Chapitre 10 : La Vie Familiale

CHAPITRE 10

La Vie Familiale

Suite à la présentation de leur nouveau commissaire général qui est, secrètement, celui qui a commis un meurtre sur une femme devant les yeux de Tyrone, avant qu'il ait subi cet accident mortel de bus. Avec Stéphanie Guen, ainsi que les agents Benatia et De Marnes qui sont tous assis, celui-ci est face au bureau du capitaine, en appuyant son dos sur le dossier de sa chaise. Tandis que les trois autres sont installés avec, au milieu, le général Larson, eux tous reçoivent les diverses informations de l'affaire sur le docteur Mando et transmettent ces renseignements à leur nouveau supérieur.

- Voilà, c'est tout ce qu'on a à vous dire. Finalise Myriam.

- Bien ! Exprime Le Général Larson, avec les dossiers et les photos sur la tablette numérique qu'il tient en main, après l'avoir consulté.

En conclusion, vous êtes tombés sur une impasse avec l'interrogatoire du Docteur Connors. Maintenant vous vous êtes intéressés à une autre piste liée à un informateur anonyme et non repérable qui vous a appelé sur votre numéro professionnel.

- Dit comme ça, on a l'air d'incompétent. Souligne Jérôme, en se grattant la tête, quant à Myriam, elle fuit le regard de ses supérieurs.

- Non, ne croyez pas que c'est une critique, au contraire. Je veux faire table rase du passé et amener cette unité dans la meilleure des voies. Déclare le Général, en déposant la tablette.

Je veux qu'on commence dès maintenant.

- C'est-à-dire ? Intervient la Capitaine Guen.

- J'imagine que vous deux, Agent De Marnes et Agent Benatia, avec tous ces petits indices et ces petites pistes, mais surtout, le temps passé derrière cette enquête, que vous avez un semblant d'idée pour le déroulement du meurtre du docteur Mando.

- Ben, en fait...

- Non Myriam, c'est trop flou comme idée. L'interrompt Jérôme, en ayant un ton sec.

- Laissez la parler, Agent De Marnes. Chacun est libre de s'exprimer, il y a aucune mauvaise idée au sein de mes unités. Contraint le Général à Jérôme, avant d'accorder la parole à Myriam.

Je vous en prie, Agent Benatia, dites vos hypothèses.

Myriam, gênée, inspire et respire très lentement. Ses collègues attendent sa réponse, et voyant qu'elle hésite à parler, la Capitaine Stéphanie Guen intervient, en lui formulant :

- Agent Benatia, comme l'a dit notre nouveau commissaire général, il y a aucune supposition bête. On vous écoute !

- D'accord... Enonce l'Agent Benatia, en jouant avec sa langue, à l'intérieur de sa bouche.

Je tiens à préciser d'abord que mon collègue n'est pas d'accord avec moi sur cette hypothèse, mais bon... Quand elle dit cela, Jérôme hoche la tête, avec les lèvres qui se pincent et les narines qui se dilatent faiblement.

D'abord, depuis cet appel masqué qui m'a précisé qu'il y avait un lien entre l'accident du bus et le meurtre du Docteur Mando, j'ai cherché à mettre en commun les deux affaires. Je précise... Reprend-elle son souffle, en passant ses mains dans ses cheveux.

Le point en commun était une personne. J'estime que vous saviez qu'il y a une personne qui a survécu à l'accident du bus, Général ?

- Oui, j'en ai entendu parler dans les infos. Répond le général, en écoutant Myriam.

- Euh ouais, ben... Dans le message laissé par notre bon samaritain, il nous explique qu'il y a un sous-sol dans un bâtiment parisien qui est crucial dans cette enquête. Donc je pense que le survivant de l'accident a vu les crimes d'une organisation criminelle, à travers une fenêtre dans ce bâtiment.

- Organisation Criminelle ? Pourquoi vous pensez à ça ? Demande-t-il curieusement à l'agent Benatia.

Parce que si vous me parlez d'organisation, c'est que vous avez une indication sur ça.

- Exact. C'est à partir d'un nom trouvé dans des documents cachés du docteur Mando. Ils se font appeler « la République » ? On pense que c'est le nom de cette organisation.

- Alors vous vous trompez ?

- Comment ça Général ? Intervient Jérôme, avec les yeux qui s'écarquillent.

- Je pense que vous avez confondu avec l'organisation criminelle qui s'appelle « la Constitution » et pas « la République » qui est inconnue dans nos archives, en tout cas.

- Donc ce n'est pas un mythe... Comment vous connaissez cette organisation Général ? Demande la Capitaine Guen au Général, en se penchant en avant, pour être concentré.

- J'ai travaillé avec les services secrets sur eux, c'est une organisation criminelle fantôme. Personne ne les connait, officiellement parlant. On se demande même si elle existe. Mais si vous avez une petite piste sur eux, ça sera déjà un très grand pas pour nous et pour la nation. Mais excusez-moi agent Benatia, reprenez.

- Ben... comme je disais après avoir vu cela, l'individu a dû prendre le bus et cette organisation a tenté de le tuer, en faisant passer ça pour un accident de la voie publique.

- Pas mal l'idée, vraiment Agent. Mais comment vous arrivez déduire cela ? Demande le Général, en portant une attention sérieuse aux discours de Myriam.

- A partir du meurtre du Docteur Mando. Après l'accident, le docteur Mando était le psychiatre du survivant, vu qu'il est amnésique et qu'il avait des crises d'angoisse aiguë. Pendant une séance, le docteur a dû explorer sa mémoire ou autre, en ne trouvant rien. Mais dans le même temps, elle a dû se faire aborder par cette organisation pour savoir si le survivant a retrouvé la mémoire et, sans doute, elle a voulu connaitre qui sont les gens derrière ce groupe. C'est peut-être pour ça qu'elle avait fait des recherches sur eux et comme vous dites que c'est une organisation très discrète, je comprends mieux le manque de preuves.

- Oui, mais c'est que des hypothèses, comme je lui ai déjà dit. Poursuit Jérôme.

- Mais ça reste de bonnes hypothèses qui tiennent la route. Ça manque juste de preuve. Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ne pas avoir interrogé l'individu, qui a survécu à l'accident ? Interroge-t-il l'agent Benatia.

- On l'a fait, mais comme je l'ai précédemment dit, il a perdu la mémoire et d'après les médecins, il ne retrouvera plus la mémoire. Donc on, enfin, j'ai préféré le laisser pour ne pas plus le perturber.

- Le problème, c'est qu'il peut continuer à être la cible de la Constitution. Souligne le Général.

- Je ne pense pas. Réplique Myriam.

Ils savent, sans doute grâce au docteur Mando, qu'il ne retrouvera pas la mémoire, donc il n'est plus la priorité pour cette organisation.

- Pas faux ! Réfléchit le Général, en grattant sa barbe.

D'accord... Je vois qu'on a du boulot ici. Je vous propose une idée. Demain matin à l'aube, on va intervenir dans ce sous-sol du bâtiment que votre indique vous a informé et on va l'examiner de fond en comble.

- Pourquoi on ne peut pas y aller maintenant ? Avance comme solution Jérôme.

- Simple, il nous faut l'ordre d'un juge. Et vu que je ne suis pas en fonction, je ne peux pas l'avoir avant demain. Mais aussi, votre capitaine, vu son grade, n'aura qu'une réponse dans 2 jours. Donc demain matin, c'est le plus rapide que l'on puisse faire.

- D'accord, je suis partant. Exprime Myriam au général, avec une grande fierté, puis Jérôme et la Capitaine Guen acquiescent également à la proposition du Général.

- Mais dites-moi, vous ne m'avez pas dit le nom du survivant ? Qui est-ce ?

- Tyrone Hirst ! Très peu de personne savent qu'il est le survivant et on tient à ce que ça reste pareil, Général, surtout si cette hypothèse s'avère juste. Répond Myriam au général Larson.

- Bien ! Bon, rentrez chez vous agent Benatia et De Marnes. S'adresse le Général, en se levant.

Tandis que moi, je vais passer des coups de fil à mes contacts pour avoir un ordre du juge. Dites-moi capitaine, est ce que je peux avoir un bureau pour quelques minutes ?

- Tenez et prenez ce bureau. Demain, il sera le vôtre, donc autant commencer maintenant. Se lève la capitaine Guen, à son tour, pour lui laisser son siège.

- Merci ! Puis Le Général s'adresse à eux tous.

Et merci pour ces infos agents, on va faire une bonne équipe, on dirait.

Tout le monde sort, chacun leur tour, du bureau. La Capitaine Guen, à la sortie du bureau, va à gauche, tandis que Jérôme et Myriam vont à droite. Jérôme alors lui manifeste sa joie pendant qu'ils marchent :

- Eh ben, on s'en est bien sorti, encore une fois.

- Ce n'est pas grâce à toi, faiblard ! Tu ne voulais même pas que je dise mon idée ou me soutenir un peu, salopard.

- Oui, je t'ai encore sous-estimé. Tu veux des excuses ? C'est ça, petite fille ? Taquine-t-il Myriam.

- Non, mais je veux bien de la bouffe italienne là. Réplique Myriam, en souriant.

- Vas-y, tu le mérites bien, je te le paye. Mais c'est fou, j'ai remarqué qu'on parle toujours de bouffe toi et moi. Accepte Jérôme, poursuivant leur chemin vers les escaliers, en rigolant simplement avec Myriam.

Quant au Général Larson, resté dans le bureau, du Capitaine Guen, qui va devenir le sien à partir de demain, sort son smartphone et contacte une personne. Au même moment, l'homme en noir, dans un entrepôt, avec une tablette portative, guide des ouvriers, transportant des boites avec des chariots élévateurs. Celui-ci remarque que son téléphone vibre et que c'est un appel téléphonique, ainsi il répond avec ses écouteurs sans fil :

- Allô Judiciaire !

- Bonjour Monsieur Octobre. Emet au téléphone le Général.

J'ai une nouvelle. On doit passer au plan B.

- Comment ça ? Demande Monsieur Octobre en partant de là où il est, à cause du bruit des machines.

- Je viens d'arriver à mon nouveau poste et on a du boulot.

- Je vous écoute ! Exprime-t-il, en marchant.

- Ils savent pour l'organisation. Le Docteur Mando avait fait des recherches sur nous et vous n'avez pas vu cela.

- Général ! J'avais tout vérifié chez elle, informatiquement aussi, avec beaucoup de soin.

- Ce n'est pas si grave, au final. Mettez en place le plan B, tout de suite, vous avez jusqu'à demain matin 7 heures. Ordonne le Général Larson, d'un ton très autoritaire.

- C'est comme-ci c'était fait ! Fait signe Monsieur Octobre à un homme qui passe devant lui, en écrivant sur sa tablette. Celui-ci le lit et hoche la tête en partant.

Dites-moi Judiciaire, l'organisation est en péril ou pas ?

- Je leur ai donné le nom de l'organisation pour qui sache que je suis dans le même sens qu'eux. Donc je dirais peut-être... Mais avec le plan B, c'est que partie remise.

- Et pour le jeune Hirst ? Il a donc retrouvé la mémoire.

- Obligé ! C'est le seul qui peut les mettre sur cette piste. Ce petit enfoiré va nous emmerder jusqu'à la fin, mais il ne sait pas à qui il s'attaque. L'homme en noir alors hoche la tête de façon sérieuse puis le Général poursuit.

Du coup, préparez le plan B, vous avez très peu de temps et nous, on s'occupe du reste.

- Oui Judiciaire !

Le Général raccroche puis sur son téléphone il se met à écrire un message aux destinataires suivant « Législatif » et « Exécutif » : ''Monsieur Hirst est au courant. Mise en place du plan B immédiatement. On se tient au courant''. Puis après avoir envoyé ce message, il appuie sur un petit bouton sur le côté de son téléphone, sort la carte Sim, l'écrase dans sa main, jette les résidus dans la poubelle, avant de remettre une nouvelle puce dans son téléphone. Attendant que son portable le rallume, il appelle un autre individu, attend que ça réponde et prononce :

- Bonjour Madame la juge. J'aurai un service à vous demander.

I

Le lendemain matin, dans sa chambre, après avoir réparé son ordinateur qui a dysfonctionné, au point d'exploser, et d'avoir pris une capture d'écran de l'homme qui souhaite sa mort, Tyrone y dort profondément. Dans l'obscurité, sous sa couette, il entend de multiples voix répétées et chantées instantanément :

- JOYEUX ANNIVERSAIRE TYRONE ! JOYEUX ANNIVERSAIRE TYRONE !

Le réveillant de la pire des façons, il se bouche ainsi les oreilles avec ses mains, ne souhaitant pas se réveiller, et répond :

- Merci, merci, mais laissez-moi dormir, s'il vous plait ! Pour une fois, que j'arrive à me reposer, en plus.

- Allez, réveille-toi ! Ne cesse-t-il d'entendre.

- Oh ! Tyrone, enlevant ses draps sur sa tête, s'éveille comme il a perçu nettement les voix malgré qu'il ait couvert ses oreilles, avec ses mains, puis il aperçoit, face à lui, Anne et Ryuku.

Mais qu'est-ce que vous faites là vous deux ?

- On n'est pas que deux. Enonce Ryuku.

Tyrone force du regard, en allumant sa petite lampe, qui est sur sa table de chevet, et qui affiche, en même temps, sur le plafond, l'heure « 08h45 ». Il découvre les autres esprits, debout, derrière Anne et Ryuku, qui sont accroupi devant lui.

Imala, Magnus, Zachary et Randi sont en demi-cercle face à Tyrone, tandis que Quelot, lui est à l'écart du groupe. Ensuite, Imala se remet à lui souhaiter, au nom du groupe :

- Joyeux anniversaire de notre part à tous.

- Merci ça me fait plaisir. Remercie Tyrone, avec les yeux à moitié fermés et une voix basse.

Mais pourquoi, j'ai besoin de lumière pour vous voir tous alors que c'est mon imagination qui vous crée ?

- Parce que tu fais le feignant à ne pas ouvrir tes yeux. Déclare Randi, en se moquant de lui.

- Hé ben, vous avez l'air aimable en ce beau jour. Souligne Tyrone, en se grattant les yeux avec l'index.

Déjà, ça serait bien qu'on se dise bonjour même si vous êtes venu me souhaiter tous ensemble un bon anniversaire... Donc bonjour à tous.

- Salut ! Réplique tous les esprits, sauf Quelot.

- Et bonjour à toi Quelot. Je t'ai vu, hein. Lui parle Tyrone, en remuant les mains.

- Salut Gamin ! Exprime Quelot, avec peu de rigueur, toujours à l'arrière de sa chambre.

- Maintenant que l'arc des présentations est passé, je peux vous voir tous en même temps face à moi. C'est ça ? Le prochain arc c'est quoi ? La libération.

- Exact, sois content, ta vie sera deux fois plus mouvementé. Emet Magnus, en lui faisant un clin d'œil.

- Si tu le dis, surtout venant de toi Magnus, ça promet que du positif. Ironise Tyrone, en se grattant les cheveux, puis il aborde un autre sujet.

Et maintenant il se passe quoi ? On va combattre le crime ? C'est ça ?

- J'en ai marre de te le répéter, mais nous on ne fait pas ça. On n'est pas dans ce film. Précise Imala.

De plus, aujourd'hui, c'est ton anniversaire donc tu vas en profiter. On ne s'occupe pas de ce que tu as vus et de l'identité de ton agresseur.

- Quoi ? Sérieux ? Mais pourquoi ? Demande Tyrone successivement, en fixant un peu Quelot.

- Arrête de me regarder, moi, je ne t'aurai pas aidé dans tous les cas. Soumet Quelot, en bougeant de sa position.

Bon ce n'est pas que ça ne me fait pas plaisir d'être là, mais ça me fait pas plaisir d'être là avec vous, alors au revoir. Disparait lentement Quelot.

- J'ai cru que c'était un rôle que jouait Quelot, mais il est vraiment cynique.

- Parfois, il est aussi insolent. Réplique Ryuku à Tyrone, en le voyant disparaitre.

Moi, il ne m'a jamais adressé la parole pourtant, je suis quelqu'un de gentil.

- Mais moi Bounty, moi, moi, je t'adresse la parole. Intervient Anne, en agitant sa tête dans tous les sens.

Tu es mon préféré, même.

- Anne, arrête de m'appeler Bounty ! Hausse-t-il la voix, dans sa tête, en mettant ses mains autour de son visage, avant de leur demander à tous, en les relâchant.

Maintenant, j'ai une question, on fait quoi avec cette menace sur ma tête ? Il faut qu'on en finisse et qu'on aille voir la police pour leur montrer ce gars.

- Non, mais tu es vraiment têtu. Prend la parole Zachary.

Je te l'ai dit hier... On ne fait rien aujourd'hui, c'est ton anniversaire. Vis cette journée comme-ci elle est normale.

- Et si je n'en ai pas envie ? Toutes manières, il n'y a rien de normal dans ma vie depuis que vous êtes là ! Emet Tyrone, mentalement, avec une voix aigrie, toujours sur son lit.

