifie Tyrone, dans sa tête, pour Magnus toujours sous le bruit assourdissant des balles qui retentit.
Simultanément, Ryuku, habillé en tenue sombre avec une cagoule dissimulant son visage, dans son passé, tout en haut de cette tour où il est venu lire un parchemin. Après s'être fait remarquer et ayant vu des hommes munis de bâton et d'armes, avec des embouts en métal, Ryuku, qui est dos au mur, proche de la porte coulissante, attend comme Tyrone que les hommes enfoncent la porte sauf que Ryuku lui reste plus calme, avec les mains détendues et les yeux fermés.
Quand les balles arrêtent de siffler, dans la temporalité de Tyrone, le premier policier, à l'avant de la porte, sur le palier d'un escalier à quart tournant, enfonce la porte. Ne signalant aucun bruit et personne devant lui avec sa main, il ordonne aux hommes derrière lui :
- Mettez vos armes en mode '' non létal '' !
Tous les huit policiers, l'un derrière l'autre dans l'escalier, appuient sur un mini-interrupteur sur leur fusil d'assaut, puis le premier policier y rentre, en courant tout comme l'un de ses six gardes dans le Japon du XIe siècle qui force l'entrée pour attraper Ryuku.
Mais Ryuku, au XIe siècle, et Tyrone, simultanément, en 2021, possédé par Ryuku, s'accrochent aux murs pour tendre leurs jambes, en l'air et donnent un coup de pied, au même moment, quand le policier et le premier garde entrent. Les deux, ainsi, reçoivent ce coup, en plein ventre, qui les fait tomber en roulant.
Dans son passé, pendant que l'homme, qu'il a fait tomber, entraine dans sa chute un des 6 gardes en tombant, Ryuku, lui, se relève de son saut et saute une nouvelle fois, en prenant appui sur le mur des escaliers avec son pied droit et survole les deux hommes qui sont neutralisé. Il atterrit sur un autre homme, qui est debout, en l'agrippant, mais cet homme pousse Ryuku, d'une force, qu'il cogne sa tête contre le mur. Ce même homme vient en furie sur lui, en élançant un coup de poing. Ryuku réceptionne ce coup de poing qui a comme cible son visage, mais il ne se laisse pas faire et, avec ses Tegakis, il les plante dans la gorge de cet homme. Celui-ci se retrouve à terre immédiatement, puis il aperçoit un autre homme arrivé sur lui, en montant les escaliers. Alors Ryuku se secoue la tête, en criant '' Wah '' et se jette impétueusement sur le quatrième homme de la garde.
Tyrone, quant à lui, dans le présent, saute, comme Ryuku, dans ses souvenirs, après s'être s'agripper sur une barre de fer pour avoir plus de pousser, face à un homme armé. L'homme qu'il a fait tomber jadis a aussi entrainé un homme dans sa chute. Donc Ryuku, dans le corps de Tyrone, en l'air, encastre avec un coup de genou le troisième policier, dans le thorax.
Les autres policiers, derrière, se sont écartés, tandis que Tyrone finit contre le mur avec le policier sur lui, par-dessus le quart-tournant de l'escalier. Le quatrième policier se rapproche, arme en main et doigt sur la détente, ne sachant pas quoi faire vu que Tyrone est derrière le corps du troisième policier.
Tyrone pousse le policier sur l'escalier et Magnus, qui a pris possession de Tyrone, avec l'arme du policier, tire sur lui un patch électrocutant, le faisant tomber en avant vers lui. Magnus attrape le policier qu'il a neutralisé, le tient par le col, et l'utilise comme bouclier pendant que le reste des policiers, sous différents angles, lui tirent des patchs électrocutant de leur fusil, mais c'est le quatrième policier que tient Magnus qui les reçoit. Magnus laisse sa place à Zachary qui, après une courte interruption des tirs des policiers qui doivent recharger, pointe son arme et tire sur le 5eme policier qui s'écroule. Puis Zachary pousse le quatrième policier, qu'il a utilisé comme bouclier, et décide de se précipiter sur les trois autres policiers qui sont en fil sur l'ensemble de l'escalier entre le deuxième et dernier étage.
Pareillement, dans ses souvenirs, face au quatrième garde, Ryuku enchaine les coups, mais s'en prend aussi. Il s'abaisse, griffe avec ses Tegakis la cuisse du quatrième homme puis commence à donner un coup de poing, mais le cinquième homme court et le plaque par la taille contre le mur, faisant trembler les murs. Alors que le cinquième homme lâche Ryuku, il aperçoit les gants métalliques de Ryuku enfoncés dans son abdomen. Il se met à cracher du sang par la suite et tombe à terre. Le quatrième homme, lui, revient à la charge, en prenant son bâton avec une pointe métallique. Se replaçant face à Ryuku, pour le frapper, celui-ci, avec beaucoup de difficulté, arrive à esquiver en se baissant, décide de l'attraper par les jambes et l'entraine dans le vide en cassant les barrières de ces escaliers. Ryuku, dans son saut, plante plusieurs fois le quatrième homme, pendant qu'ils sont dans le vide, avec son seul Tegaki, qu'il a à la main gauche et utilise le corps du 4e homme comme protection à son atterrissage.
Au rez de chaussé, à cause du saut violent qu'il a effectué, dos contre le sol, souffrant de ses douleurs, il aperçoit indistinctement un 6e homme à 10 mètres de lui qui se rapproche.
Tyrone, quant à lui, dans l'escalier, au palier du deuxième étage, se bat toujours contre les 3 autres policiers. Ryuku, dans le corps de Tyrone, fait tomber l'arme du 6e policier, en se posant de son petit saut de deux mètres. Le 6e policier réagit alors, frappe Tyrone avec son poing mais Ryuku l'intercepte avec sa main pour le tordre et, avec son fusil d'assaut dans les mains, Ryuku lui donne un coup de cross au ventre puis au visage. Mais pendant que le 6e policier s'effondre, le 7e policier tire sur Tyrone et il se reçoit un patch électrocutant en plein front.
Tyrone, dégringolant par terre, en train de trembler fortement, les deux policiers décident de se rapprocher avec leurs armes pointées sur lui, à terre. Le 7e policier lui donne un petit coup de pied pour voir s'il réagit puis il écarte le fusil qu'a pris Tyrone avec son pied, avant d'informer son dernier collègue qui est entre le deuxième et premier étage, en détournant son regard de Tyrone :
- Suspect neutralisé !
Mais Tyrone ouvre ses yeux, soudainement, le 7eme policier incline rapidement sa tête vers Tyrone, étant possédé par Quelot, qui dit avec un petit sourire au coin et un haussement des sourcils :
- Eh non !
Instantanément, Magnus remplace Quelot, sort le fusil-taser de sa poche arrière, que lui a donnée Savannah avant de se battre. Le tendant avec une seule main, il tire et vise le 7e policier entre les deux yeux. Celui-ci, alors, s'effondre au sol, en remuant telle une anguille. Randi succède à Magnus, dans le corps de Tyrone, toujours entre le 1er et le 2eme étage, range le fusil taser dans sa poche arrière, rebaisse les manches de son sweat, se dresse rapidement et saute, avec ses coudes, en avant, de l'escalier sur le dernier policier qui est face à une porte du 1er étage. Le dernier policier, voyant arrivé Tyrone sur lui, n'hésite pas à lui tirer des patchs électrocutant, mais les patchs touchent le sweat. Tyrone, ne contrôlant pas sa chute dans le vide, atterrit sur le dernier policier, en fracassant la porte à cause du choc.
À terre tous les deux, dans une pièce du 1er étage, près de l'entrée, avec des débris de la porte au sol, Randi, dans le corps de Tyrone, pivote vers le dernier policier et lui donne un coup de poing rapide sur la joue qui l'évanouie. Reprenant possession de son corps, Tyrone entend un bruit de pas, venant des escaliers, il se relève et décide, alors, de se cacher, en courant. Mais pendant sa course, il est soudainement assailli par des tirs de balles létales commis par le Général Larson. Mains derrière la tête, il se met à tomber pour glisser alors qu'Imala se retrouve devant lui et l'avertit :
- Je n'ai pas pu voir brièvement qui te tire dessus, mais j'ai l'image de son flingue.
- Et ? Demande Tyrone mentalement, dans les bruits assourdissants des balles, en ayant trouvé une petite cachette.
- Et grâce à cette info, je peux tirer avec le taser sur le chargeur du fusil d'assaut quand il va recharger. Ça le stoppera un moment. Déclare Zachary, en intervenant, lui aussi, à côté d'Imala.
- Alors faites ! Ordonne Tyrone, toujours caché derrière un mur, alors que le Général Larson s'avance petit à petit, en tirant incessamment.
- Tyrone ! Sors d'ici, c'est fini. Déclare, en souriant, le Général Larson avec son fusil.
Tyrone ne prend pas en compte, ce qu'il dit, se déplace lui aussi à petit pas, contre le mur, puis il entend via l'oreillette :
- Tyrone, c'est Savannah ! Posée devant le volant de sa camionnette, avec James et sa moto à l'arrière.
Ecoute, les policiers nous ont surpris, je les ai arrêtés avant qu'il contacte leurs collègues, mais les renforts vont sans doute débarquer donc ils nous restent moins de trois minutes. James n'a pas été repéré heureusement. Par contre, je te conseille de te dépêcher parce que même si j'ai neutralisé les deux flics, ils risquent de se réveiller dans quelques minutes.
Donc saches que je te laisse deux minutes pour me dire ton mot pour qu'on décolle, sinon, on se tire. Finit-elle en regardant, par son rétroviseur extérieur, les deux policiers qu'elle a attaché.
Tyrone ne lui répond pas pour ne pas se faire repérer et continue à marcher délicatement, tandis que le Général Larson arrive là où est caché Tyrone, mais, par surprise, il ne s'y trouve plus. Puis, le Général arrête de tirer, examine autour de lui et c'est là que Zachary, soudainement, dans le corps de Tyrone, tire sur le fusil d'assaut, procurant une mini-décharge électrique sur le Général Larson, qui le fait lâcher son arme. Habilement, Tyrone, habité par Ryuku, surgit et lui donne un coup de pied voltige au thorax du Général, mais il se protège en mettant ses avant-bras contre lui.
Celui-ci est, ainsi, repoussé à cause du choc. Tyrone, possédé une nouvelle fois par Ryuku, se met en garde, les poings en avant, et le Général se positionne comme lui, mais en lui faisant aussi signe avec sa main de venir vers lui.
Ryuku, également, dans ses souvenirs, est debout malgré le fait qu'il est un visage à moitié ensanglanté et que du sang jaillit de ces membres inférieurs et supérieurs. Face au dernier garde, à plus d'un mètre de lui, Ryuku remet en place son Tegaki, prend une bonne inspiration et se lance dans le combat, comme Tyrone dans son combat contre le Général.
Dans le corps de Tyrone, face au Général, Ryuku projette sa jambe droite pour lui donner un coup, mais celui-ci le contre facilement en remettant son avant-bras à l'extérieur, puis le général enchaine un coup de poing au visage, qui l'entraine par terre et finit par un coup de semelle contre son torse.
Tandis que Ryuku, dans son passé, poursuit son combat avec le dernier garde, où il lui donne un coup de paume au thorax, mais le garde lui attrape la main et la tord. Frappant, ensuite, sur le coude intérieur de Ryuku qui le fait hurler de douleur, il l'attrape par le cou afin de l'étrangler.
Ryuku, dans le corps de Tyrone, quant à lui, debout après le coup de semelle au thorax, se fait attaquer par le Général qui reprend à la suite une série de coup de poing, mais Ryuku les esquive tous. Puis il écarte les bras du Général subtilement avec ses mains, enchaine vivement avec un double coup de paume contre son abdomen et finit par un coup de front sur la tête du Général qui lui fait faire un bond en arrière de quelques mètres.
Ayant du mal à respirer, dans ses souvenirs, toujours étranglé par le dernier garde, Ryuku se met à avoir un second souffle. Il frappe le pied du garde, avec le talon, qui le fait le lâcher, car il se met à gémir de douleur, puis il continue avec un coup de Tegaki dans sa cuisse et le griffe jusqu'à l'abdomen. Le garde, mettant ses mains, sur ses plaies, lui procurant une vive douleur, se prend un double coup de semelle au visage de Ryuku, qui lui saute dessus. Tombé à terre, après son coup de pied sautant, Ryuku se repose un instant, couché sur le sol, en veillant à voir que le garde est neutralisé. Après s'être relevé difficilement, saignant encore plus des bras et des jambes, Ryuku se met à marcher, en penchant d'un côté, pour sortir de la tour, avec un regard énervé, mais victorieux.
Pendant ce temps, Tyrone et le Général, dans leur combat, tous deux à proximité, se mettent à pointer leurs armes, l'un contre l'autre, sortit de leurs étuis cachés dans leurs poches arrière. Le Général lui ordonne ainsi :
- Baisse ton arme, petit ! Il doit te rester quelques patchs électriques dans ton chargeur et moi, j'ai des balles et des patchs électriques : Tu es fini.
- Si vous le dites. Se désintéresse Tyrone, en reculant petit à petit.
Mais peut être que je vise juste et vite.
- Vu que tu as neutralisé huit de mes hommes, je veux bien te croire ! Précise le Général, en avançant quand Tyrone recule avec son arme pointée sur lui.
- Ouais, et je suis passé du 3eme au 1e étage facilement. Et maintenant je suis entre vous et une fenêtre fissuré. Voilà mon parcours. Récapitule Tyrone au Général en regardant, derrière lui, cette fenêtre.
- Ingénieux ! Exprime Savannah postée toujours devant le volant de sa camionnette à voix haute, en ayant entendu Tyrone par le micro de son oreillette.
Ton pote nous a donné sa position et je sais où le récupérer... Mais il faut qu'il me donne son mot.
- Espérons que karaté kid ne sera pas en morceau quand on le récupéra. Déclare James à Savannah, avec beaucoup d'inquiétude.
- Tu nous fais une Tyrone là avec tes références ! Réplique Savannah, faisant sourire James, mais qui reste tout de même inquiet.
Néanmoins, Tyrone et le Général Larson, se tenant toujours en joue avec leurs armes, se fixent attentivement pendant que Tyrone finit par reculer au pied du mur, proche de la fenêtre.
- Tyrone ! Entendent-ils la voix de Myriam, en apparaissant derrière le Général Larson, accompagné de Jérôme, qui ont leurs armes en main et qui les pointent aussi contre lui.
Arrête tout ça, Tyrone ! Écoute, on est avec toi. En tout cas, moi, je le suis. Je suis sûre que tu es innocent. Mais si tu continues à fuir et à attaquer nos collègues, ton cas ne pourra pas être sauvé.
- Agent Benatia, Agent De Marnes, que faites-vous ici ? Vous deviez surveiller le périmètre... Enonce d'un ton énervé le Général.
- Je serais sauvé que quand vous comprendrez que si je me suis enfui, c'est parce que même les flics ne sont pas totalement innocents dans cette histoire ! Coupe la parole Tyrone, en regardant le Général pendant qu'il dit cela.
- Ne l'écoutez pas Agent Benatia, il veut vous retourner le cerveau ! Puis le Général commence à être agacé, en montrant de la nervosité, avec son arme contre Tyrone.
Bon j'en ai marre de ce petit jeu ! Lâche ton arme, on est trois contre toi. Si tu ne mets pas ton arme à terre, on tire ! Donc à toi de choisir.
Les observant vite fait, il s'adresse à eux trois, mais fixe principalement son regard sur l'agent Benatia :
- Vous savez, surtout vous Agent Benatia. J'ai l'impression d'être dans un piège insolite. Je n'ai rien fait pour, j'ai juste fait ce qui parait juste, comme acheter un hamburger à Burger King, vu que ce sont les meilleurs pour ça...
- Il a dit le mot. On y va ! Savannah met le contact et démarre.
- Et ben vous savez quoi ? Tyrone qui poursuit sa phrase.
Moi, je continue à faire ce qui parait juste et je vous emmerde Général !
