Introduction


Ce roman évoque deux milieux totalement différents : le tennis et le décathlon. Ancienne athlète spécialisée en demi-fond, je voudrai rendre hommage aux hommes (et aux femmes qui, elles, effectuent l'heptathlon) qui luttent pendant deux jours pour arriver au terme de leurs dix travaux d'Hercule.

Les décathloniens ne sont pas connus dans le monde du sport s'ils ne font pas un résultat significatif aux Jeux Olympiques. Le décathlon, contrairement à d'autres sports comme le tennis ou le football n'est pas aussi médiatisé. Il n'est mis en lumière qu'une seule fois tous les quatre ans à chaque olympiade. 

Pourtant c'est sans doute l'épreuve la plus terrible de l'athlétisme, un supplice étalé sur deux journées.

Pourtant, ils font ce que peu d'athlètes réussissent à faire car ils enchaînent dix disciplines qui demandent toutes les qualités : endurance, puissance, vitesse et souplesse.

Peut-être avez-vous remarqué une fois à la télévision ces hommes effectuant un tour d'honneur bras dessus, bras dessous. Un vrai rituel pour saluer le public après deux jours épuisants et qui traduit également la fraternité qui unit ces titans du sport moderne poussés dans leurs derniers retranchements par une discipline qui ne ressemble à aucune autre.

Pour boucler leur première journée, les décathloniens doivent effectuer un 400 m. Un tour de piste étouffant où le lactique tétanise les jambes déjà meurtries par les précédentes épreuves.

Tandis que l'énergie commence à manquer, ils enchaînent lancement du javelot et saut à la perche lors du deuxième jour de compétition pour ensuite terminer par un 1 500 m. De l'endurance à l'état pure, un peu plus de quatre minutes où il faut puiser au plus profond de soi.

Après tous ces efforts vient l'instant le plus émouvant à mon sens d'un décathlon : celui de ces moments de partage intense où les adversaires tombent les masques et communient dans un même soulagement parce que le décathlon reste une épreuve unique au monde.

Mélange détonnant, et étonnant, de performances et d'émotions, cette compétition qui ne ressemble à aucune autre rassemble les athlètes au lieu de les diviser.

Vous ne verrez jamais personne siffler un décathlonien. Un décathlonien c'est sacré. Le décathlon aussi.

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Avant de débuter ce roman, je vous invite à regarder ce très beau reportage sur la préparation du décathlonien français, Kévin Mayer, pour les Jeux Olympiques de Rio 2016.

https://youtu.be/gQmoKErWSsY

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