24. Gaby aux commandes, ça déchire !
- Déshabille-moi.
À poil laineux ! À poil laineux ! À poiiil ! Gaby aux commandes, ça déchire !
Je vais lui faire sa tête au petit Basile. Il aura tellement mal partout que demain, il ne pourra plus se lever. J'appelle ça un mal pour un bien.
- Attends, attends, Gabriel attend ! souffle-t-il entre deux baisers
Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a encore ? Je suis chaud comme de la braise moi mon kiki, je ne peux pas attendre !
- Désolé, Gabriel n'est pas là, laisse un message.
Disons que j'ai mis ce brave Gabriel au placard le temps d'être en charge du meilleur moment de sa vie ! De NOTRE vie !
Allez on enlève ce vilain pantalon, hop hop ! Plus de pantalon, en caleçon le Basile ! À moi les fesses de Basile !
- Tu ne sais pas ce que tu as réveillé en moi avec ce baiser Basile, tu n'aurais pas dû...
- Je crois que je commence à comprendre. Amène-toi, tu ne me fais pas peur, dit-il en m'enlevant la ceinture de mon jean et en faisant le premier bouton.
Oh ! Il est du genre à prendre les commandes lui aussi ? Ça va être compliqué si on est deux pareils, mais bon, je peux bien faire un effort pour lui.
On se retrouve rapidement nus tous les deux et ce n'est pas pour me déplaire, mais maintenant que je vois le corps de Basile, je complexe presque sur mes petits bourrelets.
- Et maintenant Basile, que veux-tu faire ? murmuré-je tout bas
- Te frotter le dos ? Tourne-toi...Gaby.
Doux Jésus une sensation nouvelle !
- On peut savoir où tu mets tes mains ? Mon dos est légèrement plus haut.
- Pardonne le pauvre aveugle que je suis, il se peut que je fasse des erreurs.
Mes fesses oui ! C'est le cas de le dire. Il sait très bien ce qu'il fait et où il balade ses mains.
- Alors ? À qui dois-je adresser mon message déjà ?
- Je te...
- Tu dis ? Je n'entends pas bien. Tu sais qu'il pourrait très bien me manquer un sens en plus de la vue.
- Je te déteste .... Oh mon dieu ! Basile !
Il éclate de rire tandis que l'on finit notre affaire sous la douche. Ce type est la personnification même du dicton "Se méfier de l'eau qui dort". Il semble calme aux premiers abords et puis tout compte fait, sommeille en lui une rivière sauvage. Basile n'est clairement pas un petit fleuve tranquille sur lequel je peux naviguer sans me méfier des courants.
Allongé de tout mon long sur le lit, serviette autour de la taille, bras recouvrant la moitié de mon visage, je réalise à peine ce qu'il vient de se passer comme si je revenais progressivement d'une sorte de rêve. Un rêve érotique et torride, mais un rêve quand même. Tout ça ne peut pas être réel. Basile et moi, sous la douche. J'avoue que ça a toujours été un de mes fantasmes, mais...Sous la douche !
- On dirait que j'ai fait peur au petit démon sommeillant en toi. Je te savais capable de bien des choses Gabriel, mais là, ça a été une surprise.
- Tu as malmené mon démon et je suis certain que tu l'as fait en connaissance de cause.
Je le vois esquisser un léger sourire satisfait tandis qu'il vient s'asseoir sur le rebord de mon lit.
- Mon pauvre Gabriel, tu sais ce que l'on dit ?
Il se penche alors vers moi, tandis que je garde un œil attentif sur le moindre de ses faits et gestes quand je l'entends me dire :
- Qui sème le vent récolte la tempête.
Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire ? Je n'ai rien semé du tout. Je ne vois absolument pas de quoi il parle. J'ai été sage comme une image.
- Sur ce, je vais me coucher moi !
Te coucher ? Alors qu'il est pratiquement une heure du matin. Sérieusement ? Et tu vas me laisser là, enveloppé dans ma serviette de bain, mais nu en dessous, allongé sur mon pauvre lit ? Je ne suis pas d'accord. Non. Ça ne va pas se passer comme ça.
- Pousse-toi, lui fis-je
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je dors à côté de toi.
- Tu as ton propre lit, vas là-bas, me pousse-t-il tandis que j'essaye de m'installer
- J'ai tellement mal aux fesses que j'ai besoin de confort.
- On se demande bien pourquoi, dit-il innocemment
Oh, mais tu sais très bien pourquoi ! C'est de ta faute tout ça. De ta faute ! Et crois-moi, un jour prochain je me vengerai.
********************
- Vous avez couchés ensemble, vous deux.
La non-surprise dans la voix de Cléo en dit long tandis qu'elle nous regarde Basile et moi, assise à la table de la cuisine pendant que ce dernier se cache dans sa tasse de café pendant que je ne peux m'empêcher de recracher mon croissant.
- Comment tu le sais ? lui demandé-je en cherchant une quelconque note sur mon front.
- Ne sous-estime jamais le 6ème sens d'une femme Gabriel. Alors ? Lequel de vous deux en a pris pour son grade ?
- Gabriel.
Basile me balance en me pointant du doigt sans une once d'hésitation alors que je me retourne choqué vers lui.
Traître !
- Pauvre Gabriel.
- Quoi ?!
- Tu as pris tes doliprane ce matin ou ça va ?
- Mais mêle-toi de tes fesses ! C'est le cas de le dire.
Elle éclate de rire suivi par Basile et je n'ai qu'une envie, devenir cette pépite de chocolat minuscule que personne ne remarque sur la brioche. Ok, très bien, je l'admets, peut-être que j'ai été un peu trop confiant, mais quand même...Ce type est un monstre ! Un monstre ! Ce n'est pas possible autrement.
Basile se lève alors de la table, tout sourire, certainement très fier de lui et de ce qu'il s'est passé entre nous, tandis que Cléo nous regarde tous les deux quand soudain ce dernier s'arrête à ma hauteur, pose sa main sur mon épaule et me souffle tout bas pour que seul moi puisse entendre :
- Parfois il faut savoir se donner corps et âme Gabriel...Corps et âme. Tu es à 10.000 ans de pouvoir me battre au jeu de la fessé.
C'est ça, profite tant que tu peux, je n'ai clairement pas dit mon dernier mot.
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