Tyrone se met à sauter soudainement, en faisant un salto arrière pendant que le Général, le voyant faire cela, tire en furie sur lui. Une des balles l'effleure sur le bras gauche, mais malgré ça Tyrone passe tout de même à travers la vitre. Quelot prend, alors, possession de son corps pendant son saut dans le vide, puis il tombe violemment, dos sur le sol, contre le capot de la camionnette. Dessus, alors que la voiture avance, Tyrone, reprend possession de son corps, avec une grimace due à la douleur du choc. Apercevant toute même, de loin, le Général qui l'observe s'enfuir, Tyrone lui fait un doigt d'honneur qui l'énerve fortement. Mettant son ventre contre le capot pour rejoindre le côté passager, il sent avec sa main que la vitre passager est ouverte puis il rentre dedans par ce côté. Assit, sur le siège, tandis que Savannah conduit et que James est à l'arrière à côté de la moto de celle-ci, Tyrone sourit, en s'extasiant d'avoir réussi à s'échapper. Levant le poing, avec un grand sourire, il tapote le poing de James, montrant leur joie d'avoir réussi leur plan.
Tandis que le Général, furieux, dans l'ancienne planque de Savannah, voyant Tyrone s'enfuir, demande aux Agents Benatia et De Marnes :
- Mais pourquoi vous n'étiez pas en bas ? Bordel de merde !
- Parce qu'on a entendu que les hommes se faisaient neutraliser. Répond l'agent Benatia, en rangeant son arme dans son étui.
- Mais pas tous. Maintenant, on l'a perdu et c'est votre faute. Se tourne ensuite le Général vers elle.
Vous, je ne sais pas à quoi vous jouer. Mais on va parler de ça de suite. Je vais appeler une ambulance pour vos coéquipiers et prévenir les renforts pour mettre un périmètre en place. Et après vous allez rendre des comptes, vous deux. Emet le Général, en courant vers les hommes que Tyrone a mis à terre, pendant que Myriam regarde Jérôme avec un air insatisfait.
Dans la camionnette, Savannah, roulant vite, mais pas excessivement afin de ne pas se faire repérer, montre sa satisfaction, avec un grand sourire. Tyrone le montre également, en se détendant sur le siège passager, malgré les différentes blessures qui a sur le corps, surtout sur son bras gauche qui saigne, à cause d'une des balles qui l'a effleuré. Son bras gauche, couvert de sang, Anne apparait à sa gauche, avec ses yeux contre la plaie, entre Savannah et lui, pour s'alarmer :
- Tyty, tu devrais compresser ta plaie au bras !
- De quoi tu parles Anne ? Demande Tyrone, encore sous le coup de l'adrénaline, dans sa tête à Anne.
- Ecoute-là ! Intervient Imala à la droite de Tyrone.
Je te rappelle que, malgré sa folie, entre nous tous ici, Anne, c'est la seule qui s'y connait dans les plaies et le médical. Et quand elle parle sur ce sujet, elle est très lucide donc je me répète, mais écoute là, car tu es blessé.
- Ah oui merci mesdames. Obéit Tyrone, en prenant le bonnet, qu'il a dans sa poche, en appuyant fort sur sa plaie avec.
Anne sourit, en voyant Tyrone faire ce qu'elle lui a conseillé. Puis James, avec un faciès un peu moins inquiet, remarque Tyrone qui compresse sa plaie et lui demande, en s'approchant vers son siège :
- Ça va toi ?
- Je vais bien, un peu mal. Mais bon, et toi ? On ne t'a pas repéré, j'espère. Rétorque Tyrone, toujours en train de compresser sa plaie, après s'être tourné pour voir James.
- Ils ne l'ont pas repéré comme je t'ai dit. Pas de soucis ! Répond Savannah, à la place de James, en conduisant et surveillant derrière elle, avec les rétroviseurs extérieurs.
- Mais je vais bien, merci de demander. Rajoute James.
- Amen. Tant mieux. Loue Tyrone, en inspirant fortement.
- Mais laisse-moi te dire quelque chose qui ne va pas te plaire. Précise James sur un ton soucieux.
Te voir dans cet état, après t'être battu contre des flics, me fait penser que tu n'es pas totalement innocent, parce qu'un simple étudiant ne peut pas faire ce que tu as fait.
- Il dit la vérité ton pote, Tyrone ! Soutient-elle les propos de James.
- Merci de la confiance. Écoutez, vous deux, je vous ai demandé de m'aider, mais je vous oblige à rien. Donc si vous avez peur ou vous avez des regrets, je ne vous en voudrais pas de vouloir partir.
- Je n'ai jamais dit ça et ne fais pas la victime avec moi, s'il te plait. Emet James.
- Ouais, mais sort du champ de vision de la vitre avant et reste planqué avant qu'on te localise avec les caméras de surveillance. Déclare Tyrone, en le poussant avec son bras blessé, alors que son autre main appuie dessus.
- Mais bon, les jeunes. On a un nouveau problème. On a plus de planques et se balader dans Paris dans cette camionnette, c'est la mort assurée. Rappelle Savannah, inquiète, qui prend une voie d'insertion.
- Je sais où vous pouvez aller. Apparait Zachary, en faisant disparaitre Imala et Anne.
Fais-moi confiance, dis-leur ce que je vais te dire pour que Savannah aille là-bas ?
- Euh Zack tu es mort depuis vingt ans, donc tes planques ne sont peut-être pas fiables ! Alors est ce que tu es sûr de toi ? Pose-t-il la question dans sa tête à Zachary.
- Totalement ! Alors fais-moi confiance. Exprime Zachary, de façon certaine.
- Et Tyrone ? Tu m'as écouté ? Questionne Savannah, en entrant dans les axes routiers.
- Oui, je t'ai écouté ! Je pense avoir une planque.
- Super, là tu confirmes que tu n'es pas du tout un criminel. Ironise James dans son coin.
- James, ce n'est pas le moment ! Enonce Tyrone, pas sûr de lui.
- Tyrone, je te suis là où tu veux, mais tu es sûr de toi ? Demande Savannah, en voyant le visage crispé de Tyrone.
Tyrone tourne sa tête, vers la fenêtre pour regarder Zachary, qui hoche la tête, avec un regard convaincu et déclare d'un ton convaincu :
- A 49% !
VIII
Dans un sous-terrain, plus précisément dans les égouts parisiens, peu éclairés par la lumière extérieure. Ce lieu constitué de conduits, actif et bruyant, qui évacuent l'eau usée et l'eau du ruissellement, découlant principalement des pluies, mais aussi d'autres conduits, moins lourds, qui permettent de générer de l'électricité pour la ville et la région. Après avoir parcouru des centaines de mètres dans ces lieux nauséabonds, Tyrone, Savannah et James rentrent quelque part au milieu des égouts par une porte blindée, qui est très bien dissimulée par une tonne de poussière et qui a la même couleur que les égouts.
Après que Tyrone l'ait ouvert délicatement, tous les trois observent, à l'intérieur de cette cachette souterraine, contenant de nombreuses tables alignées avec des vieux ordinateurs, datant des années 90, des chaises et une pièce isolée avec une cage en fer. Savannah, proche de cette cage, la touchant, demande à Tyrone, en se tournant vers lui, qui est toujours à l'entrée, estomaqué par l'endroit :
- Tyrone, je t'ai écouté, je t'ai suivi ici, on est rentré dans Paris même, ce qui est difficile pour une camionnette d'y rentrer, mais j'ai réussi. Tu m'as fait garer ma voiture près des Quais de Seine parce qu'il n'y a pas de caméra et que c'était à côté d'un passage vers les égouts. Puis tu m'as fait marcher pendant 20 minutes dans les souterrains pour arriver ici. Mais je veux savoir une seule chose. Où on est ?
- Euh... Bégaye-t-il, en se grattant la tête, tout en regardant Zachary, devant lui, qui a les bras croisés, avec un petit sourire narquois.
On est dans une ancienne planque de la C.I.A.
- Quoi ? Mais comment tu connais cet endroit ? Demande Savannah, qui ouvre grandement les yeux, choqué comme James, en mettant ses deux pouces sur le haut de son nez.
- Ben, en fait... Commence à développer Tyrone, en reprenant les propos de Zachary qui lui a dit dans la demi-sphère spirituelle, pendant que Savannah a conduit pour arriver là où ils sont.
Antérieurement, dans le dôme mental avec Tyrone, Zachary lui énonce la réponse que va donner Tyrone à Savannah et James :
- C'était ici que j'opérais avant, on avait un lieu pour les affaires en France. Il était ouvert et a été exploiter pendant une vingtaine année par les agents de la C.I.A. On l'a fermé en 1998 parce qu'on avait trouvé un meilleur lieu pour nos investigations illégaux en France. Quand j'étais mort, il était encore fermé.
- Comment tu pouvais être sûr qu'il n'y avait pas des gens à l'intérieur ? Demande Savannah, après la réponse qu'a donnée Tyrone, à partir des explications que lui a données Zachary.
Puis Tyrone, refait écho des propos de Zachary, après qu'il lui ait posé la même question jadis, dans la demi-sphère blanche :
- Je ne peux pas être sûr, je suis mort il y a vingt ans, mais c'est mieux que de tourner dans Paris à la vue de tout le monde.
- Vrai, mais ce lieu peut être dangereux pour nous parce qu'on est sous Paris. Réplique Tyrone à Zachary, dans son souvenir.
- Pas du tout, Tyrone. Pas du tout ! Se lève Zachary, en retroussant sa veste de costard.
Simplement, parce que tu es sous l'ambassade des USA.
- Tyrone, ressaisis-toi et réponds moi s'il te plait ? Revient Tyrone dans la réalité, après avoir été dans les étoiles, l'espace d'un instant, en repensant aux explications de Zachary. Puis Savannah, qui exprime cela, en étant agacée, lui repose sa question qu'il n'a pas entendu.
Tyrone qu'est-ce qu'on fait sous l'ambassade ? C'est plus dangereux qu'autre chose d'être ici.
- Je savais que je n'aurais pas dû venir, merde ! Exprime James, en se mordant la joue droite intérieure.
- Non, non ! Répond Tyrone, en bégayant un peu dans le début de sa phrase.
Euh... C'est simple. Ici, on n'est pas en danger parce que dans le cas où les français viennent nous arrêter. On peut dire qu'on est sur le sol américain.
- Mais si les américains nous arrêtent pour entretenir ses relations diplomatiques avec la France ? On est foutu aussi. Réplique Savannah logiquement à Tyrone.
- Ben là... On dira qu'on est sur le sol français parce que rien ne délimite ce lieu comme un territoire américain.
- Attends ! Attends ! Tu racontes quoi là ? Met-elle ses paumes de main, en avant, en faisant des petits mouvements d'aller-retour.
On reprend nos esprits Tyrone parce que tu es incohérent dans ce que tu dis.
- Non, il ne l'est pas, c'est même un putin de génie ! Intervient James, en secouant la tête, avec un léger sourire pour revenir vers eux, en ayant beaucoup moins sous pression.
En fait, Savannah, du côté de la loi, ce lieu est, un peu, un lieu de pourparlers ou un peu comme la Suisse, en période de guerre. C'est un lieu neutre. Ils ne peuvent rien faire contre nous... Parce que si les français viennent ici, on est sous le sol américain qui va être aussi considéré comme un territoire américain. Mais si les américains veulent nous arrêter, on dira que rien ne prouve qu'on est sur le sol américain. Tu comprends ?
- Merci James d'avoir répondu ! Ajoute Tyrone, avec un peu plus de sérénité et se sentant plus libre.
Et je vais ajouter des caméras partout, si on nous arrête ici. Comme ça, nous pourrons plaider à l'arrestation illégale avec les vidéos.
- Ouais, d'accord Tyrone. Bien vu même si c'est compliqué. Marche Savannah, en se grattant l'oreille.
Mais, avant que tu me dises comment tu prendras des caméras, j'aimerais savoir comment tu as su où était ce lieu ?
- Je répondrais à cette question un autre jour plus profondément, mais pour aller au plus court, c'est mon grand-père, il était architecte. Développe Tyrone, en mentant.
En fouillant les bâtisses d'un bâtiment à côté, il a découvert cet endroit et n'en a parlé à personne à part moi. Voilà maintenant, on peut parler de choses plus importantes. Si James a trouvé quelque chose d'intéressant avec ce portable, par exemple ?
- On reprendra cette discussion Tyrone. Affirme Savannah, en pointant son doigt sur lui, tout en l'agitant, puis elle s'adresse à James.
Vas-y James, dis-nous !
- Ben, frérot, tu n'en tireras rien.
- Pourquoi ? S'interroge Tyrone, en s'approchant de lui, vers la table unique de la cachette.
- Parce que pour pirater son cryptage, ça sera sophistiqué de ne pas se faire repérer. Sur ce que j'ai pu voir, je pourrais en tirer qu'une seule donnée dans ce téléphone, mais il me faudrait du temps et une cage de Faraday. Répond James, en posant le sac sur une des tables.
- C'est quoi une cage de Faraday ? Demande Savannah, en les observant discuté.
- C'est une cage qui permet que l'on puisse recevoir des transmissions satellites, mais qui ne transmet pas de transmission sur notre position. Explique James à Savannah.
- Et il y en a une cage sur la gauche. La CIA l'utilisait pour pouvoir jouer les espions, on pourrait la modifier en cage de Faraday. Lui propose Tyrone, en cogitant et en présentant la cage dans ce lieu.
Mais si tu trouves une seule information, c'est déjà bien ! On va s'en servir.
- Comment ça ? Lui pose comme question Savannah.
- Je vais me servir de ces informations contre le prêtre et sa constitution de merde. Exprime Tyrone fièrement, avant de s'adresser à James.
Est-ce que tu es sûr que tu peux me l'avoir cette information ?
- Oui, je peux l'avoir, mais je ne vois pas quel plan tu vas mettre en place ! Ne saisit pas James, en prenant la tablette et le téléphone dans le sac.
- Fais le juste frérot ! Et je vais vous raconter en détail mon plan. Explique Tyrone puis il vise spécialement James.
Mais après, que tu m'aies filé cette info, tu te tires d'ici. Je ne te veux pas derrière nous et je ne veux surtout pas que tu sois en danger. Ok ?
- Ça me va ! Je me mets au boulot alors.
- Merci James ! Remercie Tyrone.
Et moi, j'ai un coup de fil à passer.
- Avec quel téléphone ? Demande Savannah, en s'asseyant sur une des tables.
- Un des vôtres. Sourit Tyrone, en tendant la main vers Savannah qui, elle, ne sourit pas.
Mais avant, je vais vous expliquer le plan.
Dans son bureau du presbytère, le prêtre Kanté est sur son ordinateur, en train de naviguer sur le net, à la recherche d'information ou de piste sur Tyrone. Brusquement, son téléphone se met à sonner. Il prend son téléphone qui affiche '' numéro masqué '', il s'interroge avant d'appuyer sur le bouton vert, puis décide d'y répondre :
- Allo !
- Bonjour mon père ! Salue Tyrone, assis par terre, en mettant ses jambes, tel un papillon.
- Tyrone ? Tu me surprendras toujours autant.
- Vous aussi ! Exprime Tyrone sarcastiquement.
Je n'arrive toujours pas à y croire. Mais bref, je n'ai pas le temps pour ça, je vous propose un marché ?
- Quel genre de marché ? Demande le prêtre à Tyrone, en fermant son ordinateur portable.
- J'ai réussi à pirater votre téléphone.
- Impossible ! Emet le prêtre, de manière calme.
- Et si. Réplique Tyrone, en souriant.
Grâce à ça, j'ai eu la localisation de votre dépôt d'argent clandestin dans l'Oise. Dans une vieille petite ferme.
- Très intéressant. Souligne le prêtre Kanté malgré soi, en étant surpris.
J'accepte alors ! Tu me propose quoi ?
- Cool ! En gage de bonne foi, je vous laisse choisir le lieu. Affichez-le sur votre actualité des réseaux sociaux avec l'heure et l'endroit puis supprimez-le, 10 minutes après. Et si je vois des flics ou d'autres personnes en plus de vous. Je dévoile tout à la presse. Menace Tyrone, avec un ton convaincant.
