Chapitre 3
Le soir même, au moment du coucher, le jarl regarda Eldrid, les cheveux défaits, se dévêtir pour passer une chemise, qui lui arrivait à mi-cuisses. La guerrière vint s'installer sur le lit à côté de son mari, qui était torse nu et portait un pantalon en toile attaché par un lien.
Eldrid tenait un petit pot d'onguent, qu'Aliénor lui avait donné, car selon la guérisseuse le ventre d'une femme enceinte pouvait vite devenir douloureux.
Aslak s'en saisit et prit un peu de crème, alors que sa femme, adossée aux coussins, soulevait sa chemise pour lui exposer son petit ventre rebondi. Le jarl s'appliqua à rester doux, massant tendrement sa peau douce et délicate, tout en laissant le frémissement du désir monter en lui.
Eldrid dévisagea son guerrier et seigneur, dont les caresses apaisantes affolèrent son cœur et son corps, faisant émerger une envie folle de faire l'amour. Soumise à l'excitation, la future mère se cambra légèrement tout en gémissant langoureusement, puis elle se mordit la lèvre inférieure quand Aslak leva les yeux sur elle.
— Tu es incorrigible, grogna-t-il, fou d'amour pour elle.
Eldrid poussa un petit rire de gorge sensuel alors qu'Aslak vint se dresser sur ses bras au-dessus d'elle pour l'embrasser, puis il pressa son sexe contre sa cuisse dans un léger mouvement de va-et-vient, alors que leurs langues se caressaient langoureusement.
Aslak qui voulait faire durer le moment, abandonna ses lèvres pour lui donner des baisers dans le cou, mais Eldrid, prête à l'accueillir en elle, défit le lien de son pantalon et fit glisser la toile pour libérer son sexe en érection.
Amusé et stimulé par sa détermination, se redressa pour faire couler le tissu sur ses genoux et roula sur le dos, préférant laisser sa femme le chevaucher. La guerrière passa à califourchon sur son jarl, mais avant de s'empaler sur sa hampe, longue et dure, elle ôta sa chemise, qu'elle jeta au sol. Glorieusement nue sous le regard médusé de son amant, Eldrid saisit le membre dressé qu'elle plaça contre sa vulve mouillée et gonflée, elle permit à son gland de franchir ses lèvres et le prit entièrement en elle d'un coup de reins.
Aslak lui agrippa les hanches pour lui donner le rythme, maîtrisant ainsi la fougue de la guerrière, pour mieux aller et venir en elle et la soumettre à ses pénétrations vagues lentes et profondes jusqu'à ce que la puissance de l'orgasme les submerge l'un après l'autre, et les laisse pantelants et comblés.
Plus tard dans la nuit, les corps rassasiés de plaisir, Aslak contempla sa femme endormie et blottie près de lui. Le jarl n'avait pas envie de quitter son épouse enceinte, mais il savait que son peuple n'avait pas assez de vivres pour tenir tout l'hiver. En tant que jarl, il devait veiller sur sa femme et son enfant à naître, mais aussi sur le reste de son clan. Et cela passait par de nombreuses expéditions pour subvenir à leurs besoins, en plus de ce que ses terres pouvaient leur fournir.
De plus, Aslak s'inquiétait à propos de Frode. Sa récente volte-face concernant leur entente, à cause du don d'Aliénor, était encore ancrée dans tous les esprits. Ses guerriers lui exprimaient parfois leurs craintes que le vieux jarl ne profite de leur absence pour attaquer le village, dans le but de se saisir de la guérisseuse, en laissant beaucoup de morts derrière lui.
Heureusement, Aslak savait qu'il pouvait compter sur la femme d'Eirik, qui mettait tout en œuvre pour remettre bon ordre dans la relation entre les deux clans. Le jarl ignorait si la guérisseuse doutait de la bonne foi de Frode, mais il était certain que par son caractère doux et tolérant, Aliénor s'efforçait d'apaiser les esprits.
Aslak dévisagea Eldrid en souriant devant tant de beauté et de vitalité, puis il adressa une prière à Odin, afin que Frode tienne parole et laisse son clan tranquille. Serein, le jarl s'abandonna au sommeil, heureux de sentir le corps chaud et sensuel de sa femme.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top