Partie XVI
Alors que les jours, puis les semaines s'écoulèrent. La vie de Cassandre fut rythmée de séances au groupe de paroles et de rendez-vous par-ci, par-là avec Audren. Ces rencontres occasionnelles, lui permettaient de respirer, à travers ses quelques moments de bonheur, qui s'offraient à elle. Seulement, passé quelques heures, sa tristesse reprenait vite le pas, et elle voyait de nouveau tout en noir. Elle était toujours rongée par sa tristesse, et n'arrivait pas à avancer.
AU GROUPE DE PAROLE
-Bonjour à tous.
-Bonjour, répondit tout le monde.
-Alors aujourd'hui, le but de la séance sera de voir du positif là, où on ne le voit pas forcement.
Chaque membre du groupe fit un mouvement de tête pour acquiescer au propos de la jeune femme qui mène le groupe.
-Qui veut commencer ?
Une jeune femme se propose, puis tous les membres racontèrent chacun une histoire jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un homme et Cassandre.
-Lequel de vous deux se lance, interrogea la femme.
L'homme qui avait environ trente-cinq ans jeta un regard vers Cassandre voir si elle voulait passer, elle lui fit signe qu'il pouvait prendre la parole ; alors il leva la main pour se désigner.
-Oui, très bien, nous t'écoutons.
-C'était y a quelques jours, je jouais avec ma fille et je me suis rendu compte qu'elle était le portrait craché de sa mère, quand elle était petite. Elle a les mêmes yeux marron pétillants de malice, le même sourire et ce même petit nez vraiment craquant. Sur le moment, cela m'a tellement choqué et prit au tripe, que je me suis stoppé net dans le jeu. Et ma fille n'a pas compris, elle m'a dit : « Papa, pourquoi tu joues plus ? Qu'est-ce qui t'arrive ? ». Mais j'étais tellement obnubilé par la ressemblance que je l'ai entendu mais je n'ai pas réagis. J'ai eu comme le cœur brisé, c'était comme avoir ma femme, sans l'avoir. Un vrai crève cœur, souffla-t-il les yeux plein de larmes. Il se cacha d'une main honteux de pleurer, alors qu'il est un homme, et demanda à son auditoire de le pardonner.
-Ce n'est pas grave, c'est normal de pleurer, lui annonça la maîtresse de l'association pour le réconforter, tandis que la voisine de l'homme se rapprocha de lui pour lui caresser doucement le bras, afin de lui signifier qu'il n'est pas seul et qu'ils sont tous avec lui. Alors il renifla un coup et se reprit.
-Poursuis, l'encouragea la jeune femme.
-Mais bien que cette ressemblance m'a donnée un grand coup au cœur sur le moment, je me suis dis « Non, ne sois pas triste, elle te manque, mais au final, elle est toujours un peu avec toi, cette petite crapule que tu as sur les genoux est un petit morceau de ta tendre aimée, tu ne l'as pas complètement perdue. Elle est là avec toi, alors aime-là aussi fort que tu aimais ta femme. Elle vit à travers elle ». J'ai compris que même si ma femme n'était plus parmi nous, elle m'a laissé ce très beau cadeau, qu'est ma fille, et je me dois de la choyer, de la rendre la plus heureuse du monde, car au fond chaque seconde passée avec elle, me remplit de bonheur. Ce fut donc un moment douloureux sur le coup, mais après coup, avec le recul, je me rends compte que c'est l'un de mes plus beaux souvenirs.
-Je suis fière de toi Drew, c'est un grand pas pour toi. Cassandre, tu nous racontes un souvenir ?
Cassandre tritura le bout de ses manches légèrement trop grande, regarda ses mains, puis Sabine, qui gère le groupe de parole, mais n'ouvrit pas la bouche.
-Que t'arrive-t-il, Cassandre ?
-Hmm.
-Vas-y, on t'écoute. Nous sommes là, pour toi, personne ne te jugera, on est tous à égalité, ici.
-C'est que ..., je n'ai pas de bons souvenirs agréables. J'ai l'impression d'être dans un éternelle tunnel sans lumière et de ne jamais trouvé le bout, dit-elle, en lâchant les larmes qu'elle contenait depuis un long moment.
-Ce n'est pas grave, si tu en as pas pour le moment. Tu es parmi nous depuis quelques mois seulement, il faut juste un peu de temps, que tout ce chemin mental se fasse, et que tu commences à voir le bout. Écoutez, on a bien travaillé aujourd'hui, je vais donc lever la séance, car c'est bientôt l'heure de toute façon. Cassandre, quant à toi, ne t'inquiètes pas, prend ton temps. Un jour, tu arriveras à garder en mémoire, ces petits moments qui semblent pas grands choses, mais qui font un bien fou. D'accord, ma grande ?
