Peu à peu, le jour s'est levé. La paix est revenue. Le temps a fait son travail et a apaisé les cœurs.

Un jour, j'ai eu une bonne note. J'ai pleuré, parce que j'ai dit "mon papa aurait été content de moi". Ce jour là, un ami croyant m'a répondu "moi je crois en la vie après la mort, et je sais qu'il EST fier de toi". Ça m'a énormément marquée, et cette idée que, dans la tête d'au moins une personne, cette réalité existait, m'a rendue plus apaisée.

Je me suis remise à écrire, à danser et à faire de la musique. J'ai été incroyablement soutenue par mes copines, un petit groupe de 7 filles soudées par une amitié sans condition.

J'ai pratiqué la méditation, eu un suivi psychiatrique régulier, un traitement médicamenteux également. Et aujourd'hui, je retrouve la mémoire et la concentration que j'avais avant toute cette histoire. Je retrouve toutes mes capacités intellectuelles et ai atteint une sagesse et un recul sur la situation que je n'aurait jamais pensé avoir. Plus aucune crise d'angoisse depuis des mois.

*

Mais,

et mon anniversaire dans tout ça ?

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J'ai retrouvé cette photo de moi à ma naissance, dans les bras de mon papa. Le 21 février 1996, 21 ans avant le décès.

Mon anniversaire est devenu une date forte en signification. Je n'ai pas de religion, pas de Dieu, mais mon anniversaire est mon symbole à moi. Le jour où la vie et la mort se rejoignent, comme pour faire la paix.
Chaque année source de grande appréhension, mais finalement toujours fêté le jour du 21 février, avec ma famille.

Parce que jamais mon papa n'aurait apprécié que je passe un mauvais anniversaire.

Merci pour votre lecture

Alba