Alfredo poussa un cris et tout le monde fut sorti de leur rêve. L'instant d'après, il se reçut un coussin de la part de son meilleur ami. Cet acte déclencha une dispute enfantine entre les deux. On se leva avec Selena et rejoignions le lieu du tournage après s'être préparées et avoir grignoter quelque chose.

Tout le monde se précipitaient afin d'effectuer leur travail, sans pour autant se gêner. Ils étaient parfaitement synchronisés. Elle me prit par le bras et m'emmena dans sa loge. Nos tenues étaient identiques, provoquant la confusion des réalisateurs et autres. Elle m'expliqua simplement la scène. Il s'agissait de celle de la rencontre de deux paysannes dont la nature avait donné les plus beaux présents. Elles ne se connaissaient pas mais étaient identiques, je ne comprenais pas le but du scénario mais l'histoire me faisait penser à la nôtre. Je me plaçai face à elle et exécutai la scène.

On fit une dizaine de prise pour diverse raison, soit pour un autre plan, soit pour dévié du texte initial. Je pris beaucoup de plaisir à tourner avec Selena. Peut-être envisagerai-je une reconversion une fois toute cette histoire close.

Nous avions fini de tourner pour la journée. Malgré que je sois une très bonne débutante, mon ignorance du métier ainsi que des textes m'handicapaient pour le film. Je les comprenais parfaitement. On parlait de tout et de rien avec Chris, un technicien du son. Avant de partir, il me proposa de le revoir mais je dus refuser son offre. Il ne comprit pas sur le moment mais se remémora sans doute la raison de mon refus. Pour être honnête, je ne sais pas pour qui il m'a prise.

Selena arriva toute joyeuse, des tickets en main. Je fronçai les sourcils et elle m'annonça qu'elle partait au Texas voir sa famille, qu'elle s'était arrangé avec le producteur. Je lui souris chaleureusement en rentrant dans sa voiture. Au démarrage elle s'exclama soudainement qu'elle avait oublié son sac dans la loge. J'émis un petit rire et partis le chercher. Sur le chemin je ne croisais personne, le personnel était partis aussi vite qu'ils étaient arrivés. J'ouvris la porte et pris rapidement le sac. Je n'aimais pas rester seule. J'avais l'impression que je risquerai d'être enfermée pour l'éternité.

Je montai aussi vite dans la voiture et elle me déposa chez Justin. Bien sûr, tout au long de la route, un tas de paparazzis avaient photographié la scène. La seule chose que je ne pourrais jamais supporter : les paparazzis. Je ne pris même plus la peine de toquer et entrai directement. Le soleil commençait à tomber et les lumières de l'extérieur s'allumaient. Une dizaine d'invités étaient présents. Encore une fête, soupirai-je. Je serpentais à travers le désordre déjà présent et réussis à trouver le propriétaire, dans sa chambre assis en tailleur autour du jeu Ouija, Alfredo et Nash à ses côtés. D'autres hommes se trouvaient également dans la pièce mais n'étaient pas décidés à participer. Ils avaient tout préparé, bougies, lumières éteintes et même la tenue associé, dont j'ignorais l'existence. J'ai toujours aimé me faire peur. Je les rejoignis et fit le nécessaire.

-Esprit es-tu là ?, dis nerveusement Justin.

On attendait quelques instants mais rien ne se produisit. Une déception pour le faux blond.

-Esprit es-tu là ?, cette fois-ci Nash demanda prit le relais.

Toujours rien. Apparemment la dernière fois, ils avaient réussi à discuter avec l'arrière-grand-père de Nash. Je ne disais pas que c'était impossible mais je restais sceptique. Tout le monde s'échangeaient des regards déçus. Je pris la parole et répétai :

-Esprit es-tu là ? C'est pas que je suis pressée mais je ne compte pas attendre toute la nuit quand même.

Ahuris, ils me regardèrent tous. Je voulus lever les mains en signe d'innocence mais une multitude de voix m'y empêchèrent. Je ne fis donc rien, juste une grimace. Alfredo commençait à perdre patience et à jurer. D'un coup les bougie s'éteignirent. Plus personne n'osait ne serait-ce que lever le petit doigt. Je sentais les regards brûlants des autres et répétai une énième fois la question.