- Le petit se rebelle, on dirait, il y a pris ça de moi. Intervient Magnus.

- Hum... Déclare Tyrone, avec sa lèvre qui se relève et son nez qui se plisse.

Mais j'ai une autre question, comme vous parliez avant l'anglais, l'allemand, l'ancien japonais etc... Moi aussi, je peux parler ces langues ?

- Tu poses des questions beaucoup trop compliquées même pour nous. Déclare Imala.

- Moi Bounty, je sais parler Français et Allemand, anglais aussi je crois grâce à Zack.

- Bon Anne, c'est la dernière fois que je te le dis... Réplique Tyrone, en pointant son doigt sur elle et en haussant fortement la voix, dans sa tête.

Arrête de m'appeler comme ça, c'est raciste et je n'accepterais pas d'avoir une raciste dans ma tête. Déjà que j'ai un noir qui n'aime pas la mixité, c'est déjà beaucoup pour moi.

- On pourrait même dire que c'est du racisme anti-blanc. Intervient Magnus, en rigolant tout seul.

Tyrone regarde Magnus d'un air bizarre puis Anne reprend la conversation, avec sa tête baissée et son regard qui se perd dans le vide, ignorant les propos de Magnus, exprimé précédemment.

- Oh ! Mais moi, je dois t'appeler comment alors ?

- Je n'en sais rien, par mon prénom peut-être. Suggère Tyrone à Anne, de manière sarcastique.

- Non, c'est trop long ! Souligne Anne, tout en étant triste, puis dans la seconde, elle change d'humeur et sourit.

Je sais, je sais, je vais t'appeler TytyBoun.

- Hein ? Ne saisit pas Tyrone, en haussant à moitié ses sourcils.

- Ben... C'est Bounty en verlan avec ton surnom Tyty qui fait TytyBoun.

- Olala ! J'en ai marre. Secoue la tête Tyrone, découragé de ce petit affrontement verbal avec Anne, tandis que les autres esprits, présent avec eux, rigolent d'eux deux.

Bon moi, je retourne me coucher, c'est trop pour moi. Tchao, à plus !

Tyrone se remet sous les draps et ferme les yeux, tandis que les esprits le regardent avec un grand sourire.

- C'est raciste ce surnom-là ? Hein ? Demande Anne, avec inquiétude, l'air triste.

- Si, il l'est, mon chou. Intervient Randi, qui s'est rapproché d'Anne, en lui caressant l'épaule.

Mais tu es malade et Tyrone a aussi un côté ronchon qui lui fait défaut.

- Ouais comme un certain Quelot, on peut dire qu'il a pris de chacun de nous. Souligne Magnus, en souriant et les regardant.

Dommage qu'il ne prenne que les défauts.

- Vous savez que je vous entends toujours ? Lance Tyrone, qui essaye de dormir.

Et je n'ai pas un côté ronchon.

- On sait. Précise Imala.

Allez, laissons-le, ça va être son cadeau d'anniversaire. Redors bien !

Puis tous les esprits disparaissent, sauf Imala qui s'avance vers Tyrone, en lui murmurant à l'oreille :

- Je te promets qu'on va s'occuper de nos assaillants, mais aujourd'hui, sincèrement, fête ton anniversaire. On ne sait pas de quoi est fait demain.

- C'est ce qu'on dit. Insinue Tyrone, avec les yeux fermés, en cherchant le sommeil.

Imala le regarde fermement, puis se soustrait de l'espace de Tyrone pour le laisser dormir.

II

Face au sous-sol du bâtiment parisien, où Tyrone a vu un meurtre commis par le Général Larson, sur lequel passe près peu de passants sur le trottoir. Dans un camion, garé sur l'autre rive, une équipe du GIGNy sont établie, se préparant, en chargeant leurs armes et en enfilant des gilets par balle et leurs uniformes. Au milieu de cette équipe d'intervention, le Général Larson se déplace entre eux, en leur faisant un récapitulatif :

- Bon, je me répète, les scans ont montré une dizaine d'hommes dans le sous-sol. Notre objectif et notre unique mission : Les capturer vivants ! On tue si nécessaire et surtout, on évite que ces hommes brulent ou fassent disparaitre des preuves. Compris ?

- Oui Commissaire Général !

Puis le Général Larson se retourne, en entendant les portes du camion s'ouvrir. Il distingue particulièrement les Agents Benatia et De Marnes, qui rentrent dedans. Celui-ci, ne manifestant aucune gaieté, leur demande :

- Vous êtes enfin là ? J'ai cru que vous ne serez jamais là à temps.

- Au contraire, on ne voulait pas rater ça. Répond Jérôme, avançant avec Myriam, au milieu de cette équipe d'intervention.

- Et ben, espérons alors que vous ayez raison et que ce sous-sol cache les preuves de vos présomptions Agent Benatia. Myriam alors acquiesce, puis le Général leur propose à eux deux.

Dites-moi, vous voulez faire partie de l'équipe d'intervention avec moi-même ?

- Oui Général, avec plaisir ! Répond très vite Jérôme.

- Allez, enfilez un équipement dans le camion à côté et restez en position jusqu'à qu'on vous donne l'ordre de bouger.

- D'accord. Et en fait, commissaire général, pas mal le camion, permettant de ne pas se faire remarquer.

- Content que ça vous plaise Agent De Marnes. Dit sèchement le Général Larson, devenu le nouveau commissaire général de la B.A.C.

Allez-vous préparer ! On attaque dans 5 minutes.

Les deux agents alors, sortent pour rejoindre l'autre camion camouflage du GIGN. Sur la courte distance entre les deux camions, pendant qu'ils le rejoignent, Myriam émet à Jérôme :

- Tu n'en as pas marre de faire le lèche botte... Maintenant, tu t'en prends au nouveau boss. Heureusement, ça lui ne fait ni chaud ni froid tes flatteries.

- Laisse-moi gérer, tu verras après on va monter en grade et ça veut dire un meilleur salaire. Lui fait-il un clin d'œil à la fin de sa phrase.

Myriam bouge la tête de gauche à droite en souriant, avant de monter dans leur camion. Saluant tous les membres de l'unité, ils s'habillent, après, avec l'équipement nécessaire tel que des casques et des gilets par balle. Par la suite, ils prennent, tous les deux, des armes d'assaut, les chargent et rangent certains dans leur étui. En tenue et équipés, ils se préparent avec les autres membres de l'équipe en rang, avant de sortir du camion.

Le Général, en pole position, avec les membres du GIGN, déclare, via un kit main libre sans fil, à tous les membres de l'unité, qui en portent à l'oreille :

- En position ! GO !

Les deux équipes du GIGN, qui sont une quinzaine en tous, sortent des camions. En ligne et coordonnés, se suivant les uns aux autres, armes en main, ils avancent à petits pas, silencieusement, en direction du bâtiment, traversent la route puis marchent dans la rue, accolée au mur.

Devant le bâtiment, le Général Larson, suivi de son unité, avec Myriam et Jérôme derrière, y entrent, en ouvrant simplement la porte, et descendent les escaliers discrètement. Face à la porte du sous-sol, deux hommes avec un mini-bélier en main, enfonce la porte et le Général, en tête de fil, rentre à l'intérieur, en criant :

- POLICE ! Les mains sur la tête et à genou ! Tout de suite !

Brutalement, ils perturbent les hommes à l'intérieur, qui sont six et qui portent des boites en cartons. Voyant la police armée contre eux, ils s'arrêtent de marcher, déposent les boîtes, qu'ils tiennent, et se rendent sans opposition. Les hommes de la police, après leur interpellation, fouillent l'ensemble des pièces, puis le Général avec Myriam et Jérôme vont dans une pièce isolée et dedans, ils trouvent un vieil homme, avec une longue barbe, pas peigné et soigné, qui écrit sur du papier tranquillement. Le Général, avec l'agent Benatia et l'agent De Marnes derrière lui, en pointant leurs armes contre l'homme, lui hurle :

Les mains en l'air et levez-vous immédiatement !

Levant les yeux lentement, il les regarde, avec un grand calme, obéit en mettant ses mains en l'air et en se dresse face à eux. Il se déplace, en se mettant devant sa table, Jérôme abaisse son arme, tandis Myriam et le nouveau Commissaire Général Larson le tiennent en joue. L'agent De Marnes va lui mettre les menottes, en dictant ses droits :

- Vous êtes en état d'arrestation. Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz, pourra être utilisé contre vous.

- Je connais mes droits. Affirme l'homme barbu.

Pas besoin de continuer.

Puis le Général s'adresse à Myriam, en observant le bureau de cet homme, qui est rempli d'argent entassé sur le bas-côté de la pièce :

- On dirait que vous avez bien été indiqué Agent Benatia. Espérons qu'elle va nous mener à de véritables preuves sur le meurtre du docteur Mando et aussi, si votre informateur a raison, à propos de l'accident du bus.

- Commissaire Général Larson, venez avec nous ! Vient, en courant, un membre de l'unité.

On a trouvé quelque chose de vraiment intéressant.

- On arrive ! Répond le Général Larson puis il s'adresse à Jérôme avant de partir.

Agent De Marnes, amenez le dans la fourgonnette.

Jérôme leur fait un signe de tête et emmène l'homme barbu, avec les menottes en main. Pendant ce temps, Le Général et Myriam suivent l'homme du GIGN. Entrant dans la pièce, ils aperçoivent des pyramides de drogue sur plusieurs tables. Les deux sont surpris puis Myriam prononce à voix haute :

- Mais ça doit faire plus de...

- Oui Agent Benatia. On s'attendait à des preuves d'un meurtre, mais là... Hoche-t-il la tête, en l'interrompant.

Il doit y avoir au moins deux cents kilos de drogue. C'est phénoménal, on a fait le coup du siècle. Proclame le Général, avec un sourire narquois.

III

Dans l'appartement des parents de Tyrone, au milieu du salon où une grande table est dressée avec un drap blanc poudré de paillettes multicolores, contenant de multiples assiettes dorées et des verres de champagne qui y sont posés. Christopher, lui, dans la cuisine, prépare un repas et des apéritifs, cependant Miranda dispose le salon, de façon esthétique, tout en le nettoyant. Durant ce moment, Tyrone, qui est en pyjama, rapplique dans le salon, en constatant la préparation de ses parents. Etonné, avec un visage boursouflé, il demande :

- Mais qu'est-ce que vous faites là ?

- Bonjour Tyrone ! Annonce sa mère, qui arrête de ranger, en le dévisageant.

- Oui, excuse-moi. Bonjour Maman !

- Allez viens ici ! Se positionne-t-elle et attend que son fils se rapproche d'elle pour l'enlacer.

Bon anniversaire mon lapin !

Tyrone et sa mère se font un câlin, même s'il n'est pas enthousiaste. Son père, quant à lui, débarque derrière, en lui tapotant le haut du dos, pour lui souhaiter également :

- Vingt ans que tu m'emmerdes, mon grand lapin. Joyeux Anniversaire !

- Merci Papa ! Secoue-t-il la tête, à cause des propos émis par son père, en l'enlaçant à son tour, pour faire toujours semblant d'être content. Ensuite, après ce moment de tendresse, il leur demande, en sentant l'odeur de vanille, provenant d'un gâteau, cuisant dans le four.

Sinon, c'est quoi tout ça ?

- On va fêter ton anniversaire !

- Christopher ? Exclame sa mère, en ouvrant grandement les yeux et en haussant les mains, après être reparti nettoyer.

- Ben quoi ? Sourit-il, à côté de son fils, en regardant celle-ci qui semble insatisfait.

Tu crois qu'il n'avait pas compris, en voyant tout ça. Il voulait juste une confirmation. Arrête de sous-estimer ton fils, il est loin d'être bête.

- Heureusement que tu es loin d'être bête, mon cher Tim. Apparait Magnus, à côté de Tyrone.

Ça serait moins amusant entre nous.

Tyrone se frotte l'œil, ignorant Magnus qui intervient, mais surtout qui a, une nouvelle fois, oublié son prénom. Il décide, malgré cela, de reprendre sa conversation avec ses parents, toujours en compagnie de Magnus qui est spectateur de cette conversation :

- Mais pourquoi vous avez fait ça ? Je n'ai aucune envie de fêter mon anniversaire.

- Et ben... Tu vas le fêter contre ton gré. Tu ne sors pas d'ici et tu vas fêter ton anniversaire avec nous. Hausse-t-elle la voix contre son fils, en agitant son doigt devant Tyrone.

- Wah ! Magnus qui met sa main sur son torse juste à côté de Tyrone.

Quand elle lève la voix, ta mère me donne des frayeurs. Comment tu fais pour essayer de lui résister ?

- C'est vrai ça ! Débarque de la même façon Randi, en posant son bras sur l'épaule de Tyrone.

Même moi, je ne me souvenais pas d'être aussi dure avec mes enfants... Et faire peur à Magnus, faut le faire !

- Je suis content de vous voir tous venir me parler en même temps, vraiment... Exprime calmement Tyrone, dans sa tête, puis leur parle, en montant le ton de sa voix crescendo.

Mais là, ce n'est pas le moment, surtout quand je parle à de vraies personnes ! OK ?

- C'est vrai, ce n'est pas cool. Désolée ! S'excuse Randi, sur un ton ferme, en enlevant son bras.

- Moi, je ne le suis pas, et je vais continuer, j'en ai rien à faire. Réplique Magnus.

- Et dire que j'ai cru que le vrai gamin dans ma tête, c'était Ryuku. Contre Tyrone mentalement à Magnus, qui est contrarié, en voyant Randi rigolée secrètement de l'attaque verbale de Tyrone.

- Quand je te parle Tyrone Cyril Hirst, j'aimerais bien que tu restes concentré. Miranda qui reprend sa conversation, en l'attrapant par le menton pour le secouer légèrement.

- Euh oui, excuse ! Bref, je n'ai pas envie de le fêter. Repousse-t-il les mains de sa mère qui serre son menton.

- Alors ton envie, en vrai, elle nous importe peu. Souligne Christopher qui se presse.

On a déjà payé ton gâteau d'anniversaire, en plus. Et en parlant de ça, il faut que j'aille chercher ton gâteau. J'y vais... Chérie surveille l'autre gâteau dans le four, s'il te plait.

Tyrone, mécontent, se dirigeant dans la cuisine, ne s'occupe pas de cela, tandis que Christopher sort de la maison, en ayant pris ses clés et sa veste. Cependant, Tyrone est positionné sur le comptoir de sa cuisine américaine, après avoir pris un biscuit dans le placard. Mangeant cela, il visionne les informations sur la télévision, avec un faciès, exprimant sa non-satisfaction. Sa mère, qui a accepté de surveiller le gâteau de Christopher, discerne son fils et lui demande, tout en continuant à nettoyer son salon pour sa fête :

- Tu n'es vraiment pas content qu'on ait décidé de faire un petit moment festif pour toi ?

- Non maman, ce n'est pas ça. Rectifie Tyrone, avachi sur le comptoir.

C'est juste que je n'aie pas la tête à ça !

- Han ! Hausse-t-elle les sourcils, en continuant à nettoyer.

Mais tu sais, un moment avec sa famille peut que te redonner de la joie.

- Pas faux ! Exprime-t-il sans conviction.

Mais instantanément, Tyrone visionne, sur le journal télévisé, le bâtiment où l'équipe de l'agent Benatia a fait une intervention plus tôt ce matin. Il augmente le volume de la télévision, via une télécommande audio, où il entend la journaliste dire :

- Ce matin, dans le 18eme arrondissement de Paris, une équipe du GIGN, en collaboration avec la brigade criminelle, ont conduit une opération, visant des trafiquants de drogues. D'après nos sources, la police a arrêté une dizaine de personnes dont un homme qui semble être leur chef. Nous ne savons toujours pas le nom du chef du réseau...

- On est d'accord qu'ils parlent du sous-sol où on a vu une femme mourir et des corps avec le ventre éventré ? Apparait subtilement Zachary sur la chaise à côté de Tyrone.

- Ouais, c'est exactement ça ! Répond mentalement Tyrone, soucieux, en ayant repris une posture droite, pour être plus concentré sur ce qu'il a entendu au cours des informations.

- Mais dis-moi, Tyrone... Intervient Imala, aussi, en apparaissant de l'autre côté.

Parce que je n'y connais rien aux affaires policières, mais quand tu as téléphoné à l'Agent Benatia, tu n'as pas évoqué une seule minute « un trafic de drogue ».

- Pourquoi tu crois que je fais cette tête d'incompris ? Déclare Tyrone, en pensée.

Il y a aucune raison de faire ça. Mais Zachary, tu as peut-être la réponse à cette question ?

- Peut-être !

- Zack ! Réplique Imala à Zachary, d'une façon très sérieuse.

Tes jeux de courtes paroles, ça me fatigue. Dis-nous ceux que tu penses, s'il te plait ?

- Il y a deux possibilités : soit ils disent ça pour dissimuler l'affaire en commun grâce à l'appel de Tyrone, le temps de trouver plus de preuve ou soit... Réfléchit Zachary.

Soit, la police est corrompue de l'intérieur. Mais ça peut être les deux, en même temps.

