Avertissement : chapitre contenant des scènes à caractère sexuel

Christopher m'a fait l'amour trois fois, toujours avec cette incroyable douceur qui me bouleverse tant. Je n'arrive pas à imaginer qu'il se montrait brutal avant, ça ne colle pas avec l'image que j'ai de lui à présent, sa nouvelle image.

Je ne comprends pas pourquoi j'ai paniqué au début : je l'avais déjà vu nu une fois, j'avais déjà eu le privilège de sentir contre moi son impressionnante colonne de chair mais un bref instant je m'étais demandé bêtement comment j'allais pouvoir l'accueillir en moi.

Christopher avait été merveilleux, tout simplement. Il avait même eu le don d'envoyer aux oubliettes mes précédentes expériences qui n'avaient absolument rien de comparable et qui, à présent, me semblaient terriblement fades comparé à ce que je venais de vivre.

Cyril jouissait trop vite et prenait à peine le temps de s'occuper de moi. Quant à Anthony...il n'acceptait que la position du missionnaire et il n'avait jamais été capable de me donner autant de plaisir. En avais-je d'ailleurs réellement eu avec lui ?

Je distingue à peine les traits de Christopher dans la pénombre mais je sais qu'il dort paisiblement. Je sais qu'il n'a jamais dormi avec une autre fille avant moi : il m'avait expliqué, de manière assez gênée lorsque nous étions au Mexique, sa façon de procéder avant qu'il ne me rencontre à Zurich.

Tout ce qu'il s'est passé entre nous cette nuit constitue une première pour lui.

C'est totalement dingue : lorsque je l'entends évoquer, à demi-mots, son passé, lorsque je compare sa façon d'être à présent et ce que Lucas me disait de lui, c'est à peine croyable. Il me l'a dit lui-même, en Suisse, il a eu comme un électrochoc, en tombant amoureux de moi, en ayant ce véritable coup de foudre pour moi, il s'est pris une gifle monumentale dans la figure et avait eu l'impression de se réveiller après avoir passé vingt-cinq ans dans le brouillard.

Je me blottis conte le corps chaud de Christopher et je me rendors jusqu'à ce que la porte de la chambre s'ouvre brusquement :

- Et alors mec t'es encore au pieu ? Non mais qu'est-ce que...Oh Shit !

J'ouvre les yeux péniblement tandis que Christopher se redresse d'un bond. Je n'ai pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit, il me recouvre alors presque jusqu'à la tête avec le drap du lit.

J'entends la porte se refermer puis Christopher se met à jurer bruyamment. Je rejette le drap pour observer mon compagnon qui vient de faire en sorte que plus personne ne puisse entrer dans la pièce et je ne peux m'empêcher de reluquer ses fesses absolument parfaites :

- C'était Nathan ?

- Ouais. Et je peux te dire que ça va être sa fête à ce con. Heureusement,...

- J'avais le drap sur moi, il n'a rien vu j'en suis certaine, ne t'inquiète pas.

- J'avais imaginé un truc un peu plus...romantique comme réveil. Désolé.

- Hum...comme quoi ?

- Je ne sais pas moi, qu'est-ce qui te plairait ?

- Euuuuh..., disons que partager une douche ensemble vu que nous ne sommes plus seuls, ça risque d'être un peu compliqué, le petit déj en amoureux on peut oublier aussi alors hum...la grasse matinée me convient.

- La grasse matinée ?

Comment pourrais-je lui faire comprendre que j'ai encore envie de lui ? Ce n'est déjà pas dans ses habitudes de partager son lit avec une fille alors...

Je l'invite à revenir dans le lit : Christopher se couche à nouveau près de moi et, en sentant les rougeurs apparaître sur mes joues, je pose lentement ma main sur son sexe à moitié au repos.

Un peu inquiète, je cherche son approbation du regard mais mon beau décathlonien a fermé les yeux et il tente de respirer de manière moins...erratique.

Je caresse doucement sa virilité qui durci peu à peu jusqu'à atteindre sa taille maximale. Je comprends qu'il faisait fantasmer de nombreuses femmes : un homme avec un pénis un peu plus imposant que la moyenne, ça alimente l'imagination...

Je souffle doucement sur sa sublime érection et Christopher laisse échapper un profond soupir rauque.

Je prends ensuite l'extrémité de son membre entre mes lèvres et ma bouche se fait taquine, gourmande.

