Chapitre 12 : Les Épreuves de ta Vie
CHAPITRE 12
Les Epreuves de ta Vie
Aux Etats-Unis, près de Williamsburg, en Virginie, sur le site du Camp Peary, dans une ferme de trente-huit kilomètres carrés, avec de nombreuses granges rouges aux toitures blanches, où se tient également des petites maisonnettes aux alentours. À l'intérieur d'une de ces granges, se trouve une dizaine d'hommes, en train de discuter ensemble. Soudainement une femme entre dedans, celle-ci, jeune, corpulente avec une attitude gracieuse, portant une simple tenue, est fixée par tous les hommes présents. Marchant délicatement jusqu'à s'asseoir sur une chaise, un des hommes, en l'observant, d'une manière pervertie, déclare, entourer des autres :
- Maintenant, il y a des femmes ici ? Mais où va le monde ?
Cette femme, avec les jambes croisées et le regard perçant droit devant elle, l'entend, mais reste silencieuse, tout en sortant de son sac à main des feuilles blanches. Les hommes, voyant qu'elle ne répond pas à la critique, reprennent leur discussion entre eux :
Bon sinon il est où notre instructeur ? Comme premier jour ici, c'est décevant surtout, dans une grange aussi minable.
- Respecte le lieu, s'il te plait. Répond un autre homme du groupe.
Tu ne te rends pas compte du lieu mystique où on est. On a eu de la chance d'être choisi.
- Oui, certes, mais qu'est ce qui fait qu'on attend depuis une bonne heure ? On n'est pas des girouettes nous. On n'est pas là pour jouer. Reformule l'homme du groupe, qui a parlé sur la femme.
Puis ils entendent la femme qui rigole aussi fort que discrètement à cause de sa remarque. Après ceci, elle lui déclare, en se retournant pour le regarder :
- Tu ne sais pas dans quoi tu t'es embarqué mon cher. Bien sûr que tu es là pour jouer et le jeu ne fait que commencer.
- Qu'est-ce que tu en sais, Femme ? Lui questionne, d'un air supérieur, cet homme entouré des autres.
- J'en sais déjà plus que toi ! Établit-elle, son regard tourné, face au tableau placé au bout de la grange.
De manière inattendue, arrive un homme, de dos, en costard, ouvrant la porte de la grange.
- Bonjour à tous... Quand cet homme s'annonce, toutes les personnes, debout, s'empressent d'aller s'asseoir sur une chaise et celui-ci poursuit sa déclaration orale, en marchant vers le tableau :
Je tiens d'abord à vous féliciter d'avoir réussi à accéder jusqu'à cette étape. Mais si vous avez cru que les épreuves d'avant étaient difficiles, ici, ça sera... Suicidaire pour vous. Enfin, bref, je me présente... Pendant qu'il déclare cela, il montre son visage aux personnes présentes dans la grange et ils aperçoivent Zachary, face à eux, devant le tableau et un petit bureau.
Zachary Noz, 22 ans, ancien commandant de la NAVY.
- Vous êtes notre instructeur ? J'ai 20 ans de plus que vous. Je pourrais être votre père. Intervient, avec humour, un des hommes, assis, qui fait sourire quelques personnes dans la pièce.
- Et pourtant, c'est moi qui vais vous apprendre à être les meilleurs des agents de la C.I.A. Donc, PAPA, tu la fermes et tu écoutes ! Emet Zachary, de manière descente.
Toutes les personnes, alors, arrêtent de faire la fine bouche avec Zachary, puis celui-ci reprend :
Bien, je vois que tout le monde reprend son sérieux ! Messieurs... Enfin madame et messieurs. Désolé... Je ne suis pas encore habitué, il n'y a pas de beaucoup de femmes qui arrive à ce stade-là. Je vous en félicite madame, du coup.
- Merci Monsieur Noz ! Remercie la femme.
- Je vous en prie ! Puis Zachary s'adresse à eux tous.
Reprenons. En ce 21 avril 1991, si vous croyez qu'à votre premier jour vous allez souffrir physiquement... Vous vous trompez ! Nous on est plus dur que ça, on fait dans le mental.
Claque Zachary des doigts qui s'enchaine avec une apparition brutale de rideaux de fer qui couvre l'ensemble de la grange et qui perturbe les personnes présentes dans la grange.
Maintenant je vais vous poser une question et vous ne sortirez pas d'ici sans avoir eu la réponse à '' Comment sortir d'un piège où vous vous êtes vous-même embarqués ? ''
La plupart, paniquent, en inspectant autour d'eux et ne comprenant ce qui se passe. La grange, dans l'obscurité, représente une certaine terreur dans le visage des personnes évalué par Zachary. Alors celui-ci, voyant cela, s'installe sur le bureau et leur souhaite en souriant :
J'espère que vous avez bien mangé parce que ça va être très, très, très long et je vous souhaite ainsi bonne chance !
I
Retour en 2021, à l'extérieur du Fast Food où James déjeune avec Steph. Celui-ci est au téléphone et remarque que son interlocuteur, Tyrone, a raccroché. Le visage de James est, alors, crispé. Commençant à envisager le pire, il réfléchit fortement sur l'instant. Après avoir rangé son téléphone dans sa poche, il respire et inspire pendant un bon moment puis, instantanément, il sent une main sur son épaule. Il se retourne, en entendant la voix de Steph :
- Qu'est-ce qu'il y a, James ?
- Je ne sais pas, mais je sens que quelque chose va se passer... Vraiment quelque chose de mauvais.
Panique faiblement James à Steph.
- Comment ça ? Insiste Steph, d'un air inquiet, en lui portant un regard accablé.
- Comme je t'ai dit, je n'en sais rien, mais Tyrone semble avoir des problèmes et faut que je l'aide. Répond James, en se grattant la tête et regardant vers le sol.
- Appelle la police alors. Propose naturellement Steph.
- C'est bien ça le problème, je ne peux pas les appeler. Écoute chérie, je te dirais tout, promis. Mais là, je vais y aller et faire ce que je peux.
- Mais qu'est-ce que tu vas faire ? Hausse la voix Steph.
James, pendant que Steph lui demande ceci, récupère son sac dans les mains de Steph, le met dans son dos et lui répond juste après :
- Prévenir sa mère ! Bisou.
James l'embrasse vite sur la joue et, de suite, il se met à courir à toute vitesse en direction de la voiture qu'il a prise à Tyrone. Steph l'observe en train de partir avec des yeux, montrant son inquiétude, tout en se caressant le sourcil avec son majeur de la main droite.
II
Dans le dôme blanc, où s'expose ce qu'il se passe à l'intérieur du cerveau de Tyrone, celui-ci et Imala sont debout et discutent ensemble. Tyrone s'y déplace dans tous les sens et lui demande d'un air furieux :
- On fait quoi putain ? C'est la merde !
- Moi, je n'en sais rien. Répond Imala calmement, en regardant Tyrone faire les cent pas.
Je te rappelle que c'est toi qui t'es mis dans cette merde. Assume et trouve une solution.
- Ah bon ? C'est comme ça maintenant ! Tyrone arrête de se déplacer, plissant les yeux, en entendant la réponse d'Imala.
Je n'aurais jamais pu prévoir cela Imala !
- Si tu aurais pu ! Apparait Zachary, en se dirigeant vers eux.
Je t'avais prévenu que tout ça était louche, mais tu as voulu jouer...
- Oui, oui, Zack, on s'en fou ! L'interrompt Tyrone, en ne lui portant pas d'attention.
J'ai fait une connerie et je m'excuserai après. Là, pour le moment, il faut trouver une solution.
Zachary secoue la tête de gauche à droite, avec une expression de mécontentement. Puis Imala se met à proposer quelque chose en songeant, un bon instant :
- Je pense que Randi est la meilleure pour cette situation !
- Mademoiselle à votre service. Se manifeste Randi, avec les bras balayant, dans une robe longue, les cheveux attachés.
- Excuse-moi Imala, mais je ne suis pas d'accord avec ton choix ! Développe Tyrone.
Malgré ça, Randi, tu es très jolie dans cette robe.
- Oh merci beau gosse ! Se sent-elle touchée, sentimentalement parlant, par ces propos, en plaçant ses mains contre sa poitrine.
- Je t'en prie. Bref, Randi, c'est une femme qui sait se battre pendant les guerres scandinaves, ce qui est fort utile quand on est dans une baston ou en guerre, mais là, j'ai besoin de quelqu'un qui sait se sortir d'un sacré bourbier. Un bourbier où...
- Où on s'est soi-même mis dedans. Zachary, reprenant la phrase de Tyrone, qui se regarde, l'air de s'être compris mutuellement.
- J'ai l'impression qu'on pense pareil Zack. Alors j'espère que ton cours sera aussi bon en pratique qu'en théorie.
- Tu nous donneras la réponse. Répond Zachary, avec un regard ferme.
- Moi, je n'ai pas compris ! Vous parlez de quoi ? Intervient Randi alors que Zachary et Tyrone manœuvrent secrètement.
- Moi aussi. Vous nous expliquez ? Requiert Imala.
Tyrone ignore la question d'Imala afin qu'il puisse respirer et inspirer tranquillement, en cogitant. Il se remet ainsi à se mouvoir dans tous les sens et suppose :
- Mais, merde, je vais perdre mes moyens, c'est sûr ! Zachary, je ne pense pas y arriver.
- Même si je ne sais pas de quoi tu parles parce que tu ne veux pas me répondre. Imala place sa main sur le bras de Tyrone, parlant à la place de Zachary.
Restes calme, j'ai l'impression que tu vas jouer un rôle comme dans ton faux procès alors...
Tyrone ferme les yeux, pendant qu'Imala lui parle pour se relaxer. Puis il les ouvre et retourne, dans la réalité, au commissariat, en entendant la fin de la phrase d'Imala :
Ne t'inquiète pas, on est tous avec toi.
Tyrone, avec un visage apeuré, devant le Général Larson, sont l'un devant l'autre, les yeux dans les yeux. Et celui-ci entend le Général qui s'informe :
- Monsieur Hirst, vous allez bien ?
- Euh, oui... Mais excusez-moi vous êtes qui ? Demande Tyrone timidement, en rangeant son téléphone dans sa poche.
- Pas mal l'idée de faire l'ignorant. Continue ! Surgit Zachary, à la droite de Tyrone.
- Je suis le nouveau Commissaire Général de la B.A.C, Jerry Larson. Tend-il sa main pour le saluer.
- D'accord, mais comment vous me connaissez ? Demande Tyrone sans lui serrer la main, en ignorant le geste de civilité du Général Larson.
- Euh... Enlève-t-il sa main, vu que Tyrone a ignoré sa salutation et a repris, en disant avec le sourire.
