Quand le corps s'endort, l'âme se réveille.
J'émergeai doucement et remarquai que je n'étais pas dans mon lit. Mes souvenirs revenaient en mémoire désormais, j'ai voyagé dans le temps ou traverser une dimension...
Enfin, à première vue, j'étais toujours entière et j'avais toute ma raison. Je me concentrai sur tous mes souvenirs et essayai de comprendre ce qui c'était réellement passé. Je n'étais pas sûre de ce que j'avançais, tout avait l'air si normal.
-Minute ! Ça a fonctionné ! La machine a fonctionné ?!, réalisai-je à mi-voix. Oh non...
J'étais désormais je ne sais où et les seules capables de me ramener étaient Taylor et Demi. Génial ! Que demande le peuple ? Je commençais à penser à mon travail, à ma famille, à ma vie. Je réalisais à cet instant l'ampleur des dégâts, je devais rapidement découvrir où j'étais et trouver une solution de me sortir delà.
J'examinai la pièce et vis qu'il s'agissait de la pièce où se trouvait la machine. Enfin avant mon voyage, il devait s'agir des archives. L'endroit était poussiéreux et abritait une tonne de paperasse. Ayant déjà travaillé comme secrétaire avant d'être cuisinière, j'en connais un rayant quand à l'entretien de ces fabuleux archives. Mes habiles, quand à eux, étaient un peu froissés mais y'avait pire. Ils auraient pu disparaître par exemple, et je me serais retrouvée totalement nue... Oublions cette idée.
Je m'avançai vers la porte et respirai un grand coup avant de tourner la poignet. Je déboulai sur l'immense couloir, mais cette fois-ci pas, des scientifiques mais à en juger par leur style vestimentaire et leur façon d'être, ils devaient être des journalistes. Quelle grande détective je suis ! Bon j'avais plutôt lu l'affiche désignant le nom du journal, mais ça fait parti du rôle du détective après tout.
Mes pas se faisaient discrets, j'avais mon cœur n'avait battu aussi vite, à part peut-être lors de mon petit voyage interdimentionel.
Lorsqu'une jeune femme me vit, elle fit de gros yeux et partit aussi vite qu'elle était arrivée. Les personnes de ce journal étaient étranges. Je continuais ma marche en espérant que le chemin de la sortie soit toujours le même, mais apparemment non. Un mur bloquait la fin du couloir. J'allais devoir demander mon chemin à quelqu'un, puisque je perdrai trop de temps à chercher toute seule comme une grande fille. De plus, je n'étais pas d'humeur, j'espérai que la prochaine personne que je rencontrerai réagirait autrement que la jeune femme de tout à l'heure. Il en valait mieux pour elle, car je risquerai de légèrement m'emporter.
Un vieil homme se pointa et je lui posai la fameuse question. Il fit d'abord les gros yeux et me répondit tout souriant le chemin à suivre. Je le remerciai et partis au pas de course sans me retourner.
Cela me faisait mal de voir que tout ce que je connaissais avait disparu avec mon passé. Il n'était qu'un vague souvenir dont seul moi était la gardienne. J'ai presque honte de vouloir proclamer que tout ceci n'est que mascarade et pure illusion, même si ce n'était pas vraiment le cas.
J'allais passé le seuil de la porte lorsque la jeune femme de tout à l'heure arriva comme une sauvage sur moi. Elle m'empêcha de passer et me dit d'un ton essoufflé :
-S'il vous plaît Mlle Gomez, voulez-vous répondre à quelques questions ?
-Euh je... ben... Comment connaissez-vous mon prénom ?, dis-je intriguée.
-Je ne savais pas que vous aviez autant d'humour, rigola t-elle. Et pour les questions?
-Je suis vraiment désolée mais je suis pressée et vous avez l'air de connaître beaucoup de chose. Vous sauriez où je peux trouver la scientifique Taylor Swift?
J'avais espoir qu'elle possède la réponse. Mes yeux semblaient la déstabilisait quelque peu.
-Et bien je crois qu'elle est actuellement en France pour sa tournée mondial mais s'est-elle reconverti à la science?
Je lui souris et sortis de cet abominable bâtiment, sans trop répondre. Je ne pus m'empêcher de pester contre moi-même suite à mon erreur. Car bien entendu, les paroles de Taylor me revinrent également en mémoire en même temps que ma regrettable action.
