Chapitre 1 Partie 1




870 000 € ! Comment son père avait pu contracter une dette pareil ?

    En sortant de l'office, la journée ne lui semblait plus si parfaite que ce matin. Elle était complètement désespérée. Comment aller t-elle pouvoir trouver une telle somme en si peu de temps ? Son job de barmaid dans un club de strip-tease n'allait pas lui permettre de récolter un tel montant, même si elle décidait de quitter le bar pour monter sur la barre.

C'était une catastrophe ! Monsieur Bonifence lui avait bien fait comprendre que la vie de sa famille et la vie du pauvre notaire, lui-même, était entre ses mains, mais comment faire ?

    Elle trouva une place dans le métro qui la conduisait chez elle et se mit à verser quelques larmes. La dame à côté d'elle la regarda d'un air mauvais, ce qui rappela à Sarah que la vie n'est tendre avec personne quand les gens ne prennent pas le temps de comprendre ce qui les entoure. Elle ravala ses larmes, inspira et expira profondément et se remémora ce mantra que lui morigénait sans cesse son père « la vie n'est tendre avec personne, donc tu dois être plus forte qu'elle ». Elle sourit lorsque cela lui passa par la tête, même si, étant petite, elle détestait entendre ces mots lorsqu'elle connaissait un coût dur, ce qui pour elle, à l'époque, revenait à avoir moins de 12 à un contrôle.

Cela à bien changer, maintenant ses problèmes sont beaucoup plus graves qu'un simple examen et elle ne savait pas du tout comment s'en sortir. Cependant, elle prit la décision de ne rien dire à son grand-père, ce qui ne serait pas chose aisé puisqu'il avait toujours su lire en elle, même quand elle prenait son air impassible. Il disait que ses yeux la trahissaient toujours.

     Arrivée à la station Place d'Italie, Sarah sorti de la gare et marcha jusqu'à chez elle. Les vingt minutes de marche qui la conduisit au petit appartement où elle vivait fut les pires minutes de son existence. Elle avait l'air d'une vraie folle à se retourner toutes les deux minutes à la recherche d'un potentiel tueur. Cet homme qui l'approcha un peu trop brusquement pour lui demander une pièce eu la peur de sa vie quand elle poussa un cri strident au beau milieu du boulevard. Elle ne voulait pas vivre ça, elle ne pouvait pas vivre comme ça !

Elle se demanda si elle pouvait faire comme dans tout ces films où le héros poursuivi par une atroce malédiction réussissait à s'en sortir et à trouver l'amour de sa vie en prime. Elle en doutait, elle avait certes l'air extrêmement sûre d'elle quand elle était à la fac, elle ne voulait pas que les autres profitent de ses faiblesses, mais au fond d'elle-même, elle n'était qu'une petite fille naïve qui voulait trouver son Prince Charmant. Jamais elle n'avouerait que son plus grand rêve n'était pas de diriger le plus grand office notarial de Paris, mais que c'était de construire une famille. Elle souhaitait, au plus profond d'elle même avoir des enfants qu'elle adorerait et un merveilleux mari qu'elle aimerait du plus profond de son cœur. Seul l'amour était réellement important dans ce monde. C'est d'ailleurs à cause, ou plutôt grâce, à ce rêve de conte de fée que Sarah était toujours vierge. En effet, elle s'était toujours dit que ce précieux cadeau elle ne l'offrirait qu'à l'homme qu'elle aimerait réellement, voir même, à celui qui deviendrait son époux.

Sarah détestait quand tout ne se déroulait pas comme elle le voulait, elle détestait ce foutu notaire qui, en lui annonçant cette terrible nouvelle, avait fait s'écrouler tout ce qu'elle s'était évertuée à construire à la mort de ses parents. Cela avait été très dur pour elle d'aller de l'avant, elle avait dû se reconstruire très vite, en partie à cause de son frère qui avait tant besoin d'elle pour apprendre à grandir et à devenir une bonne personne. Elle et son grand-père était sa seule famille, ses seuls modèles désormais. Or, son grand-père était déjà âgé de 80 ans lorsque l'accident eu lieu, et malheureusement, même le vaillant Edgar Danlaire n'était pas éternel. Sarah s'était donc décidée à mettre sa tristesse de côté et s'était constituer une carapace qui lui permettait de tout affronter. Grâce à cela, les gens ne voyait en elle qu'une fille optimiste et souriante, toujours joyeuse malgré des circonstances difficiles, mais jamais ils ne voyaient sa souffrance ou son désespoir jusqu'à maintenant.


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Bonjour à tous,

J'espère que la première partie de ce chapitre vous a plu. Si c'est le cas n'hésitez pas à liker en cliquant sur la petite étoile et à commenter.

À bientôt !


Blacken Flowers

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