Chapitre 49
Quand Siger ouvrit la porte de sa chambre, il trouva, comme la veille, toutes les bougies allumées. Il ferma derrière lui et vit Liv assise sur son lit, son manteau retiré et posé sur une chaise. La Danoise avait l'air fâché contre lui, alors il tourna la clé pour verrouiller et s'assurer un peu de tranquillité.
— Que me vaut ce regard ? lui demanda-t-il en retirant son manteau.
— Est-ce que tu as demandé à Kirsten et aux autres de s'installer chez moi ? l'interrogea-t-elle alors qu'il retirait sa tunique.
— Non, avoua-t-il en allant se laver à l'eau du seau.
— Je ne te crois pas, feula-t-elle tandis qu'il s'aspergeait le visage.
— Crois ce que tu veux, soupira-t-il avant de se laver les aisselles.
— Tu sais que nous avons des baquets pour les bains, n'est-ce pas ? s'agaça-t-elle.
— Je le sais, j'accompagne régulièrement mes prisonnières jusqu'à leur bain, répliqua-t-il pour titiller sa jalousie.
— Et t'y laver ne t'a pas effleuré l'esprit ? marmonna-t-elle.
— Pourquoi pas, elles se proposeraient même de me frotter le dos, j'en suis certain, affirma-t-il en s'asseyant.
Puisque que Liv ne pipa mot, Siger jeta un œil distrait sur sa mine fermée tout en retirant sa botte. Il soupira d'agacement et jeta la deuxième botte près de la première.
— J'ai effectivement dit à Kirsten qu'on était à l'étroit ici, concéda-t-il en s'adossant à son siège. Il semblerait qu'elles aient eu la même réflexion que toi concernant la bâtisse vacante et sa proximité avec la grande demeure.
Liv soupira en le voyant se lever pour retirer son pantalon. Nu, il marcha droit vers le lit :
— Vas-tu te dévêtir ou dois-je m'en charger ? lui demanda-t-il en la toisant de son corps ferme et musclé.
— Je ne suis pas là pour ça, répliqua-t-elle le menton levé pour soutenir son regard.
— Là, c'est moi qui ne te crois pas, objecta-t-il avant de lui prendre le visage en coupe.
Il se pencha pour l'embrasser tendrement et Liv y répondit tout en plaçant ses paumes sur ses poignets.
— Allonge-toi ! ordonna-t-il avant de lui prendre une jambe.
Liv s'allongea sur le dos et le laissa lui retirer sa botte, puis l'autre. Ensuite, il lui défit son ceinturon et fit glisser lentement son pantalon sur ses cuisses, puis ses jambes avant de le jeter au sol.
Siger lui laissa sa chemise. Il grimpa sur le lit, tout en l'embrassant, il glissa un bras sous elle pour la faire remonter à l'autre bout du matelas pour mieux s'installer contre elle, entremêlant leurs jambes. Siger abandonna ses lèvres pour lui mordiller le lobe de l'oreille, puis la gorge.
Il descendit pour aspirer son téton à travers le tissu de sa chemise, descendit encore, retroussant le bas de la chemise pour avoir accès à la peau de son ventre, qu'il suçota et lécha tout en descendant encore, arrachant à Liv des soupirs de satisfaction.
Liv écarta les cuisses et le regarda y prendre place, savourant les sensations de sa barbe, de sa bouche, de sa langue et de son souffle. Siger s'appliquait à faire monter le désir en elle, aussi quand elle sentit poindre les prémices de l'orgasme, Liv renversa la tête en arrière et ferma les yeux pour mieux se livrer au guerrier et jouir contre ses lèvres.
Siger n'eut plus envie d'attendre, alors il se redressa, agrippa Liv par la taille et la tira pour l'amener à lui. Les yeux mi-clos, Liv lui sourit alors qu'il s'installait sur elle, pressant son gland contre sa fente mouillée. D'une pression, il franchit ses lèvres. Liv eut un petit gémissement plaintif durant la pénétration, alors Siger s'arrêta :
— Ça va ? s'inquiéta-t-il conscient qu'elle était toujours très étroite.
— Est-ce que ton membre est toujours si imposant ? lui demanda-t-elle.
Siger lui sourit et termina de se loger en elle avec douceur ; elle ressentit l'écartement de ses chairs qui formaient un écrin chaud et mouillé autour de sa verge longue, large et durcie.
— Disons que la nature m'a bien gâté et que tu me fais beaucoup d'effets, lui répondit-il.
Siger la dévisagea inquiet :
— Tu veux que je me retire ? lui demanda-t-il.
Liv, qui avait l'esprit embrumé à cause de ses pensées tourbillonnantes sur Joar, Guthred, son père, Kattgate et sur la jarl que Siger aimait depuis toujours, n'aspirait qu'à revivre ce moment d'extase et de plénitude qu'il lui avait offert la veille.
— Non, souffla-t-elle. Je veux ressentir la même chose que la nuit dernière, lui avoua-t-elle.
Siger lui caressa le front de sa paume, puis il l'embrassa tendrement avant de reprendre ses va-et-vient, lents, doux, profonds, tout en la couvant des yeux, dressé sur ses avant-bras pour ne pas l'écraser sous son poids.
Comme la veille, il lui agrippa l'arrière du genou pour lui relever la cuisse et ajusta leur position pour accélérer ses mouvements de bassin, laissant échapper quelques sons gutturaux sous l'effet du désir qui n'aspirait qu'à exploser en lui.
Proche de l'orgasme, Siger lâcha son genou pour emprisonner Liv de ses bras et enfouir son visage dans son cou, alors elle releva les cuisses pour se soumettre à ses coups de reins frénétiques.
Fiévreuse, les yeux clos, Liv avait pleinement conscience du corps du guerrier, de la chaleur de sa peau, de la fermeté de ses muscles qui saillaient sous la caresse de ses paumes, de son souffle dans son cou, de ses soupirs gutturaux à son oreille, de son membre logé en elle et de la chaleur que ses va-et-vient faisaient croitre en elle.
Alors, quand elle le sentit se raidir et l'entendit grogner sous l'effet de l'orgasme tandis qu'il éjaculait en elle, Liv éprouva l'étrange joie d'être la source de son plaisir, et sans crier gare, elle céda à la jouissance qui jaillit et déferla en elle, tel un volcan qui se réveillait brutalement. Liv s'agrippa aux épaules de Siger et enfouit son visage dans le creux de son cou pour étouffer son râle d'extase.
Essoufflée et détendue sous le corps rassasié de Siger, elle avait cependant la sensation que son corps flottait. Elle sentit le guerrier relever la tête, alors elle ouvrit les yeux pour accrocher son regard comblé où brûlait encore un peu de cette passion.
Siger posa son front contre le sien et ferma les yeux comme pour graver ce moment dans son esprit, puis il releva la tête et lui sourit :
— Tu es un véritable délice, lui déclara-t-il avant de lui donner un baiser sur la bouche, puis il s'écarta pour s'allonger sur le dos.
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