- Comment tu arrives à savoir que la police est corrompue ? L'interroge Tyrone.

- Simple. Si la police est corrompue, elle cherchera à couvrir des meurtres, en mettant en place un faux crime pour pouvoir cacher quelque chose de pire. Suppose Zachary, en posant ses coudes sur le comptoir, pour fixer la télévision.

- C'est une certitude ça ? Demande Imala, en regardant Zachary, se poser.

- Non, rien n'est sûr tant que je n'ai aucune preuve. Affirme Zachary.

- Ben... Moi, je suis d'avis à aller voir l'Agent Benatia.

- Non, mais tu écoutes ce que je te dis Tyrone. Lui met en évidence Zachary.

La police est peut-être corrompue, mais tu veux aller les voir.

- S'ils sont allés là-bas, c'est que l'Agent Benatia a écouté mon appel, même si ça a pris plus de deux jours. Elle l'a quand même fait, ce n'est pas à négliger ça ?

- Il n'a pas tort. Précise Imala.

- Ouais, mais aucune piste ne doit être négligée. Je vais y réfléchir, je te laisse Tyrone et bonne fête. Profite bien.

- Merci. Le remercie-t-il, en regardant Zachary disparaitre de sa vue.

Imala, quant à elle, reste présente avec Tyrone et discute avec lui :

- Ça fait un bail sinon, Tyrone ?

- Ça ne fait même pas 4 jours qu'on s'est vu. Regarde-t-il Imala du coin de l'œil.

Arrête de faire la sentimentale avec moi Imala, s'il te plait, ce n'est pas le moment.

- Toujours aussi borné à ce que je vois.

- Et toi, toujours aussi emmerdante à ce que je vois.

Imala sourit légèrement et préfère ignorer les offenses de Tyrone :

- Si tu le dis... Sinon comment ça va toi ?

- Je vais bien. Répond Tyrone qui se tait l'espace d'un instant puis il reconduit la discussion. En fait, tu peux me dire ce qu'il s'est passé avec Zachary quand je l'ai laissé prendre possession de ma voiture hier.

- Il te l'a déjà dit, si je me souviens bien. Non ? Scrute Imala autour d'elle.

- Oui, il m'a sorti l'excuse du stress post-traumatique, mais je n'y crois pas. Parle Tyrone, toujours mentalement avec Imala, qui s'est assise sur la chaise haute à côté de lui.

- Pourquoi tu n'y crois pas ? Sonde Imala, en croisant les bras.

- Euh... Je n'en sais rien. Mais ce sont des conneries, j'imagine.

- Bon... Se déplace-t-elle, d'un coup, face à lui, en se transportant, et place ses coudes sur le comptoir pour être la plus sérieuse.

Imagine une seconde, que toi, tu ne crois en aucune religion, en aucun monde après la mort, ou encore moins à la réincarnation, mais que soudainement, tu meurs et tu trouves dans le corps d'un bébé où tu ne peux rien y faire. En plus de ça, tu vas côtoyer 6 personnes pendant près de vingt ans, et que subitement, grâce à quelqu'un, là... Je précise que je parle de toi, tu arrives à retrouver des sensations de type physique disparu. Donc toi, tu ne ferais pas une crise d'angoisse ou comme il a dit « un stress post-traumatique » à ces moments ?

- Euh... Se gratte la tête Tyrone.

- Euh... Imite Imala pour se moquer de Tyrone.

Oui, voilà, tu as la réponse que tu cherches. Zachary l'a très mal vécu d'être un esprit dans un corps et il continue à le vivre mal, mais vu que c'est un ancien espion, il cache magnifiquement ses émotions.

- Je vois.

- Bon concentre toi dans le vrai monde, ta mère te parle. Lui montre du doigt Imala.

Tyrone prend conscience qu'il est dans ses pensées pendant quelques bonnes minutes puis entend sa mère qui se rapproche de lui :

- Et tu étais où jeune homme ?

- Je réfléchissais. Précise Tyrone, en constatant qu'Imala a disparu.

- Tu réfléchissais à quoi pour être autant perdu ?

- A ça. Dit-il, en montrant l'écran.

Je connais ce bâtiment, c'est à côté de la boite où je bossais en tant que DJ.

- Attends, tu ne te droguais pas avec leur drogue ?

- Maman, tu es sérieuse là ? C'est quoi le rapport ? Cherche à savoir Tyrone.

- Parce que je te rappelle que toi, tu es un petit alcoolo ! Donc je peux imaginer que tu as aussi testé ça.

Ne cherche-t-il pas à répondre, en se passant la paume de sa main sur son œil droit, avec un faciès énervé. Miranda se pose, face à lui, et parle à son fils, avec une certaine tendresse :

Sinon mon lapin, ça fait longtemps qu'on n'a pas eu une discussion tous les deux ?

- Hein ? Tu rigoles là, maman. Tu viens à peine de m'accuser de prendre de la drogue sans aucune justification et là, tu veux discuter avec moi alors que la dernière fois qu'on a eu une conversation entre nous, c'était pour me dire que tu ne veux pas être grande mère à ton âge et que si ça arriverais, tu me...

- Que je te dégagerais de la maison en laissant, bien sûr, ton enfant, ici, avec moi. Miranda poursuit la phrase de Tyrone, avec une voix fière.

Oui j'ai dit ça, je le pense toujours et je le répèterais tous les mois. Reprend-elle sa respiration, en abordant un autre sujet.

Mais ça fait un bon moment qu'on n'a pas parlé... depuis ton accident même. Je n'ai pas eu le temps de t'accorder une minute, malheureusement. Faut dire que toi aussi, tu n'es presque jamais là où tu passes ton temps dans ta chambre à parler avec tes amis au téléphone.

- Euh, oui mes amis au téléphone... Déclare-t-il en se grattant la tête, sachant que c'est de ses esprits qu'elle parle.

- Bref, on peut donc discuter entre mère et fils comme ton père est parti chercher le gâteau.

Tyrone cogite sur ces paroles, décide de s'orienter vers sa mère, la regarde approfondissement et lui demande d'un ton sec :

- Ok, vas-y. Comment tu as réussi à faire tout ça ?

- Réussi quoi ? Ne décèle-t-elle pas le but de la question de Tyrone.

- Réussir à me sortir d'asile, réussir à faire que la presse n'a rien pu savoir sur le fait que j'ai survécu à un accident mortel et surtout réussir à faire peur à tout le monde alors que tu es une simple cadre du Conseil Régional.

Miranda sourit et lui répond calmement, en regardant devant lui :

- Tu sais, qu'être cadre à mon niveau, c'est un grand avantage, mon lapin.

- Pas au point de manipuler le système aussi facilement que tu le fait. Répond vivement Tyrone, en montrant une certaine opposition, au propos de sa mère.

Quitter un hôpital psychiatrique alors que personne n'arrive à y être libre avant les soixante-douze heures et que toi, maman, tu as réussi... Ce n'est pas anodin. Tu arrives à rendre silencieux tout le monde dans mon entourage, dans mon école, et sur le net aussi à propos de ce qu'il s'est passé. Comment ?

Miranda continue à sourire discrètement, et se conforme à lui répondre convenablement :

- Pour la première, tout est grâce à James. J'ai juste utilisé un avocat que j'ai rencontré pendant mes études pour te faire sortir légalement. Pour les autres, comment j'arrive à leur faire peur comme tu dis... Même si je préfère dire que je négocie.

- Alors qu'est-ce que tu négocies avec eux ?

- Leurs craintes ! Précise-t-elle, avec un regard ferme vis-à-vis de lui.

La plupart de ses personnes ont des secrets financiers ou des secrets familiaux qui ne veulent pas que ça se sache. Moi, je ne voulais pas qu'on sache pour toi, donc on négocie là-dessous.

- Comment tu peux savoir leurs secrets ? S'obstine Tyrone, en joignant ses mains.

- Les enfants. Travailler au Conseil Régional avec les enfants des parisiens, c'est l'idéal. Les enfants racontent tout ce qu'ils entendent, il suffit juste de quantifier ce qu'ils disent et de prélever les propos importants.

- Je suis fascinée par cette femme, TytyBoun, elle te surpasse. Apparait Anne, qui semble émerveiller, en apparaissant derrière Tyrone.

- Elle n'est pas que fascinante et elle est aussi indiscernable, mais bon ce n'est pas le plus important. Répond mentalement Tyrone à Anne, avant de s'adresser à sa mère.

C'est tout ?

- Oui, tu ne me crois pas ta propre mère ?

- Si, si je te crois. Dit sèchement Tyrone à sa mère.

- Bon à mon tour alors ? Qu'est-ce qu'il y a ? Relance Miranda.

- Comment ça ? Ne comprend pas Tyrone à l'instant.

- Je vois que tu n'es pas bien, tu as l'air énormément fatigué et j'ai aussi vu tes petits bleus au visage qui ont disparu facilement. Je ne sais pas quelle genre de fond de teint tu utilises, mais il est bon. Souligne Miranda, en regardant droit dans les yeux son fils.

- Euh... Il n'y a rien maman. Réplique Tyrone très vite, en détournant le regard.

- Tu ne joues pas le jeu mon lapin. Je m'attendais à une réponse sérieuse.

- Ça sent le mensonge de ta part. Exprime Anne, en souriant et en sautillant.

Ça sent le mensonge. Ça sent le mensonge.

- D'accord ! Admet Tyrone, en effleurant avec sa main doucement sur l'arrière de son cou.

Après ma période de « folie » et mon coma, j'ai préféré parler de mes ressenties avec des gens dans un groupe de soutien en anonyme. Ça m'a fait beaucoup de bien, mais pas assez pour me sentir comme j'étais avant. Et un jour, j'ai vu des petits jeunes s'en prendre physiquement à quelqu'un, alors j'ai décidé d'intervenir, ce que je n'aurais jamais fait auparavant. Mais je l'ai fait... Je recommencerais et continuerais ma quête de soi jusqu'à que je me sente bien.

- Super Mensonge TytyBoun. Tu es trop fort, en fait. Exprime Anne tout contente puis elle se dit à elle-même.

Mais en fait, TytyBoun c'est moins cool comme surnom que Bounty.

Tyrone, ne répondant pas à Anne, secoue la tête, en mettant ses mains sur son front légèrement pour ne pas se faire remarquer, puis sa mère rebondit sur la discussion avec Tyrone :

- Je peux le comprendre, je suis contente que tu m'en aies parlé, au moins. Se dresse Miranda de sa chaise, pour aller surveiller le gâteau.

Ça me fait énormément plaisir. Mais saches quelque chose, si toi et moi, on ne peut pas discuter de ces choses-là, je serais une mauvaise mère. Je ne veux aucun mensonge entre toi et moi, surtout quand il s'agit de toi, et que je peux t'aider.

- Ouais maman. Mais toi aussi, tu peux venir me parler quand tu veux.

- Tu m'aiderais en quoi dans mes problèmes ? Plaisante sa mère, en ouvrant le four.

- Tu ne devrais pas douter de moi. Sourit Tyrone, en agitant son index, pendant qu'elle vient vers lui, après avoir éteint le four comme le gâteau est prêt.

- Je le note. Dit-elle, en embrassant le front de son fils.

Ah oui, un point. Tes trucs de semi-justicier, tu arrêtes dès maintenant !

- Quelle mère ! Forte et tendre à la fois. Débarque Randi à la droite d'Anne, après les instructions qu'a données Miranda envers Tyrone.

Elle est tout que j'étais, en mieux même. Profites en Tyrone, c'est rare les mères comme ça.

- Ouais merci, j'en profite déjà Randi. Ne t'inquiète pas. Parle dans sa tête Tyrone avec Randi, en ayant une grande fierté dans sa voix, mais également une légère frayeur.

- Mais surtout reste respectueux. Sermonne Anne de façon très sérieuse. Tyrone observe d'un air étrange Anne, ne comprenant pas son attitude. Puis Anne déclare, à la suite, en retrouvant ses mimiques :

Non, je rigole. Rigole follement Anne puis elle reprend son sérieux, en lui tenant le visage.

Mais écoute ta mère, Toujours !

- Oui Anne. Exprime-t-il de manière très craintive, pendant que sa mère finit ses préparatifs.

Mais, arrête de faire des choses comme ça, tu me fais peur.

- D'accord TytyBoun. Réplique-t-elle, avec un grand sourire, en disparaissant.

- Bonne chance avec Anne. Souligne Randi à Tyrone, montrant que ce combat est perdu d'avance.

Tandis que la mère de Tyrone, qui entame la fin de son rangement, où celui-ci la contemple, via le comptoir, lui ordonne :

- Tyrone ! Les invités arrivent dans plus d'une heure. Va te laver et te préparer. Tout de suite !

- Ouais maman, j'y vais. Applique-t-il à contrecœur.

Tyrone, ainsi, se dirige dans sa chambre et Randi, qui est toujours là, le complimente :

- C'est bien, tu te conformes à l'exigence de ta mère. Ça prouve que tu es un bon fils.

- Ouais, mais ce n'est pas de l'exigence, c'est des exécutions là. Précise Tyrone, en marchant vers sa chambre.

- Dis pas ça, la famille ne se régit pas dans les exécutions et les supplices, mais dans la tolérance et la considération.

- Tu as l'air de savoir de quoi tu parles. Emet Tyrone mentalement à Randi.

- Ouais très bien même ! Finit-elle sa phrase, pendant que Tyrone arrive dans sa chambre et choisit ses vêtements dans son armoire, avant d'aller se laver.

IV

Dans la contrée de Birka, une province scandinave, au XEME siècle, le grand village où habite Randi avant sa mort. Celle-ci, dans l'arrière de sa cour, sur un herbage, Randi, bouclier en main et dans l'autre une épée, se bat avec son mari, Falko, qui tient les mêmes équipements. Positionnés face à face, Randi l'attaque, en donnant des coups d'épée à maintes reprises, mais Falko les contre avec son bouclier, en reculant à chaque coup.

Puis celui-ci contre-attaque, en bloquant son coup d'épée avec son bouclier et en la poussant avec. Randi, alors, fait un bond à cause du coup, puis son homme saute sur elle, pour lui donner un coup de bouclier. S'abritant derrière son bouclier pour se protéger, son mari, après son saut, se baisse et lui met une balayette à 360° degrés. Tombant, elle se retrouve par terre sur le dos. Ensuite, Falko, de haut, tient son épée sous la gorge de Randi, en disant :

- Tu as fait beaucoup de progrès en une lune et demie, ma chère femme.

- Mais pas assez. Met en avant Randi à terre en écartant, avec sa main, l'épée de son mari.

- C'est déjà bien, j'ai pris beaucoup de temps pour apprendre à me battre, alors c'est normal.

- Le problème, c'est que je n'ai pas de temps. Se lève-t-elle, en présentant de la nervosité.

- Ne crois pas qu'on va t'agresser encore dans les jours qui viennent. Tu seras une fine guerrière bientôt. Ne t'en fais pas.

- Non, je dois m'en faire. La sécurité de mes enfants et de nos biens fait que je dois le devenir très vite. Hausse la voix Randi, avec son bouclier et son épée, toujours en sa possession.

- J'y pense t'inquiète. Mais depuis que le soleil s'est levé, on s'entraine. Je suis fatigué et avant ça, on ne t'avait jamais attaqué. Donc on ne t'attaquera pas avant la fin de ton entrainement.

- Seul Odin peut savoir l'avenir ! Rappelle Randi à Falko, qui pose ses armes à terre.

- Vrai, mais c'est surtout qu'en plus faut pas oublier que mon frère vient pour fêter la naissance de mon neveu avec nous. Précise Falko, de manière subtile.

- L'enfant d'une catin aussi. Élève-t-elle sa voix subitement, en regardant son mari qui commence à partir en direction de leur maison.

- Toujours autant de haine. Tu n'arrives pas à oublier.

- Oui, oui, mais je n'oublie pas que cette catin est aussi ta première femme. Suit-elle son mari sans qu'il la voie, avec son équipement de combat.

- Je sais, mais c'est avec toi que je suis marié et que j'ai eu des enfants.

- Pas à moi Falko ! Randi qui le repousse doucement, avec son bouclier, pendant qu'il marche, le surprenant à moitié, vu qu'il se met à rire, quand elle l'a stoppé.

Et j'imagine que je dois faire à manger pour elle.

- Bien sûr ma chère, c'est toi la gardienne des traditions familiales. Repart-il doucement, en s'écartant du bouclier qu'elle a placé contre lui.

- Dégage ! Pointe de son épée Randi, qui arrête Falko dans sa démarche, en surgissant devant lui. Regardant son mari, avec un regard sombre et froid, par la suite, elle décide de retirer son arme et se dirige dans son habitat. Laissant son mari sur place, celui-ci sourit. La voyant partir, il remarche avec un sentiment victorieux.

V

Habillé en tenue décontractée et chic à la fois, dans son salon, en train de lire un article sur l'intervention de la police, via son smartphone, Tyrone est installé sur une chaise du salon. Son père, dans la cuisine, est revenu avec le gâteau, emballé et en main. Celui-ci lui déclare, à travers le comptoir de la cuisine américaine, pendant qu'il le range dans le frigidaire :

- Je vais finir de préparer le colombo de cabri. Ton repas préféré. En plus, je ne te dis même pas quel gâteau j'ai pris ? Tu vas être gâté. Ce n'est pas tous les jours qu'on fête ses 20 ans.

