Mort




Ecrit le 23 Octobre

Quand quelqu'un meurt, il laisse un vide.

Un vide. Un vide dans le système, s'il est dans la société. Un vide dans la vie des gens, s'il connaissait des gens. Un vide dans l'endroit, dans la Terre. Rien ne peut remplacer ce vide. Rien. On peut essayer de le combler, mais c'est impossible.

Je ne crois pas en dieu, ni à toutes autres sortes de religions. Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort, et ce n'est pas ça dont je parle, car je ne suis pas morte.

Mais je pense que dans le monde, toutes personnes, toutes choses à une place. Un espace. Toutes personnes, touts insectes, tout animaux, tout objet. Je pense que chaque chose à une conséquence sur la vie de chacun. Je pense que chaque chose qu'on voit, chaque être humain qu'on voit ou sens, à une conséquence sur notre mental, notre façon d'être. Bien sur, si nous n'avions pas croisé ce moustique, ou vu ce vase, notre vie n'en aurait  pas été complètement changé, mais je pense que ça aurait fait une différence, infime soit-elle. Nous aurions pas pensés ça, ou fait ces gestes là, bien que ça n'est duré qu'une seconde.

Je pense donc que chaque chose à une place, un endroit dans le monde. Et quand cette chose disparaît, cela crée un vide, que rien, rien ne peut combler. On peut essayer bien sur. On peut faire rétrécir le trou, mais il sera toujours là, infiniment. Dans les esprits, sur terre. Ce que j'écris ne veut sans doute rien dire, mais c'est ce que je ressens.

Quand un être disparait, ou un objet, il laisse un plus grand trou que son trou d'origine car son trou d'origine (lui, sa place) est accumulé avec les trous (souvenirs, impacts) qu'il créait en nous, dans notre mémoires, dans la mémoire des gens qui l'ont connu, vu. Et je pense que quoi qu'il arrive, si on l'a bien connu et aimé,  une douleur restera, toujours, ou un sentiment de vide étrange, si on l'a moins aimé ou/et connu.

Quand je pense à mon grand père décédé, je ne ressens pas de tristesse. Je n'étais pas particulièrement proche de lui. Je me souviendrai de lui, de moments passés ensembles ou de souvenirs liés à son enterrement. Mais je ne ressens pas de tristesse.

Quand mon chat est mort ( il y a un mois et demi maintenant) j'ai pleuré. Je sais, cela peut paraitre cruel de pleurer pour son chat et pas pour son grand-père, mais mon chat était une partie de moi. Je pense que chaque personne que nous rencontrons et qui nous marquent deviennent une partie de nous même, et quand cette personne n'est plus là, elle enlève cette partie de nous. Mon chat était important. Plus qu'important. Elle partageait mes journées et mes nuits, elle était mon enfant, mon amie, elle était une partie de moi. Je l'aimais. Je l'aime. Quand elle est morte, j'ai ressenti un grand vide, et une tristesse pire que ce que j'avais déjà ressenti. Elle n'était pas malade, ni très vielle, et son état s'est détérioré en deux jour. Elle a commencé a ne pas être bien la veille de mon rentrée au lycée, et elle est morte dans la nuit précédent mon arrivée au lycée. De plus, ma soeur quittait la maison le lendemain. Même si je n'étais pas triste qu'elle parte, je perdais tout de même deux choses avec lesquelles j'avais toujours vécu.

Mon chat passait énormément de temps avec moi. J'ai pleuré, plusieurs fois, et j'avais mal.

Mais je pensais que ça allait passer. Mais non.

Je ne suis pas triste tout le temps. Je ris, je souris. Mais quand je pense à elle, quelque chose se serre. Je suis incapable d'être longtemps dans ma chambre, car elle y était tout le temps. Comme je l'ai dis, elle passait tout son temps avec moi. Elle se mettait sur mon lit pendant des heures, partait manger et revenait, partait dans le salon, puis revenait. Toujours. Alors d'être seule dans cette pièce... Je ne peux pas. J'ai tout le temps envie de la caresser, mais elle n'est plus là. Ils ont bruler son corps. Je ne savais même pas.

Je savais que j'allais perdre beaucoup de chose cette année. Je rentrais au lycée, donc j'allais beaucoup moins voir mes amies, même les perdre. Ma soeur allait déménager, même si ça ne me dérangeait pas plus que cela. Je m'attendais à la solitude. Mais je me suis toujours imaginée avec mon chat. Toujours. Je m'étais même dis qu'elle serait ma seule source de réconfort. Mais elle est morte. Et même si on prenait un autre chat, ça ne serait jamais la même chose. C'était mon chat. Elle répondait à mes appels, elle me suivait, elle grattait à ma porte à 5 heures du mat pour que je lui ouvre, elle montait quand je tapais la couverture.

Et un jour, quand j'ai pleuré contre ma couette, elle est venue mettre son visage près du mien et la frotter. Elle me rassurait, elle me consolait. Je l'aimait, et j'imaginais qu'elle m'avait également, même si les sentiments animaux sont différents que les sentiments humains.

Elle était une grande partie dans mon être. Et elle n'est plus là. Et je déteste penser à elle en "était" comme par exemple "elle était belle". Parce qu'elle est belle. Elle vit, dans mon souvenir, et elle est toujours aussi belle, même si elle ne vit plus "sur Terre".

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