Je supervise l'affaire de l'Agent Benatia où elle pense que vous êtes étrangement liés. Mais l'agent Benatia n'est pas là, donc je vous propose de venir dans mon bureau. Je vous poserai des questions sur l'affaire et je pourrais même vous offrir un café, si vous le désirez.
- Non merci Commissaire, je vais plutôt attendre l'agent Benatia. Se rassoit Tyrone immédiatement.
- Je vous en prie ! Insiste le Général Larson d'un ton oppressant, en le prenant par l'épaule doucement.
Venez avec moi, vous serez plus confortable dans mon bureau.
- Je te conseille de le suivre, sinon tu vas éveiller de réels soupçons sur toi ! Se présente Magnus, au côté de Zachary.
- Magnus a raison, pour une fois ! Poursuit Zachary.
Écoute le commissaire et suis-le !
- J'adore ce petit soutien mon Zackou !
Zachary le dévisage Magnus, après ces propos, et les ignore, en se méfiant de lui. Tandis que Tyrone se décide, avec beaucoup de réticence de faire ceci :
- Bon ok, je vous accompagne !
Tyrone se redresse, suit le Général Larson, marche avec de l'anxiété et un regard inquiet portant autour de la pièce. Il examine tout ce qu'il voit, plus exactement, les bureaux, les chariots automatiques de tablette numérique, les bibliothèques, les caméras au plafond. Puis devant la porte du bureau du Général Larson, avant d'entrer, ils entendent :
- Tyrone ! Vous êtes là ?
Sur sa gauche, il reconnait l'Agent Benatia et il se met naturellement à retrouver une once d'espoir.
- Bonjour Agent Benatia... Lui déclare-t-il, en s'éloignant d'un petit pas du Général.
Ma mère m'a prévenu que vous vouliez me voir. Je suis là pour ça !
- Bien ! J'ai des questions importantes à vous poser, je vous en prie, suivez-moi ! Propose l'agent Benatia à Tyrone, en se rapprochant d'eux.
- Avec plaisir ! Répond Tyrone à l'agent Benatia puis il s'adresse au Général Larson.
En tout cas, merci quand même Commissaire pour cet accueil.
- Pas de soucis, c'était par bienveillance, en attendant la venue de l'agent Benatia. Enonce-t-il, en le regardant l'air convaincu.
- Et merci, en fait, Commissaire Général pour Monsieur Hirst ! Remercie l'agent Benatia, en prenant Tyrone pour l'amener dans une salle.
Hochant la tête, avec un visage serré, Tyrone va dans une pièce, en compagnie de l'agent Benatia en étant observé, de loin, par le Général Larson qui croise ses bras et fronce ses sourcils.
III
Dans l'école supérieure d'économie française où travaille le père de Tyrone, Monsieur Octobre, est posé, jambes croisées et détendu avec son chapeau noir sur la tête, face à une porte où il y a inscrit « Monsieur Christopher Hirst : Professeur d'économie ». Celui-ci arrive, sortant de nulle part, se place face à Monsieur Octobre, en demandant d'un air étonné :
- Bonjour, vous êtes ?
- Bonjour ! Se lève Octobre, en mentant.
Je suis Monsieur Cébé, je suis l'inspecteur de l'éducation nationale qui remplace...
- Monsieur Terdour ! Interrompt Monsieur Hirst.
Oui, je le connais, qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?
- Il est en arrêt maladie, Monsieur Hirst.
- Hum ! Exprime Christopher, avec une attitude sceptique, en examinant du regard Octobre.
Mais pourquoi vous êtes là ?
- Je viens faire une enquête sociologique avec vous ! Explique Octobre, en prenant sa mallette à terre.
- J'ai déjà fait une enquête, il y a cinq mois. Pourquoi maintenant et encore ? Insiste-t-il, en penchant légèrement sa tête sur le côté gauche.
- Je fais juste mon boulot, monsieur. On m'a demandé d'en faire une avec vous. J'obéis simplement aux ordres.
- Ouais, je veux bien vous croire, mais vous ne m'avez pas répondu pourquoi maintenant Monsieur Cébé ? Et sur quoi se porte cette enquête.
- Sans doute à cause des nouvelles réformes sur la sélection d'entrée des étudiants qui va être mis en place dans cette école. Développe Octobre, en le regardant fixement.
- Ah d'accord ! Hoche-t-il la tête, de haut en bas, avec un petit sourire narquois.
Ben, venez dans mon bureau, je vous en prie. On va voir si je peux vous aider au mieux. Christopher alors se rapproche de sa porte et met sa clé sur la serrure de sa porte.
- Merci monsieur Hirst ! S'avance Octobre avec sa mallette.
Christopher ouvre donc son bureau, laisse passer Octobre et le dévisage, une nouvelle fois de bas en haut, pendant qu'il rentre dans la pièce puis ferme la porte sans grande énergie.
IV
À la ferme, en 1991, dans les souvenirs de Zachary, deux heures après qu'il ait piégé ses tutorés. Celui-ci, installé sur sa table, tandis que les hommes présents sont tous en sueurs, en train d'essayer de soulever le rideau de fer de toutes leurs forces, à tour de rôle. La femme, quant à elle, reste sur place à observer attentivement les environs. Après un long temps de réflexion, à fixer les hommes, celle-ci déclare comme une illumination :
- Imbécile que vous êtes ! Tout est dans le mental !
Zachary tourne son regard d'un seul coup vers la demoiselle, incline sa tête, en mettant sa main sur son menton. Quant aux hommes, après cette phrase, s'arrêtent de soulever le rideau et un d'eux lui demande d'un ton agressif :
- A qui tu parles ?
- A nous tous ! Précise la femme, en se levant et en parlant avec un ton approbateur.
Quand il est arrivé, il nous a clairement dits '' Le physique ne comptera pas, c'est que le mental. '' Donc soulever ces rideaux ne mène à rien.
Zachary sourit, en entendant cela, met les mains dans ses poches et les écoute soigneusement.
- Alors qu'est-ce qu'on fait ? On attend ? Tu as l'air de savoir comment on sort d'ici. Demande un des hommes à la femme curieusement.
- Non, je n'ai pas dit ça ! Reprend la femme.
- Moi, j'ai une idée. Soumet un autre homme de l'équipe, en regardant Zachary.
On attaque notre instructeur vu qu'il est le seul à savoir comment sortir ici. On va faire ce que la CIA nous aurait appris en vrai ? Intensifie-t-il le regard envers Zachary.
Le torturer ! Allons-y !
Les neufs hommes, s'adressent avec un regard songeur, puis soudainement, ils se mettent à courir, à toute vitesse, sur Zachary. Mais celui-ci, très détendu, sort un détonateur pour une bombe de sa poche avec, à son bout, un bouton rouge. Tous s'arrêtent de courir, à trois pas de lui, en voyant cela. Figés un instant, ils font un pas en arrière. Comprenant qu'ils n'avanceraient pas vers lui, Zachary avec son autre main, montre les quatre coins de la grange où il y a du C4 relié à son détonateur qu'ils n'ont pas vu tellement ils étaient intéressés par le fait de lever le rideau. La femme déclare, ainsi, soudainement :
- Belle et, en même temps, stupide initiative. Surtout que ça ne sert à rien de le torturer : vous n'écoutez pas quand je vous dis que les actes physiques ne servent à rien ! Tout ça, c'est un piège.
- Écoutez la demoiselle ! Elle parait de bons conseils. Clarifie Zachary, en rangeant ses mains, avec le détonateur, derrière son dos.
- Ouais et comme tout piège, tout repose sur le schéma du piège ! Poursuit la demoiselle qui créé une incompréhension chez les hommes, en la regardant étrangement.
- Expliquez-vous mademoiselle ? Demande Zachary, en inclinant une nouvelle fois de la tête, qui est aux aguets sur les derniers mots « schéma du piège » prononcé par la demoiselle.
- Pour le schéma du piège... Si on est pleinement dans du mental, alors ce piège va se former comme le triangle de Karman. En gros, ça explique que la vie est un piège, que rien est défini, qu'on peut passer du rôle de persécuteur à victime ou de victime à sauveur et inversement.
- Mais à quoi ça va nous mener de savoir cela ma chère dame ? Demande l'un des hommes tutorés, à la demoiselle, étant celui qui a critiqué l'âge de Zachary.
- Mon cher papa ! Si vous aviez vraiment eu un peu de jugeote, vous auriez su ce qu'est cette théorie ! Je vous en prie, poursuivez mademoiselle ! Atteste Zachary, tenant toujours le détonateur derrière son dos.
- Je pense qu'ici... Exprime-t-elle, debout, en analysant du regard le plafond et l'ensemble de la pièce.
Dans cette grange, toutes les personnes, même ceux qui nous regarde de l'extérieur, on a tous chacun un rôle à jouer dans le schéma du piège.
- Mais aussi ? Persiste Zachary, vraiment intéressant par les propos de la demoiselle.
La femme sourit malicieusement et se rassoit l'air de rien.
V
Retour dans la sphère mental de Tyrone, celui-ci, présent, s'agite toujours, de tous les côtés, accompagné de Magnus et de Zachary, en leur déclarant dans un état de frustration :
- Bon, qu'est-ce que je fais maintenant ?
- Déjà, tu te calmes ! On reprend, que sais-tu de ce bâtiment ? Questionne Zachary, sur un tabouret blanc, en joignant les mains.
- Mais de quoi tu parles ? Ne saisit-il pas la question de Zachary.
- Ron, s'adresse Magnus à Tyrone.
C'est toi qui as décidé de suivre le plan de Zachary. Donc ressaisis toi et écoute bien !
- Je te rappelle que ce n'est pas ta vie qui est en jeu et je ne suis pas habitué à ses conneries. Donc ma réaction est tout à fait normale ! Enumère Tyrone, en montant sa voix crescendo et devenant de plus en plus irritable.
De plus, mon prénom, c'est TYRONE PAS RON.
- Oui, oui, j'étais proche, quoi ! Explique prétentieusement Magnus, en roulant les yeux, puis reprend sérieusement.
Mais reprenons, on ne te demande pas de t'y habituer ! Personne ne s'y habitue de toute façon. On te demande de t'adapter, c'est tout.
- Et si je me souviens bien, c'est moi le capitaine de cette '' équipe '' donc fous moi la paix. Déclare Tyrone, encore énervé.
- LA FERME ! Crie Zachary, en se levant, face à eux, puis il se place entre les deux.
Vous me fatiguez sérieusement vous deux ! Il se tourne d'abord vers Magnus et s'adresse à lui.
Magnus, tes commentaires sont inutiles ! Arrête-toi là, je n'ai pas envie de jouer ! Zachary effectue une rotation et s'adresse, cette fois-ci, à Tyrone, en amplifiant sa voix tout le long.