-D'accord, merci. Elle enfila son manteau et s'en alla.
Dépitée par son échec, son incapacité à prendre la parole aujourd'hui, alors qu'elle avait fait tant de progrès ces derniers mois. Cassandre déambula dans les rues froides de l'hiver, bien emmitouflée dans son grand manteau rouge, les mains dans les poches, son écharpe de cachemire et sa grande capuche par-dessus la tête. Après une heure et demi à marcher, la jeune femme commença à avoir très froid, mais sa voiture se trouvait loin d'elle. Alors elle décida de rentrer dans le bar qui était tout près. C'était un bar, un peu rétro, au musicalité un peu vieillotte, avec quelques consonances jazzy, mais cela n'avait aucune importante. Elle voulait juste se mettre au chaud et noyer son désespoir du jour. Elle entra et s'installa au bar, ayant les tables dans le dos et la scène avec les musiciens sur sa droite.
-Bonjour, qu'est-ce que je vous sers ?
-Bonjour, une Vodka, avec un zeste de citron, s'il vous plaît.
-Oh, ça n'a pas l'air d'aller mademoiselle.
-Non, en effet, mais ça passera bien, un jour.
L'homme s'accouda au comptoir, un regard de braise et lui dit :
-Vous voulez m'en parler ?
-Euh...
C'est alors qu'un homme très grand et fort élégant arriva, et se plaça à ses côtés et répondit pour elle :
-Non, je suis là, maintenant. On vous remercie, dit-il avec un sourire.
Le serveur leva les yeux vers l'homme, surpris.
-Oh, désolé, je ne savais pas qu'elle...
Le sauveur de la jeune femme, ne laissa pas l'homme finir sa phrase et reprit :
-Cela ne fait rien, je ne vous en veux pas, vous ne pouviez pas savoir. Puis, il s'assit aux côtés de Cassandre. Alors ma douce, c'est ici que vous vous cachiez, je vous cherchez partout après votre séance, j'ai cru qu'il vous étiez arrivée quelque chose.
-Oh, je suis désolée, je ne voulais pas t'inquiéter. Je ne pensais pas.... Euh attend, on devait se voir après ma séance ?
-Non, rassurez-vous.
-Alors comment ? Enfin, pourquoi étais-tu à ma recherche? Il s'est passé quelque chose ?
-Non, pas du tout, j'avais juste envie de vous voir.
-Ah, s'exclama-t-elle surprise.
-Mais j'ai appris que vous, il vous est arrivée quelque chose. Vous voulez m'en parler ?
-Mais... Euh... Comment le sais-tu ?
-Je suis passé au groupe de parole, je pensais vous y retrouver, mais vous étiez déjà partie. Puis, j'ai vu Sabine, je lui ai demandé si vous étiez bien venue. Elle m'a dit que oui, mais que vous n'étiez pas bien.
-Oh, elle t'a dit.
-Non, elle m'a rien dit, elle m'a dit de voir avec vous, d'essayer de vous parler. Seule vous êtes libre de décider si vous voulez m'en parler ou non. Si vous voulez m'en parler maintenant ou plus tard. Vous êtes libre, Cassandre.
-Hmm, c'est gentil, je vous remercie tous les deux. ... De ne pas m'imposer, m'obliger à quoi que se soit, de me laisser le temps que je me sente prête à parler.
-C'est normal, lui affirma-t-il avec douceur.
Il regarda son verre.
-Une Vodka ? Vous devez vraiment pas être bien, lui dit-il avec un sourire taquin. Vous acceptez que je vous accompagne ?
-Oui, bien sûr.
-Serveur, l'interpella-t-il. Le serveur vint jusqu'à eux. J'aimerais un Whisky, s'il vous plaît.
-Tout de suite monsieur, c'est comme si c'était fait.
-Je vous remercie.
Vingt secondes plus tard, il avait son Whisky entre les mains, et les deux amis débutèrent une longue discussion. Après un moment de dialogue, il eu un blanc, mais cela ne gênait pas Audren ; le silence ne l'accommodait pas, il aimait le silence. C'est alors que la langue de Cassandre se délit et qu'elle lui parla de la séance d'aujourd'hui. Lui racontant les diverses histoires que chaque personne a su raconter, malgré la peine que certains pouvaient avoir à s'exprimer. Tandis qu'elle resta muette, incapable de trouver un moment heureux ou heureux et triste à la fois. Elle lui expliqua, que malgré les bons moments qu'ils passaient ensemble, ils finissaient tous par disparaître de sa mémoire comme par enchantement, comme si tout cela n'avait jamais existé ; pour laisser place à sa tristesse et ses tourments du quotidien. Elle lui exprima son incapacité à faire la par des choses, à garder en mémoire tous les instants merveilleux à ses côtés. Sans savoir pourquoi.