- Ouais, Ouais. Ça va être cool. Dit-il concentré sur ce qui lit et en ne montrant aucune joie.

- Montres un peu plus de reconnaissance, gamin. On t'offre de super choses et tu n'éprouves aucune satisfaction ! Entend Tyrone, à son dos, une voix grave sur un ton strict.

Sans orienter sa tête derrière lui, il discerne la voix de Quelot, qui est apparu les bras croisés, et Tyrone le salue mentalement :

- Salut Quelot, tu es venu me voir. Tu ne fais plus la gueule ?

- Hum... Quelot, ne prenant pas en compte les propos de Tyrone, s'avance à ses côtés pendant qu'il continue à lire son article sur son portable.

Tu n'en as pas marre de lire des choses terribles ?

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Lui demande Tyrone, d'une manière rhétorique.

- D'abord, comme je te l'avais dit, fallait fuir pour sortir de ce merdier. Mais tu as préféré rentrer en conflit, donc accepte le. Et vit ce moment de ta vie pendant que tu le peux encore.

- C'est sympa ça ! Mais je ne souhaitais pas de réponse de ta part. Déclare Tyrone, dans sa tête, en posant son portable.

Par contre, j'aime toujours ta franchise. Je vois aussi que vous êtes tous contre moi et que vous voulez que je profite de « ma fête d'anniversaire ». Fait-il des guillemets avec ses mains.

- Pour une fois, qu'ils ont raison. Profiter de sa famille, c'est... Précise tristement Quelot, en faisant une pause, affecté juste en évoquant le mot famille.

Moi je sacrifierais tout pour revoir la femme que j'ai aimé.

- Je peux l'imaginer, vraiment. Partage Tyrone sur un ton empathique, en ayant un facies songeur.

- Et Tyrone ! Entend-il la voix de son père.

Va ouvrir la porte pour papa, on a sonné.

- Oui papa. Déclare Tyrone, en revenant dans la réalité et ne voyant plus Quelot dans son champ de vision.

Il se lève, en prenant son téléphone, qui est sur la table, et le met dans sa poche. Ensuite, il s'approche de la porte, l'ouvre, et aperçoit que c'est le prêtre Kanté qui le salue.

- Bonjour Tyrone, comment tu vas ? Tend sa main le prêtre.

- Je vais bien merci. Et vous ? Lui serre-t-il la main par politesse.

- Ça va, ça va. Tiens ! Lui donne-t-il un cadeau, en lui lâchant la main et lui souhaitant.

Joyeux anniversaire Tyrone, pleins de bonnes choses et la santé surtout.

- Merci ça fait plaisir. Je ne vais pas l'ouvrir tout de suite. Je vais attendre les autres, c'est mieux. Je vous en prie, rentrez mon père.

- Merci. Entre à l'intérieur le prêtre et pendant cela, il lui répond.

Tu fais comme bon te semble. C'est ton cadeau et c'est ta journée, après tout.

Tous les deux, dans le salon, Tyrone lui indique, en lui montrant, la cuisine, avant de s'appuyer derrière une chaise :

- Sinon mon père est dans la cuisine, vous connaissez le chemin depuis le temps que vous venez à la maison.

- Ouais, ne t'en fais pas. Puis le prêtre demande, en restant sur place.

Et ta mère n'est pas là ?

- Si, elle se prépare.

- Ah les femmes. On ne les changera pas. Exprime le prêtre Kanté, d'un ton moqueur, en allant dans la cuisine.

Tyrone sourit, en basculant légèrement sa tête très vite, après que le prêtre est rejoint son père dans la cuisine. Posant le cadeau par terre, près d'une table contenant des apéritifs et de l'alcool, Ryuku surgit, face à lui, près du cadeau, en le surprenant, et lui émet :

- Moi, je veux l'ouvrir.

- Euh... Déclare mentalement Tyrone à Ryuku, en ayant eu un instant de frayeur.

Ce n'est pas ton anniversaire si je me rappelle bien.

- Mais mon pote, si je me souviens bien, tu ne voulais pas de cette fête. Donc, moi je veux bien ouvrir ce cadeau. S'excite Ryuku, jubilant du regard sur le cadeau de Tyrone.

- Et vous allez vous amuser maintenant que vous vous êtes présentés... Exprime-t-il, en accentuant sur le mot « présenté ».

À débarquer les uns après les autres justes pour m'embêter.

- Ah bon ? Je t'embête moi ? La prochaine fois qu'on tentera de te tuer. Je ne t'embêterais pas. Assure Ryuku, en croisant les bras et en se retournant pour ne pas faire face à Tyrone.

- Un ninja qui fait l'enfant, j'aurais tout vu dans ma courte vie en tout cas. Je me pose de réelles questions sur mon état mental... Se pince-t-il les plis du front.

- Tu ne l'es pas. Exprime Ryuku, en se retournant d'un coup.

Tyrone se dirige vers la télévision, tout en continuant à se gratter la tête, aperçoit que le prête Kanté, revenir vers lui, et celui-ci lui demande, avec sa sacoche en main :

- J'ai besoin de toi, Tyrone, le Vatican nous a mis à disposition des tablettes pour faire des statistiques et tout. Mais je ne sais pas comment créer une adresse mail. Tu peux m'aider ?

- C'est simple mon père ! Tend-il la main vers le prêtre.

Faut se mettre à la page. Passez-moi ça.

Le prêtre lui transmet sa tablette portable et Tyrone lui explique comment ça marche :

- Voilà ! Là, mon père, vous tapez un pseudonyme et quand vous l'aurez fait, créez un mot de passe. Il suffit de mettre son empreinte digitale et son empreinte oculaire. Regardez !

Il lui expose ainsi comment faire, en mettant la paume de sa main sur l'écran.

Comme ça et pour l'empreinte oculaire, vous faites comme ça. Lui indique Tyrone, en mettant son visage contre l'appareil photo avant de la tablette qui affiche ''Enregistrer ''.

Voilà. Ça va ? C'était compréhensible ?

- Oui merci Tyrone, tu n'es pas mauvais. Remercie le prêtre Kanté, en reprenant son écran.

- Calmos, c'est du basique. Je n'y connais presque rien en informatique, moi. Souligne-t-il, en souriant doucement au prêtre.

Mais je veux juste reprendre la tablette... Pour supprimer mes empreintes dans ta tablette. Ça ne serait pas cool que je puisse entrer dans le système informatique du Vatican.

- C'est mieux. Exprime le prêtre Kanté, en lui redonnant la tablette.

Ça peut aussi se jouer contre toi. On peut pirater tes empreintes.

- C'est vrai ! Rigolent-ils doucement tous les deux.

Tyrone récupère la tablette au père Kanté, supprime ses empreintes et puis il la lui rend. Lorsqu'au même moment, après avoir fini, ils perçoivent la sonnerie de la porte, Christopher sort de la cuisine, se déplace jusqu'à la porte et l'ouvre en voyant sa sœur Océane, et ses deux enfants derrière elle :

- Vous êtes enfin là ? Salut petit sœur.

- Bonjour Christopher, on est en retard ? Demande Océane en lui faisant la bise.

- Non, ça va t'inquiète. Vous êtes dans les premiers. Puis ils s'adressent aux deux enfants d'Océane, en s'avançant vers eux, après avoir fait la bise à Océane.

Bethany et Tom, comment vous allez ?

Avant que les enfants répondent, Christopher leur fait la bise et leur mère prend les devants :

- Ce n'est pas important comment ils vont ? Ecarte-t-elle son frère devant elle.

Où est mon neveu ? Lui, il est important surtout que c'est son anniversaire.

Océane découvre Tyrone, en entrant, et lui saute dessus, en criant '' Viens ici coco ''. Tous les deux, heureux, s'enlacent, pendant que Christopher déclare à sa nièce et son neveu :

- Mes pauvres enfants, comment vous faites avec une mère pareil ?

Les deux enfants haussent leurs épaules, en faisant un léger sourire, et rentrent dans le salon avec Christopher.

- Joyeux anniversaire mon neveu préféré. Tiens ton cadeau ! Lui déclare sa tante, devant le prêtre Kanté, en lui donnant ceci.

- Merci Tatie, mais je suis aussi ton seul neveu donc c'est normal que je sois ton préféré. Précise Tyrone, en se moquant d'elle.

- Aussi. Mais sinon comment tu vas depuis ton accident ? Tu n'as pas retrouvé la mémoire ? Demande sa tante, en présence du Prêtre Kanté qui est aussi tout intéressé par cette discussion.

- Je vais bien tatie. Mais non, je n'ai pas retrouvé la mémoire.

- Dommage, mais tant que tu vas bien mon coco, je suis content. Caresse-t-elle la joue de Tyrone, en même temps.

Bon, sinon où est la dame de maison ? S'adresse Océane à toutes les personnes présentes.

- Elle est là ! Débarque Miranda, en haussant les bras, habillée d'une grande robe bohème.

Tout le monde se retourne, la contemple puis Océane exprime, avec un regard presque séductrice :

- Hey ben Miranda, tu es sûre qu'on est venu fêter l'anniversaire de Tyrone ? Parce qu'on dirait que c'est toi la reine du bal.

- Tu as tout compris chérie ! Il faut toujours une reine. Affirme-t-elle, en souriant à Océane.

Mais aujourd'hui, on met à l'honneur le prince du bal.

Toutes les personnes présentes dans la pièce rient à la remarque de Miranda puis celle-ci va dire bonjour à tout le monde. Puis une nouvelle fois, la sonnette retentit. Cette fois-ci, Tyrone va ouvrir la porte du fait que tout le monde discute ensemble. Tirant la porte, il constate que c'est Jimmy, le frère de James, à l'entrée, celui-ci lui serre la main et lui proclame, tout en étant ravi de le voir :

- Salut Jimmy, qu'est-ce que tu fais là ?

- Salut. Je suis là pour toi, c'est ton anniversaire quand même, alors happy birthday.

- Merci ! Remercie-t-il, en restant surpris par sa venue.

Mais où est ton frère ? Tu n'es pas venu seul quand même.

- Tu regretteras d'avoir demandé ça. Précise Jimmy, en faisant un petit sourire, toujours debout sur le palier.

- Comment ça ? Demande-t-il inquiet, puis il aperçoit James sortir de la porte de l'escalier et lui pose de multiple question.

Oh Frérot. Tu étais où ? Chercher mon cadeau ? C'est ça ?

- Oui et non ! Formule James, en souriant narquoisement.

Ensuite, Tyrone perçoit arriver derrière James, Katia et Steph, la copine de James, que Tyrone ne connaît pas. Etonné, il demande d'abord :

- Katia ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- James m'a invité et m'a proposé de venir. Je ne pouvais pas refuser. Répond Katia, en avançant vers sa porte d'entrée.

- Euh ouais... Ne sait pas quoi dire Tyrone.

- J'adore la tête que tu fais. Joyeux anniversaire encore mon frérot ! Lui souhaite James, en mettant son bras autour de son cou.

- Enfoiré ! Chuchote-t-il à voix basse à James pendant qu'il l'enlace.

- Je t'avais dit que tu regretterais de demander ça. Réplique Jimmy à voix basse, en se rapprochant de son oreille, avant de rentrer à l'intérieur.

Puis Tyrone prend conscience qu'il n'a pas dit bonjour à Katia donc il repousse James, qui le tient, et lui fait la bise. Puis il constate qu'il y a également Steph et lui demande :

- Mais excuse-moi, je ne me suis pas présenté Tyrone. Et toi ?

- Pas de soucis, tu as l'air déjà bien surpris, je peux le comprendre. Lui sourit-elle légèrement.

James ne fait pas les choses à moitié quand il s'agit de surprendre. Même moi, je l'étais.

- On est au moins d'accord sur ça. On a la même vision des choses. Mais tu t'appelles comment ?

- Excuse. Je m'appelle Stéphanie, mais appelle-moi Steph et je suis aussi la copine de ce jeune homme. Précise-t-elle, en tapotant la joue de James.

- De... De... De quoi ? Bégaye Tyrone.

- Oh la salope, elle est avec l'homme de ma vie ! Intervient brutalement Randi, au côté de Tyrone, vexée.

- Bon venez les filles ! Déclare Jimmy à l'intérieur du loft.

Je vais vous présenter à la famille, le temps que le petit Tyrone prenne conscience de l'information.

- Je vais rentrer avec vous, c'est mieux. Réplique James, en souriant et en repoussant gentiment Tyrone, pour qu'ils rentrent tous dans le salon pour se présenter et dire bonjour.

Tyrone seul, devant son palier, rigole doucement, en secouant la tête et se dit à voix haute :

- Le salopard !

- Moi ça ne me fait pas rire du tout. Déclare Randi, face à lui.

- C'est bien fait pour toi Randi, tous ses fans, comme toi, seront aigris. S'adresse-t-il mentalement à Randi puis il se met à penser.

Mais ce salopard m'a rien dit. Ça va finalement être une petite fête intéressante au final. Sourit-il, en mordant la lèvre inférieure et en réintégrant le séjour.

Dans le salon, quelques instants après, tous s'amusent, en buvant des apéritifs alcoolisés ou non et en mangeant des hors-d'œuvres, sous une ambiance musicale urbaine. Discutant tous ensemble, Tyrone, lui, se sert au buffet, en contemplant, par la suite, sa famille et ses proches parlés. Jimmy, qui arrive, à côté de lui, lui déclare, en se servant à boire :

- Alors, surpris de ta petite fête familiale ?

- Même pas, mais ça n'empêche que c'est cool. Répond Tyrone à Jimmy, toujours en contemplant tout le monde.

- C'est l'objectif. Dépose-t-il la bouteille, après s'être servi.

- En fait, tu sais pour hier avec le programme informatique, je voulais te dire que...

- Arrête, on n'est pas là pour parler de ça. Jimmy, mettant la paume de sa main en avant, l'agite doucement pour signifier « de s'arrêter là ».

C'est ton anniversaire aujourd'hui, on s'en fou de ce qu'il t'est arrivé. On oublie simplement. Puis il lui murmure, en lui faisant un clin d'œil, à la fin de sa phrase.

Et je ne dirais rien.

- Merci ! Et alors sinon... Interroge Tyrone, en regardant en même temps, la copine de James et Katia, en buvant son soda.

Tu savais depuis longtemps pour sa copine ? J'imagine.

- Tu rigoles, ce salopard me l'a présenté, il n'y a pas même pas une heure... Comme toi. Tu te rends compte ? Moi, son propre frère.

- Sérieux ? Exclame Tyrone en haussant ses sourcils.

- Ouais, je t'assure ! On est allé chercher les filles en même temps. Il m'a dit qu'on va chercher ton cadeau et tout.

- Quel salopard vraiment ! Certifie Tyrone au grand frère de James, en hochant la tête.

- Que veux-tu ? Il sait très bien ce qu'il fait.

- On dirait. Mais en tout cas, elle me parait sympathique.

- Je me suis dit pareil mais bon, tu connais les femmes, faut toujours calmer avec les premières impressions !

- Toujours dans le négatif toi. Réplique Tyrone à Jimmy, en souriant faiblement.

- Tu dis ça parce que tu as une copine ! On se sait. Précise Jimmy, en visant du regard Katia.

- Ce n'est pas ma copine ! Calme aussi.

- Autant pour moi. S'excuse Jimmy.

J'avais cru surtout vu comment tu étais choqué de la voir.

- Tu veux me faire, c'est ça ? Le jour de mon anniversaire. Je retiens. Tyrone qui lui pointe son doigt devant le visage.

Jimmy rigole discrètement, en rembarrant son doigt, puis Tyrone se met à lui demander :

Sinon, il est avec sa copine depuis combien de temps celui-là ?

- Ah mec, ce n'est pas à moi de te répondre. Va lui poser la question, si tu veux savoir. Décide de ne pas s'immiscer Jimmy.

- Tu es un mauvais informateur. Déclare Tyrone, qui fait semblant d'être blessé dans son amour-propre.

- Non, disons juste que je ne suis pas une balance. Réplique Jimmy, en buvant une gorgée.

- Dixit l'indice de la police ! Riposte Tyrone, en partant sur un ton ironique.

- Je t'emmerde Tyrone, sache-le ! Prononce Jimmy, en souriant à Tyrone, qui lui répond, en faisant un clin d'œil.

Durant le même moment, James et Katia, avec Bethany et Tom, les cousins de Tyrone, sont debout près du comptoir avec, chacun, un verre de jus dans les mains. Eux tous, discutent ensemble simultanément :

- Alors tu es la copine de Tyrone ? Alors tu es la copine de Tyrone ? Insiste de nombreuses fois Tom et Bethany, les enfants d'Océane, en la contemplant avec merveille.

- Non, je ne suis pas la copine à Tyrone. Répond Katia, d'un ton brusque.