Et toi, Tyrone, Anne t'a dit que tu es un genre d'entraineur pour nous. Moi, je te vois comme un joueur et nous, on est tes entraineurs... Maintenant tu t'assois, tu souffles un bon coup, et tu réponds à ma question : Qu'est-ce que tu sais de ce bâtiment ?
Les deux se calment, de manière stoïque, puis Magnus déclare :
- WOW ! Je n'ai même pas envie de contre-attaquer comme d'habitude ! Bonne Chance Timmy ! S'éloigne Magnus à petit pas.
- Bon Tyrone, oublie qu'il s'est encore trompé sur ton prénom et réponds moi, on n'a pas le temps ! Ordonne Zachary.
- Euh, ce que je sais...
- Tyrone, dépêche-toi, parce que l'agent Benatia arrive bientôt et on perd du temps. Qu'est-ce qu'on sait ? C'est toi qui es acteur de tes actions ? Insiste fortement Zachary.
- Comment ça ? Vous aussi, vous voyez la même chose que moi ? Donc vous aussi, vous savez ce que j'ai vu.
- On t'a déjà expliqué qu'on ne regarde pas toujours ce que tu fais ! Développe Magnus, couché par terre, loin de Zachary et Tyrone.
- Attends, mais qu'est-ce que vous avez à faire de mieux ? Surtout parce que là, je suis en danger de mort ! Se justifie Tyrone, en ayant le regard dirigé vers Magnus.
- Oui bon, moi, j'étais là ! Je peux vous dire ce qu'il a vu. Rapplique Ryuku, en courant, à côté de Zachary, pendant que Tyrone est de dos.
- Merci Ryuku. On t'écoute vu que l'autre est trop dissipé. Exprime Zachary, en pointant du doigt Tyrone qui le prend mal.
- D'abord, le bâtiment est sur 3 étages et on est au 3ème. Analyse Ryuku, en montrant les souvenirs, via les murs blancs, de ce qu'il a aperçu du champ de vision de Tyrone.
- Bien, quoi d'autre ? Continue Zachary à faire son questionnaire, face aux images.
- Euh... Ben... Je m'en souviens maintenant, mais ... Se mêle Tyrone dans la discussion.
Quand j'ai marché, j'ai vu un mini chariot automatisé avec les étages inscrit dessus ! J'ai vu qu'il y avait un '' étage -1 '', un sous-sol quoi ?
- Et ça va nous apporter quoi Tyrone de savoir qu'il y a un sous-sol ?
- Je ne sais pas, c'est toi, Zack, qui m'a demandé de dire de tout ce que je sais ?
- Tactique de réflexion ! Explique Ryuku, en guise de soutien.
Quand tu es dans l'action, tu réfléchis à toute la possibilité de sauvetage et de cachette. Si Zachary te demande ce que ça va apporter, c'est pour savoir si tu sais de quoi tu parles ?
- Ah, Ben... Fait-il mine de se gratter le crâne, en regardant le sol.
- Oui, c'est bien ça, tu ne sais pas de quoi tu parles ! Heureusement que Ryuku comprend vite. Reproche Zachary à Tyrone, avec une posture droite.
Le sous-sol pour toi ne te servira à rien vu qu'un sous-sol est souterrain alors...
- C'est le meilleur endroit pour m'enfermer. Tyrone, qui visionne ses souvenirs, finit la phrase de Zachary.
- Ouah ! L'équipe de choc qu'on forme ! Hurle Magnus, toujours présent dans la pièce, couché à terre, avec ses mains derrière son cou.
Zachary, Tyrone et Ryuku dévisage Magnus, surpris par sa présence, mais Zachary se remet à parler à Tyrone, en ne prenant pas en compte les propos de Magnus :
- Bref, pas mal, tu comprends vite. Alors qu'est-ce que tu sais vraiment ?
De manière successive, après que Zachary ait posé cette question à Tyrone, en 1991, la femme, dans les souvenirs de Zachary, répond à cette même question pendant la simulation faite par la C.I.A, mené par lui-même :
- On sait qu'on est dans une grange, qu'on est dans un test. Cette grange a une seule porte de sortie connue. Les rideaux sont en fer, il y a aussi de l'électricité donc il y a un réseau électrique qui alimente la grange. Entre autre, on sait que vous, Monsieur Noz, vous êtes piégé avec nous et que vous saviez qu'on allait être piégé par conséquence, on pourrait se dire que vous êtes en soi victime du piège. Mais avec cette bombe dans les mains, vous êtes obligatoirement notre bourreau aussi.
- C'est tout ? Lui demande Zachary, encore assit sur sa table.
- Oui, maintenant, va falloir que je mette en avant ces éléments et que je les examine tous ensemble. Viendra alors la révélation de qui est notre sauveur pour savoir comment sortir d'ici.
- Alors Tyrone ! Réagis ! Toujours dans la demi-sphère spirituelle, Tyrone, en pleine remémoration des souvenirs de Zachary, entend celui-ci et revient rythmiquement dans le présent.
Relevant alors la tête, Tyrone sort des nuages, se met à avoir un regard ferme en direction de Zachary et lui déclare :
- Premièrement, je ne suis pas enfermé dans une salle d'interrogatoire donc je ne suis pas un prisonnier pour eux. Deuxièmement, peut-être qu'ils ne savent pas que j'ai retrouvé la mémoire donc pourquoi ils m'ont appelé ? Ensuite, le commissaire général connait mon identité, mais est ce qu'il me connait parce que je l'ai vu à l'entrepôt ou parce qu'il y a une affaire policière en lien avec moi ? Surtout, est ce que la raison de ma venue, ici, est pour l'appel que j'ai passé à l'agent Benatia ? Après avoir émis des questionnements sur sa situation, il cogite et reprend :
Maintenant, je ne sais pas comment sortir. Il faut, sans doute, que je les baratine parce que sortir en me battant d'ici ne m'amènera nulle part et ne m'apportera que des problèmes.
- Donc ? Presse Zachary, en prenant en considération l'analyse de Tyrone.
Tyrone ferme les yeux et les ouvre, dans la seconde. Se retrouvant dans un bureau très bien éclairé, peinturé en blanc, avec un miroir synthé et une table, il se trouve assigner sur une des deux chaises installées. Distinguant l'agent Benatia, rentrée dans cette pièce, il répond mentalement à Zachary :
- Je joue la carte de celui qui ne sait rien pour savoir la véritable raison de ma venue et sortir de manière non impliquée dans cette histoire.
Zachary, debout, tandis que lui est assis, croise les bras et lui apporte son soutien :
- Je suis ton plan alors ! Je te protège quoi qu'il arrive !
- Comment te sens-tu, Tyrone ? Demande l'agent Benatia, face à lui, avec sa tablette numérique en main.
Excuse-moi, je peux te tutoyer ?
- Oui, vous pouvez et pourquoi cette question ? Lui répond Tyrone par une question.
- Je te trouve un peu pensif !
- Ne vous inquiétez pas ! Je veux juste savoir pourquoi vous m'avez convoqué ? Pose-t-il une nouvelle question.
- Je vais tous t'expliquer Tyrone. S'assoit l'agent Benatia.
D'abord, as-tu retrouvé des souvenirs de l'accident ?
- Non du tout. Ma mémoire n'est pas revenue depuis. C'est pour ça que vous m'avez appelé Agent Benatia ?
- Arrête ! Ordonne Zachary à Tyrone.
- Arrête quoi ? Répète Tyrone mentalement, ne saisissant pas son intervention.
- Si tu poses trop de questions surtout à des agents de police, ça peut faire croire que tu connais la vérité et que tu veux juste l'entendre ! C'est de la psychologie.
Derrière la vitre synthétique, sur une petite pièce, se tient l'agent Jérôme de Marnes et leur nouveau Commissaire Général, qui regardent attentivement l'entretien entre Myriam et Tyrone. L'agent Benatia pose sa tablette numérique sur la table et affiche des photos, en lui demandant :
- Est-ce que tu reconnais cet endroit ? Montre-t-elle une photo de l'entrepôt.
- Euh... Non ! Ment Tyrone à Myriam, reconnaissant l'entrepôt où il a vu le Général Larson tué une femme, avant son traumatisme dû à l'accident du bus.
- Tu en es sûr ?
- Oui, je n'ai aucun souvenir de ça ! Continue-t-il à mentir avec une expression du visage sérieux, en ayant cette envie de la questionner sur '' pourquoi elle lui pose cette question ? ''.
- D'accord ! Alors passons à autre chose ? Est-ce que tu as appris la mort de Docteur Mando ? Change de sujet l'Agent Benatia, en mettant ses coudes sur la table.
- Oui, c'est par les informations que je l'ai appris !
- Tu n'as aucune information à nous donner à propos de sa mort ? Persévère l'agent Benatia.
- Comment je peux en avoir Agent Benatia ?
- Je pose la question ! Je me dois d'explorer toutes les hypothèses Tyrone.
- Mais pourquoi toutes ces questions ? Je ne comprends pas, qu'est-ce que j'ai à voir avec cet endroit ou le meurtre du Docteur Mando, alors que j'ai eu que trois entretiens thérapeutiques avec elle. Exprime-t-il, en prenant une expression d'incompréhension sur son visage
- Simplement parce que nous pensons que tu as vu ce qu'il s'est passé dans cet entrepôt. On pense fortement que l'affaire du bus et le meurtre du docteur Mando sont liés à toi. Pour nous, des criminels t'ont vu et ont tenté de te tuer avec l'accident du bus, mais comme par hasard, tu étais le seul à survivre et qui connaissait le Docteur Mando. Lui expose-t-elle, en joignant ses mains.
- Excusez-moi, mais je ne comprends toujours pas. Pourquoi ça serait moi ? Peut-être, c'est un autre passager du bus qui est dans vos histoires ? Moi, je n'ai jamais eu de problème.
- Probablement que tu l'as oublié quand tu as perdu la mémoire. On ne néglige pas le fait que ta psychiatre est morte. Peut-être que lors d'une séance avec elle, tu as relevé une info qui fallait faire disparaitre pour ces criminels.
- D'accord ! Secoue la tête Tyrone de haut en bas.
Pour ma part, je n'en ai aucun souvenir, mais comment vous en êtes arrivé à cette conclusion ?
- Agent Benatia, lui déclare le Général Larson, à travers une oreillette sans fil invisible.
Ne répondez pas et venez ici immédiatement. On a nos infos !
- Excuse-moi Tyrone, je reviens ! Se lève l'agent Benatia, en reprenant sa tablette.
L'agent Benatia rejoint ses collègues, tandis que Zachary, toujours derrière Tyrone, se met à parler :
- Elle s'en va les vérifier ?
- Euh... Vérifier quoi ? Se tourne Tyrone pour regarder Zachary, dans l'incompréhension.
Myriam, alors, rentre dans la pièce où le Général Larson et Jérôme ont observé ce qui se passe dans la salle où est Tyrone. Et celle-ci leur demande, en posant la tablette sur le socle :
- Qu'est-ce qu'il se passe, Commissaire Général ?
