Chapitre 9: Le port

Je tourne la tête et reprend mon chemin. En arrivant à l'endroit où je pensais devoir attendre des jours, si ce n'est pas jusqu'à mourir de faim après avoir fini mes provisions. Je vois un homme, il y a aussi une flotte. L'homme a l'air aussi choqué que moi et envahie de toutes les émotions que j'avais enfermé j'éclate en sanglots en disant:
-Ils sont tous morts! Tous!

Il me prend dans ses bras mais je le lâche quand un homme à un grade plus élevé d'après sa tenue malgré l'air terni qu'il partage avec les autres me demande:
-Eh toi! Dis-moi ce qu'il s'est passé

Je me calme et après un moment commence:
-J'étais dans la forêt, je m'y cachais.

Malgré la situation faisant que cela doit être le dernier de leurs soucis j'ajoute craintive:
-Vous savez peut-être pourquoi...

Celui que je pense être leur chef me demande:
-Tu es l'amante d'Omac?

Je tremble avant de serrer mes yeux pour calmer mes larmes précédant la question qui me terrifie:
-Est-ce...il est? Est-ce qu'il est v...

L'intérieur entier de mon corps fait un bond quand il apparaît les yeux rougis et crie:
-Indra! J'ai cru...Indra!

Il me prend dans ses bras comme il peut avec mon ventre arrondi contre ses abdos. Cela fait rire les soldats et nous deux aussi. Il caresse mon ventre et je réalise que j'ai privé tous ces hommes de cela. Leurs femmes, leurs enfants. En plus Omac a maigri, j'espère qu'il ne lui ai rien arrivé d'autre, je passe ma main dans ses cheveux doux ayant recommencé à pousser.

Mon sourire revient quand il me gratifie d'un air malicieux puis me câline de derrière. J'apprécie ce moment et il dit dans mon cou:
-Je ne t'abandonnerai plus jamais, jamais

Notre moment est interrompu par leur chef qui m'appelle:
-Indra, qu'est-ce qu'il s'est passé?

Je réponds avec les faits, le plus neutrement possible:
-Le sol a bougé et tout a brûlé, ceux qui ont essayé de s'enfuir...je ne sais pas pourquoi il y avait tous ces ours. J'étais monté sur la colline et quand je me suis réveillée il ne restait plus que la fumée

Je ne peux pas m'en empêcher et me remet à pleurer. Un autre de ces chefs dit:
-Tout cela doit vouloir dire quelque chose, amenez l'oracle

Même Omac ne sait pas ce que j'ai fait et il sera maintenant l'un des premiers à apprendre l'atrocité que j'ai commise, juste pour qu'il revienne. Que je suis un monstre qui l'aimait trop. Ils vont me tuer, c'est sûr. Je vais faire tellement de mal à Omac au final.

L'oracle que je ne connais pas me fixe puis hoche la tête, il sait. À ma surprise il dit en me regardant:
-Vous êtes toujours liés tous les deux et le serez toujours

Il regarde Omac et dit:
-Vous devez reconstruire cette cité

Tout le monde regarde l'oracle choqué et Omac secoue la tête et dit:
-Je ne veux plus rien faire

Un de ses chefs répond:
-Ce n'était pas une proposition

Omac réplique:
-Pourquoi? Aucun d'entre vous voudrait cette place à ma place? Pourquoi moi?

L'un des chefs dit ironiquement sur un ton autoritaire:
-Cet oracle nous a sauvé la vie plus d'une fois et su nous faire comprendre que l'on devait rentrer avant de tous finir mort. Peut-être que si l'on avait fait plus tôt on aurait toujours nôtre cité

Coupable, je me retiens de regarder l'oracle sachant comme lui que cela n'aurait rien changé.
Le chef dit à Omac:
-Et puis je sais que tu avais les capacités de siéger au Sénat, cela pourra nous être utile

Omac réplique:
-Cela n'a aucun sens, ce n'est pas une maison à réparer. Il y a des ruines, des cendres partout, même dans l'air, plus de provision et plus important: tant de morts, cela on ne peut pas le remplacer

L'oracle répond:
-Il y a toujours une solution et vous la trouverez tous ensemble

Un des chefs dit à Omac:
-Je sais que tu seras bon

Omac secoue la tête et en oubliant carrément ce qu'il pourrait révéler sur moi je dis maintenant remontée à l'oracle:
-À quoi tout cela a servit? Une cité entière a brulé, ces hommes souffrent...pourquoi?

L'oracle répond calmement:
-Quelque chose va arriver mais c'est plus grand que nous tous, tout ce que j'ai c'est les plans de la prochaine cité

Omac lui lance:
-Pourquoi vous ne la construisez pas vous-même?

La plupart des gens s'exclament:
-Omac!

Mais ce dernier s'énerve encore plus en disant:
-Et vous, vous nous avez presque tous fait tuer pour une histoire d'offense mais surtout de cupidité

Un des chefs le rappelle à l'ordre:
-Omac.

Il répond:
-Quoi? Le Sénat est parti en poussière, qu'est-ce que je risque de plus que ce que vous nous avez fait traverser? Vous allez me tuer comme vous le voulez maintenant qu'il n'y a plus de loi?

Je lui dis craintive:
-Omac arrêtes

Son supérieur lui rappelle:
-Tu as encore Indra, contrairement à nous tu as encore celle que tu aimes

Omac se calme tandis que j'inspire fort pour éloigner ma culpabilité. L'oracle dit:
-Je peux comprendre après tout ce qu'il s'est passé mais je ne suis qu'un messager

Plus tard après qu'on ait mangé et planifié comment se débarrasser des ruines, après que l'air se soit purifié, avec l'aide des cités voisines qui je pense nous aideront par "bonté" en attendant le bon moment pour nous demander un service en retour. L'or fond difficilement donc de ce côté de là on a de quoi acheter deux autres cités avec la prospérité de nôtre ancienne. Le mettre en sécurité sera aussi une autre des priorités. Selon des hommes et Omac on ne doit montrer à personne que nous sommes toujours riches et donc que quelques personnes de confiance auront accès aux sous-sols de la banque. Nous aurons besoin de cet argent pour des matériaux, ou mieux convaincre des artisans de nous rejoindre, toutes sortes de personnes.

Au moins il nous reste assez de soldats pour nôtre protection mais on devra tous vivre dans le port en attendant. On doit tout de même trouver des gens de métiers. Les soldats ont des compétences limitées. L'oracle m'interrompt dans mes pensées en disant:
-Indra au lieu de faire le travail d'Omac pourrais-je te parler?

Je le suis sous les rires taquins sûrement destinés à Omac, l'oracle me dit:
-Tu as tout changé Indra

Je fronce les sourcils et lui dis:
-Donc vous le savez bien

L'oracle hoche la tête et je lui demande:
-Pourquoi vous n'avez rien dis?

Il répond:
-Un massacre n'était pas nécessaire et aurait tout ruiné

Je lui demande tendue:
-Donc on est juste les marionnettes de ce plan

Il répond:
-Non car vous faites des choix, un autre choix, un résultat différent. Si ta cité n'avait pas été choisie c'en aurait été une autre 

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