- Elle ne l'est pas encore. Précise James, en faisant un pouce qui fait réagir Katia, où celle-ci lui jette un regard sombre, qui réplique en faisant l'homme, qui ne comprend pas.

Ben quoi ?

- Attends, bon, tu ne vas pas nous la faire à nous. Réitère Bethany, la fille ainée de la tante de Tyrone.

On n'est pas né de la dernière pluie. On sait que tu es sa copine.

- Je ne suis pas sa copine et de plus, vous avez quel âge, vous, pour me parler de ça ? Demande Katia à Bethany.

- J'ai 16 ans et mon frère 14 ans.

- Et je te rassure, ils ne sont pas cons du tout. Déclare James, en se mettant au milieu des deux jeunes, avec ses bras autour d'eux.

Maintenant, dis-nous, c'est comment d'être en couple avec Tyrone ?

- Vous en avez pas marre d'embêter les gens... Surtout toi, grand homme que tu es. S'insère Tyrone, dans la conversation, en apparaissant soudainement et en s'adressant à eux trois, mais surtout à James, principalement à la fin.

- Désolé Tyrone, mais c'est la première fois qu'on voit ta copine. Exprime Tom, son petit cousin.

- Ce n'est (Je ne suis) pas ma (sa) copine. Déclare en même temps Tyrone et Katia, puis ils se regardent affectueusement en souriant. Puis Tyrone leur ordonne.

Allez foutez le camp et allez manger ou boire autre part.

- Oui chef ! Répond James, en se dirigeant vers le buffet, avec les deux cousins de Tyrone, où il leur demande en marchant.

Vous avez vu leur regard ? Hein ?

Katia et Tyrone, ainsi, se mettent à discuter après que James et les deux jeunes soient partis.

- Alors comment tu as pu accepter de venir ici ? Demande Tyrone à Katia, en la regardant droit dans les yeux.

- Je t'assure que je me suis fait piéger aussi comme toi. Si j'avais su que j'allais rencontrer ta famille, je ne serais pas venue.

- Pourquoi il t'a sorti quoi ?

- Qu'on allait faire un paintball pour ton anniversaire et que c'était une surprise pour toi. Rapporte-t-elle les propos de James qu'il lui a énoncé.

- Ah sacré James ! Rit Tyrone.

Il est bon pour mentir parfois, celui-là. Katia hoche la tête, en souriant pour lui confirmer les propos puis il reprend la discussion, en lui tapotant le bras :

En tout cas, ça me fait plaisir de te voir, surtout pour mon anniversaire. Mais faut dire, tu n'es pas trop habillé pour le paintball.

- Pas de soucis. Mais tu as quoi avec mes vêtements ? Demande-t-elle, en se relookant, avec son jean slim et son tee-shirt blanc uni.

Surtout que tu ne m'avais pas dit que c'était ton anniversaire, aujourd'hui.

- Que veux-tu ? Je suis rempli de secret. Reconnait Tyrone, d'un air sarcastique.

- Je note, ne t'inquiète pas. Avertie Katia.

Au même moment, à l'extrémité du salon, posée sur une des chaises de la table à manger, Miranda observe son fils discuté avec Katia. Océane, sa belle-sœur, arrive pour se mettre à ses côtés, constate qu'elle est concentrée sur Katia et son fils. Alors elle décide de converser avec sa belle-sœur :

- Et bien... Survivre à un accident lui a fait prendre conscience de te présenter une belle-fille.

- Tu rigoles là ? Souhaite Miranda, en s'adressant à sa belle-sœur et lâchant pas du regard Katia et son fils.

- Toujours pas envie de devenir grand-mère. Souligne Océane, en voyant sa belle-sœur, un peu lésée.

- Tu as tout compris !

- Mais bon, elle a l'air gentil. Affirme la tante de Tyrone, en les fixant Katia et lui.

- Elle peut l'être. Dit seulement Miranda, d'un ton froid.

- Dis donc ? Tu es jalouse, là ? Demande Océane, en riant.

- Tu me connais mal !

- Ah, au contraire, je connais bien ma belle-sœur. Toutes manières, on sait très bien que Tyrone est le petit fi-fils à sa maman.

- Vrai ! Regarde-t-elle Tyrone, avec des yeux qui brillent et en prenant une expression rieuse discrètement.

- Et sinon comment il va depuis l'accident ? Change de sujet Océane.

- Bizarrement... Répond Miranda, en plaçant un petit silence et arrêtant de fixer son fils.

Il va bien malgré l'hôpital psychiatrique.

- J'avais oublié ça. Ça s'est passé comment là-bas pour lui ? Demande-t-elle, avec un faciès inquiet.

- Il en parle peu, mais ça ne semble pas l'avoir choqué. Enfin, je pense.

- Sûre ? Cherche-t-elle une confirmation à Miranda.

- Assez... Regarde-le, il rigole et profite de sa fête. Je peux que penser qu'il va bien.

- Mais intérieurement, tu ne le sais pas ? Persévère Océane, toujours sur un ton inquiet.

- C'est vrai, tout comme toi... Relance Miranda en prenant une bouchée d'un amuse-gueule.

Parce que j'imagine que tu ne sais pas si ta fille ou ton fils va bien intérieurement, mais même en leur demandant, ils ne vont pas tout te dire.

- Pas faux. Bien dit ! Approuve-t-elle, en tendant son verre vers Miranda, qui se sert aussi à boire.

Buvons à ça et à la difficulté d'être mère. Trinquent-elles ensemble.

A l'autre bout du salon, Steph et James sont installés sur des chaises hautes, face à face, en train de parler :

- Alors contente d'avoir rencontré le fameux Tyrone ?

- Je viens juste de le rencontrer. Précise Steph, en regardant le buffet au loin.

Mais oui, je suis contente, en plus, je rencontre aussi ton frère dans la même journée : C'est le jackpot.

- Tout le plaisir est pour moi. Constate James, voyant Steph regardée le buffet.

Mais tu veux que je te serve quelque chose ?

- Non merci. Décline poliment Steph, en redirigeant son regard vers James.

- Tu sais, ici, on ne fait pas de chichi. C'est la famille.

- Oh James ! Je ne veux rien, je t'ai dit. Manifeste Steph, d'un ton sec.

- Oui madame ! S'incline James.

- Bon, à moi de vous embêter. Apparait Tyrone, inopinément entre les deux, en se frottant les mains, avec un grand sourire malsain.

Enfin, James sort avec une fille. Et c'est toi, l'élue.

- Et je compte y rester longtemps, je te rassure. Confirme Steph, en souriant.

- Ah bon ? Intéressant. Atteste Tyrone, en les observant, bras croisés, debout entre les deux.

Toutes manières, tu peux le prendre, il ne me sert à rien.

- Pourtant, ce n'est pas toi qu'il l'a appelé toute la journée, il y a trois jours, parce qu'il était avec moi. Relate Steph, avec ce même sourire malsain, pour le narguer.

- Attends, tu étais avec elle, et c'est pour ça que tu ne me répondais pas. S'adresse Tyrone à James, en étant choqué.

Déçu, c'est plus ce que c'était l'amitié !

- Entre toi et moi, c'est plus de l'amitié... C'est de la fraternité. Déclare James, en posant sa main sur son épaule, après s'être levé.

Bon, je vais chercher des boissons ! Toi... Pointe-t-il du doigt Tyrone, d'un ton autoritaire.

Ne raconte pas de bêtise à ma copine.

- C'est mignon, tu l'appelles ma copine. Redit-il, en voyant partir James. S'asseyant à la place de James, il discute avec Steph, en croisant les bras, et en fixant James prendre à boire.

Tu sais que ce gars que tu appelles ton copain... Un jour, il m'a laissé en plan, alors que j'étais en chemin pour aller le voir. Et tu te mets en couple avec ce genre de type.

- Tu devrais surtout te demander : Pourquoi je suis ami avec quelqu'un qui me met des plans plutôt que de me demander si je sais avec quel genre de mec je suis en couple ? Réplique-t-elle très calmement, mais avec une belle justesse dans les mots.

- Oh ! Oh ! Oh ! Cherche-t-il à atténuer l'ambiance.

Donc toi, tu es venue pour briser des amitiés, en plus le jour de mon anniversaire. Olala, mais tu es dangereuse comme femme, on ne va pas s'entendre.

- Et encore ? Tu n'as rien vu, mais ça, c'est toi qui le dis. Lui fait-elle un clin d'œil qui fait sourire Tyrone.

- Impressionnant. Bon alors, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?

- 6 mois.

- Wah ! 6 mois et il ne m'a rien dit. Est surpris Tyrone.

- Ouais, mais il en avait très envie. Précise Steph.

- Comment ça ? Questionne Tyrone, en ne parvenant à saisir ce qu'elle a dit.

- Tu sais depuis qu'il a perdu ses parents, il m'a dit, qu'en parti, ta famille est devenue sa famille. Qu'en plus de six ans d'amitié, ta famille et toi, malgré un début d'amitié rude, à cause du passé de Jimmy, ben... Vous l'avez accepté et vous êtes là pour lui à présent. Il voulait me présenter à toi, mais aussi à ta famille depuis longtemps, cependant à cause de mon travail en tant qu'hôtesse de l'air et de ton accident, ça ne s'est pas fait. Donc comme tu peux le voir... Se tournent-ils pour regarder James, rigolé avec Jimmy et Christopher.

James avait très envie que je vous rencontre.

- Oui, je vois très bien ! Hoche-t-il la tête, légèrement, avec ce léger sentiment de dignité et d'honneur d'avoir comme ami James.

- Mais bon... Et toi ? Demande Steph.

Alors qu'est-ce que ça fait de survivre à un accident de bus ?

- Putain, mais il te raconte vraiment tout, cette pipelette. Exprime Tyrone, en souriant à petite dose, avant de lui répondre.

Le prêtre, quant à lui, sur un tabouret, mange une pâtisserie, en étant sur son smartphone. Christopher, qui arrive, devant lui, tient un plateau qui contient des verres d'alcool et lui propose courtoisement :

- Mon Père, vous voulez un verre de champagne ?

- C'est ironique un verre d'alcool pour un prêtre. Rigole-t-il gentiment, après la proposition de Christopher.

- Non mon père, il ne faut pas le prendre comme ça. C'est pour la bonne cause. Et entre nous, on sait bien que le sang du Christ ce n'est pas de l'eau. Lui donne-t-il un coup d'épaule, après avoir déposé son plateau, presque gêné par la réplique du Prêtre.

- Je t'embête Christopher. Mais je vais refuser ton offre, il faut que j'y aille de toutes façons. Je suis venu faire un acte de présence. J'ai beaucoup de travail. Se lève le père Kanté.

- Un dimanche ? A part la messe que vous avez faite ce matin, qu'est-ce que vous avez à faire ?

- Je tiens des groupes de paroles et faut préparer les futures messes. Je te rappelle qu'il n'y a pas que la messe le samedi et le dimanche. En plus, j'ai acheté pour l'église, dernièrement, un grand chantier immobilier désaffecté donc j'ai plein de choses à faire.

- Je me suis fait avoir. C'est gentil d'être venu surtout directement après votre culte. Donc merci. Témoigne-t-il de la reconnaissance du prêtre.

- C'est normal, c'est pour Tyrone. De plus, je me sens encore coupable.

- Coupable de ? S'intéresse le père de Tyrone.

- Tyrone est venu me voir juste avant son accident pour parler d'un de ses problèmes. Et si je n'avais pas été occupé, il n'aurait pas pris ce bus et...

- Avec des si, on peut refaire le monde mon père. Je ne vais pas vous la faire à vous. Ce n'est pas votre faute, ne soyez pas coupable. Apaise-t-il le père Kanté, en plaçant ses mains dans ses poches.

- C'est plus facile à dire qu'à faire.

- Vrai, mais en Afrique, comme vous le racontez souvent dans vos messes, vous avez vu et subi pire. Ne culpabilisez pas pour autant, il est vivant, c'est ça qu'il faut retenir. Développe Christopher.

- C'est vrai que vivre avec des enfants-soldats et les diamants de sang en Ouganda c'est éprouvant, mais on continue le combat contre ça. Hoche-t-il légèrement la tête face à Christopher.

- C'est tout à fait normal, en plus, vous avez perdu votre famille à cause de ses criminels. Le prêtre acquiesce au propos de Christopher, en ayant les yeux qui scintillent très finement.

Vous savez qu'on est là aussi pour vous soutenir et vous apporter le plus d'aide possible. En tout cas, dites-vous que maintenant que Tyrone est là, bien vivant, et qu'il se porte au mieux de sa force... Expose Christopher, avec beaucoup d'espoir dans son élocution.

Les bonnes choses commencent à revenir dans nos vies.

- Pas faux. En tout cas, si Tyrone veut parler de son traumatisme ou autre, mes groupes de paroles sont très thérapeutiques. Propose le prêtre, en reprenant un amuse-bouche.

- Pourquoi pas ? J'en parlerais avec lui.

- Mais pas aujourd'hui. Laissons-le profiter de sa journée. Emet le père Kanté, en commençant à se diriger vers la sortie.

- Je pense pareil. L'accompagne Christopher vers la sortie.

- Super, allez, je pars !

Le prêtre lui serre la main, puis Christopher va lui remettre sa sacoche tandis que lui, prend son manteau sur l'arc-boutant, placé sur le mur. Quand il a toutes ses affaires, le père Kanté dit au revoir à tout le monde puis eux tous lui répondent de même, soit en répétant cela ou en lui faisant un signe de main.

Après cela, Miranda va rejoindre Jimmy, qui est seul, sur le canapé, en train de manger tranquillement pour discuter avec lui :

- Jimmy, on te voit beaucoup plus souvent en ce moment ?

- Normal, je commence à me faire un nom au travail et il m'accorde plus de repos. De plus, Tyrone était en convalescence, je me devais de me libérer pour lui.

- Je ne savais pas que la DGSI pouvait être aussi souffle sur les repos. C'est plus ce que c'était. S'assoit-elle à côté de Jimmy.

- Qu'est-ce que tu en sais ? Tu en parles comme-ci tu en faisais partie. Lui demande Jimmy, en continuant à manger, sous une bonne ambiance musicale.

- On a tous nos secrets ! Signale, avec ambiguïté, la mère de Tyrone à Jimmy.

- Ouais, je vois le genre Miranda. Enonce Jimmy, en employant un ton subliminal.

C'était comme cette femme qui m'avait intimidé, avec une des menaces les plus surprenantes, que j'ai vu de ma vie, pour que mon frère arrête de discuter avec son fils.

- Moi, je ne m'en souviens pas. Mais on peut dire que cette femme a échoué !

- Ce n'est pas de sa faute, on dira que c'est la faute de son fils. Reprend-il une bouchée de son hors-d'œuvre après la fin de cette phrase.

- Et aussi à cause du frère de celui-ci. Soumet Miranda, en souriant de fierté.

Mais oui, ces deux-là arrivent à casser les codes qu'on leur instruit.

- S'ils les cassent avec de bons arguments. Je ne vois pas où est le mal ? Non ? Déclare intelligemment Jimmy, avec un regard somptueux.

A l'heure d'aujourd'hui, il y a eu que du bénef pour eux. Tu ne penses pas ?

- Surtout, pour toi, grâce à lui, tu n'es pas en prison !

- Aussi ! Prend-il une expression rieuse, mais également songeur.

Mais il m'a permis de vous rencontrer et, plus particulièrement, ça a rendu la joie de vivre à James, d'être considéré comme un membre de votre famille. C'est ce qu'il lui fallait.

- Tout le plaisir est pour nous alors ! Affirme-t-elle, en se tournant et observant James et Tyrone, sans Steph, qui parlent ensemble.

Sinon toi ça va ?

- Ouais, on survit quoi ! Et toi ? S'adresse-t-il à Miranda.

- C'est le meilleur des jours, écoute ! J'ai donné naissance à mon fils. Et celui-ci a sa copine ici dans ma maison.

- Ce n'est pas sa copine. Rapporte Jimmy.

Ton fils n'arrête pas de le dire.

- On n'apprend pas au singe à faire la grimace. Rigole légèrement Jimmy, après cette remarque de Miranda. Puis elle le re-questionne, après s'être replacé à sa droite, arrêtant de basculer sa tête en arrière.

Mais toi aussi, tu as une belle-sœur ?

- Tu ne vas pas un peu trop vite sur les bords Miranda. Souligne Jimmy.

- Juste un peu. Exprime Miranda, en souriant et en se levant.

Allez, je vais aller voir les deux tourtereaux.

James et Tyrone, quant à eux, continuent à discuter ensemble près de la porte d'entrée, collée au mur :

- Qu'est-ce qui t'a pris de ramener Katia ici ?

- On dirait que je n'ai ramené qu'elle ? Se défend James contre Tyrone.

- Non, ne joue pas avec les mots avec moi. Même si c'est cool qu'elle soit ici, ce n'est pas cool de l'avoir invité sans me dire !

- Faut assumer, je t'avais dit que tu me le payerais d'avoir donné mon numéro à la place du tien à une femme qui te draguait.