- Et pourquoi ne pas simplement donner ses informations aux policiers ? Interroge le prêtre Kanté, avec un petit sourire forcé.
- Parce que vous contrôlez la police, espèce d'enfoiré !
- C'est vrai ! Je le ferais alors. A tout à l'heure Tyrone. Après avoir raccroché, il se met à sourire narquoisement, en se parlant à lui seul.
Vraiment surprenant.
- Tu l'as eu ? Demande James à Tyrone, à côté de lui, qui est dans la cage de Faraday faisant, à peine, quatre mètres carré.
- Ouais. Se lève Tyrone.
Heureusement, il y a cette cage de farfadet qui m'a permis de tenir 30 secondes de plus.
- Oui, tu as trouvé la bonne planque. Faudra que tu m'expliques vraiment ça aussi. Cherche à savoir finement James, en observant Tyrone, alors qu'il est en train d'enlever la batterie du téléphone.
- Pour le moment, suis le plan, s'il te plait ! Le motive Tyrone, en donnant le téléphone à James et en commençant à se déplacer vers la porte de la cage.
Sorti de la cage, Tyrone va voir Savannah qui le sent arriver. Celle-ci est en train de s'étirer et de faire des échauffements, à côté de plusieurs petites armes non létales posées sur la table. Quand Tyrone arrive face à elle, elle lui demande, de manière inquiète, tout en continuant ses étirements :
- Tu es toujours sûr de toi ? C'est dangereux ce plan ?
- Le bénéfice vaut le coup, même avec les risques que ça engendre. Souligne Tyrone, en collant son dos au mur, fixant les armes.
- J'espère que ta chance sera de bons augures. Souhaite Savannah, en continuant son étirage.
- Là, je ne mise pas que sur la chance.
- Tu mises sur quoi alors ? Demande Savannah, en s'arrêtant dans ses actes.
Tyrone aperçoit, dans son champ de vision, derrière Savannah, Imala qui fixe les armes soigneusement, avant de lui répondre, avec un sourire timide :
- Nos capacités. Je mise sur nos capacités... Sinon, préparons-nous, on va bientôt partir et voir ce que donne mon plan.
IX
Dans la rue, devant l'ancienne planque de Savannah où l'unité policière a mené un assaut contre Tyrone et ses amis, avec une multitude de policier et des voitures de la police, encerclant le bâtiment. Myriam est avec des écouteurs sans fil, visible, dans les oreilles et est collée contre sa voiture, en étant concentrée. Jérôme, à côté de Myriam, attend, lui aussi, en tournant autour de la voiture, tandis que les pompiers et le Samu soignent ou prennent les policiers blessés par Tyrone. Jérôme alors demande à Myriam, qui est concentrée sur ce qu'elle écoute :
- Qu'est-ce que tu es en train de faire ?
- J'écoute ce que Tyrone nous a dit. Répond l'agent Benatia.
- Mais pourquoi tu l'écoutes ? S'agite Jérôme, en montant en pression.
Tu ne comprends pas que ce n'est pas l'innocent que tu prétends. Regarde ce qu'il a fait !
- Non au contraire, Jérôme. Souligne Myriam, en enlevant ses écouteurs et en les mettant dans sa poche, malgré le fait qu'elle ait porté une certaine attention aux pompiers qui ont récupéré ses collègues.
Toi aussi, tu as entendu ce qu'il a dit devant nous.
- Oui, qu'il n'a pas confiance en nous etc...
- Peut-être parce qu'on l'a menacé. Précise-t-elle, en secouant doucement par les épaules de Jérôme.
Réfléchis ! Il nous a parlé, de manière confiante, mais aussi avec une certaine peur de nous dire cela.
- Dis ce que tu penses, s'il te plait, et vas au but ! Prend-il les mains de Myriam, en les repoussant.
- Je pense que la constitution a infiltré nos forces de l'ordre. Soumet comme hypothèse Myriam, en regardant, au loin, le Général Larson se faire soigner par les médecins.
Et je pense que notre cher et nouveau commissaire général fait partie de cette organisation.
- Quoi ? Déclare Jérôme, effarouché par les allégations de Myriam, avant de chuchoter.
Bon Stop ! Tu deviens folle ! Arrête-toi là !
- Non, mais s'il te plait écoute Jérôme et prend du recul ! Adjure, avec insistance et humilité, Myriam à son collègue qui est face à elle et qui parait irrité.
Comme par hasard, quand on a mis en avant Tyrone au commissaire, on a pu avoir toutes ces informations et on a pu avancer sur l'enquête alors qu'on stagnait depuis.
- D'accord ! Dit plus calmement l'Agent de Marnes.
Mais on les avait avant ces informations.
- Oui, mais c'est lui qui nous a poussé vers d'autres ressources liées à nos informations et qui a permis d'avancer l'enquête. Spécifie Myriam, à Jérôme.
- C'est normal Myriam, c'est notre chef.
- S'il te plait Jérôme, réfléchis. Implore Myriam, en frottant son front, avec ses doigts de la main droite.
C'est lui qui voulait que Tyrone vienne, on n'avait pas besoin de lui. Puis, avant que Tyrone ne fuie du restaurant, il a été avec le Commissaire aussi. Et surtout regarde, le Commissaire Larson a tiré sur Tyrone quand il a sauté par la fenêtre alors qu'il ne nous menaçait pas avec son arme. Je n'ai pas plus de preuve, mais je pense qu'il n'est pas ici dans un but innocent.
- Ben... J'ai bien entendu et tu es convaincante Myriam ! Admet Jérôme, en tournant le regard vers le Général Larson, qui a fini ses soins avec le médecin.
Mais garde ça pour toi, je te le conseille. Pour le moment, faut juste attraper Tyrone. Et je prendrais en compte ce que tu as dit après.
- Et vous deux ! Entendent-ils, en voyant le Général Larson, au loin, qui leur fait signe de venir le voir. Les deux se regardent avec un faciès, montrant de la crainte, puis se déplacent vers lui. Devant le Général Larson, ils l'observent, en train de remettre son tee-shirt, puis Myriam et Jérôme se fixent une nouvelle fois, avec la même expression d'inquiétude. Celui-ci finit d'enfiler le reste de son équipement et il leur déclare.
Vous venez avec moi. On a peut-être une piste sur la nouvelle position de Tyrone. Puis il tourne sa tête en direction de Myriam, en lui parlant sur un ton moralisateur.
Agent Benatia, j'espère pour vous que vous avez réfléchit et que vous allez arrêter avec vos folles idées parce que si vous me refaites cette comédie, je vous mets à pied.
- Oui Commissaire ! Se conforme-t-elle à la règle.
- Parfait, alors on y va et vous aussi agent De Marnes, si vous ne respectez pas mes règles, vous serez aussi mis à pied. Se lève le Général en prenant, dans ses mains, les clés de leur voiture banalisée.
- J'ai compris Commissaire Général ! Répond Jérôme, d'un ton calme, en suivant le Général qui se met à se déplacer vers leur voiture avec eux.
X
A Paris, la nuit tombée, sur un petit parking du port de la conférence, près de la camionnette de Savannah, Tyrone, James et elle sortent d'un accès au souterrain. James, avant qu'ils arrivent à côté de la camionnette, récapitule avec Tyrone :
- Bon, tu as tout ? Tu es sûr ?
- Ouais, t'inquiète ! Répond-il, en marchant, après avoir dissimulé, au minimum, son visage avec un gros foulard. Puis Tyrone évoque le plan, à nouveau, James.
Et toi, si tu suis le trajet qu'on a programmé, tu ne devrais pas être vu par les flics qui nous recherchent Savannah et moi. Ensuite, tout devrait bien se passer pour toi. Sinon... Merci mon frère. Lui serre-t-il la main à sa façon, pendant que Savannah arrive derrière la camionnette.
Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. James, ainsi, fait un clin d'œil pour répondre à Tyrone.
- Bon Tyrone, on y va ou pas ? Demande Savannah, en montant du côté conducteur dans sa camionnette.
- Oui, attends deux minutes Savannah ! Je dois parler d'un truc à James. Lui déclare Tyrone et Savannah hoche la tête positivement pour acquiescer.
- Tu vas me dire quoi ? Demande successivement James, se faisant emmener par Tyrone pour s'éloigner de Savannah.
J'imagine que tu vas enfin me dire ce que tu caches depuis ton coma ?
- Oui ! Tu as tout compris, James.
- Laisse-moi imaginer. James émet des hypothèses, alors qu'ils sont planqués à une vingtaine de mètres de la camionnette.
Ta mère est une espionne internationale et t'a formé, c'est pour ça que tu es aussi doué en combat rapproché et que tu as pu battre une dizaine de flics. Ou attends, j'ai mieux, tu es vraiment un criminel qui deale de la drogue, tu as appris à te battre, car tu savais que ça arrivera un jour ces...
- Arrête, s'il te plait, tu te fais trop de film, laisse-moi juste parler parce que ce n'est pas évident à dire. Interrompt-il James, en lui implorant, avant de prendre une bonne dose d'expiration et lui révéler :
Je suis un réincarné.
- T'es... T'es... T'es un quoi ? Bégaye James, en entendant la révélation de Tyrone.
- Je suis un réincarné ! Répète-t-il de manière gênée.
- Et c'est à moi que tu dis d'arrêter de regarder des films ! Rigole doucement James pour se moquer des dires de Tyrone.
C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
- Je t'assure que c'est vrai. Démontre Tyrone, en argumentant.
Si j'ai trouvé cette cachette, c'est parce que je vois des esprits qui ont vécu sur terre avant ma naissance et l'un d'eux a travaillé là-dedans. J'ai sept esprits exactement dans ma tête.
- Oui et moi, je suis le Docteur Fate. Continue-t-il de se moquer de Tyrone.
- Je savais que tu n'allais pas me croire, mais c'est la vérité. Explique Tyrone, d'un ton serein sans chercher à convaincre.
Dis-toi, que j'ai même un esprit qui te kiffe.
- Ah bon ?
- Oui, en fait, je pense qu'il y en a plusieurs qui te kiffent, mais il y en a une qui est vraiment love de toi. Rajoute Tyrone, de manière sarcastique.
- Si tu le dis. Commence-t-il à trouver que les propos de Tyrone sont siphonnés.
Mais pour le moment, je ne te crois pas.
- Je ne te demande pas me croire, mais je tiens à ce que tu le sache. Exprime Tyrone, en se passant les mains dans ses locks.
Quand j'ai vu cette indienne le jour de mon réveil, ce n'était pas des illusions, mais c'était ma réincarnation. Aussi, souviens-toi, quand on est allé dans cette conférence, ce n'était pas pour rien. J'étais en quête de connaissance sur les réincarnations. Disons maintenant que j'en sais un peu plus. Et grâce à mes esprits, je peux peut-être survivre contre cette organisation.
- Mec, même si ton histoire est vraie. Tu es seul contre une organisation entière. Lui rappelle James.
- Non, je ne suis pas seul frérot, pas seul du tout ! Se rapproche-t-il de lui, en mettant sa main sur son épaule.
Bon, je te laisse, je suis content, au moins, de te l'avoir dit... Apres à toi de me croire frérot.
- Ok ! Dit James, en regardant la main de Tyrone. Quand il l'enlève et qu'il le voit se déplacer vers la camionnette, il poursuit.
Sinon, force, je suis avec toi. Et j'espère, du coup, que tes esprits aussi sont avec toi alors.
- T'inquiète chéri ! On le protège et on reviendra juste pour te revoir. Enonce Randi, en prenant possession de Tyrone et en efféminant la voix de Tyrone.
- Quoi ? Fait James, un mouvement de recul avec sa tête, en plissant les yeux.
- Arh ! Je n'aime pas quand ils font ça. Se dit Tyrone à lui-même à voix haute pour ses esprits, avant de s'adresser à James.
En tout cas, voilà une preuve de plus, je te présente Randi qui a pris possession de moi, sans me prévenir. Bon, j'y vais avant que Savannah me lâche. S'en va Tyrone, en courant, sans se retourner puis il dit mentalement à Randi qui est à ses côtés.
Tu aurais pu éviter Randi. Ce n'est pas adéquat comme rencontre.
Randi sourit à la remarque de Tyrone puis disparait alors qu'il arrive devant la camionnette pour ouvrir la portière du côté passager. A l'intérieur de la voiture il fait un signe de tête à Savannah, elle met, alors, le contacte et démarre la camionnette. Tandis que James est encore bouche bée par Randi et son intervention via Tyrone. Celui-ci se dit, après un instant, en hochant la tête naturellement :
- Très bizarre !
XI
Dans un ancien quartier, presque délabré de la banlieue parisienne, éclairé par le peu de lampadaire présent et par la luminosité de la lune, dans un silence détendu, au sein d'un petit parc, entouré par quatre immeubles, le prêtre Kanté est installé sur un rocher, regardant autour de lui. Puis il se met à sortir un téléphone de sa poche, regarde un message envoyé par le contact '' Législation '' qui a écrit '' J'approuve le plan ''. Puis d'une manière assez brusque, il entend un bruit et lève les yeux calmement, pendant qu'il entend cette voix qui s'approche :
- Dire que c'était là, dans cette cité, que vous avez atterri après l'Ouganda. Entre Tyrone, dans le parc, en marchant sereinement, avec les mains dans les poches.
On peut donc imaginer que c'est ici que vous êtes devenu le mal incarné, hein Mon Père ?
- Si tu savais mon cher Tyrone. L'observe-t-il, avec un léger sourire, en train d'arriver vers lui.
C'était bien avant la France que je suis devenu '' le mal incarné '', je te rassure.
- Si vous le dites ! S'arrête-t-il de marcher, en face de lui, à 4 mètres.
Vous êtes venu seul ?
- Comme à ma naissance. Répond sereinement le prêtre Kanté, en rangeant son téléphone.
- Hum... Exprime Tyrone, avec les yeux plissés, en direction du prêtre.
Vous vous rendez compte mon père ? Tout ça pour ça.
- Si t'étais mort, on n'en serait pas là. Mais tu voulais jouer au héros Tyrone... Faut assumer !
- Dans les films, quand on joue les héros, en temps normal, le héros gagne.
- Pas dans cette histoire-là ! Lève-t-il son index vers le haut pour le pointer sur Tyrone, qui fait apparaitre la lumière d'un viseur rouge sur sa poitrine.
Tyrone constate un point rouge, avec un air très sérieux, puis la seconde d'après, il se met à exploser de rire progressivement. Le prêtre affiche, ainsi, une expression du visage montrant de l'incompréhension. Tyrone, quant à lui, il se tient les abdominaux et déclare, d'un ton apaisé :
- Fallait s'en douter. Merde !
- Et oui... Tyrone ! Dit le prêtre, en ne saisissant toujours pas sa réaction.
En tout cas, la vie ce n'est pas comme tu l'entends.
- Ouais, c'est vrai ! Se frotte-t-il les mains.
C'est pour ça que moi aussi, j'ai ramené un ami.
- Ahah ! Rigole doucement le prêtre, en voyant un faisceau de lumière rouge sur sa poitrine et comprenant alors la réaction de Tyrone.
Mais tu devrais dire '' une amie ''. Bonjour Madame Tush !
- Comment il me connait ? Demande Savannah surpris, alors qu'elle est postée dans un des bâtiments, derrière son fusil de précision pointé sur le prêtre Kanté.
- Comment tu peux savoir que c'est elle ? Interroge-t-il le prêtre Kanté, à la demande de Savannah.
- C'était facile à deviner ! Réplique logiquement le prêtre.
Bon vu qu'on se menace mutuellement, on peut passer aux affaires, que je puisse récupérer mon téléphone.
- Bien sûr ! Sort-il son téléphone pour lui lancer.
- Merci. Le récupère-t-il, en le mettant dans sa poche.
Téléphone en poche, le prêtre se lève de son rocher et s'en va à contre-sens de Tyrone, en marchant, l'air de rien. Mais Tyrone, clignant des yeux plusieurs fois, l'intercepte en criant :
- Où allez-vous ? C'est fini ! On est quitte. Vous arrêtez de me poursuivre ?
