Partie I
C'était une nuit sombre, le ciel était dégagé, mais aucune constellation n'illuminait celui-ci. Heureusement, la rue pavée était éclairée de grands lampadaires accrochés aux murs des maisons, qui bordaient la rue des deux côtés.
Les lampadaires qui projetaient une lumière blanche éblouissante étaient axés vers le sol, et permettaient ainsi de voir la longueur de la rue, ainsi que les gigantesques pots de fleurs qui décorés les trottoirs.
Cependant, malgré l'éclairage éblouissant, celui-ci ne permettait pas de voir correctement les passants. En effet, seuls des silhouettes sombres apparaissaient au loin.
Cette ruelle débouchait elle-même sur une rue toujours pavée, mais un peu plus large. Sur la gauche se dessinait un tout petit muret, sur lequel les passants pouvaient s'asseoir pour discuter, lire ou bien regarder le monde qui les entourait. Tandis qu'en face se trouvaient des commerces. Il y avait un restaurant, où les tables et les chaises de la terrasse étaient encore installés, malgré l'heure tardive. A côtés de l'une de ces tables se trouvait un petit arbuste inconnu, qui servait possiblement de décoration, à moins qu'il était là pour faire un peu d'ombre à la clientèle pour les journées fortement ensoleillées.
A côté de ce restaurant, se trouvait un petit commerce, un primeur, cette rue se terminait finalement par de grands immeubles à l'ancienne sur la droite ; tandis qu'en face s'élevait une belle et grande église, avec de grands vitraux en arc de cercle.
En tournant sur la gauche au bout de l'avenue, on aboutit sur une ruelle très étroite et très sombre, car seul un lampadaire sur pied fonctionnait. Sur la droite, on apercevait de grandes portes vertes en bois, qui contrastaient avec l'autre côté, où de la verdure débordait par dessus la clôture noire à barreau, elle-même sur des grands piliers, qui constituait la bâtisse d'à côté.
Après plusieurs mètres on découvrait enfin une grande rue piétonne, toujours aussi peu éclairée, puisque celle-ci, ne comptait à peine que deux ou trois lampadaires. C'était une rue calme, assez déserte, bordée d'arbres. Cette rue agréable était plutôt très côtoyée en journée, très appréciée des jeunes comme des moins jeunes.
Petit à petit, celle-ci nous menait de plus en plus loin de la ville. Après avoir longé la rivière aussi calme et paisible que la rue pavée de petits carrés blancs-gris, qui étaient si parfaitement alignés et qui semblaient si similaires. On arriva sur ce magnifique pont en arc bouté, pavé de petites pierres à l'ancienne, ni droite, ni similaires, ni totalement plates ; mais c'est cela qui donnait tout ce charme à ce pont, qui permettait de passer de l'autre côté de la rive. Un pont tout ce qu'il y avait de plus simple, avec un trottoir inexistant, juste des pierres alignées sur lesquels étaient soudés des barrières noires avec des torsades, afin d'empêcher toutes chutes dans l'eau, qui dormait sous celui-ci.
C'était à cet endroit précis, aux douze coups de la cloche qui sonnait 23H, que la jeune femme affolée, désespérée, qui venait de traverser une grande partie de la ville en courant, les larmes aux yeux et le cœur battant qu'elle percuta un homme. C'était un homme plutôt de grand taille, vêtu d'une grande parka noire, le col remonté sûrement afin de se protéger le cou du froid, malgré son écharpe nouée autour de celui-ci. Bien que son manteau fut très long, on apercevait ses chaussures noires de ville. Et pour terminer ce total look noir, celui-ci fût complété par un grand chapeau, un Borsalino, lui aussi de couleur noire. Ce couvre-chef était porté légèrement penché sur l'avant, de telle sorte, qu'il cachait les yeux de son propriétaire.
Propulsée par terre, dû à son heurt avec l'homme qui fut d'une violence. La pauvre jeune femme se retrouva sur les fesses, la jupe légèrement remontée sur ses genoux. Sa capuche retombée dans son dos et son mascara dégoulinant encore davantage avec la pluie qui ruisselait sur son visage, que ses larmes ne l'avait fait durant sa course folle.
Quant au dossier de feuilles qu'elle tenait dans ses bras, vola en l'air. Tandis qu'une partie retombait en vrac tout autour d'elle, l'autre partie dansa autour d'elle au rythme du souffle du vent.
***
L'homme s'avança et s'accroupit auprès d'elle.
-Vous allez bien, madame ?
-Oui, ça va. Je suis seulement choquée et un peu sonnée.
Elle s'essuya les yeux et regarda tout autour d'elle. Voyant ses feuilles éparpillées, elle se mit à genoux pour les ramasser. Alors l'homme en fit autant pour l'aider, cependant accaparée par ses pensées, la jeune femme ne s'en rendit pas compte et lui rentra dedans pour la seconde fois. La tête la première, alors que celui-ci s 'approchait d'elle pour lui donner le paquet de feuille qu'il venait de récupérer.
-Aie, dit-elle frottant sa tête et faisant une moue telle une enfant.
-Décidément, ce n'est pas votre soirée, ne peut s'empêcher de lui faire remarquer l'homme tout sourire.
-Et cela vous amuse, grogna-t-elle sur l'homme, en lui arrachant la liasse de feuilles des mains.
-Et bien, oui, lui répondit franchement l'homme avec un grand sourire.
Agacée par cet intrus moqueur, la jeune femme regroupa ses paquets de feuilles et commença à reprendre son chemin.
-Attendez, lui cria l'homme.
-Quoi, demanda-t-elle énervée en se tournant sur l'homme.
-Vous avez oublié...
-... j'ai oublié une feuille, demanda-t-elle, cherchant du regard.
-Ah, non ! Pas du tout, répondit-il surpris.
-Alors quoi, l'interrogea-t-elle agressive.
-Vous avez juste oublié... de me dire votre nom, dit-il sur un ton gaie et le sourire aux lèvres.
-Non, mais vous êtes sérieux, là, s'insurgea-t-elle.
-Bien sûr, affirma-t-il toujours d'aussi bonne humeur.
Elle le regarda un instant, lui attendait le sourire aux lèvres.
-N'importe quoi, maugréa-t-elle, en reprenant sa route.
-Si ce n'est pas aujourd'hui, cela sera un autre jour, lui cria-t-il au loin pour qu'elle l'entende.
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