Je suis blasée, dégoûté, et dépaysé à moitié. Ce monde n'est pas le mien. Rien que le fait de savoir qu'une journaliste connaisse mon prénom, me terrifiait pour la suite. Et puis, Taylor en tournée mondial ? Je suis assez confuse, les tournées mondiales sont faîtes pour les chanteurs et Taylor n'a pas du tout le profil d'une chanteuse.
En y réfléchissant, ce n'est pas le monde que j'ai connu, tout peu avoir changé. Petit à petit, je me fis à l'idée que Taylor pouvait être également connu, mais comme chanteuse.
Je continuais mon interminable marche passant par les endroits qui mettaient familiers. Plusieurs personnes voulaient me prendre en photo mais je refusais une fois sur deux, aux plus hypocrites plutôt. Leur tête m'insupportait, en plus je vois toujours pas d'où ils me connaissaient. Soudain, je repensai à la réaction de la journaliste, tout menait à croire que j'étais connue.
Je n'avais pas remonté le temps car Taylor n'était jamais parti en France même pour ses recherches et puis sa tournée mondial... Je ne savais pas qu'on pouvait faire une tournée en tant que scientifique, c'était donc obligatoirement une chanteuse.
Toutes ces pensées m'avait emmener dans un parc de L.A que je ne connaissais pas. De toute façon je ne connaissais plus rien. Mes repères ont été modifiés. La vision d'un monde nouveau ne m'enchantait déjà pas, alors le vivre n'en parlons pas.
Une tonne de photographes que je suppose être des paparazzis, vu leur vêtements, se mirent à me mitrailler de flash. Je n'avais pas mes lunettes de soleil donc me cacher était impossible sauf si par miracle je passe dans un trou interdimentionnel qui me ramènerait chez moi.
J'avais bien le droit d'espérer même si cela n'existait pas, enfin c'est très peu probable.
Je sortis du parc et arpentais les grandes rues de cette ville immense et magnifique malgré tout.
Un feu rouge bloquait la circulation et énervait les conducteurs. Je remarquai une Ferrari 458 italia blanche. Une beauté cette voiture ! Je marchais plus lentement à la hauteur de la voiture pour observer les jantes blanches. Original. Je me verrai bien dans cette voiture. Je souris discrètement à cet idée.
D'un coup la vitre se baissa et un jeune homme d'une vingtaine d'année avec des lunettes de soleil, à la chevelure châtain avec des tatouages plein les bras fit son apparition. Il se pencha puis me dit :
-Hey selena qu'est-ce que tu fais ici à marcher comme une âme vagabonde ?, blagua t-il apparemment.
-Euh on se connaît ?
Il me fit les gros yeux, jamais deux sans trois comme on dit, et reprit :
-Très drôle, t'as fait l'école du rire ou quoi ?
- Mais je sais même pas qui t'es en plus t'as vu comment tu m'abordes ! Généralement ce sont les sociopathes qui font ça...
-Oh ! Tu as dû te prendre un sacré coup sur la tête. Allez viens je te ramène chez toi.
Il avait l'air sincère, de me connaître vraiment, mais je n'ai toujours pas confiance. Il semblait s'impatienter, il commença à me féliciter pour mon album et mes films, enfin je n'ai pas trop compris son charabia. Ce jeune homme semblait passer le temps avant que je me décide. Je réfléchis puis me rendis à l'évidence qu'il me connaît réellement. Après tout j'en ai pour pas mal de kilomètres si je devais rentrer à pied. Je hochai la tête et rentrai dans sa putain de Ferrari.
Il avait un sourire à tomber par terre et il était très beau peut-être un peu trop tatoué mais bon. Il redémarra à toute vitesse et passa de rue en rue en quelques secondes. J'adorais l'allure à laquelle il allait mais ne dis rien. En fin de compte, je me dis que heureusement que j'ai croisé quelqu'un que je "connais", car mon appartement n'était peut être plus le mien désormais.
Il me demanda si ça ne me dérangeait qu'il passe un coup de fils, je ne voyais aucune objection, à proprement parlé. Même si je n'aimais pas trop les gens qui téléphonaient au volant mais je voulais éviter un interrogatoire, alors je ne fis rien.
Il appela et lorsqu'il entendit la voix de son interlocuteur, il se retourna vers moi et me dévisagea. Je fronçai les sourcils et me concentrai sur la route. Son regard pesait sur moi, il me rendait mal à l'aise. Très vite, cette sensation s'estompa, il a du arrêté de me scruter. Je me demande bien quelle est la raison cette fois-ci...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top