Le prêtre sourit et se remet à rigoler doucement, en restant de dos. Il se tourne face à lui et déclare :
- Et tu croyais vraiment que ça allait m'empêcher d'arrêter ce que j'ai mis en place contre toi ? Dis-moi que tu n'y croyais pas ? Parce que ça montrerais que tu es vraiment naïf.
- Non, je n'y croyais pas ! Admet Tyrone, en baissant sa tête.
- Alors pourquoi demander ?
- Parce que j'ai quand même, en ma possession, l'information compromettante sur vous ! Relève-t-il la tête, avec un regard déterminé.
- Oui ça, je veux bien le croire ! Reconnait le prêtre, en mettant ses mains derrière son dos.
Mais c'est quoi cette unique information ? La localisation d'une de mes planques ? Ou une de mes banques ? Et ben... Saches que tous ces endroits sont en cours ou déjà transférés quelque part d'autre. On est très bon sur ce plan, regarde l'entrepôt où tu as vu le meurtre, au final ce sont tes empreintes qui ont fini là-bas. Donc tes menaces n'ont aucun effet contre moi.
- Alors pourquoi accepter de venir ici ? Demande-t-il au prêtre, en se grattant la barbe.
- Pour m'amuser !
- Et comment vous savez que j'ai qu'une seule information ? Poursuit son questionnement contre le prêtre Kanté.
- Parce qu'avec mes collaborateurs et partenaires du crime, se rapproche-t-il de Tyrone, avec un ton confiant.
On a créé un système de stockage, comme un Cloud, mais en beaucoup plus sophistiqué et unique pour la Constitution. Ce système de stockage est lié à mon téléphone. Il faut mon empreinte digitale, mon visage ou un code pour le pirater. En gros, mon portable n'est pas piratable comme ça.
- Ça veut dire qu'il est piratable, mais comment ? Force Tyrone, en bougeant ses yeux de gauche à droite.
- Il y a qu'avec mon collier qu'on peut l'ouvrir. Il créé un schéma de code qui change toutes les 2 minutes. Développe le prêtre, en montrant son collier, étant une croix dans un diamant qui affiche des chiffres digitaux. Puis il le range sous son tee-shirt, en disant.
Mais si on essaye de le pirater, il faut que l'ordinateur qui le pirate, tourne 24h/24 pendant 15 jours avec une forte intensité, à peu près. Parce que le système de protection a été conçu pour transmettre une donnée par jour, pour faire croire au hacker qu'il est sur le point de me pirater et ralentir son processus de piratage. Ce qui permet au pare-feu de s'adapter au forcing du pirate et améliorer la défense du système. C'est du génie à l'état pur et toi, tu n'aurais jamais pu le hacker en deux heures.
- Donc vous avez accepté de me voir juste pour me narguer quoi ?
- Oui Tyrone ! Lui répond le prêtre, avec une satisfaction ténébreuse.
Et en plus, je suis venu pour te montrer que vouloir se battre contre moi, c'est perdu d'avance. La preuve, on a ton ami !
- Quoi ? Tyrone, ouvrant grandement les yeux, est déconcerté par l'annonce.
Savannah ? Savannah ? Réponds-moi ! Crie-t-il à travers le micro de son oreillette sans fil.
Savannah, debout et transpirant peu, dos à son fusil de précision, posé par terre, les mains en l'air contre deux hommes, qui pointent leurs armes sur elle. Celle-ci entendant Tyrone, se met à respirer avec une certaine pression et répond à Tyrone, via son oreillette aussi :
- Ouais Tyrone, ils m'ont eu ! C'était trop prévisible.
- Ouais ! Reconnait Tyrone, d'un ton contrarié.
Savannah, les bras en l'air, s'avance vers ses deux hommes, les faisant reculer, à chaque fois qu'elle fait un pas. Un des deux hommes crie fortement, en reculant :
- Arrêtez-vous ! Restez sur place, les mains en l'air !
- Tu vois Tyrone. Précise le prêtre à Tyrone, pendant que Savannah est face aux deux hommes armés.
Tu crois tout savoir et tout anticiper, comme à nos parties d'échecs, parce qu'on t'a dit, un jour, que tu avais un Q.I exceptionnel. Bah, je te rassure, tu n'as rien d'exceptionnel. On se reverra au paradis Tyrone. Puis il ordonne via son oreillette au sniper qui vise Tyrone :
Tirez !
Les deux snipers, postés dans les bâtiments, sur les ordres du prêtre Kanté, qui pointent leur viseur sur Tyrone, lui tirent en pleine poitrine et celui-ci tombe par terre, en s'écroulant. Alors qu'au même moment, Savannah qui continue de faire reculer les deux hommes qui disent, après avoir entendu les ordres du prêtre, doigt sur la détente :
- Tu es morte Salope !
- Ah, mais messieurs. Se met à divaguer Savannah, mains en l'air, en continuant à avancer pas à pas.
Là, vous êtes... Enfin, c'est vous qui ne pourrait plus tuer des gens. Trois...
- De quoi tu parles, putain ? Questionne l'un des hommes, en regardant bizarrement son collègue.
- Deux, un, zéro ! Décompte-t-elle, en sautant pied joint sur place.
Mais les deux hommes, qui ont reculé fortement, sont surpris par le saut de Savannah. Subitement, sur les deux côtés des murs, surgissent des ondes électriques qui paralysent les hommes et les neutralisent d'un seul coup.
- Electrocution par détection, connard ! Exprime-t-elle, en les voyants, au sol.
Puis Savannah court, en direction de son fusil, se jette à terre rapidement, et observe à travers sa visière. Le prêtre se rapproche de Tyrone, sur le sol, à cause de la balle qu'il a reçue dans la poitrine :
- On dit que l'homme propose, Dieu dispose. Depuis le début, Dieu est contre moi, en me mettant des bâtons dans les roues, avec toi qui contre toutes mes attaques. Mais aujourd'hui tu vas bientôt le... Parle-t-il sur Tyrone, à genou, devant lui, mais il affûte son regard vers les blessures de Tyrone, en remarquant un détail.
Attends, mais comment ça se fait que tu ne saignes pas ?
- Je tire ? Demande Savannah via son micro.
Puis Tyrone ouvre, inopinément, les yeux et déclare au prêtre :
- Parce que ce n'est pas l'heure de ma mort, espèce d'enfoiré ! Proclame-t-il au prêtre, avant de s'adresser à Savannah, en appuyant avec son doigt sur l'oreillette.
Tu peux tirer Savannah.
Savannah tire immédiatement sur les deux snipers, en pleine tête, avec des patches électrocutant qui les assomment directement. Pendant que Tyrone frappe sur la jambe du prêtre, le faisant tomber. Mais le prêtre se rattrape avec sa main, en faisant une roulade en arrière. Puis Tyrone, qui se dresse, soulève son haut et jette un coup d'œil sur les impacts de balle qui ont touché son gilet de protection.
Retirant les balles, il le regarde, avec énormément d'assurance, et décident, tous les deux, de mettre leur poing en avant.
- Je les ai tous eus ! Entend-il Savannah qui le prévient de cela.
- Super ! Répond Tyrone, à Savannah, en face du prêtre.
Tire-toi, on se retrouve là où on s'est dit.
Savannah prend son fusil, le range dans son sac, et s'enfuit très vite, en ne marchant pas sur les hommes du prêtre qui ont perdu connaissance. Tandis que le prêtre alors dit à Tyrone, après qu'il y ait ordonné cela à Savannah :
- Pas mal le gilet par balles, tu es vraiment fascinant Tyrone ! Mais tu crois sincèrement que ça va s'arrêter là. Que tu vas t'enfuir et vivre une vie de fuyard, tout le reste de ta misérable de vie.
- Non, je pense que je chercherais plutôt à vous détruire, vous et votre empire pour ensuite retrouver ma vie. Réplique Tyrone.
- Faut voir déjà si tu arrives à t'enfuir d'ici !
A la fin de sa phrase, le prêtre, qui s'est avancé rapidement vers Tyrone, lui donne un coup de pied surprenant, mais celui-ci le contre avec ses avants bras sur le côté de son visage. Puis Ryuku, prenant possession de Tyrone, avec la jambe tendue de Kanté contre son avant-bras, décide de le frapper au genou avec son coude qui gémit de douleur. Ryuku enchaine, en sautant et en lui donnant un coup de pied vertigineux à la poitrine. Mais le prêtre, qui s'énerve, le contre facilement. Après avoir porté de multiples coups, Ryuku remarque qu'il écarte les membres supérieurs du prêtre et, d'une rapidité soudaine et très vive, il lui attrape le cou, en l'immobilisant. Successivement, il lui donne un croche-pied, où il se cogne brutalement le crâne, et Tyrone, qui a repris son corps, lui dit pendant qu'il maitrise le prêtre, main sur le cou :
- Alors une baisse de régime mon père ? On ne se bat plus comme à l'église ?
- Ouais, ça me permet de te retenir ici, en fait.
- Hein ? Perçoit-il soudainement la sirène des policiers tout près.
- Oui, tu as bien compris. Précise le prêtre, d'un ton veinard, après que Tyrone ait lâché son cou.
Les flics sont là, je te conseille de te barrer très vite. Même si à la fin, ils t'arrêteront quand même.
- Sachez un truc, c'est bientôt vous qui allez être arrêté. Souligne Tyrone, regardant de haut le prêtre.
- Les rêves, c'est beau ! Se lève le prêtre, face à Tyrone, en craquant son cou avec ses mains et lui faisant un clin d'œil, avec un grand sourire.
Au revoir Tyrone !
Tyrone, ainsi, après ce mini duel de regard, se met à courir du côté où il est venu. Pendant que le prêtre, continue à sourire malicieusement, en le voyant partir, se met après à dire via son oreillette :
- Il vient de partir en direction du sud. Vous pouvez l'attraper.
- Bien. Répond le Général Larson, via ses écouteurs sans fil, avec une unité policière, derrière lui, qui se divise en plusieurs groupes.
C'est déjà fait. On va l'avoir.
Continuant à courir, Tyrone s'enfuit et se cache des policiers qu'il aperçoit, sans qu'il se fasse voir. Après avoir parcouru une bonne distance, pensant être à l'écart des hommes de Larson et des policiers, Tyrone se repose un instant. Songeant à comment s'enfuir, mains sur ses genoux, il rencontre l'agent Myriam Benatia seule, dans le hall d'un vieux bâtiment du quartier, qui pointe son arme sur lui et lui dit, de manière ébahie :
- Tyrone !
- Agent Benatia ! Enonce Tyrone, en levant ses mains et respirant lentement.
Vous avez réussi à m'arrêter comme vous le souhaitiez.
- Je ne viens pas t'arrêter ! Abaisse-t-elle son arme.
- Quoi ? S'interroge Tyrone, en gardant les mains en l'air.
- Je pense que tu es innocent. Tu ne voulais pas le dire, mais je suis sûr que le Commissaire Général Larson est celui qui t'a piégé et qu'il est à la tête de la Constitution.
- ENFIN ! Merci, quelqu'un qui le remarque ! Se sent soulager Tyrone, en baissant les mains.
- Je t'en prie, mais écoutes, tu ne pourras pas fuir éternellement. Lui rappelle Myriam.
- Si je peux. Déclare Tyrone, d'un ton certain.
En tout cas, je le pourrais pendant un mois, histoire que je les démasque et que je mette leur organisation à terre. Et de plus, ce n'est pas votre commissaire, le chef, c'est un prêtre nommé Kanté.
- Ok, tu as l'air bien informé. C'est bien, mais si tu venais...
- Vous ne comprenez pas que si je vous suis, c'est mort pour moi. Explique Tyrone, en avançant pas à pas vers elle et en parlant avec les mains.
Leur objectif est de me faire taire. Je peux vous transmettre les informations que j'aurai, mais il faut que je parte tout de suite.
- Je ne sais pas ! Enonce Myriam à Tyrone, en basculant doucement la tête de gauche à droite.
- Vous ne savez pas quoi ?
- Si je dois vous croire ! Le considère-t-elle avec attention.
- Faites ce que vous voulez, mais moi, je n'ai pas le temps de rester ici.
Disant cela, Tyrone discerne au loin le Commissaire Général Larson, qui débarque de nulle part, derrière l'agent Benatia et tire, sans hésitation, sur elle dans son dos. Ainsi, Tyrone sort son fusil taser de sa poche arrière, au même moment, et le pointe en tirant sur le Général. Se tirant dessus mutuellement, Tyrone, pour protéger l'agent Benatia qui agonise, l'amène vers lui, en la trainant, avec sa main libre, pour la mettre en sûreté dans un coin, pendant que les balles sifflent. Cachée derrière un mur, l'agent Benatia, avec une balle dans le dos, saignant par la bouche et ayant une respiration sibilante, parle avec beaucoup de difficulté :
- Tyrone ! Pars...
- Quoi ? Non, je ne peux pas partir et vous laisser comme ça. Fait comprendre Tyrone à Myriam, sous le bruit des balles, en chargeant son arme de patch électrocutant.
- Part... Ils vont t'attraper et... Avec... Un policier mort... C'est l... Prison... Pars ! Ordonne l'agent Benatia à Tyrone, avec énormément de mal, pendant qu'il continue à tirer sur le Général.
- Fait ce qu'elle te dit. Ordonne également Imala à Tyrone, qui apparait derrière lui, pendant que Magnus a pris possession de son corps pour tirer contre le général De Marnes.
- Je suis désolé Agent Benatia. Ce n'était pas ce que je voulais. Ce n'était pas mon plan. S'excuse Tyrone, après avoir repris son corps, en tenant fermement la main de l'Agent Benatia, qui ne souhaite vraiment pas partir pour la laisser ici, avec un regard larmoyant.
Consécutivement, Tyrone se voit contraint à partir dû à l'insistance d'Imala. Il s'enfuit, en courant sans se retourner, mais en lâchant une larme pour Myriam. Le Général, quant à lui, arrête de tirer en remarquant qu'il n'a pas de réponse à ses coups de feu. Marchant finement, il se rapproche de l'agent Benatia, agonisante. Le Général Larson, examine du regard l'agent Benatia, sourit narquoisement, et lui déclare sans lui porter secours :
- Besoin d'aide ?
- J'aurai... Du le... Voir. Vous... êtes de la... Constitution. Enonce-t-elle, en gémissant de douleur et expulsant du sang de sa bouche.
- Ouais, je suis un des chefs et si vous étiez moins entêtée, vous auriez pu être un parfait membre de notre organisation. Déclare le Général, en chargeant son arme.
- Jamais... Exprime Myriam très essoufflée.
- Tant pis. Au revoir Agent Benatia et merci pour vos services rendus pour la patrie. Le Général vise la tête de Myriam et lui tire une balle entre les deux yeux sans sourciller. Puis avec sa radio, il déclare :
Agent à terre, besoin d'une équipe médicale immédiatement ! Et le suspect s'est enfui du côté sud-ouest !
Le Général range l'arme, qui a servi à la tuer, derrière son dos puis il ressort une autre arme qui est dans son étui, en contemplant l'agent Benatia, s'éteindre alors que le téléphone de celle-ci s'allume et montre un appel de sa fille, Zara.
Dans la minute d'après, l'agent Jérôme de Marnes débarque, en courant et découvre le Général, abaissé, à côté du corps sans vie de Myriam, qui lui ferme les yeux. Avec la respiration qui s'affole et les yeux scintillants, après avoir mis en place son arme dans son étui, voyant l'impact de balle entre les deux yeux de sa collègue, Jérôme exclame, de peine :
- Myriam ! Myriam !
- Je suis désolé Agent De Marne. Elle est morte. Déclare, d'un ton triste, le Général Larson, toujours face au corps de l'agent Benatia.
- Non ne dites pas ça. L'équipe médicale arrive. Se met-il à écarter le Général et à allonger le corps de Myriam, pour démarrer un massage cardiaque.
- Arrêtez agent. Il n'y a pas d'espoir ! Exprime le Général, en mettant sa main sur son épaule.
Jérôme devient tout rouge, inspire et expire fortement, commençant à se mettre en colère, en poursuivant un massage cardiaque de plus en plus intense. Mais ne voyant aucun effet, pendant un bon moment, le Général ne souhaite pas intervenir. Décidant de rester en retrait, alors que Jérôme constate qu'elle est bien morte, celui-ci demande d'un ton furieux :
- Où il est ce petit connard de tueur de flic ?