- Tu vis trop dans le passé toi. Souligne Tyrone, en secouant la tête péjorativement, puis parle à voix basse à James pour changer de sujet.

Mais bon, sinon, hier, j'ai trouvé la photo du gars qui a peut-être essayé de me tuer.

- Cool. Mais tu trouves que c'est le moment d'en parler ? Demande James, soucieux de ce sujet de conversation.

- Non, mais il faudrait que...

- Alors les enfants ? Apparait Miranda.

De quoi discutez-vous ? De vos copines que je ne connais pas. C'est ça ?

- Ce n'est pas ma copine. Insiste Tyrone, en ayant marre de se répéter.

Mais James, lui, par contre, c'est bien sa copine.

- Oui, c'est ma copine, et je suis fier de vous la présenter. Déclare James, en se donnant une tape légère dans le torse.

- Lèche botte ! Blâme-t-il à James.

James fait un clin d'œil à Tyrone, mais Miranda réplique sèchement à James :

- Mais ne crois pas que ça fait de toi quelqu'un de bien, tu me ramènes des filles que je ne connais pas chez moi sans me prévenir !

- C'est bien maman, tu défends ton fils. Rajoute Tyrone, en soutenant sa mère.

Pour une fois !

- Pour une fois ? Tu as de la chance que c'est ton anniversaire, mon beau garçon. Précise-t-elle, en lui tapotant la joue avec son poing. James rigole de la réplique de Miranda contre Tyrone puis celle-ci s'adresse à James, en pointant son doigt contre lui :

Toi, ne rigole pas ! Je n'oublie pas pour vos copines qui sont ici et que je ne connais pas !

- Et ben, tu as l'occasion de les connaitre là.

- Tu as raison. Admet Miranda ironiquement, en attrapant les mains des deux jeunes.

Alors venez, on va pousser la connaissance avec vous.

- Mais moi, ce n'est pas...

- Ta copine, j'ai compris ! Miranda, interrompant la phrase de Tyrone, les emmène vers leurs amies.

Christopher, quant à lui, pendant que Miranda parle à Katia et Steph en compagnie de James et Tyrone, débarrasse, à présent, les assiettes vides et les verres, qui ne sont plus utilisés, pour les déposer dans un lave-vaisselle, avec l'aide de sa sœur. Ensemble dans la cuisine, après avoir posé la vaisselle dans le lavabo, Océane entame une conversation avec son frère :

- C'était une très bonne idée, de nous réunir pour fêter l'anniversaire de Tyrone !

- Oui ça fait longtemps qu'on n'a fait pas une petite réunion de famille. Admet Christopher, après avoir donné le reste de la vaisselle sale à sa sœur.

- Surtout que ça fait longtemps que les enfants n'ont pas vu Tyrone avec mon divorce et le fait qu'ils soient avec leur père le week-end. Certifie-t-elle avec la vaisselle sale.

- Oui, je sais. C'est bien que tu es réussi à les avoir ce dimanche. Précise-t-il à sa sœur.

- Totalement. Tu sais en voyant ça, ça me donne envie de refaire plus de réunion de famille.

- Tu sais très bien que nous, on est toujours partant.

- Même avec Papa ? Demande timidement Océane, en ne regardant pas son frère dans les yeux.

Christopher s'arrête immédiatement de donner la vaisselle sale à Océane, commence à froncer les sourcils, puis il répond à sa sœur, avec une forte intensité :

- Tu sais que je n'ai aucune envie de parler de Papa. Et surtout, je n'ai aucune envie de le voir !

- Mais c'est du passé Christopher, tu devrais lui pardonner. Lui, il t'a déjà pardonné. Réplique Océane, en fermant le lave-vaisselle.

- Ce n'est pas mon problème ! Est-ce que tu comprends ce que je te dis ? Je n'ai pas envie de lui parler. Hausse-t-il la voix contre sa sœur.

- Mais écoute, je discute avec lui toutes les semaines...

- Océane, je t'adore, mais je n'ai pas envie de me disputer avec toi sur ce sujet. On en avait parlé, il y a quelque temps, et je garderais ma position. Affirme-t-il, avant de fuir la cuisine, en la laissant seul avec la vaisselle sale, tandis qu'Océane observe son frère sortir, avec un air insatisfait.

VI

Retour dans le comté de Birka, chez Randi, à l'intérieur de sa maison, sur une grande table, avec un sanglier cuit, au milieu de table, accompagné d'ustensile pour manger. Randi, Falko, leurs enfants et deux adultes, un homme et une femme, en compagnie d'un bébé, tenu par la femme, sont tous autour de cette table. L'homme, pendant que tout le monde mange, raconte une histoire qui fascine les enfants :

- Notre père, pendant les batailles contre les francs, tu t'en souviens Falko ?

- Oui Ketill, je m'en souviens, continues ! Ordonne Falko, l'air épuisé.

- Donc notre père, enfin votre grand-père, les enfants, était à terre, après de nombreux coups. Pour lui, il se sentait comme mort. Relate Ketill, le frère du mari de Randi.

Et là, il a vu le Dieu Tyr, vous connaissez ce dieu les enfants ?

- Oui, oui, oui, moi, je sais ! C'est le Dieu de la guerre ! Exprime gaiement Veland, le fils cadet de Randi.

- Exactement mon petit. Alors il a vu ce Dieu qui lui faisait signe de se lever et qui lui a donné la force de survivre. Debout, il a puisé dans ses forces intérieures et a tué près d'une dizaine d'homme à lui seul.

- Un vrai normand lui ! Pas comme certains ou certaines qui restent à terre quand on les frappe. Intervient la femme de Ketill, assez svelte et au visage angélique, en regardant d'un air supérieur Randi.

Randi, ne réagissant pas, se met à la regarder froidement et serre le poing, sans tressaillir. Puis Ketill poursuit son histoire sans inclure les propos de sa femme.

- Mais bon, après avoir tué ces hommes, il a vu une armada d'homme se diriger vers lui. Et vous savez ce qu'a fait votre grand-père ?

- Non, non, non on ne sait pas. Le Dieu Odin est venu à son aide aussi ? Demande les enfants exaltés.

- Non votre grand-père a eu l'aide de ses amis combattants et ils ont remporté l'affrontement ! Intervient Falko, en coupant l'ambiance de l'histoire.

- Oh ! Tous ses enfants se mettent à soupirer et deviennent déçus par l'intervention de leur père, qui casse l'ambiance qu'a instaurée Ketill.

- Tu es vraiment énervant Falko. Tu as cassé toute l'histoire. Souligne Ketill à son frère.

- Moi, je déteste cette histoire. Réplique Falko.

- Moi tout ce que j'adore dans cette histoire, c'est la faculté qu'a eu ton père à se relever après avoir attaqué. Exprime la femme de Ketill, continuant à provoquer Randi.

Randi, avec ses sourcils froncés, en inspirant et respirant fort sans dire un mot, entend Ketill qui exprime à sa femme :

- Oui, on a les mêmes gouts Eldrid. Ce moment, moi aussi, je l'aimais beaucoup.

- Et toi sinon Randi ? Comment ça va ? J'ai appris qu'on vous a volé et qu'on t'a agressé, il y a une lune. Demande Eldrid, faisant semblant d'être intéressé, avec un ton de voix qui agace.

- Oui ! Intervient Ketill.

On vous a pris des choses importantes ?

- Rien d'important. Précise Falko, en regardant sa femme, qui n'exprime pas un mot.

- C'est dommage vraiment Falko que tu n'étais pas là ? Au moins tu n'aurais pas été faible et tu aurais protégé ton foyer comme il se doit. Cherche Eldrid à offenser à tout prix Randi.

Randi, exaspérée d'entendre des critiques contre elle, dépose avec une grand force le récipient pour son repas, en causant un bruit raisonnant. S'énervant et s'éloignant de leur salle à manger en toute hâte, son mari, après avoir vu sa femme partir, secoue la tête de gauche à droite, d'une manière furieuse, et débite :

- Eldrid !

- Ben quoi ? Demande-t-elle à Falko, en faisant l'ignorante.

Se levant de table, il va rejoindre Randi. Eldrid se met alors à sourire, en les voyant partir, tandis que les enfants ne comprennent pas. Dès lors, Ketill intervient pour détendre l'atmosphère :

- Bon les enfants ? Ça vous dit une autre histoire ?

- OUI ! OUI ! Réclament les enfants, toujours autant exaltés.

VIII

Dans le loft des parents de Tyrone, tout le monde est à table, en train de manger le repas principal, dans la joie et la bonne humeur. Discutant tous ensemble, Tyrone est en pointe de table avec James, Jimmy, Steph, Katia Christopher, Miranda, Océane et ses deux enfants autour de lui. Dressé, avec une coupe de champagne, il déclare :

- D'abord, je voudrais vous remercier d'être tous venus, ça me fait énormément plaisir !

- Surtout qu'il n'y a même pas trois heures, il ne voulait pas de cette fête. Intervient Miranda, qui stupéfait moyennement les autres.

- Maman, pas besoin de leur préciser ça. Agite-t-il le visage dans tous les sens.

Mais bref, c'est vrai qu'en ce moment, je n'ai pas la tête à fêter mon anniv. James et Jimmy baissent les yeux discrètement, en écoutant cela, sachant pourquoi.

Mais j'ai eu tort, profitez de ce moment me fait beaucoup de bien. Alors merci pour tout et surtout pour vos cadeaux. Enonce Tyrone, en les faisant sourire.

- Je t'en prie, mon fils. Déclare Christopher.

C'est tout que tu mérites. Je pense que tout le monde a le droit au pardon et on sait que les jeunes font tant d'erreurs.

- Il n'y a pas que les jeunes qui en font ! Précise Océane, en buvant son verre d'alcool.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là Océane ? Demande Christopher, soupçonneux.

- Tu parles de pardon, mais toi, tu ne sais pas le faire ? Réplique d'un ton tranchant Océane.

- Océane, je t'ai dit que je n'ai pas envie de parler de ça et encore moins maintenant, devant tout le monde. Commence à s'énerver Christopher, en rendant l'ambiance de la fête désagréable où tous les invités se regardent sans rire et s'abstiennent de parler.

- Pourquoi pas ? Déjà que quand on est tous les deux, tu n'en parles pas. Je me suis dit que tu en parlerais devant tout le monde.

- Arrête-toi là ! Entreprend-il une querelle avec sa sœur.

Ne m'énerve pas !

Tout le monde, dont Tyrone, se met à être embarrassé, essayant de les ignorer, mais reste quand même captiver par la dispute. Pendant qu'Océane persiste dans cette altercation :

- Quoi ? Tu veux t'énerver contre moi ? Parce que je te dis de pardonner à papa. C'est ça ?

- Tu as gagné Océane. Se lève-t-il de table, énervé, sans faire d'excès, pour s'éloigner d'eux en allant dans sa chambre.

Tout le monde se met à la regarder anormalement, même ses enfants ne comprennent pas son attitude. Miranda expose à Océane, qui reprend un autre verre d'alcool :

- Tu aurais pu éviter cela... Surtout aujourd'hui. Tu sais que ton frère est quelqu'un de calme, mais qu'il déteste parler de votre père.

- Oh, mais je voulais juste... S'interrompt-elle, en voyant tous ses regards maussades. Puis elle dit, malgré elle, en se redressant, avant de finir d'un coup sec son verre.

Hum... Je vais le voir et régler ça.

- Attends ! Intervient Tyrone, toujours debout.

Laisse, je vais régler ça. Si j'arrive à le ramener ici en souriant, je serai que c'est le meilleur cadeau que papa pourra me faire. Déclare-t-il, avec beaucoup de prétention.

Tyrone va alors rejoindre son père, tandis qu'Océane se rassoit. Juste après qu'il soit parti, une totale absence de bruit s'installe. Tout le monde s'observe puis James s'adresse à Katia et Steph :

- Les filles, je vous rassure, ce n'est pas souvent comme ça leurs fêtes familiales !

- Non la plupart du temps, c'est pire. S'exprime Bethany, l'enfant d'Océane, qui fait rire tout le monde, même Katia et Steph, qui rigolent secrètement.

- Au moins, vous savez pourquoi je viens rarement les voir, cette famille de fou ! S'y mêle Jimmy qui, grâce à cela, détend totalement l'atmosphère et les faits encore plus rire.

IX

Dans les bâtiments de la B.A.C, au sein de la pièce contenant une baie vitrée face à une salle d'interrogatoire où se tient l'homme qui semble diriger le trafic sous l'immeuble parisien. Le nouveau commissaire général, nommé Général Larson, examine le suspect à travers cette pièce, avec un dossier numérique sur lui. Jérôme et Myriam surgissent dans la pièce où est le Général leur annonce :

- J'ai eu des informations sur notre suspect !

- On vous écoute Général ! Emet l'agent De Marnes, qui est réceptif avec sa collègue.

- Suspect dénommé Gille Romain, âgé de 42 ans. Il y a trois ans, il était dans la rue. SDFpendant une dizaine année à cause de la faillite de son entreprise et de sa famille qui l'a abandonné. On peut dire que le trafic de drogue l'a fait revivre.

- Mais les autres hommes viennent d'où ? Demande Myriam au Général, en observant le suspect, qui reste très calme, coudes posés sur l'accoudoir de la baie vitré.

- Ils étaient aussi SDF.

- Intéressant, vous allez l'interroger Général ? Demande l'agent de Marne.

- Au contraire, je vous attendais tous les deux, surtout vous ! Proclame le Général, en regardant l'agent Benatia.

Je vous laisse l'interroger, Agent.

- Moi ? Quémande Myriam.

Vous êtes sûr ?

- Tout à fait, vous êtes celle qui a eu cet indice et qui nous a guidées sur cette piste. A vous l'honneur de poursuivre cette voie.

- Avec plaisir Général. Le remercie-t-elle, en prenant la tablette portative accrochée sur le mur à côté de la baie vitrée.

- En fait, Agent, je n'ai pas le grade du général au sein de votre unité. Je suis Commissaire à présent, votre Commissaire Général.

- Noté Commissaire Général. Réplique Jérôme, en intervenant à la place de Myriam.

L'agent Benatia rejoint l'autre salle, tandis que le Général Larson et Jérôme s'assoient, en regardant le suspect et attendent l'interrogatoire qui sera mené par Myriam. Celle-ci, devant l'inculpé, qui est toujours calme et assidu sur sa chaise, tablette en main, s'avance jusqu'à sa chaise :

- Bonjour Monsieur Romain, je ne vais pas passer par 4 chemins...

- Vous pouvez arrêter tout ça. Interrompt-il l'agent Benatia.

Je vous dirais tout ce que vous voudriez savoir. Je ne suis pas doué pour mentir ou autre.

- Bien ! Admet l'Agent Benatia, en s'asseyant.

Ça nous permettra d'avancer vite alors ! Alors c'est vous le chef d'orchestre de ce trafic ?

- Pas du tout. Répond rapidement le suspect toujours très calme.

- Comment ça ? On vous a vu dans votre bureau, c'est vous qui contrôlez ce bâtiment ? Donc c'est vous le grand patron ? Demande-t-elle, avec un ton assez fort.

- Non, je ne suis pas leur véritable patron ! Réagit-il, avec un ton serein, toujours dans la même position.

- En tout cas, vous étiez bien un ancien SDF, qui est redevenu un citoyen lambda, sans être recensé dans le travail actif français. Donc vous y êtes bien pour quelque chose dans ce trafic.

- Exactement. Ecoutez, mettez-moi en prison. Je suis coupable. Enonce Monsieur Romain, sans renier les dires de l'agent Benatia, qui reste dubitatif sur l'honnête du suspect.

Il y a deux ans, un coursier est venu me proposer un travail alors que j'étais dans la rue depuis 10 ans, avec un salaire de 2000€ pour digérer un réseau de drogue. Vous allez me dire que ce n'est rien, mais quand vous êtes SDF et que vous croyez plus en rien, on accepte tout. Alors je n'ai pas refusé ce travail, j'ai dirigé en suivant les ordres d'un homme que je n'ai jamais vu, et avec d'autres SDF aussi désespérés que moi, on a réussi à faire marcher ce réseau.

En vérité, quoi qu'il arrive, on pouvait qu'accepter parce que les deux côtés de ce boulot étaient bénéfiques pour nous. Soit on gagnait de l'argent et on vivait une meilleure vie que dans la rue ou soit on va en prison, ce qui est mieux qu'être SDF, dans le froid où la mort nous guette.

- Je note. Ecoute précautionneusement Myriam.

Mais vous n'avez jamais vu votre chef ?

- Jamais ! Les coursiers, qui récupéraient la drogue ou qui nous l'emmenaient, changeaient tous les jours et ce n'étaient pas les mêmes. En réfléchissant, je suis sûr que les coursiers ne savaient pas ce qu'ils transportaient. C'était vraiment très organisé ce travail, à part depuis 3 semaines...

- Depuis trois semaines quoi ? Interrompt Myriam, qui se concentre sur les derniers mots de Monsieur Romain.

- On était sans nouvelles radios depuis 3 semaines. On avait plus de directives, donc on a suivi le plan d'urgence, et les coursiers continuaient à venir. On ne savait pas combien de temps ça allait tenir, mais on a continué. Emet le suspect sereinement.