- On a les résultats du polygraphe ! Souligne Le Général, avec son mini écran tactile, dans les mains.
- Alors ? C'est concluant ? Demande l'agent Benatia.
Zachary, quant à lui, au même moment, répond à la question posée précédemment par Tyrone :
- Ils vont vérifier si tu dis la vérité depuis le début de l'entretien.
- Mais comment ? S'interroge Tyrone, en examinant la pièce autour de lui.
- Ta chaise imbécile ! Lui montre-t-il du doigt là où il est assis.
Quand je te dis de tout regarder et d'analyser, ce n'est pas pour rigoler. Tu as même pas remarqué que tu es sur une chaise qui enregistre tes paramètres vitaux et cherche à savoir si tu mens ou pas ?
- Tu voulais que je sache ça comment ? Demande-t-il, en haussant la voix, mentalement.
- En observant tout simplement, et en quantifiant les informations comme je te l'avais dit.
- Je ne suis pas un espion, moi ! Désolé ! S'excuse faussement Tyrone à Zachary.
- Certes, mais ce sont les épreuves de ta vie ! Alors réveille-toi parce que c'est toi qui as décidé d'entamer cette quête.
- Hum... Puis Tyrone se met à paniquer subitement et ouvre grandement les yeux.
Mais attends, je suis dans la merde, j'ai menti pendant tout l'entretien.
- Non, tu l'es pas ! Surgit, face à lui, Magnus en souriant narquoisement.
- Comment ça ? Ne comprends pas Tyrone, en regardant tour à tour Zachary et Magnus.
- Dis-lui Magnus, ça se voit que tu en as envie ! Autorise Zachary à Magnus qui lui fait un clin d'œil.
- Tu te souviens quand j'ai utilisé tes mains pour voler la montre de l'autre professeur ? Questionne Magnus à Tyrone.
- Bien sûr ! Je ne peux pas oublier ça, à cause de toi, j'ai été et je suis toujours dans la merde. Pourquoi tu me demandes ça ?
- Tyrone, réfléchis un peu, tu fais vraiment chier à pas comprendre immédiatement. Pour un génie, c'est vraiment décevant ! Précise Zachary.
- D'abord, arrêtez vraiment de me définir comme un génie. Je ne me suis jamais défini comme ça. Souligne Tyrone psychiquement, avant de se justifier.
Puis je ne peux pas savoir ce que Magnus a fait. Ce n'est pas un informaticien, il ne peut pas avoir trafiqué la chaise sans que l'agent Benatia l'ait vu.
- Mais je suis ce qu'on appelle un sociopathe. Je crois que c'est comme ça que vous définissez les personnes comme moi. S'assoit sur la table Magnus pour lui expliquer.
En gros, je n'éprouve rien pour personne et mentir a toujours été ma philosophie pour réussir mes coups. Grâce à Zachary et ses années d'espionnages, on a appris que les sociopathes mentent comme ils respirent. En gros, leurs pouls et leur respiration, pendant qu'ils mentent, n'augmentent pas. Donc j'ai pris possession de ton corps, à la demande de Zackou, et je t'ai laissé juste la parole sans que tu le remarques, comme ça quand tu mens, c'est mon pouls qui est enregistré.
- Merci, je sais ce qu'est un sociopathe ! Mais attends, tu peux prendre possession longtemps de mon corps comme ça sans que je le remarque ?
- C'est toi qui nous as dit de ne pas te prendre pour un génie ! Déclare, en rigolant, Magnus puis reprend sérieusement.
Et non, j'ai dû faire des allers-retours à chacune de tes interventions pour stabiliser ton pouls et tenir en possédant ton corps.
Tyrone se met à hocher la tête, en se grattant le peu de barbe qu'il a, puis il se met à avoir une illumination et dit :
- Mais ça veut dire que...
- Oui, tu as tout compris ! Zachary, interrompant Tyrone, qui sourit.
Pour eux...
- Il a dit la vérité pendant tout l'entretien ! Le Général Larson continue involontairement la phrase de Zachary.
- On dirait que vous êtes étonné Commissaire Général ! Je vous avais dit que ça ne servait à rien. Exprime Myriam au Général Larson.
- Oui, mais il y a quelque chose de bizarre avec ce gamin ! Souligne Jérôme.
Commissaire Général, je peux me permettre de l'interroger et confirmer une théorie ?
- Faites-vous plaisir, agent de Marnes.
Jérôme hoche la tête pour le remercier, prend la tablette que Myriam a posée, avant de sortir de la pièce avec elle.
VI
De retour dans le bureau de Christopher Hirst, le père de Tyrone, accompagné par Monsieur Octobre qui s'est fait passer pour un inspecteur de l'éducation National. Eux deux sont posés, face à face, séparés par un bureau, en train de discuter. Monsieur Octobre, lui, tient une tablette numérique et lit ce qu'il voit à travers l'écran :
- Qu'est-ce que vous pensez de la nouvelle réforme que le président Macron veut instaurer sur les conditions d'entrées dans ces écoles, après avoir changé les modalités d'entrée de l'université ?
- Je n'en pense rien du tout. Ce n'est pas mon problème ! Je suis professeur, ces modalités ne vont rien changer à l'éducation et aux cours que je porterais à mes élèves. Répond sèchement Christopher, en présentant constamment de la méfiance à son égard.
- Donc ça ne vous gêne aucunement que des étudiants qui ont peut-être le potentiel de rentrer dans cette école risquent de pas y accéder parce qu'ils n'ont pas un bon dossier ? Demande intensivement Octobre.
- Non, pas du tout, mais je vous retourne la question ? En quoi ça vous gêne de savoir nos avis là-dessus alors que c'est vous qui avez mis en place cette loi ? Renvoie Christopher à Octobre.
- Nous ne sommes pas gênés de cela ! Nous cherchons à voir les réactions des professeurs et en faire une étude pour comprendre si les professeurs sont d'accord avec ces changements ? Se défend Octobre et prolonge son subterfuge.
- Vous auriez dû faire ça avant et pas après l'avoir mise en place ! Lui propose Monsieur Hirst.
- Oui, mais ça reste que des statistiques et savoir si ça peut jouer sur le comportement des professeurs.
- Vous avez donc peur qu'on soit plus dur avec les étudiants ? Questionne Christopher, en passant son pouce sur ses lèvres.
- On n'a peur de rien Monsieur Hirst ! Précise Octobre sereinement et demande par la suite.
Mais reprenons, ça ne vous dérange pas du coup ces modalités ? Même si ça peut toucher votre enfant dans ses études, par exemple ?
- Je ne vois pas le rapport ! Appuie-t-il son regard dirigé vers Octobre.
- Moi, je le vois ! Dites-moi votre fils fait quel genre d'études ? Change-t-il de sujet.
- Pourquoi cette question Monsieur Cébé ? Demande Christopher à Monsieur Octobre, qui se fait passer pour un autre.
- Cette question me permettra de lier votre vie professionnelle et votre vie familiale ?
- On va éviter cela parce que les études de mon fils ce ne sont pas vos affaires. Et comment savez-vous que j'ai un fils ? Pose comme question Christopher.
- Grâce à votre dossier que j'ai lu avant de venir et aussi grâce à cette photo de famille devant moi. Dit Monsieur Octobre, en posant sa main sur le cadre de la photo.
Si vous ne voulez pas que je parle de votre enfant, je suis d'accord. Alors changeons de sujet, votre femme prendrait alors comment le fait que vous travaillez pour une école qui accepte ces modalités et qui peut freiner tous les étudiants comme votre fils ?
- Déjà, enlevez vos mains sur ma photo tout de suite. Obéit lentement Monsieur Octobre.
De deux, cet entretien est fini, ça ne mènera à rien ! Je préférais faire cet entretien avec votre collègue, Monsieur Terdour, qui est notre inspecteur titulaire. Je suis désolé, mais je n'ai pas confiance en vous, donc je vous en prie... Se lève Christopher, en lui montrant avec sa main la porte.
Je vous raccompagne à la porte de sortie.
- D'accord, je m'excuse, alors si je vous ai offensé. Se lève-t-il aussi, en reprenant sa mallette.
Monsieur Hirst, pendant cet instant, examine profondément le cadre de sa photo de famille où Octobre a mis sa main, puis l'accompagne jusqu'à la sortie, en quittant ensemble le bureau.
VII
Dans le bâtiment de la Néo-Société où se tient de nombreuses personnes dont le professeur Jackson dans une salle de réunion. Dedans, il y a une ambiance festive avec des apéritifs et des petits gâteaux. Le professeur lève son verre et leur déclare avec un grand sourire :
- Merci à vous mes collaborateurs ! N'oubliez pas que pour la Néo-Société : Le changement suit l'évolution et amène à l'ascension.
- Oui, vive la Néo-Société ! Merci à vous Professeur Jackson ! Disent, à l'unisson, tous ses collaborateurs.
Steve, le fils de Jackson, entre dans cette pièce, en s'engouffrant parmi toutes ces personnes. Son père remarque qu'il arrive, mais, avant de s'extraire de son groupe, il prévient les autres personnes :
- Je reviens ! Je vous laisse un instant.
Il se sépare de ses collaborateurs, s'approche de son fils, qui a bien avancé dans la salle et sortent, tous les deux, en même temps, pour se retrouver dans le couloir à côté de cette salle.
Tu as trouvé ce que le jeune Tyrone cherchait avec la clé universelle ? Lui demande le professeur.
- Oui et tu vas être surpris ? Il a cherché un flic !
- Pourquoi il cherche un flic ? Continue à questionner son père, en étant étonné de la quête de Tyrone.
- Très bonne question, parce que c'est un ripou et j'ai un moyen de le contacter ! Tu pourras prendre contact avec lui si tu souhaites ? Souligne Steve.
- Intéressant ! Tourne-t-il son regard, en mettant ses mains dans ses poches.
Mais pourquoi je ferais ça mon fils ?
- Pour le bousculer et mener le jeu comme tu aimes le faire.
- Pas faux ! Trouve-moi des informations sur lui, plus pertinentes, je les utiliserais quand je le contacterais. Je te laisse trente minutes, histoire que je finisse avec cette petite réunion. Priorise son père, en lui parlant les yeux dans les yeux.
- C'est comme-ci c'était fait papa ! Déclare-t-il, en lui faisant un signe du pouce pendant que son père retourne dans la pièce avec ses collaborateurs.
VIII
Revenant dans son dôme spirituel, Tyrone, face à Zachary, qui est, une nouvelle fois, sur un tabouret, de manière décontracté, et Magnus, lui, est encore couché sur le dos, avec les yeux fermés.
- Ecoutez, je sais tout ce que je dois savoir ! L'endroit, leur raison, leur motivation, etc. Du coup, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Leur demande Tyrone à eux deux.