- Il s'est enfui !
- Par où ? Demande Jérôme, avec les yeux rouges toujours ses yeux portés sur Myriam, ses genoux par terre.
- Dans cette direction. Montre-t-il, du doigt, le sud.
J'ai déjà averti le reste de l'équipe.
- Parfait ! Se lève Jérôme, en reprenant son arme dans sa main et la rechargeant, afin de suivre ce chemin.
Je vais le rattraper et le foutre en prison.
Le Général hoche la tête, en observant Jérôme. Puis il remet bien son haut et suit le chemin qu'a pris Tyrone, en courant à toute vitesse, tandis que le Général l'observe, en souriant de façon malicieuse.
XII
Dans un des nombreux boulevards de la ville de Paris, descendant les escaliers d'une station de métro, James, avec ses écouteurs aux oreilles et son sac dans son dos, marche tranquillement au bon milieu de la foule. Passant le portique du métro, James repense à tout ce qu'il vient de se passer, la révélation de Tyrone, son plan et l'assaut qu'il a vécu avec Savannah et lui. Adroitement, il rencontre Katia, qui marche dans la même direction, à deux mètres de lui. N'ayant pas remarqué James, celui-ci décide de l'interpeller, en la touchant dans le dos :
- Oh Katia !
Elle se retourne instantanément, sans frayeur, et sourit, en le voyant puis ils s'arrêtent de marcher, au milieu de cette foule de voyageurs :
- James ! C'est moi où j'ai l'impression que tu me suis, ça fait deux fois qu'on se croise en une journée.
- Au contraire ! Répond James, en reprenant son chemin vers les quais avec elle.
- Qu'est-ce que tu fais là toi sinon ? Demande Katia.
- Euh... Reprennent-ils leur marche, en se grattant le cou, avec elle, en direction des quais.
J'étais avec une amie pour l'aider sur sa thèse. Et toi ? Tu fais quoi dans le métro à plus de 22 heures ?
- Je suis allé dans un restaurant. Tu sais le resto italien réputé le boliviano ?
- Oui, on m'a dit que c'était bon. Mais c'est loin de Paris ? L'interroge James, en arrivant devant le Quai.
- Ouais, c'est à Aubervilliers ! Mais il y a que les parisiens qui croit qu'Aubervilliers c'est loin. Réplique Katia, en souriant.
- Si tu le dis Katia ! Et toi, tu habites loin d'ici ? Lui demande James, en s'asseyant sur une chaise pour attendre son métro.
- Ouais à l'autre bout de Paris vers le 94, à Ivry.
- Ah ouais ? Est surpris James.
En combien de temps ? Tu veux que je t'accompagne jusqu'à chez toi parce que je vais là-bas ?
- Presqu'une heure à peu près. Mais oui, merci, je veux bien. Reste debout Katia face à James.
- Je t'en prie. Moi, j'ai tout mon temps.
Puis James, entend le signal sonore qui avertit que le métro arrive, alors il se dresse et Savannah lui demande, en avançant vers la bordure du quai :
- Cool sinon tu as des nouvelles de Tyrone ? Je n'ai pas de message de lui, depuis ce midi.
- Très, très bonne question. Répond James timidement, en montant dans le métro qui arrive.
XIII
Dans ce quartier délabré où Tyrone et le prêtre ont été en négociation, une dizaine de policiers sont debout, dispensés, avec l'air affligé, soit deux ou plus, en train de discuter. Le Général, avec son téléphone, à l'oreille, est excédé de la situation. Puis, à l'instant, La Capitaine Stéphanie Guen débarque, en faisant du bruit, marchant méticuleusement, en direction de Larson :
- Commissaire Général Larson !
- Oui ? Raccroche-t-il son appel de téléphone et s'incline vers la Capitaine.
Que faites-vous ici ? Vous êtes venu participer à la recherche de Tyrone.
- Je suis venue d'abord vous annoncer que pour l'Agent Benatia, sur le chemin de la morgue, ils ont confirmé qu'elle est morte dû à la balle qu'elle a reçue en plein tête. Evoque la Capitaine Guen.
- Ça, je le savais déjà Capitaine.
- Capitaine Guen ! Débarque Jérôme, arme en main, courant à toutes vitesses vers eux deux.
Dites-moi que vous avez attrapé, Tyrone ?
- Agent De Marnes ! Dit la Capitaine, d'un ton triste.
Toutes mes condoléances, je sais que vous vous entendiez bien avec l'agent Benatia.
- Oui. Oui. Merci, le temps du deuil sera pour après. On doit retrouver son meurtrier donc est ce que vous l'avez ? Réitère Jérôme, de plus en plus nerveux, face au Général et à la Capitaine.
- Malheureusement non !
- Comment ça ? Intervient Jérôme, de plus en plus agacé, en rangeant son arme dans son étui.
La cité était bouclée, on nous avait prévenus qu'il était là. Il ne pouvait pas s'échapper. Ça fait une heure qu'on cherche et rien.
- Je sais Agent de Marnes. Je crois que dès demain, je remettrais toute cette unité au pas, avec vous Capitaine, parce que ce n'est pas normal de laisser s'enfuir un fugitif.
- Ce qui n'est pas normal, c'est que ce gamin a toujours eu un coup d'avance sur nous Commissaire. Et pour que nous nous battions bien, ils nous font du repos. Propose la Capitaine Guen au général.
- Quoi ? Questionne Jérôme, à bout de nerf.
Vous êtes sérieuse Capitaine !
- Oui très sérieuse ! Vous avez travaillé toute la soirée sur cette affaire. Dit-elle d'un ton ferme, avant d'ordonner.
Donc vous rentrez chez vous, revenez plus calme et en forme pour la suite des poursuites.
- Ah, pour ça, je reviendrais en forme ! Se retourne-t-il, en tirant sur le bas de son tee-shirt et se disant à lui-même.
On le chopera ce salopard de tueur de flic.
Jérôme, partant mécontent d'un pas effréné, laisse la Capitaine Guen et le Général Larson sur place qui l'observent avec un sentiment sympathique :
- Vous avez eu raison de le faire partir Capitaine Guen ! Il n'est pas en état de travailler sereinement.
- Mais vous aussi, rentrez chez vous Commissaire Général Larson ! Lui ordonne Stéphanie Guen.
Je prends la relève.
- Quoi ?
- Oui, vous avez bien compris. Répond d'un ton incisif la Capitaine.
C'est le ministre, lui-même, qui a décidé ça. Vous êtes trop impliqué depuis ce midi dans cette affaire. Rentrez chez vous et reposez-vous pour être en forme demain.
- Hum ! Hoche-t-il la tête mécontent, en s'en allant et faisant signe à ses hommes, avec sa main, de sortir de ce lieu. Puis il se retourne vers la Capitaine Stéphanie Guen et lui demande.
Juste une question, vous qui étiez au poste et qui supervisiez l'opération. Comment un jeune homme comme Tyrone Hirst a pu nous échapper ?
Précédemment, dans leur planque, sous l'ambassade des USA, à Paris, avant que Tyrone rencontre le prêtre, celui-ci, debout, explique son plan à Savannah et James, qui sont installés sur les vieilles tables face à lui :
- Bon je vais vous expliquer comment, là-bas, se passera mon face à face avec le prêtre.
- Comment peux-tu savoir comment ça va se passer ? S'interroge Savannah, jambes croisées avec les yeux plissés.
- Tu ne sais pas ça, toi. Tyrone, en plus d'être un Jackie Chan des temps modernes, arrive à anticiper la plupart des choses grâce aux données qui enregistrent dans sa magnifique mémoire photographique. Répond sarcastiquement James, avec un grand sourire.
- Tu en as déjà eu la preuve ? Demande-t-elle à James, pendant que Tyrone les observe, dépisté par leur sujet de discussion, les bras croisés.
- Oh que oui, que ça soit pour les partiels, pour le match de foot, pour mes relations avec mes ex, et même pour les séries où c'est hyper relou parce qu'il spoil toutes les saisons.
- Oui, mais là James, on parle quand même d'une rencontre qui lui causera peut-être la mort. Discutent-ils ensemble, sans se soucier de Tyrone.
- Euh, je peux parler ? Se taisent-ils tous les deux pour écouter Tyrone qui reprend sur un ton convainquant.
Merci ! Donc oui, je peux concevoir un plan. Je te rappelle Savannah que c'est grâce à mon plan que tu es divorcée avec tes biens et ton argent. Et à propos de ce plan que je vais vous énoncer, j'y réfléchis en prenant en compte les chances qu'on a de réussite.
- J'avoue, Mea Culpa. Souligne Savannah, mettant ses paumes de mains en avant.
Et elles sont de combien les chances de réussite pour ce plan ?
- 59%
- Hum... Se frotte-t-elle la cuisse avec la main, en faisant des allers-retours.
J'adore tes pourcentages que tu nous sors... Je reste sceptique quand même, mais on t'écoute.
- Merci ! Développe-t-il, en parlant sans les regarder dans les yeux et en faisant des dizaines de pas.
Bon, nous allons faire un échange avec lui. Savannah, je vais te prendre pour couvrir mes arrières parce qu'il ne viendra pas seul. Il va tenter de me tuer même s'il sait que j'ai cette information. Donc il viendra avec un nombre réduit d'hommes, quatre maximums. C'est quasi sur, deux qui me cibleront et deux en arrière pour le couvrir. Ces deux-là, quand ils seront que tu es là, viendront t'attaquer et toi, il faut que tu es un moyen de les neutraliser avant ou après que les snipers me tirent dessus, en espérant qu'il me tire à la poitrine parce que je porterais un de tes gilets par balle.
- Et s'il te tire vraiment dessus ? Genre à la tête ? Demande James sur un ton méfiant.
- C'est pour ça que j'ai mis 59%. Dit-il, en inclinant son regard vers James, puis repart dans ses cent pas pour reprendre son explication.
J'espère donc qu'ils tireront dans le gilet par balle. Mais bref, Ensuite, je te demanderais de t'enfuir parce que c'est toi qui vas me récupérer, tandis que moi je me battrais, en attendant que la police débarque. Parce que c'est certain que ce salaud fera tout pour ramener la police. Mais il les ramènera que si je viens et que s'il me voit...
- Deux minutes Tyrone ? Coupe la parole Savannah, avec une voix sceptique et exprimant son visage d'incompréhension.
Comment tu peux prévoir ça alors que tu n'as pas appelé le prêtre et tu ne sais même pas dans quel endroit aura lien votre échange ?
Tyrone se met à sourire narquoisement, en sortant légèrement sa langue à l'extérieur de sa bouche, puis James, avec la tablette dans les mains, murmure à Savannah :
- Tu vois quand il fait cette tête, c'est qu'il sait d'avance où sera le lieu de l'échange.
- Ouais, je le sais. C'est juste que le prêtre croie que je ne le sais pas. Enonce Tyrone, en regardant Savannah et James.
- Hein ? Ne comprend pas Savannah pendant que James a rallumé la tablette qu'il tient.
- James met le plan de la ville, s'il te plait ? Se rapproche-t-il de lui pendant qu'il lui tend la tablette numérique.
Tyrone s'en saisit, cherche un instant ce qu'il veut montrer puis quand il a fini, il incline l'écran vers eux deux, en pointant du doigt la localisation :
- Super, regardez, c'est là.
- Comment tu peux être sûr que c'est là ? Demande Savannah, en lisant les détails de la carte.
Dans cette vieille cité.
- Je connais le prêtre, je connais toutes les informations sur lui dans ma tête. Je mise 20€ dessus parce que quand on l'a connu, à sa première messe, il avait dit qu'il venait de cette cité et qu'il la connait par cœur. De plus, il sait que je suis recherché donc je ne peux pas venir dans un lieu où il y a du monde, il prendra ça en compte. A propos du lieu, l'état voulait détruire cette cité pour reconstruire alors Kanté l'a racheté aux mains de l'état. Les travaux de reconstruction n'ont pas encore commencé, mais principalement là-bas, il y a plein de caméra de surveillance et il est impossible pour lui de faire venir tous ses hommes, parce que je pourrais le remarquer. Il pensera absolument que c'est le lieu parfait pour lui de m'avoir. C'est pour ça que je vais le laisser choisir comme ça, il croira dominer la situation. Enumère Tyrone, d'un ton acharné.
- Ok, mais comment on rentre et on sort d'ici ? Dans l'éventualité que ce soit là-bas qu'on fasse cet échange s'il peut nous voir via les caméras. Continue-t-elle à lui poser des questions.
- Simple, en analysant, la carte. Atteste Tyrone, en faisant une ligne sur la carte.
Et vu que j'ai le temps parce que je ne l'ai pas encore contacté pour planifier cela, je pourrais prévoir ça plus facilement. Montre-t-il du doigt l'extrémité de la cité avec une ligne rouge qu'il trace.
D'abord, c'est ici qu'on pourra garer ta camionnette, au sud-ouest, et nous on prend les tuyaux de canalisation du côté de l'ouest.
- Mais si les flics vous piègent par-là ? Intervient James, qui se frotte les lèvres.
- Impossible !
- Comment tu peux affirmer ça ? Tu viens de trouver ces infos sur le net donc les flics vont le connaitre aussi. Demande Savannah d'un ton vraiment pessimiste.
- Réfléchis Savannah ! Expose Tyrone, en posant la tablette dans les mains de James.
Pour le prêtre, il va me donner un lieu que je n'avais pas prévu et au moment où je fuirais, pour lui, je chercherais les sorties les plus accessibles. C'est là qui pensera que je vais me jeter dans la gueule du loup, mais il me sous-estimera fortement, c'est là notre avantage.
- D'accord ! Acquiesce Savannah, en regardant James qui hoche la tête également.
Mais en prenant ton chemin, quand on s'échappera, comment on les sème avec la camionnette parce qu'ils la connaissent ? Un moment ça passera plus le changement de plaque.
- On fait une vente express ! Répond Tyrone, en joignant les mains.
On vend la camionnette et la moto à un particulier sur internet pour un très bas prix qui fait que c'est sûr qu'on aura une réponse dans la minute et on la vend vingt minutes après avoir quitté le prêtre. On prendra un co-voiturage, ensuite, pour continuer notre fuite.
- Quoi ? Tu veux vendre ma moto et ma camionnette ? Hurle Savannah, alarmée par la proposition de Tyrone.
- Wah ! Pas mal quand même ! Tu ne peux pas dire le contraire Savannah. Exprime James à Savannah, admiratif d'une certaine façon.
- Oui, c'est vrai ! Mais bon, ma caisse quoi... Dit-elle, avec une voix sans gaieté.
- Je t'avais dit qu'il anticipe tout ! Réitère James, avec le sourire.
- Oui, mais faut déjà que le prêtre nous dise que c'est bien le lieu que Tyrone a prévu parce que sinon on a tout faux sur notre plan. Signale Savannah, d'un ton décourageant.
- On improvisera, écoute !
- Tu improviseras tout seul Tyrone. S'adresse-t-elle à lui, en se levant à ses côtés.
Mais dis-moi, c'est bien beau tout ça, mais il y a une question importante quand même à propos de ton plan. C'est quoi le but de faire un échange si tu sais qu'au final tu n'obtiendras rien de ton échange ?
Tyrone se met à regarder Savannah, en inclinant sa tête et souriant narquoisement à la question de Savannah.
Alors, le Général Larson et la Capitaine Stéphanie Guen, à une distance de cinq mètres, ne savant pas comment Tyrone s'est échappé et restent dans le néant. La Capitaine, alors, répond à la question qu'a posée le Général auparavant :
- On l'a perdu de vu, on ne sait pas comment, mais il a réussi à s'échapper d'ici. Plus d'une trentaine de minutes après votre arrivée ici, on a repéré la camionnette de Savannah Tush. Notre équipe l'a interpelé, mais ce n'étaient pas eux. C'était des particuliers qui venaient juste d'acheter le véhicule via un site de pap, en vente express. Ils ont donc décidé de la prendre immédiatement vu qu'ils l'ont vendu à un prix très attractif. On a essayé de chercher avec les satellites pour voir ce qu'ils ont pu faire pour s'enfuir après, mais rien.