-Savez-vous pourquoi, tout ce qui est positif s'efface, inconsciemment de votre mémoire ?
-Je ne sais pas. Je ne comprends pas. Pourtant au fond de moi, je sais qu'il y en a eu.
-Cherchez au plus profond de vous, la raison, je suis sûre que vous la trouverez.
Tandis que la jeune femme était plongée dans ses pensées, Audren lui continuait d'écouter le groupe de musique. C'est alors que la chanson Strangers in the night de Frank Sinatra, reprise par les musiciens retentit dans le bar. Alors son ami se leva et tendit sa main vers la demoiselle.
-Venez, lui dit-il.
-Où ça ?
-Danser.
-Mais personne ne danse.
-Et alors, il faut bien qu'un premier couple commence pour que d'autres suivent. Et sans lui laisser le temps de réfléchir, il prit sa main et l'emmena près de la scène où se trouvait un espace réservé à cet effigie. Il posa une de ses mains sur l'une des hanches de la jeune femme, tandis que son autre main tenait celle de son amie. Alors la jeune femme déposa délicatement sa main sur l'épaule de l'homme, afin de maintenir une certaine zone de distance entre eux, malgré le doux slow auquel ils s'adonnaient. Cassandre suivait le mouvement mais se sentait vraiment mal à l'aise, elle voyait toutes ses paires d'yeux rivées sur elle et personne d'autre danser.
-Ne les regardez pas, regardez-moi, lui chuchota-il en tournant son visage vers lui. Ne vous occupez pas d'eux, pensez seulement à vous, rien qu'à vous. Au moment que vous vivez et au plaisir qu'il peut vous apporter.
Alors elle le fixa dans les yeux, et suivit le mouvement, essayant de profiter au max de ce moment de détente, de douceur, de complicité. Audren quant à lui faisait tout son possible pour que l'instant soit inoubliable, jusqu'à la faire occasionnellement tournoyer, puis revenir vers lui. C'est alors que Cassandre murmura, quelque chose.
-Que dites-vous, lui demanda-t-il.
-Que ma vie était composée de trop peu de moments agréables, c'est pour ça qu'ils s'effacent et qu'il ne me reste que ma tristesse.
-Alors faisons en sorte que cet instant, reste gravé dans votre mémoire.
Elle lui sourit. Ils continuèrent de danser jusqu'à ce que la chanson se finisse. Cependant, la jeune femme se sentant transportée, libérée, le temps de cette danse, lui demanda encore une danse.
Ils ne virent pas la soirée passer, et il commençait à se faire vraiment tard. C'est pourquoi, Audren proposa à son amie, de venir passer la nuit chez lui, plutôt qu'elle ne reprenne la voiture en pleine nuit pour un long trajet. Celle-ci épuisée, ne rechigna pas sous l'invitation, et accepta.
TROIS JOURS PLUS TARD
Cassandre se rendit au groupe de parole, quand Sabine demanda qui voulez prendre la parole. La jeune femme, encore très fragile leva la main.
-Moi ! Si vous êtes d'accord, compléta-t-elle.
-Oui, bien sûre, on t'écoute.
-L'autre fois, vous demandiez un moment qui nous apportait du bonheur, je crois que j'en ai trouvé un.
-Parfait. On t'écoute.
-L'autre jour, après notre séance, j'étais dépitée, j'ai finis dans un bar...
Elle raconta toute son histoire de fin de soirée et ce que Audren avait fait pour elle. Tous la regardaient avec admiration, certaines avec envie qu'elle est un ami si présent pour elle et si attentionné. Une fois son récit finit, Sabine reprit la parole.
-Que peux-tu conclure de tout cela ?
-Que si je m'enferme dans ce monde bien trop noir, c'est parce qu'il m'arrive pas assez de choses agréables, qui peuvent me sortir la tête de l'eau.
-Que peux-tu faire pour « sortir la tête de l'eau », alors ?
-Je dois arrêter de m'auto-bloquer. Et multiplier les sorties, et pousser le destin à me construire plus de moment comme celui-ci.
-Bien. Comment te sentais-tu lors de cette danse ?
-Bien, j'ai réussi à oublier les regards rivés sur moi. J'étais bien, je me sentais plus légère, comme un poids en moins sur le cœur. C'était agréable. Cette nuit là, je dois avouer que j'ai très bien dormi.
-Parfait !
-Suivant ?
Chaque membre prit la parole, chacun son tour, puis la séance prit fin comme à son habitude, par les sages mots de Sabine et les au revoir de chacun.
Ayant mit le doigt sur ce qu'il lui fallait, Audren se donna pour mission de l'aider autant qu'il le pouvait. Alors, il multiplia les sorties, afin de lui redonner chaque fois un peu plus le sourire. Ce qui était plutôt un franc succès, puisque celle-ci rentrait toujours joyeuse ; néanmoins, il savait qu'il ne devait pas relâcher ses efforts, car son amie pouvait replonger à tout moment. Alors il lui proposa encore et toujours des sorties, ce qui ravit Cassandre.
