Chapitre 25

Joar parcourait le campement, le cœur soulagé d'avoir retrouvé sa sœur et son meilleur ami. Il percevait ce retour comme un signe de bon augure. Aussi, il cherchait Iseult.

Une lueur à l'extérieur du campement attira son attention et il fila d'un pas décidé. Comme il s'y attendait, elle était encore seule :

— Chercherais-tu à mettre ma patience à l'épreuve ? lui demanda-t-il alors qu'elle revenait sans outre ni seau.

— Non, seulement à soulager un besoin pressant, répliqua-t-elle.

Joar lui prit le long morceau d'écorce embrasé et le jeta dans l'eau, puis sans crier gare, il l'embrassa à pleine bouche, une main sur sa gorge, l'autre sur sa taille pour la plaquer contre lui.

Alors qu'il avait craint qu'elle le repousse, Iseult répondit à son contact, prolongeant le moment et faisant croître le désir.

Excité, Joar lui prit le visage à deux mains et posa son front contre le sien :

— Je t'offrirai la chaleur d'une couche, lui promit-il, remettant à plus tard leur moment d'intimité.

— Pourquoi attendre ? lui demanda-t-elle alors qu'il s'écartait.

Iseult avança vers lui pour saisir son ceinturon. Joar lui prit le visage en coupe pour l'embrasser à nouveau. Bien qu'il soit heureux qu'elle prenne l'initiative, il ne voulait pas qu'elle soit souillée par l'humidité du sol. Aussi, il retira son lourd manteau pour leur faire office de couverture.

— Viens, grogna-t-il d'excitation, tout en l'attirant à lui pour qu'elle le chevauche.

En appui sur ses genoux, Iseult retroussa sa robe, puis d'un coup de reins, elle s'empala sur son membre en érection et étouffa son gémissement de satisfaction en embrassant le Danois à pleine bouche.

Alors qu'Iseult ondulait lentement des hanches pour coulisser sur sa queue dressée, Joar lui fit retirer son manteau et délia les lacets de sa robe pour dévoiler sa poitrine, qu'il pétrit de ses deux mains, tandis qu'il couvrait sa gorge de petits baisers et qu'Iseult lui caressait la nuque et le cuir chevelu de ses petites et chaudes paumes.

Excité par sa douceur et sa sensualité, Joar savourait la chevauchée, tout autant que la Galloise qui, fiévreuse, accéléra le rythme de ses va-et-vient. Joar lui agrippa les hanches pour mieux river son bassin au sien lorsqu'elle le prenait entièrement en elle. Leurs mouvements devinrent de plus en plus frénétiques tandis que leurs souffles se saccadaient et s'entremêlaient au rythme des secousses. Sentant l'extase approcher, Iseult se cambra et renversa la tête en arrière pour s'abandonner entièrement à l'orgasme qui la submergea.

À la faveur de la lune, Joar contempla la jeune femme qui le chevauchait : cambrée, gémissante et divinement belle alors qu'elle s'offrait à lui. Les spasmes de son sexe, chaud et humide, happèrent son membre durci et stimulèrent son gland sensible, puis la jouissance le transporta par salves...

L'ardeur les laissa pantelants et comblés. Joar attira Iseult à lui pour poser son front contre le sien, lui effleurant la joue du bout des doigts, tandis qu'elle lui caressait la nuque de sa paume, puis il l'embrassa doucement, tendrement.

Quand Joar lui releva son manteau sur les épaules pour la couvrir, Iseult réalisa que des bruits de pas venaient dans leur direction.

— Seigneur ! le saluèrent les passants, flambeaux en main.

Joar les salua d'un signe de tête, tandis qu'Iseult croisait les bras sur la poitrine pour maintenir le manteau en place, tout en ressentant le sexe de Joar toujours logé en elle.

— Ils sont assez loin, tu peux te revêtir, souffla Joar la voix rauque.

Toujours installée sur le Danois, Iseult, rendue maladroite par son empressement, n'arrivait pas à lier les lacets, alors Joar lui prêta assistance, puis ils s'écartèrent l'un de l'autre pour se relever, mais Joar l'enlaça et lui posa une main sur la nuque :

— Promets-moi que demain, si les choses ne tournent pas comme prévu, tu iras avec l'Ancien en Danelaw ! lui déclara-t-il.

Iseult qui avait une flopée de questions en tête, préféra les mettre de côté.

— Promis, jura-t-elle.



De son côté, Siger profitait de la soirée, célébrant la vie en buvant avec Storm, Magni et Guthred.

Alors que Liv lui avait offert son corps le matin même, Siger en gardait une mauvaise impression, car tout avait sonné faux. Ensuite, il lui avait suffi d'un coup d'œil sur elle, quand elle revint du lac, pour savoir qu'elle regrettait ce qui s'était passé, tout comme lui. D'ailleurs, quand elle avait soutenu son regard, c'était comme s'ils s'étaient fait la promesse de ne jamais recommencer.

— Tu penses vraiment qu'ils vont pouvoir entrer ? demanda Magni à Guthred.

— Oh oui, s'esclaffa le Danois. Notre tout nouveau jarl n'a pas encore les épaules assez larges et ne pèse pas assez lourd, déclara-t-il avec une pointe d'amertume. Tout comme sa sœur, il n'aura aucun mal à franchir la palissade !

— Nous verrons, objecta Storm, en dévisageant le Danois.

— Bien, hommes du nord, clama Guthred en se levant d'un bond. Il me faut une femme pour terminer cette nuit de la meilleure des façons, ajouta-t-il avant de tourner les talons.

— Moi aussi, approuva Magni qui s'éclipsa rapidement, attiré par une femelle qui minaudait pour attirer l'attention.

Très loin de l'ivresse, Siger sourit en observant Magni s'éloigner pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'oreilles indiscrètes autour d'eux, puis il redevint sérieux en soutenant le regard dur de Storm. Siger sut que son frère avait la même idée.

— À ton avis ? lui demanda-t-il.

— Nous verrons, soupira Storm.

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