Chapitre 2: La haine?

Papa rit et Omac commente:
-Vous vous disputez vraiment pour un gladiateur

La façon dont il a dit la dernière partie de sa phrase m'a énervé au point de lui cracher:
-Tu as l'audace de dire cela alors que t'étais un vulgaire e...

Papa contrarié crie presque:
-Tu ferais mieux de ne pas essayer cela Indra. Jamais.

J'inspire avec colère tandis qu'Omac disparaît, Papa m'explique:
-J'allais libérer Inor après sa victoire contre le lion mais il a refusé, il voulait que ce soit le prochain fauve qui lui accorde la liberté ou la mort.

Je me dirige vers les sièges de l'arène mais je regarde l'affrontement contre le balcon anxieuse. Après de nombreux cercles le tigre attaque faisant redoubler les hurlements de la foule mais Inor l'esquive rapidement mais la fois d'après le tigre lui saute dessus et ils se tiennent mais je vois Inor lui donner des coups de glaives sous des cris triomphant ce qui fait lâcher prise au tigre, il est maintenant plus faible mais Inor aussi je suppose, mais je sais qu'il va gagner, pitié...
De longues minutes douloureuses après sous les cris assourdissants de la foule il brandit la tête du tigre qu'il vient de couper, je suis sûre qu'ils auraient crié aussi fort en regardant ce sale tigre se délecter du corps d'Inor.

Quand je le retrouve il marche à l'aide de deux hommes couverts de sang au point que je ne le reconnais pas, je ne sais pas non plus le sang de qui c'est. Les hommes l'asseyent et il dit presque en riant:
-Ça fait mal

Je demande à Papa alarmée:
-Pourquoi il est presque en train de rigoler?

Il me répond:
-Je ne sais pas. C'est l'effet du combat, sa civière est là. Ils vont le soigner

Je les suis mais Papa m'arrête en demandant:
-Tu vas où comme cela Indra?

Je réponds:
-Je ne suis plus un bébé, je veux voir

Je soutiens son regard et il finit par se résigner à un autre de mes caprices en disant:
-Omac tu l'accompagnes au cas où

Ce dernier doit sûrement grogner avant de nous approcher.
Une fois dans une chambre surprenament confortable avec des draps ayant l'air d'être en cotton, plusieurs lumières et même une table. Un livre aussi!

Inor me dit amusé:
-Vous pensiez vraiment que j'étais qu'une bête et qu'avec tous les combats auxquels j'ai survécu je vivais toujours au ludus?

Je souris et Omac lui lance:
-Tu ferais mieux de parler mieux que cela à une dame

Je réponds:
-Ne l'écoutes pas, tu peux même me tutoyer

Il me sourit d'un sourire s'accordant à sa peau pale et je brûle Omac du regard avant de lui dire:
-Toi tu la ferme, qui t'a invité?

Je vois dans son regard sa retenue de m'en mettre une ou pire ce qui arrache un petit rire à Inor que j'entends de mon côté. Mais malheureusement pour Omac je ne suis pas un de ses soldats. Il se résigne à dire:
-Je suis là pour t'éviter les problèmes que pourraient t'emmener le fait d'être seule avec un gladiateur

Je réponds:
-Ah oui? Regarde

Je quitte ma chaise, embrasse Inor et après un moment il me repousse et on échange un sourire me rappelant celui qu'on a eu enfant. Je ris et il me dit:
-T'essaies de me faire tu...

Justement en se dirigeant vers nous Omac crie presque:
-Qu'est-ce qui ne va pas chez toi?!

Je réponds en faisant bouclier sur Inor et répond:
-Tu le touches et je dirais que tu m'as laissé faire cela

Omac s'arrête et dit:
-Papa ne te croira pas

Je réplique:
-Le doute existe

Derrière moi Inor confus répète:
-Papa?

Omac fait marche arrière et je retourne sur ma chaise. J'explique à Inor pour me retenir de m'attirer des problèmes:
-C'est une longue histoire

Inor dit:
-Je devrais dormir

Je lui répond:
-Attends

Il me lance un regard interrogateur auquel je réponds:
-Donc c'était vraiment ton dernier combat?

Je souris et il rit avant de me dire:
-Ne sois pas trop contente, je ne pourrais pas t'épouser

On rit et je lui demande:
-Comment tu as fait pour savoir que c'était une tigresse, tu l'a dit tout à l'heure

Il me dit:
-J'ai juste demandé en secret au cas où avec les différences physiques. Si j'avais eu un livre dessus j'aurais pu regarder

Je continue:
-On a une bibliothèque

Il rit et caresse ma joue, Omac nous laisse tranquille tandis qu'une larme tombe sur la joue d'Inor. Je lui demande à moitié:
-Tu vas partir?

Il rit et me dit:
-Tu me connais un peu trop, bizarrement

Je continue:
-J'espère que tu iras bien, vraiment . Je me suis souvenue de quand on s'est regardé dans les yeux il y a des années et je ne sais pas...

Il sourit et me dit:
-Je sais, mais c'est fini ma petite rousse, même si tu n'es plus aussi petite

On sourit et je lui dis:
-C'est ton nouveau départ

Je veux l'embrasser une dernière fois mais Omac dit:
-Ils arrivent

Malgré tout je l'embrasse rapidement. Il me dit doucement:
-Tu es folle

Je ris et essuie mes larmes en m'éloignant.

À la maison quand Papa s'éloigne Omac me rattrape, m'arrête, et me plaque contre le mur du couloir avant de me dire le regard plein de colère:
-Finit ce que tu voulais dire tout à l'heure

J'ignore la douleur et soutient son regard tout aussi remontée. Il continue:
-Tu ne m'a jamais aimé, tu m'as toujours détesté. Je suis juste un esclave pour toi.

Je me défends en criant presque:
-Je n'ai jamais dit cela

Il réplique:
-Parce qu'on te l'a jamais permis

Je lui reproche:
-Tout cela c'est parce que tu as pris la place de mon frère, le vrai, celui qui est mort. C'est pour cela que Papa t'as adopté.

Il me lâche et me demande comme si la réponse lui importait:
-Tu me déteste?

Je bégaie:
-Non...je...je ne sais pas quoi faire avec toi

Je fronce les sourcils et dis:
-Je ne peux pas t'aimer, je ne l'ai jamais ressenti

Il conclut neutre:
-Je suis un étranger

Je secoue la tête et dis:
-Non je sais pas ce que tu es Omac, tu es une énigme

Sur ce je m'éloigne en tenant mon bras et je l'entends vaguement s'excuser.

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