- Tu te sors de ce merdier. Répond Magnus, toujours sur la même position.
- Et comment ? Demande Tyrone, en restant fixé sur Zachary.
- Je ne sais pas moi, arrête de me fixer comme ça ! C'est Magnus qui a proposé ça ? Alors Zachary s'adresse par la suite à Magnus.
Donc dis-nous ton idée, Capitaine ?
- Je n'en ai aucune idée. J'ai juste proposé une solution simple. Demande plutôt à Thierry, il semble savoir les raisons de sa venue et leurs motivations alors que moi, je n'en sais pas plus... Hein ? Dis-nous tous ? On est tout à toi !
- Euh... Cogite Tyrone, en jouant avec sa langue contre sa joue et en détournant le regard, après les propos de Magnus.
- Et ben, bravo ! Souligne Magnus sans trop s'impliquer, en restant par terre, avec les yeux fermés.
Parlez pour rien, ici, on n'aime pas trop ! Moi, je te conseille de tuer tout le monde dans ce bâtiment.
- NON ! Crie Imala, en arrivant d'un pas déterminé.
Magnus si c'est pour dire des propositions aussi inutiles, on se passera de ton avis.
- Je suis d'avis de sortir de force, et d'utiliser la violence s'ils ne veulent pas nous laisser passer. Suggère Ryuku, en suivant Imala d'un pas moins agressif.
- J'aime bien, je suis d'accord ! Tu n'es pas obligé de rester donc s'il t'en empêche, tu les frappes. S'incruste également Randi.
Tyrone, d'un air ahuri, les observe tous, et leur affirme :
- Vous êtes fou ? On n'est pas au temps des vikings ou au temps des ninjas. Imala, tu ne leur dis rien ?
- Je ne suis pas leur père ! S'installe Imala, à côté de Zachary.
- Par contre, pour me donner des ordres et me faire des reproches à moi, elle est là. Se plaint Magnus à lui-même.
Il y a grave du favoritisme ici. Bref ! En tout cas, Ryuku et Randi sont à peu près d'accord avec moi. C'est que mes idées ne sont pas inutiles ! Rajoute Magnus, en mettant l'accent sur le mot '' Inutiles ''.
- Moi aussi, j'ai une idée ! Se joint Anne à la conversation, sortie de nulle part. Mais celle-ci fait le tour de la sphère, en marchant la tête baissée.
- Et ben, dis-le ! Déclare Tyrone, de manière dépitée.
Vu les idées que les autres proposent, la tienne ne peut pas être plus folle.
Toutes les personnes, sauf Magnus, dans la demi-sphère observent Anne et attendent sa réponse :
- Dans le troisième Reich, si la police nous parlait, on fermait la bouche et on disait oui à tout pour ne pas les contrarier. C'était fou comment j'ai pu vivre dans une société pareille où on frappait les gens pour un oui ou un non et en plus quand j'avais mon mari...
- Anne, ne te perds pas, s'il te plait ! Ordonne gentiment Tyrone.
- Tu ne connais pas Anne, toi ? Exprime Randi, en lui donnant un conseil.
Si tu la coupes, elle va repartir dans un nouveau délire.
- Et, ben, merde ! J'avais un patient à soigner. En plus, j'ai grossi des hanches ! Parle aléatoirement Anne, en se tapant faiblement la tête.
Tyrone se rapproche d'Anne, en marchant vite, la tient par les épaules et lui demande :
- Anne, regarde-moi, et dis-moi ta solution ? Parce que les autres me proposent que de la violence, mais là...
- ET ! OH ! Hurle Anne, en tendant ses bras vers Tyrone pour le repousser, afin d'établir une distance.
Tu me parles pas comme ça, je ne suis pas ton amie ! C'est bon, je veux aider et on me crie dessus !
- Ahahah ! Rigole, à cœur joie, Magnus qui s'est redressé pour voir cela, en claquant des mains.
J'adore cette femme !
Tyrone, après le repoussage d'Anne, se met à inspirer et se frotte les yeux avec la paume de ses mains. Il retourne vers les autres esprits, sachant que c'est peine-perdu de discuter avec Anne dans cet état. Soudain, son regard s'embellit et il leur déclare :
- Mince, mais pourquoi je n'y ai pas pensé ?
- De quoi ? Lui demande Zachary, en joignant ses mains.
- Le refus ! Je mets en avant que je ne suis pas en état d'arrestation et que c'est mon droit de partir à tout mon moment. Et vu que j'ai déjà répondu à leur question, ils n'auront rien à me reprocher.
- Ok, mais ça ne les empêchera pas de te garder après surtout si le commissaire suspecte quelque chose. Intervient Randi, d'un air inquiet.
- Il ne suspecte rien Randi, c'est moi qui suis venu à eux ! Se défend Tyrone.
- Oui, mais ils peuvent toujours penser que c'est toi qui les as contactés parce que ne crois pas qu'ils t'ont contacté pour rien. Il n'y a pas de fumée sans feu. Souligne Imala debout autour de Tyrone, Zachary, Randy et de Ryuku.
- Ils ne peuvent pas penser ça maintenant vu que le détecteur de mensonge va dire que j'ai dit la vérité. Affirme Tyrone.
- Sois pas si sûr. Tant qu'on n'a pas vu les résultats du détecteur, on n'en sait rien. Zachary nuance ses paroles.
Tyrone pivote, se met de dos par rapport aux autres esprits, ferme les yeux et les rouvre dans la réalité. Seul dans la salle où se passe l'interrogatoire, il se dit dans sa tête :
- Peu importe, c'est la seule solution raisonnable.
Dans la ferme, en 1991, une heure et demie après, le cours de Zachary face aux apprentis pour l'entrée à la C.I.A se poursuit. La femme, après avoir examiné la pièce, est debout en faisant le tour de la grange, tandis que les hommes ont abandonné le fait de soulever le rideau de fer. Tous avachi au sol, la femme développe :
- Si on y pense bien pour Monsieur Noz et son équipe. Tout ça, a peut-être, pour but de connaitre nos capacités à analyser et à se maitriser lors d'une situation extrême comme un piège.
- Et comment on valide ces buts ? Demande un des hommes, exténué.
- Je n'en sais rien, mais je commence à penser que Monsieur Noz n'est pas le bourreau.
- Qui suis-je alors ? Prend part à la conversation Zachary.
- Une victime comme nous ! Une victime qui s'est piégée elle-même comme nous. Sauf que vous saviez que vous allez être une victime. Explique la demoiselle.
- Mais ça ne nous apporte aucune solution ? Demande un autre homme, lui aussi, étendu à terre.
- Vrai, mais la solution est peut-être juste devant nous et que le sauveur est dans ce piège, voir même qu'il n'est pas si loin de nous ! Songe-t-elle sérieusement, en fixant droit dans les yeux Zachary.
Arrêtant de repenser aux souvenirs de Zachary, en voyant l'agent De Marne et l'agent Benatia rentrés dans la salle, Tyrone remarque Jérôme qui s'assied face à lui immédiatement, tandis que Myriam se positionne derrière Jérôme. Collée au mur, à côté du miroir synthé, elle déclare à Tyrone :
- Tyrone, je te présente l'agent de Marnes ! Il a des questions à te poser à propos de l'enquête.
- D'accord. Les regarde-t-il, avec un air craintif.
Mais je suis pressé. J'ai cours cette après-midi.
- Ça ne prendra pas longtemps ? Dites-moi vous connaissez la Constitution ? Demande brutalement Jérôme.
- La Quoi ? Ne saisit pas Tyrone.
- La Constitution ? Répète Jérôme.
Pendant ce même moment, le Général observe les données du polygraphe pour voir un changement. Quant à Zachary et Magnus, derrière Tyrone, discutent ensemble par rapport à la question posée :
- C'est un piège ? C'est sûr.
- Tu parles de quoi Magnus ? La question ?
- Oui ! Certifie Magnus.
- Alors ils prennent vraiment la place de bourreau. Affirme Zachary, à propos des agents de Marnes et Benatia.
- Je prends sa place pour contrôler son pouls ? S'informe Magnus, en observant Zachary, qui lui donne son accord donc il s'adresse à Tyrone, en le prévenant.
Tu continues de parler et tu me laisses gérer le reste.
- Ok ! Répond-il mentalement à Magnus puis Tyrone reprend l'entretien avec Jérôme.
Ben, la constitution, ce sont les normes juridiques qui régissent notre pays.
- Non ! Ne joue pas avec moi ! Tyrone est alors surpris par le ton de voix employé par l'Agent De Marnes, mais l'agent Benatia, aussi, est étonnée de son collègue.
Tu sais très bien de quoi je parle. Je ne parle pas de la constitution française, mais d'une organisation criminelle.
- Quoi ? Mais vous cherchez quoi ? Hausse la voix Tyrone, avec une expression de terreur.
Le Général Larson, dans la petite pièce, à côté de la salle où ils interrogent Tyrone, analyse en détail le détecteur de mensonge, se met à sourire et se dit à lui-même :
- Intéressant !
Mais Zachary, l'air suspect, ordonne directement en criant :
- Magnus, sors d'ici immédiatement !
Magnus, étonné, réapparait à côté de Zachary puis Magnus lui demande, mécontent :
- Pourquoi tu m'as fait sortir ? Tu es malade ou quoi ?
- Parce que le polygraphe va montrer une bonne constante alors qu'il a haussé la voix et que normalement son pouls doit monter. J'espère qu'ils ne feront pas la différence ou que ça comptera comme un bug, sinon on est foutu. Répond sceptiquement Zachary.
Puis Tyrone continue sa discussion, en n'ayant pas entendu les autres esprits, avec l'agent De Marnes qui l'interroge plus sévèrement :
- Moi ce que je cherche, c'est savoir si tu ne nous caches pas quelques choses ?
- Vous vous fichez de moi ? Je viens ici par bienveillance, mais vous, vous m'attaquez ! Dites-moi Agent Benatia, je suis en état d'arrestation ? Déclare Tyrone, énervé, en s'adressant qu'à Myriam.
- Non Tyrone, vous ne l'êtes pas ! Lui répond d'une voix calme l'Agent Benatia.
Agent De Marnes, pourquoi cette agressi...
- Je n'ai pas fini ! Coupe-t-il la parole à l'Agent Benatia, en se mettant debout à son tour.
Tyrone, c'est à moi que tu parles, donc assieds-toi. Et dis-moi, c'est toi qui a appelé sur le numéro professionnel de l'Agent Benatia pour nous informer sur l'entrepôt parce que je ne vois pas qui aurait pu nous informer ?
- Je n'ai pas aucune envie de m'asseoir et je ne vois pas comment ça serait moi. Je ne sais même pas de quoi vous me parlez...
- Bien ! L'encourage Zachary.