TROIS MOIS PLUS TARD
Alors que Cassandre sortait d'une séance du groupe de parole le matin, elle vit Audren l'attendre, appuyé nonchalamment sur sa voiture, une Renault Alpine A110, de couleur grise. Elle lui sourit et se dirigea vers lui.
-Bonjour.
-Bonjour mon ange, votre séance c'est bien passé ?
-Oui, très bien, merci.
-Vous montez, j'ai une surprise pour vous, lui annonça-t-il en lui ouvrant la porte, en parfait gentleman qu'il est.
Elle sourit et monta.
Après deux heures de route en direction de la campagne, Audren s'arrêta sur une sorte de parking fait de gravier doré. Comme à son habitude, il fit rapidement le tour du véhicule afin d'ouvrir la porte à sa charmante amie.
-Que faisons-nous ici lui demanda-t-elle.
-Patience, vous allez comprendre.
Sortant panier en osier et une nappe rouge et blanche à carreaux du coffre, typique des clichés qu'on voit dans les films américain. L'homme lui fit signe de le suivre. Elle lui enchaîna le pas sans poser de question, une fois de plus elle savait qu'il ne dirait rien et ce n'était plus que l'affaire de quelques minutes avant de comprendre. Mais elle se doutait un peu de ce qu'il lui préparait.
Ses yeux pétillèrent de bonheur lorsqu'elle découvrit le lieu : un magnifique parc à la pelouse verdoyante et aux arbres fleuris en rose. Une odeur floral émanait de cette nature pleine de vie, mélanger à l'odeur de l'herbe fraîchement couper que Cassandre affectionnait particulièrement. Cela lui rappelait son enfance quand son père venait de tailler la pelouse et qu'il l'emmenait jouer sur celle-ci juste derrière. Ou encore leur bataille d'herbe coupée. Cassandre inspirant profondément, inhalant cette odeur qui s'apparentait au bonheur.
Tandis qu'elle mettait en éveille tous ses sens qui lui apportaient bien être et bonheur, Audren avait installé la couverture près d'un arbre et disposait sur celle-ci tous les mets délicieux qu'il avait soigneusement préparé pour ce pique-nique.
-Oh Audren, fit Cassandre à la vue du joli pique-nique que lui avait préparer son ami.
-Cela vous plaît-il ?
-Oh oui, cela est vrai adorable de ta part. J'ai vraiment de la chance d'avoir un ami tel que toi dans ma vie.
A ses mots Audren lui sourit touché bien plus par l'émotion dans la voix de la jeune femme que par les mots prononcés eux-même.
Il l'invita à s'asseoir et ils commencèrent à déguster toutes ses bonnes choses étalées devant eux.
Ils passèrent la journée dans ce parc à parler de tout et de rien, à rire, à jouer, à se balader. On voyait en eux, une complicité comme il en existait très peu. Parfois, seuls leurs regards parlaient et pourtant ils se comprenaient sans l'ombre d'un doute.
La nuit commença à tomber accompagné d'un air frais, mais les deux compagnons restèrent allongés dans l'herbe à observer les étoiles dans la nuit silencieuse. L'air était pesant et lourd, quelque chose se préparait. Les étoiles quelque peu voilées par les nuages étaient difficile à percevoir. Mais ils étaient tellement bien qu'aucun des deux n'avaient envie de bouger. Soudain, un éclair déchira le ciel sombre et ils entendirent gronder. Ils échangèrent un regard et la minute suivante l'orage éclata, ils se retrouvèrent trempés en quelques secondes. Mais cela les fit rire aux éclats. Se levant pour se mettre à l'abri dans la voiture, ils traversèrent le parc la nappe au dessus de leur tête pour se protéger de la pluie. Finalement, son ami battit en retraite et lui proposa de se mettre à l'abri dans un renfoncement d'un bâtiment tout près du parc. Elle acquiesça le sourire aux lèvres.
Les cheveux mouillés dégoulinant sur leur visage, ils se regardaient les yeux lumineux. Il posa sa main sur la joue de Cassandre pour lui enlever une mèche de cheveux qui lui tombait dans l'œil. Était-ce la pluie ou bien ses larmes qui coulaient du coin de ses yeux, poursuivant leur course folle sur ses joues. Peut-être bien les deux finalement. Audren ne savait pas. En revanche, ce qu'il savait : c'est qu'il la trouvait extrêmement belle à cet instant précis. Alors dans un murmure, il lui demanda :
-Voulez-vous venir habiter chez moi ?
Surprise, mais tellement bien, la jeune femme ne réfléchit pas et souffla dans un vent chaud :
-Oui.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top