- Ouais, je connais ça ! Se mord-il la langue, en regardant la Capitaine.
Vous avez raison, mieux vaut que j'aille dormir et réfléchir sur la situation. Mais faites quelque chose pour moi tout de suite.
- Je vous écoute Capitaine.
- Diffusez les photos de Tyrone Hirst et Savannah Tush sur le net et dans les journaux télévisés ! Demande le Général Larson, d'un ton autoritaire.
Avec le meurtre de l'agent Benatia, les deux sont à présent devenus des ennemis publics de la nation. Je ne peux pas les laisser dans la rue comme ça. Ils vont chercher à fuir l'Ile de France. Et ce n'est pas l'objectif pour nous de les laisser s'enfuir. Compris ?
- Tout à fait d'accord. Je compte le faire, de suite.
- Parfait ! Répond-il à la Capitaine, en partant dans la direction de sa voiture.
La Capitaine Guen, après avoir regardé le Général Larson partir, sort son smartphone, le déverrouille, en affichant une page où elle a écrit '' Vous avez trouvé des informations sur les Sociunae ? ''. Elle enlève cette page très vite, va dans son répertoire, et appelle le contact dans son répertoire '' bâtiments de la B.A.C '' :
- Allo ! J'ordonne les avis de recherches pour Tyrone Hirst et sa complice Savannah Tush ! Diffusez-les sur internet, les réseaux sociaux et les journaux télévisés. C'est la priorité.
XIV
Dans le passé, de retour dans le japon antique, après que Ryuku se soit battu difficilement face à des hommes supérieurs à sa hauteur et à son physique. Celui-ci revient devant son sensei, en marchant douloureusement. Se mouvant, en trainant du pied, devant l'entrée, il ouvre la porte coulissante et découvre son maitre, en train de méditer, yeux fermés, entre deux petites tables. Se rapprochant de lui, avant de s'écrouler de fatigue, il lui déclare, ventre contre le sol, blessé de partout, d'un ton lent, mais heureux :
- J'ai réussi ! J'ai réussi ma première mission !
- Et ? Tu ne salues plus ? Turlupine son maitre, en ouvrant les yeux, et le voyant à terre, sans avoir la moindre réaction.
- Désolé sensei ! Je n'y ai pas pensé, mais faut dire que j'ai mal. Se justifie Ryuku, allongé par terre, saignant encore sur la majorité de son corps et ayant des petites entailles sur le visage.
Son maitre, se lève délicatement, s'étire, puis prend des quinzaines de plantes posées sur la table :
- Tiens, des feuilles médicinales ! Le rejoint son maitre, en marchant avec son bâton dans une main et dans l'autre, ses plantes pour lui donner.
Colle ça à tes blessures et ils commenceront à guérir doucement. Ryuku réceptionne ces feuilles, les pose sur ses blessures dont celle au visage, puis son maitre lui demande.
Alors, raconte ?
- J'ai réussi à lire les informations, j'ai tous leurs plans de bataille qu'ils prévoient contre l'empereur. Déclare Ryuku, toujours par terre, respirant un peu plus calmement.
- Parfait. Retiens-les ! Demain, tu me diras exactement ce que tu as lu. En tout cas, bravo pour ta première mission, mais tu n'es pas au point encore vu les blessures que tu as. Concorde le maitre, en le regardant de haut, s'appuyant sur sa canne.
- Merci sensei ! Je progresserais. Remercie Ryuku, en commençant à fermer les yeux.
- On verra !
- Bien sûr que j'y arriverais pour atteindre mon objectif, Sensei. Ouvre-t-il ses yeux, en certifiant ses propos, sur un ton ferme, en se positionnant sur son fessier, difficilement.
- Ça fait 36 lunes que je te forme, je sais que ton objectif est de tuer ton frère ainé. N'oublie pas que pour un ninja, on apprend à se battre pour se défendre et pas pour tuer. Je ne te le rappellerais jamais assez parce que je ne te forme pas de tueur. Rapporte son sensei, en s'étant rapproché de lui et s'asseyant face à Ryuku, sur un style approbateur.
- En tout cas, j'en ai bien tué des hommes cette nuit. Réplique-t-il, en croisant ses bras et respirant calmement, après avoir refermé les yeux.
- Oui, mais tu l'as fait pour te défendre ! Accentue son maitre, de manière sereine, en mettant sa main sur les bras croisés de Ryuku.
Ryuku acquiesce négativement, toujours avec les yeux fermés, et commence à s'endormir par terre en s'allongeant. Tandis que son maitre l'observe attentivement et le laisse se reposer, en se levant, avant de prendre un drap pour couvrir Ryuku.
XV
Réveillé subitement, sa tête sur les épaules de Savannah, en ayant rêvé des souvenirs de Ryuku, Tyrone ouvre les yeux grandement, avec des petits cernes, et observe autour de lui attentivement la banquette arrière de cette voiture où il s'est endormi. Savannah, le tenant gentiment, avec sa main sur son torse, lui demande sans le regarder :
- Alors ? Bien dormi ?
- Ouais un peu. Dit-il, en voyant que la voiture stationnée, dans laquelle ils sont.
On est arrivé ?
- Ouais, on y est ! Paye-t-elle, en liquide, le chauffeur.
Voilà messieurs.
- Merci. J'espère que c'était un bon voyage, même si c'est rare de prendre un Co-voit que de trente minutes. Exprime le chauffeur à Savannah, d'un ton drôle.
- C'est d'arriver à la destination qui compte. En tout cas, merci, au revoir ! Répond Savannah, en sortant de la voiture avec Tyrone.
- C'est sûr, au revoir jeune homme et madame. Salue le chauffeur, avec sa main, où répondent Tyrone et Savannah, en faisant de même.
Le conducteur commence à démarrer sa voiture, puis il découvre sur son téléphone, qui est posé sur son socle, une notification où apparait un avis de recherche avec la photo de Savannah et Tyrone. La peur dans son regard, il se met à transpirer, en comprenant qu'il a pris deux fugitifs, en les scrutant discrètement, via son rétroviseur principal. Savannah, qui l'observe attentivement, en train de conduire, voyant qu'il ralentit, discerne son changement de comportement, au loin, et allume tout de suite son téléphone, en naviguant sur internet. Elle constate que son visage et celui de Tyrone sont en tête d'affiche, considérés comme des fugitifs. Celle-ci lui indique, en montrant les portraits d'eux, alors qu'il se montre affaiblit, encore touché par la mort de Myriam :
- Je crois qu'on est devenu des ennemis publics de la nation !
- Pas étonnant, c'était facile à anticiper ça aussi. Ils m'ont mis sur le dos le meurtre de l'Agent Benatia, ces chiens et ils ont, maintenant, une bonne raison de m'arrêter. Secoue-t-il, avec mécontentement, sa tête.
- Oui, donc on n'a pas le temps. Développe Savannah, en regardant le bâtiment, derrière eux, qui est l'appartement où habite Tyrone.
Va chercher ton ordinateur, et moi, j'essaye de trouver un nouveau moyen d'aller à la planque.
- D'acc ! Enonce Tyrone, avec les sourcils froncés.
Mais toi, si tu ne trouves pas de voiture, tu m'attends à l'entrée du parking à gauche de mon bâtiment dans dix minutes, il n'y a pas de caméra là-bas.
Après que Savannah soit partie, en acquiesçant, Tyrone rentre dans son immeuble, en faisant le code de la portière. Il monte les escaliers, en courant. Arrivé à son étage, il continue à courir jusqu'à sa porte. Apres avoir ouvert la porte de son habitat, en composant le code, il entre dans le salon, constate qu'il n'y a personne, alors il songe un instant, en observant autour de lui, avant de crier :
- Maman ! Papa !
Mais personne ne lui répond. Tyrone reste ici, dans l'obscurité, en essayant d'entendre le moindre bruit. Par conséquence, Imala jaillit à sa gauche et lui ordonne :
- Tes parents ne sont pas là, je pense. Donc dépêche-toi et ne perds pas de temps.
- Mais il faudrait peut-être que tu leur laisse un mot. Suggère Randi, en se profilant également.
- Tu leur diras après, mais tu n'as pas le temps pour un mot. Dicte Imala sur une voix impérieuse.
Tyrone acquiesce aux propos d'Imala et fonce dans sa chambre, en cavalant. Arrivant dedans, sans allumer la lumière, avec peu d'éclairage, mais connaissant sa chambre parfaitement, il prend un sac à dos qui est au bord de son lit et y met son ordinateur portable, qui est posé sur son bureau, très rapidement. Soudainement, pendant qu'il ferme son sac, il entend dans son dos :
- Salut mon lapin !
Tyrone reconnait immédiatement la voix de sa mère, il se retourne, ne voit rien, au premier abord, vu qu'il est dans l'obscurité. Puis en forçant du regard, il semble apercevoir sa mère, debout, bras croisés et jambes formant un « x ».
- Maman ? Cherche-t-il à vérifier.
- Oui, c'est moi ! Répond-elle, en restant toujours dans la même position.
- Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ? Et où est papa ? Questionne Tyrone rapidement, avec une voix paniquée.
- Ecoute mon lapin, on n'a pas le temps de parler de ça ! S'approche-t-elle de son fils, avec une voix autoritaire et des gestes de main pour le calmer.
Les flics arrivent dans moins dix de minutes. Ils ont reçu une alerte que tu es ici.
- De quoi tu parles ? Regarde-t-il suspicieusement sa mère qui s'approche de lui.
- Arh, Tyrone ! Dit-elle, en appuyant longtemps sur la prononciation du prénom de son fils, tout en chopant sa tête. Dans cette position, elle prend un regard déterminé, en disant :
Ce n'est pas au singe qu'on apprend à faire la grimace, jeune homme. Je sais tout et je n'ai pas le temps, malheureusement, de te faire le moral sur ce que tu as fait, même si c'est très respectable.
- Je crois que ta mère sait tout ! Mais vraiment tout ! Se glisse Anne derrière lui, en disant cela dans un ton de voix sincère, avec un grand sourire.
Tyrone réfléchit, en tournant de l'œil, mais ne regarde pas sa mère directement yeux dans les yeux. Ensuite, il admet à sa mère :
- Désolé de ne pas t'avoir dit ! Je pensais vraiment que...
- Tu sais que tu m'épate, mon lapin. L'interrompt Miranda, en enlevant sa main sur la tête de son fils.
Je savais que tu étais un bon cachotier, mais à ce point... Pas mal. Fait-elle un sourire pour signifier sa fierté envers son fils.
On ne va pas tergiverser toi et moi. Dis-moi que tu as jeté tout tes appareils qui émettent des signaux à la poubelle ? Tout ce qui est...
- Oui, je l'ai fait ! Coupe-t-il, à son tour, sa mère.
- Parfait ! Mais pourquoi tu prends ton ordi alors ?
- J'en ai besoin si je veux stopper cette merde maman ! Répond Tyrone à Miranda, de manière certaine.
- Ton langage... Sinon tu es sûr de ne pas te faire repérer si tu l'allumes ? Demande, avec de la crainte, Miranda.
- J'ai eu le meilleur hacker pour sécuriser mon ordinateur.
- Je ne peux pas dire le contraire ! Avoue Miranda, en plaçant ses mains dans ses poches.
D'accord. Bon, tiens. Lui transmet-elle des clés magnétiques.
Tu pars, n'importe où. Quelque part où personne ne peut te trouver. Si tu as réussi à survivre sans moi pendant moins de douze heures face à des flics. Tu peux tenir longtemps, je pense.
Les clés que je t'ai données, ce sont les clés de la voiture dans le parking, à côté de l'entrée... Celle en grise et teintée de partout.
- Attends depuis quand elle est à nous cette voiture ? L'interroge Tyrone, en prenant les clés.
- Oui c'est à nous ! Tu me laisse finir s'il te plait avant que les flics arrivent. Ordonne Miranda à Tyrone, en le prenant par les joues.
Tu la prends, tu dégages, et je veux plus entendre parler de toi jusqu'à que je vienne te chercher et que je règle ce merdier...
- Mais tu ne sais pas même où j'irais ?
- Tu peux arrêter d'interrompre ta mère putain ! Intervient Zachary.
- Ouais en plus, comme ça, elle est vraiment sexy ta mère ! Déclare Magnus, en apparaissant à côté de Zachary, dans le champ de vision de Tyrone.
- Évite ! Tu crois vraiment que c'est le moment ? Développe Zachary à la place de Tyrone, qui compte lui répondre, à peu près cela.
Tyrone, alors, le remercie mentalement Zachary, puis se reconcentre et entend sa mère lui répondre à sa précédente question :
- Je vais te trouver t'inquiète. Pars et fais attention à toi. Ne te fais pas arrêter surtout ! Lâche-t-elle le visage de Tyrone, en partant. Puis elle se retourne, face à la porte, pour lui conseiller :
Ah oui, ne sors pas par l'entrée, mais par ta salle de bain qui s'ouvre avec un bouton derrière le carrelage bleu de tes toilettes.
- Comment ça ?
- J'ai installé une sortie de secours dans ta salle de bain qui te fera arriver dans le parking, via un conduit qui ressemble à un Toboggan. Répond Miranda à son fils, qui ne comprend pas.
De là, tu pourras prendre la voiture dans le sous-sol. Dedans, tu auras des faux papiers qui seront authentiques pour le véhicule et pour toi. Tu auras un faux permis de conduire, une carte d'identité avec ta photo et un faux nom. Ok ?
- D'accord, merci ! Se gratte-t-il la tête, avec une expression du visage, montrant de l'interrogation et de la surprise, alors que Miranda s'est remise face à lui.
Mais avant que je parte maman, j'ai une question. Comment ça se fait que tu saches tout ça et que tu es prévu tout ça ?
- Moi aussi, j'ai plein de questions à te poser sur tes activités, mon lapin. À propos aussi de tes capacités à te battre ou de tes liens avec une organisation criminelle secrète. Mais ce n'est pas le moment donc pars. Je répondrais à tes questions plus tard. Lui caresse-t-elle la joue avec attention.
- Je suis désolé maman ! J'aurais dû t'informer de la vérité bien avant, mais j'avais peur et...
- PARS TYRONE ! Ordonne-t-elle, en criant sur Tyrone, tout en lui pointant la porte de la salle de bain. Puis elle le rassure plus calmement.
Je suis derrière toi, tu n'as aucun souci à te faire. Maintenant fonce.
Tyrone, après avoir embrassé sa mère sur la joue, s'en va dans sa salle de bain, trouve le bouton derrière les WC, appuie, constate qu'une porte s'ouvre derrière sa douche italienne et décide de passer par cette porte. Tandis que sa mère, s'assoit sur le lit de Tyrone, prenant son téléphone, et appuie sur un numéro pour l'appeler.
Parallèlement, un vieil homme noir, aux cheveux blanc, assez ventru et leste, est sur le balcon de sa maison, placé sur son transat, devant une mer paradisiaque. Observant divinement les nombreuses vagues de cette mer qui se manifestent, il entend son téléphone sonné. Se levant de mauvaise humeur, le dérangeant dans son moment, il rentre dans sa maison et répond au téléphone fixe, sans fil, de manière énervée :
- Allo ! C'est qui encore ?
- Bonjour ! Salue Miranda, étant l'interlocutrice de ce vieil homme.
C'est comme ça qu'on parle à sa belle-fille.
- C'est quelle belle fille même ? Réplique le vieil homme, en s'asseyant sur son canapé.
- Vu que tu as qu'un fils et qu'une fille, je pense que tu as qu'une seule belle fille. Déduit Miranda.
- Ce n'est pas faux ! C'est l'âge qui me fait ça. Se justifie le vieil homme.
- Ne me sors pas de bêtise. Évoque Miranda, un peu agacée.
- Pourquoi tu m'appelles Miranda ? Relance-t-il la discussion.
- Tu vois, tu te souviens de ta belle-fille... Bref, j'ai besoin de toi !
- Hum... Ton passé est venu t'emmerder dans ta vie paisible. Lui répond le vieil homme à Miranda.