Ça permet qu'il voie ta colère et qu'il n'enregistre pas tes données, en même temps vu que tu n'es pas assis sur leur chaise. Continue !
- Et non, je n'ai passé aucun coup de téléphone ! Tyrone qui donne suite à sa phrase précédente.
C'est bon, vous me fatiguez ! Est-ce que je suis en état d'arrestation ? Parce que je vous rappelle que je suis un étudiant en droit et que je connais mes droits.
- Non, vous ne l'êtes pas. Restaure une nouvelle fois l'agent Benatia.
- Alors je m'en vais ! Au revoir !
Tyrone, énervé, sans sourire et avec les sourcils froncés, sort de la pièce, en claquant la porte, et se dirige vers la sortie avec Zachary qui lui déclare, pendant qu'il marche :
- Tu as remarqué qui était ton soi-disant sauveur dans ce triangle d'acteur du jeu du piège ?
- Oui, c'était l'agent Benatia ! Répond Tyrone, avec des yeux déterminés.
- Comment tu as remarqué ?
- Elle était choquée et ne voulait pas que je me fasse attaquer de la sorte par son collègue. Elle a ouvert la voie à ma sortie de ce piège.
- Bien vu ! Sourit Zachary, qui fait également sourire en douce Tyrone.
Bon garde cette attitude et sort d'ici vite.
Dans la salle d'interrogatoire, Myriam, contrariée, se met à réprimer sur son collègue Jérôme vis-à-vis de son comportement envers Tyrone :
- Mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Pourquoi tu as crié sur lui ?
- Tu ne vois pas qu'il cache quelques choses Myriam ? En général, c'est moi qui suis tendre ! Mais là, c'est toi !
- Jérôme, ce gamin n'a rien à voir et... Rentre le Général Larson au même moment dans la pièce pendant qu'ils s'engueulent.
Je suis sûr qu'il n'y a rien sur le polygraphe. Pas vrai Commissaire Général ?
- Je confirme ! Déclare le Général Larson.
Il n'y a rien, le jeune homme n'est pas lié à ça ! Agent De Marnes, vous avez eu tort !
- Ouais ! Si vous le dites, mais je continue à penser qu'il est lié à tout ça. Sort Jérôme de la pièce, comme Tyrone, en étant offusqué.
- Je vais rattraper le jeune homme agent Benatia pour lui présenter nos excuses ! Rejoignez-moi ensuite ! D'accord ?
L'agent Benatia hoche la tête pour signifier son accord au Général Larson qui quitte la salle, de suite, pour rattraper Tyrone.
Tandis qu'à la ferme, dans les souvenirs de Zachary où la femme est dressée face à Zachary, en s'avançant petit à petit :
- Je crois que vous êtes notre sauveur ! Il nous en faut un et ce n'est aucun d'entre nous.
- Et je vous sauve comment ? Questionne Zachary.
- En ne bougeant pas !
- C'est-à-dire ? Prononce Zachary, ne comprenant pas, mais attirant fortement sa curiosité.
- Vous n'êtes pas agressif malgré le déclencheur que vous tenez dans la main, vous n'êtes pas là pour nous attaquer aussi ? Relate la demoiselle, en comptant chaque fait.
- Et je suis là pour vous sauver ?
- Non pour nous indiquer la sortie ! Emet la femme, en souriant.
- J'attends plus d'explications mademoiselle ?
- Comme je l'ai dit, vous indiquez la sortie. Les sorties que vous pouvez indiquer, c'est la direction que portent vos yeux qui se dirigent vers les rideaux. Mais je ne pense pas que ça soit ça ! Alors l'autre indication doit être votre position depuis le début, qui n'a pas bougé, pendant ces deux heures ! Donc c'est logique que la sortie soit simplement sous vos pieds.
Zachary sourit, dépose son détonateur, et applaudit de plus en plus fort ! Par la suite, les rideaux de fer se lèvent automatiquement. Celui-ci proclame à tous les participants de son test, qui sont à bout de souffle :
- Le cours est terminé. Mes félicitations ! Je vous dirais les résultats, dans un instant. En attendant, sortez !
IX
Devant l'entrée de l'école supérieure d'économie, Monsieur Octobre et Christopher passent la grande porte vitrée de l'école, qui s'ouvre seule en captant la présence des individus. Ils se saluent, en se serrant la main, et Christopher souhaite à Monsieur Octobre, avec un sentiment de réticence :
- Au revoir et peut être une prochaine fois !
- Vu l'accueil, je vais éviter ! Emet-il avec un faux sourire.
- C'est juste qu'ici, on n'aime pas les surprises mon cher monsieur ! Lui précise Christopher.
- Je note ! Bonne journée sinon ! Merci.
Monsieur Octobre part tranquillement, en prenant son téléphone, et appelle son contact nommé « Judiciaire » tandis que Monsieur Hirst revient dans l'école et monte les escaliers, en téléphonant, lui aussi à sa femme Miranda, qui est posée dans son salon. Celle-ci entend, en décrochant son téléphone, sans prendre le temps d'émettre un mot :
- Chérie, j'ai été repéré ! On a mis une caméra dans mon bureau et un micro. Il a cru que je n'ai pas vu quand il a mis un nano micro sur mon cadre de photo et une caméra sous mon bureau.
- Et merde ! Se contorsionne-t-elle, en apprenant la nouvelle, dans son salon, puis elle lui demande curieusement :
Sinon, bien joué d'avoir remarqué ça ! Tu comptes faire quoi du coup ?
- Je n'en sais rien. Je ne suis pas comme toi.
- En tout cas, tu as réussi à remarquer ces détails importants ! Reste à ton boulot, touche pas à la caméra, ne parle pas de nous au travail et je m'occupe du reste ! Ordonne Miranda à son mari.
- Ne me dis pas que tu vas...
- Oui, je vais y aller, pas le choix ! Puis elle entend toquer et prévient Christopher.
Attends, on a toqué à la porte.
Elle se rapproche de la porte à petit pas, en prenant une arme blanche, regarde à travers le petit hublot de sa porte et découvre que c'est James. Soulagé à moitié en le voyant, elle déclare à son mari :
- Non, c'est bon, c'est James. Je te laisse, suis mes ordres chéri ! On se reparle après, promis !
Miranda raccroche, dépose son téléphone sur une commode, à côté de la porte, et range son arme dans son dos. Ouvrant sa porte, elle contemple James, qui est fatigué, et le salue, d'un air sérieux :
- Bonjour James, si tu cherches Tyrone, il n'est pas ici !
- Je sais ! Réplique-t-il sur un ton perplexe.
- Comment ça ? Tu as l'air vraiment épuisé, on dirait que tu as couru un marathon. Questionne Miranda, en le dévisageant.
- Je suis venu te parler de Tyrone, c'est important ! Explique James, avec beaucoup de gêne.
- Ok, je t'en prie, rentre alors !
Accueillant James, Miranda l'analyse complètement du regard au moment où il rentre dans son salon, puis elle surveille, toute même derrière lui, avant de fermer sa porte.
X
Tyrone, passant la porte de sortie du bâtiment de la B.A.C, se met à sourire et se déclare à lui-même dans sa tête :
- Yeah ! Inspire-t-il fort, mais sans faire de grand geste et plaçant ses mains sur ses hanches.
- Arrête ces bêtises et pars tout de suite ! Ordonne Zachary.
- De quoi tu parles ? C'est fini, je suis sorti, je suis plus dans ce piège. Exprime Tyrone, avec une expression de joie sur son visage.
- Tu es juste sorti du bâtiment, pas du...
- Monsieur Hirst ! Monsieur Hirst ! Entend Tyrone, ce qui interrompt Zachary lorsqu'il parle. Se retournant, Tyrone aperçoit le général Larson qui le poursuit.
J'ai cru que vous étiez déjà parti !
- Euh... Non, mais j'y vais ! Dit Tyrone, un peu surpris, qui commence à faire un pas en avant.
- Attendez ! Je regrette sincèrement que mon agent vous ait parlé de la sorte. Et je m'en excuse.
- J'accepte les excuses ! Accorde-t-il, avec un sentiment de recul, tout en restant sur place vu que le Général l'a stoppé, en posant sa main sur son bras gauche.
Mais bon, je vous en prie arrêtez de me contacter, je n'ai aucun souvenir de tout ça ! Merci bien. Maintenant, je vais retourner en cours.
- Je vous en prie Monsieur Hirst en preuve de notre bonne volonté. Je tiens à vous offrir une glace ou un milk-shake dans le fast-food à côté pour nous excuser !
- Non merci, vraiment ! J'ai cours ! Refuse-t-il son offre, avec un petit sourire.
- J'insiste, c'est l'état qui paye !
- Je fais quoi les gars ? Panique mentalement Tyrone, le temps d'un instant, en cherchant la réponse.
- Accepte ! Déclare Zachary et Magnus, en même temps.
- Mais pourquoi ?
- Parce que si tu n'y vas pas, il va penser que tu cherches à fuir alors que tu n'as rien à te reprocher. Donc vas-y, tu restes un instant et tu te barres. Formule Zachary à Tyrone.
- Tu dis ça, mais c'est peut-être un piège aussi, de me forcer à aller là-bas pour m'attaquer ou je ne sais quoi. Contre argumente Tyrone.
- Il n'a pas tort ! Précise Magnus.
- Magnus, tu es un sacré perfide !
- Ah écoute, il y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Enonce Magnus à Zachary, en lui faisant un clin d'œil.
- Monsieur Hirst ? Vous ne m'avez pas donné de réponse. Entend-il les propos du Général.
- Euh... Ben, oui ! Pourquoi pas ? Mais je ne resterais pas longtemps par contre. A 14 heures j'ai cours et il est 13 heures.
- Pas de soucis ! Merci d'avance ! Puis son téléphone sonne, et celui-ci, avant de répondre, dit à Tyrone.
L'agent Benatia arrive pour prendre cette glace avec nous, je réponds à mon appel, ensuite, on y va.
Zachary, la seconde d'après, intervient mentalement, pendant que Tyrone observe le Général s'éloigner :
- Voilà pourquoi je te disais de ne pas t'éterniser ici. Du moment qu'on est rentré dans un piège, tant qu'on n'a pas neutralisé son bourreau, il est toujours en place !
Les propos de Zachary rendent Tyrone tendus. Tandis qu'il discute avec ses esprits, le Général, qui s'est mis à l'écart, répond à son téléphone, en ayant vu que c'est Octobre, son interlocuteur :
- Monsieur Octobre, je vous écoute.
- J'ai été démasqué ! Répond Octobre, en marchant, avec une attitude pas sereine, après avoir quitté l'école du père de Tyrone.
- Comment ? Questionne le Général.
- Son père est fort, il a eu des doutes dès qu'il m'a vu. Je ne sais pas qu'est ce qui a cloché, mais le père est suspicieux ! Il a analysé tous mes gestes. Établit Octobre, en se rapprochant d'une voiture.