La plateforme se mit à bouger et se stoppa sur le mot 'YES'.

-Très bien. Euh, serais-tu l'arrière-grand-père de Nash ?

Je ne savais vraiment pas quoi demander. Le concerné haussa un sourcil visiblement étonné. Mais la plateforme se déplaça sur le 'NO'. Je savais d'après leur regard que je devais continuer seule les questions.

-Alors quelqu'un que nous connaissons ?, ma voix avait légèrement déraillé.

La plateforme se contenta juste de vibrer sur le 'NO'. Apeuré, on rit tous nerveusement. Les autres quittèrent la pièce, jugeant que l'atmosphère était trop effrayante. J'aurai voulu les suivre aussi mais une autre partie de moi voulait relever ce défit. Avant de prononcer ma prochaine question, il se déplaça sur 'D' puis 'E', 'A','T' et 'H'. Nos mains commençaient à trembler et ma respiration devenait de plus en plus difficile.

-Qui est mort ? Toi ?, demandai-je confuse.

Ce n'était pas le cas et nous désigna, enfin l'un d'entre nous puisqu'il avait désigné 'U'. Inconsciemment, je savais qu'il parlait de moi. J'étais presque sûre que c'était celui de la chambre d'hôtel ou même d'en bas du bâtiment qui nous parlait. Il était temps de régler les comptes.

-Je sais qui tu es. Pourquoi avoir fais ça ?

Alfredo et Justin était perdu. Je leur lançai un vague sourire de réconfort. Il se déplaça sur plusieurs lettres pour former une phrase 'THIS IS NOT UR PLACE'. Ce qui était sûr désormais c'était qu'il parlait bien de moi. Puis pour une quelconque raison, mon esprit se remémora Kawtar. Sa mort soudaine.

-Est-ce toi qui as tué Kawtar Stark ?, ma voix était ferme comme mon visage. Le jeu prenait une tournure différente de ce que j'avais imaginé. En même temps il ne fallait pas s'attendre à un barbecue party avec un esprit.

-'YES'

Je ne me souvenais plus très bien de son âge ni combien de temps elle avait passé ici. Ce qui m'intriguais n'était pas tant le fait que cette chose voulait ma peau. Mais pourquoi maintenant ?

-Pourquoi maintenant et pas avant ?

Il eut un moment d'absence puis deux lettres 'B' et 'C'. Because dans le langage sms. Désormais je devais savoir combien de temps il me restait et surtout :

-Serais-je hors de danger une fois chez moi ?

'YES'. Je n'étais même pas convaincu tout comme Justin mais je pris en compte sa réponse.

-Combien de temps ?

Ils ne comprenais pas très bien de quoi je parlais jusqu'à ce que la plate-forme annone deux semaines. Malgré le choc et le manque de conviction, on lui dît au revoir et alluma la lumière.

-C'était intense, annonça Nash.

-Tu m'étonnes !, s'écria aussitôt Justin.

Le jeune mineur sortit de la pièce nous laissant Justin et moi, face à face.

-J'ai peur de comprendre, m'avoua-t-il.

-Pourtant il le faut bien. Je n'ai plus que deux semaines. Après je serai....avec Dieu ?

-Mais on est pas obligés de lui obéir on peut...

-Non ! Tu le sais bien c'est comme ça et pas autrement. Je préfère retourner chez moi comme s'il ne s'était rien passé que de risquer de mettre tout le monde en danger !, le coupai-je.

Son regard se durcit. Aurais-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

-Alors tu préfères rentrer et tout oublier très bien. Je vois que tu as très vite brisé ta promesse. Ça ne fait rien, je m'y attendais. Bon je dois te laisser, j'ai une fête à gérer.

Il est sérieux ?! Ce n'était pas ce que je voulais dire et il le savait très bien.

-Tu es vraiment con quand tu t'y mets ! Tu sais très bien ce que j'ai voulu dire alors arrête deux minutes !, lui crachai-je sans émotion.

Il se retourna, lui aussi dépourvu de sentiment.

-Et pourtant tu l'as dit. Retourne là-bas et oublie nous. Je ferai de même.

