Chapitre sans titre 21
Pendant toutes ces années, je me suis petit à petit détacher de ma famille.
Je suis la petite dernière. L'éternelle enfant, celle qui doit toujours écouter les autres, celle qui aura toujours tord, quoi qu'il arrive, celle qui ne peut jamais s'énerver. J'ai deux grandes soeurs. Jusqu'à mes 7 ans, nous étions très proches. Puis elles ont grandis, ont eu marre de jouer avec moi. Et moi, je préférais vivre dans mon monde, jouer toute seule. Je me suis petit à petit détaché d'elles. Nous n'avions plus rien en commun. Je me suis petit à petit coupé des autres. Arrivé au collège, je ne disais plus rien à ma famille, ou en tout cas plus rien de personnel. Je ne leur montrais que une facette superficielle, rien de profond, m'enfermant encore plus dans ma solitude. Au final, j'avais l'impression de ne plus connaitre mes soeurs, que c'était deux étrangères, surtout celle qui était le plus proche de moi en age (que nous allons nommé P). Elle sortait beaucoup, on ne se voyait plus. Je voulais me détacher de ma famille, sans trop savoir pourquoi, sans doute parce qu'ils ne me comprenaient pas, parce que j'étais l'éternel enfant.
Mais ma plus grande soeur à déménagé, et je suis rentré.e au lycée. Je me suis rapproché de P. J'allais passé au lycée, et j'étais très inquiète. Alors pour la première fois depuis longtemps, je lui ai parlé vraiment. Elle ne sortait plus trop parce qu'elle était en terminal et tout ça, puis covid.
J'ai commencé a parler un peu plus à ma famille, à les laisser un peu voir. Je me sentais beaucoup plus proche de P. On se confiait des trucs. Je faisais confiance à l'une de mes soeurs, pour la première fois depuis longtemps.
Et là, j'apprends qu'elle m'a planté un couteau dans le dos.
La première règle, quand on parle d'un truc personnel à une soeur, sait de ne pas le dire aux parents. Si je voulais que les parents le sache, je leur aurait dis.
Je l'ai pas trahie, moi. Quand j'ai appris qu'elle fumait, j'ai rien dis. Quand elle séchait les cours, j'ai fermé ma gueule. J'ai jamais rien raconté, alors que j'aurai pu. Je lui ai parler de ce trou, parce que je commençais à avoir confiance, alors que c'est très dur pour moi, que j'ai toujours l'impression que les gens se foutent de ma gueule et me mentent, qu'ils vont me trahir alors normalement je me la ferme. Mais je commençais à avoir confiance.
C'est fini. Elle vient de me rappeler qu'on ne peut pas avoir confiance. Que je dois me tenir loin des autres, parce qu'ils finissent toujours pas nous trahir, nous poignarder dans le dos.
Elle peut aller se faire foutre. Le pire c'est que je vais même pas avoir de droit d'être en colère. Je vais même pas pouvoir lui dire de la fermé, d'aller se faire foutre, parce que j'ai pas le droit d'être en colère.
C'est pour toutes ces raisons que je ne veux pas être proche de ma famille.
C'est fini. Plus jamais. Je vais aller voir un psy, parce que ma soeur ne comprend pas ce que je dis, qu'elle est allé raconté des trucs alors que je ne lui ai pas tout dis, et j'avais bien raison, non ?
QU'ILS AILLENT TOUS SE FAIRE FOUTRE. NIQUEZ VOUS. MOI QUI COMMENCE A AVOIR CONFIANCE. PLUS JAMAIS. C'était mieux quand je me la fermais, q aune je gardais tout pour moi.
Je suis sensée lui dire quoi, à la psy, hein ? comment je suis sensé lui expliquer comme je me sens ou je sais pas quoi alors que j'en sais rien ? Puis ma mère elle sait que je déteste parler aux gens, que je n'y arrvive pas, que mon cerveau se vide et que je ne peux plus rien dire.
Ils comprennent rien, et c'est plus moi qui va leur expliquer quoi que se soit.
C'est fini. S'ils pensent que je vais me la fermé comme à chaque fois, être la gentille petite fille jamais en colère qui laisse tout couler, ils se foutent le doigts dans l'oeil. Parce que ça, je ne le laisserai pas partir.
Ma soeur n'a ajamsi trahie mon autre soeur. Mais comme je suis la dernière, elle peut parce qu'elle sait plus e choses que moi, que je n'ai pas le droit d'être en colère.
ALLEZ VOUS FAIRRE FOUTRE
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