- Comment il a pu faire ça ? Ce n'est qu'un prof, il n'a aucun passif qui pourrait lui permettre de voir vos tactiques de contre-espionnage.
- Va savoir, mais il a remarqué que j'ai mis un micro dans son bureau. On sentait qu'il était habitué à ne relever aucunes informations. Répond Octobre, en montant dans cette voiture.
- Intéressant ! Pourtant, on n'a pas eu ces informations de la part de l'Exécutif. Ce n'est pas grave, rejoignez-moi à l'adresse que je vais vous envoyer. On rentre dans l'étape finale du plan. Tout est en place. Souligne le Général Larson.
- Je suis en chemin Judiciaire.
Octobre, alors, raccroche, dépose sa mallette et son téléphone sur le siège passager, enfile son chapeau puis sa ceinture de sécurité. Appuyant sur un bouton pour mettre le contact, il démarre sa voiture.
XI
Retour à la ferme, devant la grange, tous les apprentis de la C.I.A sont positionnés, avec une posture droite et un faciès inquiet, devant Zachary qui leur énonce :
- Vous avez tenu exactement 2 heures 23 minutes, c'est le résultat le plus long et le plus décevant dans l'histoire de ce test. C'est pour ça que vous êtes tous recalés... Se trouvent-ils tous vexés pendant qu'il fait une pause avant de reprendre.
Sauf vous mademoiselle. Pointe du doigt Zachary, la seule femme du groupe.
Parce qu'au contraire de vous messieurs qui pensaient qu'avec vos bras, vous n'avez pas pensé à regarder s'il y avait une autre possibilité que de soulever les rideaux. Elle a su analyser, ouvrir son esprit et voire les solutions possibles. Vous aurez pu trouver ça plus vite si vous aviez collaboré avec elle. Mais bon, signer à la C.I.A, c'est d'abord réfléchir parce que sinon nos ennemis vont se jouer de vous. Maintenant, vous pouvez y aller.
Tous s'en vont sans dire un mot, l'air dépité, tandis que la demoiselle, encore surprise de son acceptation lors de ce test, se rapproche de Zachary et le remercie timidement :
- Merci monsieur ! Vous ne le regretterez pas.
- Je vous en prie, c'est mérité. Demain préparez-vous, le véritable entrainement commence. Puis il se met à crier à tous les hommes qui sont déjà en train de partir.
Et j'ai oublié de préciser quelque chose pour votre culture personnelle et surtout votre bien-être : apprenez qu'on n'est jamais sorti d'un piège tant que le maitre du piège n'est pas éliminé. Et vu que le maitre du piège, ici, c'est la CIA et que c'est une institution, je vous garantis que votre vie n'est qu'un piège alors... Faites gaffe à vous ! Leur précise-t-il en souriant.
Tous les hommes ont subitement un visage apeuré et s'en vont, en marchant doucement. La femme aussi s'en va dans une autre direction, puis un homme en costume arrive derrière Zachary :
- Monsieur Noz ?
- Oui ! Lui répond Zachary.
- Langley a appelé, on vous envoie en Palestine pour recueillir des informations.
- Palestine ? A cause de l'attentat en Grèce ! Demande Zachary, d'un air incertain.
- Exactement !
- Ok, mais qui prendra la suite de la formation donc ? Réclame Zachary.
- Vous n'inquiétez pas. Vous étiez que le remplaçant, de toute façon.
- Pas faux. Quand est-ce que je pars ?
- Tout de suite, bonne chance Monsieur Noz. Vous aurez les informations sur votre mission sur place ! Dit-il à Zachary, en partant juste après, qui se montre dévoué.
XII
Dans un restaurant, avec peu de personne, debout ou assis, Tyrone, l'agent Benatia et le Général Larson finissent leurs glaces. Eux trois, posés, dans un coin du restaurant, discutent ensemble :
- Alors, elle était bonne cette glace ?
- Très bonne ! Merci Commissaire Général Larson. Remercie Tyrone, avec un léger sourire forcé.
- Tant mieux, c'est bien de profiter de l'argent de l'état. Déclare le Général, avec humour.
- Je ne dirais pas le contraire. Souligne Tyrone.
- En tout cas, Tyrone, je tiens à m'excuser encore une fois du comportement de mon collègue.
- Pas de soucis. Répond Tyrone à l'agent Benatia.
- Heureusement, tu le prends bien, on ne veut pas que tu fasses une autre crise de panique. Précise le Général Larson.
- Depuis, je n'en ai plus ! Donc il n'y a pas à s'inquiéter. Mais comment vous savez ça ?
- L'agent Benatia m'en a informé, c'est pour ça qu'on s'inquiète quand même. On ne cherche pas à vous avoir. Clarifie le Général Larson à Tyrone.
- Glaces et inquiétude, tout ça pour ma personne ! Les stéréotypes sur les flics par rapport aux noirs sont donc faux ! Explicite Tyrone, l'air surpris, en ingurgitant un peu de sa glace.
- Bien comme ça, vous pourrez informer vos amis sur ces faux stéréotypes !
- Oui, c'est ça. Ben... Allez dire ça à Théo et Adama ! Contredit-il sérieusement le Général Larson, en continuant à siroter la fin de sa glace.
L'agent Benatia et son commissaire, le Général Larson, ne sourient plus après le détour de Tyrone. Puis l'agent Benatia prend son téléphone, lit un message qu'elle a reçu et se lève :
- Excusez-moi, j'ai un appel à passer ! Je reviens.
- Pas de soucis agent Benatia. On vous attend. Lui dit le Général.
L'agent Benatia marche, en direction de la porte, pour quitter le lieu, tandis que Tyrone prend son gobelet, puis déclare au Général, en se levant :
- Bon, il est quarante, je vais devoir y aller, Commissaire Général ! Je suis désolé. Je vous souhaite bonne chance pour votre enquête et merci encore pour la glace.
- Merci, mais non merci ! Lui répond le Général, cyniquement, en veillant à savoir que l'agent Benatia est assez loin.
- Euh comment ça ? Reste-t-il fixé sur place, après avoir quitté sa place.
- Tyrone, s'il te plait, ne joues pas les cons avec moi ! Tu m'offenses vraiment ? Réplique le Général.
Tyrone le regarde, avec insistance et incompréhension, tandis qu'un homme le pousse. Il se tourne une nouvelle fois et perçoit l'homme en noir, Monsieur Octobre, en ayant un mouvement de recul, qui lui demande, avec une certaine froideur :
- Salut toi, tu te souviens de moi ?
- Oui, vous êtes... Non. Bégaye un instant Tyrone.
Le Général se met à rire faiblement et l'informe :
- Tu es piégé. Nous savons que tu as retrouvé la mémoire. Mais je t'en prie, assieds-toi, on a des choses à se dire.
- Non ! Dit-il, apeuré avec Octobre, derrière lui.
- Assieds-toi, je ne vais pas te tuer... Pas ici en tout cas et pas devant toutes ces personnes.
Tyrone analyse autour de lui, en respirant fort et voyant que le Fast Food est tout de même rempli de clients. Hésitant un court instant, il décide d'obéir, se place face au Général et Monsieur Octobre, qui s'est mis à côté de Larson, en leur posant une question :
- C'était donc ça le piège ?
- Ne fais pas l'homme surpris ici. Faut assumer son acte, petit. Contre le Général.
- Je l'assume. Mais si j'avais su...
- Ouais, avec des '' Si '' on refait le monde. Interrompt le Général.
- Hum ! Et maintenant qu'est-ce qu'il va se passer ? Vous allez me tuer ici ? Demande Tyrone au Général, en ayant toujours des regards furtifs autour de lui.
- On n'est pas aussi audacieux. On va plutôt suivre notre plan et t'arrêter pour trafic de drogue.
- Quoi ? Ouvre ses yeux Tyrone, ne comprenant pas et sentant son cœur battre de plus en plus.
- Tu as bien compris ! Tu sais, je suis impressionné, tu as tout le potentiel pour être le parfait soldat ou le parfait criminel. Tu as survécu à la mort et tu réussis à berner un polygraphe à ton âge. Si je n'avais pas bien analysé tes gestes, je t'aurais laissé sortir de la pièce.
- Comment ça ? Demande Tyrone au Général.
- Quand tu t'es mis à t'énerver, le polygraphe s'est mis à mettre des signaux, montrant que tu étais calme, ce qui est impossible. Alors j'ai su que tu savais mentir, mais je n'ai pas voulu le dire à l'agent Benatia et l'agent De Marne... Ce n'est pas leur histoire.
- Pourquoi ne pas m'avoir arrêté dans le poste alors ? Continue Tyrone de le questionner.
- Non, ça aurait été trop simple ! Faut voir grand mon cher !
- C'est-à-dire ? S'intéresse Tyrone sur ces explications, en veillant toujours le comportement d'Octobre, qui ne le lâche pas du regard.
- Tu poses des questions alors que tu ne connais même pas les causes qui vont te mener à ton arrestation ?
- Je les connais ! Exprime Tyrone à Octobre, qui lui a répliqué cela, avec son poing serré, ses veines qui ressortent, et une expression du visage énervée et tendue.
Vous allez me faire passer pour le chef de ce trafic de drogue que vous avez stoppé, au sein du sous-sol, mais aussi m'inculper pour le meurtre du Docteur Mando. Pour ça suffis juste de dupliquer mes épreintes que vous avez eues sur la vitre où je vous ai vu tuer cette femme... .
- Pour un amnésique, il s'en sort bien ! J'aimerais bien être amnésique comme lui. Monsieur Octobre secoue la tête pour montrer qu'il est d'accord avec le Général et celui-ci reprend :
Vois beaucoup plus loin Tyrone ! Le plan est beaucoup plus complexe. Pour nous, tu es, depuis tes dix-huit ans, chef de ce trafic parce que tu es un surdoué incompris qui s'ennuie en cours, comme tu le répète très souvent à tes profs. Du coup, tu as tenté quelque chose de fou, des actes illégaux, mais un jour, tu as subi un accident qui te fait perdre la mémoire et qui fait que ton équipe n'a pas aucune de tes nouvelles pendant un mois, alors cette équipe a suivi les directives anticipées que tu avais mis en place. Cette même équipe dit aux flics qu'il continue le travail, mais n'ont plus de nouvelle de leur chef, depuis un bon moment. Et grâce à ta magnifique supercherie, qui est de mentir comme tu le souhaites, je peux mettre en place, la dissociation de personnalité, en montrant que tu as deux personnalités et que tu as un problème psychiatrique, comme tu es allé en asile, avec des preuves où tu parles seul, qui nous facilite la tâche.
