Partie IV

      JEUDI APRÈS-MIDI, AU CAFÉ LES COMMÈRES


-Alors ma Paonne, raconte-moi ta soirée de mardi.

-Ah lalala ! Si tu l'avais vu, tu aurais craqué aussi.

-Je ne crois pas.

-Tu es vraiment trop sérieuse.

-Je sais, mais raconte.

-Alors mardi soir, après le boulot, je suis allée boire un verre avec ma collègue Steph. Et au bar, deux beaux gosses nous ont accostées. Mais alors un canon de toute beauté, t'imagines même pas. C'était mamamia, s'extasia-t-elle en écrasant ses joues entre ses deux mains, la bouche ouverte et les yeux criant amour.

           A cette gestuelle, Cassandre ne pu s'empêcher de pouffer de rire. Ce qui stoppa immédiatement Lynda.

-Non, mais tu te ficherais pas un peu de moi ?

-Moi, interrogea-t-elle. Bien sûre que non, je me permettrais pas. Me moquer de ma meilleure amie, serait véritablement inadmissible, ajouta-t-elle avec un sourire et battant des cils.

-C'est vraiment, l'hôpital qui se fou de la charité, là.

-Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles.

           Elles se regardèrent et pouffèrent comme deux adolescentes.

-Allez, poursuit.

-Il était grand, costaud, des yeux d'un vert... J'en n'avais jamais vu de si beaux. Et alors, je te raconte même pas quand il m'a pris dans ses bras pour me soulever, quand on a commencé nos ébats.

-Euh, non me raconte pas, ça sera pas nécessaire.

-Oh ! Mais t'es sûre ? Tu n'imagineras jamais le plaisir qu'il m'a procurée, quand ...

-...non, non, non, tais-toi, répéta Cassandre en agitant les mains devant elle, comme si elle essayait d'effacer les images qu'elle pouvait voir.

-Hihihi, gloussa son amie. Tu es vraiment trop pudique.

-Je sais, maugréa-t-elle, en s'enfonçant dans son siège et croisant ses bras sur sa poitrine.

-Oh, Cass, fais pas ton boudin, tu sais bien que je te taquine.

-Hmm, fit-elle en se tordant la bouche de gauche à droite. Lynda se rabaissa un peu et regarda Cassandre par dessous, lui faisant sa moue de petite fille. Ce qui fit sourire son amie.

-Tu sais que je ne peux te résister, quand tu fais cela.

-Je sais, répondit-elle contente d'elle. Et toi alors, raconte-moi ton rendez-vous avec le psy.

-Oh, jamais tu le croiras.

-Quoi ? Dis-moi.

-Tu te souviens du mec gonflé que j'ai heurté y a quelques jours ?

-Oui. Quel rapport ?

-Et bien, crois le ou non, mais quand j'ai voulu appelé ton psy, je me suis trompée d'un chiffre et je suis tombée sur lui.

-Non, s'étonna-t-elle.

-Si !

-Attends, comment tu le sais ?

-Bah, j'ai pris un rendez-vous, je savais pas que je m'étais trompée.

-Mais tu l'as vu au cabinet ?

-Non, il m'avait donnée rendez-vous dans un café. Et bien sûr, j'ai trouvé ça bizarre, mais tu m'as tellement répétée qu'il était génial, bien que particulier, donc j'y suis allée.

-Et alors ?

-Alors rien, je suis partie, il s'est foutu de moi. Même pas il m'a dit que je mettais trompée sur le coup. Il me le dit qu'une fois en face, en plus, il ne s'excuse pas. T'y crois ça ?

-Oui, je vois. Tu vas rappeler le BON psy du coup ?

-Je dois avouer que là, j'ai été totalement refroidit.

-Je vois, c'est pas grave ma chérie, tu te relanceras quand tu te sentiras prête. Quoiqu'il en soit, je serais toujours là pour te soutenir.

-Je te remercie Lynda, je ne sais pas ce que je ferais sans toi.


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