Je souris en sentant Christopher tressaillir et je décide de le torturer : je passe lentement ma langue le long de son sexe tandis que son odeur m'enivre.

Je m'enhardis et quand je le prends entièrement dans ma bouche, Christopher pousse un gémissement rauque. Son corps est tellement tendu que ses muscles me donnent l'impression d'être aussi durs que de la pierre.

Je m'arrête ensuite avant qu'il ne puisse plus se retenir et je l'observe un instant avant de reprendre mon exploration : pas question de rester simple spectatrice, je veux lui donner du plaisir et je veux qu'il se laisse entièrement aller avec moi.

Je commence à oublier peu à peu ma pudeur : mes lèvres glissent sur sa hampe, je le déguste comme un glaçon que l'on tient dans sa bouche tandis que mon décathlonien serre violemment les draps de ses mains.

Il se redresse ensuite brusquement, passant d'une immobilité complète à l'embrasement total. Je l'empêche cependant de m'allonger sur le dos : à mon tour de mener la danse.

J'attrape un préservatif sur sa table de nuit qu'il s'empresse d'enfiler.

Christopher saisit ensuite mes hanches, il me soulève sans peine pour que je puisse me retrouver à califourchon sur lui.

Ça aussi c'est nouveau : jamais il n'avait permis à une femme de le dominer mais moi, il me laisse faire tout ce que je désire avec lui.

Je prends son sexe entre les mains pour l'amener jusqu'à mon intimité puis je soulève mes hanches pour que Christopher puisse me pénétrer profondément.

Nous étouffons un profond gémissement tous les deux : il faut dire que Nathan n'est pas loin de nous et je n'ai pas envie qu'il nous entende.

Maintenant, je ne suis pas idiote non plus : il connait son ami, il sait bien qu'il ne fait pas la conversation lorsqu'il se trouve dans un lit avec une femme.

A bout de souffle, je retombe sur Christopher, après avoir, à nouveau, connu l'extase avec lui.

- Merde, tu caches bien ton jeu toi !

Mon apollon anglais me dévisage le regard embrumé puis il me serre tendrement contre lui. Nous nous levons quelques minutes plus tard, je m'habille rapidement et je sors de la chambre pour filer vers la salle de bain tandis que Christopher s'en va rejoindre Nathan dans la cuisine.

Je les retrouve tous les deux un peu plus tard occupés à discuter avec animation et manifestement mon petit ami est en train de remonter les bretelles à son colocataire.

- Tu aurais pu prévenir !

- Mais toi aussi ! Enfin Chris, tu ne viens jamais...

- C'est bon, OK, ça va. Océane reste ce soir également. Comme ça tu es au courant.

Lorsqu'il m'aperçoit, Christopher se lève du tabouret où il était assis et il vient m'enlacer tendrement. Il me chuchote ensuite qu'il va prendre sa douche et que je ne dois pas l'attendre pour prendre mon petit-déjeuner.

Je le regarde partir puis je m'installe à sa place sans trop oser tourner la tête vers Nathan.

- Il a vraiment changé depuis Zurich. Je me demande parfois si c'est le même gars. Tu viens à Prague ?

- Non...je serai aux Etats-Unis.

- Ah, dommage. Tu sais, je suis vraiment content que tu fasses partie de sa vie. J'ai essayé de l'aider comme j'ai pu mais sans repères, sans ses parents pour le guider sur le droit chemin, ce n'est pas étonnant qu'il ait pété un câble et qu'il s'est laissé entraîner par les mauvaises personnes. Il s'est fait repérer dès ses premiers championnats internationaux et comme il avait une belle gueule, il n'a même pas dû chercher des sponsors. II a tout eu tout de suite : le fric, les filles à ses pieds et la célébrité. J'aimerai vraiment que tu comprennes que ce n'est pas un mauvais gars, c'est juste un gamin qui a grandi trop vite. Sa manière de se comporter, je crois...je crois que c'était comme un cri d'alarme.

- Je sais...

C'est ensuite avec tendresse que je regarde Christopher revenir vers moi tandis que je finis de manger : Nathan avait parfaitement raison, c'était juste un gamin qui avait été parachuté dans le monde des adultes sans repères, sans références, un gamin qui manquait cruellement d'attention de la part de ses parents et qui avait choisi la pire des manières pour tenter de cacher ses souffrances.