Puis il partit en claquant la porte. J'étais partagée entre différentes émotions. Une larme coula le long de ma joue et je l'enlevai rageusement. Je saisis mon téléphone et appelai Mr Matthew. Je lui racontai tout puis lui demandai conseil. Il dit simplement qu'il finirait dans les temps. Je le remerciai mais comment pouvait-il croire aux esprits alors que c'est un scientifique. Je déposai mon cellulaire sur la table et enfilai un habit plus confortable. J'ouvris grand la fenêtre et sautai par-dessus. Je ne voulais pas rester ici.

Les balades permettent de m'aérer l'esprit. Bien que dans mon cas, ce ne soit plus bénéfique. Juste la peur de quitter Justin, l'impatience de retrouver Taylor et ma famille, ainsi que la mélancolie se multipliaient.
Je perdis finalement le sens de l'orientation et appelai un taxi pour rentrer. J'ai eu beaucoup de chance d'en avoir chopper un car j'avais oublié mon portable chez Justin.

Aujourd'hui plus que jamais je devais terminer mes adieux envers tout le monde et dire une dernière fois à mes amis combien ils sont importants. Et Justin que j'affectionnais particulièrement.

Il s'arrêta deux rues avant et lui suggérai de mettre la note sur le compte de Justin Bieber. Il fronça les sourcils et je fis un tour sur moi-même. Il comprit que je n'avais pas mon sac sur moi et me salua. Je traversai en silence le domaine.

Je fis demi-tour, dès que je remarque qu'il s'agissait de la mauvaise direction et grimpai le mur pour retourner dans la chambre de Justin. Je m'étalai sur le sol en jurant comme une charogne. Je me redressai et vis Justin m'attendre sur son lit. Il tapotait d'un rythme régulier un pot. Curieuse, je m'approchai et reçus de plein fouet un liquide. J'ouvris les yeux et il s'agissait de la peinture. Justin se tordait de rire. Je pris toute la peinture sur moi et lui lançai dessus le plus fort possible. Il esquiva et une course poursuite démarra. Au fil des couloirs, je conclus que les invités, y compris Alfredo étaient répartis.

Arrivée dans le salon, plusieurs bombes étaient posées sur la table ainsi que des pots de peinture. Je remplis un sac, qui traînait sur le canapé, de bombes et de pots et partis à nouveau à la chasse. Du bruit provenait du garage, je m'y engageai et aspergeai Justin sans réfléchir. Celui-ci était aussi bien armé que moi et répliqua sans plus attendre. À cours de munitions, je rebroussai chemin et sortis dans le jardin. Il arriva par derrière, me porta et plongea dans la piscine. Elle était fraîche. Même très fraîche. On se coula mutuellement puis nous sortîmes de l'eau quand notre sang fut suffisamment glacé.

Il me donna une serviette puis je pris ma douche. J'eus un mal fou à enlevé toute la peinture de mes cheveux. En me regardant dans la glace, mes cheveux s'étaient décoloré suite à la peinture. Et le faite qu'il ai pris la javel par la suite n'a pas trop du leur faire plaisir. J'enfilai les vêtements propres de Justin puis sortit de la salle de bain.

En le croisant, il passa une main derrière sa tête puis me présenta ses excuses. J'acceptai et le complimentai sur son idée de bataille de peinture. Il sourit de toute ses dents et partit se laver. À la hauteur de mes cheveux il énonça fermement :

-Demain nous irons chez le coiffeur ! C'est décidé. Je voudrais que tu gardes une trace de nous avant de repartir. Et puis ça rattrapera un peu ta..., il toussota bruyamment, couleur que j'ai un petit peu raté.

-Quoi ?!

-Ohoh, je voulais juste te teindre temporairement les cheveux, rien de plus.

-Avec de la vraie peinture ?

-D'accord ce n'est peut-être pas la meilleur idée que j'ai eu.

Je soufflai longuement d'exaspération.

-Vas te laver.

Il rigola puis s'engouffra dans la pièce. En ressortant il prit un polaroid et nous prîmes un selfie. La photo ressortit et il l'afficha dans sa chambre. Je remarquai qu'il portait toujours un collier sur lui. Je lui demandai quel en était la signification et il répondis simplement :"L'espoir". Je souris puis nous allions nous coucher chacun dans une chambre.

L'espoir est le meilleur des remèdes.