- Comment vous recevez des directives de la part de votre patron ?

- Par courrier ! Sourit-il, en disant ça.

Je sais ce que vous pensez, c'est démodé, mais bon, c'était indétectable.

- Les lettres sont autant détectables que les courriers numériques, monsieur ! Lui affirme Myriam, en croisant les jambes.

- Non pas quand elles sont déposées dans ma boite aux lettres par différents coursiers en freeland. Répond le suspect, de manière narquoise.

- Intéressant ! Hoche-t-elle la tête, en prenant en considération ce qu'il dit et en l'enregistrant dans sa tablette.

Vous croyez qu'il s'est passé quoi alors pour que vous n'ayez pas de réponse ?

- Aucune idée. Je vous le dis, je suivais les ordres jusqu'au moment où je savais que j'allais finir en prison. C'était le seul objectif de ma vie pour survivre.

- Ok ! Exprime-t-elle puis elle pose la tablette numérique sur la table, en appuyant sur l'application '' Galerie '' tandis que le Général Larson et l'agent De Marnes examinent minutieusement tous les points importants de l'interrogatoire.

Et est-ce que vous connaissez ces personnes ? Montre Myriam avec sa tablette, la photo du docteur Mando et de Tyrone.

- Non, qui est-ce ?

- Ne mentez pas ! Elève la voix Myriam.

- Vous pouvez me crier dessus, mais je vous dis que je ne connais pas ces personnes ! Répond-il toujours, avec une grande quiétude, en restant détendu face à l'interrogatoire de Myriam.

L'agent Benatia, voyant qu'il n'a pas les réponses qu'elle voudrait, se dresse et lui demande en reprenant sa tablette en main :

- Dernière question : Vous avez un lien avec l'accident du bus en août dernier ?

- Celui du croisement près du 19e ? Pourquoi j'aurai un lien avec ça alors que je fais que du trafic de drogue. Se renseigne faussement Monsieur Romain face à l'agent Benatia.

- Hum toute manière, on sera si vous dites la vérité. On a relevé toutes les empreintes des personnes qui sont venues dans votre sous-sol. Exprime l'agent Benatia fièrement, en se dirigeant vers la sortie.

- Mais quoi qu'il arrive... Prononce-t-il avant que l'agent Benatia sorte.

Sachez que cet homme, qui m'a engagé, est un don du ciel. Il m'a sorti de la rue, comme les autres SDF avec qui je travaille et personne ne nous a offert ça, pas même l'état pour lequel vous travaillez !

- Ouais. Dit-elle futilement, en fermant la porte.

Dans l'autre pièce, où observent l'agent De Marnes et le Général Larson, celui-ci lui demande pendant qu'il consulte les résultats du polygraphe :

- Agent de Marnes dites-moi, il a dit la vérité ?

- D'après le Polygraphe, il n'a pas menti une minute ! Répond Jérôme, avec un regard suspicieux dirigé vers le suspect.

- Est-ce qu'il est possible qu'il soit un bon menteur pour fausser les résultats ? Cherche à savoir le nouveau commissaire général Larson.

- Je ne pense pas surtout vu ses antécédents.

- Alors ce gars nous dit la vérité. On a peut-être arrêté un trafic de drogue, mais on ne sait rien sur le meurtre du Docteur Mando et sur l'accident du bus ! Déclare-t-il, en contractant les sourcils.

Myriam entre dans la pièce, suite à son interrogatoire, dépose la tablette sur son socle, près de la baie vitrée, pendant que le Général leur explique la situation :

Ecoutez, malgré qu'on n'ait aucune information sur le meurtre du Docteur, je suis satisfait de cette journée. On a pu stopper un réseau de drogue dans Paris. Ce qu'on avait cru éradiquer depuis près d'un an, donc ne vous sous-estimez pas. Je veux qu'on reste sur cette bonne lancée, c'est pour ça que dès demain, je veux voir Monsieur Tyrone Hirst dans nos locaux pour recueillir le plus d'informations possibles.

- Même si, on sait qu'il ne nous donnera aucune info avec sa perte de mémoire ?

- On tente quand même Agent Benatia ! Répond le Général Larson à Myriam.

- D'accord Monsieur, on peut y aller tout de suite, si ça vous va ! Réplique Jérôme.

- Non reposez-vous, demain sera une grosse journée. Allez profiter de vos familles. Félicitations encore ! Proclame-t-il à ses agents qui sortent de la pièce aussitôt en le saluant.

Dehors, pendant qu'ils marchent pour se diriger vers les escaliers de sortie, le Général Larson, quant à lui, reste dans la pièce, après avoir observé le suspect, sort son téléphone et envoie au destinataire '' Exécutif '' tout en souriant narquoisement '' Très bien, le plan se déroule parfaitement ! Ils n'y ont vu que du feu. On poursuit le plan, demain, on passe à l'étape suivante. ''

X

Dans sa vie avant sa mort, après ne pas avoir apprécié les remarques de sa belle-sœur, Randi est dans son arrière-cour en train de faire du jardinage et de nourrir ses animaux. Enervée, elle leur donne à manger en leur balançant du blé et de l'orge de manière non plaisante. Son mari, Falko, arrive derrière elle, en essayant de savoir sur un ton détendu :

- C'est comme ça que tu t'apaises ? En nourrissant les bêtes ?

- C'est mieux sinon je risque de casser la tronche de cette femme chez moi. Répond vivement Randi.

- Rien ne t'empêche de le faire ! Réplique Falko, en faisant un petit sourire narquois.

- Si une chose, je ne frapperais pas une femme, quel qu'il soit, qui porte un bébé de bas âge de notre peuple. J'ai un honneur et je le respecterais. Et de plus, je ne suis pas une femme de combat. Enumère Randi, en lâchant son gros récipient de blé sur le sol.

- Oui, je le sais bien ! Affirme Falko en croisant les bras.

- Oui et moi, je sais que tu penses comme elle, que je suis faible parce que je ne me suis pas battue face aux hommes qui ont détruit notre maison et qui ont volé ton héritage familial ! Dit-elle, se retournant pour fuir le regard de son mari.

- C'est vrai, mais on les retrouvera. Je t'en fais la promesse !

- Mais ça n'empêche pas le fait que j'ai été faible ce jour-là ! Profère avec fureur Randi en avançant.

Comme aujourd'hui, où j'ai laissé cette catin me parlait mal sous mon toit et devant mes enfants !

- Et en quoi tu as été faible ? Demande-t-il, en étant serein face à sa femme, ses yeux contre les tiens.

- J'aurai dû lui briser la nuque ! Là, je n'aurai pas été faible ! Exprime-t-elle très lentement en étant énervée et agitant les poings fermés.

- Tu sais, je me rappelle d'une femme qui me citait tout le temps ce que son père lui disait « Parmi les faibles, le plus fort est celui qui n'oublie pas sa faiblesse ».

- Ne sors pas les phrases que je te sors ! Conteste Randi, tout autant crispée.

- Aujourd'hui, c'est le bon moment, surtout que tu penses être faible alors que tu es la femme la plus forte que je connaisse. Faut simplement que tu arrives à le voir. Alors déjà, viens le montrer à cette catin en restant face à elle et après, tu le constateras par toi-même.

- Ouais, tu as raison ! Clame Randi, en décidant de bouger avec son mari.

En mouvement pour rentrer chez eux, Falko sourit tout en regardant sa femme et lui sort des bouffonneries :

- Mais je te rappelle que c'est toi la femme, c'est à toi d'être la sagesse du foyer. Je ne compte pas devenir ta femme, hein !

- Dégage ! Déclare-t-elle, en poussant son mari, énervée dans un premier temps puis Randi sourit sans qu'il le remarque.

XI

Dans sa chambre, Christopher, contemplant, avec engouement, une photo numérique, accrochée au mur où on aperçoit une femme noire, âgée d'une soixantaine d'année, aux cheveux courts et aux sourire complice avec lui, étant plus jeunes. Tyrone, qui ouvre la porte avec douceur, rentre à petit pas, en voyant son père admiré ce cadre, et lui énonce avec une certaine empathie :

- J'ai toujours aimé la photo de toi et grand-mère. Même si j'ai un vague souvenir d'elle, elle semblait être une grande femme !

- Elle l'était ! C'était une grande femme, mais cette photo aussi elle n'est pas mal ! Balaye sa main dans le vide qui change la photo, en montrant une autre photo avec Tyrone bébé et sa grand-mère.

- Ouais, je confirme ! Hoche-t-il délicatement la tête.

- Alors ta tante n'a pas eu le courage de venir s'excuser ? C'est ça Tyrone ? Change de sujet Christopher, en se tournant vers lui.

- Oh si, elle voulait, mais je lui ai dit que j'irais. Réplique-t-il, en s'asseyant à ses côtés, sur la bordure du lit.

- Pourquoi ? Maintenant, tu es devenu psy, c'est ça ? Demande son père, en croisant les jambes et en déclinant légèrement, sur le côté, sa tête.

- Toujours aussi frontal papa et pourtant toujours aussi calme même quand on t'attaque.

- C'est mon caractère !

- Comme Tatie qui a aussi le tien. Argumente Tyrone à son père.

- Je ne peux pas le nier.

- Tu sais, Tatie a ses raisons comme tu as les tiennes. Détaille Tyrone en ayant un regard perdu.

Je n'ai jamais cherché à savoir pourquoi papy et toi, vous avez coupé les ponts. Ça ne m'avait jamais intéressé, comme aujourd'hui ça ne m'intéresse pas. Malgré ça, ce que j'ai adoré avec toi, c'est que tu ne m'as jamais interdit de lui parler et de le voir. Même si papy, en ce moment, décide de faire un tour de monde et que c'est impossible de discuter avec lui. Mais bon, tu savais que c'était un problème qu'entre lui et toi. Tu n'as inclus personne dans ton conflit... Pour ça, tu as toujours été mon modèle.

- Tu veux que je te remercie, c'est ça ? Tu ne t'es trompé de personne. Christopher qui plombe l'atmosphère.

- Oui, je sais papa ! On sait tous que les pères noirs ne s'amusent pas à montrer leurs émotions. Formule Tyrone, en souriant narquoisement.

- Bravo mon lapin !

- Mais Tatie a tort sur une chose, tu n'as jamais été faible. Déjà, juste le fait que tu puisses être lucide, malgré vos différents, prouve que tu es censé. Dernièrement, j'ai appris un proverbe « Parmi les faibles, le plus fort est celui qui n'oublie pas sa faiblesse ». Si tu l'es, c'est que tu es sans doute le plus fort. Enonce-t-il, pendant que Randi apparait en souriant fièrement.

- Bien sûr que c'est moi le plus fort, je n'ai rien de faible moi !

- Oui, ne sois pas modeste ! En plus, tu as cassé toute la beauté de mon speech, je ne te remercie pas, surtout que tu ne dirais jamais ça devant maman.

- Faut que les gens arrêtent de croire que ta mère est la personne la plus dure de cette famille ! Souligne Christopher, en se levant.

- Merci, je n'arrête pas le répéter. Mais même moi, à force, ça rentre dans ma tête.

- On est deux hommes quand même face à elle. On doit se montrer supérieur. Précise son père, avec détermination.

- Je te laisse commencer parce que ce n'est pas toi qui finiras dehors si j'aborde maman, en la critiquant.

Christopher se met à rire avec son fils et lui dit, en plaçant sa main sur son crâne :

- Faudrait qu'on refasse plus de discussion comme ça, mon fils !

- C'est vrai. Bon faut surtout rejoindre les autres pour la fête. Et aussi stoppez l'alcool pour Tatie Océane, vu que ça lui ne va pas.

- C'est une antillaise pourtant ! Rajoute Tyrone, en se levant.

- On est solide à l'alcool ou on ne l'est pas. Précise-t-il, en contemplant la photo de sa grand-mère, une dernière fois.

En y pensant, c'est vrai que ta grand-mère était comme ça, c'est même pour ça qu'elle n'a jamais aimé l'alcool. Faudrait que tu suives cette voie, mon lapin.

- Ne t'inquiète pas, depuis que j'ai appris que lors de ma dernière tentative avec l'alcool, j'ai été dans le coma le lendemain... L'alcool, j'en veux plus !

- Bien mon fils ! Lance-t-il, en enlaçant Tyrone par le cou, après avoir posé le cadre numérique.

- Et en fait, je ne te remercierai jamais assez pour la confiance que tu me portes quand je sors. Même après mon coma, tu m'as laissé chez James sans inquiétude. Tient à préciser Tyrone à son père, sur un ton mélancolique.

- Il faut bien, tu l'as toujours mérité !

- Tu es le meilleur papa. Il faudrait vraiment que tu m'apprennes à être aussi calme et serein même quand on cherche à t'énerver. C'est fascinant.

- C'est une technique que peu de personnes peuvent maitriser. Plaisante Christopher.

Tyrone rigole des paroles de son père, puis ils sortent de la chambre ensemble pour rejoindre les autres pour la fête.

Pendant que tous les invités dans le salon mangent et discutent, sans Miranda qui n'est pas présente avec eux, Tyrone débarque dans la pièce, en disant l'air d'être le maitre du monde :

- J'ai réussi ma mission ! C'est bon ! On dirait que mon anniversaire me donne une sagesse.

Christopher le suit, avec un petit sourire, secouant la tête, va se rasseoir à sa place, pendant que Tyrone se met au bout de la table et que son père s'excuse auprès de tout le monde :

- Je suis désolé pour ce comportement !

- Non Christopher, tu n'as pas à t'excuser. Réplique Océane.

- Océane, je t'adore, mais je m'excuse juste pour mon attitude envers nos invités. Nos histoires de famille, ce sont nos histoires, pas besoin de le partager. Donc reprenons là où on en était, fêtons l'anniversaire de ce jeune homme si magnifique. Tend-il la main en direction de son fils qui sourit, en étant gêné, et qui est aussi fixé tendrement par Katia. Christopher, par la suite, s'adresse à sa sœur.

Tu es d'accord sœurette ?

- Totalement ! Répond Océane, en prenant une expression légèrement rieuse.

- Alors, fêtons bien ça ! Entendent-ils tous, la voix de Miranda qui n'est pas dans pièce.

Soudainement, les rideaux des fenêtres s'abaissent, le salon s'assombrit, puis Tyrone se retourne cherchant l'origine de cette obscurité. Percevant sa mère arrivée avec un gâteau où, dessus, des bougies fontaines multicolores éclaircissent le salon merveilleusement. Tout le monde se met à chanter, ainsi, en se levant :

- Joyeux anniversaire Tyrone ! Joyeux Anniversaire Tyrone ! Joyeux Anniversaire !

- Vous êtes forts ! Se trouve gêner Tyrone, en applaudissant faiblement.

- Allez, fais un vœu ! Ordonne sa mère avec le gâteau devant lui.

- Attendez, vous avez...

- Réfléchis pas et souffle, oh ! Lui réclame James, en lui coupant la parole.

- Ok, alors un instant ! Tyrone, qui réfléchit, d'une manière attentive, face à son gâteau, sourit après un instant, penche la tête et déclare :

C'est bon. Et il se met à souffler ces bougies.

Tyrone, alors, distingue face à lui, derrière ses invités, ses sept esprits, debout, qui le contemplent et qui sont chacun fiers à leur façon, même Quelot, sans faire un sourire, en applaudissant. Puis Tom, le fils d'Océane, demande :

- Alors ? C'était quoi ton vœu ?

- Imbécile, il ne va pas dire son vœu, sinon il ne se réalisera pas. Réplique Bethany, sa sœur.

- Et parle bien à ton frère Bethany ! Hausse la voix Océane, leur mère.

- Rien d'important, t'inquiètes cousin. Répond tout même Tyrone à Tom, puis s'adresse à son père et sa tante.

Mais dites-moi, cette embrouille entre vous pour me faire partir résonner Papa, c'était prévu ?

- Oui, en parti. Répond Miranda, en coupant le gâteau face au comptoir.

Faut dire que ta tante, quand on lui dit de jouer la comédie, elle joue à fond.

- Désolé, mais fallait trouver une bonne façon de faire partir voir ton père ! Se défend Océane.

- Donc papa ne déteste pas grand-père ?

- Je ne veux toujours pas parler à ton grand-père. Mais on peut en jouer et en rire ? Sinon que serait la vie. Déclare Christopher à Tyrone, en souriant.

Tyrone, surpris et content à la fois, remue la tête de gauche à droite, avant que James lui déclare :

- Ah, et oui frérot, tu es toujours aussi prévisible ! Tu ne changeras pas !

- C'est donc toi qui as organisé tout ça ? Je parie. S'adresse Tyrone à James.

- Ton côté « Sauveur » et « compatissant ». Tu adores le mettre en avant, tout en le cachant... C'était normal que tu viennes à la rescousse de ton papa. Réplique James.

- Et ben, vous savez quoi ? Prenez un verre et buvons la famille... A nous ! Buvons à la vie familiale, à cette vie familiale !