Tout ceci prouvera que tu as cette personnalité meurtrière qui a tué le Docteur Mando parce que tu avais peur qu'elle t'ait démasqué, avec ta seconde personnalité qui se présente comme une personne amnésique, sans parler des perturbations et des flashes qui t'a mené à contacter l'agent Benatia, en inconnu pour révéler l'entrepôt que seul toi peut connaitre vu que c'est ton repère pour ton trafic... Ouais petit, comme-ci je ne savais pas que c'est toi qui avais passé ce putain de coup de fil à l'agent Benatia pour nous démasquer.
Choqué, et même temps, épaté par ce que vient de lui dire le Général, Tyrone voit surgir Magnus, à ses côtés, et souligne :
- Il nous a analysé du début à la fin et en a conçu un plan imparable. WAOUH !
- Je confirme ! Tyrone, écoute moi bien, ne réagit pas à ses provocations et surtout ne fais pas de bêtise, tu es en public avec un policier. Intervient également Imala, qui apparait derrière lui.
Tyrone fronce les sourcils, présente un faciès énervé, avec également des yeux scintillants.
- On a fait taire le miraculé dis donc. Précise le Général, faisant doucement sourire l'homme en noir.
Et pour répondre à ta question, je ne t'ai pas arrêté au poste parce que j'ai du respect pour toi. Faire tout ça, résister à la mort et décider d'être dans l'affrontement, au lieu de se cacher avec une certaine finesse... Se met-il à se taire, en applaudissant faussement.
Ben... Je peux que te féliciter, bravo ! Je te laisse partir et tu as cinq minutes, le temps que l'agent Benatia revienne et qu'on lance un mandat d'arrêt contre toi. Ça rendra ton arrestation un peu plus... Amusante. Tyrone sert le poing fortement, mais ne prononce rien, tout en étant assis puis le Général insiste fortement :
Tu peux dégager maintenant ! Tout de suite même !
- Tyrone ! Ordonne Imala.
Sors, on va improviser, mais là, ce n'est pas le moment de rester ici.
Pendant que Tyrone se dresse, Monsieur Octobre sort son téléphone pour lui montrer une photo de son père sur son bureau et le prévient :
- En fait, comme on en sait autant sur ta vie, on sait également où sont tous tes proches et on les surveille, donc fais gaffe à tes gestes et à qui tu appelles.
- Enfoiré ! Les insulte-t-il, à voix basse, en étant furieux.
- Ah, il sait insulter comme tous les jeunes de ses âges. Rajoute le Général.
Allez, fous le camp, il te reste quatre minutes de liberté.
Tyrone sort de sa place, fait deux pas et entend le Général, qui en rajoute une nouvelle fois :
Et pense bien à tes amis Théo ou Adama parce que toi... Tu n'aurais pas d'hashtag pour te soutenir.
- Alors là, je vais commencer à m'impliquer dedans et réfléchir à comment lui casser la gueule. Intervient Quelot, qui apparait à sa gauche.
- Ne prends pas en compte ses propos Tyrone et dégage d'ici ! Ordonne Zachary qui surgit à sa droite.
Tyrone alors s'empresse d'un pas rapide, sans se retourner, et sort du restaurant, d'un pas déterminé.
XIII
Dans un petit bureau, Steve, le fils du professeur Jackson, est entouré de schéma holographique et travaille dessus, tandis que son père ouvre la porte et déclare :
- Alors qu'est-ce que tu as pour moi ?
- L'essentiel ! Lui répond-il, en balayant l'hologramme.
- Montre !
Le professeur Jackson, qui s'est avancé, prend la tablette que Steve lui transmet, lis ce qui est affiché puis il lui déclare :
- Je crois que c'est l'information que tu recherchais pour freiner à tout prix le jeune Hirst.
- Pas mal ! Pas mal du tout fiston ! Tu m'épates dans ton travail.
- On peut remercier la clé universelle maintenant qu'on l'a repris. Réplique Steve à son père.
- Passe-moi le téléphone, j'ai un coup de fil important à passer !
Il prend le téléphone, à côté de son fils, tape les numéros puis attend qu'on lui réponde.
XIX
Dans la rue, avec des passants en petite quantité, Tyrone marche vite, en observant dans tous les côtés puis, derrière lui, tout en étant irrité, il entend Imala qui lui conseille :
- Tyrone, calme toi et respire tranquillement !
- Comment tu veux que je me calme ? On est foutu ! Je vais me faire arrêter et je n'aurai aucune chance de m'en sortir.
- Si tu ne changes pas ton visage et ton attitude, c'est sûr que tu te feras arrêter ! Intervient Zachary, en marchant avec Imala et lui.
- D'accord, je change mon humeur ! Je souris maintenant. Sourit faussement Tyrone, toujours sur le trottoir, passant naturellement du fait qu'il fait semblant de discuter, via ses écouteurs sans fils.
On fait comment ? Je vous rappelle qu'il me surveille, qu'il surveille ma famille. Ils peuvent les tuer.
- Non, il surveille, c'est tout ! Le reste, c'est que des hypothèses. Précise Zachary.
- Ouais, tu as peut-être raison. Mais ça ne me rend pas joyeux pour autant, car ces gens-là ont commis un attentat juste pour me tuer moi. Alors tuer ma famille ne serait qu'un plus pour eux. Continue à marcher vite Tyrone, en haussant la voix ironiquement.
- Ecoute moi, pour l'instant, j'ai raison, c'était mon métier. Réplique Zachary.
- D'accord, mais je vais faire quoi ? Je me cache !
- C'est la meilleure solution maintenant ! Déclare Magnus qui apparait aussi.
- Et comment je fais ça sans mes proches ? Je ne connais personne pour m'aider à faire ça et m'en sortir face à des flics.
- Moi, je connais quelqu'un et toi aussi ! Rajoute Imala à Tyrone.
- Si on parle de bien de cette personne et que je l'appelle : les flics peuvent le savoir.
- Pas si tu mets ton téléphone en mode cryptage. Évoque Zachary à Tyrone.
- Comment je fais ça ? Se renseigne Tyrone à Zachary, avec ses écouteurs sans fil, à l'oreille, en parlant à haute voix.
- James t'a appris cela, mais tu veux retenir que tes films. Oh ! Laisse-moi faire. Ordonne Zachary.
- Maintenant, tu nous fais confiance ou pas ? Demande Imala, de façon rhétorique, à Tyrone pendant que Zachary prend le contrôle de son corps.
- On va devoir être synchro, sinon on va mourir ! Affirme Zachary qui a fini de prendre possession de Tyrone pour mettre le mode cryptage sur son smartphone.
Tiens, c'est fait, tu peux appeler.
- Oui, je vous fais confiance, je n'ai pas le choix donc ne me décevez pas. Faut assumer maintenant. Tyrone alors appelle et attend qu'on lui réponde, via ses écouteurs sans fils.
XIII
De retour au restaurant, juste après le départ de Tyrone, l'agent Benatia revient à l'intérieur et observe que le commissaire général est seul, sans l'homme en noir qui est venu les rejoindre pour les aveux de son plan et surtout sans Tyrone. Celle-ci lui demande :
- Mais où est Tyrone ?
- Il m'a dit qu'il va à la toilette et qu'il revient.
- Ah, d'accord ! En tout cas Commissaire Général, j'aime beaucoup ce geste que vous avez fait pour Tyrone ! J'espère qu'après ça, il aurait une grande confiance en nous et permettra, s'il retrouve la mémoire, de venir nous le dire avec sérénité.
- C'est l'objectif ! Précise le Général Larson, en souriant.
Puis le Général Larson entend une alerte sur son téléphone, tandis que l'agent Benatia déclare à elle-même :
- Mais c'est bizarre quand même, où est Tyrone depuis le temps ?
- Je crois savoir, il s'est enfuit ! Affirme le Général, en ayant un ton sérieux.
- Quoi ? Mais pourquoi il se serait enfuit ? Demande-t-elle, étonnée.
- A cause de ça ! Regardez, on a trouvé ses empreintes partout dans l'entrepôt ! Montre-t-il son téléphone à Myriam.
- Quoi ? Mais comment ça se fait ?
- Tout devient cohérent, il a perdu la mémoire donc il se rappelle plus être un trafiquant c'est pour ça que les hommes à l'intérieur n'avaient pas plus d'information depuis un mois... Parce que c'est le mois où il a perdu la mémoire. Et je suis sûr que ce gamin a retrouvé la mémoire maintenant ! On s'est fait berner.
- Calmez-vous Commissaire ! Vous allez trop vite en déduction !
- Peut-être, mais le fait qu'il ne soit pas là me prouve le contraire ! Donc agent, retournez au bureau, prévenez vos équipiers, on va le chercher. Lui ordonne le Général.
- Oui Commissaire Général.
Debout Le Général Larson prend son talkie-walkie high-tech, en se dirigeant à l'extérieur du fast-food, et déclare à travers :
- A tous les agents, nous avons un suspect principal pour le chef du trafic de drogue trouvé sous le bâtiment qu'on avait inspecté ! C'est Monsieur Tyrone Hirst, vous trouverez une photo de lui sur vos smartphones ! Je veux qu'ils soient arrêtés et surtout, je veux que cette affaire reste privée tant qu'on n'a pas de preuve concrète contre Monsieur Hirst ! Au travail !
L'agent Benatia, partie en premier, le Général Larson se retrouve ensuite seul, en allant vers sa voiture. Par la suite, son téléphone retentit et il répond :
- Allô bonjour.
- Bonjour Commissaire ! Répond le professeur Jackson, en présence de son fils dans son bureau.
- Qui est ce ?
- Ce n'est pas le plus important Général Larson ou plutôt Judiciaire, comme on vous appelle dans le milieu. Rajoute le professeur dans le bureau de son fils, qui se font un jeu de regard.
- Vous voulez des problèmes vous ? On dirait ? Initie-t-il des menaces envers le professeur.
- Pas du tout, je suis même là pour apporter des solutions.
- A propos ? Demande le Général face à sa voiture de fonction.
- Du jeune Tyrone Hirst ! Lui répond le professeur.
- Pourquoi vous me parlez de lui ?
- Vous savez très bien ! Considérez-moi comme un ange gardien qui veut votre bien !
- Mais vous ne m'avez toujours pas dit qui vous êtes ? Vous, mon ange gardien ! Réplique le Général, en montant dans sa voiture.
- Je ne suis personne d'important comme je l'ai dit ! Je fais juste mon devoir de citoyen !
- Et qu'est-ce que ce devoir de citoyen va me coûter ? Questionne le Général démarrant sa voiture.
- Rien comme tout devoir de citoyen.
- Je vous écoute alors ! Se montre-t-il attentif, en se méfiant et posant son téléphone sur son socle de voiture, avec les bras croisés, curieux d'entendre ce qu'il va lui énoncer.
Bourbier : Situation très embarrassante et tendu.
Perfide : Personne qui est sournois, venimeux, fourbe et qui retourne sa veste.
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