Et en quoi je suis concerné ?
- Parce que ce n'est pas mon passé le problème, mais plutôt le présent de ton petit fils qui va nous entrainer dans une situation plus que périlleuse. Affirme Miranda.
- Qu'est-ce que tu veux, Miranda ?
- Un lieu pour Tyrone et de l'équipement que j'avais mis dans un de tes box à ma disposition. Rappelle Miranda à son beau-père.
- Tu m'implique dedans ? Qu'est-ce qu'il te fait penser qu'on ne viendra pas me chercher moi ? Insiste son beau-père.
- Parce que je te rappelle que ton fils et toi, vous n'avez aucune relation depuis plus de quinze ans. Donc personne ne pensera que tu es complice. Rappelle Miranda à son beau-père.
- Pas faux, mais ça n'empêche pas qu'on vienne me chercher !
- C'est vrai, mais ils ne se soucieront pas de toi et souviens toi, c'est pour ton petit fils que tu fais ça ! Affirme-t-elle.
- Ok, je serais en France dans deux jours alors. Prononce le grand-père de Tyrone.
- Parfait.
- Et mon fils, il sait que tu me parles ? Questionne son beau-père.
- Bien sûr que non ! Il péterait un câble sinon ! Je te laisse Serge, à la prochaine. Raccroche Miranda, en remettant après son téléphone dans sa poche.
Le vieil homme se lève, remet le téléphone dans son socle, sort de la maison et observe une nouvelle fois la mer, sur son balcon, en disant :
- Mon petit-fils ! Arh la famille !
Au même moment, Tyrone, arrivant dans le parking, par une porte secrète, y sort, marche jusqu'à la voiture, en parlant avec Quelot qui se trouve à sa gauche :
- Gamin, faut que j'admette que, même si je déteste les blancs, ta mère dégage un certain charisme.
- Merci Quelot, ça fait plaisir à entendre. Lui répond Tyrone, de manière sarcastique.
- Ta mère doit être une criminelle ou une espionne. Expose Zachary, en apparaissant du côté opposé d'où est Quelot.
- Merci pour l'info dont je n'ai pas besoin, en ce moment ! Maintenant j'ai juste besoin que vous vous me laissiez et qu'on se concentre tous. On a un plan à suivre. Supplie Tyrone à ses esprits.
- Ok boss ! Intervient Ryuku, en surgissant sur le capot de la voiture que va prendre Tyrone et en lui faisant le signe du salut de l'armée.
Tyrone, devant la voiture, monte, active la clé magnétique et fait démarrer la voiture. Puis avant de partir, en laissant la voiture tournée, il ouvre la boite à gant, prend les faux papiers et les examine en disant :
- Pas mal du tout !
Ensuite, il remet les papiers dans la boite à gant très vite puis il appuie, sous peu, sur la pédale d'accélération. Quant à Savannah, celle-ci attend devant le grillage du parking et constate qu'il s'ouvre. La voiture de Tyrone y sort, il s'arrête devant elle, la vitre se baisse et Tyrone déclare d'un ton grave :
- Suis-moi si tu veux vivre !
Savannah, qui s'est incliné pour dissimuler son visage, sourit, en voyant que c'est Tyrone puis elle court du côté passager, monte dedans et s'assoit, en lui demandant :
- Ce n'était pas '' Viens avec-moi si tu veux vivre '' ?
- Si, mais cette phrase, c'est dans The Magicians qui l'a repris. Faut lui faire honneur aussi. Ajoute Tyrone, en souriant.
- Ne change pas... Surtout quand tu es sous pression ! Assure Savannah, en souriant elle aussi, pendant que Tyrone décide de redémarrer.
Tous deux, à l'intérieur de la voiture, partent et roulent à allure réglementaire sur la route. Puis Tyrone, se met à ralentir un peu, en voyant passer un arsenal de policier, en voiture avec leur sirène. Mais ces policiers ne s'occupent pas de Savannah et lui. Tous les policiers, par contre, s'arrêtent devant le bâtiment de Tyrone, et Savannah voyant cela, demande à Tyrone :
- Tes parents n'étaient pas là, j'espère ?
Tyrone respire fortement de soulagement, puis regarde Savannah, en secouant doucement la tête négativement pour lui signifier qu'ils y sont.
Ensuite ces policiers, en tenue d'assaut, montent les escaliers du bâtiment de la famille Hirst, l'un derrière l'autre. Devant la porte de leur loft, un des policiers frappe à la porte, en criant :
- Ouvrez la porte immédiatement !
Personne n'ouvre la porte dans les cinq secondes qui suivent donc ils décident de la fracasser. Un d'entre d'eux, fait intervenir un bélier et fracasse la porte en deux coups. Après avoir fait cela, ils entrent tous dans le salon et retrouve Miranda, en pyjama et une serviette mouillée sur ses cheveux, avec les mains en l'air. Venant ouvrir pour eux, elle leur proclame d'un ton accueillant, pendant qu'ils pointent leur arme sur elle :
- Vous aurez pu attendre. J'allais vous ouvrir la porte, messieurs !
XVI
Dans le QG du prêtre, sous l'église, Monsieur Octobre travaille profondément sur la traque de Tyrone, en bougeant pour vérifier tous les écrans de son ordinateur. Celui-ci est dans un silence presque absolu, qu'avec les bruits du clavier qu'il émet. Brutalement, le prêtre Kanté débarque, en étant essoufflé et ayant une petite entaille sur le côté droit de son visage, mais qui ne saigne pas. Énervé, en s'asseyant sur une chaise, il s'adresse à Octobre :
- Monsieur Octobre ! Comment ça se fait que Tyrone ai pu s'enfuir de là-bas ?
- Je ne sais pas chef. Se tourne-t-il, en direction du prêtre Kanté, en mettant ses deux mains sur ses genoux.
Il s'est enfui comme s'il connaissait l'endroit.
- Impossible ! Exprime le prêtre Kanté, en se grattant le menton.
Je sais que sa famille n'est jamais allée là-bas, j'en ai parlé qu'une... Putain !
- Qu'est-ce qu'il y a chef ?
- Je l'ai sous-estimé, il m'a bien eu ! Hoche-t-il la tête, en exprimant un faciès légèrement songeur.
Le salopard, il savait que j'allais choisir cet endroit parce que j'en avais parlé dans un de mes serments il y a un an et que c'était mon projet de le reconstruire... L'enfoiré ! Admet-il, en se levant à la fin de sa phrase et touchant son collier, où il y a sa croix qui créé l'algorithme pour son serveur.
Bref, pas grave, au moins j'ai mon téléphone et mon collier. Tiens Octobre ! Lui passe-t-il son téléphone à Monsieur Octobre.
Regarde ce qu'il a trouvé et ce qu'il a essayé de faire avec mon téléphone.
- Oui Exécutif ! Réceptionne-t-il le téléphone du prêtre, en se remettant au travail sur son ordinateur.
- Avant de commencer Octobre, appelez-moi le Général s'il vous plait ! Ordonne le prêtre à Octobre qui s'exécute et met en place un appel vidéo avec le Général. Le prêtre, dressé devant l'écran, attend et quand il accepte l'appel, le Général le salue.
Allo Général.
- Je vous écoute Exécutif, je suis sur la route pour rentrer chez moi ! Répond le Général, au volant de sa voiture à travers son portable, collé au pare-brise via un socle.
- Vous avez perdu Tyrone ! Certifie d'un ton sec le prêtre, avec les bras croisés.
- Oui, je le sais bien ! Lui répond-il, énervé également.
Mais on a lancé des avis de recherche pour les deux. J'ai aussi tué l'agent Benatia, en faisant porter le crime sur Tyrone, qui a su aussi que je suis de la constitution. Donc j'ai fait un tir groupé.
- Mouais, c'est mieux que rien, on va dire. En tout cas, j'ai récupéré le téléphone, c'est l'important. Mais dites-moi que pour vous, Général, c'est sûr que Tyrone ne peut plus nous causer de problème ?
- Je ne pense pas ! Explique le Général, en bifurquant sur sa droite calmement.
De toute façon, j'ai mes ressources et je serais informé tôt ou tard des agissements de Tyrone et c'est là qu'on l'aura.
- Euh... Chef ! On a un problème ! Survient Octobre, d'une voix paniquée.
- Quel problème ? Demande soucieusement le prêtre, en se rapprochant de Monsieur Octobre.
- Ben... Octobre ravale sa salive, avec insistance, avant de l'annoncer.
Le téléphone a été cloné !
- Comment ça ? Je ne comprends pas. Interroge le Général Larson aux deux hommes, en se garant et mettant son frein à main sur une place de parking.
- Alors là ! On a un véritable problème ! Enonce le prêtre, d'un air tracassé.
Dans le récapitulatif du plan de Tyrone, à l'ancienne base de la C.I.A de Zachary, sous l'ambassade des USA, avec Savannah et James. Tyrone, face à eux deux, poursuit sur le déroulement de son plan, en expliquant sur le '' pourquoi il fait cet échange '' posé par Savannah antérieurement :
- Pour répondre à ta question Savannah ! Le but de cet échange servira à savoir comment on pirate son téléphone.
- Tu veux le pirater pourquoi ? Pour ses autres planques d'argents ? Demande Savannah, avec un faciès interrogatif.
- Non ! Développe Tyrone, de manière structurée, à Savannah et James.
Je veux le pirater parce que s'il y a une protection sur son téléphone, d'un niveau au-dessus de secret défense, c'est qu'il y a plus que de simples informations et des planques d'argents.
Pour ne pas dire des infos qui briseront sa petite organisation et c'est ça que je veux. Surtout qu'ils étaient prêts à me tuer après qu'il ait su que j'avais son téléphone alors qu'avant. Quand je n'avais pas son téléphone, pendant la course poursuite, les policiers tiraient sur moi pour me capturer et ne pas me tuer. Ça prouve bien que les informations dans son téléphone sont plus importantes que l'argent donc... Je veux ses infos.
- D'acc, ça se tient. Et comment tu fais ça Tyrone ?
- On a commencé déjà à le faire. Montre Tyrone à Savannah, du doigt la tablette qui est dans la cage de Faraday.
James a déjà mis en place une procédure de clonage total du téléphone du prêtre dans ta tablette qu'on laissera dans cette cage de faraday. Et moi, durant l'échange, j'apprendrais quelle protection il utilise et comment le pirater pour pouvoir prendre ces informations et ainsi stopper la constitution.
- Je comprends mieux maintenant pourquoi tu m'as demandé de le cloner. Pas mal ! Intervient James, en claquant des mains.
- Ouais pas mal, faut le dire. Avoue Savannah, en hochant naturellement la tête.
Mais ça reste risqué tout de même.
- Savannah, toi qui as été dans l'armée, tu sais que tout plan est risqué, mais c'est la seule solution pour moi sinon... C'est la mort qui tombera sur toi et moi. Précise Tyrone, avec un ton plus ou moins rassurant.
- Ok ! Passe ton coup de fil et tu as intérêt à ce que ton plan marche. Tend-il son téléphone vers lui.
- Espérons ! Prend-il le téléphone de James en allant, avec lui, dans la cage de Faraday pour passer l'appel qu'il a émis avec prêtre, auparavant.
Retour dans le Quartier Général de la Constitution, le prêtre, en compagnie de Monsieur Octobre, qui est en discussion avec le Général Larson, se met à s'énerver, en balançant son téléphone sur le mur, avant de hausser la voix sur Octobre :
- Tu essayes de me dire qu'il a cloné totalement mon téléphone, qu'il va me pirater pendant les deux semaines qui arrivent et qu'il pourra avoir...
- Oui, il pourra les avoir. Interrompt Octobre, en continuant à pianoter sur le clavier.
- MER... DE ! Exprime le prêtre Kanté, en serrant fortement les poings.
S'il a ces données, ils pourront fortement nous nuire.
- C'est bien ça le problème ! Précise Octobre au prêtre Kanté.
- On ne peut pas couper le serveur ?
- Pas du tout ! Répond Octobre, d'un ton simple et bref, au prêtre Kanté.
Parce que couper le réseau prendrait plus d'un mois. Le code de cryptage et de sécurité est tellement complexe qu'il est dur de le supprimer totalement. On n'aurait jamais pensé que quelqu'un nous aurait pris de cours comme ça.
- Le fils de... S'énerve le prêtre sur lui-même.
On aurait dû prévoir ça.
- Oui, bon, on n'est pas là pour refaire le monde ! Intervient le Général, garé et toujours en appel vidéo avec les deux hommes.
Octobre, comment on règle ça ?
- Il faut le trouver et le stopper avant qu'il réussisse à pirater ça. Et vu que vous lui avez expliqué comment faire, il n'a aucune raison d'échouer.
- ARH ! Continue-t-il à serrer ses poings, faisant sortir la plupart de ses veines.
- Bon, Exécutif, calmez-vous ! Déclare le Général, d'une voix apaisante.
Appelez Législatif ! Il saura quoi faire. Moi, je vous laisse. Sort-il de la voiture, avec son téléphone à la main.
Et si vous avez une solution. Prévenez-moi par message, je serais avec ma famille.
- Ok ! Je crois que j'ai une solution. Bonne soirée Judiciaire ! Exprime le prêtre, qui conclut la discussion entre le Général, en raccrochant à la fin de la phrase. Puis il s'avance vers Octobre, en lui demandant :
Dites-moi Monsieur Octobre vu qu'il a cloné mon téléphone. Mon téléphone n'est plus utilisable ?
- Non, mais le réseau de la Constitution est tout aussi vulnérable maintenant.
- D'accord, passez-moi votre téléphone. J'ai une affaire à mettre en place ! Ordonne le prêtre, en tendant sa main.
Octobre sort son téléphone de sa poche, le donne au prêtre qui l'utilise. Le déverrouillant pour taper un numéro dessus, avec les haut-parleurs, sur ses oreilles, il entend l'intonation et attend.
XVII
Pendant ce temps, James et Katia, dans un bus des transports publics de Paris, sur les sièges au fond, sans trop de personnes à leurs côtés, discutent ensemble tranquillement :
- Heureusement que tu m'avais dit qu'on prendrait moins d'une heure pour aller chez toi.
- Ce n'est pas ma faute hein. Répond Katia à James, en appuyant sur le bouton « Arrêt » sur les barres du bus.
Ce sont les problèmes de métro. Tu sais que c'est basique à Paris... Les retards de métro et de train.
- J'avoue, je ne peux pas le nier ! Conçoit James.
C'est au prochain arrêt que tu descends ? Non ?
- Tu as bonne mémoire, dis donc.
- Je te rappelle que je suis venue te chercher chez toi quand c'était l'anniversaire de Tyrone. Remémore-t-il à Katia ce souvenir.
- C'est vrai. Mais toi, tu n'es pas trop loin, j'espère ? Semble inquiète Katia.
- Non, Steph habite au terminus de ce bus et ensuite j'ai juste dix minutes à pied à faire. Donc peace, je vais aller dormir chez elle.
- Ok ! Se lève-t-elle, pendant que le bus s'apprête à s'arrêter, en faisant la bise à James.
Bon passes une bonne nuit et si...
- Si j'ai des nouvelles de Tyrone, je lui dis de t'appeler. Reprend-il la phrase de Katia.
- Merci ! Sourit-elle parce qu'elle a été prévisible, avant de lui dire aurevoir.
Katia ainsi, quand le bus s'est placé à son arrêt, sort du bus et marche, en allant chez elle. Tandis que James, lorsque le bus redémarre, prend son téléphone et passe un coup de fil à son frère.
Celui, dans leur appartement, est en train de brûler des cartes SD et des disques durs avec leur micro-onde, de manière affolée. Jimmy entend son téléphone, remarque que c'est son frère et il lui répond :
- Salut grand frère ! Tu as vu les infos ?
- Ouais, on va dire ça. J'ai surtout vu que Tyrone est mal barré et qu'il est considéré comme un fugitif. Déclare Jimmy à son petit frère.
- Exactement ! Assure James, toujours dans le bus.
Et toi, tu as vu mon message ?