Tout le monde lève son verre à la demande de Tyrone, et ils boivent ensemble soit un verre de champagne ou du Frétillant dans la bonne humeur, de façon agréable et respectueuse, rendant une certaine joie sur le visage de Tyrone avant de prendre une part du gâteau.

XII

La nuit tombée, dans une forêt, un homme caucasien, habillé avec une multitude de vêtements, remplie de fourrure animalière à moitié déchiré, avec une longue barbe, attend contre un arbre. En possession d'un petit coffre de bois, successivement, une femme arrive, avec une capuche, en guise de drap sur la tête. Devant lui, elle enlève son couvre tête et on constate que cette femme est Eldrid, la belle-sœur de Falko, qui déteste Randi. Celle-ci alors demande à cet homme :

- Tu l'as ?

- Oui, tenez ! Répond l'homme, en lui confiant le coffre. Le prenant, elle l'ouvre et sort un collier en or massif. L'homme alors dit :

On n'a eu peu de temps pour le voler, mais on n'a pas tué la femme comme tu le voulais.

- C'est parfait ! Émet-elle, en hochant délicatement la tête, avant de remettre le collier dans le coffret.

Surtout que je viens de voir cette garce, à l'instant chez elle. Faut dire que toi et tes amis avaient fait du bon boulot.

- On a fait ce que tu nous as demandé : Détruire et saccagez la maison, en prenant ça. Montre-t-il du doigt le coffre.

Mais quelle importance à ce collier pour toi ?

- C'est le collier de la mère de mon homme, mais aussi celui de la mère de l'homme de cette catin. Et c'est elle qui a eu le droit d'avoir ce collier, c'était juste inadmissible pour moi.

- Et qu'est-ce que vous en allez faire ?

- Lui prouvez que la succession de la famille se fera que par moi et pas par elle.

- En vrai, c'est pour une question de famille ? Demande l'homme, en essayant de comprendre comment Eldrid fonctionne.

- Non, c'est une question de respect. Souligne Eldrid, avec un renfrognement du visage et un regard fixe face à ce coffre.

En tout cas, ton drakkar est sur la rive, tu peux y aller. C'est ta récompense.

- Tu payes bien Eldrid ! Faut le dire.

- Et toi, tu travailles bien ! Dit-elle en partant avec son coffret, sans se retourner.

A jamais !

XIII

De retour chez Tyrone, tout le monde est sur le départ pour rentrer chez eux, vu que la fête est finie. Océane et ses enfants disent au revoir à Tyrone et ses parents. Puis c'est le tour de James, Jimmy, Katia et Steph de faire leur salutation à la famille. Katia remercie alors les parents de Tyrone, en leur faisant l'accolade :

- C'était un plaisir, j'ai passé un très bon moment ! Merci pour cet accueil.

- Je t'en prie. Remercie James d'avoir pris cette initiative et j'espère qu'on se reverra. Déclare Christopher, en souriant sincèrement.

- Je suis du même avis. Intervient également Steph, en leur faisant aussi la bise.

C'était vraiment très sympathique comme journée.

- Tout le plaisir est pour nous. Leur répond simplement Miranda.

Eux tous, alors, sortent après les revoyures, puis dans le couloir, Tyrone intercepte James, sur le palier, en criant :

- James, attends, j'ai oublié de te dire quelque chose !

James reste sur place, en attendant que Tyrone arrive et fait signe à Katia, Jimmy et Steph, en leur donnant comme consigne :

- Allez-y, je vous rejoins.

Pendant qu'eux trois prennent l'ascenseur, Tyrone, quant à lui, près de James, dans le couloir, assez isolé, entre l'ascenseur et son loft, conversent :

- Je tenais à te remercier pour cette fête surprise, même si je n'aime pas ça. Je n'aurai pas su que ça me ferait autant de bien. Remercie Tyrone de façon sincère.

Et surtout voir que toi, tu as une copine, ça fait grave plaisir.

- Tu connais, c'est la famille ! Faisant leur poignée de main unique à eux deux.

Moi aussi, je suis grave content de vous l'avoir présentée à ta famille et à toi.

- Tu aurais pu le faire beaucoup plus tôt. Souligne Tyrone, en le frappant doucement à l'épaule. Là, tu as joué un sacré rôle, en me la cachant.

- T'inquiète. Discret et Mystérieux comme une certaine Roch. Emet James.

- Ouais, pour ça, tu as fait comme elle, mais tu ne peux pas faire pire qu'elle. Ça fait trois ans qu'on l'a connait et on ne sait toujours pas le nom de son mari.

James et Tyrone rigolent à propos de cette anecdote puis se mettent à rediscuter :

- Ah ça mec, personne ne peut être comme elle. Souligne James.

- Ouais. Bon en tout cas, rentrez bien et envoyez un message quand vous êtes rentrés.

- Et en fait, tu n'avais pas quelque chose à me demander ? Essaye de savoir James.

- Ah oui, j'avais zappé avec tout ça. J'ai réussi à avoir la capture du gars qui a cherché à me tuer. Tu peux me faire une reconnaissance faciale sur son identité ? Réclame Tyrone.

- Tu crois que je suis la police ou quoi ? Se montre-t-il excédé devant son ami.

- Arrête, ne me la fait pas à moi ! Tu avais fait une reconnaissance faciale d'une fille, l'an dernier, parce qu'elle s'est retournée pour me mater. Après, tu m'as trouvé son numéro parce qu'on l'avait pris en vidéo dans un de nos snap. Lui retrace Tyrone.

- Pas faux, mais frère, ce n'est pas pareil là. On parle d'un criminel, ça sera plus dur de trouver des informations sur lui. Argumente James d'un ton sceptique.

- Ecoutes. Fais comme tu peux.

- Ok, je te le dois bien pour ton anniversaire. Profère James, après s'être rapproché de l'ascenseur, en appuyant sur le bouton d'appel.

Bon, je te laisse, je vais les rejoindre. Ils doivent être fatigués que je les fasse patienter.

- Merci toute même. Lui fait-il un clin d'œil à James, qui s'en va juste après cette conversation.

Et avant qu'il rentre dans l'ascenseur, James fait un rappel à Tyrone :

- Et demain, on a un partiel formatif avec Monsieur Vineta. Alors soit prêt !

- Tu rigoles là, je n'ai pas touché à mes cours depuis ma sortie à l'hosto.

- Alors bonne chance ! Lui souhaite-t-il pendant que la porte de l'ascenseur se ferme et Tyrone arrête de sourire après sa remarque.

XIV

Dans un quartier privé, au sein d'un appartement, l'agent Myriam Benatia y entre, marche dans le salon et dépose son sac sur une table. Allant directement dans la cuisine, elle boit un jus à la bouteille qu'elle a pris dans son frigidaire. Après cela, elle se redirige dans le salon, s'arrête devant un cadre à photo numérique, affichant des photos d'elle et d'une fille :

- Allez profiter de vos familles ! Allez profiter de votre famille ! Se répète-t-elle, en disant les mots que lui avait prononcés son nouveau commissaire général, en contemplant ses photos, avec un abaissement des coins de la bouche et un regard fixe tiré vers le bas.

Ouais, que des foutaises !

Myriam lâche du regard le cadre, va s'asseoir sur son canapé, sort son téléphone, sélectionne un contact, l'appelle et attend que ça réponde. Cependant son appel n'aboutit pas, alors elle entend le répondeur :

- Salut, vous êtes bien sûr le répondeur de Zara, je ne suis pas là pour le moment, mais laissez-moi un message, je vous rappellerais le plus vite possible. Bisou !

Myriam commence à avoir les yeux rouges puis énonce au répondeur de sa fille, en soufflant :

- Salut Zara, c'est maman ! Ben... On peut dire que tu ne respectes pas trop ce que tu dis sur ton répondeur. Ça doit être le vingtième message que je te laisse. Essuie-t-elle une larme, qui a coulé, en mettant un peu d'humour dans ses propos.

Je sais que tu ne m'as pas pardonné et que tu ne veux pas me parler. Je suis même sûre que tu ne vas pas écouter ce message. Mais je t'en prie, saches quelque chose, tu es la seule raison qui fait que je continue à vivre, tu es celle qui me pousse à être meilleure. J'ai fait beaucoup d'erreurs, dont une avec toi. Mais je fais tout pour me rattraper, je veux juste te voir pour te montrer que j'ai changé, te montrer que je suis la mère que tu as aimée, avant ça.

Myriam alors fond en larmes, avant de raccrocher. Lâchant son téléphone sur le canapé, elle met sa main sur son visage pour tenir sa tête et continue à se lamenter.

XV

Dans la chambre de Tyrone, toujours le sourire aux lèvres comme rarement il l'a eu depuis son accident, celui-ci marche jusqu'à son lit et s'y couche. Exalté, les mains derrière la tête, Imala apparait à côté de lui, debout et s'informe :

- Alors ? On n'avait pas raison que tu devais profiter de cette journée !

- Tu avais raison ! Totalement raison ! Affirme Tyrone à voix haute.

- Merci ! S'assied-elle sur le rebord du lit de Tyrone.

- C'est phénoménal quand même ! Emet Tyrone, en se mettant, lui aussi, en position assise sur son lit, le regard dirigé droit devant lui.

- De quoi ?

- Tout ça, vous, mes problèmes... Malgré ça, je trouve le plaisir de profiter de ma famille ! Comment ça se fait ? Se tourne-t-il face à elle.

- Si tu doutes de toi, c'est que tu es humain Tyrone. Exprime tout bonnement Imala.

- Mais ce n'est pas humain d'avoir des esprits dans sa tête. Réplique Tyrone.

- Qu'est-ce que tu connais de « l'humain » ? Même les plus grands n'arrivent pas à donner une définition propre de l'humain. Soumet-elle à Tyrone comme énigme.

- On peut dire pleins de choses, mais maintenant que tu me demandes, les réponses seront bizarres.

- Tu ne crois toujours pas en nous, c'est ça ? Demande Imala à Tyrone, en croisant les jambes.

- Euh... Tire-t-il la langue, en la mordant légèrement.

Disons que je ne peux pas croire en vous, complètement.

- Pourtant, tu es catholique ? Tu crois en la résurrection ? Non ?

- Ouais, on va dire ça. Mais il y a une différence entre résurrection et la réincarnation ?

- Ah bon ? Parce qu'en soit, tu es les deux ! Non ? Déclare Imala à Tyrone, en agitant les mains pour parler.

Tu étais mort et tu es revenu à la vie.

- Ce n'est pas faux, mais ça n'empêche pas qu'il y a énormément de choses qui font que je ne peux pas croire totalement en vous ? Se défend Tyrone, en lui aussi parlant avec ses mains. Regarde Randi et Ryuku : Dans leurs souvenirs que j'ai d'eux, Randi est une femme discrète, familiale, qui aime son homme et dévouée à sa famille alors qu'avec nous, elle est plutôt directe, forte, relâchée et n'a pas peur de dire ses « ressentis charnels ». Rigole discrètement Imala, en l'entendant dire cela, car il fait semblant d'y mettre des guillemets.

Et Ryuku, dans ses souvenirs, lui, par contre, il se comporte comme un adulte alors qu'il avait 7 ans à peine et avec nous, ben... Il ressemble à tous les enfants d'aujourd'hui, quoi.

Imala continue de sourire, en remuant la tête à cause de l'incompréhension de Tyrone, et lui répond, avec une grande clarté :

- Je pense que tu le sais, mais tu ne cherches pas la réponse... Ou tu ne l'acceptes pas. C'est tellement perturbant pour toi peut être, que tu ne vois pas tout dans son ensemble.

Prenons l'exemple de Randi, toi qui serais née en femme à son époque, tu sais qu'elle n'aurait pas eu la même vie que les femmes d'aujourd'hui. Randi a subi les règles de sa société et n'a pas pu former sa propre identité. Alors quand elle est morte, elle s'est retrouvée dans de nombreux corps jusqu'à venir à toi où elle a appris et vu l'évolution des femmes en cherchant sa propre identité pour se définir.

- Han. Secoue la tête Tyrone, avec sa main sur son menton.

Alors Ryuku aussi, il est né dans une société de ninja où il n'a pas eu le choix d'être adulte avant l'heure. En voyant comment les enfants se comportent, il s'est dit qu'il a raté son enfance, alors il décide de la rattraper maintenant.

- Voilà, après il faut connaitre l'ensemble des situations, mais oui, tu as compris ! Atteste Imala.

- Mais alors, pourquoi des gens comme toi ou Quelot, même Magnus ou Anne, n'ont pas changé ?

- Pour ma part, j'ai aimé ma vie. Se justifie Imala à Tyrone, en regardant son corps.

Je ne changerais rien de ma personnalité et de ce que je suis. Magnus, aussi si tu regardes bien, il a aimé sa vie de psychopathe. Puis Quelot que dire ? Je n'aime pas parler au nom des autres, mais d'après toi pourquoi il n'a pas changé ?

Tyrone, tenant toujours son menton, monte sa main devant sa bouche, réfléchit et répond, en enlevant sa main sur sa bouche :

- Sur qu'il n'a pas aimé cette vie, personne n'aimerait cette vie, mais il garde cette personnalité pour une chose... Ne jamais oublier ce qu'il a enduré et ce que ça a entrainé. S'il change, il pensera qu'il a abandonné son combat et son peuple... Que son temps en tant qu'esclaves n'était pas qu'une période de l'histoire. Et il ne veut absolument pas ça.

- Tu vois, que tu connais la vérité mon cher Tyrone.

- Ouais, mais pour Anne ? Pourquoi toujours être folle alors qu'elle est morte ? Sollicite Tyrone.

- Il y a des choses que la raison ignore et ça, je l'ignore. Mais je ne regrette pas d'avoir une folle comme Anne avec moi, ça change la vie !

- Ouais. Sourit naturellement Tyrone puis il lui dit.

Tu as toujours réponse à tout toi. Un vrai sage.

- Je fais de mon mieux ! Se blâme-t-elle gentiment.

- Moi aussi ! Mais attends, je vais essayer un truc !

Tyrone se met à alors fermer les yeux, ne voyant rien, que de la noirceur pendant une dizaine de seconde. Puis il ouvre ses yeux et se retrouve dans la représentation mentale de son cerveau, c'est-à-dire, dans la pièce en forme d'hémisphère avec des murs blancs. Voyant ses six esprits, en dehors d'Imala, celle-ci, derrière lui, énonce, en apparaissant :

- Tu fais des efforts à ce que je vois.

- On essaye. Puis Tyrone s'adresse à tout le monde.

Je ne pense pas vous l'avoir dit, pourtant, je tiens à vous remercier pour tout... De m'avoir sauvé la vie, mais aussi de ne pas m'avoir trop embêté aujourd'hui pour mon anniversaire.

- No problemo mon pote ! Dit Ryuku, en tendant son bras, le poing levé.

- Allez, Câlin ! Saute Anne sur Tyrone, interrompant la poignée de main entre Ryuku et lui.

Ryuku la suit, par dépit, puis Magnus déclare :

- Moi aussi, je vais participer.

Puis les trois enlacent joyeusement Tyrone, en l'entourant. Imala sourit de leur réaction, bras croisés, en les voyants faire un câlin, puis Zachary lui tend sa main en haut de l'accolade.

- Tout le plaisir est pour nous et joyeux anniversaire mon grand ! Déclare-t-il à Tyrone, qui lui serre la main, en la sortant de l'encagement amical des trois esprits.

Puis Randi, à côté de Zachary, mettant son coude sur son épaule, lui déclare :

- Quelle équipe, hein ! Et Bon anniversaire, beau gosse !

- Ouais, merci beaucoup Randi. Répond Tyrone comme s'il n'a pas de respiration, puis s'adresse à eux trois qui l'enlacent.

Bon, c'est très gentil ces petits moments d'affections, mais stop là, s'il vous plait, vous m'étouffez. Ils se retirent tous gentiment, puis juste après, il constate Quelot au loin et décide lui déclarer :

Et Quelot ! Celui-ci le regarde profondément de loin et continue à dire énigmatiquement.

Un jour, un jour...

- Ouais, un jour. En attendant, bon anniversaire gamin ! Et profites bien, demain, les mauvaises habitudes vont reprendre ! Déclare-t-il, en partant sans se retourner.

Ah oui et sache que Magnus t'a fait un câlin pour te piéger. C'est typique des psychopathes.

- Tu ne peux pas te taire, putain ! Exprime Magnus, à propos de ce que vient de dire Quelot.

Tyrone sourit sincèrement à cette mini-engueulade entre eux deux puis exprime en clignant des yeux :

- Sans doute ! Puis il se retrouve allongé dans son lit.

Sans doute, un jour... Mais aujourd'hui profitons de ce jour.

Puis Tyrone, prend son casque sans fils, qui est par terre, le met sur ses oreilles et écoute de la musique, en se couchant avec un grand sourire, avant de regarder somptueusement son plafond.


GIGN : Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale

Herbage : Prairie permanente ou temporaire, pâturée par le bétail.

Sans Domicile Fixe

Frétillant : Boissons pour apéritifs sans alcool à base de cocktail

Drakkar : Navire d'origine scandinave d'aspect et de tailles variés. 

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