- Oui, je l'ai vu, c'est ce que je fais, en ce moment. Je supprime toutes les données piratées, qu'on a acquises et j'ai commencé à désactiver tous les brouilleurs qu'on a ici pour ne pas se faire repérer.
- Parfait. Tu sais que la police va bientôt arriver pour nous interroger frérot, au plus tard demain.
- Je sais James, je sais très bien ! Insiste Jimmy, avec un visage renfrogné, en regardant les micros-puce brulées.
Tu sais, je n'aurais jamais cru qu'à cause de Tyrone, on finirait par être dans une vraie merde.
- Ouais, j'ai toujours pensé que c'était nous qui allions mettre Tyrone dans la merde, à cause de nos piratages. Emet James, en souriant bêtement.
- Pas faux ! Sinon tu es où toi ? Lui demande son grand frère.
- Je vais voir Steph, je pense que je mérite bien d'avoir une soirée normale, avant d'avoir la vie qu'on n'a pas choisie.
- Au contraire mon frère, on l'a bien choisi et je continuerais à la choisir. Tyrone est celui qui fait qu'on n'est pas séparé. Précise-t-il, d'un ton ému, à son petit frère.
- Je sais. On se tient au courant et surtout n'oublies pas les brouilleurs et transmetteurs qui enlèvent les émissions d'ondes radio.
- C'est ce que je vais faire après avoir raccroché ! Déclare Jimmy, en encourageant son frère ensuite.
Courage frérot !
- À toute !
James range son téléphone dans sa poche, tout en regardant soigneusement dehors par la fenêtre du bus, avec un sentiment de tristesse.
Tandis que Katia marche paisiblement, dans une ruelle sombre et sans un bruit. Arrivant devant une chic maison, elle observe bizarrement derrière, croyant entendre un bruit, puis elle continue d'avancer vers cet habitat. Ouvrant un portail, elle traverse une allée et ouvre la porte d'entrée. Dedans, Katia perçoit une femme d'une quarantaine d'année, ayant les mêmes traits physiques qu'elle, en compagnie du Général Larson, sur une table en train de discuter, dans une bonne ambiance.
- Grande Sœur ! Tu étais où ? Crie joyeusement un petit garçon qui court vers Katia.
- Salut petit frère, j'étais avec des amis. Câline-t-elle le garçon, avec une main sur sa tête, avant de déclarer au Général et à la femme.
Bonjour la famille. Comment ça va vous ?
Puis Katia, avec un grand sourire, ferme la porte, délicatement.
XVIII
Cependant Octobre, dans leur QG, en compagnie du prêtre Kanté, appelle un homme, par webcam. Cet homme, de peau mate, les cheveux courts, avec une mâchoire carrée, qui est posté en Somalie, dans une grande tente et seul, accepte de répondre. Se plaçant face à la caméra, il admire amplement le prêtre Kanté qui dit :
- La mercerie !
- Mon père Kanté ? J'ai reconnu votre voix et votre visage. Ça fait longtemps... Vous n'avez pas pris une ride. Exhale l'homme en Somalie.
- Pas assez à mon goût et, au téléphone, appelez-moi Exécutif, s'il vous plait. Exige le prêtre.
Je viens pour une recherche de travail dans le social.
- Quel type de travail ? Demande successivement l'homme en Somalie.
- Auxiliaire de vie !
- Pour prendre en charge combien de patients ? Demande l'homme, en posant son téléphone sur une petite table, afin de noter sur un carnet.
- Deux !
- Parfait, où ?
- À Paris ! Répond le prêtre, avec une posture digne d'un militaire.
- Nous tenons en compte vos réclamations. Nous vous tiendrons informé de la situation dans les prochains jours. Mais je veux recevoir les dossiers des deux patients. Réclame l'homme en Somalie, en continuant à noter dans son calepin.
- C'est déjà envoyé !
- Parfait. En tout cas, c'est un vrai plaisir de vous reparler, Exécutif. Exprime l'homme, avec un petit sourire machiavélique.
- Moi aussi ! Réplique le prêtre Kanté, en faisant signe de couper la conversation.
Octobre raccroche tandis que l'homme range ses appareils. À mesure, il sort de sa tente, observe paisiblement un paysage désertique, puis regarde son téléphone, voyant les photos de Tyrone et Savannah. Celui-ci secoue la tête en se disant « C'est un gamin ». Se dirigeant de l'autre côté de la tente, il retrouve trois hommes, qui nettoient leurs fusils et discutent calmement, avant de leur soumettre :
- Messieurs, nous allons bientôt quitter la somalie ! On a deux cibles prioritaires ! Mission facile, un gamin et une femme. On doit les abattre, vite fait, bien fait. Préparez vos affaires, on va en France.
XIX
James, devant l'appartement de Steph, rentre à l'intérieur, avec ses clés. Marchant sinistrement dans le couloir de l'habitat de sa copine, il arrive dans le salon où il voit Steph qui regarde la télé. Celle-ci, surprise, n'ayant pas entendu le bruit de la porte, se lève, ne montrant aucune joie, mais n'étant pas en colère non plus, et le salue timidement :
- Coucou !
- Salut ! Réagit James, posté avec son épaule contre le mur, faisant que Steph et lui se regardent mutuellement, avec passion, pendant un bon moment, dans un court silence.
- J'ai vu les infos Baby ! Se rapproche-t-elle de James, en mettant sa main sur sa joue.
Ça va ? Parce que tu as eu de la chance de ne pas avoir un avis de recherche derrière ton dos.
- Je n'ai rien dit, mais... Et rien montré... Ne trouve-t-il pas les mots, face à Steph, avec beaucoup de temps de pause et commençant à avoir les yeux rouges.
- Je sais, je sais. Je suis là avec toi.
- Merci ! Se met-il à poser sa tête sur l'épaule de Steph, en pleurant à petite goutte, discrètement et tristement.
Je suis tellement fatigué !
XX
Dans la voiture, prenant la route pour retourner dans leur planque, sur un fond de musique calme. Tyrone qui conduit, avec Savannah, sur le siège passager, à ses côtés, font un débriefing de ce qu'il s'est passé :
- Franchement Tyrone, tu m'impressionnes. Ton plan était presque parfait. Tu avais tout anticipé, c'est juste fou.
- Merci ! Déclare Tyrone, d'un ton morose à Savannah.
Mais il n'était pas presque parfait, l'agent Benatia est morte. Je ne peux pas mettre parfait à ce plan alors que c'était la seule qui pensait que j'étais innocent.
- C'est sans doute pour ça qu'ils l'ont tué.
- Sans doute...
- Mais sois content, de ce que tu as fait. Rassure Savannah.
On a cloné son téléphone, maintenant on sait comment le pirater et vu ce qu'il a dit, on peut le faire tranquillement et sereinement.
- On ne restera pas tranquille ! Reformule Tyrone à Savannah, d'un ton hargneux.
- Comment ça ?
- Je ne t'impliquerais pas, mais je ne compte pas rester deux semaines enfermé, le temps du piratage. Lui souligne-t-il.
- Tu comptes faire quoi ? Questionne Savannah très préoccupée par sa phrase.
- Montrer au prêtre que je serais son pire cauchemar. Et que je vais lui montrer qui est le vrai diable. Enonce-t-il, avec les sourcils froncés et une voix forte.
- J'aime bien, je verrai si je vais m'impliquer alors. Dit-elle, en souriant et plaçant ses mains derrière son cou, avec les jambes tendues et le dossier baissé à fond.
Tyrone sourit aussi, alors, tout en voyant ses sept esprits face à lui et alignés, sur la route, qui le regarde fixement et fièrement, à leur manière. Puis avant de passer devant les sept esprits qui déconcentrent Tyrone, l'espace d'un instant, dû à leur apparition en groupe, Savannah lui demande :
- En fait, j'ai oublié de te dire ça, avec toute l'agitation qu'il y a eu, mais j'ai un remarqué un truc louche à l'église.
- Quoi ?
- J'ai vu un homme qui semblait t'observer comme moi, mais qui n'a pas agi. Explique Savannah à Tyrone.
On dirait qu'il était là pour surveiller et prendre des notes.
- Tu as vu son visage ? Demande Tyrone, suspicieux à l'instant.
- Non mais il avait une casquette et des lunettes de soleil dans une voiture teintée. Il contemplait attentivement ce qu'il se passait avec des jumelles. Précise Savannah, toujours étendue sur son siège passager.
- Bizarre, mais vu qu'il n'y a rien eu... C'était rien, j'imagine ! Emet Tyrone à Savannah.
- Ouais, tu as raison Tyrone. On va penser ça, écoute. Cède Savannah, en fermant les yeux.
XXI
Successivement, l'homme, que Savannah a décrit avec une capuche et casquette, marche en avançant tranquillement dans une maison. Ouvrant une porte où il découvre le professeur Jackson, l'homme à la tête de la Néo-Société, qui regarde la télé avec à l'écran, le portrait de Savannah et Tyrone en tant que fugitif. Le professeur Jackson exprime un large sourire, alors qu'il est bien décontracté sur son canapé, à l'homme entré dans son salon :
- C'est dingue ce que ce jeune homme a pu se créer comme ennuis !
- Si tu savais ! Parle l'homme, qui a débarqué sournoisement, en enlevant sa capuche et sa casquette. Celui-ci est, en fait, Steve, le fils du professeur Jackson.
Tu seras surpris de ce que j'ai découvert.
- Je t'écoute ! Se redresse-t-il pour écouter plus sérieusement son fils.
- Ton plan pour mettre en avant Tyrone, toute en le mettant en danger, a été une réussite papa. Relève son fils, en s'asseyant à ses côtés, sur le canapé pour regarder les informations à la télévision.
La police n'a pas utilisé tes infos, mais bon. Tyrone a été pris de cours, tout de même. Il n'a pas eu de répit et pourtant, il s'est bien débrouillé pour fuir.
- Palpitant ! Emet-il de la satisfaction, en entendant les propos de son fils sur Tyrone.
Surtout qu'il est un vitae non formé.
- J'ai encore plus surprenant pour toi. J'ai analysé tous ses faits et gestes et d'après mon analyse, Tyrone est un vitae à 7 esprits !
- COMMENT ? Crie-t-il, en ouvrant les yeux et en se tournant vers son fils.
Impossible.
- Je t'assure que si... Enonce-t-il pendant qu'il se souvient visuellement de sa surveillance contre Tyrone.
D'abord, il a trouvé une planque de la C.I.A, datant des années 90, donc il a un esprit qui a fait partie de la C.I.A et qui est mort sans doute à sa date de naissance, sans parler que j'ai trouvé un nom qui est lié à tout ça. Il se nommait Zachary Noz, ancienne agent de la C.I.A, mort lors du 11 septembre. Il dirigeait aussi cette planque et il est mort au même moment que la naissance de Tyrone.
Steve, qui a surveillé Tyrone à travers sa voiture teintée, est sorti pour accéder à la planque.
Ensuite, sa manière de se battre relève des techniques japonaises, mais très inégaux dans ses gestes, je dirais qu'il a un ninja enfant comme esprit. Egalement parfois, il peut se battre de manière brute, mais avec une touche féminine donc il doit avoir une femme viking. Puis sa manière de tirer avec un fusil, est conforme avec la manière dont tirait un pirate de l'époque du 16e siècle, alors il doit avoir un pirate dans ses esprits. Dit-il, en se souvenant de ses renseignements pris quand il l'a surveillé en train de se battre contre les policiers dans la première planque de Savannah et dans l'ancienne cité.
Il a couru également comme un gars pour qui sa vie est continuellement en danger de mort et il a pu tenir le choc face à des blessures sévères, je dirais qu'il a un esclave en lui vu que les esclaves, à force de se faire battre et de subir des tortures, devenait indolore aux petits coups.
Développe-t-il, en se remémorant la course poursuite de Tyrone qu'il a pu voir, en tant que piétons.
En 6ème, je pense qu'il a une infirmière ou un médecin en lui, qui est nazi, simplement parce que sa manière de compresser semble convenir à une personne qui a fait la seconde guerre mondiale. Mais bon, je ne peux rien confirmer encore.
- Et le septième ? Demande son père, en étant attentive.
- Je ne peux pas te le confirmer, mais je pense que cet esprit est celui qui est le chef, qui les dirige, qui les conseille même et qui a une certaine maitrise de la situation. Suppose Steve, de manière incisive.
- Très intéressant ! Je suis content que tu aies fait un cursus sur l'Histoire du monde et de psychanalyse. Emet le professeur Jackson à son fils, d'une façon impressionnante.
Et à ton avis dans ses esprits, il y a eu un ou plusieurs esprits qui ont pu éveiller leur capacité de Vitae dans leur vie antérieure ?
- Je pense fortement qu'il y a au moins un des sept qui l'a éveillé.
- Wah ! Hoche-t-il la tête, de manière satisfaite et radieuse, en mettant sa main sur le dos de son fils.
Si tu dis vrai, Tyrone est celui qui va nous mener au Graal ultime !
XXII
Imala, Ryuku, Quelot, Anne, Zachary, Magnus et Randi sont toujours alignés sur la route comme l'a vu Tyrone, précédemment. Celui-ci poursuit sa route au volant de sa voiture, sans observer constamment ses sept esprits alignés. Magnus déclare aux autres pendant qu'ils perdent de vue de Tyrone, au volant de la voiture :
- J'ai vraiment cru qu'on allait mourir, aujourd'hui !
- Ce n'est pas faux, tout était en place pour. Précise Randi, avec les bras croisés et un regard ferme.
- Non, ce n'est pas possible qu'on meure aujourd'hui, Tyty est promis à de grand-chose. Dit Anne très joyeuse.
- Anne, tu dis des bêtises. Et je suis un enfant, pour te dire. Ajoute Ryuku, de manière directe.
- Non, elle a raison. Exprime Imala, avec une grande fierté.
Je vous rappelle que c'est lui qui a trouvé le plan tout seul, qu'il a su se débrouiller, grâce à notre aide, certes, mais il a pris énormément d'initiative. J'en vois que de la qualité.
- À ton avis, ton objectif est toujours de le faire devenir une réincarnation qui connait au maximum ses capacités ? S'adresse Quelot à Imala.
- Réincarnation ? Se moque Randi, en entendant les propos de Quelot.
Je sais que tu n'aimes pas ce mot Quelot, mais il est un Vitae. Faut l'accepter, c'est le terme approprié parce que son avenir en dépend.
- Il en dépend sur quoi ? Demande Zachary, de manière curieuse.
- Pour le moment, Timmy ne sait pas qu'il est un Vitae et ce qu'est un Vitae... Mais il le sera parce que ce mot va émerger dans son cerveau. Répond Magnus, très franchement.
Et Pour les hommes, les Vitae, c'est l'inconnu et tout ce qui est inconnu est une menace pour l'Homme.
- Je peux poser une question vu que je suis le dernier à être mort et que je n'ai aucun souvenir de vous d'avant, signifiant que je n'avais pas éveillé mon Vitae. Débite Zachary, en argumentant.
Je pense qu'il faut être un '' Vitae '' pour connaitre tous ces détails alors... Lequel de vous six l'avait éveillé dans son passé ? A part si vous l'aviez tous éveillés, sauf moi.
Tout le monde reste stoïque, sauf Anne qui tourne les yeux dans tous les sens, mais Imala lui répond :
- Tu connais déjà la réponse Zachary ! On a d'autres choses à planifier que replonger dans le passé.
- Ahah ! Mystère et boule de gomme. Souligne Anne, en remuant les mains en l'air.
- Préparons-nous à l'avenir alors ! Il s'annonce sombre ! Abrège Imala, ayant tous un regard fixe et abrupt sur la voiture de Tyrone, qui disparait à l'horizon. Donc, tous les sept esprits s'éclipsent un par un somptueusement.
Tegaki : Gants métalliques légers, qui partent en avant, elles recouvraient la partie supérieure de la main et se terminaient généralement par 4 à 5 griffes
9 Millimètre : un calibre de cartouche destinée aux pistolets semi-automatiques
Escalier à quart tournant : Comme son nom l'indique, il forme un L ; et s'implante dans des trémies plus courtes
Sibilant : Qui siffle, qui s'accompagne d'un sifflement
Pap : Particulier à Particulier
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